UIT EN THUIS AMICALEMENT VOTRE

eux à vaincre le même mal. La souffrance n'a pas de frontières.
Cette année est celle du cinquantième anniversaire de la création de la Ligue Nationale et ce
soir nous rendons hommage à ses fondateurs et fondatrices, aux pionniers, qui, en 1958, ont
décidé d'entamer la lutte contre la maladie, mais aussi contre les conséquences de cette
maladie: l'isolement, l'immobilité, les difficultés sociales, psychologiques et les déboires
financiers.
Ces pionniers sont nombreux et il n'est donc ni possible ni prudent de prétendre les nommer
tous. Il ne serait toutefois pas juste de n'en mentionner aucun.
Le Groupe Belge d'Etude de la Sclérose en Plaques, le Centre de la SEP à Melsbroek et la
Ligue Nationale Belge ont tous les trois une parenté commune: des médecins remarquables,
des neurologues visionnaires et des hommes de coeur qui s'appelaient Charles Ketelaer, Ludo
van Bogaert et les époux Dalcq. Sans Charles Ketelaer on n'aurait sans doute connu ni
Melsbroek, ni Overpelt, ni Fraiture, ni la Ligue Nationale et la Belgique ne serait sans doute
pas reconnue, comme elle l'est, dans le monde, pour la qualité de ses traitements. Ils ont en
effet sensibilisé, mobilisé, créé et probablement financé les institutions que nous connaissons
aujourd'hui. A leurs familles, à leurs descendants présents dans cette salle ce soir je tiens à
rendre un hommage solennel. Sans leurs ascendants, nous ne serions pas réunis ce soir.
Les pionniers bénévoles ensuite, que furent la Baronne Moreau de Melen, le Chevalier
Seresia, les Soeurs Ursulines de Tildonk et en particulier Josepha De Belser, Soeur
Supérieure Générale de la Congrégation, Colette vander Straeten, Monique De Langhe-
Claeys, Guy Smal, Christian t'Kint de Roodenbeke et bien d'autres.
Depuis lors, les bénévoles se sont multipliés et je ne saurais les mentionner tous. Mais leur
action est fondamenta1e. Sans les bénévoles, l'action des Ligues serait limitée.
Je souhaite aussi remercier mes prédécesseurs : le Baron de Bonvoisin et surtout la Princesse
Jean de Merode, qui en s'effaçant après 17 années de présidence active de la Ligue Nationale,
m'a installé aux commandes il y a dix ans en restant dans l'ombre, particulièrement serviable,
humaine, efficace. Je lui dois beaucoup et entre autres le regard rosé sur les patients : un
regard d'égal à égal, sans condescendance, paternalisme ou commisération. Un regard
généreux, positif et fraternel. Un regard d'humain à humain.
La Ligue Nationale a donné naissance, il y a un quart de siècle, aux Ligues Communautaires
qui se sont développées de manière autonome, étoffant les services sociaux, créés dès
l'origine dans chacune des provinces de notre pays. Notre collaboration transcende les
divergences communautaires et je salue les présidents et les administrateurs de ces deux asbl,
le Dr Michel Watelet et le Dr Etienne Roussel, et à travers eux toutes les personnes qui
effectuent le travail social en faveur des personnes atteintes, une quarantaine de membres de
personnel, compétents et dévoués et des centaines de volontaires, que vous ne voyez pas sou
vent, peut-être même jamais, mais qui forment une chaîne de solidarité humaine sans
lesquelles le travail que nous faisons et les Gala que nous organisons seraient vains.
En effet, si ces Gala ont pour objectif avoué de récolter des fonds - la recette en est
entièrement consacrée au soutien psycho-socio-économique des personnes atteintes de
IMSO 2008/2 32