Plantes exotiques envahissantes du Nord-Ouest de la France
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<strong>P<strong>la</strong>ntes</strong> <strong>exotiques</strong> <strong>envahissantes</strong> <strong>du</strong> nord-ouest <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong><br />
Attention à ne pas confondre avec :<br />
<br />
Le Solidage verge-d’or (Solidago virgaurea), espèce indigène poussant sur les talus et les pelouses sèches.<br />
Il possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s capitules disposés en panicule lâche <strong>de</strong> forme ovoï<strong>de</strong>-cylindrique, moins nombreux<br />
et plus grands (15-18 mm <strong>de</strong> diamètre) que ceux <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux Solidages américains.<br />
Deux autres espèces <strong>exotiques</strong> <strong>envahissantes</strong> (confusion possible à l’état végétatif) :<br />
les Asters américains (Aster <strong>la</strong>nceo<strong>la</strong>tus et Aster salignus entre autres) qui possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts fortes au bord<br />
<strong>du</strong> limbe.<br />
Biologie et écologie<br />
Les <strong>de</strong>ux espèces <strong>de</strong> Solidages sont <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes vivaces à rhizome qui se propagent <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux façons. A petite<br />
distance, l’allongement <strong>de</strong>s rhizomes entraînent à terme <strong>la</strong> formation <strong>de</strong> massifs <strong>de</strong>nses pouvant être très<br />
éten<strong>du</strong>s. Des substances secrétées au niveau <strong>de</strong>s racines inhibent <strong>la</strong> germination et <strong>la</strong> croissance <strong>de</strong>s autres<br />
espèces et facilitent <strong>la</strong> propagation <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux Solidages. Pour s’établir à plus gran<strong>de</strong> distance, les Solidages<br />
recourent à <strong>la</strong> repro<strong>du</strong>ction sexuée permettant <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ction d’un grand nombre <strong>de</strong> fruits (jusqu’à 19000 graines<br />
/indivi<strong>du</strong>/an) qui seront disséminées par le vent. Bien que ces <strong>de</strong>ux espèces soient monoïques (les indivi<strong>du</strong>s<br />
sont à <strong>la</strong> fois mâle et femelle) leur autofécondation n’est pas possible et <strong>la</strong> formation <strong>de</strong> graines implique<br />
une fécondation croisée. La stratégie <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> ces Solidages, couplée à une vitesse <strong>de</strong> croissance<br />
élevée, favorise ainsi <strong>la</strong> disparition d’autres végétaux et entraîne <strong>de</strong>s modifications paysagères. Le Solidage<br />
g<strong>la</strong>bre semble montrer un caractère invasif encore plus prononcé que le Solidage <strong>du</strong> Canada.<br />
Les <strong>de</strong>ux Solidages colonisent une <strong>la</strong>rge gamme <strong>de</strong> milieux rudéralisés (bords <strong>de</strong> route, friches, cultures abandonnées)<br />
mais également les zones humi<strong>de</strong>s (berges <strong>de</strong> cours d’eau, lisières, mégaphorbiaies, prairies fraîches)<br />
ainsi que les pelouses calcicoles.<br />
Les Solidages américains et leurs impacts<br />
Sur l’environnement<br />
La formation <strong>de</strong> popu<strong>la</strong>tions éten<strong>du</strong>es, et re<strong>la</strong>tivement<br />
<strong>de</strong>nses, entraîne localement un appauvrissement<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> diversité en espèces en ré<strong>du</strong>isant leurs<br />
habitats disponibles. C’est au niveau <strong>de</strong>s zones humi<strong>de</strong>s<br />
et <strong>de</strong>s pelouses calcicoles, milieux au patrimoine<br />
floristique souvent très riche, que les Solidages américains<br />
génèrent le plus d’impacts négatifs sur <strong>la</strong> flore<br />
sauvage et provoquent d’importantes nuisances.<br />
Sur l’économie<br />
et les activités humaines<br />
Les formations éten<strong>du</strong>es <strong>de</strong> Solidages entraînent un<br />
retard <strong>de</strong> colonisation <strong>de</strong>s ligneux et occasionnent<br />
une gène pour les activités sylvicoles. Leur imp<strong>la</strong>ntation<br />
au niveau <strong>de</strong>s prairies peut diminuer <strong>la</strong> valeur<br />
fourragère <strong>de</strong> celles-ci, les herbivores ne montrant<br />
que très peu d’appétence pour ces espèces.<br />
Sur <strong>la</strong> santé humaine<br />
Ces p<strong>la</strong>ntes ne présentent pas <strong>de</strong> risque pour <strong>la</strong> santé humaine.<br />
Ce qu’il faut savoir avant toute intervention<br />
Une intervention rapi<strong>de</strong> permet <strong>de</strong> restreindre les moyens mis en p<strong>la</strong>ce pour contrôler ces espèces : plus un<br />
foyer <strong>de</strong> colonisation est traité rapi<strong>de</strong>ment, moins il faudra mobiliser <strong>de</strong> ressources pour le gérer.