16 Raqib SHAW Arrival of the Horse King (Paradise Lost Series) (2011-2012) Huile, acrylique, émail, paillettes et brillants sur panneau de bouleau (Ø 274,3 cm) Vendu : 1,1 m$ Phillips, Londres, 29/06/2015 © Raqib Shaw. Photo © White Cube (Ben Westoby)
<strong>LE</strong> <strong>MARCHÉ</strong> <strong>DE</strong> L’ART CONTEMPORAIN Etats-Unis 39,9 % Chine 21,2 % Allemagne 10,9 % Royaume-Uni 10,8 % Italie 2,6 % Autres 8,5 % France 0,8 % Brésil 0,8 % Suisse 0,9 % Japon 2,1 % Inde 1,6 % Produit des ventes aux enchères d’art contemporain par nationalité des artistes Juillet 2014 – Juin 2015 © ARTPRICE.COM les plus prestigieux. C’est encore là que les réseaux s’avèrent les plus solides et que les artistes émergent le plus rapidement. La quasi totalité du marché américain repose sur New York (631 m$ d’œuvres contemporaines vendus en 2014/2015 1 , soit 97 % du marché américain), car la ville est définitivement l’épicentre du marché le plus haut de gamme qui soit. Elle représente en effet 36 % du marché mondial 2 pour seulement 6 % des lots vendus... New York cristallise le boom actuel du marché de l’art, lequel repose sur une minorité d’acteurs richissimes pouvant se permettre d’investir à coups de millions de dollars. Christie’s et Sotheby’s y réalisent leurs meilleurs chiffres d’affaires, y frappent leurs meilleurs coups de marteau. Au Top 10 des meilleures adjudications 2014/2015, neuf viennent de New York, contre une de Londres. Quoi qu’il en soit, la médiatisation du marché haut de gamme ne doit pas occulter le fait que plus de la moitié des œuvres vendues à New York 1) Les 631 m$ de ventes d’art contemporain de New York représentent un meilleur résultat que les recettes cumulées de 20 places de marché leaders, en l’occurrence de Pékin (228 m$), Hong Kong (146 m$), Shanghai (52 m$), Nankin (33 m$), Paris (31 m$), Canton (27 m$), Hangzhou (17 m$), Taïpei (13 m$), Jinan (10 m$), Doha (9 m$), Cologne (8 m$), Shandong (6 m$), Istanbul (6 m$), Vienne (6 m$), Singapour (5 m$), Tokyo (4 m$), Munich (4 m$), Dubaï (4 m$), Stockholm (3 m$), Makati (3 m$). 2) New York dégage 631 m$ des 650 m$ du produit de ventes américain. sont acquises pour moins de 5 000 $. Ainsi, l’offre new-yorkaise n’est pas exclusivement réservée aux élites mais reste abordable pour tous les amateurs d’art. L’Europe ne doit son salut qu’à Londres Les artistes européens sont bien représentés en salles. En générant le quart du produit de ventes mondial, ils ont un poids économique plus important que les artistes chinois 3 . Après les Américains et les Chinois, les artistes les plus performants sont les Allemands (10,8 % du marché) et les Britanniques (10,7 %). Suivent les Italiens (2,6 %), les Japonais (2 %), les Indiens (1,5 %), les Suisses (0,9 %), les Brésiliens (0,8 %) et les Français (0,8 %). On remarque que la France peine cruellement à faire exister ses artistes dans l’univers hyper-compétitif du marché. Sous-représentés dans les classements mondiaux, les artistes français doivent faire le pari de l’international pour exister, leur marché n’étant pas suffisamment porteur sur place. Bien que la place de marché française soit 4 ème mondiale, ses recettes sont extrêmement marginales comparées aux trois puissances en lice (35,5 m$, soit 2 % du résultat mondial). L’offre manque de panache en France où plus de la moitié des œuvres sont rejetées (56 % de lots ravalés). Peu attractif pour la vente de biens haut de gamme, le marché français maintient 3) 25 % des recettes mondiales sont générées par des artistes européens contre 21 % de Chinois. 17