énergies

énergies
Automne 2015
L e
Mag
Hors série COP21
L’interview
Pascal Canfin :
« Les entreprises
doivent étendre
le domaine
de la lutte
climatique »
A V E N I R
É N E R G É T I Q U E
E N E R G I E S
R É D U C T I O N D E S É M I S S I O N S D E C O 2
D É C A R B O N A T I O N
T E R R I T O I R E S
E F F I C A C I T É
A V E N I R
A V E N I R É N E R G É T I Q U E
R E N O U V E L A B L E S
COP21 :
dix solutions
pour le climat
signées Dalkia

— Édito —
— Sommaire —
Dalkia :
80 ans
de réduction
des émissions
de CO 2
La transition énergétique,
ou comment consommer
moins et mieux sans
renoncer à rien, c’est le
métier que Dalkia exerce
depuis 1937 ! C’est dire
si notre expertise
est ancienne ! À l’heure où la COP21
nous rappelle la nécessité d’enrayer le
réchauffement climatique, Dalkia fait figure
de précurseur à la fois dans l’efficacité
énergétique et dans la valorisation des
énergies renouvelables des territoires.
Il est de notre responsabilité d’industriel
de contribuer à la réussite de la politique
environnementale déployée à l’échelle
planétaire. Dalkia s’y emploie en mettant
ses compétences au service d’acteurs
politiques et économiques soucieux d’un
développement durable de leurs territoires.
Les dix exemples présentés dans ce hors série
de notre magazine Énergies le Mag illustrent
les solutions innovantes que Dalkia met en
œuvre pour maîtriser les consommations de
ses clients, qu’il s’agisse d’industriels,
de collectivités locales, d’établissements
de santé, de bâtiments tertiaires
ou de logements collectifs.
Bonne lecture,
Jean-Michel Mazalérat
Président-directeur général de Dalkia
13
Hors série COP21
© addict-d.blogspot.fr
DE RIO À PARIS
1992
Sommet de la Terre à Rio
de Janeiro. Les pays membres
de l’ONU adoptent la
Convention-cadre des Nations
unies sur les changements
climatiques (CCNUCC).
1995
1 re Conférence des
parties (COP) à Berlin
pour mettre à jour la
convention.
7
23
1997
COP3 de Kyoto.
37 pays développés s’engagent
à réduire leurs émissions de gaz
à effet de serre (GES) de 5 % par
rapport à 1990, sur la période
2008-2012.
17
21
31
6
Énergies le Mag hors série – automne 2015 est une publication de Dalkia
– Quartier Valmy - 33, place Ronde - 92981 Paris-La Défense Cedex 81 – Directeur
de la communication et de la publication : Renaud Czarnes – Rédactrice en chef :
Anne Mosoni – Comité éditorial : Catherine Clergeot Tomasini, Amaury Gagnon, Fabienne
Martin, Muriel Voisin. Rédaction : Emmanuel Cassoli. Ont collaboré à ce numéro : Charlotte
André, Pascale Ceccaldi-Grolier, Catherine Debierre, Fabienne Degarne, Gervais Descamps,
François Fèvre, Lydie Jacq, Michèle Lecomte, Fanny Martin, Nathalie Natta, Nolwenn Pisano,
Gaël Pourret, Laure Saman, Jean-Marc Solari, Sonia Teullé – Correction : Jeanne François –
Conception/réalisation : Addict design – Impression : Paragon, labellisé Imprim’vert. Imprimé
avec des encres et vernis végétaux sur un papier 100 % recyclé.
2009
Sommet de Copenhague
(COP15). Adoption de l’objectif
d’une limitation à 2 °C de la
hausse des températures. Aucun
engagement nouveau n’est pris
sur les émissions de GES.
Les énergies renouvelables :
l’avenir énergétique
des territoires
7 Le réseau de chaleur de Créteil
9 La malterie Boortmalt à Issoudun
11 Les réseaux de chaleur de Boulogne-sur-Mer
13 Le réseau de chaleur de Vic-Montaner
15 L’unité de valorisation du biogaz de La Crau
17
L’interview
Pascal Canfin :
« Les entreprises doivent étendre
le domaine de la lutte climatique »
20 L’efficacité énergétique,
moteur de la transition
énergétique
21 Les logements Gier Pilat Habitat à Saint-Chamond
23 Le contrat de performance énergétique de Sète
25 Le nouvel hôpital de Metz
27 L’écoquartier Smartseille à Marseille
29 La cuisine Restoria à Cholet
31 Le Desc : le pilotage de l’efficacité énergétique
des bâtiments
L’énergie est notre avenir, économisons-la !
2015
COP21 à Paris.
Les États du Nord se sont engagés à
verser 100 milliards de dollars par an
à partir de 2020 aux pays du Sud pour
les aider à se développer sans énergies
fossiles et à s’adapter aux conséquences
du réchauffement.
100 %
Énergies le Mag
2
Automne 2015 — Hors série COP21
Hors série COP21 — Automne 2015 3 Énergies le Mag

T R A N S I T I O N É N E R G É T I Q U E
COP 21
30 NOVEMBRE - 11 DÉCEMBRE 2015
PARC DES EXPOSITIONS PARIS-LE BOURGET
Un enjeu
vital pour l’avenir
de la planète
Alors que le 5 e rapport du GIEC*, paru en 2014, prévoit une hausse des
températures de 3 à 4,8 °C d’ici à 2100, la 21 e Conférence des parties de la
Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21)
apparaît comme l’ultime chance d’éviter une catastrophe planétaire irréversible.
Pour la première fois, après plus de vingt ans de négociations aux
Nations unies, devrait être signé un accord universel et juridiquement
contraignant sur le climat, applicable en 2020, avec l’objectif de maintenir
le réchauffement climatique mondial à 2 °C d’ici à la fin du siècle.
*Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
P E R F O R M A N C E É N E R G É T I Q U E
É N E R G É T I Q U E
É N E R G É T I Q U E
Plus de
participants attendus
E F F I C A C I T É
E F F I C A C I T É
40 000 170 M€
195
États représentés
Dalkia
ACTEUR DE LA
TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
SUR LES TERRITOIRES
Leader européen des services énergétiques,
Dalkia assume un rôle de premier plan dans
la lutte contre le dérèglement climatique.
Son expertise lui permet de développer
des technologies et des services de pointe, orientés
prioritairement vers les économies d’énergie, la
réduction des coûts énergétiques et des émissions de
gaz à effet de serre (GES).
Concentrer les efforts sur l’innovation
Dalkia concentre ses activités de R&D sur la mise au point de
procédés industriels innovants de valorisation des énergies
vertes, facteur clé de la transition énergétique. Sa maîtrise
technologique lui permet de soutenir le développement
des filières à fort potentiel que sont la géothermie, la
thalassothermie et les énergies de récupération. Dalkia a
également été pionnière dans le pilotage intelligent des
installations, volet essentiel à l’optimisation des consommations
et des coûts énergétiques.
Contribuer à la croissance durable
des villes et des entreprises
Présente au cœur des territoires, Dalkia offre à ses clients
(collectivités, bailleurs sociaux, industriels, établissements de
santé, bâtiments tertiaires) des solutions fiables et innovantes
pour leur permettre d’exploiter au mieux leur potentiel de
développement, en réduisant leur consommation d’énergies
fossiles et, de ce fait, l’impact environnemental et le coût
énergétique de leurs activités. Les réseaux de chaleur sont à
cet égard représentatifs par les bénéfices environnementaux
et économiques qu’ils engendrent à l’échelle d’une entreprise,
d’une ville ou d’une intercommunalité.
de budget
© addict-d.blogspot.fr
Énergies le Mag 4
Automne 2015 — Hors série COP21 Hors série COP21 — Automne 2015 5 Énergies le Mag

LES ÉNERGIES RENOUVELABLES :
L’AVENIR ÉNERGÉTIQUE
DES TERRITOIRES
© Dalkia - Christophe Majani d’Inguimbert
— Le réseau de chaleur de Créteil —
REPÈRES
T E R R I T O I R E S
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R E N O U V E L A B L E S
Créteil (Val-de-Marne) :
89 845
habitants
—
Réseau de chaleur :
Délégation de service public
assurée par la SCUC,
filiale de Dalkia
Puissance :
260 MW
—
33 264
équivalents-logements desservis
—
Plus de
60 000
habitants alimentés en chauffage
et eau chaude sanitaire
—
Investissement :
5,6 M€
—
Réseau de chaleur de Créteil :
plus de 50 % d’énergies
renouvelables grâce à
l’optimisation de la ressource
géothermale
— — La nature nous fournit un potentiel énergétique exceptionnel à exploiter pour pallier l’épuisement
des énergies fossiles et réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre (GES). Biomasse,
géothermie, éolien, solaire, énergies marines, thalassothermie : les énergies renouvelables offrent, à
l’échelle des territoires, de nombreuses possibilités de valorisation énergétique grâce au développement
de technologies de plus en plus performantes. — —
Énergies le Mag
6
Automne 2015 — Hors série COP21
© addict-d.blogspot.fr
T
rès impliquée dans une
démarche de développement
durable, la ville de Créteil
a décidé en 2013 de porter
à plus de 50 % la part d’énergies
renouvelables dans le mix énergétique
de son réseau de chauffage urbain,
équipé depuis 1985 d’une centrale
géothermique. En réponse à cette
demande, Dalkia a notamment proposé
une solution innovante : la pompe à
chaleur géothermique.
Hors série COP21 — Automne 2015 7 Énergies le Mag

— Le réseau de chaleur de Créteil —
— La malterie Boortmalt à Issoudun —
© Dalkia
Une première en géothermie
La pompe à chaleur haute température, conçue
à l’initiative des ingénieurs de Dalkia, est la
première à être installée sur une géothermie.
Elle permet d’accroître la température de l’eau
sortant des échangeurs géothermiques et
d’augmenter la production de chaleur.
Ainsi, avec l’installation sur le réseau de
deux pompes à chaleur haute température,
d’une puissance unitaire de 4 MW, la
production de chaleur géothermale s’est
accrue de 50 %, passant de 54 000 MWh à
81 000 MWh par an. Ce gain de productivité se
traduit par une baisse de 17 % de la consommation
de gaz et porte à 20 000 tonnes la réduction
globale des émissions de CO 2
.
De l’énergie moins chère
L’augmentation de la production de chaleur
géothermale a permis d’atteindre 54 %
d’énergies renouvelables dans le mix énergétique
du réseau : 22 % pour la géothermie, auxquels
s’ajoutent 32 % provenant de la valorisation
de l’incinération d’ordures ménagères. La barre
des 50 % ayant été franchie, les abonnés au
réseau bénéficient désormais d’une TVA à
5,5 % et donc d’une réduction significative
de leur facture de chauffage.
MIX
ÉNERGÉTIQUE
54 %
d’énergies renouvelables
et de récupération
- Géothermie : 22 %
- Chaleur thermique issue de la
valorisation des déchets : 32 %
—
46 %
d’énergies fossiles :
- Gaz : 45 %
- Fioul : 1 %
BILAN
ENVIRONNEMENTAL
Réduction de
17 %
de la consommation de gaz
—
20 000
tonnes de CO 2 /an évitées
—
La pompe à chaleur haute température
permet d’augmenter de 50 % la production
de chaleur géothermique.
Témoignage
Laurent Cathala,
député-maire
de Créteil et
président de la
communauté
d’agglomération
Plaine centrale
—
« La transition
énergétique est en
marche à Créteil.
Cette nouvelle
réalisation répond
à un engagement
soutenu et déterminé
de la ville en faveur
d’un développement
plus responsable,
respectueux des
ressources et des
équilibres naturels. »
—
© Michel Escuriol
© Dalkia
Malterie d’Issoudun (Indre)
160 000
tonnes/an de malt
—
—
REPÈRES
Investissement :
4 M€
financés par l’Ademe (25 %),
Boortmalt et Dalkia
Malterie d’Issoudun :
un exemple de valorisation
énergétique de coproduits
industriels
En 2009, la malterie Boortmalt,
du groupe coopératif agroindustriel
Axéréal, a reconduit
pour quinze ans son partenariat
avec Dalkia, dans le cadre de l’appel à
projets BCIA (biomasse chaleur industrie
agriculture) lancé par l’Ademe. Ainsi a été
signé le premier contrat de valorisation en
chaudière biomasse des résidus du malt.
© Dalkia - Jean-Michel Moglia
Énergies le Mag
8
Automne 2015 — Hors série COP21
Hors série COP21 — Automne 2015 9 Énergies le Mag

— La malterie Boortmalt à Issoudun — — Les réseaux de chaleur de Boulogne-sur-Mer —
Une première expérimentation
très concluante
La malterie Boortmalt d’Issoudun produit
160 000 tonnes de malt par an, à partir d’orges
cultivées dans le département de l’Indre.
C’est la première malterie à utiliser les
coproduits issus de son process de fabrication
(orgettes, poussières d’orge et de malt) pour
alimenter une chaudière biomasse de 4 MW
thermiques. Conçues et réalisées par Dalkia,
les installations comprennent une centrale
de cogénération gaz entièrement rénovée.
La chaudière couvre 25 % des besoins en
énergie thermique du site, pour produire l’eau
chaude utilisée pour le chauffage de l’air lors du
séchage des grains d’orge germés. Ce sont ainsi
chaque année 5 000 tonnes de coproduits
industriels qui sont valorisés et 4 500 tonnes
d’émissions de CO 2
évitées, soit 30 % des
émissions globales du site.
MIX
ÉNERGÉTIQUE
Biomasse
25 %
—
Cogénération
25 %
—
Gaz
50 %
BILAN
ENVIRONNEMENTAL
4 500
tonnes/an de CO 2 évitées
—
5 000
tonnes/an de coproduits valorisés
—
REPÈRES
© Dalkia
© Boormalt
Témoignage
Yvan Schaepman,
directeur général du groupe Boortmalt
—
« Notre process de fabrication est très énergivore et nous voulions
à la fois optimiser nos coûts énergétiques et réduire notre impact
environnemental, en diminuant notre consommation de gaz. Grâce à la
solution proposée par Dalkia d’un mix énergétique innovant, associant
énergie biomasse et cogénération, la malterie d’Issoudun est aujourd’hui
la plus performante du groupe, tant en matière de productivité qu’en
matière de consommation d’énergie et d’émission de CO 2
. »
—
© Dalkia
Boulogne-sur-Mer :
44 862
habitants
—
15 km
de canalisations
Réseaux de chaleur :
—
6 000
logements d’habitat collectif
et 16 bâtiments publics raccordés
—
Montant des travaux :
10,3 M€
—
© Dalkia - Guy Lignier
Réseaux de chaleur de
Boulogne-sur-Mer :
une exploitation optimale
du potentiel énergétique local
es deux réseaux de chaleur, réalisés
et exploités depuis 2014 par Dalkia
Là Boulogne-sur-Mer, s’inscrivent
dans une démarche de développement
durable qui a su tirer parti d’énergies
renouvelables locales jusqu’alors inutilisées.
Énergies le Mag
10
Automne 2015 — Hors série COP21
Hors série COP21 — Automne 2015
11 Énergies le Mag

— Les réseaux de chaleur de Boulogne-sur-Mer — — Le réseau de chaleur de Vic-Montaner —
Biomasse et énergies
de récupération : un couplage performant
Bois énergie pour le premier réseau et
énergies de récupération pour le second :
un mix énergétique qui permet d’atteindre
80 % d’énergies renouvelables pour
alimenter en chauffage 6 000 logements
d’habitat collectif et 16 bâtiments publics.
Cette performance énergétique a été
rendue possible par la valorisation des
énergies fatales issues de l’incinérateur à
boues et par la récupération de chaleur
sur les eaux usées de la station d’épuration
(STEP) de la communauté d’agglomération
du Boulonnais.
La ville réduira ainsi son empreinte environnementale
de 3 600 tonnes de CO 2
/an,
soit l’équivalent de la consommation de
1 500 véhicules. Autre avantage majeur :
une baisse de 13 % en moyenne de la facture
de chauffage des usagers, avec une TVA
réduite à 5,5 %.
© Dalkia - Guy Lignier
DONNÉES
TECHNIQUES
Chaufferie bois :
4 MW
—
Pompes à chaleur :
2 MW
—
Récupérateur d’énergie :
1,2 MW
BILAN
ENVIRONNEMENTAL
80 %
d’énergies renouvelables
—
3 600
tonnes de CO 2/an évitées
—
© Dalkia - Rodolphe Escher
REPÈRES
Vic-Montaner :
communauté de 29 communes
des Pyrénées-Atlantiques et des
Hautes-Pyrénées
13 000
habitants
—
Réseau de chaleur :
4,6 km
de canalisations
—
Investissement :
4,5 M€
—
16
bâtiments publics
et 25 maisons individuelles
raccordés
—
94 % d’énergies
renouvelables pour le réseau
de chaleur de Vic-Montaner
Premier réseau de chaleur biomasse
des Hautes-Pyrénées, il est aussi
le premier en France à atteindre
94 % d’énergies renouvelables.
Une performance énergétique réalisée
par Dalkia, au service de la politique
de développement durable menée
par la communauté de communes de
Vic-Montaner.
Le réseau de chauffage
urbain dessert l’équivalent d’un
tiers des habitants de la ville.
© DR
Témoignage
Frédéric Cuvillier, ancien ministre,
député-maire de Boulogne-sur-Mer
—
« Les réseaux de chaleur de Boulogne-sur-Mer sont exemplaires
à double titre. D’une part, ils permettent d’utiliser 80 % d’énergies
renouvelables pour chauffer 6 000 logements et 16 bâtiments publics.
D’autre part, ils sont les seuls au nord de Paris à faire appel à un mix
énergétique biomasse et énergies de récupération. Ils apportent
incontestablement une plus-value en matière de préservation de
l’environnement et de réduction des dépenses énergétiques. »
—
Énergies le Mag
12
Automne 2015 — Hors série COP21
Hors série COP21 — Automne 2015 13 Énergies le Mag

— Le réseau de chaleur de Vic-Montaner — — L’unité de valorisation — Verdesis du biogaz — de La Crau —
La valorisation de deux énergies locales
Le réseau de chaleur dessert 16 bâtiments
publics et 26 maisons de la commune de
Vic-en-Bigorre (5 076 habitants).
Il est alimenté par une chaudière biomasse,
couplée à l’unité de méthanisation du
lycée agricole de la commune. La filière
bois énergie régionale créée par Dalkia
assure l’approvisionnement de la chaudière,
à raison de 3 000 tonnes par an de bois
énergie, issu des forêts voisines, dans un rayon
de 50 km. Bois énergie et biogaz couvrent ainsi
94 % des besoins en chaleur du réseau et
permettent d’éviter chaque année l’émission
de 1 787 tonnes de CO 2
, ce qui équivaut à la
consommation annuelle de 1 500 véhicules.
DONNÉES
TECHNIQUES
Chaudière bois
2,78 MW
—
3 000
tonnes de bois énergie/an
—
BILAN
ENVIRONNEMENTAL
94 %
d’énergies renouvelables
—
1 787
tonnes de CO 2/an évitées
—
© Dalkia - Rodolphe Escher
© Dalkia
REPÈRES
DR © Dalkia - Rodolphe Escher
Témoignage
Innovante et fonctionnelle, la
chaufferie bois s’intègre parfaitement
dans le paysage.
Jean-Louis Curret, président de la communauté
de communes de Vic-Montaner
—
« En construisant le réseau de chaleur de Vic-en-Bigorre, la
communauté de communes de Vic-Montaner démontre résolument sa
capacité à innover et à agir concrètement en faveur du développement
durable. Avec des résultats concrets au profit de tous : une baisse de
notre empreinte écologique, une réduction des factures de chauffage
pour les usagers et les collectivités, le développement économique de la
filière bois locale. »
—
Investissement :
10 M€
financés à 95 % par Verdesis
—
Fourniture électrique :
consommation de
17 000
personnes
—
Énergie verte des déchets :
la valorisation du biogaz à La Crau
Fermé en 2010, le centre de
stockage des déchets de La Crau,
dans les Bouches-du-Rhône,
abrite depuis 2014 une unité
de valorisation énergétique de biogaz,
installée et exploitée par Verdesis.
Elle produit l’équivalent de la consommation
électrique annuelle de plus de
17 000 personnes.
Énergies le Mag
14
Automne 2015 — Hors série COP21
Hors série COP21 — Automne 2015
15 Énergies le Mag

— L’unité de valorisation du biogaz de La Crau — — L’interview —
Une valorisation optimisée
Pour tirer le meilleur parti possible du biogaz
disponible sur le site, Verdesis a conjugué
efficacité du traitement et efficacité de la
valorisation énergétique. L’entreprise a en effet
mis en œuvre sa solution de traitement exclusif
de dépollution, grâce à un système multicouche
de charbon actif, de charbon imprégné de
graphite et de graphite actif, afin d’éliminer
les polluants présents (sulfure d’hydrogène,
composés organiques volatils, siloxanes). Par
ailleurs, le choix d’une valorisation énergétique
par cogénération (production simultanée
d’électricité et de chaleur) permet de valoriser la
chaleur pour le traitement des lixiviats*.
Une régulation maîtrisée
de la production d’électricité
Le site de La Crau étant fermé, le débit de
biogaz est amené à diminuer au fil du temps.
D’où la nécessité d’adapter la production
d’électricité à cette décroissance progressive.
Pour cela, Verdesis a mis au point un mix de
moteurs à haut rendement et de turbines,
qui seront retirés en fonction des fluctuations
du débit. D’une puissance actuelle de
5,2 MW, l’installation a produit la première
année près de 40 GWh, soit l’électricité
nécessaire à la consommation annuelle
de plus de 17 000 personnes.
*Les lixiviats sont les liquides résiduels des déchets provenant
de l’action conjointe de la fermentation et de l’eau de pluie.
VERDESIS
DONNÉES
TECHNIQUES
Puissance initiale installée :
5 ,2 MW
—
Production électrique maximale
42 000 MWh
BILAN
ENVIRONNEMENTAL
3 440
tonnes de CO 2/an évitées
Verdesis est la filiale de Dalkia spécialiste de la méthanisation et du
biogaz. Ses activités couvrent l’ensemble de la chaîne de valorisation du biogaz :
production par méthanisation de biomasses agricoles et d’effluents industriels, traitement et
valorisation énergétique du biogaz par cogénération, enrichissement pour une utilisation en
biocarburant ou en injection directe dans le réseau de gaz naturel. L’entreprise apporte
aux projets de ses clients son savoir-faire en ingénierie, maîtrise d’œuvre, exploitation et
financement permettant de garantir le fonctionnement pérenne des installations et une
production économiquement optimale de biogaz.
—
© Dalkia
Témoignage
Guy Teissier,
président
de Marseille
Provence
Métropole,
député des
Bouches-du-
Rhône
—
« Je suis
particulièrement fier
et heureux d’avoir
inauguré à La Crau
le premier site à
énergie positive de
notre territoire, où la
production électrique
est supérieure à
la consommation
électrique. La
décharge de
La Crau, qui était
le premier site de
pollution de Marseille
Provence Métropole
(MPM), est devenue
un site exemplaire
de valorisation
énergétique du
biogaz, ce qui prouve
combien MPM s’est
engagée dans le
développement
durable. Tout
cela participe à la
sauvegarde de notre
environnement. »
—
©2014David Girard
Pascal Canfin :
Les entreprises doivent étendre
le domaine de la lutte climatique
À quelques semaines de la tenue du
sommet international sur le climat (COP21) à
Paris, Pascal Canfin, ancien ministre délégué
au Développement et acteur engagé dans la
préparation de ce sommet, expose les raisons
de croire au succès. Selon lui, les entreprises
ont un rôle incontournable à jouer.
Vous avez publié un ouvrage
pédagogique pour comprendre
les enjeux de la COP21. La France
est-elle bien armée pour faire de
ce sommet sur le climat un succès ?
Pascal Canfin : La France est très
bien placée pour organiser la COP21
car elle est influente dans les grandes
organisations internationales : le G20, le
G7, le FMI, la Banque mondiale… où sont
prises toutes les décisions importantes
sur le climat et les finances. Ce n’était
pas le cas au Danemark en 2009. Cette
position de la France est importante
car, derrière le climat, il y a des enjeux
géopolitiques nord-sud et financiers.
Notre pays peut avoir une diplomatie à
360 degrés sur ce sujet.
—
PHOTOS - BENJAMIN COLOMBEL
Énergies le Mag
16
Automne 2015 — Hors série COP21
Hors série COP21 — Automne 2015 17 Énergies le Mag

— L’interview — — L’interview —
Les rapports de force sont-ils différents
par rapport à l’échec de Copenhague en
2009 ?
P. C. : La différence majeure est
que les États-Unis et la Chine, les deux
plus importants pollueurs mondiaux,
ont arrêté de se faire la guerre sur le
climat et qu’ils ont pris tous les deux
des engagements conjoints en faveur
de la baisse des émissions de CO 2
.
La Chine est confrontée à une pression
énorme de la part de sa classe moyenne,
pour qui l’environnement est le premier
facteur de mécontentent. Du coup, le pays
va beaucoup plus vite et beaucoup plus
loin dans la réduction de la consommation
de charbon qu’il ne s’y était engagé. Au
premier trimestre 2015, la consommation
a déjà baissé de 8 %. Aux États-Unis,
Barack Obama veut laisser en héritage un
accord historique sur le climat et la forme
juridique de l’accord devrait lui permettre
de se passer d’un vote du Congrès qui
serait hostile.
La COP21 peut-elle déboucher sur un
accord chiffré de réduction des émissions
de gaz à effet de serre ?
P. C. : Oui, les engagements chiffrés
arrivent progressivement. Début
septembre, environ 60 % des émissions
étaient couvertes par des engagements.
Mais il manque encore les chiffres
importants de l’Inde, du Brésil ou encore de
l’Afrique du Sud. Nous pourrons comparer
ces engagements à ce qui est nécessaire
pour limiter le réchauffement climatique
à 2 °C et ainsi mesurer le chemin parcouru
grâce à la COP21. Par ailleurs, Paris cherche
à instituer un accord durable qui intégrera
sa propre dynamique d’évolution avec
des rendez-vous tous les cinq ou dix ans
pour ajuster les engagements des États.
Ce sera la fin des grands sommets du
tout ou rien. De plus, les États sont
pragmatiques. Ils ont appris des erreurs de
Copenhague et savent qu’il faut aboutir
à un accord, sinon tout le processus de
Kyoto prendra fin en 2020. Enfin, l’un des
enjeux est bien sûr la transparence des
engagements, car il ne suffit pas de dire que
l’on va réduire de X % les émissions, encore
faut-il prouver qu’on le fait vraiment !
Quels sont les enjeux financiers ?
P. C. : Il y a bien sûr les fameux
100 milliards de dollars que les États
du Nord se sont engagés à transférer,
« Le rôle des
entreprises est
incontournable.
Et, comme à chaque
vague d’innovations,
il y aura des gagnants
et des perdants.»
d’ici à 2020, à ceux du Sud pour les
aider à s’adapter aux conséquences des
changements climatiques et à réduire
leurs émissions. Aujourd’hui, entre
35 et 50 milliards publics ont été réunis
selon la convention climat de l’ONU.
Ce n’est pas rien, mais ce n’est pas
suffisant. Il faut donc de l’argent
public supplémentaire, à la fois des
banques de développement comme la
Banque mondiale, mais aussi des États.
L’Allemagne s’est engagée à augmenter
sa contribution de 2 milliards de dollars.
Nous attendons maintenant le chiffre
de la France qui doit se situer entre
1 et 1,5 milliard de dollars, soit 10 % de
l’effort supplémentaire collectif à
réaliser. Pour cela, François Hollande doit
prendre la décision politique d’instaurer
la taxe européenne sur les transactions
financières (TTF) cet automne afin qu’elle
soit effective en 2016. Pour être efficace et
non pénalisante, cette taxe doit avoir une
assiette large et un taux faible.
Mais au-delà des 100 milliards, ce
qu’il faut financer, c’est tout simplement
la décarbonation de l’économie, des
infrastructures bas carbone… Et c’est
maintenant que cela se joue car ces
infrastructures ont une durée de vie de
trente à cinquante ans ; les décisions
prises aujourd’hui figent les choses pour
les décennies à venir. C’est là que les
entreprises entrent en jeu. Le climat n’est
pas seulement le domaine des États.
Les entreprises doivent contribuer à
étendre le domaine de la lutte climatique.
Comment inciter les entreprises à
s’engager davantage dans la production
d’énergies durables ?
P. C. : Le changement majeur est que
les prix des énergies alternatives sont
désormais compétitifs. Pour les entreprises,
il y a une rationalité économique
grandissante à s’engager dans cette
voie. Des dizaines d’entreprises comme
Google, Apple, Nestlé se sont engagées
« Je lance un appel
aux responsables
politiques français :
ne restez pas dans
un monde centralisé
reposant sur
des infrastructures
anciennes. »
sur du 100 % renouvelables. Les usages
changent rapidement avec l’arrivée de
cette troisième révolution industrielle qui
conjugue économie verte et numérique.
Les nouvelles infrastructures sont
numériques. Désormais, une compétition
s’engage entre les entreprises pour
savoir qui sera la plus productive pour
gérer les ressources rares que sont
l’eau, l’air et les ressources naturelles.
Dalkia démontre qu’il y a un nouveau
modèle économique rentable dans
la bonne gestion de ces ressources.
L’économie verte est un véritable relais
d’investissements et d’emplois.
La COP21 doit être un accélérateur
de cette transformation. Les politiques
doivent enfin suivre le chemin ouvert
par les particuliers et les entreprises. Ces
dernières disposent à la fois de capacités
de recherche et développement, de la
compréhension des nouvelles technologies
et des capacités d’investissement pour les
déployer. Leur rôle est incontournable dans
cette révolution industrielle. Et, comme à
chaque vague d’innovations, il y aura des
gagnants et des perdants.
Je lance un appel aux responsables
politiques français : ne restez pas dans
un monde centralisé reposant sur des
infrastructures anciennes. Engouffrezvous
dans ce nouveau modèle d’une
économie verte et numérique consacrant
la décentralisation de la production
d’énergie.
Pascal Canfin en 3 dates
2009 : député européen
2012 : ministre délégué au
Développement
2014 : conseiller principal
pour le climat du World
Resources Institute
(WRI, Institut des
ressources mondiales),
think tank américain
spécialiste des questions
environnementales.
Dans le cadre de la
préparation de la
COP21, il copréside
la commission pour
les financements
innovants en faveur du
climat mise en place
par le président de la
République.
Climat :
30 questions pour comprendre
la Conférence de Paris -
Pascal Canfin et Peter Staime -
Édition Les Petits Matins,
mai 2015 - 196 pages, 12,25 €
Énergies le Mag
18
Automne 2015 — Hors série COP21
Hors série COP21 — Automne 2015 19 Énergies le Mag

L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE,
MOTEUR DE LA TRANSITION
ÉNERGÉTIQUE
— Les logements Gier Pilat Habitat à Saint-Chamond —
T R A N S I T I O N É N E R G É T I Q U E
E F F I C A C I T É
É N E R G É T I Q U E
É N E R G É T I Q U E
— — Consommer moins et mieux, tel est le défi d’une frugalité énergétique devenue un impératif
pour l’avenir de notre planète. Et dans ce domaine, la priorité est l’amélioration énergétique
du bâtiment, de loin le plus énergivore. La réhabilitation thermique du bâti, la rénovation des
équipements de chauffage et d’électricité, le recours à des mix énergétiques innovants sont les
outils incontournables de l’efficacité énergétique et environnementale. — —
P E R F O R M A N C E É N E R G É T I Q U E
© addict-d.blogspot.fr
Gier Pilat Habitat :
une démarche exemplaire
d’efficacité énergétique
Gier Pilat Habitat, premier
bailleur social de la Loire, gère
6 500 logements sociaux et
héberge 42 % de la population
de Saint-Chamond. L’entreprise a
développé, en partenariat avec Dalkia,
un programme d’efficacité énergétique
qui lui a permis en douze ans de réduire
de 33 % la consommation d’énergie de
son parc.
6 500
Gier Pilat Habitat :
logements sociaux, dont :
alimentés par le réseau
de chaleur de Saint-Chamond
alimentés en eau chaude sanitaire
par l’énergie solaire
Énergies le Mag 20
Automne 2015 — Hors série COP21 Hors série COP21 — Automne 2015 21 Énergies le Mag
© Dalkia
REPÈRES
—
1 688
—
3 000
—

— Les logements Gier Pilat Habitat à Saint-Chamond — — Le contrat de performance énergétique de Sète —
Une approche globale
La politique énergétique menée par Gier
Pilat Habitat repose à la fois sur la
réhabilitation thermique des bâtiments les
plus énergivores, après un diagnostic du
parc, sur la rénovation des chaufferies et
l’amélioration des rendements de production,
et sur le recours aux énergies renouvelables.
Depuis avril 2014, 1 688 logements sont
ainsi raccordés au réseau de chaleur
de Saint-Chamond, dans le cadre d’un
contrat de performance énergétique (CPE)
signé avec Dalkia. Ce réseau de chaleur
est alimenté à 15 % par du gaz naturel
et à 85 % par une chaufferie biomasse.
Le bois utilisé (10 000 tonnes par an)
provient d’un bassin de 100 km autour
de la ville et permet d’éviter l’émission de
6 400 tonnes de CO 2
/an, soit l’équivalent de
3 500 véhicules retirés de la circulation.
Parallèlement, Gier Pilat Habitat a équipé
de panneaux solaires thermiques près de
la moitié de son parc, l’équivalent de
3 000 logements, pour la production d’eau
chaude sanitaire.
Dix fois moins d’énergie fossile
Aujourd’hui, les énergies renouvelables
couvrent 86 % des besoins énergétiques
du parc immobilier. Gier Pilat Habitat a ainsi
divisé par plus de dix sa consommation
d’énergie fossile, et d’autant son impact
environnemental. Entre 2002 et 2014, la
consommation de gaz est en effet passée
de 31,3 GWh à 2,93 GWh, entraînant
une réduction des émissions de CO 2
de
5 530 tonnes à 518 tonnes. Des
performances qui se traduisent par une baisse
de 45 % des coûts énergétiques et assurent
la maîtrise des charges locatives, l’une des
priorités du bailleur social.
BILAN
ENVIRONNEMENTAL
33 %
de réduction de la consommation
d’énergie
—
86 %
des besoins énergétiques
du parc couverts par les ENR
—
6 400
tonnes de CO 2/an évitées
MIX
ÉNERGÉTIQUE
Biomasse
83,8 %
—
Gaz
13,6 %
—
Solaire thermique :
2,6 %
—
Témoignage
Hervé Reynaud,
maire de
Saint-Chamond et
président de Gier
Pilat Habitat
—
« Nous pouvons
mener une politique
énergétique efficace
parce que nous
travaillons sur la durée
et dans une relation de
confiance avec Dalkia.
Cela nous permet de
mettre en place des
démarches gagnantgagnant
pour tous
et surtout pour nos
locataires. Notre priorité,
c’est leur confort ! »
—
© David Merlin
REPÈRES
Sète
Hérault
—
44 558
habitants
—
Thalassothermie et énergie
solaire : un mix énergétique
innovant à Sète
En 2014, la ville de Sète a signé
avec Dalkia un contrat de
performance énergétique (CPE)
sur dix ans, portant sur les
installations thermiques et de ventilation
de 105 bâtiments communaux et de trois
piscines. Son principal objectif : la baisse
des consommations énergétiques et des
émissions de GES.
© Dalkia
Énergies le Mag 22
Automne 2015 — Hors série COP21 Hors série COP21 — Automne 2015 23 Énergies le Mag

— Le contrat de performance énergétique de Sète —
— Le nouvel hôpital de Metz —
Le soleil et la mer pour un mini
réseau de chaleur
La ville de Sète souhaite orienter sa politique
de transition énergétique vers l’utilisation
progressive d’énergies renouvelables d’ici
à 2020. Pour répondre à ce souhait, Dalkia a
proposé une solution adaptée au contexte
local : la mise en place de trois pompes à
chaleur eau de mer, couplées à 300 m 2
d’ombrières solaires mixtes (photovoltaïques
et thermiques) pour créer un mini réseau de
chaleur. Ce dispositif permet la production
simultanée de chaud, de froid et d’électricité
pour couvrir 84 % des besoins énergétiques
en chaleur avec une réduction significative des
émissions de CO 2
: - 29 % pour les bâtiments
communaux et - 51 % pour les piscines ; des
résultats supérieurs à l’objectif initial de - 20 %
fixé par la ville.
Priorité à la performance
énergétique
Dalkia a concentré ses efforts sur l’optimisation
des consommations de gaz et de
fioul, mais a également élargi la gestion
énergétique à l’eau et à l’électricité pour
les piscines. Afin d’obtenir rapidement
les meilleurs rendements de production,
de distribution et d’utilisation, Dalkia a
proposé la mise en place d’équipements
plus innovants et plus performants, et s’est
attachée à l’optimisation du planning des
travaux et du pilotage des installations.
Résultats : des économies sur le court terme
avec une baisse d’énergie primaire de
26 % pour les bâtiments communaux et de
33 % pour les piscines, ainsi qu’une baisse des
consommations d’eau (21 %) et d’électricité
(14 %) pour les piscines.
BILAN
ENVIRONNEMENTAL
-29 %
Réduction des émissions de CO 2
pour les bâtiments communaux
—
-51 %
pour les piscines
DONNÉES
TECHNIQUES
84 %
des besoins énergétiques en
chaleur couverts par les ENR
MIX
ÉNERGÉTIQUE
© Dalkia
© Shutterstock
© ville de Sète
Témoignage
Pompes à chaleur :
87 %
—
9 %
—
4 %
Solaire thermique :
Solaire photovoltaïque :
François Commeinhes,
sénateur-maire de Sète
—
« La transition énergétique implique que nous réduisions nos consommations
d’énergie et que nous privilégions les énergies renouvelables. Tel est
le chemin sur lequel nous nous sommes engagés avec Dalkia dans le cadre
de notre contrat de performance énergétique, en privilégiant l’innovation
technique et environnementale et l’économie locale. »
—
—
REPÈRES
Nouvel hôpital de Metz :
100 000 m 2
—
766 lits
—
15 M€
d’investissement
—
Nouvel hôpital de Metz :
couvrir les besoins énergétiques
d’un grand centre hospitalier
Ouvert depuis 2012, le nouvel
hôpital du CHR Metz-Thionville
est implanté sur un site de
100 000 m 2 , avec une capacité de
766 lits. L’établissement a confié à Dalkia,
dans le cadre d’un partenariat public
privé, la réalisation et l’exploitation d’une
centrale d’énergie pour la production de
chaleur, de froid et d’électricité de secours.
Énergies le Mag
24
Automne 2015 — Hors série COP21
Hors série COP21 — Automne 2015 25 Énergies le Mag

— Le nouvel hôpital de Metz —
— L’écoquartier Smartseille à Marseille —
Une centrale d’énergie
zéro émission de CO 2
Les besoins énergétiques d’un hôpital de
cette taille étant très importants, l’objectif
principal était de les assurer en réduisant
au maximum les émissions de GES. Pour cela,
Dalkia a fait appel à des solutions techniques
performantes. La production de chaleur
est assurée par le raccordement au réseau
de chaleur biomasse de la ville de Metz,
par l’intermédiaire de trois échangeurs de
5 MW chacun.
L’énergie frigorifique est fournie par des
aéroréfrigérants et des groupes froids qui
permettent une production instantanée de
froid de 5 950 kW.
Biomasse pour la chaleur, électricité pour
le froid, soit zéro émission de CO 2
, hormis
pour les installations de secours garantissant
la sécurisation de l’approvisionnement en
chauffage (chaudières fioul) et en électricité
(groupes électrogènes).
Un coût froid compétitif
En complément des installations de froid, un
stockage de glace a été mis en place pour
produire du froid la nuit et le libérer la journée
pendant les pics de chaleur. Ce procédé
de stockage a permis non seulement d’éviter
l’installation d’un groupe froid supplémentaire
mais aussi de produire du froid à moindre
coût pendant le tarif « heures creuses »
(37 % d’économies par rapport au tarif
« heures pleines »).
DONNÉES
TECHNIQUES
Production
Froid :
10 000 MWh
—
Chaleur de secours :
25 000 MWh
—
Électricité de secours :
23 000 MWh
—
© Eiffage Immobilier
REPÈRES
BILAN
ENVIRONNEMENTAL
Zéro
émission de CO 2sur le site (hors
installations de secours)
—
© Dalkia
Écoquartier Smartseille :
2,4
hectares
—
58 000 m 2
de bâtiments
—
Bénéfice économique :
30 %
de réduction
de la facture d’énergie
DONNÉES
TECHNIQUES
Chaleur :
2,6 MW
—
Froid
3,3 MW
—
Un smart grid
thermique pour l’écoquartier
Smartseille
Priorité aux énergies renouvelables et aux économies d’énergie pour Smartseille,
un écoquartier en construction au nord de Marseille. Pour ce premier chantier du
projet de rénovation urbaine ÉcoCité EuroMéditerranée 2, Optimal Solutions,
filiale de Dalkia, a conçu et réalise un réseau de chaleur innovant à partir de la
thalassothermie.
Une gestion intelligente
Le réseau d’eau tempérée prend sa source
dans le port de Marseille et permettra
de chauffer, rafraîchir et alimenter en eau
chaude sanitaire 58 000 m 2 de bureaux,
commerces, logements et un hôtel.
L’innovation du dispositif repose sur un
système de transfert de chaleur et de
froid entre les bureaux et les logements,
via une boucle interne. Cette innovation,
nommée solidarité énergétique®, présente
comme principal avantage la diminution
des consommations d’énergie. En effet,
les échanges thermiques se faisant
prioritairement dans la boucle interne, le
réseau ne fonctionne pas en permanence.
Énergies le Mag
26
Automne 2015 — Hors série COP21
Hors série COP21 — Automne 2015 27 Énergies le Mag

— L’écoquartier Smartseille à Marseille —
— La cuisine Restoria à Cholet —
Un modèle d’éco-efficacité
Aux avantages écologiques de la thalassothermie,
une source d’énergie propre dont
l’exploitation limite les émissions de CO 2
,
s’ajoutent des bénéfices économiques bien
concrets. Le rendement très élevé des pompes
à chaleur sur eau de mer, conjuguées à la
solidarité énergétique®, permet de produire
4 kWh de froid ou de chaud pour chaque
kilowattheure électrique utilisé. Ce procédé
contribue à rendre très compétitif le prix de
l’énergie, avec une réduction attendue de
30 % sur la facture. À cela s’ajoute un prix de
vente de la chaleur maîtrisé sur vingt-sept ans,
durée du contrat d’exploitation du réseau par
Optimal Solutions.
OPTIMAL SOLUTIONS
BILAN
ENVIRONNEMENTAL
75 %
d’énergies renouvelables
et de récupération
85 %
de réduction des émissions de CO 2
Filiale de Dalkia, Optimal Solutions assure la conception et la réalisation
de solutions d’éco-efficacité énergétique globales et sur mesure visant à aider
les collectivités territoriales, les bailleurs sociaux et les entreprises à réduire leurs consommations
d’énergie et leurs émissions de CO 2
. L’entreprise prend en charge l’intégralité des projets
énergétiques de ses clients, incluant diagnostic, conseil, choix et installation d’équipements
performants, engagement de performance dans la durée, suivi et financement.
Acteur incontournable de la transition énergétique, elle compte plus de 3 000 réalisations
productrices d’économies d’énergie.
www.edfoptimalsolutions.fr
—
—
—
© eDF - HÔTE HERVE
Témoignage
Luc Bouvet,
directeur régional
d’Eiffage
Construction en
Méditerranée
—
« Le partenariat
établi entre Eiffage et
le groupe EDF dans son
ensemble ont conduit
tout naturellement les
équipes à échanger
sur le projet et à
partager des réflexions
innovantes qui ont
abouti à la conception,
au développement
et à l’exploitation
d’une boucle à eau
de mer par Optimal
Solutions. Associée au
concept de solidarité
énergétique® issu
du laboratoire
Phosphore d’Eiffage,
ces deux solutions ont
apporté une efficience
énergétique en faveur
des usagers de l’îlot
dont les factures
d’énergie seront
diminuées de façon
significative. »
—
© Dalkia
©Shutterstock
REPÈRES
Cuisine Restoria de Cholet
(Maine-et-Loire) :
340 m 2
de surface réfrigérée
—
3 600
repas par jour
—
Maîtrise énergétique du froid :
l’exemple d’une cuisine de
restauration collective à Cholet
n 2014, Cesbron a conçu et réalisé
l’installation d’une cuisine à Cholet,
pour le compte de l’entreprise de
Erestauration collective Restoria,
mettant en œuvre une solution de
production de froid très performante
sur le plan à la fois énergétique, environnemental
et économique.
Énergies le Mag
28
Automne 2015 — Hors série COP21
Hors série COP21 — Automne 2015 29 Énergies le Mag

— La cuisine Restoria à Cholet —
DONNÉES
TECHNIQUES
Puissance frigorifique :
70 kW
en positif
—
5 kW
en négatif
© Eric Jabol
BILAN
ENVIRONNEMENTAL
© Restoria
CESBRON
Filiale de Dalkia, Cesbron est spécialiste du froid industriel et commercial, et
du génie climatique. Elle intervient dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration, de la grande et
moyenne distribution, des collectivités et de l’équipement industriel pour la boulangerie et la cuisine
professionnelle. Son expertise lui permet de proposer à ses clients une offre de services globale et
sur mesure, incluant le conseil, la conception, la réalisation et la maintenance des installations, dans
un souci d’optimisation énergétique, de maîtrise des coûts et de pérennité d’exploitation.
—
Le CO 2 transcritique : une technologie
haute performance énergétique
Dans un système transcritique, le CO 2
est
utilisé comme fluide frigorigène unique
et présente des avantages importants
par rapport aux fluides classiques. Le
CO 2
favorise en effet la récupération de
chaleur, ce qui lui confère une très bonne
performance énergétique. De plus, c’est
Témoignage
un fluide naturel à faible toxicité, à l’impact
nul sur la couche d’ozone.
Une consommation énergétique
optimale
L’installation en CO 2
transcritique a été
complétée par l’adjonction d’une haute
pression flottante et la mise en place d’un
système de récupération de la chaleur
15 %
d’économies d’énergie
Emmanuel Saulou, codirigeant de Restoria
—
« Nos entreprises ont une relation de partenariat très forte depuis
plusieurs décennies. En 2014, pour notre cuisine choletaise, Cesbron a
été force de proposition avec une installation en CO 2 transcritique, qui
répond parfaitement à nos attentes. L’absence de fluide émetteur de GES
est en effet une donnée primordiale pour notre démarche RSE. Cette
technologie sera à nouveau mise en œuvre en 2016 pour notre prochaine
cuisine à Rennes. »
—
—
104
tonnes de CO 2/an évitées
—
des échangeurs, pour alimenter le ballon
d’eau chaude sanitaire.
Ainsi la centrale frigorifique installée à
Cholet permet-elle d’alimenter 340 m 2
en froid positif (0 °C/+2 °C) et en froid
négatif (-22 °C), avec une réduction de
la consommation d’énergie de 15 %,
et d’éviter chaque année l’émission de
104 tonnes de CO 2
.
© Dalkia
Le Desc, Dalkia Energy Savings Center :
le pilotage de l’efficacité
énergétique des bâtiments
Une approche innovante
de la maîtrise des
consommations d’énergie
Plate-forme intégrée alliant
intelligence et interactivité, le Desc permet
de superviser en permanence et en temps
réel la consommation énergétique des
bâtiments et des sites industriels gérés
par Dalkia et de rectifier, le cas échéant,
tout dysfonctionnement. Ce dispositif
de pilotage innovant, le premier à avoir
été lancé dans l’Hexagone, en 2013,
a été déployé dans les sept régions de
Dalkia en France, avec l’objectif ambitieux
d’atteindre jusqu’à 40 % d’économies
d’énergie.
La puissance d’un réseau
numérique couplée à la réactivité
d’un réseau de techniciens
Le Desc centralise et synthétise une masse
importante de données qui sont analysées
par des experts. Toute surconsommation
ou anomalie détectée déclenche une action
corrective par un technicien d’exploitation,
en relation directe avec les analystes
pendant son intervention. L’analyse des
données permet également l’optimisation
de la performance. Cette interactivité de
compétences permet une maintenance
efficace des installations et une régulation
précise de leur consommation énergétique,
garante d’économies durables.
En 2015,
7 000
logements, bureaux
et sites industriels
connectés aux Desc Dalkia
—
À terme,
25 000
sites connectés
—
À voir sur la chaîne
YouTube d’EDF :
« Les Desc, des tours
de contrôles
énergétiques ».
Énergies le Mag
30
Automne 2015 — Hors série COP21
Hors série COP21 — Automne 2015 31 Énergies le Mag

— La photo —
Écoquartier du fort d’Issy,
Issy-les-Moulineaux (92)
Cet écoquartier vitrine en Île-de-France est alimenté
à 100 % en chauffage et eau chaude sanitaire par une géothermie
financée et gérée par Dalkia. Il a ouvert ses portes en 2013.
Plus de 1 600 logements sont chauffés. Une piscine, une crèche,
deux écoles, un gymnase et un lieu associatif sont aussi raccordés.
—
PHOTO - PIERRE MORANT, INGÉNIEUR D’ÉTUDES DALKIA EN ÎLE-DE-FRANCE