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04.11.2015 Views

El Ibriz , Al Bayzin, Arak 11 Au cœur du salon international du livre d’Alger, de jeunes maisons d’édition se frayent une place parmi les anciens. Arak, Albayazin, El Ibriz , … Elle ont réussi à s’installer dans le monde de l’édition en Algérie. Farid Esserhane, directeur à Arak édition créée en 2011 confie : « les éditions Arak sont nées d’une passion. Celle du gérant et de son épouse. L’objectif est de faire une édition, orientée éducation, environnement, un peu engagé à la limite. Le contact avec les auteurs s’est fait très facilement. Aujourd’hui on compte parmi nos écrivains, une sommité mondiale comme Omar Aktouf ». Arak a édité trois livres à l’occasion de salon. « Nous avons également une collection poésie « Bahr » avec un ouvrage d’Abdelmadjid Kaouah. Vous savez nous ne sommes pas nombreux dans le domaine de l’édition en Algérie. chacun essaie de se trouver une identité. Comme chacun se spécialise dans son domaine, il y a de la place pour tout le monde. Et même sans grands Médias Plus, Aden et El Ibriz Les nouveautés... Les éditions Média Plus sont présentes au Sila avec 15 nouveaux titres dont la traduction du célèbre roman de Ahlem Mosteghanemi « Mémoire de la chair » et le roman « La maison en haut de la cote » de Zahra Farah. Les éditions proposent aussi deux romans traduits de Malek Haddad « Je t’offrirai une gazelle »et «L’élève et la leçon ». Au Stand Aden, nous avons été attiré par la couverture simple mais attirante d’un bon nombre d’ouvrages. L'édition, qui existe depuis 2002, a déjà publié pas moins de 100 ouvrages. Avec comme nouveauté « L’aube au delà » un roman de Amine Ait El Hadi. L'éditeur qui participe pour la deuxième fois au Sila De grandes ambitions … moyens, on peut toujours arriver à se faire son petit chemin », a-t-il souligné. Amina Seddiki est la gérante de la maison d’édition Al Bayazin fondée il y a 6 ans. Le créneau de cette éditrice est avant tout le patrimoine. «Nous sommes à notre 3éme participation au SILA. Notre objectif est d’avoir un maximum de visibilité et surtout pour avoir des contacts professionnels, de potentiels collaborateurs, auteurs. Comme on est spécialisé dans le patrimoine. On essaye d’élargir notre gamme. Nous avons des collections de villes, des wilayas que l’on propose dans les 3 langues», a-t-elle indiqué. El Ibriz est une édition née en 2012 « Après une modeste expérience de 15 ans, j’ai décidé de voler de mes propres ailes. En 2012, j'ai commencé avec cinq livres. Comme j’ai débuté à l’occasion du 50 éme anniversaire de la révolution, j’ai proposé 5 ouvrages au ministère de la Culture. Ces ouvrages ont été achetés, ce qui m’a permis d'éditer d’autres livres. Mon catalogue est aujourd'hui riche de 25 titres. El Ibriz n’est pas une maison d’édition spécialisée . Ce sont parfois de coups de cœurs », a soutenu Samira Bendris, directrice d’El Ibriz. « J’ai édité un conte « Le puits souhaite s'orienter vers la coédition avec les pays africains et maghrébins « pour une meilleure circulation du livre, ainsi que pour plus de notoriété de nos talentueux écrivains à l’étranger ». Située à la zone B du pavillon central, les éditions El Ibriz propose pour cette année trois nouveautés. Il s'agit de « devoirs de mémoire d’une petite fille à sa famille », de Mansouria Medereg Ben Kharoubi, « Un été colonial a Constantine » d’AbdelKader Djamil Rachi et « Mohamed Boudia, un homme hors du commun », qui exhume les sacrifices d’un héros de la guerre de la libération nationale. Hakim Brahim mystérieux » dans les deux langues avec la jeune artiste Imene Mebarki. Une personne a pris le livre et la transmit au jury du prix Saint-Exupéry dans la section : valeurs jeunesse. Nous avons eu le 1er prix», a-t-elle ajouté. Samira Hadj Amar Rapprocher le livre de l'enfant C’est parce que le livre doit faire partie intégrante de l’univers de l’enfant que les ministères de la Culture et de l’Education vont travailler en étroite collaboration. Des représentants des ministères ont expliqué lors d'une rencontre sur l’école et le livre les grandes lignes de la promotion du livre en Algérie. Abdelkader Benabed et Rabah Hamdi respectivement secrétaires généraux des ministères de l’Education et de la Culture ont souligné la volonté de leurs départements à redonner la place méritée au livre. Abdelkader Benabed a rappelé que le ministère de l’Education est présent pour la premiére fois au Sila, à la faveur d'un. Partenariat signé avec les organisateurs du Salon. Un autre partenariat a été établi avec le ministère de la Culture. L’objectif d’un tel accord est de rapprocher le livre et l’enfant. « D’ici quelques jours seront promulgué les textes d’application de cette convention qui portera sur plusieurs points essentiels comme la gratuité d'accès aux bibliothéques de lecture publique », ont expliqué les intervenants. A l’ordre du jour également, la distribution des ouvrages dans les écoles dans les trois langues édités lors des différentes manifestations du ministére de la culture tels que « Alger, capitale de la culture arabe », « Tlemcen, capitale de culture islamique », le Festival panafricain et les festivités de célébration du 50eme anniversaire du déclenchement de la guerre de libération algérienne. Il est également attendu le renouvellement des fonds livresques des bibliobus qui sillonneront l’ensemble du territoire national. Il est même projeté de faire déplacer une moyenne de 20.000 élèves pour visiter le Sila. Mounia Meha Débat sur la littérature algérienne en langue arabe Mettre en valeur les auteurs algériens « La littérature algérienne contemporaine de langue arabe et sa place dans l’école » est l’intitulé d’une conférence animée, mardi, par Mohamed Daoud, spécialiste de la littérature comparée, à la salle du Sila. Mohamed Daoud a rappelé que « la littérature propose un ensemble de repères langagiers (ou linguistiques) et d’autres relevant de l’ordre de l’imagination ou de nature historique… Tous ces éléments contribuent à la construction de la citoyenneté et à l’appartenance culturelle ». Selon, la littérature constitue un réservoir de connaissances. « La littérature se présente aux élèves comme un modèle leur permettant d’avancer dans ce processus qu’on appelle l’acquisition du savoir », a-t-il expliqué. Mohamed Daoud, qui a rappelé que la littérature algérienne d’expression arabe est riche de ses Le cinquième jour du Sila, « L'estrade » a accueilli l’écrivaine algérienne Maissa Bey pour parler de son d e r n i e r roman « Hizia », publié par les éditions Barzakh à Alger. La modératrice, l’universitaire Nadjet khadda a introduit d’une manière remarquable ce texte. Maissa Bey est revenue sur la construction du roman en évoquant le choix du titre. « Un titre qui s’est imposé de lui-même. «Hizia » est un hommage auteurs. il a regretté que très peu d’entre eux figurent dans les manuels scolaires. « Les textes algériens sont quasi absents dans le livre scolaire. L’Algérie a ses auteurs, mais elle ne ne les met pas en valeur(...) la lecture permet de développer chez les élèves une sensibilité linguistique et culturelle. Elle leur permet d’avoir accès à cette littérature et à la connaissance de ses auteurs», a-t-il souligné. Mohamed Daoud plaide pour une large représentation de la Maissa Bey parle de «Hizia» Un hommage à l'élégie de Benguittoun au magnifique poème de Benguittoun. J'ai maintes fois entendu chanter dans les versions modernes de ce poème », a-t-elle dit. Maissa Bey a adopté une structure qui repose sur deux narrations en parallèle. L’une écrite en texte roumain avec l’utilisation du pronom « je » racontant la vie quotidienne. Et la seconde en texte italique avec l’utilisation du pronom « tu » revenant sur l’introspection. L’écrivaine ne s’est pas inspirée du personnage légendaire de Hizia, laquelle était d’une cruelle beauté mais elle s’est plutôt attelée à raconter l’histoire d’une jeune fille qui vit au 21 éme siécle à la Casbah d’Alger. La romancière a expliqué littérature algérienne, aussi bien classique que contemporaine, dans l’enseignement scolaire. Il est du devoir de l’école, selon lui, de valoriser et de promouvoir les auteurs de la littérature algérienne en langue arabe à travers leurs textes. «Afin que les élèves puissent se construire, construire leur identité culturelle et historique, développer leur sensibilité, voire leur rapport à la langue », a-t-il argué. Yacine Idjer avoir écrit ce texte sans aucune préméditation. « Je raconte sur ce que vit Hizia. Il existe une certaine dualité dans le discours. En effet, si dans la première partie du roman la petite voix est interpellée, dans la seconde partie de la trame, c’est la voix de la révoltée qui s’exprime. Cette inquiétude que porte le texte italique vient corriger en permanence le texte de la narration », a-t-elle dit. Si le texte au départ était trop lisse, Maissa Bey a ressenti la nécessité d’aller chercher des les profondeurs de la narration pour donner plus d’épaisseur à l'histoire Au fil de ses lectures diverses sur Hizia, l’écrivaine a découvert beaucoup de choses sur le mythe la belle évoquée par Benguittoun... Mounia Meha 10

El Ibriz , Al Bayzin, Arak<br />

11<br />

Au cœur du salon international<br />

du livre d’Alger, de jeunes<br />

maisons d’édition se frayent<br />

une place parmi les anciens. Arak,<br />

Albayazin, El Ibriz , … Elle ont réussi à<br />

s’installer dans le monde de l’édition<br />

en Algérie. Farid Esserhane, directeur<br />

à Arak édition créée en 2011 confie :<br />

« les éditions Arak sont nées d’une<br />

passion. Celle du gérant et de son<br />

épouse. L’objectif est de faire une<br />

édition, orientée éducation,<br />

environnement, un peu engagé à la<br />

limite. Le contact avec les auteurs<br />

s’est fait très facilement. Aujourd’hui<br />

on compte parmi nos écrivains, une<br />

sommité mondiale comme Omar<br />

Aktouf ». Arak a édité trois livres à<br />

l’occasion de salon. « Nous avons<br />

également une collection poésie «<br />

Bahr » avec un ouvrage d’Abdelmadjid<br />

Kaouah. Vous savez nous ne sommes<br />

pas nombreux dans le domaine de<br />

l’édition en Algérie. chacun essaie de<br />

se trouver une identité. Comme<br />

chacun se spécialise dans son<br />

domaine, il y a de la place pour tout le<br />

monde. Et même sans grands<br />

Médias Plus, Aden et El Ibriz<br />

Les nouveautés...<br />

Les éditions Média Plus sont<br />

présentes au Sila avec 15 nouveaux<br />

titres dont la traduction du célèbre<br />

roman de Ahlem Mosteghanemi «<br />

Mémoire de la chair » et le roman «<br />

La maison en haut de la cote » de<br />

Zahra Farah. Les éditions proposent<br />

aussi deux romans traduits de Malek<br />

Haddad « Je t’offrirai une gazelle »et<br />

«L’élève et la leçon ». Au Stand<br />

Aden, nous avons été attiré par la<br />

couverture simple mais attirante<br />

d’un bon nombre d’ouvrages.<br />

L'édition, qui existe depuis 2002, a<br />

déjà publié pas moins de 100<br />

ouvrages. Avec comme nouveauté «<br />

L’aube au delà » un roman de Amine<br />

Ait El Hadi. L'éditeur qui participe<br />

pour la deuxième fois au Sila<br />

De grandes ambitions …<br />

moyens, on peut toujours arriver à se<br />

faire son petit chemin », a-t-il<br />

souligné. Amina Seddiki est la gérante<br />

de la maison d’édition Al Bayazin<br />

fondée il y a 6 ans. Le créneau de<br />

cette éditrice est avant tout le<br />

patrimoine. «Nous sommes à notre<br />

3éme participation au SILA. Notre<br />

objectif est d’avoir un maximum de<br />

visibilité et surtout pour avoir des<br />

contacts professionnels, de<br />

potentiels collaborateurs, auteurs.<br />

Comme on est spécialisé dans le<br />

patrimoine. On essaye d’élargir notre<br />

gamme. Nous avons des collections<br />

de villes, des wilayas que l’on propose<br />

dans les 3 langues», a-t-elle indiqué. El<br />

Ibriz est une édition née en 2012 «<br />

Après une modeste expérience de 15<br />

ans, j’ai décidé de voler de mes<br />

propres ailes. En 2012, j'ai commencé<br />

avec cinq livres. Comme j’ai débuté à<br />

l’occasion du 50 éme anniversaire de<br />

la révolution, j’ai proposé 5 ouvrages<br />

au ministère de la Culture. Ces<br />

ouvrages ont été achetés, ce qui m’a<br />

permis d'éditer d’autres livres. Mon<br />

catalogue est aujourd'hui riche de 25<br />

titres. El Ibriz n’est pas une maison<br />

d’édition spécialisée . Ce sont parfois<br />

de coups de cœurs », a soutenu<br />

Samira Bendris, directrice d’El Ibriz. «<br />

J’ai édité un conte « Le puits<br />

souhaite s'orienter vers la coédition<br />

avec les pays africains et maghrébins<br />

« pour une meilleure circulation du<br />

livre, ainsi que pour plus de<br />

notoriété de nos talentueux<br />

écrivains à l’étranger ». Située à la<br />

zone B du pavillon central, les<br />

éditions El Ibriz propose pour cette<br />

année trois nouveautés. Il s'agit de «<br />

devoirs de mémoire d’une petite<br />

fille à sa famille », de Mansouria<br />

Medereg Ben Kharoubi, « Un été<br />

colonial a Constantine »<br />

d’AbdelKader Djamil Rachi et «<br />

Mohamed Boudia, un homme hors<br />

du commun », qui exhume les<br />

sacrifices d’un héros de la guerre de<br />

la libération nationale.<br />

Hakim Brahim<br />

mystérieux » dans les<br />

deux langues avec la<br />

jeune artiste Imene<br />

Mebarki. Une personne<br />

a pris le livre et la<br />

transmit au jury du prix<br />

Saint-Exupéry dans la<br />

section : valeurs<br />

jeunesse. Nous avons<br />

eu le 1er prix», a-t-elle<br />

ajouté.<br />

Samira Hadj Amar<br />

Rapprocher le livre<br />

de l'enfant<br />

C’est parce que le livre doit faire partie<br />

intégrante de l’univers de l’enfant que<br />

les ministères de la Culture et de<br />

l’Education vont travailler en étroite<br />

collaboration. Des représentants des<br />

ministères ont expliqué lors d'une<br />

rencontre sur l’école et le livre les<br />

grandes lignes de la promotion du livre<br />

en Algérie. Abdelkader Benabed et<br />

Rabah Hamdi respectivement<br />

secrétaires généraux des ministères de<br />

l’Education et de la Culture ont souligné<br />

la volonté de leurs départements à<br />

redonner la place méritée au livre.<br />

Abdelkader Benabed a rappelé que le<br />

ministère de l’Education est présent<br />

pour la premiére fois au Sila, à la faveur<br />

d'un. Partenariat signé avec les<br />

organisateurs du Salon. Un autre<br />

partenariat a été établi avec le ministère<br />

de la Culture. L’objectif d’un tel accord<br />

est de rapprocher le livre et l’enfant. «<br />

D’ici quelques jours seront promulgué<br />

les textes d’application de cette<br />

convention qui portera sur plusieurs<br />

points essentiels comme la gratuité<br />

d'accès aux bibliothéques de lecture<br />

publique », ont expliqué les<br />

intervenants. A l’ordre du jour<br />

également, la distribution des ouvrages<br />

dans les écoles dans les trois langues<br />

édités lors des différentes<br />

manifestations du ministére de la<br />

culture tels que « Alger, capitale de la<br />

culture arabe », « Tlemcen, capitale de<br />

culture islamique », le Festival<br />

panafricain et les festivités de<br />

célébration du 50eme anniversaire du<br />

déclenchement de la guerre de<br />

libération algérienne. Il est également<br />

attendu le renouvellement des fonds<br />

livresques des bibliobus qui sillonneront<br />

l’ensemble du territoire national. Il est<br />

même projeté de faire déplacer une<br />

moyenne de 20.000 élèves pour visiter<br />

le Sila.<br />

Mounia Meha<br />

Débat sur la littérature algérienne en langue arabe<br />

Mettre en valeur les auteurs algériens<br />

« La littérature algérienne<br />

contemporaine de langue arabe et<br />

sa place dans l’école » est l’intitulé<br />

d’une conférence animée, mardi, par<br />

Mohamed Daoud, spécialiste de la<br />

littérature comparée, à la salle du<br />

Sila.<br />

Mohamed Daoud a rappelé que « la<br />

littérature propose un ensemble de<br />

repères langagiers (ou linguistiques)<br />

et d’autres relevant de l’ordre de<br />

l’imagination ou de nature<br />

historique… Tous ces éléments<br />

contribuent à la construction de la<br />

citoyenneté et à l’appartenance<br />

culturelle ». Selon, la littérature<br />

constitue un réservoir de<br />

connaissances. « La littérature se<br />

présente aux élèves comme un<br />

modèle leur permettant d’avancer<br />

dans ce processus qu’on appelle<br />

l’acquisition du savoir », a-t-il<br />

expliqué. Mohamed Daoud, qui a<br />

rappelé que la littérature algérienne<br />

d’expression arabe est riche de ses<br />

Le cinquième<br />

jour du Sila, «<br />

L'estrade » a<br />

accueilli<br />

l’écrivaine<br />

algérienne<br />

Maissa Bey<br />

pour parler<br />

de son<br />

d e r n i e r<br />

roman « Hizia<br />

», publié par<br />

les éditions Barzakh à Alger. La<br />

modératrice, l’universitaire Nadjet<br />

khadda a introduit d’une manière<br />

remarquable ce texte. Maissa Bey<br />

est revenue sur la construction du<br />

roman en évoquant le choix du titre.<br />

« Un titre qui s’est imposé de<br />

lui-même. «Hizia » est un hommage<br />

auteurs. il a regretté que très peu<br />

d’entre eux figurent dans les<br />

manuels scolaires. « Les textes<br />

algériens sont quasi absents dans le<br />

livre scolaire. L’Algérie a ses auteurs,<br />

mais elle ne ne les met pas en<br />

valeur(...) la lecture permet de<br />

développer chez les élèves une<br />

sensibilité linguistique et culturelle.<br />

Elle leur permet d’avoir accès à cette<br />

littérature et à la connaissance de<br />

ses auteurs», a-t-il souligné.<br />

Mohamed Daoud plaide pour une<br />

large représentation de la<br />

Maissa Bey parle de «Hizia»<br />

Un hommage à l'élégie de Benguittoun<br />

au magnifique poème de<br />

Benguittoun. J'ai maintes fois<br />

entendu chanter dans les versions<br />

modernes de ce poème », a-t-elle dit.<br />

Maissa Bey a adopté une structure<br />

qui repose sur deux narrations en<br />

parallèle. L’une écrite en texte<br />

roumain avec l’utilisation du pronom<br />

« je » racontant la vie quotidienne. Et<br />

la seconde en texte italique avec<br />

l’utilisation du pronom « tu »<br />

revenant sur l’introspection.<br />

L’écrivaine ne s’est pas inspirée du<br />

personnage légendaire de Hizia,<br />

laquelle était d’une cruelle beauté<br />

mais elle s’est plutôt attelée à<br />

raconter l’histoire d’une jeune fille<br />

qui vit au 21 éme siécle à la Casbah<br />

d’Alger. La romancière a expliqué<br />

littérature algérienne, aussi bien<br />

classique que contemporaine, dans<br />

l’enseignement scolaire. Il est du<br />

devoir de l’école, selon lui, de<br />

valoriser et de promouvoir les<br />

auteurs de la littérature algérienne<br />

en langue arabe à travers leurs<br />

textes. «Afin que les élèves puissent<br />

se construire, construire leur<br />

identité culturelle et historique,<br />

développer leur sensibilité, voire<br />

leur rapport à la langue », a-t-il<br />

argué.<br />

Yacine Idjer<br />

avoir écrit ce texte sans aucune<br />

préméditation. « Je raconte sur ce<br />

que vit Hizia. Il existe une certaine<br />

dualité dans le discours. En effet, si<br />

dans la première partie du roman la<br />

petite voix est interpellée, dans la<br />

seconde partie de la trame, c’est la<br />

voix de la révoltée qui s’exprime.<br />

Cette inquiétude que porte le texte<br />

italique vient corriger en<br />

permanence le texte de la narration<br />

», a-t-elle dit. Si le texte au départ<br />

était trop lisse, Maissa Bey a ressenti<br />

la nécessité d’aller chercher des les<br />

profondeurs de la narration pour<br />

donner plus d’épaisseur à l'histoire<br />

Au fil de ses lectures diverses sur<br />

Hizia, l’écrivaine a découvert<br />

beaucoup de choses sur le mythe la<br />

belle évoquée par Benguittoun...<br />

Mounia Meha<br />

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