La lettre des GEDA

Dix adhérents, deux thématiques
Groupe « application des produits
phytosanitaires »
«Recherche adhérents prêts à s’impliquer dans la préparation
du prochain Inter-GEDA dédié à la pulvérisation».
Dix agriculteurs répondent à cet appel lancé en
novembre, à l’ensemble des adhérents.
Une première réunion et ils décident de se répartir en
deux groupes. L’un travaillera sur la protection de l’utilisateur
et la formulation des produits phytosanitaires, en
lien avec la biologie des plantes. L’autre sur le volet application,
notamment à travers les buses et pulvérisateurs.
Volontaires et passionnés de pulvérisation, ils ont compris
leur mission : organiser la manifestation et faire partager
leur expérience. Mais une évidence s’impose, ils
doivent aussi aller à la rencontre de spécialistes qu’ils
feront intervenir le jour J.
Tout s’enchaîne très rapidement. Ils contactent des
constructeurs, la MSA, l’INRA, des firmes phytosanitaires,
des agriculteurs « bas-volumistes »... Les rencontres
sont riches en échanges et ils apprennent beaucoup.
Avec leurs interlocuteurs, ils définissent les sujets à
aborder et bâtissent ainsi la journée du 14 juin.
Ce groupe est allé à la rencontre des constructeurs et
fabricants pour débusquer les nouveautés et améliorations
à venir.
L’approche est donc plus orientée machinisme .
Christophe Bertin le reconnaît : « Je préfère progresser
encore dans la connaissance du pulvérisateur
pour en tirer le meilleur parti, avant de me
tourner vers la chimie ».
Groupe « formulation - protection »
Quelle formulation ? Quels adjuvants ? Quelles conditions
de traitement ? Quelle protection ? A toutes ces
questions, le groupe a souhaité répondre.
Se protéger
Gwenaël Delacour estime
qu’il faut préserver le
domaine privé
Pour Gwenaël Delacour
et Sébastien Gougelet, la
protection de l’utilisateur est
primordiale. Elle lui donne
sa crédibilité : « Pourquoi,
par exemple, risquerait-on
de polluer notre domaine
privé avec des vêtements
souillés mêlés à ceux de
nos proches? ».
Les équipements de protection
sont incontournables.
Ils sont plus ou moins efficaces,
comme l’expliquera la MSA.
« Pour qu’ils soient portés, ils doivent aussi avoir une
ergonomie bien pensée. En tant qu’utilisateurs,
on pourra témoigner ».
Comprendre les interactions
plante - produit
et les formulations
Jean-Baptiste Guichon et Christian
Lévêque appuient dans une
direction un peu différente :
«Rencontrer des spécialistes, c’est
s’assurer que le 14 juin leur langage
sera compris par tous, que chaque
participant trouvera des réponses à
ses interrogations, que la pédagogie
sera réelle».
En la personne de Christian Gauvrit, spécialiste
des adventices et du désherbage à
l’INRA, ils ont trouvé leur maître.
Ces démarches sont aujourd’hui bien avancées, en voici
un aperçu.
«C’est un scientifique de
haut niveau qui saura
nous parler simplement et
concrètement. Par exemple
il est capable de nous expliquer
pourquoi certaines sulfonylurées
sont si sensibles
à l’effet du Génamin ».
Ils s’intéressent au vivant, à
la biologie et veulent comprendre
les interactions
plante-produit. « Ça nous
aidera à choisir le bon adjuvant
et les conditions d’application
pour, au final, optimiser
les doses ».
Un autre rendez-vous est pris avec un formulateur chez
Syngenta.
Le groupe « Formulations-protection »
à l’INRA de Dijon
Christian Gauvrit,
l’expert INRA en
désherbage et adjuvants
Pratiquer le « bas volume »
Arnaud Guyot a rencontré des
«bas volumistes ».
«J’avais conscience
qu’en bas volume il
fallait privilégier les
conditions d’application.
Mais il y
a des détails qui
m’ont surpris, par
exemple que l’huile
pourrait manquer de
sélectivité en conditions
extra optimales».
Les adhérents ont aussi
abordé le sujet avec
Challenger - Spra Coupe,
qui a donné son point de vue
de constructeur.
Des hectares en système porté
Sébastien Arnould s’est rendu chez Amazone où il a
pu découvrir l’ensemble porté avec automatisation de
l’équilibre des charges entre cuve avant et cuve arrière.
Le tout pour 2800 litres d’autonomie et 10 litres de fond
de cuve. « En performance et autonomie, on rivalise
avec un automoteur, pour un investissement moindre et
une polyvalence supérieure. Surprenant ! ».
Le changement automatique des buses
Sébastien Francart a surtout retenu la visite chez Tecnoma.
Si la pulvérisation localisée ouvre des perspectives
séduisantes avec la reconnaissance automatique des
plantes cultivées, il faut encore attendre sa validation.
Mais d’autres innovations arrivent sur le marché :
« Traiter à 20 km/h sans trop monter en pression ou
changer de buse automatiquement en cours de travail,
c’est possible ! Lechler et Tecnoma nous en parleront
le 14 juin ».
L’électronique
Julien Bournaison apprécie les progrès accomplis
dans l’électronique et des aménagements simples, tels
que le système de rinçage présenté par Hydro-Pulvé, ne
le laissent pas indifférent.
Après avoir rencontré les constructeurs, il précise que
son rôle, avec ses collègues, est de « trouver des
consensus avec les fournisseurs entre leur volonté de
montrer ce qu’ils souhaitent développer et ce que les
agriculteurs attendent».
Teddy Stique considère qu’il est « important d’évoquer
aussi bien les technologies du futur que celles qui sont
directement applicables ».
Le groupe « Applications » en apprend sur
les circuits de pulvérisation et la régulation,
avec Jérôme Mestrude
De la technique !
Tous font écho du très bon accueil que les exposants et
intervenants réservent au projet.
Christophe Bertin remarque avec plaisir que les
constructeurs rencontrés n’ont jamais émis une quelconque
critique à l’encontre de leurs collègues concurrents.
« C’est de bon augure pour notre Inter-GEDA, on
y fera de la technique ! ».
Jean-Paul DAOUZE
Philip WORTHAM
Les membres des groupes
« Formulation - protection »
• Christian LEVEQUE
• Jean-Baptiste GUICHON
• Sébastien GOUGELET
• Arnaud GUYOT
• Gwenaël DELACOUR
« Application des produits
phytosanitaires »
• Sébastien ARNOULD
• Christophe BERTIN
• Julien BOURNAISON
• Sébastien FRANCART
• Teddy STIQUE