LE MARCHÉ DE L’art
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<strong>LE</strong> <strong>MARCHÉ</strong> <strong>DE</strong> L’ART CONTEMPORAIN<br />
1200<br />
800<br />
400<br />
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015<br />
Galerie Michael Werner<br />
Prof. Beaux-Arts Düsseldorf<br />
The Triumph of Painting – Saatchi<br />
Enchère > 500 000 $<br />
Enchère > 2 m$<br />
Enchère > 10 m$<br />
Rétrospective – Tate Britain<br />
Rétrospective – MAM Paris<br />
Rétrospective – Schirn Francfort<br />
No Foreign Lands – Edimbourg<br />
No Foreign Lands – MBA Montréal<br />
Fondation Beyeler<br />
Enchère > 20 m$<br />
Indice des prix de Peter Doig Base 100 en janvier 2000<br />
© ARTPRICE.COM<br />
tard, il fait sensation à New York avec un sol orange<br />
électrique installé dans la galerie Daniel Newburg.<br />
L’exposition est remarquée par de nombreux critiques.<br />
Trois ans plus tard, Paula Cooper l’expose<br />
à Manhattan.<br />
Stingel va alors investir de nombreux lieux, qu’il<br />
recouvrira de diverses matières (de tapis, de plastique,<br />
etc.) : le Grand Central Terminal, le Walker<br />
Art Center ou le musée d’Art Moderne de<br />
Francfort.<br />
En 1999, puis en 2003, il participe à la Biennale<br />
de Venise, mais en salles des ventes aucune de ses<br />
œuvres ne dépasse 15 000 $. Depuis, les choses ont<br />
bien changé.<br />
Ainsi, alors qu’une toile de la série Silver Mesh<br />
(1989) coûtait 9 400 $ en 2000 1 , une autre tout<br />
à fait similaire atteignait près de 900 000 $ en<br />
2008 2 . Par la suite, les prix n’ont cessé de monter.<br />
La preuve avec Untitled (1996) : acquise 362 000 $<br />
chez Christie’s le 14 mai 2009, puis revendue pour<br />
1,7 m$, exactement six ans plus tard 3 , c’est plus de<br />
cinq fois son prix d’achat initial.<br />
En quinze ans, le marché de Rudolf Stingel a été<br />
totalement renversé. Ses toiles qui ne valaient guère<br />
plus de 10 000 $, se paient aujourd’hui plusieurs<br />
millions. Une série d’expositions inoubliables (dont<br />
1) chez Christie’s New York, le 7 novembre 2000.<br />
2) Untitled, Silver Mesh (1989), 886 846 $ chez Phillips de Pury<br />
& Company Londres, le 28 février 2008.<br />
3) 1,685 m$, chez Christie’s New York, le 14 mai 2015.<br />
celle au Palazzo Grassi, durant la Biennale de Venise<br />
2013) et le soutien de puissants galeristes l’ont<br />
porté au sommet. Désormais les collectionneurs du<br />
monde entier se disputent ses œuvres : entre 2011<br />
et 2015, la galerie Gagosian a présenté ses travaux<br />
à New York, à Paris et dernièrement à Hong Kong.<br />
Peter Doig, l’explosion<br />
longuement préparée<br />
Ses grandes toiles comptent parmi les plus prisées<br />
de l’art contemporain. A tel point que, cette année,<br />
la maison Christie’s a intégré l’une d’entre elles<br />
dans sa prestigieuse vente Looking Forward to the Past,<br />
aux côtés de chefs-d’œuvre signés Picasso, Giacometti,<br />
Rothko, Monet et Warhol. C’est dire toute<br />
l’estime que le marché a pour la peinture de cet artiste<br />
écossais.<br />
Né en 1959 à Édimbourg, passé par les écoles<br />
d’art de Wimbledon, Saint Martins puis Chelsea,<br />
Peter Doig est nominé en 1994 au Turner Prize,<br />
un prix aussi célèbre que controversé. Si celui-ci lui<br />
échappe (attribué au sculpteur Antony Gormley), sa<br />
nomination le révèle au grand public.<br />
La même année, il rejoint la galerie londonienne<br />
Victoria Miro. Il bénéficie ensuite d’expositions<br />
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