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N° 2, 2008 - Imso.be

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courage de lire mon discours de fin de carrière, le jour de mon départ.<br />

(Partiellement, sinon il aurait duré quarante cinq minutes.)<br />

Est‐ce le signe d’un changement favorable dans les mœurs du temps : il ne<br />

me fut adressé jusqu’ici, à propos dudit laïus, qu’une unique réponse,<br />

épistolaire, détractrice, pamphlétaire, courte (dans tous les sens du terme),<br />

inexacte, réductrice, simpliste, et, injuste. Heureusement que je n’ai récolté<br />

par ailleurs que des réactions enthousiastes et spontanées du côté<br />

francophone et des réactions allant de la neutralité à l’admiration du côté<br />

flamand, sans la moindre remarque négative venant de ces derniers. Les<br />

Flamands, par conséquent, ne s’étaient pas senti visés en tant que tels par<br />

mon texte, et ils ne l’étaient pas non plus ; mais je craignais qu’ils ne se<br />

sentissent blessés quand même, malgré tous mes efforts pour bien<br />

m’exprimer. Bien s’exprimer ne suffit pas encore pour être bien compris !<br />

N’est‐ ce pas ?<br />

Cependant, s’il est vrai que j’ai connu beaucoup de souffrances à M, j’y ai<br />

connu beaucoup de joies aussi. À cause de la chance formidable de pouvoir<br />

travailler au même endroit pendant toute une carrière, en contact avec un<br />

grand nombre de mes semblables, avec, parmi eux, ceux qui sont plus<br />

humains que les autres : les malades. Il ne faut pas oublier non plus que ces<br />

derniers déteignent sur les bien portants ; j’ai donc eu la chance et la joie de<br />

travailler dans un paradis d’humanité.<br />

Cerise sur le gâteau : mon ancien chef de service, un des fils (à la hauteur<br />

du père) du vénéré et regretté fondateur de la clinique, le docteur Charles<br />

Joseph Ketelaer, m’a adressé une lettre d’éloges (exagérés) qu’il a introduite<br />

par un « Cher Yvon ».<br />

Jubilation ! Maintenant vous comprenez pourquoi j’ai intitulé ainsi les<br />

présentes effusions et réflexions. Et ce substantif convient pour exprimer<br />

l’état dans lequel je suis. D’autre part, les Espagnols emploient ce mot pour<br />

dire : pension.<br />

Yvon. Octobre 2007.<br />

IMSO 2008/2 42

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