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Granville balnéaire

Granville balnéaire, - Ville de Granville

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INTER VIE W<br />

Rencontre avec Christian LETONDEUR, président de l’Office Culturel, Adjoint à la Culture à la ville de <strong>Granville</strong> de 1989 à 1995<br />

vie culturelle.<br />

Pourquoi avez-vous décidé de<br />

vous engager à la présidence de<br />

l’association Office Culturel?<br />

Je suis passionné par tout ce<br />

qui touche le domaine culturel.<br />

Le Conseil d’Administration<br />

de l’Office m’a élu Président<br />

en remplacement de Murielle<br />

LOUVET qui ne souhaitait pas se<br />

représenter. Cela me remet en<br />

contact avec les acteurs de la<br />

Quelle est la différence entre l’Office Culturel et l’Archipel ?<br />

C’est une excellente question. Pour bien comprendre il<br />

faut revenir 25 ans en arrière.<br />

L’Office Culturel est une association qui a été créée il y<br />

a 25 ans, avec pour mission de s’occuper de toutes les<br />

animations sur le plan local. Ainsi, on accueillait des<br />

concerts ou des troupes de théâtre qu’on installait dans<br />

la salle de Hérel avec les « moyens du bord ». L’Office<br />

Culturel était également en charge d’organiser des cours<br />

de dessins, des expositions, comme celle des artistes<br />

granvillais, ou encore d’illuminer les murailles de la Haute-<br />

Ville. Nous avons même créé de toute pièce un spectacle<br />

pyrotechnique pour le 200ème anniversaire du SIEGE de<br />

GRANVILLE avec la collaboration de Robert SINSOILLIEZ.<br />

Bref, toutes sortes d’animations.<br />

Sous l’impulsion municipale, la salle de spectacles de<br />

l’Archipel a été créée et a ouvert ses portes en 2001.<br />

C’est dans cet équipement municipal que s’est installée<br />

l’équipe de l’Office Culturel.<br />

Aujourd’hui, la programmation de spectacles durant la<br />

saison culturelle de septembre à juin constitue l’activité<br />

principale de la structure, sous la direction d’Agnès<br />

LAIGLE-DUVAL et du directeur adjoint Marc GOURREAU.<br />

À cela s’ajoute l’organisation du festival des arts de la rue<br />

Les Sorties de Bain, qui se dérouleront du 21 au 24 juillet<br />

2011. L’Archipel gère également le théâtre de la Haute-<br />

Ville.<br />

Lorsque vous étiez adjoint à la Mairie de <strong>Granville</strong>, une<br />

première démarche de labellisation Ville d’art – appellation<br />

de l’époque- avait été évoquée. Pourquoi n’a-t-elle<br />

pas abouti ?<br />

En effet, une réflexion avait été engagée dans les années<br />

90 vers une labellisation, en prenant pour exemple la ville<br />

d’Autun. Bien que les critères fussent moins exigeants à<br />

l’époque, cela n’a pas abouti car finalement, les priorités<br />

étaient ailleurs. En effet, la Municipalité a préféré favoriser<br />

les projets de construction d’équipements culturels<br />

tels une médiathèque et une salle spectacles.<br />

Selon vous, quels obstacles pourrait rencontrer <strong>Granville</strong><br />

à la labellisation Ville et Pays d’art et d’histoire ?<br />

Ce label ne se contente pas de légitimer l’existence d’un<br />

patrimoine de qualité, il sanctionne une démarche globale<br />

à commencer par une volonté politique affirmée de valorisation<br />

du patrimoine pour ses citoyens et les touristes.<br />

Nous devons être fiers de notre Cité, comme le dit La<br />

Granvillaise.<br />

Ce label est par ailleurs prospectif. Les décisions prises<br />

au regard du Plan Local d’Urbanisme doivent être raisonnées,<br />

ce qui implique des choix politiques urbanistiques<br />

en accord avec le projet que nous voulons défendre.<br />

Par ailleurs, l’obtention du label est conditionnée par l’ouverture<br />

d’un Centre d’interprétation de l’architecture et<br />

du patrimoine (CIAP), ainsi que l’embauche d’animateurs<br />

du patrimoine. Tout cela doit être pris en compte.<br />

Dans une démarche où les candidatures sont nombreuses<br />

alors que les attributions sont plutôt rares, ces<br />

éléments peuvent faire la différence.<br />

Pouvons-nous réellement prétendre au label ?<br />

Oui, car une prise de conscience de notre patrimoine et<br />

notamment le patrimoine maritime et <strong>balnéaire</strong>, avec ses<br />

villas et ses hôtels d’armateurs, est née ces dernières<br />

années. C’est notre Fil Rouge et il s’agit bel et bien d’un<br />

axe majeur à développer. Je suis par ailleurs convaincu<br />

que cet aspect culturel de <strong>Granville</strong> est un élément fort,<br />

véritablement perçu par les granvillais et les personnes<br />

extérieures.<br />

Candidature au label Ville et Pays d'Art et d'Histoire : le point sur la démarche<br />

juillet 2010.<br />

Dans le cadre de la constitution<br />

du dossier de candidature au label<br />

Ville et Pays d’art et d’histoire,<br />

l’inventaire du patrimoine bâti de<br />

<strong>Granville</strong> est en cours.<br />

Jacques LE BORGNE, chargé de<br />

mission à la Ville de <strong>Granville</strong>,<br />

orienté par Didier HEBERT, chercheur<br />

de l’Inventaire Régional,<br />

s’attelle à cette tâche depuis<br />

L’inventaire de tous les bâtiments est en effet un travail de<br />

longue haleine. Jacques LE BORGNE a ainsi commencé<br />

par une étude des différentes sources documentaires<br />

existantes: livres, images, cadastre, afin de rédiger une<br />

chronologie de l’histoire de <strong>Granville</strong>.<br />

Tous les édifices publics - on en dénombre une cinquantaine<br />

– ont ensuite été recensés. La mairie, les églises, les<br />

écoles, les casernes, les fortifications ou encore le port,<br />

figurent dans cet inventaire. Pour chacun d’entre eux, une<br />

fiche technique a été rédigée et saisie sur logiciel informatique<br />

: elle est constituée de différentes informations<br />

telles que la photo du bâtiment concerné, sa date de<br />

construction, le nom de l’architecte ainsi qu’une description<br />

architecturale et historique.<br />

Depuis le début de l’année 2011, c’est maintenant au<br />

bâti privé d’être inventorié, selon la même méthode. Le<br />

quartier Saint Paul a, dans un premier temps, été choisi<br />

pour cet inventaire exhaustif. Sur les recommandations<br />

de Jean-Michel GERMAINE, architecte des Bâtiments de<br />

France, ce catalogage est réalisé rue par rue, avec l’aide<br />

précieuse de Mesdames LEMAITRE-ARNAULT et MOU-<br />

CHEL, personnes ressources, et des habitants du quartier.<br />

L’implication des granvillais dans cette entreprise<br />

correspond à une donnée essentielle de la labellisation<br />

Ville et Pays d’art et d’histoire qui définit la réappropriation<br />

du patrimoine par les habitants comme une priorité.<br />

Le bâti est ensuite localisé sur le plan de la ville permettant<br />

ainsi de déterminer progressivement des zones d’intérêt<br />

patrimonial.<br />

Après validation, l’inventaire alimentera une partie importante<br />

du dossier de demande de labellisation Ville et<br />

Pays d’art et d’histoire. Il sera également consultable par<br />

tous. Le référencement permettra par ailleurs d’enrichir<br />

les données cadastrales et de contribuer aux recherches<br />

relatives à la révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU).<br />

En outre, il constituera un outil important dans la politique<br />

de valorisation du patrimoine, à mettre en œuvre à<br />

l’issue de la labellisation, dans le cadre notamment d’une<br />

mission d’animation du patrimoine.<br />

R E D A C T I O N / P H O T O G R A P H I E / G R A P H I S M E . . .<br />

D i r e c t e u r d e l a p u b l i c a t i o n / D a n i e l C A R U H E L - D i r e c t e u r d e l a r é d a c t i o n / P a t r i c k B A I L B E<br />

R é d a c t i o n / V i r g i n i e F R O U I N , F r a n ç o i s e M O U C H E L , M a r l è n e T U R G I S<br />

C r é d i t s p h o t o s / T h o m a s J O U A N N E A U , M a r c L E R O U G E , M é d i a t h è q u e d e G r a n v i l l e , S a n d r a P O U L A I N - S T E I N ,<br />

E r i c Q U E S N E L , s e r v i c e C o m m u n i c a t i o n - To u r i s m e<br />

C o n c e p t i o n / r é a l i s a t i o n / E r i c Q U E S N E L - w w w. q u e s n e l - c re a t i o n . f r - I m p r e s s i o n /<br />

AGENDA<br />

M U S É E S M U N I C I PAU X<br />

Musée Christian Dior- Villa Les Rhumbs<br />

Rue d’ Estouteville - 50400 <strong>Granville</strong><br />

Jusqu’au 25 septembre 2011 : exposition Dior, le Bal des Artistes<br />

Ouvert tous les jours de 10h à 18h30 sans interruption<br />

Nocturnes les 13 juillet et 14 août de 20h30 à 23h30 - Tous les mercredis aprèsmidi<br />

: ateliers parfums – informations et réservations : 02 33 61 48 21<br />

Musée d’Art Moderne Richard Anacréon<br />

Place de l’Isthme - La Haute-Ville - 50400 <strong>Granville</strong><br />

Jusqu’au 30 août 2011 : exposition Christian Bérard, l’enchanteur<br />

Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h<br />

Visites commentées adultes et enfants régulières, spectacles - informations et<br />

réservations: 02 33 51 02 94<br />

Musée du Vieux <strong>Granville</strong><br />

2 rue Lecarpentier - La Haute Ville – 50400 GRANVILLE<br />

Collections permanentes sur l’histoire de <strong>Granville</strong> : pêche à Terre-<br />

Neuve, pêche côtière, bains de mer, collections ethnographiques normandes<br />

Horaires d’été : ouvert du mercredi au lundi de 10h à 12h et de 14h à 18h30<br />

Informations : 02 33 50 44 10<br />

Halle au Blé – Rue du Roc – 50400 GRANVILLE<br />

Du 10 juillet au 2 octobre : exposition Siméon de Ravenel, Gaud de<br />

Ravenel : deux marins granvillais du XVIII e siècle<br />

Ouvert du mercredi au lundi de 10h à 12h et de 14h à 18h30<br />

Informations : 02 33 91 88 39<br />

M U S É E P R I V É<br />

Le Roc des Harmonies<br />

Pointe du Roc – boulevard Vaufleury – 50400 GRANVILLE<br />

Collections permanentes : jardin des papillons, aquarium, palais minéral,<br />

féérie des coquillages - Horaires d’été : ouvert tous les jours de 10h à 19h<br />

Informations : 02 33 50 19 83<br />

V I S I T E S CO M M E N T É E S<br />

D É C O U V R I R G R A N V I L L E C E T É T É<br />

Visites-découvertes thématiques de la ville<br />

du 12 juillet au 20 août 2011 – rendez-vous à l’Office de tourisme:<br />

<strong>Granville</strong> <strong>balnéaire</strong>, les plus beaux panoramas<br />

le mardi à 11h – visite théâtralisée les 26 juillet et 2 août<br />

À l’abordage les enfants<br />

le mercredi à 15h – visite théâtralisée les 27 juillet et 10 août<br />

<strong>Granville</strong> maritime et portuaire - le jeudi à 11h<br />

Jardin Christian Dior : le vendredi à 20h<br />

Vieilles pierres : le samedi à 15h<br />

Informations – Office de tourisme : 02 33 91 30 03<br />

ATTENTION : pas de visite le 14 juillet ou pendant le festival Les Sorties de Bain<br />

Visites-conférences de l’église de Notre-Dame<br />

Les mardis de Notre Dame : les mardis du 19 juillet au 16 août inclus à 15h<br />

Vendredi 22 juillet<br />

Balades littéraires à Chausey à la journée<br />

les vendredis 15 juillet et 12 août<br />

Informations, réservations– Office de tourisme : 02 33 91 30 03<br />

Découverte de l’estran - mardi 5 juillet de 15h à 18h<br />

Informations, réservations– Office de tourisme : 02 33 91 30 03<br />

Journée découverte de l’archipel Chausey - Vendredi 22 juillet<br />

Informations, réservations– vedettes Jolie France : 02 33 50 31 31<br />

Découverte de la laisse de mer - jeudi 18 août<br />

Informations, réservations– Office de tourisme : 02 33 91 30 03<br />

AGENDA CULTUREL<br />

Dimanche 17 juillet / brocante de la Haute-Ville<br />

Jeudi 21 au dimanche 24 juillet / festival des arts de la rue<br />

Les Sorties de Bain<br />

Dimanche 24 juillet / brocante des professionnels<br />

Dimanche 31 juillet / Grand Pardon de la Mer et des Corporations<br />

Samedi 6 - dimanche 7 août / Nuit des Soudeurs<br />

Samedi 6- dimanche 7 août / salon du livre<br />

Jeudi 11 août / brocante des professionnels<br />

Du vendredi 12 au dimanche 14 août / salon des Antiquaires<br />

Dimanche 14 août / marché aux livres et aux vieux papiers<br />

de la Haute-Ville<br />

Samedi 13 - samedi 20 août / festival Jazz en Baie<br />

A o û t 2 0 1 1<br />

DOSSIER<br />

<strong>Granville</strong> <strong>balnéaire</strong>,<br />

100 e anniversaire du Casino, bains de mer,<br />

cabines de plage, témoignages, agenda...<br />

Le Label Villes et Pays d’art et d’histoire est un<br />

label officiel, qui existe depuis 1985. Dans un<br />

premier temps ville d’art, il devient Villes et<br />

Pays d’art et d’histoire en 2005. Il est attribué<br />

par le Ministère de la Culture aux collectivités<br />

qui établissent une politique active de mise en<br />

valeur et de sensibilisation au patrimoine, qu’il<br />

s’agisse d’architecture, de sites naturels et maritimes<br />

ou même de la mémoire des habitants.<br />

Consciente qu’elle peut prétendre à cette labellisation,<br />

la municipalité s’est lancée activement<br />

dans la démarche depuis 2009. Cependant, son<br />

obtention n’est pas simple et nécessite un travail<br />

préalable de longue haleine qu’est la constitution<br />

d’un dossier qui expose les données locales<br />

existantes et notamment l’inventaire détaillé<br />

de son patrimoine bâti. La seconde partie du<br />

dossier définit le projet de mise en valeur de ce<br />

patrimoine.<br />

Au terme de la constitution de ce dossier, le<br />

Conseil national des Villes et Pays d’art et d’histoire<br />

se réunira pour étudier notre candidature<br />

et éventuellement, attribuer le label à <strong>Granville</strong>.<br />

La labellisation constitue un engagement de<br />

SONDAGE...<br />

transmission des témoins de notre passé aux générations<br />

futures, à travers des actions de développement<br />

culturel, économique et social. L’obtention du<br />

label permettra de mettre en place un partenariat<br />

avec le Ministère de la Culture pour la mise en valeur<br />

de notre patrimoine.<br />

<strong>Granville</strong> possède un patrimoine riche et varié : son<br />

architecture - façonnée par sa situation géographique<br />

ainsi que plusieurs siècles d’Histoire et d’histoires,<br />

sa façade et son quartier maritimes – terrains de<br />

pratiques différentes au cours du temps, ses us et<br />

coutumes – avec en premier lieu le carnaval le plus<br />

ancien de France - et la mémoire de ses habitants,<br />

intarissables dès qu’ils sont lancés sur un sujet.<br />

Ainsi, la ville a déterminé plusieurs axes d’étude :<br />

le patrimoine maritime, le patrimoine naturel<br />

et paysager, le patrimoine immatériel. Une section<br />

médiation et communication est par ailleurs mise en<br />

place afin de les valoriser au mieux.<br />

Avec l’arrivée de l’été, un petit séjour à la plage du<br />

Plat-Gousset nous donne l’exemple de la diversité<br />

de ces patrimoines, et de leur omniprésence sur<br />

le territoire.<br />

Ville et Pays d’art et d’histoire<br />

un label peu connu mais qui suscite la curiosité.<br />

Le patrimoine granvillais est immense :<br />

architectural, environnemental et paysager, mais<br />

aussi trésors de compétences et de savoir-faire.<br />

Notre devoir est de le protéger, de le valoriser mais<br />

aussi de le faire connaître. Parler du patrimoine<br />

n’est pertinent que si la connaissance en est partagée.<br />

C’est l’esprit de cette Lettre dont l’objectif<br />

est de faire connaître les multiples facettes de notre<br />

patrimoine mais également les actions de ceux<br />

qui sont en charge de le valoriser ou de ceux qui<br />

manifestent, à cette occasion, leur attachement à<br />

notre cité. Faire évoluer notre perception du patrimoine<br />

dans une démarche de conservation et non<br />

de conservatisme, telle l’ambition que nous devons<br />

aussi nous donner.<br />

Associer la population et ses forces vives<br />

est enfin une exigence forte de notre démarche de<br />

candidature au Label ville d’Art et d’Histoire. Nous<br />

espérons que cette publication y contribuera.<br />

Daniel CARUHEL<br />

Maire de <strong>Granville</strong><br />

N°1<br />

LA LE T TRE DU PATRIMOINE<br />

Statistiques réalisées à partir d'un sondage de 194 familles s'étant présentées à l'Office de Tourisme entre le 25 mai et le 8 juin 2011.<br />

1/3 des personnes interrogées pratiquent un tourisme culturel, 68 % des personnes ne connaissent pas le label Ville et Pays d’art et d’histoire.<br />

Pour autant :<br />

une ville labellisée Ville et Pays d’art et d’histoire suscite un intérêt particulier chez 85 % de nos visiteurs, 82% des touristes incluraient plus<br />

facilement une destination classée Ville et Pays d’art et d’histoire dans le circuit de leur projet de vacances.<br />

De quoi présager de belles perspectives de fréquentation touristique !<br />

Journal du patrimoine granvillais<br />

Démarche de candidature au label Ville et Pays d'Art et d'Histoire<br />

É D I T O<br />

La Lettre journal du patrimoine Granvillais - N°1


REGARD<br />

Par Françoise Mouchel<br />

Le Casino a cent ans...<br />

HISTOIRE<br />

La pratique des bains de mer<br />

A la fin du XIX e siècle, les bains de mer attirent une<br />

clientèle nombreuse, la ville étant reliée à Paris par le<br />

chemin de fer depuis 1870. Le Salon des Bains s’avère<br />

insuffisant, aussi la<br />

ville envisage-t-elle<br />

la construction d’un<br />

casino. Le Conseil<br />

municipal fait ainsi appel<br />

« aux capitalistes ».<br />

Georges Bonheur, d’origine<br />

liégeoise, directeur<br />

général de la filiale des<br />

Chemins de fer de la<br />

Manche, soumet à la<br />

Municipalité un projet<br />

« grandiose » : casino<br />

moderne, hôtel luxueux<br />

et villas.Il fonde la<br />

Société Hôtelière de<br />

Normandie - au capital<br />

de un million - avec des investisseurs parisiens, et<br />

signe un contrat avec la municipalité en 1910.<br />

Frank Jay Gould, richissime homme d’affaires américain,<br />

venu en France pour valoriser des lieux de villégiature,<br />

est déterminé à faire de <strong>Granville</strong> « la Monaco du Nord ».<br />

Il sera le commanditaire du Casino et de l’hôtel palace le<br />

Normandy. L’architecte Auguste Bluysen est désigné. Il<br />

présente deux projets : celui d’un casino massif et d’un<br />

hôtel luxueux est abandonné, le second, un bâtiment<br />

allongé, est retenu. Le Casino sera édifié sur l’emplacement<br />

du Salon des Bains, dont les bâtiments de bois<br />

démontables, comme l’exigeait le génie, seront vendus.<br />

La passerelle sera démontée.<br />

Le Casino construit est de style anglo-normand, dominé<br />

Cette plaque visible sur le bâtiment du casino signifie qu’il est classé monument historique.<br />

Un monument historique est un monument reconnu d’intérêt historique, artistique et<br />

architectural et qui, à ce titre, doit être protégé. Deux niveaux de classement existent : le<br />

bâtiment peut être inscrit lorsqu’il présente un intérêt régional, ou bien classé aux monuments<br />

historiques quand il est d’intérêt national.<br />

Un dossier de demande de classement doit être soumis à la Commission régionale du patrimoine et des<br />

sites (CRPS) qui statue sur le classement du monument concerné. Un monument classé ou inscrit aux<br />

monuments historiques bénéficie de l’aide de l’Etat pour les travaux de réparation ou de restauration.<br />

Le casino de <strong>Granville</strong> est inscrit aux monuments historiques depuis 1992.<br />

par le Roc et la Haute Ville. Sa longue silhouette est<br />

ponctuée de deux campaniles, éclairée de larges<br />

baies et s’inscrit harmonieusement dans le paysage.<br />

Le souci de ne pas<br />

« gâter » le magnifique<br />

tableau au milieu duquel<br />

l’architecte allait<br />

planter son œuvre - ce<br />

souci des architectes<br />

<strong>balnéaire</strong>s et des villes<br />

d’eaux qu’évoque Anatole<br />

de Baudot - est<br />

celui d’Auguste Bluysen.<br />

Bow-windows,<br />

rotondes agrandissant<br />

l’espace, faisant<br />

pénétrer la lumière et<br />

permettant de jouir<br />

du paysage, sont des<br />

éléments caractéristiques<br />

de son architecture.<br />

Une salle de théâtre pilote de 400 places, un restaurant,<br />

deux salles de jeux, baccarat, salons de musique<br />

et de lecture : « Rien n’a été négligé pour faire<br />

du casino un établissement hors ligne ». L’entrée<br />

principale s’ouvre sur un coquet jardin, face au Plat<br />

Gousset.<br />

Le Casino est inauguré le 15 juillet 1911 à 14h30 par<br />

Monsieur Pams, Ministre de l’Agriculture.<br />

En 1924, la Société Hôtelière de Normandie (SHN),<br />

devenue Société Immobilière et Hôtelière de Normandie<br />

(SIHN), propose à la municipalité de modifier<br />

la distribution des pièces du Casino afin d’attirer une<br />

clientèle plus nombreuse et plus riche. La ville<br />

Un grand architecte Auguste Bluysen<br />

Elève de Gerhardt et Redon, 1e classe en 1886, logiste<br />

en 1897, architecte diplômé du gouvernement (ADG),<br />

Auguste Bluysen, sera architecte des Colonies et du<br />

Ministère des Postes et Télégraphes. Sa formation à<br />

l’école des Beaux arts influera d’abord sur sa carrière,<br />

adepte du régionalisme, spécialiste de l’architecture<br />

<strong>balnéaire</strong>, à <strong>Granville</strong>, architecte de la Société Immobilière<br />

de Normandie, il sera l’auteur d’un triptyque architectural<br />

de prestige, de style anglo-normand : Le<br />

Casino (1911), Le Normandy-hôtel (1912), l’hôtel des<br />

Bains (1926)Constructions aux contours élégants, à<br />

l’esthétique harmonieuse.<br />

Auteur de nombreux casinos : le Touquet (1913),<br />

Bagnoles de l’Orne le Casino du Lac (1927) et le Casino<br />

des Thermes (1930), Vittel le Casino et le pavillon de la<br />

grande source, et d’hôtels de prestige : au Touquet l’hôtel<br />

Westminster, à Alger l’hôtel Aletti. A Paris, il construit<br />

hôtels particuliers et maisons de rapport, mais on lui<br />

doit aussi des villas, notamment à Saint Nicolas près<br />

<strong>Granville</strong>. Il modifiera par ailleurs, agrandira et embellira<br />

la villa des Petits Champs, en 1924, au bénéfice de son<br />

propriétaire, Georges Bonheur, promoteur de la station<br />

<strong>balnéaire</strong>. Pour la célèbre couturière Jeanne Paquin, à<br />

Deauville, en 1910, il construit la villa les Abeilles dont<br />

il affirme « faire une chose claire et gaie ».<br />

Dans les années 1920, architecte de théâtres et de<br />

cinémas, à Paris, il dessine la façade du théâtre Daunou,<br />

de style empire maniéré, réalise la théâtre de la<br />

Michodière, art déco, édifie avec John Eberson le<br />

Grand Rex entre modernisme et streamline. La tour<br />

de la Biscuiterie Lefèvre-Utile, la tour Lu est érigée à<br />

Nantes en 1909, tour devenue « Lieu Unique ». Il participe<br />

à l’exposition universelle de 1900 ainsi qu’à l’exposition<br />

Art déco en 1925 (pavillon de la pharmacie).<br />

Dans les années 1920-1930, son style se radicalise : il<br />

construit des bureaux de poste à Melun, au Bourget,<br />

à Toulon et à Marseille. Président de la Société des<br />

artistes modernes, il honorera la mémoire de Robert<br />

Mallet-Stevens.Tout au long de sa carrière, sensible<br />

à l’air du temps, son architecture évoluera, épousant<br />

les courants - régionaliste, éclectique, art déco,<br />

moderne - ; le qualifier « d’architecte de casinos » est<br />

réducteur en regard de son œuvre.<br />

accepte alors ce qui ne peut qu’accroître sa prospérité.<br />

Un hall est installé, l’entrée fait face à la nouvelle ouverture<br />

pratiquée dans les rochers du moulin à vent, le<br />

Plat Gousset est prolongé de 100 mètres, des cabines<br />

y sont placées.<br />

En cette année de centenaire, le Casino, fleuron de<br />

la station, est toujours là, contrairement à nombre<br />

d’autres casinos disparus ou remplacés par des casinos<br />

modernes, tels ceux de Saint-Malo, Dieppe, Paramé et<br />

Coutainville ; son théâtre, devenu salle de spectacles<br />

et de congrès L’Archipel en 2001, lui a redonné son rôle<br />

phare dans la ville. Comme en 1911, « Sur la terrasse<br />

immense, il est particulièrement délicieux de prendre le<br />

frais, le soir, après dîner, lorsque la mer y vient battre ».<br />

<strong>Granville</strong> est entourée par la mer. Dans le Cicérone<br />

Granvillais ou guide de l’étranger, une brochure éditée<br />

à la fin du XIXe siècle, un voyageur, « parti de Paris à<br />

neuf heures du soir par le train direct » et débarqué « à<br />

six heures du matin au bord de mer » demande à trois<br />

granvillaises où se trouve la mer :<br />

« - la mer, M’ssieur ! s’écrient ces femmes, toutes ensemble<br />

- C’est par ici !...<br />

- C’est par là !... »<br />

« L’une montre le sud, l’autre le nord et la troisième veut<br />

absolument nous entraîner à l’ouest. »<br />

<strong>Granville</strong><br />

<strong>balnéaire</strong><br />

festivités<br />

Centenaire du casino<br />

10 e anniversaire de la salle de<br />

spectacles et de congrès L’Archipel<br />

Programme des festivités du<br />

vendredi 30 septembre<br />

19h00<br />

Inauguration de la Promenade Auguste<br />

Bluysen – animation musicale proposée<br />

par le formation « Ensemble de cuivres » de<br />

l’Ecole intercommunale de musique du Pays<br />

granvillais.<br />

20h30<br />

Présentation inédite de la saison<br />

culturelle 2011/ 2012 de L’Archipel<br />

22h15<br />

Mise en lumière du Casino – spectacle pyrotechnique<br />

depuis le Plat Gousset<br />

22h30<br />

Concert de musique électro<br />

E X P O S I T I O N S<br />

« Les 100 ans du Casino<br />

Auguste BLUYSEN, <strong>Granville</strong> <strong>balnéaire</strong> »<br />

du 30 septembre au 4 décembre 2012<br />

salle de spectacles et de congrès<br />

L’Archipel.<br />

« Le Normandy et son histoire »,<br />

3 et 4 décembre 2012<br />

Centre de rééducation fonctionnelle<br />

Le Normandy.<br />

« 100 ans de bains de mer »<br />

du 30 septembre au 4 décembre 2012<br />

Musée du Vieux <strong>Granville</strong>.<br />

TÉMOIGNAGES<br />

Lors d’une balade sur la Promenade du Plat-Gousset, on ne peut<br />

pas passer à côté de cabines de bain sans les remarquer.<br />

Leur utilisation remonte à 1836. Celles de l’époque étaient alors<br />

mobiles, elles permettaient aux baigneurs de se changer sur la<br />

plage et ainsi, de ne pas s’y promener en costume de bain.<br />

De nos jours, les pratiques ont évolué. Cependant, ces petites<br />

cabanes se sont imposées au fil du temps dans notre paysage et<br />

font désormais partie de notre patrimoine. Pour preuve, leurs<br />

heureux utilisateurs s’en servent depuis des années, voire des<br />

décennies, et aucun d’entre eux n’imagine passer un été sans<br />

cabine. Mais ce sont encore ces locataires qui en parlent le mieux.<br />

Cette cabine, achetée vers 1930, servait<br />

chaque année au mois d’août à une<br />

famille de Luxembourgeois clients de mes<br />

parents (Hôtel des Gourmets).<br />

En leur absence, nous en profitions ma<br />

sœur et moi avec des amis de plage :<br />

les fils du docteur Lavat, les Allix et les<br />

autres… Nous en faisions quelquefois à la<br />

pleine mer un lieu de théâtre avec rideau<br />

de scène et sièges pour le public.<br />

Maintenant ce sont nos enfants, petits enfants<br />

et même ‘arrières’ qui en profitent :<br />

ils continuent de perpétuer le côté théâtral en se drapant dans les<br />

serviettes de bain pour imiter les monstres et faire des ‘pestacles’<br />

de rue, selon leurs expressions. La cabine était aussi une pâtisserie<br />

réputée faisant concurrence à celle de Monsieur Urgate dit monsieur<br />

Sucette à l’entrée du Plat-Gousset : nombre de glaces étaient fabriquées<br />

dans des moules avec du sable, des algues et coquillages<br />

servis dans du papier toilette. Cet emplacement est pour nous ‘notre<br />

coin du Plat-Gousset’.<br />

Monsieur LAFFORGUE, Caen (14), mai 2009<br />

Une dégustation d’un plateau de fruits de mer un soir du mois d’août<br />

pour célébrer le départ de plusieurs locataires de cabines avoisinantes.<br />

D’autres cabines nous avaient prêté : qui, des tables, qui,<br />

des chaises, qui, des verres ou couteaux. Et devant un magnifique<br />

coucher de soleil, en dégustant des produits de la mer, nous avons<br />

guetté le rayon vert. Nous étions presque vingt, il y avait des anglais,<br />

des allemands, un algérien et des français. Nous avons échangé en<br />

différentes langues, des poésies, des chansons, et la vie de tout un<br />

La plage et la mer qui nous entourent, n’ont pas<br />

toujours été considérées comme des lieux de loisirs.<br />

Longtemps craintes, leurs ressources ont peu à peu<br />

été exploitées, soit par la pratique de la pêche ou encore<br />

de la pêche à pied, rendue possible par le phénomène<br />

des marées, soit grâce aux pêcheries, apparues<br />

dès le XVIe siècle sur nos côtes.<br />

La pêcherie Bredel, visible à marée basse sur la plage<br />

du Plat-Gousset, est l’une d’entre elles.<br />

Une pêcherie est un aménagement du littoral réalisé<br />

par des particuliers. Construite en pierre (ou parfois en<br />

bois), elle forme un V et fonctionne comme un piège.<br />

À marée descendante, on place un filet au bout du V<br />

et on le laisse se remplir de poissons, entraînés par le<br />

mouvement descendant de l’eau.<br />

Une saison estivale, des bains de mer... aux cabines de plage<br />

chacun. Nous sommes devenus, si nous ne l’étions pas déjà, des<br />

amis. Nous continuons à échanger par internet et l’été c’est la fête<br />

des retrouvailles. Les cabines, c’est aussi un échange intergénérationnel,<br />

une entraide envers quelques personnes âgées pour qui<br />

les cabines sont un moyen de sortir, de rencontrer du monde. Elles<br />

créent du lien, du tissu social. On y voit grandir les enfants, petits<br />

enfants. On y emmène la famille, les amis. La nôtre a toujours été<br />

ouverte aux amis. Les cabines, c’est un quartier éphémère de <strong>Granville</strong>,<br />

un jardin sur la mer, un vrai lieu de vie où se mélangent sans<br />

chichis tous les milieux, tous les âges, toutes les nationalités, c’est<br />

un formidable jumelage avec d’autres villes.<br />

Monsieur COLLYER, Paris (75), mai 2009<br />

Au moment des grandes marées<br />

observer les badauds qui voulant regarder<br />

la mer de trop près sont aspergés<br />

par les vagues qui passent au-dessus<br />

du mur du Plat Gousset.<br />

J’aime beaucoup admirer le retour de<br />

la mer, les cormorans qui pêchent, les<br />

mouettes qui se jettent goulûment sur<br />

le pain jeté par les vacanciers.<br />

Un des moments préférés : le coucher<br />

du soleil sur les îles Chausey.<br />

Madame BOULBES, Aguillas (Espagne), mai 2009<br />

(…) Louer une cabine à <strong>Granville</strong> n’est pas un simple acte tout<br />

court pour moi. C’est une retrouvaille, une rencontre avec une<br />

amie, avec une ambiance, avec maman.<br />

C’est une cabine qui me ramène aux jours heureux, insouciants,<br />

aux glaces (…) que nous n’avions le droit de manger que lorsque<br />

nous étions sages, la course après le bain, quand le ciel se couvrait<br />

de nuages noirs et le regard de maman qui espérait nous voir vite<br />

revenir de la piscine, ‘ses petits’, les changements de maillots, les<br />

serviettes sèches, les gaufres, les rires, les échanges et elle était<br />

tellement heureuse là, avec nous, dans cette cabine.<br />

(…) C’est dans cette cabine que furent créés et cousus les ourlets<br />

de ma première robe de bal. En plein mois d’août. Les premiers<br />

essayages se sont passés derrière le rideau. La robe en soie de<br />

couleur rouge ressemblait à un ballon qui se soulevait avec le vent<br />

qui lui-même s’amusait à soulever le rideau au grand rire de mon<br />

petit frère déjà coquin.<br />

On ne commence à se baigner sur la plage qu’à partir<br />

de la fin du XVIIIe siècle. La pratique est dans un<br />

premier temps purement thérapeutique, prescrite par<br />

les médecins. Les bains de mer deviennent rapidement<br />

populaires et la population ainsi que les touristes s’y<br />

adonnent de plus en plus. Durant la première partie<br />

du XXe siècle, des activités annexes se développent :<br />

courses de chevaux, golf ou tennis se développent<br />

dans un premier temps. <strong>Granville</strong> devient une véritable<br />

station <strong>balnéaire</strong>. Dans la seconde partie du XXe siècle,<br />

d’autres équipements voient le jour. C’est le cas du<br />

Centre Régional de Nautisme, le port de plaisance ou<br />

encore le centre de Thalassothérapie. <strong>Granville</strong> répond<br />

ainsi au mieux aux attentes des estivants.<br />

Ma sœur, elle, regardait dans la glace : avait-elle pris des couleurs ?<br />

C’était sa grande préoccupation. Plus âgée que moi, les garçons du<br />

Plat Gousset étaient sans doute son plus grand souci du moment.<br />

Ces moments-là marquent, vous ne croyez pas ?<br />

(…)A la fin de l’été, les derniers jours étaient plus durs. Les<br />

vacances finissaient pour nous, presque heureux de retrouver l’école<br />

et nos amis. Le dernier plongeon, la dernière glace. Le visage si triste<br />

de maman.<br />

On rangeait la cabine de bain, le dernier tour de clé : un regard. La<br />

voiture glissait vers la capitale avec son bruit et les habitudes reprendraient.<br />

Nous avions construit de nouveaux souvenirs. (…)<br />

Madame BOILEAU, <strong>Granville</strong> (50), mai 2009<br />

J’étais enfant, quand nous avions notre cabine, sur le Plat-Gousset.<br />

A ses débuts, mon père, Monsieur Maréchal, n’avait pas eu le droit<br />

d’y installer sa cabine, les places étant limitées, je pense. Aussi,<br />

mécontent, il l’avait mise sur le trottoir, devant notre villa, avenue<br />

de la Libération.Ensuite, nous avons eu une place, tout au bout, sous<br />

le jardin public et, à l’époque, il y avait un ‘billard japonais’ entre les<br />

deux derniers ronds-points, qui nous égrainait ses airs à la mode,<br />

entre autre ‘le plus beau de tous les tangos du monde’ et cet air reste<br />

pour moi lié à ces souvenirs de plage.<br />

Madame GARNIER-MARECHAL, Soissons (02), mai 2009<br />

Lieux de détente privatifs, ces petites cabines<br />

se transforment le temps d’un événement en<br />

espaces culturels.<br />

Tout d’abord au printemps, les cabines photographiques,<br />

sont l’occasion pour des photographes<br />

d’investir nos petites cabanes blanches<br />

et d’y présenter leur travail.<br />

Par ailleurs, grâce à l’initiative Lire à la plage, la<br />

Médiathèque s’installera dans deux cabines et y<br />

proposera une sélection d’ouvrages du 26 juillet<br />

au 20 août 2011 inclus.<br />

Pour en connaître plus sur l’histoire de<br />

la pratique des bains de mer, des visites sur le<br />

<strong>Granville</strong> <strong>balnéaire</strong> sont proposées les mardis<br />

du 12 juillet au 16 août. Rendez-vous à l’Office<br />

municipal de Tourisme.<br />

La Lettre journal du patrimoine Granvillais - N°1

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