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étroubles - Comune di Etroubles

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Ils ont écrits de nous…<br />

- 20 -<br />

Fr. 1.50 = 1 N o 24 - J.A. 1920 Martigny Journal de Martigny, Entremont et Saint-Maurice<br />

Vendredi 17 juin 2005<br />

ENTRE NOUS<br />

Par Marcel Gay<br />

L’incivilité<br />

Insécurité dans les trains,<br />

danger dans les boîtes<br />

de nuit, péril dans les<br />

parkings... Même chez<br />

nous on n’est plus sûr de<br />

rien. Le vent de la terreur,<br />

qui soufflait dans les<br />

quartiers malfamés des<br />

grandes villes, donne la<br />

migraine aux forces de<br />

l’ordre. A Martigny, pour<br />

éviter les échauffourées<br />

qui suivent la clôture des<br />

bistrots, on a décidé de<br />

fixer leur fermeture à 1<br />

heure. Si cette mesure ne<br />

pose pas de problèmes<br />

particuliers aux restaurateurs,<br />

il n’en va pas de<br />

même pour les bars qui<br />

avaient la permission de<br />

2 heures le week-end. Il<br />

n’est pas besoin d’être<br />

devin pour savoir que<br />

leur chiffre d’affaires<br />

dépend grandement de<br />

cette permission spéciale.<br />

Dans quelques jours, les<br />

professionnels de la<br />

branche et les autorités<br />

communales se réuniront<br />

pour analyser plus en<br />

détail la situation. Quels<br />

seront les résultats de<br />

ces délibérations? Ils<br />

permettront sans doute<br />

de mieux appréhender<br />

les intérêts des uns et<br />

des autres mais, concernant<br />

l’incivilité galopante,<br />

il faudra sans doute plus<br />

qu’un débat et des restrictions<br />

d’horaire pour la<br />

freiner.<br />

RÉDACTION<br />

Rue du Rhône 4 - 1920 Martigny<br />

Tél. 027 720 50 70<br />

Fax 027 720 50 71<br />

Web: www.lagazette.ch<br />

E-mail: redaction@lagazette.ch<br />

Marcel Gay: mag<br />

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Par téléphone:Téléval publicité S.A.<br />

Tél. 027 720 50 75<br />

Fax 027 720 50 76<br />

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079 412 74 04<br />

ABONNEMENTS<br />

Tél: 027 329 78 60<br />

DISTRIBUTION<br />

0800 55 08 07 (gratuit)<br />

Il est des idées qui retiennent toute l’attention<br />

de Léonard Gianadda. Et une partie de son<br />

immense savoir-faire. C’est le cas de «A<br />

Etroubles, avant toi sont passés», projet culturel<br />

novateur, qui a enrichi le petit bourg valdôtain<br />

des œuvres de seize artistes de renommée<br />

internationale. Accroché à la route qui<br />

mène au col du Grand-Saint-Bernard,<br />

Etroubles s’est transformé en véritable musée<br />

SOCIETE<br />

Garde du pape<br />

Gaëtan Tornay<br />

est au service du saint Père.<br />

11<br />

CINEMA<br />

L’Open air<br />

Vingt-quatre films<br />

sur écran géant.<br />

19<br />

Paraît tous<br />

les vendredis<br />

L’art sans frontières<br />

à ciel ouvert, créant un pont artistique entre la<br />

Vallée d’Aoste et la Fondation Gianadda, qui<br />

lui a cédé les œuvres de Hans Erni et Yves<br />

Dana. En guise de remerciements et comme<br />

pour lier un peu plus les deux versants du col<br />

mythique, le syndic d’Etroubles, Massimo<br />

Tamone a décerné au président de la<br />

Fondation le titre de bourgeois d’honneur de<br />

la commune valdôtaine.<br />

CYCLISME<br />

Tour de Suisse<br />

Arrivée d’une étape<br />

samedi à Verbier.<br />

23<br />

romy<br />

12<br />

PARCOURS ARTISTIQUE<br />

Vendredi 17 juin 2005<br />

PARCOURS ARTISTIQUE<br />

Vendredi 17 juin 2005 13<br />

Le soutien<br />

de Léonard<br />

L’art dans la rue<br />

Léonard Gianadda, président de la Fondation et<br />

bourgeois d’honneur d’Etroubles, explique<br />

pourquoi il a tout de suite adhéré à ce projet: «Il<br />

Sur la route du Grand-Saint-Bernard, de l’autre côté du mythique col alpin, le bourg d’Etroubles a ouvert ses ruelles aux œuvres d’artistes hors pair.<br />

y a deux ans, c’est avec joie que j’accueillais M.<br />

Massimo Tamone, syndic, lorsqu’il m’a soumis<br />

Ce musée à ciel ouvert a notamment vu le jour grâce à la collaboration de... Léonard Gianadda.<br />

son projet novateur et intéressant, visant à assurer<br />

la promotion de son magnifique bourg<br />

d’Etroubles. J’étais d’autant plus<br />

out a commencé en 2002. Cette année-là,<br />

- Comment s’est passée la collaboration avec<br />

disposé à soutenir son idée et à collaborer<br />

avec la vallée d’Aoste -<br />

Massimo Tamone, syndic d’Etroubles, petit<br />

Léonard Gianadda?<br />

T village valdôtain sur la route du Grand-<br />

- Une fois l’idée trouvée, il restait à trouver une<br />

porte d’entrée de mon pays d’origine<br />

- que moins d’une heure de<br />

Saint-Bernard, se rend de l’autre côté du col pour<br />

autre chose fondamentale: les bons partenaires.<br />

y rencontrer Léonard Gianadda. «Je crois qu’il a lu<br />

Et nous avons tout de suite pensé à la Fondation<br />

route nous sépare alors que la<br />

dans mon regard une franchise et une disponibilité<br />

Gianadda. Voilà pourquoi, plein d’enthousiasme<br />

contiguïté géographique, historique<br />

et culturelle, nous rapproche.<br />

telles qu’il a décidé de nous ouvrir toutes les portes...»<br />

Le déclic. Les choses vont ensuite s’enchaî-<br />

pointe d’inquiétude, je me suis rendu à Martigny,<br />

Le projet retenu établit un lien<br />

et de bonne volonté, mais non sans une petite<br />

ner assez rapidement pour finaliser un projet<br />

pour y rencontrer Léonard Gianadda et lui présenter<br />

notre projet. Le contact a été immédiat et<br />

Gianadda et la vallée d’Aoste. Ce<br />

entre la Fondation Pierre<br />

ambitieux; les œuvres de seize artistes de renommée<br />

internationale, dont Hans Erni, Yves Dana,<br />

sincère. Je savais que j’étais face à une personne<br />

pont artistique et sentimental non<br />

Salvatore Sebaste, Sergio Zanni, Albert Féraud et<br />

dont la réputation internationale est indiscutée.<br />

seulement intensifiera l’échange<br />

Andrea Granchi, ornent désormais les ruelles du<br />

J’étais venu pour lui présenter cette initiative nouvelle<br />

et stimulante que la commune d’Etroubles<br />

mais contribuera aussi à élargir et<br />

touristique entre la Suisse et l’Italie,<br />

bourg valdôtain. Financé par le Fonds social européen,<br />

la Fondation CRT, ParrellArte, Verrès S.P.A,<br />

voulait réaliser, mais surtout pour lui demander<br />

à varier nos offres culturelles, facilitant<br />

l’instauration de nouvelles<br />

ainsi que la Fondation Gianadda, le projet<br />

des informations et des suggestions.<br />

«Etroubles, avant toi sont passés... Parcours historique<br />

et culturel sur la route du Grand-Saint-<br />

une franchise totale qu’il a décidé de nous ouvrir<br />

tenariats. Je ne doute pas que les<br />

Je crois que c’est parce qu’il a lu dans mon regard<br />

collaborations, de nouveaux par-<br />

Bernard» a été agencé par Alessandro Parrella<br />

toutes les portes et de faire pour nous bien plus<br />

effets de cette réalisation ne se limiteront<br />

pas à dynamiser Etroubles<br />

avec les textes d’Elisabetta Pozzetti. Etroubles,<br />

que nous n’aurions jamais imaginé. Notre idée lui<br />

transformé en musée à ciel ouvert, fait ainsi un<br />

a plu d’emblée. Il nous a donné beaucoup de<br />

mais qu’ils se répercuteront également<br />

de part et d’autre du Grand-<br />

clin d’œil à l’histoire, la culture et les personnalités<br />

conseils très utiles et a pris sur lui de nous faire<br />

qui sont passées par la vallée du Grand-Saint-<br />

rencontrer deux artistes suisses. Et enfin, dulcis in<br />

Saint-Bernard.<br />

Bernard. Massimo Tamone revient sur la genèse<br />

fundo, la Fondation Gianadda a décidé de nous<br />

La Fondation Pierre Gianadda a<br />

d’un projet dans l’air du temps, qui pourrait bien<br />

offrir les œuvres de ces deux grands créateurs,<br />

proposé pour l’itinéraire «A<br />

relancer l’économie et le tourisme du village valdôtain.<br />

Dans le village d’Etroubles, les habitants ont particulièrement apprécié la présence de Léonard<br />

deux importants artistes suisses<br />

Hans Erni et Yves Dana.<br />

Etroubles, avant toi sont passés...»<br />

Gianadda...<br />

- Qu’est-ce que ce projet va amener concrètement<br />

au village d’Etroubles? Comment la popu-<br />

exposés à plusieurs reprises. Hans<br />

que je connais bien pour les avoir<br />

- Massimo Tamone, qu’est-ce qui vous a poussé<br />

lation locale l’a-t-elle accueilli?<br />

Erni, jeune homme de 96 ans originaire<br />

de Lucerne et artiste de<br />

à mener à bien ce projet? D’où vous est venue<br />

- Pendant plusieurs mois, un groupe de travail<br />

cette idée originale?<br />

s’est occupé d’organiser des rencontres pour les<br />

grande renommée, a accepté de<br />

- En 2001, l’administration communale<br />

habitants d’Etroubles, des alentours, des commerçants,<br />

afin d’être en mesure de recevoir les<br />

Séduit par cette idée, il s’est mis au<br />

réaliser une œuvre de commande.<br />

d’Etroubles a décidé de démanteler le ski-lift. Face<br />

à une situation touristique et économique en<br />

touristes le mieux possible, une fois le projet<br />

travail avec enthousiasme, offrant<br />

perte de vitesse constante, elle se devait de trouver<br />

concrétisé. Une association a d’ailleurs été constituée<br />

«ArtEtroubles», qui s’occupera de faire vivre Les artistes valdôtains sont également à l’honneur à Etroubles. générosité légendaire.<br />

même son projet avec sa grande<br />

une solution, créer quelque chose d’innovant, un<br />

projet neuf et économiquement viable pour relancer<br />

toute la zone. Je me suis alors souvenu d’une<br />

touristique et économique d’Etroubles, ainsi que<br />

sa sculpture dans son atelier de<br />

et progresser notre projet, afin d’assurer la relance Ici, «Il Postiglione» (le facteur), de Guido Schiavon.<br />

Yves Dana, quant à lui, a réalisé<br />

visite en automne 2000 dans le village de Torre<br />

de la vallée tout entière. La population, de son<br />

Lausanne, sur les bords du Léman.<br />

Canavese en Piémont, où plus de 80 tableaux russes<br />

sont exposés. Un musée à ciel ouvert, une<br />

mois, à vrai dire presque des années, nous avons premier contact avec cette réalité date du moment Etroubles, avant toi sont passés...» Cette réalisa-<br />

côté, a parfaitement joué le jeu. Pendant plusieurs qui ose s’y aventurer a du mal à le quitter. Mon Je tiens à féliciter les auteurs du projet «A<br />

bonne idée à appliquer à Etroubles! Nous avons<br />

parlé de notre projet, afin de le faire connaître. où j’ai passé le seuil de la Fondation Gianadda, tion n’a certainement pas été facile à mettre sur<br />

donc opté pour une exposition en plein air, en<br />

Cette mission est devenue plus simple avec l’arrivée<br />

des artistes qui ont réalisé leurs œuvres à chaque année des milliers de visiteurs. C’est là, pour le nombre de partenaires économiques<br />

dont j’avais tant entendu parler et qui accueille pied, tant pour la qualité des artistes retenus que<br />

premier lieu pour que le parcours artistique soit<br />

accessible à tout le monde. Nous préférions l’idée<br />

Etroubles. Ils n’ont pas installé tout simplement tout près d’Etroubles, en fait, que j’ai commencé à qu’il a fallu convaincre. L’organisation, la mise<br />

d’un endroit où n’importe qui pourrait approcher<br />

leurs créations dans le village, mais ce fut au parler de l’art et des artistes, avec Léonard. Mais ce en place et la promotion d’un projet d’une telle<br />

de près les œuvres et les admirer à son aise, même<br />

contraire une expérience vécue jour après jour, qu’il y a peut-être de plus fabuleux, c’est d’avoir pu ampleur, dans un petit village comme Etroubles,<br />

s’il n’était pas particulièrement un connaisseur<br />

avec illustrations et explications. Je pense que rencontrer personnellement ces artistes, ainsi que prouvent une fois de plus, comme dit le proverbe<br />

d’art. Ceci afin d’imaginer avec plaisir un lien<br />

tous les habitants se sentent déjà un peu gardiens les nombreuses personnes, parents ou amis, qui populaire, que la foi déplace les montagnes...<br />

entre l’environnement, l’architecture locale et le<br />

de toutes les œuvres...<br />

les entourent. C’était une chance unique et je dois Cette réalisation exemplaire restera également<br />

projet. Deuxièmement, nous entendions mettre<br />

dire que j’ai tenté d’en profiter le plus possible, un point de référence pour la Fondation Pierre<br />

sur pied une initiative économiquement viable,<br />

- Depuis quand êtes-vous passionné d’art? sans pour autant négliger les multiples engagements<br />

quotidiens que mon «second métier» de haite, amis d’Etroubles, bonne route dans le<br />

Gianadda. Avec mon admiration, je vous sou-<br />

que nous serions en mesure de supporter et de<br />

- Je dois vous dire très franchement qu’avant que<br />

gérer à l’avenir sans devoir obligatoirement faire<br />

nous nous lancions dans cette aventure, je ne syndic m’a amené à assumer ces dernières années. monde de l’art, de la culture, de la tradition et de<br />

face à des frais de gestion fixes, qui sont souvent De la complicité de Massimo Tamone (à gauche), Hans Erni (au centre) et Léonard Gianadda est né<br />

connaissais rien au monde de l’art, mais que j’ai<br />

Propos recueillis par l’amitié.»<br />

très élevés.<br />

un projet culturel ambitieux.<br />

découvert un univers fascinant, au point que celui<br />

Romy Moret

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