Plantes exotiques envahissantes du Nord-Ouest de la France
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<strong>P<strong>la</strong>ntes</strong> <strong>exotiques</strong> <strong>envahissantes</strong> <strong>du</strong> nord-ouest <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong><br />
Attention, à ne pas confondre avec :<br />
- L’Elodée <strong>du</strong> Canada (Elo<strong>de</strong>a cana<strong>de</strong>nsis, photo <strong>de</strong> droite) et l’Elodée <strong>de</strong> Nutall<br />
(Elo<strong>de</strong>a nuttallii) : ces espèces, bien que très ressemb<strong>la</strong>ntes au Lagarosiphon<br />
élevé, s’en distinguent par l’insertion verticillée <strong>de</strong> leurs feuilles par 3 (rarement<br />
4).<br />
- L’Egéria <strong>de</strong>nse (Egeria <strong>de</strong>nsa), une autre espèce exotique envahissante qui se<br />
distingue par ses feuilles verticillées par 4-5.<br />
Biologie et écologie<br />
© R. FRANCOIS, CBNBl<br />
En <strong>France</strong>, le Lagarosiphon élevé se repro<strong>du</strong>it uniquement <strong>de</strong> façon végétative car seuls <strong>de</strong>s indivi<strong>du</strong>s femelles<br />
semblent être présents. La p<strong>la</strong>nte peut coloniser une <strong>la</strong>rge gamme <strong>de</strong> milieux aquatiques avec cependant quelques<br />
limites : elle s’imp<strong>la</strong>nte préférentiellement au sein <strong>de</strong>s eaux stagnantes ou faiblement courantes pourvues<br />
d’un substrat vaseux riche en nutriments. Il n’est pas particulièrement exigent quant à l’accès à <strong>la</strong> lumière<br />
et peut persister même en eau trouble. Son imp<strong>la</strong>ntation semble difficile dans les eaux aci<strong>de</strong>s riches en matière<br />
organique dissoute.<br />
Mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> propagation<br />
Même si le Lagarosiphon élevé ne semble pas pouvoir se repro<strong>du</strong>ire <strong>de</strong> façon sexuée, sa propagation n’en <strong>de</strong>meure<br />
pas moins efficace : l’allongement <strong>du</strong> rhizome contribue à l’extension locale <strong>de</strong>s herbiers, et le sommet<br />
<strong>de</strong>s tiges étant très cassant, les fragments libérés représentent autant <strong>de</strong> boutures qui peuvent coloniser <strong>de</strong><br />
nouveaux sites.<br />
Le Lagarosiphon élevé et ses impacts<br />
Sur l’environnement<br />
Le développement rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nte va con<strong>du</strong>ire à<br />
<strong>la</strong> formation d’herbiers mono-spécifiques <strong>de</strong>nses qui<br />
vont concurrencer <strong>la</strong> flore aquatique locale. Ainsi, en<br />
monopolisant les ressources lumineuses, spatiales et<br />
trophiques, le Lagarosiphon élevé peut engendrer<br />
une diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> biodiversité à l’échelle <strong>du</strong> p<strong>la</strong>n<br />
d’eau colonisé.<br />
Sur l’économie<br />
et les activités humaines<br />
La prolifération <strong>de</strong> ces herbiers visibles à <strong>la</strong> surface<br />
<strong>de</strong> l’eau entraîne <strong>de</strong>s modifications paysagères et<br />
<strong>de</strong>s gênes pour <strong>la</strong> pratique <strong>de</strong>s activités nautiques,<br />
<strong>la</strong> pêche, etc.<br />
Sur <strong>la</strong> santé humaine<br />
La p<strong>la</strong>nte ne présente pas <strong>de</strong> risque pour <strong>la</strong> santé<br />
humaine.<br />
Ce qu’il faut savoir avant<br />
toute intervention<br />
Une intervention rapi<strong>de</strong> permet <strong>de</strong> restreindre les<br />
moyens mis en p<strong>la</strong>ce pour contrôler cette espèce : plus<br />
un foyer <strong>de</strong> colonisation est traité rapi<strong>de</strong>ment, moins il<br />
faudra mobiliser <strong>de</strong> ressources pour le gérer.<br />
© B. TOUSSAINT