UIT EN THUIS AMICALEMENT VOTRE

Interview de Erna Vertenten et de Freddy.
La rédaction de notre revue souhaite donner le plus possible la parole aux
patients et à leurs familles, au sujet de leurs expériences de vie. Nous avons
beaucoup à apprendre de vous car vous vous engagez beaucoup, dans les
activités de l’IMSO entre autres.
Vous êtes confrontés à la S.E.P. depuis longtemps. Il est important pour
nous que nous comprenions comment vous vous y êtes adaptés.
Le diagnostic d’Erna a été établi en janvier 1991. Au début nous avons
connu des temps difficiles et eu bien du mal à le digérer. Mais nous nous
sommes promis, comme nous l’avions fait à notre mariage, de rester unis
pour le meilleur et pour le pire, et maintenant que nous sommes dans
l’épreuve, nous agissons comme promis, même si ce n’est pas toujours
facile.
On entend souvent dire qu’avec la S.E.P. les liens d’amitiés s’estompent.
Avez‐vous connu cela ?
C’est un fait que nous savons maintenant qui sont nos vrais amis. Au début
les amis viennent, mais après un temps ils décrochent un par un et on finit
par les connaître. Alors on peut les compter sur les doigts d’une main.
Vous ne restez pas assis. Vous avez des contacts en Amérique du sud ?
Voulez‐vous nous dire comment cela s’est fait ?
Erna a un ami d’enfance qui est devenu missionnaire en Amérique du sud et
qui est allé ensuite en 1966 à Caracas au Venezuela. Il nous avait déjà
demandé plusieurs fois de venir lui rendre visite là-bas, mais nous avions
alors des enfants aux études et d’autres empêchements, si bien que ce
voyage a été remis longtemps.
Êtes‐vous allé voir cet ami ?
Nous y sommes allés deux fois. La dernière fois, il y a environ deux ans,
nous sommes partis de Zaventhem pour Frankfurt en Allemagne et de là par
un vol direct pour Caracas. L’agence de voyages avait prévenu les divers
aéroports que nous voyagions avec une chaise roulante et tout a été sur des
roulettes. Nous avons été agréablement surpris à l’aéroport de Caracas : le
personnel nous a fait passer les formalités de douane à toute vitesse. Nous
ne nous attendions pas à cela dans un pays comme le Venezuela où comme
on le sait presque tout le monde est corrompu. L’ami de Erna, pater Jos,
habite au milieu du bario. Ce sont des impasses et ces « maisons » sont
accolées par les côtés, par le haut, et par le bas, comme vous pouvez le voir
IMSO 2008/2 34