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Plantes exotiques envahissantes du Nord-Ouest de la France

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<strong>P<strong>la</strong>ntes</strong> <strong>exotiques</strong> <strong>envahissantes</strong> <strong>du</strong> nord-ouest <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong><br />

Attention, à ne pas confondre avec :<br />

Le Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea L.), indigène, dont les rameaux n’ont pas <strong>de</strong> verrucosités. Les feuilles<br />

sont longues <strong>de</strong> 5-10 cm, ovales, brièvement acuminées et courtement pétiolées. Les fruits sont rouges foncés<br />

à noirs. De plus, cette espèce <strong>de</strong>s milieux plus secs et à port dressé ne drageonne pas (photo ci-<strong>de</strong>ssous).<br />

Le Cornouiller b<strong>la</strong>nc (Cornus alba L.), espèce exotique originaire <strong>de</strong> Sibérie, est régulièrement p<strong>la</strong>nté mais parait<br />

moins susceptible d’être lui aussi envahissant. Il possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s rameaux dressés, plus ou moins droits, jamais<br />

radicants. Ses feuilles sont longues <strong>de</strong> 4 à 9 cm. Un peu plus d’une vingtaine d’observations <strong>du</strong> Cornouiller<br />

b<strong>la</strong>nc (Cornus alba) ont été faites dans le nord-ouest <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong>. L’espèce semble peu présente mais souffre<br />

certainement <strong>de</strong> confusions avec le Cornouiller soyeux.<br />

Biologie et écologie<br />

Le Cornouiller soyeux est une espèce très rustique qui résiste<br />

à <strong>de</strong>s températures très froi<strong>de</strong>s. Ses graines nécessitent<br />

un épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> gelée afin <strong>de</strong> germer le printemps suivant.<br />

Il se naturalise dans les endroits frais plus ou moins ombragés<br />

(zones marécageuses, ripisylves, bor<strong>du</strong>res d’étangs,<br />

fourrés frais, dépressions humi<strong>de</strong>s intra<strong>du</strong>nales…).<br />

Mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> propagation<br />

Les Cornouillers <strong>exotiques</strong> et leurs impacts<br />

© R. FRANCOIS, CBNBl<br />

Le Cornouiller soyeux se repro<strong>du</strong>it <strong>de</strong> manière sexuée. Les fruits sont <strong>de</strong>s drupes et sont consommés par les<br />

oiseaux, ce qui participerait à leur dissémination sur <strong>de</strong> longues distances (endozoochorie). Les graines ont besoin<br />

à <strong>la</strong> fois <strong>du</strong> froid et <strong>du</strong> passage à travers l’estomac d’un oiseau pour pouvoir germer.<br />

Le Cornouiller soyeux se multiplie également <strong>de</strong> manière végétative. Les rameaux les plus bas sont souvent<br />

arqués, retombants et ils présentent <strong>de</strong>s racines adventices aux nœuds. En contexte humi<strong>de</strong>, cette espèce est<br />

aussi capable <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire <strong>de</strong> nouveaux indivi<strong>du</strong>s, soit par le biais <strong>de</strong> stolons, soit par drageonnement. L’ensemble<br />

<strong>de</strong> ces mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction permet à cette espèce <strong>de</strong> Cornouiller <strong>de</strong> se propager rapi<strong>de</strong>ment en formant<br />

<strong>de</strong>s fourrés <strong>de</strong>nses sur <strong>de</strong>s surfaces importantes.<br />

Sur l’environnement<br />

Du fait <strong>de</strong> sa croissance rapi<strong>de</strong> et <strong>de</strong> son port élevé, le Cornouiller soyeux<br />

concurrence les espèces herbacées indigènes. En effet, <strong>la</strong> formation <strong>de</strong><br />

fourrés très <strong>de</strong>nses, par le biais d’une repro<strong>du</strong>ction végétative très active,<br />

va entraîner à terme <strong>la</strong> disparition <strong>de</strong>s autres espèces et <strong>la</strong> dégradation<br />

<strong>de</strong>s habitats. Sa présence et sa prolifération sont particulièrement<br />

problématiques dans les végétations <strong>de</strong>s zones humi<strong>de</strong>s, dont certaines<br />

d’intérêt communautaire : celles <strong>de</strong>s dépressions humi<strong>de</strong>s intra<strong>du</strong>nales,<br />

les mégaphorbiaies p<strong>la</strong>nitaires ou encore les tourbières basses alcalines.<br />

Sur l’économie et<br />

les activités humaines<br />

La prolifération <strong>du</strong> Cornouiller<br />

soyeux peut entraver l’accès ou<br />

l’usage (pêche, chasse…) <strong>du</strong> milieu<br />

naturel mais au même titre<br />

que d’autres espèces arbustives<br />

indigènes.<br />

Sur <strong>la</strong> santé humaine<br />

La p<strong>la</strong>nte en elle-même ne présente pas <strong>de</strong> risque pour <strong>la</strong> santé humaine.

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