Plantes exotiques envahissantes du Nord-Ouest de la France
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<strong>P<strong>la</strong>ntes</strong> <strong>exotiques</strong> <strong>envahissantes</strong> <strong>du</strong> nord-ouest <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong><br />
Le gestionnaire est malheureusement tributaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong> sédimentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> l’estuaire<br />
concernée : une zone qui a naturellement une dynamique d’envasement ou d’ensablement aura toujours tendance,<br />
à plus ou moins court terme, à créer <strong>de</strong>s conditions optimales à <strong>la</strong> réinstal<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> Spartine ang<strong>la</strong>ise.<br />
Au contraire, au niveau <strong>de</strong>s zones ayant tendance à être soumises à l’érosion, <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> gestion pourront<br />
permettre <strong>la</strong> restauration d’un milieu ouvert sans lesquels <strong>la</strong> dynamique naturelle pourrait être fortement ralentie<br />
par <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> <strong>la</strong> Spartine.<br />
Actuellement, à gran<strong>de</strong> échelle, on ne connait pas <strong>de</strong> moyens d’éliminer totalement les foyers <strong>de</strong> Spartine ang<strong>la</strong>ise.<br />
On ne peut qu’envisager stabiliser et contrôler leur extension en s’inscrivant dans une démarche locale<br />
<strong>de</strong> protection conservatoire d’habitats ou d’espèces i<strong>de</strong>ntifiés comme prioritaires.<br />
Localement, une intervention rapi<strong>de</strong> permet <strong>de</strong> restreindre les moyens à mettre en p<strong>la</strong>ce pour contrôler <strong>la</strong><br />
Spartine ang<strong>la</strong>ise : plus un foyer <strong>de</strong> colonisation est traité rapi<strong>de</strong>ment, moins il faudra mobiliser <strong>de</strong> ressources<br />
pour le gérer.<br />
P<strong>la</strong>n d’action<br />
Métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gestion<br />
Un arrachage manuel (à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> bêches) peut être pratiqué pour les colonies peu éten<strong>du</strong>es ou les zones venant<br />
juste d’être colonisées par <strong>la</strong> Spartine ang<strong>la</strong>ise. Cette métho<strong>de</strong>, bien que fastidieuse, s’avère re<strong>la</strong>tivement<br />
efficace à condition d’enlever et d’exporter l’ensemble <strong>de</strong>s rhizomes prélevés à une profon<strong>de</strong>ur d’au<br />
moins 50-60 cm.<br />
Sur <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong>s surfaces, le <strong>la</strong>bour à l’ai<strong>de</strong> d’un « Rotavator » (motoculteur à <strong>la</strong>me montée sur un axe horizontal<br />
permettant <strong>de</strong> retourner les premiers centimètres <strong>de</strong> substrat) peut être envisagé.<br />
Une autre métho<strong>de</strong> mécanique, l’étrépage, c'est-à-dire le retrait total <strong>de</strong> <strong>la</strong> couche supérieure <strong>du</strong> substrat<br />
peut représenter une technique efficace mais qui engendre <strong>de</strong> gros volumes nécessitant d’être traités<br />
(exportation)<br />
Il est à noter que l’arrachage, qu’il soit manuel ou mécanique, présente un risque important <strong>de</strong> <strong>la</strong>isser <strong>de</strong>s<br />
fragments <strong>de</strong> rhizomes dans le sol, constituant autant d’éléments potentiellement remobilisables lors <strong>de</strong>s marées<br />
et susceptibles <strong>de</strong> coloniser d’autres sites jusque là exempts <strong>de</strong> <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> l’espèce.<br />
Suivi <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> gestion<br />
Maintenir une veille sur les secteurs gérés <strong>de</strong> manière à prévenir d’éventuelles repousses.<br />
Ce qu’il est déconseillé <strong>de</strong> faire<br />
Des moyens <strong>de</strong> lutte chimique existent aussi. Néanmoins, les résultats ne sont pas concluants. De plus, les<br />
traitements chimiques en zone humi<strong>de</strong> sont soumis à réglementation et il est utile <strong>de</strong> rappeler les effets néfastes<br />
<strong>de</strong> telles substances sur <strong>la</strong> santé humaine et sur l’environnement.