DANS UNE VALEUR SURE
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4 Infos CCI Puissance 2 , développez votre entreprise en toute confiance 5 Eurocopter<br />
PARRAINAGE POUR JE<strong>UNE</strong>S ENTREPRENEURS<br />
accueille trois PME dans sa filiale Mexique 6 Tourisme : faire de 2013 un tremplin vers<br />
l’avenir 8 Actualité Bio and co multiplie les implantations 9 Réseau Entreprendre Paca<br />
se décline 10 Métropole, le bout du tunnel ? 12 De la danse à la piscine 13 Entre ville<br />
et calanques… L’Hôtel 96 14 Top 20 Au secours des abeilles noires 15 Les chantiers<br />
de grande plaisance de La Ciotat en pleine « forme » 16 Marseille Provence 2013<br />
La Tour-Panorama, phare de la Friche 17 Regards de Provence, la mutation exemplaire<br />
20 Spécial bonnes nouvelles 21 Dossier Aéroport Marseille Provence, un rayonnement<br />
international 26 Ils font bouger Marseille Provence 30 Made in Marseille Provence<br />
32 Eclairages 34 Agenda<br />
Directeur de la publication : Laurent Carenzo. Rédactrice en chef : Marie-Hélène Balivet. Ont collaboré à ce numéro : L. Berneron, L. Duval, E. Collomb, G. Gauthier, M-O Helme, E. Lambert,<br />
E. Ozzola. Illustration de Une : C-Ktre. Maquette, conception & création : C-ktre. Réalisation : Laurent Dagany (www.sitweb-concept.com). Chargée d'édition : Delphine d'Ambrosi. Publicité :<br />
Frédéric Jouffrey, directeur de régie, tél. 04 91 54 98 98. Routage : Esprit Mail. Edition : Direction de la communication CCI Marseille Provence - BP 21856 - 13221 Marseille cedex 01<br />
Tél. 04 91 39 56 39. Site web : www.ccimp.com.<br />
N° ISNN : 1621-8213. Imprimeur : Siris, Marseille. Contact est imprimé sur un papier issu de forêts durablement gérées.
04 | 05<br />
infos cci<br />
Tous pour la ligne<br />
nouvelle en Paca<br />
A l’heure où la Commission Mobilité<br />
21 est chargée par le gouvernement<br />
de hiérarchiser les infrastructures<br />
de transports prioritaires, les<br />
milieux économiques relayent haut<br />
et fort le consensus autour de la<br />
Ligne Nouvelle. En insistant sur ses<br />
enjeux fondamentaux pour Paca et<br />
Marseille-Provence, ils appellent<br />
chefs d’entreprise, salariés et tous<br />
les habitants à signer la pétition<br />
«Tous pour la Ligne Nouvelle en<br />
Paca ! ». Un sondage IFOP mené en<br />
septembre 2012 dans les départements<br />
concernés indique que 82%<br />
des habitants soutiennent un projet<br />
de ligne nouvelle qui satisferait à<br />
leur besoin de mobilité quotidienne.<br />
Le 9 janvier 2013, le Comité de pilotage<br />
du projet, qui regroupe les<br />
co-financeurs, est parvenu à un<br />
consensus clair : les priorités de<br />
l’État visent la modernisation du<br />
réseau existant et le traitement des<br />
points de blocage. Deux tronçons<br />
prioritaires seront proposés à la<br />
Commission Mobilité 21 :<br />
• la traversée de Marseille : faire<br />
sauter le verrou de la gare Saint-<br />
Charles saturée grâce à une gare<br />
souterraine et créer une 4 e voie<br />
dans la vallée de l’Huveaune entre<br />
Marseille et Aubagne,<br />
• un tronçon Le Muy-Nice pour<br />
doubler la voie existante, également<br />
saturée, avec la création de 2<br />
nouvelles gares, au Muy et à l’aéroport<br />
Nice Saint-Augustin.<br />
A long terme, l’objectif de réaliser<br />
un arc ferroviaire méditerranéen<br />
entre Barcelone et Gênes via Marseille,<br />
Toulon et Nice est maintenu,<br />
mais les contraintes budgétaires<br />
imposent de phaser le projet en<br />
plusieurs étapes.<br />
Pétition : www.<br />
touspourlalignenouvellepaca.ccimp.com<br />
Photo X DR<br />
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La CCI Marseille Provence lance<br />
Puissance², un tout nouveau dispositif<br />
d’accompagnement de jeunes<br />
entrepreneurs qui repose sur un<br />
système de parrainage : chaque<br />
candidat est, en fonction de ses besoins,<br />
suivi par un chef d’entreprise<br />
expérimenté. Ce dispositif s’adresse<br />
à de jeunes entrepreneurs ayant<br />
entre 1 et 3 ans d’activité, tous secteurs<br />
confondus et en phase de développement.<br />
Les candidats bénéficieront<br />
de l’expérience de leur parrain,<br />
de conseils avisés, de soutien,<br />
d’un regard objectif sur leurs pratiques<br />
et attitudes managériales,<br />
par le biais d’un rendez-vous mensuel,<br />
et d’un suivi régulier par la<br />
CCI Marseille Provence.<br />
Le programme s’étale sur une année<br />
durant laquelle les binômes<br />
mettront tout en œuvre pour pérenniser<br />
l’entreprise et son développement.<br />
• Déposez votre candidature via<br />
puissance2@ccimp.com<br />
• Informations : 0 810 113 113<br />
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Photo MCArthurGlenn<br />
Feu vert au projet Village<br />
de Marques à Miramas<br />
La Commission nationale d’aménagement<br />
commercial (CNAC) a donné<br />
mercredi 30 janvier 2013 son<br />
feu vert au projet de création d’un<br />
village de marques à Miramas porté<br />
par la société McArthurGlen.<br />
Jacques Pfister, président de la CCI<br />
Marseille Provence, accueille cette<br />
décision avec enthousiasme : « Le<br />
projet porté par McArthurGlen est<br />
un investissement majeur pour l’attractivité<br />
touristique de la métropole<br />
Marseille Provence. Les retombées<br />
se traduiront aussi bien en<br />
termes de créations d’emplois, de<br />
valeur ajoutée que de rayonnement<br />
de la métropole. McArthurGlen,<br />
opérateur de niveau mondial, va réaliser<br />
une offre nouvelle sur le territoire.<br />
C’est une opportunité formidable<br />
de renouveau pour l’ouest<br />
Etang de Berre ».<br />
Après étude du projet, la CCI Marseille<br />
Provence a considéré que cet<br />
investissement générerait des retombées<br />
économiques positives sur<br />
le territoire notamment sur les activités<br />
touristiques. Le 14 décembre<br />
dernier, l’assemblée générale de la<br />
CCIMP avait adopté un avis favorable<br />
au projet.<br />
« La condition essentielle à cette dynamique<br />
est de bien accompagner<br />
l’installation du projet », précise<br />
Jean-Luc Blanc, vice-président de<br />
la CCIMP délégué à l’avenir du<br />
commerce. C’est l’objet de la charte<br />
d’accompagnement que nous avons<br />
signée avec McArthurGlen. Avec<br />
cette charte, nous nous portons garants<br />
des mesures d’accompagnements<br />
auprès des commerçants en<br />
particulier des centres-villes de Salon<br />
de Provence et Istres et nous<br />
resterons vigilants à l’installation<br />
uniquement de magasins de<br />
marques haut de gamme. »
Pages réalisées par E. Ozzola<br />
Eurocopter accueille trois PME<br />
dans sa filiale Mexique<br />
<br />
Photo Eurocopter<br />
Une première en France pour la société<br />
Eurocopter qui s’est engagée, le février, à<br />
accueillir trois entreprises, Atem, Giordano<br />
Industries et Phytorem au sein de sa<br />
filiale Mexique pour une durée de 18<br />
mois. Pour ces trois entreprises du territoire<br />
Marseille Provence œuvrant dans le<br />
développement durable, Eurocopter sera<br />
d’une aide précieuse au Mexique : installées<br />
dans ses locaux, elles limiteront leurs<br />
frais initiaux, bénéficieront d’une accélération<br />
des process RH, de mises en réseaux<br />
d’entreprises, de conseils, d’encadrement,<br />
et d’une implantation plus rapide.<br />
CCI International Paca accompagnera<br />
les trois entreprises sélectionnées<br />
par ses soins aux côtés d’Ubifrance, de<br />
l’Apex et des CCEF. Ces conventions de<br />
portage résultent de l’action initiée par la<br />
CCI Marseille Provence, dans le cadre du<br />
dispositif CCI International Paca.<br />
Cet accord a été officialisé par la signature<br />
d’une convention régionale de portage<br />
de PME à l’international, en présence<br />
des dirigeants des entreprises, Joseph Saporito,<br />
executive vice-president d’Eurocopter<br />
et Jean-Daniel Beurnier, président<br />
de la Commission CCI International Paca.<br />
Eurocopter souhaite ainsi contribuer au<br />
développement d’entreprises régionales<br />
exportatrices, au sein de certaines de ses<br />
filiales dans le monde. Le 13 février prochain,<br />
jour d’arrivée des trois PME au<br />
Mexique accompagnées par CCI International<br />
Paca, Eurocopter fêtera l’inauguration<br />
de sa nouvelle usine sur le site de<br />
Queretaro, et ses 30 ans d’implantation<br />
au Mexique.<br />
Les représentants<br />
des entreprises<br />
Phytorem,<br />
Giordano et Atem<br />
entourés par Jean-<br />
Daniel Beurnier et<br />
Joseph Saporito.
06 | 07<br />
infos cci<br />
Comment capitaliser sur Marseille Provence capitale européenne de la culture 2013<br />
pour bâtir une ambitieuse stratégie touristique à l’horizon 2030 ? Pistes de réflexion<br />
issues des premiers États généraux des entreprises du tourisme, organisés par la<br />
CCI Marseille Provence en partenariat avec Atout France en novembre dernier…<br />
Invité des Etats généraux des entreprises du tourisme, le préfet<br />
Hugues Parant, en compagnie de Franck Recoing.<br />
Tourisme : faire de 2013<br />
un tremplin vers l’avenir<br />
« Marseille Provence 2013 doit être le<br />
levier qui permettra à l’ensemble du<br />
territoire d’asseoir sa réputation. Cette<br />
ambition nécessite de rompre avec des<br />
habitudes qui, pour l’instant, ne permettent<br />
pas à Marseille de jouer dans<br />
la cour des grands avec lesquels elle<br />
doit désormais se « bench-marquer » en<br />
permanence », estime Franck Recoing,<br />
vice-président de la CCI Marseille Provence,<br />
délégué à la Mission développement<br />
des grandes filières du tourisme.<br />
Les pistes d’action<br />
Franck Recoing fait la synthèse des chantiers à suivre d’ici la<br />
prochaine édition des Etats Généraux du tourisme, fin 2013 :<br />
Grands équipements<br />
• Halles provençales, comme à Barcelone, Milan, Arcachon ;<br />
• Infrastructure d’accueil événementiel à grande jauge,<br />
telle une « Aréna » de 13 à 17 000 places ;<br />
• MedMa, salon nautique permanent international à flot<br />
sur l’Étang de Berre, pour être au cœur du marché mondial<br />
de la plaisance.<br />
Marketing<br />
• Marketing de l’offre accru sur les réseaux sociaux et sur<br />
internet ;<br />
• Guichet unique de l’événementiel et du tourisme d’affaire<br />
à l’échelle métropolitaine ;<br />
• Communication systématique à l’international sur les<br />
réussites de Marseille.<br />
Services<br />
• Meilleure communication sur les évènements du territoire<br />
aux portes d’entrée de la métropole ;<br />
• Outils de mesure de la qualité de tous les maillons de la<br />
chaîne touristique ;<br />
• Amélioration de la visibilité des atouts culture, cinéma<br />
et gastronomie.<br />
Photo F. Jonniaux<br />
Selon Atout France en effet, les marchés<br />
attendent davantage de la destination<br />
Marseille Provence. « Les professionnels<br />
ont dès maintenant à faire<br />
une exploitation fine de l’évènement qui<br />
peut apporter une « valeur affective<br />
ajoutée » au tourisme », préconise<br />
Christian Mantel, le directeur général.<br />
Comment ? En misant en particulier<br />
sur l’aspect qualitatif, associé à la maîtrise<br />
des prix afin de ne pas effrayer les<br />
tours operators, et en réussissant le<br />
challenge de transformer à long terme<br />
les réseaux culturels – qui ont souvent<br />
un à priori « quantitatif» du tourisme -<br />
en véritables partenaires. Le temps est<br />
en effet révolu où le tourisme pouvait<br />
vivre dans sa bulle.<br />
Autre secteur sur lequel s’appuyer, estime<br />
de son côté Jean-François Caujolle,<br />
directeur de l’Open 13 : le sport,<br />
qui « crée du lien social et un sentiment<br />
hédoniste ».<br />
Pour Philippe Augier, maire de Deauville<br />
qui a accueilli en 2011 le sommet<br />
du G8, « le challenge est de prolonger le<br />
« jeu collectif », qui fédère les acteurs du<br />
tourisme au moment d’un grand évènement<br />
». Objectifs : pérenniser une offre<br />
hôtelière commune (nombre de lits suffisants),<br />
continuer d’associer les commerçants,<br />
vecteurs de communication<br />
importants, et impliquer les habitants<br />
en leur donnant un sentiment de fierté.<br />
« Marseille Provence 2013, ajoute-t-il,<br />
est une occasion en or de capitaliser et<br />
de mettre en évidence les savoir-faire<br />
acquis pour être répertorié par les<br />
grands organisateurs événementiels »<br />
« Il s’agit aussi, et surtout, ne pas se faire<br />
oublier à l’issue de l’évènement », souligne<br />
Olivier Celarie, directeur de la communication<br />
et du marketing tourisme de<br />
« Lille 3000». Lille, capitale de la culture<br />
en 2004, a ainsi très vite créé une structure<br />
pérenne avec pour mission de monter<br />
une programmation 2004-2017 afin<br />
de profiter de la dynamique. Résultat :<br />
elle est l’une des rares ex-capitales de la<br />
culture, avec Liverpool, à ne pas être<br />
tombées dans l’oubli…<br />
E.L<br />
GICC,<br />
premiers résultats<br />
« Inversons la tendance ! », c’est le<br />
mot d’ordre du « Groupement d’intervention<br />
contre le crise et pour la<br />
croissance », créé par la CCI Marseille<br />
Provence en 2012. Mission :<br />
tutorer personnellement les chefs<br />
d’entreprises, en toute confidentialité,<br />
et leur apporter des solutions<br />
concrètes pour trouver des leviers<br />
de développement. Parmi les armes<br />
de ces soldats anti-crise : suivi relationnel,<br />
partage d’expérience, facilitation,<br />
orientation, mise en réseau,<br />
etc. Un premier bilan de l’action<br />
du GICC vient d’être établi. Depuis<br />
juin 2012, 65 entreprises sont<br />
entrées dans le dispositif, ce qui représente<br />
631 emplois impactés et<br />
42 660 000 € de CA. Parmi les problématiques<br />
traitées par le GICC,<br />
les plus récurrentes sont celles liées<br />
au financement (besoin de fonds,<br />
recherche de prêts ou d’investisseurs)<br />
à 31%, suivies par les questions<br />
de stratégie ( problématiques<br />
de croissance, choix de marchés et<br />
de produits…) à 22%, et par les problèmes<br />
liés aux situations critiques<br />
(cessation de paiement, redressement,<br />
liquidation, besoin de négocier<br />
les dettes…) à 14%. 22 entreprises<br />
sont toujours tutorées, alors<br />
que 43 dossiers ont été clôturés.<br />
Parmi ceux-ci, 19 ont trouvé une<br />
solution définitive. Travaillant en<br />
équipe réduite, le GICC assure aux<br />
entreprises un suivi ultra-personnalisé.<br />
En 2013, la lutte continue !<br />
N’hésitez pas à contacter le GICC :<br />
0 810 113 113 - gicc@ccimp.com
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L'AFFICHE SORT DE SA RESERVE<br />
Affiches anciennes et publicités d’antan. Un patrimoine exceptionnel<br />
à (re)découvrir, toutes générérations confondues.<br />
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Ouverture tous les jours de 10 h à 19 h<br />
Entrée libre et gratuite
08 | 09<br />
actualité<br />
E N T R E P R I S E S<br />
Bio and co<br />
multiplie les implantations<br />
Parafe boostée par<br />
Marseille Provence 2013<br />
Photo Thinkstock<br />
C’est en 2000 que Nicolas Achy, importateur<br />
de produits bio, se décide à franchir<br />
le pas pour créer sa propre enseigne.<br />
Bio, naturellement. Fort de son<br />
expérience, il ouvre à Aix, dans la zone<br />
industrielle de La Pioline, un premier<br />
magasin assorti, chose peu courante, de<br />
la première boucherie bio du genre,<br />
avec laboratoire intégré « et des prix<br />
souvent moins chers que dans la grande<br />
distribution ». Le rayon dédié aux produits<br />
frais propose une offre linéaire<br />
impressionnante, achalandée pour plus<br />
de moitié par des producteurs de la région,<br />
dans le cadre de partenariats :<br />
« nous ne multiplions pas les interlocuteurs<br />
mais travaillons aujourd’hui avec<br />
quatre exploitations selon un système<br />
qui relève du modèle équitable, avec des<br />
prix établis pour l’année, sans fluctuation<br />
possible ».<br />
Le tout est complété de manière classique<br />
par les grandes marques certifiées<br />
bio de l’alimentation, plus un corner de<br />
cosmétiques et compléments alimentaires.<br />
Un restaurant « Bio & co, La<br />
Table » vient bientôt prolonger cet espace,<br />
enregistrant rapidement de 180 à<br />
200 couverts quotidiens. « Pas de méprise,<br />
bio ne signifie pas végétarien,<br />
précise Nicolas Achy, PDG du groupe.<br />
La carte propose également de la viande<br />
et des tartares ! » Le succès rencontré<br />
l’incite à ouvrir deux autres magasins,<br />
l’un à La Valentine en 2009, l’autre à<br />
La Valette du Var l’année suivante,<br />
équipés systématiquement de leurs<br />
propres laboratoires de fabrication et<br />
conditionnement. Chiffre d’affaires<br />
2012 : 10 millions d’euros et environ<br />
soixante salariés – sachant que chaque<br />
création de site génère une quinzaine<br />
d’emplois !<br />
D’ici la fin de cette année, Bio & co devrait<br />
inaugurer son plus grand magasin<br />
: un projet très avancé sur le site de<br />
Décathlon Bouc-Bel-Air, avec 600 m 2<br />
pour des magasins et une surface de<br />
restauration rapide. Les ouvertures<br />
vont désormais se multiplier, à raison<br />
de deux ou trois par an, avec en ligne<br />
de mire Saint-Laurent-du-Var et la région<br />
Sophia-Antibes. Le site de vente<br />
en ligne www.jecommandebio.com<br />
complète parfaitement ce dispositif<br />
aussi bio qu’efficace.<br />
L.D<br />
Joël Boyer, dirigeant de Parafe.<br />
Quand en 2008, Joël Boyer a déposé<br />
le bilan de Parafe, son entreprise<br />
d’enseignes lumineuses et de signalétique,<br />
créée en 1994, il l’avait fait,<br />
dit-il, pour sauver au moins une<br />
partie de sa vingtaine d’emplois et<br />
épargner ses sous-traitants. Aujourd’hui<br />
il a largement gagné son<br />
pari : dès 2009, Parafe, basée à Auriol,<br />
sortait du rouge, puis gagnait<br />
peu à peu du terrain auprès de gros<br />
donneurs d’ordre, commençant<br />
aussi à réembaucher.<br />
L’entreprise a aujourd’hui 15 salariés<br />
et en 2012, la perspective de<br />
Marseille Provence 2013 a boosté<br />
son activité : elle a notamment emporté<br />
le marché de l’agencement<br />
des portes de la capitale de la<br />
culture. Et travaille aussi avec la<br />
métropole de Lille. En 2013, elle<br />
compte bien poursuivre sur cette<br />
lancée.<br />
« Notre chiffre d’affaires - 1,5 M€<br />
- est inférieur de moitié à ce qu’il<br />
était en 2008, mais nous avons une<br />
rentabilité nettement supérieure,<br />
grâce à une meilleure sélection de<br />
notre clientèle ; nous privilégions<br />
désormais la qualité avec des marchés<br />
moins nombreux mais plus<br />
complexes et plus stables et avons<br />
noué des partenariats sur la durée<br />
avec de gros donneurs d’ordre<br />
comme Vinci », estime Joël Boyer. Il<br />
a participé dès 2009 au programme<br />
Plato puis au programme Experts,<br />
de la CCIMP. Une manière efficace,<br />
dit-il, de créer du réseau et de sortir<br />
la tête du guidon…<br />
E.L<br />
Photo X DR
E N T R E P R I S E S<br />
Bento and Lunch,<br />
une autre façon de<br />
déjeuner au bureau<br />
Réseau<br />
Entreprendre Paca<br />
se décline<br />
Biotech International<br />
se positionne sur<br />
l’esthétique du sourire<br />
Depuis sept mois, un vélo triporteur<br />
sillonne le quartier d’Euroméditerranée<br />
à l’heure du déjeuner. Dans<br />
son coffre noir estampillé Bento<br />
and Lunch, de petites boîtes inspirées<br />
des « bentos » japonais renferment<br />
des repas équilibrés à base de<br />
produits frais provenant de producteurs<br />
locaux. Explications de Pierre<br />
Mendes, créateur de cette nouvelle<br />
façon de déjeuner au bureau :<br />
« Les gens faisant plus attention à<br />
ce qu’ils mangent, je leur propose<br />
dans ces boîtes consignées et réutilisables<br />
des repas sans matière<br />
grasse, à base de légumes et fruits<br />
frais, de viandes maigres… Je fais<br />
mes courses, prépare la cuisine<br />
dans mon labo, j’emballe et je livre<br />
à des points donnés. ». Deuxième<br />
prix du concours Med’innovant organisé<br />
par la Cité des Entrepreneurs,<br />
Bento and Lunch envoie ses<br />
menus, chaque jour différents, aux<br />
clients inscrits sur son site (www.<br />
bentoandlunch.com), ces derniers<br />
pouvant passer commande en ligne<br />
jusqu’à 11h30. Comment cet excommercial<br />
en informatique, fils de<br />
cuisinier, a t-il eu cette idée qui allie<br />
côté sain de la nourriture et<br />
mode de transport écolo ? « En tant<br />
que commercial, j’en avais assez du<br />
restaurant. En 2010, j’ai réfléchi<br />
au concept, puis créé ma société<br />
avec quelques aides. Aujourd’hui,<br />
je cible 150 repas par semaine sur<br />
Euroméditerranée, avant une possible<br />
extension vers d’autres quartiers<br />
de bureaux ».<br />
M-O.H<br />
Photo Bento and Lunch<br />
Thinkstock<br />
Le choix a suscité réticences et<br />
discussions. Mais, depuis le 1 er<br />
janvier 2013, Réseau Entreprendre<br />
Paca se décompose en<br />
quatre associations autonomes<br />
: Provence (Bouches-du-<br />
Rhône), Rhône-Durance (Vaucluse),<br />
Côte d’Azur (Alpes-Maritimes)<br />
et Var. Une réorganisation<br />
destinée à mieux prendre<br />
en compte les spécificités territoriales,<br />
à accroître la proximité<br />
avec les acteurs locaux (collectivités,<br />
CCI, financeurs...) et à<br />
s’harmoniser avec le réseau national,<br />
historiquement fondé<br />
sur des entités départementales.<br />
Le projet, baptisé « ELAN<br />
2013 », se met en place. Pour le<br />
président Guénaël Guillerme,<br />
« en n’étant plus une simple<br />
section de la structure régionale,<br />
chaque association gagne<br />
en indépendance et capacité<br />
d’initiative pour satisfaire les<br />
besoins des créateurs et repreneurs<br />
d’entreprises de son territoire<br />
». En douze ans d’existence,<br />
Réseau Entreprendre<br />
Paca a soutenu 337 entreprises<br />
qui ont généré 2 500 emplois<br />
directs. Elle apporte une aide financière,<br />
sous forme de prêts<br />
(5,3 millions d’euros accordés<br />
en douze ans), à vingt à trente<br />
lauréats chaque année, retenus<br />
au terme d’un processus sélectif,<br />
et les fait accompagner par<br />
ses membres, 220 chefs d’entreprises<br />
bénévoles, pour leur faciliter<br />
les choix stratégiques, recadrer<br />
leur plan de développement<br />
ou éviter des erreurs. L’association<br />
régionale reste l’organe<br />
de représentation du réseau<br />
au niveau régional.<br />
E.C<br />
Photos Biotech international<br />
« Pionniers sur un marché neuf<br />
pour les dentistes qui ne font que du<br />
fonctionnel, nous sommes en train<br />
de créer un vrai métier », explique<br />
Philippe Véran, DG de Biotech International<br />
(groupe Upperside). Installée<br />
à Salon-de-Provence depuis<br />
1987, cette PME (CA : 28 M€ dont<br />
30% à l’international, 130 salariés),<br />
spécialiste de l’implantologie dentaire<br />
et de produits pour chirurgie<br />
orthopédique, s’est dotée d’un nouveau<br />
département : Biotech Medical<br />
Philippe Véran, DG de Biotech<br />
International<br />
Aesthetic. Objectif ? Proposer facettes<br />
céramiques, aligneurs, blanchiment<br />
dentaire, plastique du sourire<br />
et injections d’acide hyaluronique<br />
via les cabinets dentaires. Désormais<br />
distributeur exclusif en<br />
France de la gamme de facettes céramiques<br />
standardisées de la société<br />
belge Remedent, l’entreprise a également<br />
noué un partenariat avec<br />
Biom’up (Lyon), spécialisée en collagène<br />
et biomatériaux résorbables.<br />
« Nous avons acheté un centre de<br />
formation à Paris afin de former environ<br />
2 000 dentistes par an à ces<br />
techniques adaptées aux cas nonlourds<br />
comme l’alignement des<br />
dents après 40 ans. C’est l’avenir…<br />
Pourquoi laisser cette clientèle au<br />
tourisme médical » ? En pleine évolution,<br />
Biotech International qui<br />
s’est implantée en 2012 au Maroc et<br />
a signé un joint-venture en Chine,<br />
va ouvrir une filiale en Allemagne,<br />
doubler ses locaux de production à<br />
Nogent-sur-Marne et agrandir son<br />
siège social.<br />
M-O.H
10 | 11<br />
actualité<br />
T EPR AR RI TC O IUR RE<br />
S<br />
Métropole, le bout du tunnel ?<br />
Alors que les maires opposés au projet de métropole proposent des projets concrets de coopération, le gouvernement<br />
pourrait entendre leurs doléances sur la question de la gouvernance. Le projet de loi est prévu pour mi-mars.<br />
Les choses s’accélèrent pour la métropole.<br />
Après avoir suscité une opposition<br />
frontale véhémente et intransigeante, le<br />
projet de loi du gouvernement, de créer<br />
une nouvelle structure institutionnelle<br />
pour gérer le territoire métropolitain qui<br />
va d’Aubagne à Fos et de Marseille à<br />
Aix, a mis un peu d’eau dans son vin en<br />
même temps que les opposants mettaient<br />
du vin dans leur eau. En décembre,<br />
les maires des Bouches-du-<br />
Rhône (105 sur les 119 communes du<br />
département) menaçaient de démissionner<br />
en bloc si l’Etat persistait à vouloir<br />
leur imposer une métropole par la voie<br />
législative. A Marseille le 21 décembre<br />
pour assister toute la journée à la<br />
« Conférence métropolitaine » que les<br />
services de l’Etat avaient organisé au<br />
Parc Chanot, Marilyse Lebranchu, ministre<br />
de la Décentralisation, a assuré<br />
vouloir au contraire redonner tous leurs<br />
pouvoirs aux maires quand ceux-ci, manifestant<br />
derrière les grilles du Parc, assuraient<br />
qu’on voulait leur mort.<br />
Depuis, l’Etat a encore assuré que c’est<br />
sur les maires que devra s’appuyer la future<br />
métropole puisqu’elle ne sera rien<br />
d’autre, juridiquement, qu’un nouvel<br />
établissement public de coopération intercommunale<br />
(EPIC) comme le sont les<br />
communautés d’agglomérations concernées<br />
sur le territoire métropolitain. Marilyse<br />
Lebranchu a expliqué que « des fusions<br />
d’intercommunalités, il y en a très<br />
souvent en France, et elles se passent<br />
très bien ». Notamment pour ce qui est<br />
du statut des personnels qui, aux dires<br />
de l’Etat, sont toujours indexés sur les<br />
meilleures conditions faites aux employées<br />
des dites intercommunalités fusionnées.<br />
Seraient concernées par cette<br />
fusion, la communauté d’agglo du Pays<br />
d’Aix, celle du Pays d’Aubagne et de<br />
l’Etoile, du Pays de Martigues, le SAN<br />
Ouest Provence, l’Agglopole de Salon et<br />
la communauté urbaine MPM, soit 6 intercommunalités<br />
sur les 8 que compte le<br />
département.<br />
Des « Assises » pour<br />
bâtir des projets<br />
Cette volonté de redonner du pouvoir<br />
aux maires a tout de même été entendue<br />
par les intéressés, même si les premiers<br />
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé le 7 février dernier la création d'une mission<br />
interministérielle réunissant « les moyens de l'Etat et des collectivités territoriales » afin de faire<br />
progresser le projet de création d'une grande métropole Aix-Marseille Provence dans les domaines<br />
économique, social et culturel.<br />
Placée sous l'autorité du préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, la mission sera dirigée<br />
par le préfet délégué Laurent Thery, en charge du projet métropolitain. Elle s'appuiera également<br />
sur « un conseil des élus, composé des présidents des six intercommunalités de l'aire urbaine de<br />
Marseille, de maires désignés par ces intercommunalités, du maire de Marseille, du président du<br />
conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur et du président du conseil général des Bouches-du-<br />
Rhône, et sur un conseil des partenaires, rassemblant les différentes personnes morales de droit<br />
public et privé engagées dans la réussite du projet métropolitain ». La CCI Marseille Provence fera<br />
partie de ce conseil, ce dont Jacques Pfister se réjouit : « la mission reconnaît la place des acteurs<br />
de la société civile parmi lesquels les acteurs du monde économique dont la CCI Marseille Provence<br />
qui a porté et porte toujours avec détermination, engagement et énergie ce projet de métropole. »<br />
Photo X DR<br />
Une mission interministérielle pour faire avancer le projet<br />
magistrats des communes opposantes<br />
(elles sont aujourd’hui 106) argumentent<br />
du fait que les compétences des maires<br />
seraient beaucoup plus rognées au sein<br />
de la métropole qu’elles ne le sont au<br />
sein des communautés d’agglo actuelles.<br />
N’empêche ! Réunis à Marseille le 1er février<br />
pour affirmer une nouvelle fois leur<br />
opposition au projet de loi, les maires<br />
ont admis que leur proposition de créer<br />
un établissement public opérationnel de<br />
coopération (EPOC) comme ils le proposent,<br />
censé favoriser le partenariat<br />
projet par projet, en gardant les intercommunalités<br />
existantes, n’est pas encore<br />
tout à fait crédible. Ils avouent<br />
l’échec du syndicat mixte des transports,<br />
déjà brandi il y a trois ans contre une<br />
menace de création forcée de métropole<br />
(la loi de décembre 2010) et qui a de ce<br />
fait pris l’apparence d’un formidable dégagement<br />
en touche. « Nous ne sommes<br />
plus simplement dans le refus mais aussi<br />
dans la proposition constructive », affirme<br />
Georges Cristiani, maire de Mimet<br />
(Pays d’Aix).<br />
A l’heure où nous mettons sous presse,<br />
les 106 maires annoncent des « Assises<br />
territoriales » le 14 février pendant lesquelles<br />
ils feront part d’un certain<br />
nombre de projets de coopération métropolitaine<br />
qui pourraient être mis en<br />
place dans les mois qui viennent sans<br />
changement institutionnel. Autant de<br />
propositions qui, disent-ils, devraient<br />
abonder dans le sens du gouvernement,<br />
puisque, d’après eux, ce que celui-ci recherche<br />
est une meilleure cohérence du<br />
territoire métropolitain. Alors que le<br />
projet de loi est annoncé maintenant<br />
pour un examen à la mi-mars en Conseil<br />
des ministres, tout pourrait donc se jouer<br />
fin février, après les propositions des<br />
maires et avant rédaction définitive de la<br />
loi. Le gouvernement restant fixé sur la<br />
création d’un nouvel organe de gouvernance<br />
de la métropole, la négociation<br />
pourrait se dénouer sur la participation<br />
effective des maires à cette gouvernance,<br />
que ce soit au travers des compétences,<br />
par le biais des représentants des communes<br />
devant siéger au sein du conseil<br />
métropolitain ou du fait du mode de<br />
scrutin choisi.<br />
G.G
LE PALAIS<br />
ET LE SENTIER<br />
LE GR © 2013 AU PALAIS DE LA BOURSE<br />
EXPOSITION DU 12 MARS AU 12 MAI 2013<br />
Ouvert tous les jours de 10h à 19h, entrée libre et gratuite.<br />
CCI Marseille Provence, Palais de la Bourse<br />
9, la Canebière Marseille 1 er<br />
Conception images : Lola Duval. Photo de fond : Geoffroy Mathieu.<br />
Partenaires officiels<br />
Partenaires médias<br />
Partenaires de l’événement<br />
Partenaires institutionnels<br />
Avec le concours du Groupe La Poste
12 | 13<br />
actualité<br />
E N T R E P R I S E S<br />
Maison Empereur<br />
étend son domaine<br />
Ce sont les chiffres qui en parlent le<br />
mieux : 1 000 m 2 de superficie, 187<br />
années d’existence, une 6 e génération<br />
aux manettes depuis 2000, 40<br />
employés.... Les centaines d’articles<br />
en disent long également : décapiteur<br />
à œufs, hérisson à bouteilles,<br />
découpoir à raviolis, sonnette de<br />
comptoir... Un véritable inventaire<br />
à la Prévert, qui illustre à ravir l’esprit<br />
du lieu, royaume de l’insolite<br />
où voisinent en bonne intelligence<br />
arts de la table, outils de bricolage,<br />
articles de droguerie, matériel de<br />
jardinage, ustensiles de cuisine, espadrilles<br />
made in France et toute<br />
une ribambelle d’objets aussi utiles<br />
qu’intemporels.<br />
Heureuse patronne de ce bazar savamment<br />
ordonné, chef d’entreprise<br />
aguerrie et dynamique, Laurence<br />
Renaux-Guez mène sa<br />
grande barque avec audace. Elle<br />
vient d’acquérir le mythique « Salon<br />
dansant Saint-Louis », élargissant<br />
l’espace d’exposition de la<br />
quincaillerie de 300 mètres carrés<br />
supplémentaires. Cela va notamment<br />
lui permettre de faire figurer<br />
en bonne place les produits manufacturés<br />
par les entreprises du patrimoine<br />
vivant français, sans négliger<br />
pour autant des pièces essentielles<br />
ouvragées au Japon ou made<br />
in Italia.<br />
L.D<br />
Photo François Moura<br />
De la danse<br />
à la piscine<br />
Le parcours de Domitille Ledouble<br />
fera rêver plus d’une<br />
jeune fille. Diplômée de l’Ecole<br />
des dirigeants et créateurs d’entreprise<br />
(EDC), elle débute dans<br />
la comptabilité avant d’occuper<br />
un poste d’ingénieur commerciale<br />
en informatique. Et puis,<br />
doucement, son intérêt pour la<br />
danse la rattrape, et l’idée d’une<br />
reconversion la séduit. Il y a<br />
trois ans, elle ouvre enfin son<br />
studio, Classique-attitude, dans<br />
un complexe médico-sportif de<br />
la zone d’activité des Milles. Et<br />
ne tarde pas à en faire une<br />
adresse haut-de-gamme, où elle<br />
dispense quelque 22 heures de<br />
cours par semaine. Pour lancer<br />
sa structure, elle a été doublement<br />
épaulée. Par Pays d’Aix<br />
Inititatives qui lui a permis de<br />
bénéficier d’un accompagnement<br />
personnalisé et d’effectuer<br />
les démarches pour un prêt<br />
d’honneur. Et par la CCIMP où<br />
elle trouvé des conseils, et dont<br />
elle suit encore certaines formations<br />
destinées aux entreprises.<br />
Fin 2012, Classique-attitude a<br />
reçu le prix coup de cœur de la<br />
jeune entreprise innovante, décerné<br />
par la JCE du pays d’Aix.<br />
Dans la foulée, Domitille Ledouble<br />
a présenté une nouvelle<br />
activité, adaptée aux adultes : l’<br />
« aqu’attitude », de la danse<br />
classique dans l’eau, en douceur<br />
et bien au chaud dans une piscine<br />
couverte !<br />
L.D<br />
www.ecole-danse-aix.com<br />
Photo X DR<br />
Carré d’artistes<br />
vise d’autres continents<br />
C’était en 2001. Une petite boutique<br />
venait de lever son rideau à Aixen-Provence,<br />
dévoilant un concept<br />
inédit : des œuvres d’art uniques,<br />
toutes carrées pour commencer,<br />
proposées à des prix très abordables<br />
et en libre service. « L’idée<br />
était de démocratiser l’art contemporain<br />
en bouleversant les codes<br />
traditionnels du marché », indique<br />
Stéphanie Tosi, cofondatrice de<br />
l’enseigne. « Dans ce domaine, nous<br />
devinions un gros potentiel mais il<br />
existait trop d’entreprises traditionnelles,<br />
pas toujours accessibles au<br />
grand public ». Le développement<br />
devait d’abord se limiter à l’Hexagone,<br />
où l’on compte aujourd’hui<br />
une dizaines de succursales, mais<br />
l’étranger s’est révélé un marché<br />
tout aussi intéressant et attentif.<br />
D’où l’ouverture de sept espaces<br />
« Carré d’artistes », en Europe<br />
pour commencer, puis au Brésil. A<br />
raison de 5 à 6 ouvertures par an, la<br />
toile mondiale se tisse : bientôt Berlin,<br />
Amsterdam, et sans doute New<br />
York et Dubaï. Le principe est toujours<br />
le même, des œuvres uniques,<br />
toiles et photographies, réalisées<br />
par quelque 400 artistes du monde<br />
entier, classées dans des bacs par<br />
thèmes et tailles. En 2012, le chiffre<br />
d’affaires, en progression constante,<br />
a atteint 6 millions d’euros tandis<br />
que l’équipe atteignait le cap de 40<br />
salariés.<br />
L.D<br />
Photo Thinkstock
E N T R E P R I S E S<br />
Photo Kulte<br />
Kulte Rive Droite<br />
mise sur l’année capitale<br />
Inauguré pour la fête d’ouverture<br />
de Marseille-Provence, le conceptstore<br />
de Kulte, marque marseillaise<br />
de prêt à porter, va bien au-delà<br />
d’une boutique pour trentenaires<br />
branchés. Idéalement située rue de<br />
la Loge, tout près du Pavillon M,<br />
l’espace propose, outre ses teeshirts<br />
et sweats, un événement spécifique<br />
les 13 de chaque mois pendant<br />
toute l’année capitale. Explications<br />
de Matthieu Gamet, DG de<br />
l’entreprise, rachetée par sa famille<br />
en 2005. « Nous organisons cela<br />
avec nos partenaires qui font bouger<br />
la ville : artistes, restaurants,<br />
festivals, radios, labels musicaux,<br />
photographes (parmi eux : la Dame<br />
Noire, Spoke, Radio Grenouille,<br />
Mix en bouche, Marsatack, Marseille<br />
Rock Island…). Ce soir-là,<br />
nous leur donnons carte blanche au<br />
2 e étage alors qu’au rez-de-chaussée,<br />
sont présentés nos tee-shirts,<br />
polos, et une série spéciale Marseille-Provence<br />
2013 ». Objectif ?<br />
Offrir un lieu créatif et alternatif,<br />
mais aussi permettre à la marque<br />
crée en 1998 de communiquer au<br />
mieux dans sa propre ville. « Appeler<br />
ce lieu Kulte Rive Droite est un<br />
clin d’œil à la campagne de com de<br />
MP 2013 : "Descendez à la Capitale",<br />
poursuit-il. A noter : la<br />
marque (10 boutiques, dont une<br />
franchise à Athènes) a réalisé un<br />
CA de 4 M€ l’an dernier.<br />
M-O.H<br />
Entre ville et calanques… L’Hôtel 96<br />
A mi-chemin entre la maison d’hôtes et<br />
l’hôtel de charme, niché à l’orée des calanques,<br />
l’Hôtel 96 qui vient d’ouvrir<br />
ses portes à Marseille, chemin de la<br />
Soude, est d’abord une histoire de famille.<br />
Lorsqu’en 1980, Martine et Paul<br />
Racine achètent cette propriété de<br />
4 000 m 2 , ils ne se doutent pas que<br />
trente deux ans plus tard, leurs deux<br />
enfants, Alice et William, en feront un<br />
lieu plutôt insolite. « Dans notre enfance,<br />
nos parents recevaient toujours<br />
beaucoup de monde. Bien que nous<br />
soyons partis sur des chemins différents,<br />
ma sœur dans l’œnologie et moi<br />
dans l’immobilier, en 2007 est né le<br />
projet familial de créer un concept<br />
d’hôtel qui ne soit pas sur le code classique<br />
de l’hôtellerie », explique William<br />
Racine. De l’idée à la réalisation, il aura<br />
fallu cinq ans pour transformer une<br />
partie de la demeure d’origine et<br />
construire deux autres maisons qui<br />
abritent douze chambres et une suite, le<br />
tout dans une ambiance verdoyante et<br />
chaleureuse. « Notre priorité était d’intégrer<br />
les nouvelles constructions dans<br />
la nature. Nous avons géré en famille<br />
jusqu’à douze corps de métiers », souligne<br />
Alice Denoix-Racine dont le mari<br />
dirige le Mama Shelter à Marseille. Lumineuses<br />
et joliment décorées selon six<br />
thématiques (Marseille, Haute-Couture,<br />
Mare Nostrum, Retro-Color…), les<br />
chambres conçues dans une volonté<br />
d’éco-énergie, sont équipées de planchers<br />
chauffants, super literies, wifi,<br />
mini-bars, coffre-forts, climatisation.<br />
Elles donnent sur les arbres, la piscine<br />
et bientôt sur… un potager, avec en<br />
prime, les collines en toile de fond.<br />
« Nous ciblons aussi bien la clientèle<br />
familiale, sportive, touristique que les<br />
séminaires d’entreprise », poursuit<br />
Alice. Et pour cause, la belle salle de<br />
réunion, atypique elle aussi avec sa bibliothèque<br />
et son piano, de plain-pied<br />
sur la terrasse, peut accueillir une<br />
bonne trentaine de personnes « en recherche<br />
d’ambiance inhabituelle ». Si<br />
l’Hôtel 96 a ouvert en 2013, ce n’est<br />
certes pas un hasard : « La capitale européenne<br />
de la culture est un moyen<br />
unique de faire venir des gens qui n’en<br />
auraient pas eu l’occasion », insiste<br />
Alice qui montre les rideaux cousus par<br />
sa grand-mère et les fauteuils remis au<br />
goût du jour par sa mère.<br />
M-O.H<br />
Photo X DR
14 | 15<br />
top 20<br />
Top départ pour<br />
Bleu Capelette<br />
Au secours<br />
des abeilles noires<br />
Un plan pour<br />
sauver l’eau<br />
Les terrassements ont commencé<br />
sur l'immense terrain face au Palais<br />
Omnisports Marseille Grand Est.<br />
Fin 2015, s'élèvera à cet endroit un<br />
centre commercial de 42 000 m 2 ,<br />
Bleu Capelette, comprenant un<br />
multiplexe cinéma de 12 salles, 8<br />
restaurants avec terrasses, 80 boutiques<br />
(mode, beauté, équipement<br />
de la maison...) et un parking souterrain<br />
de 1 500 places. La première<br />
pierre devrait être posée en juin<br />
2013. Pour David Chevalier, directeur<br />
de projets chez Icade, un des<br />
deux promoteurs associés (avec Sifer),<br />
« il s'agit de répondre à une demande<br />
forte des marseillais de trouver<br />
des zones de commerces à l'intérieur<br />
de la ville ». Dessiné par le<br />
cabinet d'architecture Arquitectonica,<br />
Bleu Capelette se positionne<br />
sur un créneau loisirs-détente, en<br />
adéquation parfaite avec le Palais<br />
Omnisports. Les promoteurs ont<br />
prévu d'investir près de 200 millions<br />
d'euros dans ce nouveau<br />
centre commercial qui devrait drainer<br />
la population des nouveaux<br />
programmes immobiliers sortis autour<br />
du Parc du 26 e centenaire, Cap<br />
Est (460 logements), Rive Parc<br />
(1 200 logements) et les projets à<br />
venir sur la Zac de la Capelette<br />
(2 500 logements), le Vallon Régny<br />
(1 000 logements) ou la zone de<br />
Saint Loup (400 logements). Pour<br />
l'heure, David Chevalier indique<br />
que « 45 % des surfaces commerciales<br />
sont déjà réservées par des<br />
enseignes ».<br />
G.G<br />
Photo X DR<br />
Photo Thinkstock<br />
L’apis mellifera mellifera est une<br />
espèce endémique en voie de disparition.<br />
L’abeille noire, insecte rustique<br />
et résistant, s’est implantée et<br />
a proliféré en Provence pour son<br />
climat doux et ensoleillé. Pourtant,<br />
au cours de ces dernières années,<br />
des études ont constaté l’effondrement<br />
spectaculaire des colonies locales.<br />
En cause, la combinaison de<br />
différents pesticides venus s’ajouter<br />
aux parasites habituels, tels les<br />
champignons, mais aussi l’intensification<br />
des monocultures et, plus<br />
généralement, la dégradation de<br />
l’environnement.<br />
Sensibilisé dès son origine à la réflexion<br />
sur l’environnement et à sa<br />
protection, le Syndicat mixte de<br />
l’Arbois s’est intéressé au débat et a<br />
proposé l’implantation de ruches<br />
dédiées sur le domaine du Petit Arbois.<br />
Une opération doublement<br />
bénéfique puisqu’en aidant cette<br />
espèce d’abeilles, la biodiversité des<br />
fleurs, entretenue par la pollinisation,<br />
est également favorisée.<br />
Trois acteurs locaux se sont associés<br />
dans cette opération de sauvetage.<br />
L’entreprise Greenlogic, spécialisée<br />
dans le génie énergétique et<br />
écologique, a initié ce projet-pilote<br />
et sollicité les organismes concernés.<br />
La jeune société Ma-Ruche va,<br />
elle, réaliser les prestations d’apiculteur,<br />
de l’entretien des essaims à<br />
la récolte du miel. Quant au syndicat<br />
mixte de l’Arbois, il met à leur<br />
disposition plusieurs mètres carrés<br />
de terrain clôturé.<br />
L.D<br />
Photo Agence de l'eau<br />
De 2013 à 2018, l’agence de l’eau<br />
Rhône Méditerranée Corse investira<br />
3,5 milliards d’euros pour économiser<br />
l’eau, améliorer les réseaux<br />
d’assainissement et restaurer l’environnement<br />
des rivières. Ce programme,<br />
baptisé « Sauvons l’eau »<br />
part du constat que 40% du Sud-<br />
Est souffre de pénurie chronique en<br />
eau et l’un des objectifs est d’économiser<br />
chaque année 20 millions<br />
de m3 de plus. Autre objectif : libérer<br />
les captages d’eau des pesticides<br />
et des nitrates, en doublant le soutien<br />
financier aux agriculteurs pour<br />
lutter contre cette pollution. En<br />
France, celle-ci entraine en effet un<br />
surcoût annuel pour les ménages<br />
estimé entre 400 et 700 millions<br />
d’euros. Côté assainissement,<br />
l’agence de l’eau va donner la priorité<br />
aux villes de moins de 15 000<br />
habitants, la mise aux normes des<br />
plus grandes devant être achevée<br />
cette année.<br />
30 départements du grand Sud Est<br />
sont concernés par ce vaste plan<br />
d’investissement. Dans les Bouchesdu-Rhône,<br />
il concernera plus particulièrement<br />
les dépollutions industrielles,<br />
en particulier autour de<br />
l’Étang de Berre, et la réduction des<br />
pollutions arrivant à la mer, via les<br />
pluies notamment. L’agence de<br />
l’eau continuera aussi d’acquérir en<br />
Camargue des zones humides en<br />
vue de les préserver, en lien avec le<br />
Conservatoire du littoral.<br />
E.L
Grands projets, infrastructures, aménagement du territoire : tout ce qui doit<br />
faire entrer Marseille Provence dans le Top 20 des métropoles européennes.<br />
Photo E. Collomb<br />
Les chantiers de grande plaisance de<br />
La Ciotat en pleine “forme”<br />
Plate-forme de Monaco Marine à La Ciotat.<br />
Du haut de la route des Crêtes, la vie<br />
retrouvée des Chantiers navals de la<br />
Ciotat suscite une certaine émotion.<br />
« La décision de les fermer a été prise en<br />
1986, rappelle Jean-Philippe Mignard,<br />
directeur de la Semidep. La résistance<br />
sociale a duré jusqu’en 1994, mais en<br />
1998, ces 34 hectares étaient un désert.<br />
Du temps de sa splendeur, le site<br />
comptait 6 000 emplois directs et indirects...<br />
». Aujourd’hui, plus de grands<br />
navires, mais de luxueux yachts du<br />
monde entier. Trente-cinq entreprises<br />
emploient 600 personnes pour un<br />
chiffre d’affaires global évalué à 70<br />
millions d’euros. Près de 250 bateaux<br />
viennent chaque année subir là une réparation,<br />
un entretien ou une transformation.<br />
Depuis que l’Europe, l’Etat et<br />
les collectivités territoriales ont choisi<br />
de préserver et promouvoir, via la Semidep,<br />
la vocation maritime du lieu<br />
plutôt que de le céder au tourisme, 44<br />
millions d’euros publics et privés ont<br />
été investis. Ce n’est pas fini : « Notre<br />
nouveau plan prévoit 43 millions d’euros<br />
d’investissements dont 20 millions<br />
d’euros publics et 23 millions d’euros<br />
privés, poursuit Jean-Philippe Mignard.<br />
Ils concerneront des équipements<br />
industriels, de la construction et<br />
de la réhabilitation de bâtiments, du<br />
stationnement à quai et la réfection de<br />
la grande forme de 352 mètres pour<br />
traiter les yachts de plus de 80 mètres ».<br />
En s’implantant à La Ciotat en 2007,<br />
puis en s’associant à la Semidep pour<br />
financer la réalisation de l’ascenseur à<br />
bateaux, Monaco Marine, avec son<br />
hangar de 32 mètres de haut et 90<br />
mètres de long, a contribué à l’essor du<br />
chantier. Vincent Larroque, directeur<br />
commercial du groupe, résume : « Nous<br />
sommes partis de rien ici. Maintenant,<br />
nous traitons 90 à 100 bateaux par an.<br />
En pleine saison, avec les sous-traitants,<br />
300 personnes interviennent ».<br />
Composite Works a investi 3,5 millions<br />
d’euros dans sa cabine de peinture :<br />
« Nous pouvons peindre en cinq semaines<br />
un yacht de 54 mètres, notre<br />
cœur de marché », assure le directeur de<br />
production, Mathieu Bauden. Sur la<br />
plate-forme, la société emploie plus de<br />
60 personnes et en fait travailler 140 à<br />
180. Pour Jean-Philippe Mignard, l’ensemble<br />
des projets programmés doit<br />
porter à terme le site à 100 millions<br />
d’euros de chiffre d’affaires et générer<br />
un millier d’emplois. Mais un défi reste<br />
à relever : la formation de personnels<br />
« locaux ». Par pénurie de compétences<br />
en France, les entreprises se disent<br />
contraintes de recruter à l’étranger (Pologne,<br />
Roumanie, Turquie, Grèce...).<br />
E.C<br />
Photo E. Collomb<br />
Un siège tout confort<br />
pour Iter<br />
« Iter était le rêve de trois générations<br />
de physiciens et d’ingénieurs.<br />
Maintenant que la construction a<br />
commencé, la réalité de l’énergie de<br />
fusion devient une cible réelle », assure<br />
Osamu Motojima, directeur<br />
général d’Iter Organization, en<br />
inaugurant, le 17 janvier, le siège<br />
de l’organisation internationale<br />
maître d’ouvrage du projet. Cinq<br />
cents collaborateurs et scientifiques<br />
du monde entier travaillent dans ce<br />
bâtiment imaginé par les architectes<br />
Rudy Ricciotti et Laurent<br />
Bonhomme. Sur la plate-forme de<br />
42 hectares appelée à recevoir le<br />
futur réacteur expérimental, Iter<br />
prend forme. Ses 493 colonnes antisismiques<br />
seront bientôt recouvertes<br />
de la chape de béton sur laquelle<br />
reposera la machine de 60<br />
mètres de hauteur. Une visite sur le<br />
site (visit@iter.org) permet vraiment<br />
de prendre conscience de<br />
l’ampleur de l’investissement pour<br />
notre région : plus de 14 milliards<br />
d’euros pour les sept partenaires<br />
dont 6,6 milliards d’euros pour<br />
l’Europe et la France ! A fin 2012,<br />
l’agence domestique européenne,<br />
Fusion for Energy, avait déjà attribué<br />
pour 1,8 milliards d’euros de<br />
marchés... Les premiers composants<br />
du « Tokamak » arriveront sur à<br />
Saint-Paul-lez-Durance l’an prochain.<br />
Le chantier impressionnant<br />
montera alors vers son pic d’activité<br />
: 3 500 ouvriers y sont attendus<br />
en 2014-2015.<br />
E.C
16 | 17<br />
marseille provence 2013<br />
Au J1,<br />
la culture avec vue mer<br />
Le deuxième niveau (6 500 m 2 ) de<br />
ce vaste hangar, propriété du Grand<br />
Port de Marseille, situé entre le Mu-<br />
Cem et le Silo, entièrement rénové<br />
dans son jus industrialo-maritime<br />
et spécialement aménagé pour<br />
2013, est l’un des incontournables<br />
de la capitale culturelle. Dès son<br />
entrée, l’Atelier du Large propose<br />
au public trois galeries, la Jetée, les<br />
Quais, les Chercheurs de Midi, avec<br />
pas moins de dix expositions, ateliers<br />
divers dont écriture, studio<br />
photo, lieu de projection… Le tout<br />
complété par un foyer avec une<br />
scène qui accueille régulièrement<br />
des rendez-vous artistiques, un espace<br />
enfants, une librairie et un café-restaurant<br />
(Les Grandes Tables).<br />
Voilà pour la partie en libre accès !<br />
Pour le reste… Cet espace à la vue<br />
imprenable abrite sur 2 500 m 2 la<br />
première des deux expositions de<br />
cette année : « Méditerranée, des<br />
grandes cités d’hier aux hommes<br />
d’aujourd’hui ». Scénographie originale<br />
et ambiance portuaire composent,<br />
à l’aide de containers, le<br />
cadre de ce voyage méditerranéen<br />
de onze étapes, d’Istanbul à Alger,<br />
de Rome à Marseille en passant par<br />
Tyr, Tunis, Tripoli… Petits et grands<br />
peuvent bénéficier d’une visite guidée<br />
(tous les jours à 14h30, gratuit<br />
sur présentation du billet de l’expo).<br />
Fermé en été (à partir du 19 mai)<br />
car non climatisé, le J1 rouvrira le<br />
11 octobre pour une exposition<br />
consacrée à Le Corbusier (jusqu’au<br />
12 janvier 2014 ).<br />
M-O.H<br />
Photo Sam Mertens<br />
Ouverte depuis 1992 sur le territoire<br />
libéré par la fermeture de la manufacture<br />
de la Seita, la Fiche La Belle de<br />
Mai forme au cœur de Marseille une<br />
petite république indépendante de<br />
40 000 m 2 , où cohabitent lieux d’exposition<br />
et de loisirs, ateliers d’artistes,<br />
studios de production, librairies,<br />
restaurant, crèche, etc. Soixantedix<br />
structures et près de cinq cents<br />
personnes travaillent à l’année dans<br />
ce lieu de fabrique permanent. Les acteurs<br />
du site sont aussi producteurs de<br />
leur propre développement depuis<br />
leur constitution en société coopérative<br />
d’intérêt collectif (SCIC) en 2007.<br />
Fondée et présidée par le grand architecte<br />
Patrick Bouchain, cette SCIC qui<br />
gère la responsabilité foncière du site<br />
(la ville restant propriétaire des lieux),<br />
a commandé à ARM architecture,<br />
l’agence de Matthieu Poitevin et Pascal<br />
Reynaud qui accompagne la métamorphose<br />
de la Friche depuis des<br />
années, une ultime intervention « en<br />
forme de point d’exclamation », la<br />
Tour-Panorama. Inaugurée le 12 janvier<br />
dernier lors des festivités d’ouverture<br />
de MP 2013, ce projet culturel<br />
consiste à offrir de nouveaux espaces<br />
de diffusion pour les arts plastiques et<br />
La Tour-Panorama,<br />
phare de la Friche<br />
visuels, sur 4 800m 2 . La Tour est la<br />
transformation d’un bâtiment industriel<br />
du XIX e siècle qu’il a fallu ouvrir<br />
à la lumière et au public. Un parvis,<br />
au 4 e étage, le relie à la terrasse aérienne<br />
et à son belvédère, le Panorama,<br />
unique à Marseille par sa capacité<br />
d’accueil d’œuvres contemporaines<br />
monumentales. Ce cube blanc aux reflets<br />
brillants, visible par les voyageurs<br />
arrivant en gare de Marseille,<br />
est le centre de gravité et le phare de<br />
la Friche. « Construire dans l’existant<br />
n’est pas réhabiliter, c’est retrouver le<br />
sens de la marche pour que la machine<br />
reprenne son mouvement », explique<br />
Matthieu Poitevin. Grâce aux<br />
interventions d’ARM, La Friche, territoire<br />
opaque et enkysté, qui se fabriquait<br />
de façon empirique depuis des<br />
années, a peu a peu été réarticulée<br />
avec la ville dont elle est devenue un<br />
des quartiers les plus innovants et les<br />
plus fertiles. La Tour-Panorama a pris<br />
vie le 12 janvier dernier avec le lancement<br />
d’une première exposition d’art<br />
contemporain, « Ici, ailleurs » réunissant<br />
trente-neuf artistes originaires<br />
des pays du pourtour méditerranéen.<br />
M-H.B<br />
Photo Henri del Olmo
L'actualité de la capitale européenne de la culture...<br />
Regards de Provence,<br />
la mutation exemplaire<br />
La fondation Regards de Provence s’apprête<br />
à prendre possession de ses nouveaux<br />
appartements : l’ancienne station<br />
sanitaire du Vieux-Port, revisitée par<br />
Guy Daher, de l’agence MAP. L’architecte<br />
marseillais s’est volontiers prêté au<br />
jeu des questions-réponses.<br />
Que vous inspire l’histoire de cette<br />
ancienne station sanitaire ?<br />
A Marseille, la mort arrivait souvent par<br />
la mer et la vigilance était permanente.<br />
Qui ne se souvient encore des lieux de<br />
quarantaine - le port du Poméguet, les<br />
lazarets, l’hôpital Caroline ? En 1948, la<br />
station sanitaire maritime fut le dernier<br />
projet du genre, soutenu par le Dr Montus,<br />
et trois architectes : Champollion,<br />
Egger et Pouillon. Et pour Camus, en<br />
1950 la peste se trouvait à Alger...<br />
Quelles sont les partis-pris de la<br />
métamorphose que vous engagez ?<br />
Renaissance plus que métamorphose,<br />
après des années d’isolement pour ces<br />
bâtiments cernés par des ouvrages de<br />
circulation, murés, saccagés, inaccessibles,<br />
pollués. La première phase était<br />
donc évidente : visiter, voir, comprendre,<br />
et respecter. Avant de valoriser l’ensemble<br />
par des étapes simples : quels<br />
matériaux, quelle lumière, quelles fonctions<br />
– pourquoi le souci de la qualité de<br />
l’accueil des passagers et navigants...<br />
MAP DR<br />
Que pensez-vous du nouvel aspect de ce<br />
secteur entre Vieux-Port et Joliette ?<br />
Adossé à la rampe Vaudoyer, à moitié<br />
encaissé entre des tunnels, le risque pour<br />
ce musée était de disparaître dans le décor<br />
! Grâce à la nouvelle esplanade de la<br />
Joliette, l’addition du Fort Saint-Jean<br />
avec les grands volumes du Mucem et de<br />
la Villa Méditerranée, aujourd’hui la silhouette<br />
du musée Regards de Provence a<br />
acquis une présence étonnante : intimité<br />
au rez-de-chaussée, large vue sur le port,<br />
les musées, les quais, les navires en manœuvre.<br />
L’ensemble est formidable, la<br />
cathédrale est enfin reconnue, Monseigneur<br />
de Belsunce s’affirme sur son<br />
socle. 2013 sera une réussite !<br />
Propos recueillis par L.D<br />
Un iPad 2 offert à tous vos salariés<br />
pour tout nouveau bail signé sur le Parc Valentine Vallée Verte (Marseille 11 ème ).<br />
Conditions générales sur www.parcvalentine.com
12 janvier 2013 à Marseille : 600 000 personnes sont dans la rue pour fêter l'ouverture de la capitale européenne de la culture. Sur la façade du Palais de la Bourse s'affiche un trompe-l'oeil mo<br />
1599-2013 la CCI Marseille Prov
onumental, "Détournement de Canebière", conçu par Pierre Delavie et réalisé par ATHEM en partenariat avec Lieux Publics, MP 2013 et la CCI Marseille Provence. ( Photo Edwige Lamy)<br />
ence au service de la création
20 | 21<br />
actualité<br />
Spécial bonnes nouvelles<br />
Un port de plaisance à La Seyne<br />
La municipalité de La Seyne dans le<br />
Var et l’entreprise Sifa, retenue pour la<br />
réalisation du futur port de plaisance,<br />
ont présenté les contours du projet le<br />
14 janvier. Il prévoit la création de 600<br />
anneaux dont 5 réservés à la grande<br />
plaisance, 120 places dans un port à<br />
sec, ainsi que 3 000 m² de commerces<br />
et 350 places de stationnement. Coût<br />
total de l’opération : 41 M€. La mise en<br />
service est annoncée pour fin 2015 ou<br />
début 2016. Ce port de plaisance sera<br />
l’un des plus modernes du bassin<br />
méditerranéen.<br />
Incubateur Belle de Mai : et de cent !<br />
L’Incubateur Belle de Mai de Marseille annonce la création de la 100 e entreprise innovante<br />
avec Shangri-La, société créée par quatre diplômés de l’école des Mines de Saint-<br />
Étienne, qui développe la solution Paperus, un système de copie digitale du livre physique.<br />
Depuis sa création en 1999, l’Incubateur Belle de Mai, seul incubateur dédié au<br />
numérique labellisé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a<br />
accompagné 132 projets de création d’entreprises innovantes. S’appuyant sur un réseau<br />
de près de 220 experts, il a investi plus de 2,3 M€ au profit des projets. Aujourd’hui, 75%<br />
des entreprises sont en activité et pérennes.<br />
Musée Granet : plus de 150 000 visiteurs en 2012<br />
Avec 150 565 visiteurs en 2012, le musée Granet s’installe parmi les 67 musées de<br />
France dont la fréquentation annuelle dépasse 100 000 entrées. Après l’exceptionnelle<br />
saison 2011 marquée par le succès de l’exposition Planque, l’année 2012 reste un<br />
bon millésime avec des progressions de +12% par rapport à 2010 et de + 52% par<br />
rapport à 2008. La fréquentation 2012 se situe en effet au deuxième rang de celles<br />
enregistrées depuis la réouverture du musée, exception faite des années 2006 et 2009<br />
qui ont battu des records d’affluence avec les expositions internationales Cézanne en<br />
Provence et Picasso Cézanne. En 2012, un visiteur sur quatre est étranger (25%)<br />
et les visiteurs originaires du Pays d’Aix représente nt<br />
68% du nombre des visiteurs français.<br />
Euromed Management<br />
dans le Top 50 mondial<br />
Selon le classement du Financial Times<br />
2012, Euromed Management a intégré le<br />
Top 50 des meilleurs Executive MBA au<br />
monde. L’Euromed MBA Part Time d’Euromed<br />
Management se classe en effet<br />
48 e parmi les 100 meilleurs Executive<br />
MBA au monde selon le journal britannique.<br />
Il signe ainsi la meilleure performance<br />
de l’année en France avec 13<br />
places gagnées par rapport à 2011 (61 e )<br />
et 26 places par rapport à 2010 (84 e ).<br />
L’Euromed MBA devient le 1 er MBA<br />
français hors Paris.<br />
Page réalisée par Marie-Hélène Balivet.<br />
Vous avez des informations qui méritent de figurer dans cette rubrique ?<br />
Contactez-nous au 04 91 39 56 39 / redaction@ccimp.com<br />
en mentionnant comme référence « Bonnes nouvelles »<br />
<<br />
EDF lance<br />
le 1 er réseau de performance<br />
énergétique en Paca<br />
Bernard Castille, directeur d’EDF<br />
Commerce Méditerranée, a réuni 11<br />
entreprises dans le Réseau de Performance<br />
Energétique Provence : Leclerc<br />
Hyerdis, UP Sud, ARI, Caisse<br />
d’épargne, Crédit agricole, CAF<br />
Bouches-du-Rhône, Société Paul Ricard<br />
SA, Villages Clubs du Soleil, Vacances<br />
bleues, Bonnans SA et Groupe<br />
Canavèse. Ces entreprises ont pour<br />
point commun de vouloir réduire leur<br />
consommation d’énergie et leur impact<br />
sur l’environnement. EDF propose<br />
à chaque client un pré-diagnostic,<br />
réalisé par ses experts, permettant<br />
de mettre en évidence les premières<br />
pistes d’amélioration que pourrait<br />
suivre l’entreprise : limitation des déperditions<br />
d’énergie, amélioration des<br />
rendements d’installation de matériels,<br />
gestion technique, appel aux<br />
énergies renouvelables… Toutes les<br />
solutions sont étudiées, au cas par<br />
cas, pour chaque entreprise.<br />
Les Terrasses du Port en<br />
bonne voie<br />
Le complexe commercial, qui ouvrira<br />
dans moins d’un an face à la mer à<br />
Marseille, a commercialisé 82 % de<br />
ses surfaces. Deux restaurants<br />
restent à pourvoir sur la terrasse<br />
panoramique où l’on annonce déjà<br />
la venue de Jean-Pierre Cazals, le<br />
chef étoilé du Spinaker en Camargue.<br />
2000 personnes travailleront à terme<br />
sur le site qui sera, selon sa<br />
directrice Sandra Chalinet, « plus<br />
qu’un centre commercial ».
dossier
22 | 23<br />
dossier<br />
Aéroport<br />
Marseille Provence,<br />
un rayonnement<br />
international<br />
Dossier réalisé par Laurent Berneron avec Eric Collomb et Frédéric Dubessy<br />
Le point de vue de<br />
Jacques Pfister,<br />
président de la CCI<br />
Marseille Provence<br />
En moins de dix ans, Marseille-Provence a réussi à<br />
gagner un tiers de passagers supplémentaires. En 2012,<br />
il a enregistré le plus fort taux de croissance de son<br />
histoire tandis que le cap symbolique des 8 millions<br />
de voyageurs était franchi à la mi-décembre. Des<br />
résultats qui viennent couronner une stratégie marketing<br />
visionnaire, notamment en matière de low cost.<br />
« L’aéroport est au cœur de la<br />
stratégie de développement<br />
métropolitain »<br />
« Dans une économie dématérialisée, où la production<br />
de services prend le pas sur celle des marchandises,<br />
la circulation des hommes est un facteur incontournable<br />
de création de richesses. Une région métropolitaine<br />
de rang international doit pouvoir proposer une<br />
accessibilité à l’ensemble des pôles qui "comptent" en<br />
Europe et dans le monde. En élargissant son réseau<br />
international, l’aéroport Marseille Provence constitue<br />
un véritable levier de développement pour notre territoire.<br />
La succession de records battus cette année<br />
montre qu’il est dans une stratégie gagnante. C’est<br />
important car dans les années à venir, la gestion des<br />
aéroports régionaux sera soumise à de fortes pressions.<br />
Ils devront à la fois être attractifs pour les compagnies<br />
et pour les passagers ! »<br />
Photo X DR<br />
Du jamais vu. En 2012, l’aéroport Marseille-Provence<br />
a enregistré le plus fort<br />
taux de croissance de son histoire. Le<br />
cap symbolique des 8 millions de voyageurs<br />
a été franchi mi-décembre, et l’année<br />
s’est clôturée avec au total 8,3 millions<br />
de passagers, soit un million de<br />
voyageurs supplémentaires ! « On est en<br />
train de talonner nos amis lyonnais », se<br />
réjouit Pierre Régis, directeur général de<br />
l’aéroport. En cinq années, Marseille<br />
Provence a grignoté son retard sur l’aéroport<br />
de Rhône-Alpes pour réduire<br />
l’écart à portion congrue. L’an passé,<br />
Marseille Provence a connu le plus fort<br />
taux de croissance des aéroports régionaux<br />
français (+12,7%). Mais surtout, il<br />
signe la meilleure progression de trafic<br />
en Europe, derrière Bucarest, Istanbul et<br />
Moscou.<br />
Un succès programmé<br />
Marseille-Provence récolte là les fruits<br />
d’une politique commerciale intensive<br />
en direction des compagnies aériennes.<br />
« On connaît peu notre travail de lobbying<br />
auprès des compagnies, mais il est<br />
conséquent », glisse Pierre Régis. En<br />
2006, le modèle low cost s’impose avec<br />
l’arrivée de Ryanair sur le tarmac provençal.<br />
L’aéroport fait le pari d’une<br />
transformation en profondeur du marché<br />
aérien. Il est le premier en Europe à<br />
investir dans une base dédiée, le terminal<br />
mp 2 , financé par la CCIMP et le<br />
CG13, qui attirera d’autres compagnies à<br />
bas coût. Pari réussi, même si le maillage<br />
aérien proposé par l’irlandais Ryanair<br />
évolue en permanence, au gré des saisons<br />
et des tendances en matière de destinations.<br />
Entre 2006 et 2007, l’aéroport<br />
a gagné 800 000 passagers grâce à son<br />
nouveau terminal mp 2 . L’an dernier, Air<br />
France a choisi de riposter en installant<br />
sa première base régionale à Marseille.<br />
Après un an d’exploitation, la compagnie<br />
historique française, en difficulté de<br />
bilan, a démenti début janvier les rumeurs<br />
de fermeture de ces bases régionales<br />
et annoncé une nouvelle politique<br />
tarifaire, pour grappiller du terrain aux<br />
« low cost ». De nombreuses destinations,<br />
en France, en Europe et au Maghreb<br />
sont désormais accessibles à un<br />
prix plancher de 49 €. « Plus les tarifs<br />
sont bas, plus les passagers sont amenés<br />
à voyager », relève logiquement Julien<br />
Boullay, directeur du marketing de l’aéroport.<br />
Air France opère des avions plus<br />
gros sur les lignes transversales dans<br />
l’Hexagone ce qui offre un meilleur rendement<br />
de chaque vol. La direction de<br />
l’aéroport se dit d’ailleurs sereine concernant<br />
l’ancrage local d’Air France dans<br />
les années futures. La compagnie est<br />
précieuse, puisqu’elle est le premier opérateur<br />
l'aéroport mp, avec 3,2 millions<br />
de passagers transportés via Marseille en<br />
2012. Au deuxième rang, Ryanair transporte<br />
1,6 millions de passagers par an,<br />
tandis que le trafic d’Air Corsica se tasse,
au profit des compagnies du Maghreb,<br />
comme Air Algérie, Tunisair ou bien encore<br />
Aigle Azur.<br />
Le boom du<br />
trafic international<br />
« Le hub euro-méditerranéen que nous développons<br />
prend de plus en plus forme »,<br />
constate Julien Boullay. Vers le sud, à<br />
destination du Maghreb, les compagnies<br />
nord-africaines, qui opèrent sur toute<br />
l’Afrique de l’Ouest, se portent très bien.<br />
La desserte du Maroc, de l’Algérie ou de<br />
la Tunisie est dense : outre les compagnies<br />
locales, Air France et Ryanair se<br />
disputent aussi les destinations ensoleillées.<br />
La compagnie irlandaise tire le réseau<br />
marseillais vers le nord avec des<br />
villes comme Edimbourg, Göteborg ou<br />
Stockholm. La liaison avec l’Allemagne<br />
est aussi en plein essor. La Lufthansa, qui<br />
dessert Francfort et Munich, est le quatrième<br />
opérateur aérien à Marseille. En<br />
Allemagne, l’aéroport de Francfort, et en<br />
Grande-Bretagne, l’aéroport de Heathrow,<br />
desservi depuis l’automne dernier<br />
par British Airways, sont deux places<br />
stratégiques pour l’aéroport. Car Francfort<br />
(9 e ) et Heathrow (3 e ) figurent dans le<br />
top 10 des aéroports les plus fréquentés<br />
au monde, ce qui met les provençaux à<br />
une heure des destinations long-courrier<br />
les plus diverses. « La part de l’international<br />
continue de progresser, indique Julien<br />
Boullay. Il est désormais plus important<br />
que le trafic national, ce qui est une première<br />
dans l’histoire de l’aéroport. » Enfin,<br />
l'arrivée de Turkish Airlines (1 ère compagnie<br />
au monde en nombre de pays desservis<br />
via Istanbul) le 4 juin avec quatre<br />
vols par semaine va ajouter encore plus<br />
de choix de correspondances notamment<br />
vers l'Asie.<br />
Marseille Provence n’est plus cantonné<br />
dans un rôle de simple aéroport de province.<br />
Près de 4,5 millions de passagers<br />
ont abondé le trafic international, principalement<br />
vers l’Afrique du Nord et<br />
surtout l’Europe. « La nouveauté, c’est<br />
Photo Vincent S. Lucas<br />
Jean-François Brando,<br />
vice-président de la CCIMP,<br />
délégué à l’aéroport Marseille-Provence<br />
« Accentuons nos synergies »<br />
Que vous inspire les dix records battus par l’aéroport Marseille-Provence en<br />
2012 ?<br />
L’aéroport tire bénéfice de sa stratégie de hub euro-méditerranéen imaginée voici plusieurs années. Gérer<br />
une telle infrastructure oblige à anticiper les besoins. Quand elles estiment une destination porteuse,<br />
elles se décident rapidement. Le terminal mp 2 constitue le meilleur exemple. Le chantier a été motivé par<br />
la seule conviction de l’inéluctabilité de l’essor du « low cost ». Les investissements nécessaires ont été<br />
réalisés. Ryanair est venu, puis d’autres. Aujourd’hui, sur un trafic total de 8,3 millions de passagers, mp 2<br />
en voit passer 1,8 million qui voyagent sur 40 destinations proposées !<br />
Quand Ryanair a supprimé sa base sur mp 2 , la CCIMP avait exprimé des inquiétudes. Puis, Air France a<br />
implanté la sienne, Ryanair renforce son offre... Que signifient ces décisions pour l’aéroport ?<br />
Tout opérateur économique n’abandonne pas un potentiel comme Marseille-Provence ! Ryanair fait<br />
voyager 1,6 million de passagers depuis Marseille. Elle n’allait pas se priver de cette fréquentation,<br />
même si je pense qu’en conservant sa base, son essor aurait été plus rapide. Quant à Air France, les<br />
deux-tiers de ses vols se font vers l’étranger et avec sa base, la compagnie a généré 600 000 passagers<br />
supplémentaires. J’espère qu’avec MP 2013, une part conséquente des deux millions de touristes supplémentaires<br />
attendus arrivera par les airs.<br />
Quels sont vos souhaits pour l’avenir ?<br />
D’abord que l’ouverture de la ligne sur New York par XL Airways atteigne ses objectifs, parce qu’elle<br />
peut offrir de belles perspectives sur l’acheminement en Provence de voyageurs américains pour une<br />
croisière au départ de Marseille. J’aimerais qu’un Marseille-Dubaï voie le jour pour ouvrir une porte<br />
sur Pékin et Shangaï. Cependant, l'arrivée de Turkish Airlines dès le 4 juin ouvre déjà de nouvelles<br />
solutions plus courtes et avec des trifs très attractifs sur l'Asie. Enfin, je voudrais que tous les acteurs<br />
de la métropole s’évertuent à promouvoir leur aéroport. Le projet de « Val » avec la gare de Vitrolles<br />
et d’un TER à haute fréquence avec Marseille me paraît indispensable. Si toutes les synergies espérées<br />
se concrétisent, nous pouvons raisonnablement viser 11 millions de passagers vers 2020.<br />
Propos recueillis par E.C
24 | 25<br />
dossier<br />
Fret : Pistes prometteuses<br />
en Méditerranée occidentale<br />
Pour la cinquième année consécutive, l’Aéroport<br />
Marseille-Provence a battu son record de trafic<br />
de fret avec 53 026 tonnes. A 7 tonnes près ! « Le<br />
ralentissement de l’économie mondiale a impacté<br />
les volumes en provenance d’Asie et d’Amérique,<br />
explique le responsable fret, Jean-Marc Boutigny. En<br />
2013, l’objectif consiste d’abord à consolider activités<br />
et emplois. Mais nous disposons de résultats encourageants<br />
sur l’impact de nos choix stratégiques ».<br />
Sur le trafic total, le fret express représente 46 391<br />
tonnes. Le fret domestique national (Paris et la Corse<br />
principalement) a progressé de 14,2%, compensant<br />
la baisse de 11% sur le fret express international,<br />
assuré par TNT, UPS et DHL. « Nous voulons nous<br />
positionner comme un hub de fret express sur la<br />
Méditerranée occidentale. L’aéroport est devenu le<br />
premier partenaire fret de Malte (1 085 tonnes) et la<br />
Tunisie, avec 2 318 tonnes (+7,6%), supplante pour<br />
la première fois, grâce au fret express, les tonnages<br />
de fret traditionnel réalisés avec l’Algérie, soit 2 211<br />
tonnes (- 6,3%). Avec les ambitions de Fedex qui<br />
arrive sur la plate-forme, nous espérons une montée<br />
en puissance fin 2013-début 2014. Et nous étudions<br />
les potentialités d’autres destinations ». Autre motif<br />
de satisfaction : Marseille reste la 1 ère destination<br />
française au départ de Houston, au Texas, pour acheminer<br />
vers Hassi Messaoud du matériel pétrolier à<br />
destination des compagnies pétrolières. Dans un<br />
environnement économique incertain, l’aéroport se<br />
prépare à l’avenir. Une étude technique est en cours<br />
sur l’opportunité d’agrandir les parkings pour les<br />
avions cargo.<br />
E.C<br />
l’élargissement du réseau vers l’est », relève<br />
Julien Boullay. Varsovie, Moscou,<br />
Athènes, Beyrouth ou Istanbul sont des<br />
destinations récemment ouvertes. Au total,<br />
l’aéroport propose désormais 120<br />
lignes régulières… Si le long courrier au<br />
départ de Marseille ne concerne aujourd’hui<br />
que quelques 250 000 passagers,<br />
il représente un marché que la direction<br />
de l’aéroport veut développer. Air<br />
Transat relie Montréal et Québec en direct,<br />
et XL Airways France frappe fort : La<br />
Réunion, Mayotte, la République Dominicaine<br />
et à partir de juin prochain une<br />
destination symbolique, New York. Alors<br />
que le marché aérien mondial se déporte<br />
de l’Atlantique vers le Moyen-Orient et<br />
surtout l’Asie, l’aéroport Marseille Provence<br />
rêve aussi d’installer des lignes régulières<br />
vers l’Extrême-Orient.<br />
Une attractivité<br />
de plus en plus forte<br />
Si l’aéroport étend sa carte des vols, il<br />
gagne aussi en zone de chalandise. Du<br />
Languedoc-Roussillon au Var et de Marseille<br />
à la Drôme, l'aéroport mp capte<br />
une clientèle installée sur un territoire<br />
toujours plus étendu. La clientèle<br />
« export », c’est-à-dire celle qui habite<br />
dans le sud et qui utilise l’aéroport pour<br />
quitter la région est majoritaire : elle représente<br />
60% du trafic. Le loisir est souvent<br />
la première motivation du voyage.<br />
Plus d’une cinquantaine de villes sont<br />
reliées en direct, et le train et le bus<br />
transportent un million de voyageurs.<br />
L’an dernier, la gare de Vitrolles Aéroport<br />
a connu un bond de fréquentation<br />
de 85%, avec 120 000 passagers en transit.<br />
Seul problème, si la gare est reliée<br />
par un réseau de bus, il est toujours impossible<br />
d’utiliser le chemin de fer pour<br />
se rendre depuis le centre de Marseille<br />
jusqu’aux aérogares sans rupture de<br />
Burger King et la nouvelle offre commerciale de l'aéroport mp<br />
Photo L. Berneron<br />
Le « Whooper » a fait tourner bien des têtes. L’enseigne américaine de restauration<br />
rapide Burger King, absente de l’Hexagone depuis<br />
plusieurs années, a choisi d’ouvrir son seul<br />
restaurant français dans le terminal 1 de l’aéroport<br />
Marseille Provence en novembre dernier.<br />
Dans les queues pour accéder à la commande,<br />
il n’est pas rare de croiser des gourmands qui<br />
ont fait cinquante kilomètres pour déguster<br />
les célèbres hamburgers. Entre 1000 et 2000<br />
personnes y mangent chaque jour. Pour l’aéroport,<br />
c’est un sacré coup de pub (info la plus twittée en France lors de l'annonce fin<br />
novembre) et la confirmation de choix stratégiques intelligents en matière d’offre<br />
commerciale. Le hall 4 va accueillir ce que les professionnels nomment un « food<br />
court », c’est-à-dire une ligne de plusieurs restaurants avec un espace commun<br />
pour les clients. Un espace de ce genre avait été ouvert il y a quelques années dans<br />
le Carrousel du Louvre à Paris. Brioche dorée s’est installé à côté de Burger King<br />
et trois autres enseignes, Joosbayoo, Tazio et Beaudevin doivent les rejoindre d’ici<br />
mars. Enfin Marionnaud, Relay ou encore Starbucks se sont installés en fin d’année<br />
dernière et une Fnac vient d'ouvrir.<br />
L.B
charge. « Des discussions sont toujours<br />
en cours avec la SNCF », indique Pierre<br />
Régis, à propos d’un projet de « métro<br />
automatique » entre le terminal et la<br />
gare, à l’image d’OrlyVal. « Pour Eurocopter<br />
et nous, c’est prioritaire, il faut<br />
que ce le soit aussi pour les collectivités.<br />
Les privés ne sont pas censés participer<br />
au financement », rappelle Pierre Régis.<br />
Un projet chiffré quand même entre 40<br />
et 85 millions d’euros, selon les scénarios<br />
de desserte. En tout cas, une liaison<br />
ferrée directe entre la capitale régionale<br />
et l’aéroport n’est pas envisagée. La zone<br />
d’influence de l’aéroport ne cessant de<br />
s’étendre, l’option d’un maillage bus et<br />
train, avec la gare de Vitrolles comme<br />
nœud ferroviaire, semble avoir été retenue.<br />
En 2013, la direction de l’aéroport a<br />
choisi de consacrer 30 millions d’euros,<br />
c’est-à-dire plus que les années précédentes,<br />
à l’investissement dans ses installations.<br />
Principal changement : l’extension<br />
des parkings pour augmenter<br />
leurs capacités de 700 places. L’aéroport<br />
a d’ailleurs récemment mis en place un<br />
système de réservation par internet de<br />
places dans ces parkings. Le déménagement<br />
de la base de la sécurité civile où<br />
sont stationnés les Canadair du sud de la<br />
France vient d’être confirmée. Les Canadair<br />
seront stationnés à Nîmes dès 2016,<br />
ce qui libérera une réserve foncière pour<br />
les besoins futurs de développement de<br />
l’aéroport, mais aussi d’Eurocopter. A<br />
l’intérieur des terminaux, l’offre commerciale<br />
va aussi être revue (voir encadré)<br />
avec 30 commerces neufs ou rénovés<br />
dès le premier semestre.<br />
Après une année marquée par une succession<br />
de records, la direction de Marignane<br />
souhaite « consolider » les résultats<br />
de l’aéroport, ce dans un contexte<br />
qui s’annonce difficile sur le plan économique.<br />
Mais en moins de dix ans, Marseille-Provence<br />
a réussi à gagner un tiers<br />
de passagers supplémentaires. Cinq mille<br />
personnes y travaillent chaque jour.<br />
Quant à son impact économique sur le<br />
territoire, il a été estimé à plus de trois<br />
milliards d’euros...<br />
Photo F. Debussy<br />
Michael O’Leary, PDG de Ryanair<br />
« Nous voulons porter notre trafic sur<br />
Marseille à 2 millions de passagers »<br />
Lors d’une visite expresse à Marseille pour annoncer de nouvelles lignes,<br />
le PDG de Ryanair a évoqué, pour Contact, son futur développement sur<br />
la plate-forme phocéenne.<br />
Vous avez décidé de déménager votre base de Marseille, mais vous continuez à vous développer sur mp2.<br />
N’est-ce pas une base qui ne veut pas dire son nom ?<br />
La question n’est pas savoir s’il s’agit d’une base ! Nous voudrions nous développer ici, mais la France<br />
a introduit ce décret pour forcer les employés irlandais qui travaillent dans des avions irlandais à<br />
payer des taxes en France. Nous tempérons ces règles avec une base temporaire ne fonctionnant que<br />
pendant l’été. Les employés concernés ne paient pas de taxes en France et ils partent ailleurs l’hiver.<br />
Sur les 7,5 millions de passagers transportés en France l’an dernier, Marseille en représentait 1,6<br />
million. Nous en transporterons 8 millions en 2013 dont 1,7 million à Marseille grâce à l’ouverture<br />
de cinq nouvelles lignes en avril prochain à Chania, East Midlands, Varsovie, Essaouira et Rabat qui<br />
porteront à trente-sept cet été le nombre de destinations desservies depuis mp². Nous prévoyons de<br />
porter notre trafic sur Marseille à 2 millions de passagers dès 2014.<br />
Pensez-vous qu’un jour vous disposerez à nouveau d’une base permanente à Marseille ?<br />
J’aimerais bien avoir une base permanente. Pas seulement à Marseille, mais aussi sur beaucoup des<br />
aéroports français d’où nous volons. Mais pas si quelqu’un à Paris nous dit que nous devons payer<br />
des taxes ici en France comme des Français. Non, nous sommes Irlandais et nous payons nos taxes<br />
en Irlande ! Nous opérons selon les règles européennes.<br />
Vous annoncez l’ouverture de deux nouvelles bases au Maroc ? Quels avantages pour les Provençaux ?<br />
Ces deux bases marocaines, Fès et Marrakech que nous ouvrirons en avril 2013, nous donnent<br />
l’opportunité de continuer à voler sur Marseille pendant l’hiver à partir de bases situées hors de<br />
France. Nous connaissons un développement significatif de trafic au Maroc depuis trois ans, particulièrement<br />
au départ de Marseille. Marseille sera la seule ville à être reliée à l’ensemble de nos<br />
destinations marocaines.<br />
Propos recueillis par F.D
26 | 27<br />
ils font bouger marseille provence<br />
Margaux Keller<br />
Designer<br />
Christine Placet<br />
Présidente du directoire de Trophos<br />
Photo X DR<br />
Son intérêt pour l’objet ne date pas<br />
d’hier. Ado, elle commençait déjà<br />
en fabriquer. Puis elle emprunte la<br />
voie royale pour les étudier : diplômée<br />
de la fameuse école Boulle, son<br />
dossier est ensuite sélectionné pour<br />
une résidence à La Fabrica, centre<br />
de recherche créé par la famille<br />
Benetton et installé non loin de<br />
Trévise, en Italie. A cette occasion,<br />
elle va travailler sous la direction<br />
artistique du designer Sam Baron et<br />
se familiariser avec le travail du<br />
verre.<br />
Puis, en stage chez Stark, elle participe<br />
dans l’ombre d’Eugeni Quittlet<br />
à la création d’une chaise de bambou<br />
et plastique, baptisée Zartan.<br />
Elle débarque alors à Marseille, où<br />
elle a passé son enfance. « Je<br />
n’étais pas attirée par le design industriel,<br />
mais par l’échange avec<br />
les artisans, par la production à petite<br />
échelle, et par les matériaux naturels<br />
». Surtout, son épopée latine<br />
lui vaut un joli tissu de relations.<br />
Elle se frotte d’abord à un projet de<br />
flacon pour le parfum Manifesto de<br />
YSL. Puis participe à une collection<br />
capsule pour La Redoute, avec<br />
d’autres jeunes designers. L’écritoire<br />
Scriban sera sa contribution,<br />
toujours en vente sur le site. Margaux<br />
Keller collabore également<br />
avec la Compagnie française de<br />
l’Orient et de la Chine, imaginant<br />
suspensions et bouteilles poétiques.<br />
Elle planche aujourd’hui sur une<br />
commande de vase pour Habitat<br />
tout en veillant sur Shift, le petit<br />
dernier, un tabouret de frêne, bientôt<br />
distribué par Maïza Editions.<br />
www.margauxkeller.com<br />
L.D<br />
« Si on n’a pas le goût du risque, on ne<br />
travaille pas dans une biotech », lance t-<br />
elle, souriante. Présidente, depuis juin<br />
dernier, du directoire de Trophos, biotech<br />
marseillaise spécialisée dans la recherche<br />
de médicaments pour les pathologies<br />
du système nerveux et maladies<br />
cardiovasculaires, Christine Placet sait<br />
de quoi elle parle. Fait assez rare dans ce<br />
milieu pour être souligné, cette battante<br />
« persévérante et tenace<br />
» loin d’être<br />
une scientifique, affiche<br />
un profil de directeur<br />
administratif<br />
et financier. Un<br />
poste qu’elle a occupé<br />
dans diverses entreprises,<br />
et pendant<br />
huit ans chez Trophos<br />
avant d’en<br />
prendre « assez naturellement<br />
» les<br />
rênes. Convaincue,<br />
comme ses 27 salariés,<br />
dont 14 chercheurs,<br />
de la pertinence<br />
de l’olesoxime,<br />
molécule<br />
destinée à lutter<br />
contre des maladies<br />
aussi lourdes que<br />
l’amyotrophie spinale et la sclérose en<br />
plaques, elle avoue « ne jamais décrocher<br />
». Il a fallu pourtant une bonne<br />
dose de résilience à l’entreprise de Luminy<br />
pour rebondir lorsqu’en décembre<br />
2011, la phase III de l’essai clinique sur<br />
la sclérose latérale amyotrophique (maladie<br />
de Charcot) s’est soldée par un<br />
échec. Aujourd’hui, Trophos a obtenu<br />
une subvention de 1 M€ de l’Agence<br />
nationale de recherche pour relancer<br />
son processus, cette fois-ci sur la sclérose<br />
en plaques. « Je reste sereine car<br />
Photo Stephan Muntaner<br />
nous avons une molécule solide et prometteuse<br />
avec des chercheurs costauds<br />
qui s’accrochent », insiste Christine Placet.<br />
C’est dans le cadre du projet « Translate-MS-Repair<br />
» mené par un consortium<br />
piloté par Trophos en partenariat<br />
avec l’AP-HM, le CNRS et le CEMEREM-<br />
CRMBM (Marseille), ainsi qu’avec les<br />
CHU de Rennes et Reims, que l’essai clinique<br />
sera conduit pendant 24 mois. Si<br />
ce dernier est<br />
concluant, il débouchera<br />
sur<br />
d’autres essais à<br />
plus grande échelle<br />
qui aboutiront<br />
peut-être d’ici<br />
quelques années à<br />
l’autorisation de<br />
mise sur le marché<br />
du fameux médicament.<br />
Reste à<br />
trouver les moyens<br />
(8 à 10 M€) pour<br />
financer le parcours.<br />
De quoi<br />
éprouver encore la<br />
résistance de<br />
Christine Placet<br />
qui souligne : « Il<br />
est rare d’exister<br />
depuis 13 ans<br />
sans chiffre d’affaires ! Depuis la création,<br />
80 M€ ont été réunis dont la moitié<br />
provient de capitaux-risqueurs,<br />
l’autre moitié étant apportée par des associations<br />
de patients françaises, américaines<br />
et par des aides publiques. Nous<br />
fondons donc beaucoup d’espoir sur<br />
notre nouveau programme. »<br />
M-O.H
Photo François Moura<br />
Didier Gourvennec-Ogor<br />
Galeriste<br />
Pas d’ancêtre russe dans la famille de<br />
ce galeriste, mais des ascendances bretonne<br />
et irlandaise ! A 25 ans, après<br />
avoir arpenté plusieurs mois les campagnes<br />
du nord-ouest comme agent<br />
d’assurance, il il jette l’éponge et cède à<br />
son inclination naturelle pour le milieu<br />
des arts. Il débarque à Marseille en<br />
2002 pour un stage au Fonds régional<br />
d’arts contemporains (FRAC) de Paca,<br />
qui se prolongera plus que prévu, lui<br />
offrant l’occasion de rencontrer l’incontournable<br />
Roger Pailhas. Les deux<br />
hommes s’apprécient et entament une<br />
collaboration de deux ans, interrompue<br />
par la disparition du célèbre galeriste.<br />
Fin de la première période marseillaise.<br />
Le jeune homme rentre à Paris, et assure<br />
durant plusieurs années la fonction<br />
de régisseur au côté du collectionneur<br />
Yvon Lambert, avant d’œuvrer<br />
comme assistant à la galerie Vallois.<br />
Puis l’interrogation, décisive : « Mais<br />
pourquoi pas moi ? »<br />
Didier Gourvennec-Ogor voyage, multiplie<br />
les rencontres, les contacts, et remet<br />
le cap sur Marseille. Il ne s’arrêtera<br />
ni rue Paradis ni dans le 6 e qui<br />
grouillent déjà de galeries, mais tombe<br />
sous le charme d’un ancien garage<br />
(175 m 2 au sol et 4,70 m de hauteur<br />
sous plafond) du côté de la Joliette. « Je<br />
n’ai eu aucune hésitation ! Je n’ai pas<br />
peur des clichés sur la ville, sur ce<br />
quartier. Quand les propositions sont<br />
de qualité, le public averti ou curieux se<br />
déplace. Or j’entends placer la barre<br />
très haut ! ». Justement, la galerie se<br />
retrouvera bientôt dans un triangle<br />
d’or, entre le nouveau FRAC, le J1 et le<br />
J4. « Il y a un véritable potentiel économique,<br />
insiste Didier Gourvennec-<br />
Ogor, Marseille est la 3 e ville de France<br />
pour l’ISF ! ». A raison de sept expositions<br />
par an, sa galerie invite commissaires<br />
et artistes renommés, et fait la<br />
part belle à l’art conceptuel, qui a sa<br />
préférence.<br />
www.galeriego.com<br />
L.D<br />
Photo X DR<br />
Jason Lin<br />
Président de Moteurs<br />
Baudouin<br />
L’acquisition de Moteurs Baudouin<br />
en 2009 par le groupe chinois Weichai,<br />
avait laissé un sentiment mitigé<br />
: une entreprise marseillaise emblématique<br />
était sauvée, mais que<br />
voulait vraiment le géant asiatique<br />
(6 milliards d’euros de chiffre d’affaires,<br />
40 000 salariés) ? Originaire<br />
de Taïwan et arrivé des Etats-Unis<br />
où il travaillait depuis une trentaine<br />
d’années, Jason Lin s’est employé à<br />
rassurer... et redresser. En trois ans,<br />
bien que surpris par l’ampleur des<br />
difficultés à affronter, il a recruté<br />
plus de 70 personnes, renforcé le<br />
centre R&D et le réseau commercial,<br />
accru le chiffre d’affaires tout en<br />
s’efforçant de réduire les coûts pour<br />
restaurer la compétitivité d’une société<br />
en quête de rentabilité. « Weichai<br />
veut devenir global : Moteurs<br />
Baudouin est une marque d’excellence<br />
pour étendre son marché en<br />
Europe et en Afrique. C’est une stratégie<br />
à long terme, pas à courte<br />
vue. » Pour convaincre, Jason Lin<br />
s’est attaché à « internationaliser » la<br />
culture du personnel, par des visites<br />
de collaborateurs provençaux en<br />
Chine et vice-versa. A leur retour à<br />
Cassis, certains salariés ont trouvé<br />
leur usine bien petite ! « Cette meilleure<br />
connaissance mutuelle contribuera<br />
à la croissance et à la réussite<br />
collective » dit-il, en insistant sur le<br />
programme de 20 000 heures de formation<br />
parallèlement engagé. « Tout<br />
le monde doit être prêt à la compétition<br />
lorsque nous commercialiserons<br />
notre nouvelle génération de moteurs<br />
en 2014 ». L’entreprise vise 100 millions<br />
d’euros en 2016.<br />
E.C
28 | 29 ils font bouger marseille provence<br />
Pierre Joubert<br />
Chef de projet de la Cité des énergies au CEA de Cadarache<br />
Caroline<br />
Tillie-Chauchard<br />
Commissaire-priseur à<br />
Salon-de-Provence<br />
Féru d’innovation depuis sa jeunesse,<br />
Pierre Joubert a de quoi satisfaire sa<br />
passion. Choisi comme chef de projet<br />
de la Cité des énergies à Cadarache en<br />
2011, il a, depuis le début de l’année,<br />
une autre mission : promouvoir auprès<br />
des entreprises de la région les transferts<br />
de technologies des instituts de recherche<br />
phare du CEA, le LETI de Grenoble<br />
et le LIST * de Paris, spécialistes<br />
mondiaux en électronique et numérique.<br />
En clair : booster l’essaimage de<br />
start up en Paca et multiplier les partenariats<br />
avec les industriels.<br />
Côté énergies renouvelables, il cherche<br />
des investisseurs industriels innovants<br />
qui veulent s’inscrire dans cette démarche<br />
de compétitivité dans le solaire<br />
(dont Mégasol), les bâtiments méditerranéens,<br />
et, nouveau challenge, la production<br />
de bio-carburants, cosmétiques<br />
ou substituts nutritionnels à base de<br />
micro-algues. Ces dernières permettent<br />
en effet de remplacer à moindre coût<br />
les substances<br />
terrestres et animales<br />
utilisées<br />
jusque là. Autre<br />
volet de sa mission<br />
: l’accompagnement<br />
des entreprises<br />
pour valoriser<br />
leur savoir<br />
faire dans tout le<br />
pourtour méditerranéen.<br />
Photo X DR<br />
Né en 1969, dans la Haute-Loire, Pierre<br />
Joubert fait des études d’ingénieur en<br />
matériaux à Paris et une formation<br />
complémentaire de gestion de l’innovation.<br />
Il démarre sa carrière dans la<br />
région lyonnaise en tant qu’expert en<br />
corrosion dans une entreprise privée et<br />
parcourt à ce titre des pays aussi divers<br />
que l’Afrique noire, la Turquie, l’Azerbaïdjan<br />
ou la Géorgie. Il reprend ensuite<br />
une société familiale dans la filtration<br />
de l’air qu’il quitte quelques<br />
mois plus tard suite à des divergences<br />
stratégiques.<br />
En 1999 il intègre l’Anvar à Lyon puis<br />
en 2003 il est muté à Marseille à l’Anvar<br />
qui deviendra plus tard Oseo. Il en<br />
sera le directeur régional adjoint<br />
jusqu’en 2010. Il intègre alors le LITEN-<br />
CEA dont il est chargé de commercialiser<br />
les recherches auprès des grands<br />
comptes. Un an après, il pose ses valises<br />
à la Cité des énergies…<br />
E.L<br />
* LETI : Laboratoire<br />
d’électronique des<br />
technologies de<br />
l’information.<br />
LIST : laboratoire<br />
d’intégration de<br />
systèmes et<br />
technologies.<br />
Photo E. Collomb<br />
Juriste de formation et historienne<br />
de l’art, Caroline Tillie-Chauchard<br />
est devenue en 2011 le premier<br />
commissaire-priseur habilité à s’implanter<br />
à Salon-de-Provence, en<br />
créant « Dame Marteau ». Depuis, sa<br />
maison a organisé plus de 40 ventes<br />
dans toute la France. « J’aime situer<br />
un objet dans le temps, évaluer et<br />
expliquer sa valeur, m’impliquer<br />
dans sa transmission. Par son savoir<br />
et son conseil, un commissairepriseur<br />
est une garantie sur la cession<br />
d’un bien. Des familles ignorent<br />
souvent qu’elles détiennent des trésors<br />
». Des anecdotes, elle n’en<br />
manque pas. Comme ce cache-pot<br />
dont des héritiers ne voulaient plus,<br />
parti, au marteau, à 17 500 € ! « Nul<br />
besoin d’être fortuné pour participer<br />
à des ventes. Je m’efforce d’avoir<br />
une offre pour tous les goûts et tous<br />
les prix. Venir aux expositions<br />
forme l’œil ». Considérant cette pédagogie<br />
comme un fondement de<br />
son métier, elle s’est impliquée dans<br />
la « Chasse au 13’Or » de MP2013.<br />
Près de 600 personnes ont achevé<br />
leur parcours chez « Dame Marteau<br />
». Du 16 au 24 mars, elle prendra<br />
part aux « Journées Marteau »<br />
du Syndicat national des Maisons<br />
de Vente. Seule en France, avec le<br />
« géant » Arcurial, à organiser des<br />
ventes d’aéronefs, spécialisation<br />
qu’elle promeut via sa marque « Air<br />
Auction », Caroline Tillie-Chauchard<br />
se veut aussi un recours pour<br />
des chefs d’entreprises encombrés<br />
par des stocks. « La vente aux enchères<br />
est une solution de valorisation<br />
potentielle à laquelle ils ne<br />
pensent pas ! ».<br />
E.C
TAXE D’APPRENTISSAGE 2013<br />
L’assurance d’un investissement réussi<br />
dans la formation des jeunes !<br />
En choisissant d’affecter votre taxe d’apprentissage 2013 aux écoles du CFA Régional<br />
Interconsulaire Méditerranée, vous contribuerez à développer les compétences de<br />
vos futurs collaborateurs, en participant concrètement au dispositif de formation et<br />
d’accompagnement des jeunes vers l’emploi.<br />
Les écoles du CFAIM forment chaque année près de 900 apprentis à des diplômes du CAP au Bac+5, offrant un large éventail<br />
de métiers dans des domaines de compétences clés pour l’entreprise :<br />
Banque - Assurances<br />
Comptabilité - Finance<br />
Design<br />
Gestion - Management<br />
Immobilier<br />
Industrie<br />
Informatique<br />
Marketing - Vente - Distribution<br />
Sécurité<br />
Tourisme<br />
CENTRE DE FORMATION D’APPRENTIS RÉGIONAL INTERCONSULAIRE MÉDITERRANÉE<br />
1, rue Saint Sébastien - 13 006 Marseille - Tél. 04 91 14 28 21 - Fax. 04 91 14 26 93
30 | 31 innovation<br />
Made in Marseille Provence<br />
Créée en septembre 2008<br />
par Sébastien Bardon, cette<br />
PME marseillaise de 24 personnes<br />
spécialisée dans<br />
l’encapsulation d’actifs<br />
cosmétiques vient de remporter<br />
le Trophée de l’Innovation<br />
remis par l’INPI dans<br />
la catégorie design. Sa<br />
L’architecture d’une table<br />
Pages réalisées Par M-H. Balivet, E. Collomb, L. Duval.<br />
Vous développez un concept, un produit ou un service innovant ?<br />
Contactez-nous au 04 91 39 56 39 / redaction@ccimp.com<br />
en mentionnant comme référence « Made in Marseille Provence »<br />
Tout est parti d’une commande<br />
sans lien avec la<br />
table. Il s’agissait pour<br />
Laure Pantel et Julien<br />
Monfort, du cabinet d’architectes<br />
marseillais MOA,<br />
d’aménager l’espace de la<br />
Maison Diamantée, où le<br />
siège de l’association MP<br />
2013 est installé. La réflexion<br />
a débouché sur ce<br />
modèle simple et aérien, en<br />
contre-plaqué bouleau bakelisé.<br />
« La fabrication est<br />
plutôt rapide, les matériaux,<br />
pas très chers, et elle<br />
s’intègre dans un bureau<br />
comme dans une salle à<br />
manger », résume Laure<br />
Pantel. Du coup, les commandes<br />
se sont envolées et<br />
une branche MOA design a<br />
vu le jour. L’agence, créée<br />
voilà douze ans, tourne<br />
avec six à dix architectes<br />
selon les périodes. Moyenne<br />
d’âge : 30 ans. A leur actif,<br />
citons le Bloc de la Valentine,<br />
le Café Populaire, l’extension<br />
de la quincaillerie<br />
Empereur ou le futur musée<br />
de la marine à Bordeaux.<br />
www.julien-monfort.com<br />
Le caviar cosmétique de Capsum<br />
technologie unique lui permet<br />
d’encapsuler à grande<br />
vitesse les principes actifs<br />
dans des gouttes — des<br />
perles — à l’échelle du micromètre.<br />
Semblables à du<br />
caviar avec leur membrane<br />
ultra-fine et leur cœur liquide,<br />
ces perles réinventent<br />
à la fois le visuel<br />
produit et la protection des<br />
actifs. Capsum est ainsi la<br />
première entreprise au<br />
monde à commercialiser<br />
des produits issus de procédés<br />
de microfluidique et<br />
millifluidique, véritables<br />
technologies de rupture,<br />
permettant notamment<br />
l’élimination d’alcool dans<br />
les parfums. Liant des partenariats<br />
dans le monde entier<br />
(98% de son CA réalisé<br />
à l’export), Capsum a doublé<br />
son chiffre d’affaires et<br />
triplé ses effectifs en seulement<br />
trois années d’existence.<br />
www.capsum.eu<br />
<<br />
RallyVisit<br />
de VoxinzeBox<br />
Cheminer dans les rues et les monuments d’une ville en<br />
suivant des indices, comme dans un jeu de piste, avec son<br />
smartphone pour support, c’est la proposition de RallyVisit,<br />
imaginé par l’éditeur marseillais VoxinzeBox, déjà à<br />
l’origine de « Allo Visit” et « Zevisit ». L’application a été<br />
lancée à Arles en décembre et va être déclinée sur Marseille<br />
en deux modules, « tous niveaux » et « éclairés ».<br />
Après avoir téléchargé gratuitement l’application sur<br />
www.rallyvisit.com et récupéré les premiers indices, vous<br />
partez en balade. Tout au long du parcours, des énigmes<br />
apparaissent par SMS ou mail<br />
sur l’écran du mobile, des<br />
conseils vous orientent sur des<br />
lieux surprenants. Même Van<br />
Gogh ou Picasso peut passer<br />
un coup de fil pour vous aider<br />
! Yann Le Fichant, dirigeant<br />
de Voxinzebox, a de<br />
l’ambition pour ce « serious<br />
game » : « Nous voulons<br />
l’étendre partout en France et<br />
même à l’étranger ».<br />
www.zevisit.com<br />
Altercode, une<br />
autre façon de lire<br />
Alors que plus de huit millions de personnes en France<br />
n’ont pas accès à la lecture, qu’il s’agisse de problèmes<br />
visuels, auditifs, cognitifs, etc. Idova, société coopérative<br />
d’intérêt collectif (SCIC) fondée en 2011 au pôle<br />
Média Belle de Mai par deux chercheurs-ingénieurs,<br />
propose la solution Altercode. Explications de Sébastien<br />
Christian, l’un des créateurs : « Altercode est le moyen<br />
d’accéder à plusieurs façons de présenter un document.<br />
Une fois le QR code scanné avec son smartphone, l’utilisateur<br />
a accès à une interface web lui permettant de<br />
choisir son support : il peut écouter intégralement le<br />
texte, entendre sa synthèse vocale, l’obtenir en langue<br />
française des signes ou<br />
dans une langues étrangère<br />
». Pour cette innovation,<br />
Idova a été lauréat<br />
des Jeunes Talents<br />
SFR 2012 et a reçu le<br />
prix « Coup de cœur »<br />
du concours Med’innovant.<br />
www.idova.fr
Nouveaux produits, concepts fûtés, services inédits : nos entreprises ont du talent !<br />
La sélection du mois de Contact.<br />
Le vocabulaire<br />
est un jeu d’enfant<br />
Créé par Eric Suire, le dirigeant de Kodycréation, « De A<br />
à Z » est un jeu de société reposant sur un principe<br />
simple : il s’agit de créer des mots en moins d’une minute,<br />
lors de parties rythmées où tous les joueurs participent<br />
en même temps. Plébiscité par les orthophonistes<br />
et les instituteurs, ce jeu de vocabulaire et d’orthographe,<br />
« anti-en-nnui<br />
», est accessible<br />
e<br />
à tous dès cinq<br />
q<br />
ans. 100% « made<br />
in Marseille Provence<br />
», il est fabriqué<br />
à La Ciotat.<br />
www.kodycreation.fr<br />
Un bijou d’exception<br />
pour le jubilé Pellegrin<br />
Voilà 170 ans que dans la<br />
famille Pellegrin l’on sélectionne<br />
les bonnes pierres,<br />
les bons matériaux, que<br />
l’on innove dans la plus<br />
pure tradition avec toujours<br />
la même quête de<br />
simplicité et de perfection.<br />
Partageant la même fascination<br />
que ses aïeuls pour<br />
le beau et la modernité,<br />
Jean-François, qui fête<br />
cette année ses 50 ans de<br />
joaillerie, a souhaité commémorer<br />
son jubilé au travers<br />
d’une pièce originale,<br />
dessinée par son fils Arnaud<br />
et réalisée dans l’atelier<br />
de la Maison. Le résultat<br />
est remarquable : 100<br />
diamants pour un poids total<br />
de 5 carats, avec au<br />
centre un diamant cœur,<br />
d’un blanc exceptionnel, de<br />
3 carats. Cette bague qui<br />
existe en plusieurs versions<br />
( saphir, rubis, émeraude ou<br />
pierre fine ) a été offerte en<br />
lot par Pellegrin et Fils au<br />
Gala de la Croix Rouge<br />
2012.<br />
www.pellegrin-et-fils.com<br />
Crédit photo : Stockbyte, Gettyimages. Mutuelle relevant du livre II du Code de la Mutualité - immatriculée sous le n° 311 799 878.<br />
Découvrez<br />
nos solutions<br />
et la puissance d’un grand<br />
groupe mutualiste qui protège<br />
plus d’un million de personnes<br />
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ET TOUTES LES TAILLES<br />
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à Aix-en- Provence : 04 42 22 34 70<br />
www.adrea.fr
32 | 33<br />
éclairages<br />
Vu, lu, écouté et approuvé par Contact...<br />
Page réalisée par M-H. Balivet et L. Duval<br />
Bouillon de cultures<br />
L’ouvrage est en lui même un monument.<br />
Un énorme pavé de 400 pages, intitulé<br />
Marseille Culture(s), qui laisse entrevoir la<br />
difficulté de l’entreprise. Comment, en effet,<br />
rendre compte de la vie culturelle à<br />
Marseille, du foisonnement artistique nourri<br />
par la diversité de cette mosaïque de<br />
quartiers, d’ethnies, de communautés, de<br />
talents ? Les journalistes Jean Contrucci et<br />
Gilles Rof se sont attelés à la tache. Résultat<br />
: un panorama dense et érudit, forcément<br />
subjectif, où se croisent les figures internationales<br />
– Montand, Béjart, Régine<br />
Crespin, IAM… - et les talents locaux, ainsi<br />
que les ombres de ces « estrangers du dehors<br />
», souvent prestigieux, que la lumière<br />
de la ville a un jour éblouis. Peinture, musique,<br />
danse, théâtre, littérature, cinéma,<br />
chaque discipline constitue un chapitre de<br />
cet impressionnant catalogue, dont le côté<br />
un peu systématique est rompu par les analyses<br />
éclairées de grands témoins comme<br />
Dominique Bluzet, Edmonde Charles-Roux,<br />
Robert Guédiguian ou Germain Viatte... On<br />
pourra regretter certains partis pris, on ne<br />
peut que saluer la prouesse encyclopédique.<br />
Marseille Culture(s), Jean Contrucci et Gilles Rof,<br />
HC Editions<br />
Le 13,<br />
un point c’est tout...<br />
Futée, la petite<br />
carte fuchsia éditée<br />
par Bouchesdu-Rhône<br />
Tourisme<br />
! Invitation<br />
à découvrir ou revisiter<br />
le département<br />
dans ses<br />
coins et recoins,<br />
le Pass my Provence s’appuie sur le principe « une place<br />
payante, la seconde offerte ». Un argument de poids<br />
pour encourager le tourisme local en toutes saisons.<br />
Plus d’une trentaine de sites jouent déjà le jeu de l’accès<br />
gratuit et illimité, depuis le littoral aux Alpilles et<br />
jusqu’en Camargue. La liste s’allonge régulièrement et<br />
compte déjà une quinzaine de musées (Fondation Vasarely<br />
à Aix, Arlaten à Arles, Chabaud à Graveson...), des<br />
sites religieux comme l’abbaye de Silvacane, des édifices<br />
historiques tels le château de la Barben, mais aussi<br />
la Savonnerie Fabre ou encore la compagnie Icard pour<br />
des sorties en mer.<br />
http://pass.myprovence.fr<br />
Photo X DR<br />
Album de famille<br />
Depuis le mois d’avril 2012,<br />
Marseille-Provence 2013 a<br />
ouvert un album participatif<br />
à voir sur internet (www.<br />
mp2013.fr), la Galerie des<br />
Chercheurs de Midi. Habitants<br />
et visiteurs, amateurs<br />
et professionnels y déposent<br />
des photos. L’ensemble<br />
constitue, peu à<br />
peu, un grand portrait du<br />
Midi, intime et singulier.<br />
Trois expositions tirées des<br />
4000 photos de ce fonds<br />
inédit, qui raconte en mode<br />
mineur des bribes de notre<br />
vie d’ici, sont présentées au<br />
J1 à Marseille : Paysages,<br />
Usages et Personnages. Panoramas,<br />
coins de rues,<br />
échappées belles, banquets,<br />
siestes en plein air, premiers<br />
bains, portraits de<br />
classe…. : des clichés naïfs,<br />
drôles ou poétiques à feuilleter<br />
avec nostalgie, comme<br />
le grand livre des gens du<br />
Sud, la mémoire vibrante<br />
d’un art de vivre en sursis.<br />
J1, Quai de la Joliette,<br />
Boulevard du Littoral, 13002<br />
Marseille<br />
Accès libre et gratuit<br />
de 12h à 18h<br />
Le choc des images<br />
Embarquement immédiat : l’édition 2013 du guide Marseille<br />
Code nous emmène dans un voyage inédit au<br />
cœur d’une métropole réenchantée par la culture. Et, à<br />
coup de belles images et<br />
de typographies raffinées,<br />
nous fait changer<br />
de point de vue sur la<br />
ville : au fil des 432<br />
pages, chambres à part,<br />
restaus secrets, commerces<br />
emblématiques,<br />
musées surgis de terre<br />
composent un périple esthétique,<br />
au terme duquel<br />
on s’aperçoit aussi<br />
que oui, Marseille peut<br />
être une ville de luxe.<br />
Marseille Code 2013,<br />
éditions tendance
ENTREPRENEURS<br />
M ARSEILL AIS<br />
Notre « Bonne-Mère » porte en elle 800 ans d’Histoire, de<br />
partage, d’émotions liés avec les Marseillais.<br />
Pour rendre accessible ce patrimoine unique et le<br />
transmettre aux générations futures, aidez-nous à réaliser ce<br />
projet Musée-Accueil 2013.<br />
Pour construire avec vous, entreprise d’aujourd’hui, l’Histoire<br />
de demain.<br />
POUR LE PROJET MUSÉE-ACCUEIL 2013<br />
FAITES UN<br />
DON<br />
ou devenez Mécènes au 04 91 32 18 18<br />
- illustration Michele Combi<br />
lesamisdelabonnemere.com<br />
Pour participer, détachez ce bon complété et envoyez-le accompagné de votre don dans une enveloppe affranchie au tarif en vigueur<br />
à : Association Diocésaine Basilique Notre-Dame de la Garde – 13281 Marseille Cedex 6<br />
ou faites votre don en ligne sur www.lesamisdelabonnemere.com<br />
VOTRE DON<br />
500€ 200€<br />
1000€ 400€<br />
2000€ 800€<br />
3000€ 1200€<br />
VOTRE DÉPENSE RÉELLE*<br />
montant de votre choix : ..................................................€<br />
Par chèque bancaire ou postal libellé à l’ordre de<br />
« Association Diocésaine de Marseille Notre-Dame de la Garde ».<br />
Société : .........................................................................................<br />
Adresse : ........................................................................................<br />
.......................................................................................................<br />
Code Postal : ...............................<br />
Ville : ..............................................................................................<br />
Date : ................................Signature ................................................<br />
* Vous recevrez un reçu fi scal qui vous permettra de déduire de vos impôts 60% du don dans la limite de<br />
0,5% du CA. Conformément à la loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit<br />
d’accès, de suppression, de rectifi cation des données personnelles vous concernant en vous adressant à<br />
l’Association Diocésaine.<br />
CONTACT 02/13
34<br />
agenda<br />
15 février - 30 mai<br />
Retrouvez l’agenda actualisé en temps réel sur ccimp.com<br />
Février<br />
15 fév. au 1 er mars<br />
Inventaire<br />
La CCI Marseille Provence invite le<br />
public à découvrir en avant-première un<br />
propos créatif de Stéphan Muntaner,<br />
présentant les Secrets et parcours<br />
proposés au Palais de la Bourse durant<br />
toute l’année 2013. Organisée comme un<br />
véritable teasing, l’installation présentée<br />
au Pavillon M entrouvre le couvercle de<br />
la malle aux trésors…<br />
Pavillon M<br />
Place Bargemon – Marseille 1 er<br />
0 810 113 113<br />
18 au 24<br />
Semaine de l’Industrie<br />
3 e édition de cette manifestation qui vise<br />
à revaloriser l’image de l’industrie en<br />
France. A cette occasion la CCIMP<br />
organisera les Rallyes de l’industrie<br />
Marseille Provence pour permettre aux<br />
collégiens et lycéens du territoire de<br />
découvrir les métiers et opportunités<br />
offerts par l’industrie. En partenariat<br />
avec l’UIMM Provence-Alpes 13-04,<br />
l’UIC Pacac, la Cité des Métiers de<br />
Marseille, le Rectorat Aix-Marseille,<br />
Allizé Plasturgie.<br />
Marseille<br />
0 810 113 113<br />
19 au 23<br />
« La grosse Collection »<br />
spectacle magique<br />
Dans le cadre de la programmation<br />
circassienne du Merlan, des magiciens<br />
vont se poser avec armes et bagages dans<br />
le Grand Hall du Palais de la Bourse.<br />
Leurs armes ? 576 tours de magie. Leurs<br />
bagages ? Autant de boîtes alignées dans<br />
une grande bibliothèque.<br />
Palais de la Bourse - Marseille 1 er<br />
0810 113 113<br />
21<br />
Conjoncture économique nationale<br />
et régionale: bilan 2012 et<br />
perspectives 2013<br />
Une soirée CEFIM avec les interventions<br />
de Jean-Pierre Jubin et Bernard Benitez,<br />
directeur régional et secrétaire régional<br />
de la banque de France Marseille<br />
Palais de la Bourse - Marseille 1 er<br />
0810 113 113<br />
Mars<br />
12 au 15<br />
MIPIM, Marché international des<br />
professionnels de l’immobilier<br />
Venez visiter le stand “Marseille<br />
Métropole” qui réunit la CCI Marseille<br />
Provence, Euroméditerranée, le GPMM,<br />
MPM et la Ville de Marseille (Espace<br />
Riviera). La CCIMP animera le mardi 12<br />
mars à 17h un workshop spécial<br />
“MP2013, quand la culture profite au<br />
développement économique”<br />
Palais des Congrès - Cannes<br />
12 mars au 12 mai<br />
GR2013, Le Sentier et le Palais<br />
Une déambulation comme un clin d’œil à<br />
ces drôles d’arpenteurs qui ont effectué<br />
repérages et tracé de l’incroyable<br />
GR2013 : on découvre ici des archives,<br />
quelques-unes de leurs œuvres, des<br />
contributions de randonneurs et les<br />
travaux d’artistes associés.<br />
Palais de la Bourse - Marseille 1 er<br />
0810 113 113<br />
28<br />
Les Rencontres de Cap au nord<br />
Ces 2 es rencontres sont organisées par<br />
l’association “Réseau Cap au Nord<br />
Entreprendre”. La ville s’étend vers le Nord,<br />
quelles incidences, quels enjeux de ces<br />
mutations pour les entreprises, leurs<br />
collaborateurs et les habitants? En<br />
présence de Jean Viard, sociologue et<br />
directeur de recherche au CEVIPOF,<br />
spécialiste de l’aménagement du territoire.<br />
Corot Formation Marseille<br />
www.capaunord.fr<br />
Avril<br />
4 au 7<br />
Forum international de<br />
la fondation Anna Lindh<br />
Ce Forum rassemblera de jeunes leaders,<br />
des organismes de la société civile, des<br />
décideurs politiques influents et des<br />
experts interculturels venant de la région<br />
euro-méditerranéenne. L’objectif du<br />
Forum est de fournir un espace<br />
participatif et innovant pour le débat, le<br />
réseautage et l’échange de bonnes<br />
pratiques autour d’initiatives sur le<br />
dialogue interculturel.<br />
Palais du Pharo<br />
Marseille<br />
Mai<br />
3 au 13<br />
Exposition<br />
« Des lycéens aux musées»<br />
Ces compositions étonnantes sont le<br />
résultat d’un travail de réflexion et<br />
d’analyse mené par des lycéens de<br />
différents établissements de la région, à<br />
partir d’une œuvre particulière choisie<br />
dans un musée de leur ville.<br />
Palais de la Bourse - Marseille 1 er<br />
0810 113 113<br />
30<br />
Achats Business Meeting<br />
6 e édition de cette convention d’affaires<br />
qui réunit plus de 50 acheteurs de<br />
grandes entreprises (secteurs public et<br />
privé) et propose plus de 700 rendezvous<br />
BtoB en une journée. Organisé en<br />
partenariat avec la Communauté du Pays<br />
d’Aix et le Conseil Général des Bouchesdu-Rhône.<br />
Inscription obligatoire.<br />
Centre des congrès - Aix-en-Provence<br />
0 810 113 113
2013<br />
ACHATS<br />
BUSINESS<br />
MEETING<br />
Convention d’affaires TPE-PME<br />
avec les Grands Acheteurs PACA<br />
JEUDI 30 MAI 2013 - 8H30 - 18H30<br />
AIX-EN-P CE CENTRE DE CONGRÈS - 14, BVD. CARNOT<br />
6 e édition d’une convention d’affaires<br />
devenue incontournable<br />
> Plus de 700 rendez-vous B to B en une journée<br />
> 50 acheteurs de grandes entreprises (publiques et privées)<br />
> 5 rendez-vous ciblés par TPE/PME avec les grands acheteurs<br />
NOUVEAUTÉS 2013<br />
> Présentation des besoins achats et projets d’investissements de certains acheteurs<br />
> Des rencontres élargies avec des dirigeants de TPE/PME identifiés en amont<br />
INSCRIVEZ VOUS DÈS MAINTENANT : WWW.ABM.CCIMP.COM<br />
PRÉ-INSCRIPTION OBLIGATOIRE - PARTICIPATION 150€ HT<br />
CONTACT CCI MARSEILLE PROVENCE- frederique.estano@ccimp.com
Simplifiez-vous<br />
la taxe d’apprentissage<br />
avec la CCIMP*<br />
*avant le premier mars 2013<br />
» Votre dossier sera pris en charge par notre service expert<br />
» Vos décisions d'affectation aux écoles seront strictement respectées<br />
» Vous pouvez saisir votre déclaration en ligne sur notre site Internet :<br />
www.ccimp.com<br />
» Vous obtiendrez en retour les justificatifs fiscaux<br />
CCI MARSEILLE PROVENCE - SERVICE TAXE D'APPRENTISSAGE<br />
M > crc@ccimp.com<br />
Palais de la Bourse - CS 21856 -13 221 Marseille cedex 01<br />
La Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille Provence organisme collecteur par délégation de la CCIR PACA