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Extrait du bulletin n°18 - RCN Justice & Démocratie
Extrait du bulletin n°18 - RCN Justice & Démocratie
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République Démocratique du Congo<br />
- L’indemnité de domesticité aux chefs de juridictions<br />
et d’offices.<br />
Pour sa sécurité, tout magistrat a droit à une arme de<br />
petit calibre…. (Article 19).<br />
D’après le projet de loi portant organisation et fonctionnement<br />
du Conseil supérieur de la magistrature, ces indemnités<br />
seront fixées par le Conseil supérieur de la magistrature<br />
composé uniquement des magistrats élus par<br />
leurs collègues et sera transmis au Gouvernement qui, à<br />
son tour, le transmettra au Parlement pour examen et<br />
adoption.<br />
Pour garantir l’octroi de ces avantages, les gestions administrative,<br />
disciplinaire et financière de la carrière du<br />
magistrat sont confiées au Conseil supérieur de la magistrature<br />
désormais composé uniquement des magistrats et<br />
présidé par le Premier Président de la Cour de Cassation.<br />
Le budget alloué au Pouvoir judiciaire est géré par le<br />
Premier Président de la Cour de cassation, assisté du Secrétariat<br />
permanent du Conseil supérieur de la magistrature,<br />
conformément à la loi financière.<br />
Contrairement à l’ancien Statut qui instituait le Président<br />
de la République comme Président du Conseil Supérieur<br />
de la magistrature, le magistrat est désormais géré<br />
par ses collègues élus.<br />
Le Ministre de la Justice et Garde des sceaux n’interfère<br />
plus dans la gestion de la carrière des magistrats.<br />
On peut donc espérer que cette nouvelle méthode de gestion<br />
soit de nature à favoriser l’épanouissement du magistrat<br />
avec, comme corollaire, la bonne administration de la<br />
justice.<br />
Une fois ce Statut appliqué, l’argument financier évoqué,<br />
parfois pour expliquer la lenteur dans l’administration<br />
de la justice, voire même les multiples disfonctionnements<br />
constatés, disparaîtra et des sanctions sévères sont<br />
prévues à cet effet à l'article 47 du Statut. Sont constitutifs<br />
de fautes disciplinaires le fait de ne pas rendre son avis,<br />
pour un magistrat du Parquet, ou une décision, pour un<br />
juge, dans les délais prévus par la loi ; le fait pour un magistrat<br />
de rentrer en contact avec les parties avant de rendre<br />
un avis ou une décision ; le fait de procéder à des arrestations<br />
arbitraires ; le fait de ne pas informer l'inculpé<br />
ou le prévenu de ses droits ; le fait de pratiquer la torture ;<br />
violer les termes de son serment. Quatre types de sanctions<br />
sont prévus selon la gravité : le blâme, la retenue<br />
d'un titre du traitement, la suspension de trois mois maximum,<br />
et la révocation.<br />
L’amélioration des conditions matérielles de ceux qui<br />
rendent la justice est un des éléments essentiels pour que<br />
cette justice soit bien rendue. Elle sera donc un facteur de<br />
réduction de la pauvreté à leur niveau.<br />
Claude YAMUGABO,<br />
Responsable de Projet Adjoint pour le Katanga.<br />
Photo: Archives <strong>RCN</strong> Justice & Démocratie<br />
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Les hauteurs de la ville de Matadi