LE MARCHÉ DE L’art
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<strong>LE</strong> <strong>MARCHÉ</strong> <strong>DE</strong> L’ART CONTEMPORAIN<br />
Etats-Unis<br />
39,9 %<br />
Chine<br />
21,2 %<br />
Allemagne<br />
10,9 %<br />
Royaume-Uni<br />
10,8 %<br />
Italie<br />
2,6 %<br />
Autres<br />
8,5 %<br />
France<br />
0,8 %<br />
Brésil<br />
0,8 %<br />
Suisse<br />
0,9 %<br />
Japon<br />
2,1 %<br />
Inde<br />
1,6 %<br />
Produit des ventes aux enchères d’art contemporain par nationalité des artistes Juillet 2014 – Juin 2015 © ARTPRICE.COM<br />
les plus prestigieux. C’est encore là que les réseaux<br />
s’avèrent les plus solides et que les artistes émergent<br />
le plus rapidement.<br />
La quasi totalité du marché américain repose<br />
sur New York (631 m$ d’œuvres contemporaines<br />
vendus en 2014/2015 1 , soit 97 % du marché américain),<br />
car la ville est définitivement l’épicentre du<br />
marché le plus haut de gamme qui soit. Elle représente<br />
en effet 36 % du marché mondial 2 pour seulement<br />
6 % des lots vendus... New York cristallise<br />
le boom actuel du marché de l’art, lequel repose<br />
sur une minorité d’acteurs richissimes pouvant se<br />
permettre d’investir à coups de millions de dollars.<br />
Christie’s et Sotheby’s y réalisent leurs meilleurs<br />
chiffres d’affaires, y frappent leurs meilleurs coups<br />
de marteau. Au Top 10 des meilleures adjudications<br />
2014/2015, neuf viennent de New York, contre<br />
une de Londres.<br />
Quoi qu’il en soit, la médiatisation du marché<br />
haut de gamme ne doit pas occulter le fait que<br />
plus de la moitié des œuvres vendues à New York<br />
1) Les 631 m$ de ventes d’art contemporain de New York<br />
représentent un meilleur résultat que les recettes cumulées<br />
de 20 places de marché leaders, en l’occurrence de Pékin<br />
(228 m$), Hong Kong (146 m$), Shanghai (52 m$), Nankin<br />
(33 m$), Paris (31 m$), Canton (27 m$), Hangzhou (17 m$),<br />
Taïpei (13 m$), Jinan (10 m$), Doha (9 m$), Cologne (8 m$),<br />
Shandong (6 m$), Istanbul (6 m$), Vienne (6 m$), Singapour<br />
(5 m$), Tokyo (4 m$), Munich (4 m$), Dubaï (4 m$),<br />
Stockholm (3 m$), Makati (3 m$).<br />
2) New York dégage 631 m$ des 650 m$ du produit de ventes<br />
américain.<br />
sont acquises pour moins de 5 000 $. Ainsi,<br />
l’offre new-yorkaise n’est pas exclusivement réservée<br />
aux élites mais reste abordable pour tous<br />
les amateurs d’art.<br />
L’Europe ne doit son salut qu’à Londres<br />
Les artistes européens sont bien représentés en<br />
salles. En générant le quart du produit de ventes<br />
mondial, ils ont un poids économique plus important<br />
que les artistes chinois 3 . Après les Américains<br />
et les Chinois, les artistes les plus performants sont<br />
les Allemands (10,8 % du marché) et les Britanniques<br />
(10,7 %). Suivent les Italiens (2,6 %), les Japonais<br />
(2 %), les Indiens (1,5 %), les Suisses (0,9 %), les<br />
Brésiliens (0,8 %) et les Français (0,8 %).<br />
On remarque que la France peine cruellement à<br />
faire exister ses artistes dans l’univers hyper-compétitif<br />
du marché. Sous-représentés dans les classements<br />
mondiaux, les artistes français doivent faire<br />
le pari de l’international pour exister, leur marché<br />
n’étant pas suffisamment porteur sur place. Bien<br />
que la place de marché française soit 4 ème mondiale,<br />
ses recettes sont extrêmement marginales comparées<br />
aux trois puissances en lice (35,5 m$, soit 2 %<br />
du résultat mondial). L’offre manque de panache en<br />
France où plus de la moitié des œuvres sont rejetées<br />
(56 % de lots ravalés). Peu attractif pour la vente de<br />
biens haut de gamme, le marché français maintient<br />
3) 25 % des recettes mondiales sont générées par des artistes<br />
européens contre 21 % de Chinois.<br />
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