DOCUMENT D’ORIENTATION STATUTS
document d'orientation, Statut - Syndicat CGT des Finances Publiques
document d'orientation, Statut - Syndicat CGT des Finances Publiques
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1ER<br />
CONGRÈS<br />
DU SYNDICAT NATIONAL<br />
DE LA CGT FINANCES PUBLIQUES<br />
<strong>DOCUMENT</strong> <strong>D’ORIENTATION</strong><br />
<strong>STATUTS</strong><br />
Syndicat National CGT Finances Publiques 263 rue de Paris, Cases 450 - 451, 93514 Montreuil Cedex - Tél : 01.48.18.81.56 -<br />
Site Internet : http://www.financespubliques.cgt.fr
2 Document d’Orientation - 2010
Le syndicat national CGT Finances<br />
Publiques est né le 7 mai 2010 à<br />
Seignosse (Landes) lors d’un congrès<br />
fondateur réunissant les délégués des<br />
syndicaux nationaux CGT du Trésor et des Impôts.<br />
ÉDITORIAL<br />
Il est issu de la réunion du SNT-CGT et du SNADGI-<br />
CGT dans un seul syndicat national après deux années<br />
de travail commun qui a mobilisé de très nombreux<br />
adhérents lors des assemblées générales de 2009 et<br />
2010. C’est grâce à leur investissement que l’ambition<br />
de créer un nouveau syndicat a été réalisé.<br />
C’est avec la volonté de doter les agents de la Direction<br />
Générale des Finances Publiques d’une CGT combative et<br />
efficace dans le contexte de la création d’une nouvelle<br />
administration, qu’ils ont préparé le congrès de Seignosse.<br />
Le document d’orientation adopté à plus de 94%, après trois<br />
jours d’intenses débats dans les commissions et en séances<br />
plénières, démontre que cette volonté était celle de chaque<br />
délégué. Le nouveau syndicat dispose d’une orientation solide<br />
qui lui permet d’affronter la plupart des enjeux revendicatifs<br />
de la période à venir. Qu’il s’agisse des questions de société,<br />
comme celle de l’avenir des retraites, ou des missions de service<br />
public, des droits et garanties des agents, le nouveau syndicat<br />
offre aux agents de la DGFIP des propositions et des perspectives<br />
permettant de rompre avec les politiques destructrices qu’ils<br />
connaissent depuis des années.<br />
Le nouveau syndicat entend conjuguer développement de luttes,<br />
convergences d’action et démarche unitaire pour obtenir la<br />
satisfaction des revendications et œuvrer à la transformation sociale.<br />
C’est dans cet objectif que les délégués au congrès, relayant la volonté<br />
des syndiqués, ont affirmé leur détermination à déployer l’activité de<br />
la CGT dans tous les services de la nouvelle administration. C’est aussi<br />
dans cet objectif qu’ils se sont fixés comme perspective de faire de la<br />
CGT la première organisation syndicale de la DGFIP.<br />
Si ce congrès n’a naturellement pas réglé toutes les questions auxquelles<br />
les syndiqués et les agents seront confrontés, il leur a donné les moyens<br />
d’y répondre avec confiance. Le choix du congrès d’une organisation<br />
syndicale où la démocratie n’est pas un vain mot, garantit à ses adhérents<br />
d’être au cœur des débats et des prises de décisions. C’est avec cette exigence<br />
que la nouvelle direction nationale de la CGT Finances Publiques entame ce<br />
premier mandat qui lui a été confiée.<br />
Document d’Orientation - 2010 3
I. Un monde en crise et en guerre<br />
1/Guerres et tensions internationales<br />
Vingt ans après la fin de la guerre froide, les guerres et les<br />
tensions internationales restent une caractéristique<br />
dominante du monde actuel. Les suites des interventions<br />
militaires américaines au Moyen Orient, en Irak, et dans<br />
le sous continent indien, en Afghanistan se font toujours<br />
durement sentir. Leur occupation par les Etats-Unis et ses<br />
alliés, la France au premier chef en Afghanistan, ne font<br />
que chaque jour déstabiliser un peu plus ces pays et leurs<br />
voisins. Le changement d’administration américaine, avec<br />
l’élection de B Obama, n’a pas provoqué de<br />
bouleversement profond de la politique étrangère des<br />
Etats-Unis. Cela se vérifie particulièrement dans le cas du<br />
conflit israélo-palestinien. Israël, qui a mené une guerre<br />
d’une extrême dureté contre le peuple palestinien dans la<br />
bande de Gaza, s’oppose toujours à la création d’un Etat<br />
palestinien. Ni les Américains, ni les Européens ne<br />
condamnent cette politique d’Israël et refusent de prendre<br />
à son encontre des mesures contraignantes, afin de faire<br />
respecter les décisions de l’ONU sur la question,<br />
notamment le gel de la colonisation de la Cisjordanie et de<br />
Jérusalem. Cette région du monde, avec les conflits qui y<br />
font rage et ceux qui se profilent ( Iran, Pakistan),<br />
constitue un enjeu considérable pour l’avenir du monde.<br />
Elle n’est pourtant pas la seule où celui-ci se joue. La<br />
mondialisation capitaliste, la crise actuelle le démontre<br />
amplement, a généré dans les dernières années de<br />
nouvelles tensions internationales, dont la source se trouve<br />
généralement dans la dispute des marchés et des<br />
ressources. Ainsi l’émergence de nouvelles puissances<br />
économiques, comme par exemple la Chine en Asie,<br />
conduit à l’émergence de déséquilibres géostratégiques<br />
supplémentaires, lourds de menaces pour certaines<br />
régions. Il en est ainsi de l’Asie centrale ou de l’Afrique<br />
sub-saharienne.<br />
Ces quelques exemples non exhaustifs des dangers qui<br />
menacent, rendent impératif le combat pour la paix et le<br />
désarmement, les droits des peuples à l’autodétermi nation,<br />
de nouvelles règles internationales. Ce combat, qui a<br />
toujours été au cœur de l’activité de la CGT, doit être<br />
mené avec persévérance, car il conditionne pour une<br />
grande part celui pour la transformation sociale et<br />
économique. L’Amérique latine peut servir d’exemple, où<br />
de nouvelles voix s’élèvent et agissent pour bâtir de<br />
nouvelles coopérations entre les peuples. En lutte contre<br />
l’hégémonisme des grandes puissances internationales et<br />
contre les directives de l’Organisation Mondiale du<br />
Commerce, des expériences novatrices relatives à la<br />
démocratie, aux partages des richesses ou encore à la<br />
dimension sociale et écologique de l’économie à travers la<br />
production et les échanges commerciaux voient le jour.<br />
Le syndicalisme ouvrier et paysan sud américain participe<br />
à l’élaboration de nouveaux droits pour les salariés et les<br />
peuples.<br />
2/ Le capitalisme, cause de la crise mondiale<br />
La crise actuelle est une crise structurelle qui touche aux<br />
fondements même du capitalisme contemporain. Elle a<br />
des racines profondes : une nouvelle phase de la mon -<br />
dialisation générant une mise en concurrence exacerbée<br />
et à une échelle sans précédent du monde du travail ; une<br />
financiarisation de l’économie du fait des exigences<br />
nouvelles et démesurées de la rentabilité du capital qui a<br />
accru la pression sur les salariés, développé la préca rité et<br />
réduit l’investissement dans la sphère productive ; une<br />
dégradation constante de la place, de la valeur et du sens<br />
du travail ; un recul des droits et des garanties col lectives<br />
des salariés ; l’existence d’un volume impressionnant de<br />
liquidités qui a permis une inflation des actifs financiers et<br />
immobiliers.<br />
La crise n’est donc pas simplement le résultat des excès de<br />
quelques acteurs de la finance, mais de l’incessante course<br />
aux profits des dernières années. La baisse de la part des<br />
richesses produites revenant aux salariés s’est traduite par<br />
une explosion des profits des entreprises et des dividendes<br />
versés aux actionnaires. Dans le même temps,<br />
l’investissement stagnait faute de demande sol vable, la<br />
consommation des ménages étant freinée par<br />
l’insuffisance de leur pouvoir d’achat. Le capital accu mulé<br />
a alors cherché dans la spéculation financière, la<br />
rentabilité maximum et immédiate qu’il ne trouvait plus<br />
dans l’activité productive. La libéralisation des mouve -<br />
ments de capitaux et la déréglementation des marchés<br />
impulsées par les gouvernements ont permis aux opé -<br />
rations financières de se multiplier de façon démesurée,<br />
sans lien avec la production de richesse. Cela a conféré<br />
aux détenteurs de capitaux un pouvoir exorbitant, tout en<br />
4 Document d’Orientation - 2010
fragilisant le système économique. Parallèlement, les<br />
attaques se sont multipliées contre les systèmes de pro -<br />
tection sociale mais aussi contre les services publics, au<br />
détriment de la satisfaction des besoins fondamentaux des<br />
populations. Tous ces facteurs ont produit une crise<br />
conjuguée de la demande salariale et de la production, un<br />
développement du chômage et une précarité mas sive, une<br />
baisse du pouvoir d’achat, ainsi que l’explosion des<br />
inégalités, de l’insécurité et l’exclusion sociales, de la<br />
souffrance dans et hors du travail.<br />
Face à une telle situation les réponses des grandes<br />
puissances capitalistes et notamment de l’Union<br />
européenne, dans le cadre des traités de Maastricht et de<br />
Lisbonne, furent, non de satisfaire aux besoins des<br />
populations, mais d’éviter toute remise en cause<br />
fondamentale du système. Elles furent accompagnées de<br />
discours léni fiants sur la moralisation ou la réglementation<br />
du capi talisme, visant en premier lieu à rassurer les<br />
opinions publiques afin de leur faire admettre les choix<br />
officialisés lors des grandes rencontres internationales<br />
telles que les G 20. Ces choix se résument essentiellement<br />
dans la décision de venir au secours des institutions finan -<br />
cières, largement responsables de la situation. Des milliers<br />
de milliards d’euros sont mis à disposition pour éviter<br />
l’effondrement des banques et des entreprises, sans<br />
qu’aucune réelle contrepartie ne soit exigée de leur part.<br />
Ceci contribue encore à renforcer la financiarisa tion de<br />
l’économie et le rôle des marchés financiers. Dans un tel<br />
cadre, le système est condamné à des phases de crises de<br />
plus en plus rapprochées et de plus en plus importantes.<br />
Les choix auxquels les puissances capitalistes ont procédé,<br />
s’ils répondent aux exigences des classes dominantes<br />
désireuses d’être protégées, conduisent à une nouvelle<br />
aggravation de la situation du plus grand nombre.<br />
D’autant qu’aucune mesure particulière n’est venue<br />
soulager les premières victimes de la crise, les salariés.<br />
Alors que les banques et autres institutions renouent avec<br />
les profits, les pratiques spéculatives, la distribu tion de<br />
rémunérations et de bonus aux montants scan daleux, des<br />
milliers d’entreprises à travers le monde ferment et<br />
licencient leurs salariés. La pression sur le monde du<br />
travail est encore plus forte qu’avant le dé clenchement de<br />
la crise. Ce plan d’aides aux établissements bancaires et<br />
financiers s’est opéré sans la volonté de prise de contrôle<br />
de ceux-ci par les Etats ayant contribué à leur sauvetage.<br />
Sitôt renfloués, ils se sont empressés de reprendre leurs<br />
anciennes pratiques en se retournant contre leurs<br />
secouristes n’hésitant pas à spéculer sur l’endettement des<br />
pays. Cela ne se fait pas sans conséquences sur les<br />
populations de ces derniers, à qui il est aujourd’hui<br />
demandé de régler la note. On assiste à un refus citoyen de<br />
devoir rembourser des dettes liées aux cadeaux consentis<br />
aux seuls profits au détriment de tous les acquis sociaux<br />
(c’est notamment le cas en Grèce et en Islande).<br />
Dans ce contexte, d’importantes questions se posent<br />
aujourd’hui à l’humanité qui mettent en jeu son avenir et<br />
celui de la planète. Tout en luttant contre l’exploitation et<br />
la guerre, des réponses urgentes doivent être appor tées au<br />
réchauffement climatique, au pillage des ressources<br />
naturelles, à l’épuisement des sources d’énergie fossiles,<br />
aux rejets polluants, à l’accès et à l’utilisation de l’eau, à<br />
la maîtrise de secteurs nouveaux comme les<br />
biotechnologies par exemple. Elles conduisent à<br />
s’interroger sur les modes de développement. Lutter pour<br />
la protection de la planète tout en luttant contre la misère<br />
et la faim dans le monde, contre les inégalités entre les<br />
peuples constitue un enjeu majeur supplémentaire que le<br />
syndicalisme doit prendre en compte. Lutter contre les<br />
inégalités de genre en faisant valoir le droit des femmes,<br />
par exemple, à l’éducation, à la santé, à la sécurité, au<br />
travail…, est aussi un combat syndical.<br />
La récession économique et sociale qui frappe les peu ples<br />
survient au moment où ceux-ci acquièrent une conscience<br />
plus forte des enjeux environnementaux auxquels ils sont<br />
confrontés. Repenser la relation à l’environnement fait<br />
partie du projet social de la CGT. Elle revendique<br />
notamment un élargissement des droits des salariés et des<br />
populations leur permettant d’intervenir efficacement sur<br />
les enjeux environnementaux et que soit garanti l’exercice<br />
d’un véritable droit à l’information environnementale des<br />
populations.<br />
Plus fondamentalement elle se prononce pour une logique<br />
de développement humain durable, qui permette de lier<br />
les enjeux environnementaux et la satisfaction des besoins<br />
sociaux. Celle-ci passe par la relocalisation des<br />
productions industrielles et agricoles au plus près des<br />
besoins des populations, permettant ainsi de développer<br />
l’emploi et de réduire les transports, au bilan carbone<br />
contestable.<br />
3/ La situation française<br />
Un gouvernement anti-social<br />
Dès sa formation en mai 2007, le gouvernement Sar kozy/<br />
Fillon s’est efforcé, compte tenu de la politique de<br />
régression qu’il ambitionnait de mettre en oeuvre, de<br />
freiner les résistances et les mobilisations qu’elle était<br />
susceptible de provoquer. Afin d’y parvenir, il a incon -<br />
testablement cherché à criminaliser le mouvement social<br />
et syndical. Il a poursuivi la politique sécuritaire de ses<br />
prédécesseurs, en stigmatisant notamment la jeunesse des<br />
banlieues. Il a exacerbé les comportements xénophobes<br />
Document d’Orientation - 2010 5
et racistes, en instituant un ministère de l’identité nationale<br />
et de l’immigration, en organisant un pseudo débat autour<br />
de l’identité nationale. Sa politique de chasse aux sans<br />
papiers a pour objectif de di viser. Elle s’est heurtée à la<br />
détermination des travailleurs sans papiers qui par leur<br />
mouvement de grève soutenu par la CGT ont su mettre en<br />
échec cette tentative indigne. Plusieurs de ses initiatives<br />
telles que le fichier Edvige, démontrent une volonté<br />
d’attenter aux libertés publiques et individuelles. Si<br />
nombre de ces décisions politiques ont suscité des<br />
réactions fortes des citoyens, il n’en reste pas moins que<br />
le gouvernement n’entend pas renoncer à instaurer un<br />
climat dans le pays qui rende plus diffi cile les<br />
mobilisations populaires. Comme elle s’y est employée<br />
ces dernières années la CGT poursuivra, fi dèle à ses<br />
valeurs, son combat contre toutes les attaques de cette<br />
nature.<br />
Les débuts du gouvernement Fillon furent marqués par<br />
l’adoption de la loi TEPA (Travail, Emploi, Pouvoir<br />
d’achat). Avec cette loi, qui prétend répondre très<br />
rapidement aux aspirations que le peuple français aurait<br />
affirmées en élisant N Sarkozy, on assiste à la mise en<br />
place d’une politique d’abord au service des plus fortunés<br />
et du patronat. L’élément phare de la loi qu’est le bouclier<br />
fiscal en fait la démonstration.<br />
Une des premières mesures du gouvernement a été de<br />
restructurer et de redécouper les ministères avec une<br />
centralisation des pouvoirs autour du président de la<br />
République, ainsi que des mesures de déconcentration<br />
vers les régions de certains services d’administration<br />
centrale. Le ministère de l’Economie et des Finances a<br />
particulièrement été touché par ces redécoupages. L’un<br />
des éléments les plus marquants et significatifs est la<br />
disparition du ministère de la Fonction publique. Son<br />
rattachement au nouveau ministère du Budget, des<br />
Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme<br />
de l’état de 2007 à 2010 puis à celui du Ministère du<br />
Travail, de la Solidarité et de la Fonction Publique depuis<br />
mars 2010 est tout un symbole de la politique du<br />
gouvernement en la matière.<br />
Il ne faut d’ailleurs pas attendre longtemps pour que le<br />
gouvernement fasse connaître ses ambitions concernant la<br />
réforme de l’Etat. Dès le mois de juin 2007 il annonce le<br />
lancement de la Révision Générale des Politiques Pu -<br />
bliques (RGPP) qui va de pair avec la RGPO (Revue<br />
Générale des Prélèvements Obligatoires), lancée en<br />
septembre 2007. L’objectif étant de garantir une révision<br />
et un allégement des prélèvements obligatoires et<br />
notamment de la fiscalité par une baisse, en parallèle, de<br />
la dépense publique et donc de la masse salariale.<br />
Avec elles, une transformation profonde de l’organisation<br />
des pouvoirs publics et de leurs modes d’intervention est<br />
organisée afin d’en faire un outil au service d’une<br />
marchandisation toujours plus grande de la société. Sous<br />
couvert de modernisation, les objectifs pour suivis par la<br />
RGPP visent à libérer de nouveaux espaces au marché en<br />
réduisant le champ de l’intervention pu blique et en la<br />
ciblant davantage sur les besoins expri més par le marché<br />
et les intérêts qu’il représente. La RGPP importe<br />
directement dans le processus de réforme de l’Etat les<br />
recettes mises au point par les grandes sociétés de services<br />
privés ou qui ont été utilisées dans les réformes de l’Etat<br />
dans certains pays anglo-saxons. Les décisions sont prises<br />
de façon auto ritaire, avec un degré de centralisation au<br />
plus haut ni veau du pouvoir exécutif et une mise à l’écart<br />
délibérée de l’ensemble des acteurs. L’impératif de la<br />
RGPP est le non-remplacement, a minima, d’un<br />
fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Ce sont prés de<br />
cent mille postes de fonctionnaires qui ont été supprimés<br />
en trois ans. La RGPP présente donc une dimension<br />
régressive sans précédent. Elle organise suppressions,<br />
privatisations, externalisations des politiques publiques et<br />
des modifications profondes des conditions de leur mise<br />
en oeuvre.<br />
L’extension de la logique de la RGPP aux collectivités<br />
locales est prévue. La RGPP s’accompagne d’une<br />
conception de la « gestion des ressources humaines »<br />
visant à remettre en cause le Statut général des<br />
fonctionnaires. Il s’agit notamment de permettre le<br />
licenciement des fonctionnaires (avec la loi dite de<br />
mobilité), la pos sibilité de faire appel à l’intérim, le cumul<br />
d’emplois à temps non complet, l’extension des<br />
possibilités de re cours aux non titulaires, la promotion<br />
d’une fonction publique de métier au détriment de la<br />
fonction publique de carrière, l’accroissement de la part<br />
variable des ré munérations en fonction des résultats<br />
atteints dans le cadre du mérite ou de la performance.<br />
La réforme de l’administration territoriale de l’Etat<br />
(RéATE) s’inscrit dans la RGPP. Elle fait de la<br />
circonscription régionale le niveau premier du pilotage<br />
des politiques de l’Etat sur le territoire, plaçant l’échelon<br />
départemental sous l’autorité hiérarchique du préfet de<br />
région qui voit sa puissance considérablement augmentée.<br />
La RéATE se traduit concrètement par de très nombreuses<br />
réorganisations des administrations dont le point commun<br />
est la recherche de gains de productivité et par voie de<br />
conséquence la disparition programmée de missions<br />
essentielles de l’Etat.<br />
Le gouvernement face à la crise<br />
Lorsque l’été 2007, la crise des subprimes éclata aux<br />
Etats-Unis, les défenseurs politiques et médiatiques du<br />
6 Document d’Orientation - 2010
libéralisme s’ingénièrent à en minimiser les consé quences<br />
sur l’économie mondiale. Cet aveuglement était<br />
révélateur des inquiétudes qui se répandaient dans tous<br />
les milieux dirigeants. Dans le patronat mondial, dans les<br />
grandes institutions internationales, à la tête des Etats,<br />
partout il était évident que le péril montait. La propagation<br />
de la crise allait révéler au grand jour les résultats<br />
qu’immanquablement devaient produire les choix<br />
politiques, sociaux et économiques qu’ils imposaient au<br />
monde depuis des années. L’ « économie de marché » tant<br />
vantée allait se révéler ouvertement pour ce qu’elle est :<br />
un système destructeur. Le libre jeu du marché, « la<br />
concurrence libre et non faussée » qui fa vorisent la<br />
croissance et donc une plus grande réparti tion des<br />
richesses, apparaît comme une fiction des idéologues<br />
libéraux. Selon eux le marché savait s’auto réguler, ce qui<br />
justifiait et exigeait le recul de l’inter vention de l’Etat.<br />
Celle-ci était même nuisible au développement<br />
économique et au progrès social. C’est au nom de ces<br />
dogmes que le droit du travail, toutes les garanties<br />
acquises par les travailleurs ont été attaqués, que la<br />
protection sociale a été démantelée, que les ser vices<br />
publics ont été remis en cause, que le rôle de l’Etat a été<br />
réduit.<br />
Face à l’ampleur de la crise le discours a alors changé sur<br />
la place de l’Etat. Mais les mêmes n’ont de cesse de vou -<br />
loir sauver le système et d’éviter que ses victimes ne se<br />
fassent entendre. La crise ne serait pas celle du capita -<br />
lisme, elle ne serait que l’expression de « dérives<br />
re grettables». Cela ne doit donc surtout pas conduire à sa<br />
remise en cause, ni à celle des politiques libérales. Il fau -<br />
drait simplement s’atteler à sauver le système bancaire car<br />
tout le monde y aurait intérêt. Et pour cela, il faut faire<br />
appel à l’Etat ! Celui-ci retrouve par miracle des vertus<br />
auprès de ses pires pourfendeurs. En réalité la seule qu’il<br />
lui reconnaisse réellement, c’est celle de cou vrir par ses<br />
deniers la catastrophe économique dont ils sont à<br />
l’origine. Ce n’est pas au retour de l’Etat que nous<br />
assistons, mais au retour de l’Etat béquille du capital.<br />
Le discours de Nicolas Sarkozy à Toulon le 25 septem bre<br />
2008 consacré à la crise est à cet égard particulièrement<br />
significatif. Après avoir délivré une longue leçon visant à<br />
dédouaner le système capitaliste de ses respon sabilités et<br />
appelé à sa « nécessaire moralisation », le président<br />
annonce que l’Etat prendra les mesures né cessaires pour<br />
garantir le système bancaire. Mais im médiatement après,<br />
il déclare ne rien vouloir changer aux politiques mises en<br />
oeuvre depuis son accession au pouvoir. Pire, il faudrait<br />
les accélérer. Ainsi la Révision générale des politiques<br />
publiques et les suppressions d’emplois dans la fonction<br />
publique, la disparition de la taxe professionnelle, la<br />
réduction du nombre d’éche lons administratifs pour ne<br />
citer que quelques exemples, sont présentés comme les<br />
solutions d’avenir. Aucune leçon n’est tirée sur les<br />
origines réelles de la crise. « Poursuivre et accélérer les<br />
réformes » : c’est le credo du gouvernement inspiré par le<br />
patronat. Une des mesures phares du plan de relance<br />
consistait en la remise en cause des principes garants des<br />
marchés publics, au travers d’un relèvement des seuils de<br />
contrôles et de mise en concurrence, qui contrairement à<br />
l’effet annoncé s’est avéré surtout profitable aux grosses<br />
entreprises au détriment des PME. Le choix est fait de<br />
continuer dans la même direction qui a conduit dans le<br />
mur.<br />
Les budgets soumis au Parlement par le gouvernement<br />
développent les mêmes conceptions que les précédents. Il<br />
n’est ainsi tiré aucune leçon des conséquences du « paquet<br />
fiscal ».<br />
Les lois de finances pour la Sécurité sociale connais sent<br />
le même traitement et continuent dans le sens de la<br />
restriction des soins, la baisse des remboursements, les<br />
fermetures d’hôpitaux. Dans la même période les attaques<br />
contre les droits des salariés se poursuivent comme par<br />
exemple la généralisation du travail le dimanche. C’est<br />
aussi la volonté annoncée de procéder en 2010, à une<br />
nouvelle grande réforme des retraites, après celles déjà<br />
désastreuses de 1993 et 2003.<br />
Comme il fallait s’y attendre, le coût financier de l’aide<br />
massive accordée au système bancaire et financier a des<br />
conséquences pour les contribuables, le salariat et l’en -<br />
semble des citoyens. Dès le début de l’année 2010, une<br />
campagne est orchestrée par le gouvernement autour de la<br />
lutte contre les déficits publics pour faire passer de<br />
nouveaux sacrifices aux populations. Refusant de met tre<br />
en cause sa politique fiscale, favorable aux entre prises et<br />
aux plus fortunés, le gouvernement affirme que la seule<br />
solution réside dans la diminution des dépenses de l’Etat.<br />
Il propose, ni plus, ni moins, qu’une aggrava tion de la<br />
RGPP et des suppressions d’emplois de fonc tionnaires. A<br />
cette nouvelle diminution de la place du service public, il<br />
ajoute aussi une attaque plus forte contre le statut et le<br />
régime de pensions des fonction naires.<br />
Le scandale d’une telle politique, qui exige et impose de<br />
nouveaux sacrifices au plus grand nombre tout en proté -<br />
geant les capitalistes responsables, par leur avidité, de la<br />
crise et des souffrances qu’elle engendre, est maintenant<br />
patent.<br />
Mettre en oeuvre une toute autre politique, c’est ce que<br />
propose la CGT. Elle réaffirme donc son attachement aux<br />
valeurs de solidarité entre les populations, et rappelle la<br />
nécessité de répondre prioritairement aux exigences<br />
Document d’Orientation - 2010 7
sociales par la prise en compte des aspirations légitimes<br />
des citoyens comme principal rempart face aux dérives<br />
nationalistes.<br />
II. Les réponses CGT et les luttes<br />
Pour un nouveau modèle de développement<br />
Pour la CGT, la crise actuelle appelle la définition d’un<br />
nouveau projet de société fondé sur un développement<br />
humain durable. L’ensemble des revendications des<br />
salariés contenues dans les orientations de la CGT peut<br />
participer à l’élaboration d’un tel projet. Elle justifie une<br />
rupture avec les logiques de rentabilité financière et<br />
souligne le besoin de profondes transformations éco -<br />
nomiques et sociales pour amorcer une nouvelle logique<br />
de développement respectueuse de l’être humain et de la<br />
planète.<br />
C’est le capitalisme, comme système économique et<br />
social, qui est en crise et donc en cause. Il ne peut donc<br />
s’agir de le refonder ou de le réguler. La véritable réponse<br />
à la crise et à ses conséquences consiste à établir une<br />
nouvelle stratégie de développement social et éco -<br />
nomique, fondée sur la promotion des droits sociaux et<br />
des normes environnementales, la stabilité des taux de<br />
changes et des prix des matières premières, la maîtrise et<br />
le contrôle de la circulation des capitaux, l’éradica tion des<br />
paradis fiscaux et bancaires, la dissuasion des opérations<br />
spéculatives.<br />
Il est indispensable de fixer de nouvelles priorités et de<br />
nouveaux objectifs pour le développement, l’emploi et les<br />
salaires à l’inverse des politiques actuelles. Dans ce cadre,<br />
le rôle de la puissance publique est décisif.<br />
Dans la situation actuelle, il est essentiel de développer et<br />
pérenniser l’emploi et c’est le rôle de l’état en soutenant<br />
la demande et la production. Le pouvoir actuel est au<br />
service de la mondialisation capitaliste dont un des<br />
objectifs est la destruction de l’Etat social redistributeur<br />
de richesses.<br />
La CGT veut mettre l’intérêt général au centre des<br />
décisions. Elle participera à une redéfinition du rôle de<br />
l’Etat, des collectivités territoriales, comme outil de<br />
protection des salariés, surtout des plus faibles et de<br />
définition de normes sociales, économiques et<br />
écologiques.<br />
Le service public est l’outil au service de l’intérêt général.<br />
La révision générale des politiques publiques (RGPP) et<br />
la revue générale des prélèvements obligatoires (RGPO)<br />
sont une véritable guerre contre le service public et contre<br />
le Statut général des fonctionnaires. La loi dite « de<br />
mobilité des fonctionnaires » adoptée en juillet 2009, en<br />
ouvrant la voie au licenciement des agents de l’Etat,<br />
annonce la volonté d’abandonner le Statut général des<br />
fonctionnaires. La CGT entend prendre toute sa part dans<br />
la définition de l’exercice de l’intervention publique. Audelà<br />
des missions dites régaliennes : défense, justice,<br />
police, il faut repenser les modes d’appropriation publique<br />
de missions essentielles que sont la santé, l’éducation, la<br />
fiscalité, la gestion et la distribution de l’énergie, les<br />
réseaux (eau, électricité, information…), les transports, la<br />
banque, l’assurance…<br />
L’Etat doit promouvoir et contrôler le développement des<br />
moyens de production et de l’emploi, pour instaurer une<br />
véritable politique industrielle. Il doit revoir sa conception<br />
du service public, son rôle, son implantation et avoir un<br />
réel pouvoir d’action et de contrôle dans la société.<br />
Dans cette perspective, l’Etat doit arrêter les privatisations<br />
qui réduisent ses capacités d’intervention et se donner de<br />
véritables moyens par l’appropriation publique des outils<br />
industriels et financiers, dont la nationalisation de secteurs<br />
clés de l’économie. Il doit amorcer une nouvelle<br />
dynamique salariale, en augmentant le Smic et en<br />
valorisant les pensions, les minima sociaux et en<br />
impulsant une politique de plus juste rémunération du<br />
travail. Il faut créer une sécurité sociale professionnelle<br />
qui apporte de réelles garanties à tous quelle que soit sa<br />
situation. Il s’agit aussi de mobiliser autrement les<br />
politiques budgétaires et monétaires, et en ce sens rompre<br />
avec la stratégie de la Banque centrale euro péenne et la<br />
conception dogmatique du pacte de stabi lité et de<br />
croissance. Ainsi les investissements publics devraient être<br />
traités différemment et l’équilibre bud gétaire devrait être<br />
envisagé sur le moyen et le long terme. De même, le<br />
système fiscal doit être revu fonda mentalement dans le<br />
sens de la promotion de la justice sociale et de<br />
l’investissement productif. La crise démontre l’intérêt de<br />
renationaliser les banques privées (LCL, BNP Paribas,<br />
SG) afin de constituer un pôle public bancaire.. Il s’agit en<br />
effet moins de « réguler la finance » que de mettre<br />
l’épargne et le crédit au service d’une politique de<br />
développement économique et social. Cela suppose aussi<br />
que les droits d’intervention des salariés et de leurs<br />
représentants soient reconnus, effectivement respectés, et<br />
renforcés à tous les niveaux de la vie économique.<br />
Le droit au travail et la protection du travail et des<br />
travailleurs exigent la mise en place de nouvelles garanties<br />
collectives. Dans ce sens, la CGT propose et se mobilise<br />
pour une série d’objectifs ambitieux.<br />
Avec la mobilité imposée à un nombre croissant de sa -<br />
8 Document d’Orientation - 2010
lariés et les offensives continues de déréglementation du<br />
droit du travail, l’exigence de la CGT d’un « nouveau<br />
statut du travailleur salarié » se fait plus urgente.<br />
Résultant de la convergence de ce qu’il y a de plus<br />
favorable dans les conventions collectives, le code du<br />
travail, le Statut général des fonctionnaires, le « nouveau<br />
statut du travailleur salarié » dans le respect de la<br />
hiérarchie des normes doit être inventeur de droits<br />
nouveaux pour mettre fin à l’atomisation et à l’inégalité<br />
des droits des travailleurs. Il vise à obtenir : un socle<br />
commun de droits individuels transférables et garantis<br />
collective ment et opposable à tout employeur ; la<br />
reconnaissance des qualifications liées au métier exercé,<br />
aux diplômes ou équivalents reconnus par les conventions<br />
collectives et la progression d’au moins un niveau de<br />
qualification au cours de sa carrière ; l’égalité des droits,<br />
quels que soient les entreprises, la branche, le bassin<br />
d’emploi, le sexe et les origines des salariés ; le droit à la<br />
formation professionnelle tout au long de la vie.<br />
La CGT propose aussi la mise en oeuvre d’une « sécu rité<br />
sociale professionnelle », composante d’un nouveau statut<br />
du travailleur salarié, qui s’inscrive dans l’exi gence de<br />
rendre effectif le droit au travail pour tous. Elle vise à<br />
garantir des droits individuels et collectifs à tous les<br />
salariés qui ne sont pas en exercice dans un emploi. La<br />
CGT exige aussi la mise en place d’un droit suspen sif des<br />
licenciements et de conseils territoriaux pour la sécurité de<br />
l’emploi. En période de crise économique et sociale<br />
aggravée, la CGT demande la mise en place d’un<br />
dispositif exceptionnel d’apurement partiel ou total des<br />
dettes fiscales pour les salariés ayant perdu leur emploi,<br />
souvent confrontés à de très graves difficultés financières.<br />
La CGT affirme six orientations constitutives d’une<br />
véritable réforme de la fiscalité. Rendre l’impôt sur le<br />
revenu plus juste et plus progressif, notamment en inté -<br />
grant dans son calcul tous les revenus qui échappent à<br />
toute progressivité, ce qui suppose aussi la suppression du<br />
bouclier fiscal. Elargir l’assiette de l’I.S.F. Faire de<br />
l’impôt sur les sociétés un outil de promotion de l’emploi<br />
et de l’investissement productif. Limiter la place de<br />
l’impôt indirect (dont la suppression de la TVA sur les<br />
produits de première nécessité) et le ren dre plus incitatif<br />
au développement durable. Dans le cadre d’une réforme<br />
de l’ensemble de la fiscalité locale, il convient de réformer<br />
et non de supprimer la taxe professionnelle afin d’en faire<br />
un levier de développement harmonieux des territoires.<br />
Supprimer les paradis fiscaux et mettre fin au dumping<br />
fiscal en Europe.<br />
La CGT condamne le projet de fusion de l’Impôt sur le<br />
revenu et de la CSG, synonyme de disparition de l’impôt<br />
progressif et d’étatisation de la sécurité sociale, et son<br />
corollaire la retenue à la source comme elle condamne le<br />
projet de fusion DGFIP-URSSAF qui en découle.<br />
En matière de retraite, face aux enjeux et aux nouvelles<br />
attaques patronales et gouvernementales, la CGT réaf -<br />
firme ses revendications : 75% au minimum de taux de<br />
remplacement et maintien du droit au départ à 60 ans,<br />
avec un minimum de pension aligné sur le Smic comme<br />
socle commun à tous les régimes. De plus, la CGT entend<br />
arrêter la spirale de l’allongement de la durée de<br />
cotisation. Avec sa proposition de créer une « maison<br />
commune des régimes de retraite », tout à l’opposé d’une<br />
mise en cause des régimes actuels, la CGT vise à créer les<br />
conditions d’une gestion transpa rente des régimes, afin<br />
d’assurer pour les nouvelles générations la sécurité du<br />
financement.<br />
Développer les luttes<br />
Mais pour que de propositions, ces choix deviennent<br />
réalité, il est impératif que les salariés, les chômeurs, les<br />
retraités luttent pour les imposer. Les fauteurs de crise, les<br />
responsables de la situation actuelle, ne sont pas prêts<br />
spontanément à changer, respectant en cela leurs intérêts<br />
de classe. C’est donc bien par la lutte que les intérêts de<br />
la grande majorité que constituent les vic times du système<br />
capitaliste en France, en Europe et dans le monde pourront<br />
prévaloir.<br />
C’est en ce sens que le dernier congrès de la CGT a décidé<br />
d’engager ses syndicats, durablement et solidairement,<br />
dans une campagne de grande ampleur pour les salaires<br />
et le pouvoir d’achat, l’emploi et les retraites. Il a aussi<br />
décidé d’une campagne nationale pour promou voir la<br />
place, les missions et le développement du ser vice public<br />
afin de mieux répondre aux besoins sociaux de tous. Elle<br />
s’oppose à la politique actuelle qui, avec la RGPP, la<br />
réforme des collectivités territoriales, la loi « Hôpital<br />
Patients Santé Territoires », la déréglementa tion, les<br />
privatisations vise à réduire les dépenses pu bliques utiles<br />
pour les salariés, les familles et à livrer les activités de<br />
service public au secteur marchand. La CGT demande<br />
l’arrêt des exonérations de cotisations sociales (30<br />
milliards d’euros en 2008) consenties au bénéfice du<br />
patronat.<br />
La question de la stratégie et de la dynamique des luttes<br />
est essentielle dans la période. Les exigences des salariés<br />
et l’autisme des pouvoirs publics ont amené des<br />
questionnements sur le rythme des mobilisations, sur<br />
l’articulation entre actions nationales et conflits<br />
d’entreprises ou de secteurs, entre actions professionnelles<br />
et interprofessionnelles, donc sur la construction du<br />
rapport de force nécessaire à la satisfaction des<br />
Document d’Orientation - 2010 9
evendications. La CGT n’oppose pas ces types d’actions<br />
mais les inscrit dans une stratégie où les conflits<br />
professionnels et locaux, lorsqu’ils sont, à eux seuls,<br />
insuffisants pour résoudre les problèmes qu’ils posent, ne<br />
peuvent être compris que comme des étapes pour porter le<br />
rapport de force à la hauteur des attaques. Toutes<br />
participent au processus revendicatif. Si chacune possède<br />
sa propre logique et son propre contenu, elles favorisent<br />
des rassemblements plus larges et contribuent à ouvrir des<br />
perspectives nou velles. La convergence des luttes est<br />
indispensable face aux attaques du gouvernement et du<br />
patronat. Nicolas Sarkozy n’hésite jamais à revendiquer<br />
la cohérence d’ensemble des réformes qui constitue sa<br />
politique vi sant à transformer profondément la société<br />
française. Il faut lui opposer une cohérence tout aussi forte<br />
dans les luttes pour stopper son entreprise de destruction<br />
et pour gagner sur les revendications. C’est d’autant plus<br />
nécessaire aujourd’hui avec la crise. Cette nécessité repose<br />
la question de la stratégie du syndicalisme rassemblé dont<br />
les séquences du premier semestre 2009 et de début 2010<br />
montrent qu’elle a atteint ses limites en freinant le<br />
mouvement plus qu’elle ne le soutient. Ainsi, obsédée par<br />
l’unité formelle, la CGT n’a pas joué pleinement son rôle<br />
durant le premier semestre 2009. Or, seul un mouvement<br />
interprofessionnel de grande ampleur pouvait faire reculer<br />
le gouvernement et le patronat. Ce mouvement n’a pas eu<br />
lieu car le rythme soutenu par les confédérations se calait<br />
systématiquement sur celles qui voulaient éviter la grève<br />
générale. La CGT, sans renier sa constante recherche de<br />
l’unité syndicale, doit avoir pour seul objectif le<br />
rassemblement le plus large des travailleurs pour la<br />
défense de leurs intérêts sans attendre l’accord formel de<br />
syndicats minoritaires dont le soutien aux luttes<br />
n’intervient qu’une fois que celles-ci sont terminées.<br />
La CGT à la DGFiP jouera pleinement son rôle dans le<br />
processus de mobilisation et d’action, notamment dans<br />
son champ d’intervention syndicale qui est au cœur des<br />
enjeux actuels. La place, le rôle, les missions de la DGFiP<br />
au sein de l’appareil d’Etat et dans la société, en font l’une<br />
des administrations de la fonction publique d’Etat parmi<br />
les plus essentielles et indispensables au regard des<br />
nécessaires transformations sociales et économiques.<br />
Dans cette perspective, la CGT à la DGFiP contribuera<br />
pleinement à la réussite des ini tiatives de la Fédération des<br />
Finances CGT et de ses syndicats, comme par exemple<br />
sur la revendication de l’institution d’un pôle public<br />
financier ou sur la refonte de la fiscalité. La CGT Finances<br />
Publiques doit s’attacher à s’exprimer régulièrement dans<br />
les médias d’une façon plus marquée, en particulier sur la<br />
fiscalité.<br />
Elle s’impliquera et favorisera les luttes de niveau<br />
fonction publique avec l’UGFF et les autres fédérations<br />
CGT de la fonction publique pour la défense et<br />
l’amélioration du Statut général des fonctionnaires, les<br />
missions de services publics, l’emploi public notamment.<br />
La RGPP ne frappe pas chaque secteur au même moment<br />
et de la même manière. La prise en compte de certaines<br />
questions ne se fait pas, y compris au sein de la CGT, de<br />
la même façon. L’exemple du projet de loi sur la mobi lité<br />
est à cet égard révélateur. Cela rend d’autant plus urgent<br />
la mise sur pied dans chaque département des collectifs<br />
CGT de la Fonction publique couvrant ses trois versants<br />
tel que décidé lors du dernier congrès de l’UGFF. C’est<br />
en effet dans ce cadre que peut se réali ser, au plus prés des<br />
enjeux, la construction des reven dications et des luttes<br />
communes que nécessite la situation.<br />
III. La fusion DGI/DGCP :<br />
un chantier de la RGPP<br />
Très rapidement après sa formation, le gouvernement issu<br />
des élections présidentielles et législatives de mai et juin<br />
2007, lance la Révision générale des politiques publiques<br />
en organisant quatre grands chantiers préfigurateurs de la<br />
réforme de l’Etat qu’il entend mettre en oeuvre sur la<br />
durée du mandat 2007-2012. Parmi ces premiers chantiers<br />
exemplaires figure la fusion de la DGI et de la DGCP. Ce<br />
projet n’est certes pas nouveau mais n’avait jusqu’alors<br />
pu se réaliser, notamment du fait de l’échec du plan<br />
Sautter en 2000. Le nouveau gou vernement s’appuie pour<br />
y parvenir sur la légitimité électorale des scrutins de 2007<br />
faisant valoir que cette fusion constituait l’une des<br />
promesses de campagne du candidat victorieux. En effet,<br />
N Sarkozy la justifiait, alors, au motif que les agents des<br />
deux administrations faisaient « le même métier ».<br />
Argument de campagne fallacieux et mensonger donc,<br />
mais qui ne dissimulait pas l’ambition réelle de cette<br />
fusion : diminuer le nom bre d’emplois publics de la DGI<br />
et de la DGCP, sans faire beaucoup de cas du rôle et des<br />
missions qui leur étaient dévolues.<br />
Ces suppressions d’emplois, entraînent clairement une<br />
dégradation de la qualité des missions, de leur exercice et<br />
des conditions de travail des agents, et constituent le cœur<br />
de politiques menées depuis l’échec en 2000 de la mission<br />
2003. Celle-ci ne cachait pas que les suppressions<br />
d’emplois était un objectif. Il est resté la pierre angulaire<br />
des politiques de tous les ministres qui se sont succédés à<br />
Bercy. Toutes les réformes engagées depuis ont cherché à<br />
y répondre, même si toutes ont toujours été présentées<br />
comme condition de l’amélioration du service public. La<br />
réforme d’aujourd’hui, la fusion de la DGI et de la DGCP,<br />
ne déroge pas à cette règle.<br />
Ce qui est en débat, comme ce qui oppose la CGT à la<br />
fusion de la DGI et de la DGCP décidée en 2007, n’est<br />
10 Document d’Orientation - 2010
pas la nécessaire amélioration du service public. C’est<br />
l’avenir qui est réservé aux missions de service public<br />
exercées par les deux anciennes administrations.<br />
Naturellement, aucun ministre, pas plus celui actuelle ment<br />
en place que ses prédécesseurs ou successeurs, n’affirmera<br />
oeuvrer à la destruction ou même, à la di minution de ces<br />
missions essentielles au fonctionne ment de l’Etat. Au<br />
contraire, systématiquement, sera répété l’attachement à<br />
celles-ci, la volonté de les confor ter, de les développer.<br />
Mais les faits, têtus, démontrent l’inverse. Depuis vingt<br />
ans, l’Etat, son rôle et sa place dans la société, sont mis en<br />
cause. L’Etat est présenté comme l’obstacle principal du<br />
développement du pays, de l’emploi, des entreprises. Ce<br />
dogme du libéralisme n’est pas simplement théorique, il<br />
est malheureusement devenu l’axe des poli tiques<br />
publiques et ne cesse de provoquer des dégâts. Car réduire<br />
l’Etat, ce n’est pas simplement ne pas rem placer les<br />
départs en retraites des fonctionnaires, c’est réduire les<br />
missions de service public. Les victimes de cette politique<br />
sont en premier lieu ceux qui ont le plus besoin du service<br />
public, les populations les plus défa vorisés mais aussi les<br />
valeurs du service public, solida rité, égalité de traitement.<br />
Bien sûr en corollaire, l’impôt est aussi devenu une des<br />
cibles. Les premières décisions du gouvernement<br />
illustrent parfaitement cet état de fait : « paquet fiscal »<br />
aux plus fortunés, précédé en juin de la RGPP.<br />
Face à cette politique, la fédération des Finances CGT, le<br />
SNADGI-CGT et le SNT-CGT proposent depuis des<br />
années d’autres conceptions, dans le respect des valeurs<br />
du service public et visant à son développement. Ils pro -<br />
posent, et ils luttent contre les choix mis en oeuvre et pour<br />
que d’autres prévalent. C’est le sens de leur dé marche<br />
revendicative. C’est aussi l’objectif du projet syndical que<br />
propose le nouveau syndicat CGT à la DGFiP (voir partie<br />
2 du présent document d’orientation).<br />
La CGT, opposée à la fusion, a refusé de s’inscrire dans<br />
le « débat » avancé par le ministre du Budget, des<br />
Comptes publics, de la Fonction publique et de la<br />
Réforme de l’état, E. Woerth : petite ou grande fusion,<br />
fusion fiscale ou fu sion globale. Elle y voyait un piège<br />
tendu, notamment aux organisations syndicales, alors<br />
même qu’il appa raissait très probable que la fusion<br />
globale, avec la fu sion fiscale en son cœur, serait la<br />
décision finale. C’était en effet celle qui permettrait le plus<br />
de gains de pro ductivité à terme, ainsi qu’une refonte des<br />
missions plus importante. Mais cette opération de<br />
diversion a produit le résultat escompté, la division<br />
syndicale. Celle-ci a permis au ministre d’éluder le débat<br />
de fond, qui aurait dû porter sur l’utilité ou pas de la<br />
fusion, sur les choix possibles, sur les alternatives, sur<br />
l’avenir des missions et des agents. Le fond de la réforme<br />
a donc été écarté de toute négociation réelle, alors même<br />
qu’il conditionne l’avenir pour plusieurs années.<br />
La CGT pour sa part a cherché à créer les conditions d’un<br />
choix alternatif aux projets gouvernementaux, tout en<br />
affirmant qu’elle combattrait la réforme du ministre. Cette<br />
démarche n’a cependant pas rencontré l’écho at tendu<br />
malgré les efforts importants de nombre de mili tants. Elle<br />
s’est heurtée d’une part à la division syndicale mais aussi<br />
au sentiment partagé par de très nombreux agents que la<br />
réforme était inéluctable, du fait du contexte politique du<br />
moment.<br />
Entre l’annonce de la fusion globale et la création ef -<br />
fective de la DGFiP en avril 2008, de nombreuses<br />
réunions, interrompues par la période des élections<br />
professionnelles, ont été organisées par le ministère pour<br />
présenter les grands axes de sa réforme. La CGT y a<br />
systématiquement défendu ses propositions et<br />
revendications, porté la critique des projets ministériels,<br />
condamné les suppressions d’emplois et exigé de véri -<br />
tables négociations. Elle a dans le même temps orga nisé<br />
l’action des personnels en s’appuyant sur les différentes<br />
journées d’action de niveau fonction pu blique de la<br />
période. Le ministère a cependant poursuivi dans la voie<br />
et le calendrier qu’il s’était fixés. Sans res pecter ses<br />
propres engagements de négociation et se prévalant d’un<br />
accord de toutes les autres organisations syndicales sur le<br />
volet social de la réforme, il décide de conclure les<br />
discussions et de créer la Direction Géné rale des Finances<br />
Publiques.<br />
A compter de cette date, l’objectif politique de la DGFiP<br />
est de pouvoir afficher que le cœur de la réforme, la mise<br />
en place du guichet fiscal unifié et des services des impôts<br />
des particuliers se fait, et se fait dans le délai im posé par<br />
le ministre. C’est cet impératif qui guide la plu part des<br />
décisions de la DGFiP. Tout ce qui peut d’une manière ou<br />
d’une autre le menacer doit être évité, par ticulièrement un<br />
mouvement social des personnels. C’est ce qui explique<br />
en partie la suspension de la réforme CDI- CDIF et dans<br />
certains cas, à la marge, une démarche plus ouverte que<br />
celle des administrations précédentes sur certains dos siers.<br />
Malgré tout, de nombreuses luttes se sont déroulées<br />
depuis la création de la DGFiP. Elles ont permis,<br />
notamment celles de mai-juin 2008 et de l’année 2009, de<br />
créer un réel rapport de forces dont administration a dû<br />
tenir compte et dont les effets continuent à se faire sentir.<br />
Il faut par contre mesurer qu’il est encore insuffisant pour<br />
faire prendre en compte par l’administration les<br />
principales revendications que la CGT porte avec les<br />
agents. L’administration reste ainsi très ferme sur toutes<br />
les questions de l’emploi, de même sur le calendrier de<br />
Document d’Orientation - 2010 11
mise en place de la réforme et se refuse toujours à ouvrir<br />
des négociations sur l’organisation du travail dans les SIP.<br />
L’action des personnels reste indispensable.<br />
Elle l’est d’autant plus que l’administration a imposé peu<br />
à peu une conception du dialogue social à géométrie<br />
variable. Pour les questions les plus importantes, elle a<br />
pratiqué une simple politique d’information en refusant<br />
systématiquement les débats au fond et donc en core plus<br />
fermement toute réelle négociation. Ces pratiques<br />
reviennent à nier aux organisations syndicales leur rôle de<br />
défense des missions et des personnels.<br />
La DGFiP apparaît cependant, relativement disposée visà-vis<br />
des organisations syndicales sur des sujets dont elle<br />
estime soit qu’ils ne sont pas de nature à boulever ser ses<br />
choix fondamentaux, soit qu’ils risquent de heur ter<br />
durement les différents syndicats de la DGFIP et donc<br />
favoriser leur rassemblement. En effet, elle joue depuis le<br />
début des histoires et des cultures différentes des syndicats<br />
des deux anciennes administrations pour entretenir la<br />
division syndicale. Dans le même esprit, elle multiplie les<br />
gestes positifs à destination de certains syndicats sur des<br />
questions au cœur de leur démarche afin de les maintenir<br />
dans le dialogue social.<br />
Les difficultés unitaires pèsent incontestablement sur les<br />
capacités de mobilisation des personnels de la DGFiP.<br />
Ceux-ci restent fortement attachés à l’unité syndicale<br />
comme l’ont démontré les récents mouvements de grève.<br />
Ils en font souvent une condition de leur investissement<br />
dans les initiatives qui leur sont proposées, mais ils la<br />
considèrent surtout comme indispensable à la réussite des<br />
luttes. La CGT à la DGFiP continuera à œuvrer au<br />
rassemblement du syndicalisme au sein de la DGFiP afin<br />
d’y favoriser la satisfaction des revendications. Elle le fera<br />
sans faire des divergences, incontestables et parfois<br />
importantes entre les différents syndicats, un blocage<br />
indépassable. Tout en affirmant ses propres analyses et<br />
convictions, elle recherchera systématiquement l’action<br />
unitaire. Mais si l’unité est nécessaire au développement<br />
des luttes, elle ne doit pas constituer un frein à celui-ci.<br />
La CGT à la DGFiP n’en fera donc pas la condition<br />
exclusive à sa prise d’initiative revendicative.<br />
L’expérience démontre que l’unité syndicale est toujours<br />
fragile et qu’elle ne se consolide que grâce à l’intervention<br />
des personnels eux-mêmes c’est donc celle-ci qu’il faut<br />
constamment encourager.<br />
Malgré les difficultés nombreuses que la DGFiP rencontre<br />
dans la mise en oeuvre de la première phase des réformes,<br />
celle des SIP, elle poursuit sa politique. Elle fait prendre<br />
de grands risques aux missions et aux agents. Ces derniers<br />
l’affirment déjà depuis longtemps, l’accumulation des<br />
réformes a dégradé la qualité des missions et de leur<br />
exercice. Elle a aussi surtout, avec la politique de<br />
suppressions d’emplois, détérioré considérablement les<br />
conditions de vie au travail. L’administration ne pourra<br />
nier longtemps les conséquences réelles des choix<br />
politiques qui ont guidé la décision de fusionner la DGI et<br />
la DGCP. Les contradictions sont trop fortes. Elle ne peut<br />
pas promettre à tous que rien ne changera dans son travail,<br />
que chacun restera dans son métier, que la polyvalence<br />
n’est pas l’objectif, quand en même temps elle supprime<br />
les emplois par milliers. Elle ne peut prétendre aux élus<br />
qu’ils conserveront un service public de proximité quand<br />
elle vide les implantations de leurs missions et qu’elle<br />
organise leur dépérissement.<br />
Parallèlement aux réformes de structures et des services,<br />
la création de la DGFiP implique la rédaction de nouveaux<br />
statuts particuliers pour ses agents, ainsi que de nouvelles<br />
règles de gestion. Là encore cela exigera l’intervention la<br />
plus forte des premiers concernés pour éviter toute<br />
régression. Depuis des années, ces règles sont attaquées ;<br />
ce chantier qui s’est ouvert fin 2009 peut être utilisé par<br />
l’administration pour enfoncer de nouveaux coins dans<br />
les droits et garanties des agents. Elle aura d’autant moins<br />
de scrupules à le faire que le pouvoir actuel ambitionne de<br />
détruire le Statut général des fonctionnaires. C’est pour y<br />
faire face que la CGT à la DGFIP défendra en la matière<br />
des propositions revendicatives qui garantissent l’intérêt<br />
des agents (voir partie 3 du présent document<br />
d’orientation).<br />
Il reste trois ans avant la fin officielle de la mise en place<br />
de la DGFiP. Il est finalement plus que temps de peser.<br />
Toutes les questions posées lors de sa création sont<br />
toujours là. Sur le fond de la réforme comme sur toutes les<br />
modalités de sa réalisation. Les agents doivent s’en<br />
emparer, s’exprimer, agir pour gagner sur leurs<br />
revendications dans la plus grande unité car ce n’est que<br />
de leur mobilisation que sortiront les réponses favorables<br />
à leurs intérêts, à ceux du service public et des citoyens.<br />
C’est dans cet objectif que la CGT à la DGFiP met à<br />
disposition un projet syndical, exposé dans la seconde<br />
partie de ce document d’orientation, alternatif aux<br />
décisions politiques actuelles.<br />
VOTE :<br />
POUR : 98,17%, CONTRE : 1,83%<br />
12 Document d’Orientation - 2010
GAGNONS<br />
LA BATAILLE<br />
DES RETRAITES<br />
Profitant de l’aggravation de la crise du capitalisme, gouvernement<br />
et patronat poursuivent leur course aux profits en faisant payer le<br />
prix aux salariés.<br />
Les destructions massives d’emplois (délocalisations, RGPP,...),<br />
la pression sur les salaires, les exonérations et la réduction<br />
continue des cotisations patronales pèsent sur les ressources<br />
consacrées au financement des retraites. Le rapport du COR ne<br />
fait qu’en tirer les conclusions les plus contestables.<br />
La question posée ne se réduit pas à celle du financement des<br />
systèmes par répartition existants. Il s’agit surtout d’affirmer un<br />
choix de société par delà les variables démographiques et<br />
économiques qu’il conviendra d’assumer collectivement.<br />
En France, l’essentiel des régimes de retraite est fondé sur le<br />
principe de répartition, mais des différences existent d’un régime<br />
à l’autre en raison de conditions historiques dans lesquelles ils se<br />
sont constitués et des réalités professionnelles qu’ils concernent.<br />
Dans la bataille qui s’engage, l’unité des salarié-e-s du public et du<br />
privé avec leurs organisations syndicales doit se réaliser sur la base<br />
du maintien de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans, sans<br />
décote, du refus de tout nouvel allongement de la durée de<br />
cotisation et de toute baisse du niveau des pensions et du maintien<br />
du code des pensions.<br />
La CGT propose de créer une nouvelle institution qui permette<br />
d’afficher la solidarité des différents régimes, de consolider le<br />
pacte intergénérationnel et qui soit placée sous la responsabilité<br />
majoritaire des représentant-e-s élu-e-s des salarié-e-s.<br />
Aujourd’hui, tirant les leçons des batailles de 1993, 1995, 2003 et<br />
2007, la CGT entend œuvrer à la construction d’un large front de<br />
lutte uni afin de permettre aux salarié-e-s de passer à l’offensive.<br />
Au moment du congrès fondateur du syndicat national CGT<br />
Finances publiques, celui-ci se prononce pour les revendications et<br />
propositions suivantes et demande aux structures CGT auxquelles<br />
il est affilié de les défendre :<br />
I) LA CGT REVENDIQUE POUR TOUS LES<br />
SALARIES :<br />
Dans le respect des régimes actuels qui répondent chacun à des<br />
conditions de droit et de financement spécifique aux secteurs<br />
professionnels du privé et du public.<br />
un droit ouvert à partir de 60 ans ;<br />
un taux de remplacement net de 75 % pour une carrière<br />
complète ;<br />
la carrière complète intègre, dès l’entrée dans la vie active et<br />
jusqu’à 60 ans, les périodes d’études, de formation,<br />
d’apprentissage, de temps partiel, d’activité professionnelle<br />
ou d’inactivité forcée (chômage, recherche d’un premier<br />
emploi, attribution d‘une allocation d‘autonomie pour les étudiants<br />
comme le réclament leurs syndicats) ;<br />
une assiette de cotisation comprenant l’ensemble des<br />
rémunérations ;<br />
un minimum de pension pour une carrière complète<br />
équivalent au SMIC ;<br />
une prise en compte de la pénibilité dans tous les régimes ;<br />
le maintien de la majoration de durée d’assurance pour les<br />
femmes ayant eu des enfants.<br />
II) FINANCEMENT, LES MOYENS EXISTENT<br />
Ce qui implique notamment :<br />
de consacrer au financement des retraites une part plus<br />
importante du PIB en raison de l’augmentation objective du<br />
nombre de retraité-e-s ;<br />
de réformer l’assiette de cotisation des employeurs et de<br />
mettre fin aux exonérations de cotisations ;<br />
de réformer les mécanismes de compensation (suppression de<br />
la surcompensation et prise en compte de la contributivité<br />
réelle de chaque régime) ;<br />
Document d’Orientation - 2010 13
d’élargir l’assiette des cotisations avec intégration de tous les<br />
éléments de rémunération (bonus, participation,<br />
interessement et stock-options) ;<br />
de soumettre les revenus financiers des entreprises à<br />
contribution ;<br />
de mettre en œuvre une autre politique de l’emploi avec<br />
notamment des mesures véritablement efficaces pour<br />
l’emploi des salarié-e-s de 50 à 60 ans et pour celui des moins<br />
de 30 ans et la fin des temps partiels imposés.<br />
En tout état de cause la CGT considère qu’il n’est pas question<br />
d’accepter la moindre aggravation supplémentaire.<br />
III) LA DEFENSE ET L’AMELIORATION DU<br />
REGIME DES PENSIONS DES<br />
FONCTIONNAIRES<br />
a) Le régime de retraite des fonctionnaires d’Etat (Code des<br />
Pensions) constitue pour la CGT l’un des piliers fondamentaux<br />
du Statut et un mécanisme essentiel de la fonction publique de<br />
carrière. Par nature il ne peut pas être déficitaire puisqu’il est<br />
inscrit au Grand Livre de la Dette Publique,<br />
b) La CGT Finances publiques revendique la défense et<br />
l’amélioration du Code des Pensions Civiles et Militaires sur la<br />
base des revendications exposées ci-dessous, ce qui suppose<br />
l’abrogation de la loi FILLON de 2003 et la réforme Balladur de<br />
1993 et le dépassement des seuls paramètres issus de la loi de 1964.<br />
c) La retraite des fonctionnaires doit s’appuyer sur :<br />
75 % de taux de remplacement net à partir d’une assiette<br />
prenant en compte l’ensemble des éléments de rémunération<br />
(traitement indiciaire + indemnités complémentaires de<br />
traitement + intégration des primes) détenus depuis six mois ;<br />
la réforme du minimum garanti de pension pour arriver à un<br />
niveau équivalent au minimum de traitement Fonction<br />
publique pour 25 ans de carrière.<br />
d) L’amélioration du régime des fonctionnaires :<br />
rétablissement de la majoration de la durée d’assurance d’un<br />
an par enfant pour les mères de famille, permettant de<br />
compenser les retards de carrières consécutifs à la maternité<br />
et à l’éducation des enfants, jusqu’à disparition de l’écart<br />
existant avec les fonctionnaires masculins. Ouverture de ce<br />
droit aux pères ayant élevé seuls leurs enfants ;<br />
l’augmentation progressive jusqu’à 75 % du taux de la<br />
pension de reversion, sans condition de ressources.<br />
Amélioration des conditions de réversion en s’appuyant par<br />
exemple sur certaines dispositions du régime général<br />
(remariage...), en intégrant les réalités sociales nouvelles<br />
(PACS...) ;<br />
amélioration des fins de carrière et révision des conditions de<br />
la CPA afin de la rendre plus attractive.<br />
e) L’indexation des pensions sur les salaires<br />
pour tous les retraité-e-s, du privé comme du public, les<br />
pensions doivent être indexées sur l’évolution de la moyenne<br />
des salaires.<br />
f) La Retraite Additionnelle de la Fonction Publique (RAFP) :<br />
mise en extinction du fonds de pensions.<br />
La RAFP doit être placée en extinction et remplacée par une<br />
modalité de prise en compte des indemnités pour le calcul de<br />
la pension relevant directement du régime de retraite des<br />
fonctionnaires de l’Etat .<br />
IV) L’IRCANTEC : une autre réforme<br />
La CGT Finances publiques revendique l’abrogation du décret du<br />
24 septembre 2008 sur l’Ircantec et la prise en compte de ses<br />
propositions de réforme du régime soit :<br />
d’assurer l’équilibre du régime par la mise en place d’un taux<br />
de la cotisation employeur modulable selon les besoins du<br />
régime, augmentant d’au maximum 5 % d’ici 2050 ;<br />
le remboursement par les employeurs publics des charges<br />
indues et en particulier du coût du passage de la retraite à 60<br />
ans ;<br />
le respect du principe de la répartition et la constitution d’une<br />
provision ne dépassant pas un an de prestation ;<br />
le renforcement des prérogatives du Conseil d’Administration<br />
et du poids des représentants des salarié-e-s en son sein.<br />
Aujourd’hui, il y a urgence, le calcul sur les 6 derniers mois,<br />
l’existence même du Code des Pensions sont menacés au<br />
nom du rapprochement Public-Privé.<br />
C’est pourquoi le Congrès déclare solennellement :<br />
Aucun recul n’est négociable !<br />
Maintien du Code des Pensions et du calcul sur<br />
les 6 derniers mois !<br />
Pas de caisse de retraite des fonctionnaires !<br />
ADOPTÉ PAR LE CONGRÈS<br />
EN SÉANCE PLÉNIÈRE<br />
14 Document d’Orientation - 2010
Depuis les derniers congrès du SNT-CGT et du SNADGI-<br />
CGT, la réforme de l’Etat a connu une accélération sans<br />
précédent. Après la mise en oeuvre de la Loi Organique des<br />
Lois de Finances (LOLF) qui génère et accentue des<br />
modifications profondes de la gestion publique tant de l’Etat<br />
que du secteur public local, la Révision Générale des<br />
Politiques Publiques (RGPP) vise à changer<br />
fondamentalement la conception du rôle de l’Etat et de ses<br />
modes d’intervention en accentuant la logique de<br />
privatisation et d’externalisation des missions, les<br />
restructurations administratives, la destruction de l’emploi<br />
public et du Statut général des fonctionnaires. Les projets du<br />
gouvernement visent à renforcer les outils au service de la<br />
« réforme » libérale. C’est la raison de l’entrée en vigueur de<br />
la LOLF (Loi Organique relative aux Lois de Finances) au<br />
1 er janvier 2006. Contrairement à ce qu’affirmaient ses<br />
initiateurs et promoteurs qui l’affichaient comme un<br />
instrument neutre au regard de l’emploi et du service public<br />
dont le seul but était une meilleure efficacité de l’action<br />
administrative et une transparence accrue sur les résultats, la<br />
volonté des décideurs politiques est d’en faire un outil au<br />
service d’une logique dogmatique visant à répondre à la<br />
demande d’abaissement de l’emploi public pour servir de<br />
variable d’ajustement budgétaire. La LOLF ne peut donc<br />
contribuer au développement des missions et à la<br />
reconnaissance des qualifications mais vise à aider à la<br />
gestion de la pénurie. Le syndicat CGT DGFIP exige<br />
l’abrogation de la LOLF, instrument de gestion de la pénurie,<br />
de suppressions d’emplois et de remise en cause des garanties<br />
collectives.<br />
Ancrée dans une logique coût/rendement, cette accentuation<br />
des restructurations administratives ne se fait pas sans lien<br />
avec les réformes de la fiscalité.<br />
Cette accentuation des restructurations administratives se fait<br />
dans le cadre de la Réforme Générale des Prélèvements<br />
Obligatoires (RGPO) mais aussi dans celui projeté de la<br />
réforme territoriale. Cette politique aggrave la qualité du<br />
service public rendu à la population et les conditions de<br />
travail des agents.<br />
Réforme de la fiscalité qui montre que la place, le rôle et le<br />
volume, l’efficacité de l’impôt ne cessent d’être remis en<br />
cause par le gouvernement et le patronat avec pour<br />
conséquences des mesures fiscales inégalitaires, coûteuses<br />
pour les contribuables et qui ne cessent de produire des effets<br />
néfastes et régressifs sur les budgets de l’Etat et de la<br />
protection sociale.<br />
Réforme des collectivités territoriales qui vise à la<br />
concentration des moyens et des lieux de décisions sur des<br />
pôles importants (métropoles, régions, intercommunalité)<br />
avec pour objectif une nouvelle mise en concurrence des<br />
territoires, une remise en cause de l’autonomie des<br />
collectivités, une recentralisation qui a pour but d’imposer<br />
une réduction massive de la dépense publique locale.<br />
Corollaire de cette réforme, la suppression de la taxe<br />
professionnelle en 2010 aura certainement des conséquences<br />
dramatiques pour les collectivités territoriales car cette perte<br />
de ressources financières va les contraindre à accroître les<br />
emprunts pour financer l’investissement dévolu au<br />
développement des territoires. Cela va peser encore plus<br />
lourdement sur la fiscalité supportée par les ménages. Les<br />
conséquences pour les citoyen-ne-s et les salarié-es du public<br />
et du privé sont immédiates. Elles se traduisent par<br />
l’augmentation des impôts locaux, la réduction des services<br />
publics et l’aggravation des inégalités entre les usagers.<br />
Ces évolutions montrent bien que le pouvoir politique met<br />
en place de nouvelles conceptions des finances et de la<br />
gestion publique. Ce recul de l’Etat social au service d’une<br />
marchandisation toujours plus grande de la société, répond<br />
aux revendications du MEDEF.<br />
La fusion de la DGI et de la DGCP s’inscrit dans cette<br />
logique. La DGFiP, présentée comme une amélioration du<br />
service aux usagers, n’est en fait que la traduction de la<br />
volonté politique du gouvernement de liquider les missions et<br />
l’emploi public. Elle ne répond en rien aux défis qui restent<br />
posés d’une véritable modernisation d’une administration<br />
fiscale et financière capable de mieux satisfaire les besoins<br />
des usagers, des partenaires et des personnels.<br />
La CGT s’oppose à cette nouvelle organisation des missions<br />
fiscales, foncières et financières et se prononce pour une toute<br />
autre conception construite autour de principes fondamentaux<br />
et directeurs.<br />
Document d’Orientation - 2010 15
I. Renforcer et développer l’ensemble<br />
des missions<br />
A. Les principes fondateurs<br />
En déshumanisant nos missions, en les rendant<br />
incompréhensibles, en multipliant les réformes, l’objectif<br />
déjà entamé depuis plusieurs années est d’abord de toucher à<br />
la fiscalité et au sens même de l’impôt. Dans la période que<br />
nous traversons actuellement, face à une crise du système<br />
capitaliste sans précédent, il est essentiel de rappeler notre<br />
rôle dans la société et l’utilité sociale de nos missions.<br />
Avec la fédération des Finances CGT et l’ensemble de la<br />
CGT, nous nous prononçons pour une transformation<br />
profonde de l’impôt, sa réhabilitation dans ses finalités<br />
fondamentales : le financement de politiques et de services<br />
publics au service du plein emploi solidaire, de la satisfaction<br />
des besoins sociaux, la redistribution des richesses produites<br />
et détenues au service de la réduction des inégalités. La<br />
nécessité d’une réhabilitation de l’impôt trouve aussi ses<br />
fondements dans la capacité à démontrer constamment<br />
l’efficacité économique et sociale de la dépense publique qui<br />
doit dès lors faire l’objet d’un réel contrôle et d’une<br />
utilisation optimale.<br />
Cela suppose que l’ensemble des missions fiscales, foncières,<br />
gestion publique, action économique soit accompli<br />
intégralement dans et par la sphère publique par des<br />
fonctionnaires de l’Etat, des collectivités territoriales et du<br />
secteur hospitalier, chacun pour ce qui relève de leurs<br />
missions. Il faut réaffirmer le refus de toute forme de<br />
privatisation, l’externalisation, de délégation, de perte de<br />
contrôle, de démantèlement, ce qui implique de revenir sur<br />
des pratiques et des logiques largement développées par les<br />
gouvernements successifs.<br />
Réaffirmer que toutes les missions doivent être exercées dans<br />
un cadre public est un préalable à tout projet de réformes.<br />
Elle-même porteuse de projets d’évolution et de<br />
modernisation, la CGT n’est pas opposée au principe de<br />
réformes dans la mesure où elles sont porteuses de progrès<br />
social et combat pour l’ouverture de négociations en vue<br />
d’améliorer les conditions de vie et de travail des agents et de<br />
renforcer le Service public.<br />
Cependant, ces réformes doivent être élaborées en<br />
concertation avec les citoyens, les élus, les administrations<br />
concernées et les personnels. Elles doivent partir d’un bilan<br />
contradictoire des missions, et des conditions de leur<br />
exercice, pour susciter un véritable débat et déterminer les<br />
moyens de répondre aux besoins de tous.<br />
B. Les principes fondamentaux garants des<br />
fondements de l’action publique<br />
Les services publics en plus d’être des moyens d’intervention<br />
publique, constituent des éléments de la cohésion nationale et<br />
des choix sociaux. Ils jouent un rôle essentiel dans la réponse<br />
aux besoins des populations. La qualité des services, l’égalité<br />
de traitement et d’accès ne nécessitent pas partout des<br />
solutions identiques, mais les valeurs fondamentales, intérêt<br />
général, égalité, continuité, adaptation et le principe<br />
d’indépendance et de neutralité qui en découle doivent être<br />
réaffirmés. Une véritable modernisation des services publics<br />
et de la fonction publique passe par la réaffirmation de ces<br />
principes fondamentaux. En ce sens, la mise en oeuvre de ces<br />
principes impose un cadre organisationnel et statutaire qui<br />
repose sur une conception de l’administration qui lui permet<br />
de conserver la pleine maîtrise de ses prérogatives dans tous<br />
les domaines de son activité et dans les conditions<br />
d’accomplissement de ses missions.<br />
A la DGFiP, la CGT se prononce pour mettre le contrôle des<br />
fonds publics au cœur d’une véritable transformation et<br />
démocratisation de l’Etat. En ce sens, elle réaffirme la<br />
nécessaire réforme des administrations fiscales et financières<br />
construite autour des principes suivants :<br />
le respect de la séparation entre l’ordonnateur et le<br />
comptable, entre les missions d’assiette et de recouvrement,<br />
et la non-séparation entre les missions de gestion et de<br />
contrôle ;<br />
la place et le rôle du comptable public avec le maintien de<br />
sa responsabilité personnelle et pécuniaire ;<br />
l’obligation de dépôt de fonds des collectivités locales sur<br />
le compte ouvert à la Banque de France au nom de la<br />
trésorerie assignataire ;<br />
un service public de proximité et de pleine compétence sur<br />
l’ensemble du territoire.<br />
Les évolutions des missions, des structures sont<br />
indissociables des choix politiques qui sont faits. Ainsi, de<br />
ces choix découle une vision particulière de la place et du<br />
rôle de l’Etat, de la fiscalité et de sa mise en oeuvre. Ils<br />
conditionnent la structuration, la nature et le sens de nos<br />
missions et pour certaines hypothèquent leur avenir même.<br />
II. De nouvelles réponses revendicatives<br />
pour de nouveaux enjeux :<br />
Renforcer les missions de contrôle<br />
La réforme de l’Etat a pour conséquence une redéfinition des<br />
contrôles qui adapte les procédures à la réduction des<br />
moyens. C’est ce qui a conduit à mettre en place de nouvelles<br />
formes de contrôle comme le Contrôle Hiérarchisé de la<br />
16 Document d’Orientation - 2010
Dépense (CHD) et le contrôle partenarial. Les contrôles de<br />
l’Etat jusque là centrés sur la vérification des actes, contrôle<br />
de régularité et de légalité sont remis en cause dans leurs<br />
modalités de mise en oeuvre. Désormais, l’efficacité de la<br />
dépense n’est pas jugée par rapport au renforcement de la<br />
sécurisation juridique et financière mais par rapport aux<br />
objectifs de performance qui lui sont assignés.<br />
Dans la conception libérale, le contrôle de l’Etat est jugé<br />
comme un frein, la solution est donc dans ce cadre d’adapter<br />
les dispositifs de contrôle, dans un cadre individualisé,<br />
conventionnel et partenarial.<br />
A. Recentrer le contrôle fiscal pour une plus<br />
grande efficacité !<br />
Prétendument sanctuarisé et régulièrement mis en scène<br />
depuis ces derniers mois - en même temps que se succèdent<br />
les effets d’annonces en matière de régulation de la finance<br />
et du capitalisme - les évolutions lourdes engagées depuis le<br />
début des années 2000 ont continué d’impacter le contrôle<br />
fiscal. Réduction de l’emploi public, concentrations des<br />
services de gestions, pilotage statistique et contraintes des<br />
délais sur fond d’adaptation des moyens aux enjeux<br />
immédiats et supposés contraignent et pervertissent<br />
l’exercice quotidien de la mission et son contenu.<br />
La chaîne tout entière du contrôle, de la réception/traitement<br />
des déclarations à leur contrôle, est bien directement<br />
concernée par la réduction massive des moyens et des<br />
réorganisations structurelles qui en découlent. Pourtant, et en<br />
dépit du fait que la dématérialisation des dossiers et les<br />
nouveaux outils de programmation sont très loin de produire<br />
les effets escomptés (consacrant ainsi un peu plus le non-sens<br />
de la rupture du lien assiette/contrôle et la faillite des services<br />
fusionnés), les services de contrôle sont soumis à des<br />
impératifs quantitatifs qui demeurent de fait le principal<br />
indicateur et la véritable feuille de route. Toutefois la CGT<br />
réaffirme l’importance des services de gestion, garants<br />
indispensables à toutes activités liées aux contrôles en les<br />
dotant de moyens humains et matériels pour exercer<br />
pleinement leurs missions.<br />
Au quotidien, cette situation se traduit avant tout (et dans<br />
tous les services, IAD, SIE, PCE, FI, BVG..) par une<br />
détérioration des conditions de travail des agents, des<br />
difficultés accrues en terme de programmation, des transferts<br />
de charges dans les brigades, un pilotage paralysant de<br />
chaque instant et une nouvelle limitation du temps effectif<br />
dédié au contrôle et aux investigations. Malgré les<br />
engagements de la Direction Générale sur la « sanctuarisation<br />
» du contrôle, les suppressions d’emplois et les<br />
restructurations impactent, directement ou indirectement,<br />
toutes les structures du contrôle fiscal. En DSF comme en<br />
DIRCOFI ou en directions nationales, que l’on soit chef de<br />
brigade ou vérificateur, l’exercice quotidien des missions est<br />
de plus en plus contraint notamment par les délais au<br />
détriment de la qualité des travaux.<br />
L’impossibilité grandissante d’accomplir le Contrôle Sur<br />
Pièces (CSP), étape fondamentale et incontournable, illustre<br />
à elle seule tout à la fois le niveau critique de la situation des<br />
services, la perversité au quotidien dans les SIE du pilotage<br />
unique de l’assiette et du recouvrement et la fuite en avant de<br />
l’administration en matière d’organisation.<br />
L’expérimentation en ce domaine du CSP à distance, en dépit<br />
d‘un bilan officiel lui-même très mitigé et en tous les cas<br />
explicite par rapport à la non-pertinence et aux limites du<br />
dispositif, a néanmoins débouché sur sa généralisation.<br />
Dans le même temps, le cap stratégique d’une administration<br />
de service rejoint et cautionne le dogme récurrent du retrait<br />
de l’Etat social et de la libéralisation de l’économie. Ainsi,<br />
des concepts tels que l’amélioration des relations entre<br />
l’administration et les usagers ou encore l’attractivité du<br />
territoire et la concurrence économique se mêlent étroitement<br />
pour imposer une nouvelle approche du contrôle, de<br />
nouvelles procédures et des contraintes supplémentaires qui<br />
ne participent aucunement à son efficacité mais à contrario à<br />
sa neutralisation.<br />
A cet égard, le mouvement engagé en 2004 par le ministre<br />
Sarkozy a été réaffirmé par le désormais président Sarkozy<br />
par le biais du rapport Fouquet (2008) :<br />
La certification des services qui a été étendue aux brigades<br />
de contrôle fiscal hypothèque l’indépendance du contrôle<br />
du fait de l’intervention d’un organisme extérieur sans rien<br />
apporter en terme de qualité si ce n’est un surcroît de<br />
charges pour les services ;<br />
L’extension des procédures de régularisations<br />
« spontanées» par le biais de la cellule d’accueil des<br />
repentis et autres « égarés suisses » accompagne la<br />
multiplication des dispositifs de médiation/conciliation ;<br />
L’application mesurée de la loi fiscale induit les concepts<br />
de transactions et « d’acceptation du contrôle ».<br />
La CGT exige que tous les moyens soient donnés aux acteurs<br />
du contrôle fiscal afin de garantir la même qualité de<br />
traitement pour tous les contribuables : donner les moyens<br />
d’une véritable recherche de la fraude fiscale, rejeter la<br />
certification des brigades, qui va dans le sens du<br />
remplacement du contrôle fiscal par un simple audit dans un<br />
but non avoué d’aide technique aux entreprises, et par une<br />
simple prestation de services.<br />
Document d’Orientation - 2010 17
Il y a bien basculement de la mission au profit d’une activité<br />
de régularisation contractuelle, voire d’audit, au détriment<br />
notamment de l’investigation et de la stricte application des<br />
textes législatifs et réglementaires. La légitimité même du<br />
contrôle, cible des libéraux, en tant que contrepartie du<br />
système déclaratif, de garant d’égalité et d’impartialité de<br />
traitement des entreprises où des particuliers et d’application<br />
de la loi est bien remise en cause.<br />
De fait, de réelles menaces pèsent sur les services de la<br />
recherche (BCR ou DNEF), leur place, leurs prérogatives et<br />
leur pilotage. Au-delà encore, nous assistons à une mise sous<br />
contrôle, voire une neutralisation comme par exemple en<br />
matière de « plan de relance de l’économie » de la mission. La<br />
question de son autonomie pourtant amplement réaffirmée par<br />
les discours officiels est belle et bien déjà posée.<br />
Ceci d’autant plus que la politique démagogique d’affichage<br />
et les dérives vers une société de plus en plus libérale<br />
contribuent en parallèle au renforcement à marche forcée du<br />
contrôle social des personnes physiques et des moyens dédiés<br />
à la lutte contre la fraude dite sociale. Croisement des fichiers<br />
des administrations fiscales et de ceux des CAF, levée du<br />
secret professionnel des Impôts et des Douanes au profit du<br />
ministère de l’intérieur sont le pendant de l’allègement des<br />
contraintes pesant sur les entreprises. Le risque est aussi bien<br />
réel d’une mise à disposition des moyens du contrôle fiscal au<br />
profit des intérêts privés d’une minorité ; chasse aux pauvres<br />
d’un côté, bienveillance et tolérance pour les puissants de<br />
l’autre côté. Parallèlement, l’Etat entend bien développer<br />
l’activité économique en l’organisant autour de nouveaux<br />
statuts tels que celui de l’auto-entreprise. Le but semble être<br />
uniquement de dégager de l’emploi salarié de la sphère des<br />
entreprises, d’en juguler les « charges », transférées sur le<br />
salarié devenu entrepreneur, et de faire artificiellement<br />
baisser les statistiques du chômage. Loin de satisfaire un<br />
besoin réel, l’auto entreprise ne trouve que peu de résonance<br />
dans la vie économique, en terme de facteur de production<br />
de biens ou de services ou même de création d’emploi. Il<br />
apparaît désormais que l’auto entrepreneur, et des exemples<br />
récents le démontrent, devient la variable d’ajustement des<br />
entreprises en matière d’emploi et de politique salariale :<br />
« charges » en moins, précarité en plus. Par ailleurs, quid du<br />
contrôle fiscal en la matière, sachant que le système déclaratif<br />
et les moyens du contrôle fiscal sont réduits à leur plus simple<br />
expression ?<br />
La réflexion de fond que tous les acteurs du contrôle fiscal<br />
appellent de leurs vœux depuis si longtemps n’est toujours<br />
pas à l’ordre du jour. En l’état, les vraies questions, quand<br />
elles peuvent être posées, ne le sont que comme prétexte à<br />
amplifier une déstructuration de la mission. Les contraintes<br />
de toutes sortes, emplois, limites juridiques, délais sont autant<br />
de leviers qu’utilise l’administration dans l’élaboration de<br />
son cap stratégique de «service » au profit d’intérêts privés et<br />
sectoriels. Sur le fond, et malgré les rapports lénifiants, les<br />
grandes questions, par exemple en matière de fiscalité<br />
internationale, d’harmonisation européenne, de formation<br />
initiale et continue, de moyens juridiques, financiers,<br />
humains, pour ne citer que ces points, sont éludées. Le trop<br />
fort accent mis sur la finalité budgétaire du contrôle, ainsi<br />
que le manque de moyens humains et juridiques dans les<br />
services de recouvrement conduit à réorienter le contrôle en<br />
exonérant, de fait, une partie des contribuables de leurs<br />
obligations déclaratives et de paiement. La CGT réaffirme<br />
que le principe d’égalité devant l’impôt passe par un contrôle<br />
à finalité dissuasive et dont les moyens du recouvrement sont<br />
aussi assurés.<br />
Pour la CGT Finances Publiques, s’il n’y pas égalité devant<br />
les possibilités de fraude (entre une multinationale et un<br />
salarié par exemple), il n’en reste pas moins que le principe<br />
du traitement égalitaire de la fraude doit être pleinement<br />
assumé sur tout le territoire et viser à réintégrer dans le calcul<br />
de l’impôt toutes les bases imposables. Le contrôle étant la<br />
contrepartie du système déclaratif, il ne saurait faire l’objet<br />
d’une modération ou d’un recul de son intervention au<br />
prétexte de raisons politiques ou économiques. La dimension<br />
internationale croissante de la fraude exige aussi de mettre<br />
les moyens humains, juridiques et de coopération à hauteur<br />
des enjeux et des nouvelles pratiques frauduleuses. La CGT<br />
Finances Publiques se prononce pour le renforcement de<br />
l’arsenal législatif permettant une lutte efficace contre la<br />
fraude fiscale internationale.<br />
C’est à partir de ces conceptions que la CGT Finances<br />
Publiques continuera à s’opposer aux dérives libérales et à<br />
porter l’exigence d’un contrôle fiscal assurant l’égalité de<br />
traitement de tous les citoyens devant la loi et des moyens<br />
appropriés pour faire vivre ce principe légitime.<br />
B. Assurer un véritable contrôle de l’exécution<br />
de la dépense de l’Etat<br />
La dépense de l’Etat connaît un véritable bouleversement<br />
dont les conséquences seront lourdes sur le contrôle,<br />
l’organisation du réseau comptable des départements, sur les<br />
emplois, les processus de travail et l’avenir des missions.<br />
La LOLF a introduit une notion fondamentale : la<br />
responsabilisation des gestionnaires entraînant une nouvelle<br />
chaîne de responsabilités des contrôles. A ce titre, la DGFiP<br />
s’est dotée d’un outil informatique CHORUS qui conduit à<br />
une modification profonde des acteurs notamment avec<br />
l’instauration des services facturiers à terme, pour le moment<br />
dénommé Centre de Services Partagés (CSP). Après la mise<br />
en place du CHD recentré sur une sélectivité des contrôles<br />
autour des risques et des enjeux, la mise en place des services<br />
18 Document d’Orientation - 2010
facturiers dans les Départements comptables ministériels<br />
(DCM), le déploiement de CHORUS amènera de nouveaux<br />
bouleversements dans la sphère Etat.<br />
La mise en place de CSP qui assureront la réalisation de tout<br />
ou partie des tâches de gestion budgétaire et comptable pour<br />
le compte d’autres directions ou services opérationnels, et<br />
qui à terme évolueront vers de véritables services facturiers<br />
décisionnaires posent des questions à la fois sur la nature du<br />
contrôle exercé, sur l’avenir de la mission, sur le futur réseau<br />
déconcentré de la gestion publique et sur les emplois y<br />
afférant.<br />
En effet, les CSP seront des services prestataires rattachés<br />
directement à la DGFiP. L’objectif est double : supprimer des<br />
emplois chez les gestionnaires et « contractualiser » les<br />
relations entre le comptable et le gestionnaire. Les<br />
conséquences sont alors de deux ordres : une remise en cause<br />
de la séparation ordonnateur et comptable et à terme les CSP<br />
devenant de véritables services facturiers décisionnaires, la<br />
question de leur transformation en agence comptable ou de<br />
leur externalisation risque fort de se poser.<br />
De plus, la DGFiP a fait le choix de ne pas implanter<br />
CHORUS dans l’ensemble des départements Dans le cadre<br />
de la réforme des collectivités territoriales qui facilite le<br />
regroupement des départements et des régions, l’implantation<br />
de CHORUS peut être structurante. Alors que le réseau<br />
comptable était auparavant réparti sur l’ensemble du<br />
territoire, la mise en place de CHORUS transforme cette<br />
situation puisque 56 départements resteront comptables<br />
assignataires de la dépense de l’Etat. Alors que les personnels<br />
se sont fortement investis dans le passage à la LOLF, la<br />
DGFiP fait le choix de ne pas garder l’ensemble de ses<br />
services de dépense cachant mal ainsi sa volonté première de<br />
supprimer de nouveaux emplois.<br />
Mais ces bouleversements ne se limitent pas au déploiement<br />
de CHORUS. Le réseau comptable de la dépense de l’Etat<br />
est totalement remis en cause par les réformes déjà<br />
entérinées, réalisées et en cours d’achèvement. Réformes qui<br />
ne sont pas qu’organisationnelles mais qui au prétexte de<br />
modernisation, fragilisent les missions et favorisent<br />
notamment par la mise en place de Service à Compétence<br />
National (SCN) (Office National des Paies (ONP), Service<br />
des Retraites) à terme l’externalisation de ces missions et<br />
participent également à la réduction du réseau (suppressions<br />
des Centres Régionaux de Pensions(CRP) et des services<br />
liaisons rémunérations).<br />
La création du SCN “Service des retraites de l’Etat” est un<br />
sujet lourd de conséquences, tant vis-à-vis des personnels que<br />
pour les ressortissants du régime de retraites des<br />
fonctionnaires de l’Etat. La CGT s’est depuis l’ouverture de<br />
ce dossier, constamment inscrite dans une logique de régime,<br />
visant à examiner que de meilleures synergies soient<br />
identifiées pour mieux utiliser les compétences de chacun au<br />
bénéfice du pensionné et ce, dans un environnement législatif<br />
et réglementaire qui s’est brutalement complexifié depuis la<br />
loi du 21 août 2003. Elle récuse en conséquence tout ce qui<br />
s’apparente, de manière frontale ou biaisée à une logique de<br />
caisse dont les fonctionnaires exerçant leur activité dans la<br />
“chaîne Pensions” seraient les premières variables<br />
d’ajustement. La CGT exige le retrait du « projet pension »<br />
de la direction, qui prévoit notamment la suppression de 13<br />
centres sur 24 et la suppression de 200 emplois et<br />
impliquerait une dégradation du service au pensionné. A<br />
l’opposé, elle défend le maintien de tous les centres<br />
régionaux des pensions et des effectifs affectés.<br />
En parallèle à sa réflexion sur les régimes indemnitaires des<br />
fonctionnaires et à sa volonté de mettre en place la Prime de<br />
Fonction et de Résultats (PFR), le gouvernement a d’ores et<br />
déjà avancé sur le dossier de la liquidation de la paye. Son but<br />
est simple : la suppression d’un maximum d’emplois tant<br />
pour les services gestionnaires que dans les services de l’ex-<br />
DGCP en regroupant sur un seul site à Caen les services du<br />
SCN Paye. A l’instar des choix faits en matière de pension,<br />
peu de doute subsiste sur la disparition à plus ou moins<br />
moyen terme de tout ou partie des services paye.<br />
C. Services de la redevance : assurer un véritable<br />
contrôle<br />
Les services de contrôle de la redevance sont aussi sur la<br />
sellette, avec la volonté de supprimer les contrôles sur place<br />
qui faciliterait et même favoriserait la fraude. De fait, c’est<br />
créer les conditions de l’échec du contrôle de détention des<br />
téléviseurs et ainsi mettre à nouveau en péril l’existence de la<br />
redevance en tant que financement de l’audiovisuel public.<br />
Mais il est vrai que la direction a là aussi un tout autre<br />
objectif : trouver de nouveaux « gisements » de suppressions<br />
d’emplois ! La CGT réaffirme à nouveau son attachement à<br />
l’audiovisuel public et met en garde contre toute réforme de<br />
son financement.<br />
La CGT continue de dénoncer la réforme du<br />
recouvrement de la redevance de l’audiovisuel public ;<br />
elle constate que la DGFiP n’est pas en mesure d’en<br />
assurer son contrôle et que la réflexion sur les contrôles<br />
de l’Etat, leur finalité, leur organisation, et les moyens<br />
pour les accomplir ne sont toujours pas à l’ordre du jour<br />
des travaux conduits par la direction. Elle ne peut se<br />
satisfaire d’un constat qui sous couvert d’évolutions<br />
techniques, évite les questions de fond sur la mise en place<br />
d’un contrôle démocratique de l’utilisation des fonds<br />
publics. Elle s’oppose à tout démantèlement du réseau, et<br />
à la mise en place de SCN qui accélère le dépeçage des<br />
Document d’Orientation - 2010 19
services déconcentrés, fragilise les missions et est source<br />
de suppressions d’emplois. Elle se prononce pour la<br />
consolidation et le renforcement des missions de contrôle<br />
des dépenses de l’Etat qui sont au cœur de la gestion<br />
démocratique des fonds publics.<br />
D. Collectivités locales/Etablissements publics<br />
locaux : un enjeu majeur pour la DGFiP<br />
Depuis la création de la DGFiP, la direction n’a de cesse de<br />
rappeler que la fusion impulse un réel développement des<br />
missions rendues aux collectivités locales. Dans le même<br />
temps, le secteur public local, sous prétexte de la fin du<br />
déploiement d’Hélios contribue le plus fortement aux<br />
suppressions d’emplois. Les personnels vivent au quotidien<br />
une dégradation sans précédent de leurs conditions de travail<br />
et passent d’une urgence à une autre. L’administration répond<br />
en parlant organisation, nouveaux outils et nouvelles<br />
structures. Le projet de loi sur la réforme des collectivités<br />
territoriales, la loi Hôpital Patient Santé et Territoires (HPST)<br />
auxquels la CGT s’oppose sont au cœur de réformes qui<br />
impacteront les missions, leur organisation et les moyens qui<br />
leur sont alloués.<br />
Le renforcement de l’intercommunalité (plus de commune<br />
orpheline), la création de communes nouvelles, les<br />
métropoles, le regroupement des départements et des régions,<br />
la nouvelle gouvernance de l’hôpital public amèneront des<br />
évolutions sur la structuration du réseau de la DGFiP qui<br />
posent de réelles questions sur l’avenir du maillage territorial<br />
de proximité.<br />
La séparation ordonnateur/comptable : un principe<br />
garant de la libre administration des collectivités<br />
locales.<br />
Entamée il y a 30 ans, la décentralisation a renforcé le<br />
pouvoir des élus dans la conduite des affaires des collectivités<br />
locales et de leurs établissements publics. Dès le début, les<br />
services de l’Etat intervenaient en soutien technique de leurs<br />
initiatives. L’ensemble des services déconcentrés de l’Etat<br />
pouvait être concerné (ministère de l’Equipement, ministère<br />
des Finances, etc). Mais le recul du service public d’Etat<br />
laisse la place au secteur privé pour soutenir techniquement<br />
le secteur public local (loi Maîtrise d’Ouvrage<br />
Publique(MOP), partenariat public/privé, etc.…).<br />
La réforme voulue par le gouvernement met à mal la libre<br />
administration des départements. Elle met en danger le<br />
dynamisme des collectivités locales en interdisant les<br />
financements croisés, et limite les initiatives locales à travers<br />
les réductions de la compétence générale. Le rôle des élus<br />
locaux s’en trouve réduit d’autant.<br />
Ce recul de la démocratie locale est d’autant plus regrettable<br />
que l’Etat ne reprend pas la place qu’il avait auparavant. Les<br />
services locaux ayant de moins en moins les moyens de leur<br />
intervention, les besoins des populations restent non satisfaits<br />
et laissent la place libre au secteur marchand pour combler ce<br />
manque.<br />
Dans ce cadre, la séparation de l’ordonnateur, politiquement<br />
responsable de ses choix devant les citoyens et du comptable,<br />
fonctionnaire à statut, apparaît comme un des piliers de la<br />
libre administration des collectivités locales et des<br />
établissements publics locaux. Afin de réaffirmer les<br />
principes d’un contrôle de l’utilisation des deniers publics,<br />
la CGT défend, en particulier, une séparation de<br />
l’ordonnateur et du comptable qui ne peut être simplement<br />
fonctionnelle mais qui doit demeurer institutionnelle.<br />
Le renforcement de la sécurisation juridique et<br />
financière des collectivités locales : un élément<br />
fondamental.<br />
Depuis plusieurs années, la finalité du contrôle de l’Etat au<br />
travers du contrôle de légalité et de régularité est globalement<br />
remise en cause. Les évolutions du droit applicable aux<br />
collectivités locales, la diversification des modes de gestion,<br />
posent la question de la complexité d’une mise en oeuvre<br />
d’une véritable sécurisation juridique et financière des<br />
décisions des collectivités locales. Ce constat peut être<br />
partagé mais les réponses apportées ces dernières années, se<br />
sont limitées à s’interroger sur la seule performance des<br />
dispositifs de contrôle mis en place plutôt que sur leur<br />
efficacité au regard du rôle que l’Etat doit assumer dans son<br />
activité de contrôle et les finalités sociales auxquelles il doit<br />
répondre.<br />
Ce qui l’a amené par obsession de la réduction de la dépense<br />
publique, à un effacement progressif de son intervention dans<br />
les contrôles exercés notamment par le comptable public. En<br />
ce sens, cette logique déjà entamée notamment avec la LOLF,<br />
s’accentue aujourd’hui avec la RGPP. Ainsi, la rénovation<br />
des modes de contrôle a amené l’Etat à abandonner l’idée<br />
d’un contrôle systématique des décisions locales tant sur le<br />
plan du contrôle de légalité exercé par les préfectures que sur<br />
le contrôle comptable. La sélectivité sur les enjeux et les<br />
risques a donc été le cœur de nouveaux processus de contrôle.<br />
Cela va encore s’accentuer avec la réforme des Chambres<br />
Régionales des Comptes (CRC) qui implique une redéfinition<br />
de l’ensemble de leurs missions. D’ailleurs, l’annonce de la<br />
réécriture du décret de 1962 (règlement général de la<br />
comptabilité publique), qui s’appliquera aussi aux<br />
collectivités locales, n’est pas sans lien avec cette réforme.<br />
Le recentrage des contrôles sur la performance du contrôle<br />
lui-même, pose la question de son efficacité. Alors que la<br />
20 Document d’Orientation - 2010
DGFiP ne cesse de rappeler l’importance du contrôle, elle<br />
met en avant auprès des élus locaux l’offre de conseil qui<br />
notamment sur tout l’aspect dématérialisation, reste encore à<br />
démontrer. Plus fondamentalement, par l’affaiblissement des<br />
contrôles effectués, et le recentrage sur l’offre de service aux<br />
collectivités locales, la DGFiP s’inscrit dans la logique de<br />
prestataire de service qu’elle a d’ailleurs illustrée en parlant<br />
pour les élus locaux de « troisième usager ».<br />
Pour la CGT Finances Publiques, la fonction de contrôle ne<br />
peut être dissociée de celle de conseil. Les comptables sont<br />
les fonctionnaires d’Etat les plus présents sur le terrain ; ils<br />
sont aussi par leur compétence les plus à même d’exercer un<br />
« pré-contrôle » efficace destiné à prévenir les blocages et<br />
les contentieux ultérieurs. Ils peuvent donc dans leur<br />
domaine, principalement la dépense publique, participer à cet<br />
exercice de prévention grâce notamment aux conseils<br />
dispensés aux ordonnateurs.<br />
La recherche d’une complémentarité des contrôles et<br />
l’échange d’informations entre les différents intervenants<br />
dans le processus de vérification de la gestion des fonds<br />
publics contribuerait à rendre plus efficace l’action des<br />
services des administrations financières. La modernisation<br />
des services publics passe par la prise en compte des besoins<br />
et la réponse apportée doit garantir la qualité du service rendu<br />
et l’égalité de traitement des citoyens sur l’ensemble du<br />
territoire.<br />
Le comptable public, une fonction et une<br />
responsabilité particulière.<br />
Pour la CGT, le renforcement de la démocratie et de la<br />
garantie d’un service efficace à la population doit guider<br />
toute réforme de l’administration.<br />
De ce point de vue, le rôle rempli par le comptable public<br />
dans le cadre de la séparation de l’ordonnateur et du<br />
comptable, tant en dépense qu’en recette, offre plusieurs<br />
garanties.<br />
Pour l’Etat, il est la garantie du respect des principes<br />
comptables dans l’exécution du budget. Cela se traduit dans<br />
le processus de clôture d’exercice menant à la présentation<br />
devant le parlement de la loi de finances de règlement (dont<br />
l’utilité reste à renforcer).<br />
Pour les collectivités locales, il est la garantie du respect des<br />
principes et de la réglementation comptables pour les<br />
citoyens et les assemblées délibérantes.<br />
Dans ce cadre, la CGT réaffirme la notion de responsabilité<br />
personnelle et pécuniaire (RPP) du comptable comme une<br />
garantie de la bonne régularité de l’emploi des fonds publics,<br />
de la sincérité des comptes et de l’indépendance et du<br />
positionnement du comptable vis-à-vis de l’ordonnateur.<br />
Ce système encensé pendant longtemps et aujourd’hui<br />
présenté comme obsolète est sanctionné par l’existence et<br />
l’action des juridictions financières dont l’existence permet<br />
justement de déterminer les responsabilités en séparant ce<br />
qui relève de la responsabilité pénale ou du droit budgétaire<br />
de ce qui relève des infractions à la réglementation applicable<br />
à la comptabilité publique. C’est là une marque forte de la<br />
spécificité de la comptabilité publique.<br />
A défaut de juridiction financière, la moindre infraction à la<br />
réglementation comptable serait alors immédiatement<br />
sanctionnée pénalement.<br />
C’est dans ce schéma que le comptable public prend toute sa<br />
place, comme cadre responsable d’une unité administrative<br />
exerçant des fonctions spécifiques soumises à un régime de<br />
responsabilité qui protège tant l’Etat que l’agent.<br />
Défendre le statut de comptable public ne peut donc pas se<br />
concevoir sans défendre globalement la séparation de<br />
l’ordonnateur et du comptable et le caractère public des<br />
administrations chargées de l’exécution des dépenses et des<br />
recettes publiques.<br />
E. Mission économique et financière<br />
Il s’agit de développer des politiques publiques financières,<br />
fiscales, foncières et de gestion publique pour soutenir les<br />
activités économiques et l’emploi. Les conditions d’un réel<br />
contrôle de l’utilisation des fonds publics alloués aux<br />
entreprises doivent être établies en lien avec la création d’un<br />
pôle public financier.<br />
III Renforcer les missions fiscales et foncières<br />
La fusion de la DGI et de la DGCP a mis fin à la séparation<br />
institutionnelle de l’assiette et du recouvrement. La création<br />
des Services des impôts aux particuliers(SIP) l’a entérinée.<br />
La direction s’est engagée à ce que soit respecté le métier des<br />
agents, essayant ainsi de maintenir l’idée d’une séparation<br />
fonctionnelle de l’assiette et du recouvrement.<br />
La CGT n’a aucune illusion à ce sujet, l’objectif est bien<br />
d’avoir à terme une forte flexibilité et une nouvelle<br />
polyvalence assiette/recouvrement. Le « front-office » amène<br />
à ce constat. L’exemple des Services des impôts des<br />
entreprises (SIE), de la Direction générale des grandes<br />
entreprises (DGE) et le bilan que l’on peut en tirer est<br />
éloquent. Polyvalence accrue, dilution de la technicité fiscale,<br />
regroupement assiette recouvrement, sont autant d’éléments<br />
qui participent de la même logique pour la création des SIP.<br />
Document d’Orientation - 2010 21
La CGT s’oppose donc à ces formes d’organisation des<br />
missions fiscales et revendique une véritable séparation entre<br />
assiette et recouvrement.<br />
Elle revendique l’arrêt de la mise en place des SIP et des<br />
fusions de services qui aboutissent à l’abandon des missions<br />
du service public fiscal et foncier et remettent en cause<br />
l’égalité de traitement des contribuables.<br />
A. Une véritable indépendance assiette/recouvrement<br />
L’aspiration forte à une plus grande justice fiscale que porte<br />
la CGT conduit donc à une définition claire des missions<br />
d’assiette et du recouvrement de l’impôt. Ces missions<br />
doivent se situer dans le cadre d’une réponse à des besoins à<br />
la fois individuels et collectifs des salariés, des retraités, des<br />
entreprises.<br />
C’est pourquoi, la CGT se prononce pour une nécessaire<br />
indépendance, par une séparation structurelle, entre l’assiette<br />
et le recouvrement. En réaffirmant le respect de la séparation<br />
entre les missions d’assiette et de recouvrement et la nonséparation<br />
des missions de contrôle et de gestion, l’enjeu est<br />
de ne pas conditionner les finalités de la mission d’assiette<br />
aux objectifs du recouvrement. Il s’agit de garantir les<br />
principes d’égalité devant l’impôt.<br />
Il est donc essentiel de construire une organisation du travail<br />
qui respecte ce principe.<br />
Il convient de réaffirmer les doctrines d’emplois en lieu et<br />
place de la recherche d’une « polyvalence » superficielle dont<br />
l’objectif est de suppléer à la multiplication des suppressions<br />
d’emplois. Il ne s’agit en aucun cas d’une amélioration pour<br />
les agents et pour l’exercice de la mission, au contraire elle<br />
entraîne une perte de qualification et d’efficacité.<br />
Même si la polyvalence peut apparaître « naturelle » dans les<br />
petites structures, les suppressions d’emplois rendent la vie<br />
des agents au travail de plus en plus difficile.<br />
L’administration s’appuie sur le malaise des agents et les<br />
difficultés à accomplir les missions pour justifier la fermeture<br />
de certains services et leur concentration. La polyvalence<br />
n’apporte donc qu’une flexibilité supplémentaire au bénéfice<br />
de l’administration dans l’organisation du travail à moindre<br />
coût qu’elle met en place. Pour optimiser l’organisation du<br />
temps de travail et des personnels, la polyvalence apparaît<br />
donc comme une solution idéale pour l’administration. Pour<br />
les personnels, il en est tout autre, puisqu’elle accentue de<br />
façon importante la charge de travail. Cherchant à masquer<br />
cet état de fait, l’administration modifie son discours en<br />
parlant de poly-compétence. Au-delà d’une question de<br />
vocabulaire, la complexité de la matière fiscale doit pouvoir<br />
apparaître comme un facteur de motivation au travail par de<br />
meilleures définitions des doctrines d’emplois, la<br />
reconnaissance des qualifications et des rémunérations, tout<br />
en ouvrant les possibilités d’évolution de carrière sur d’autres<br />
critères que ceux de la performance et du mérite.<br />
B. Améliorer la relation avec les usagers<br />
Ce qui implique d’autres évolutions qui nécessitent de mieux<br />
prendre en compte la relation avec les usagers par la<br />
suppression de PVFI (pour vous faciliter l’impôt) :<br />
Relations qui se situent tant en amont (assiette de l’impôt)<br />
qu’en aval (recouvrement de l’impôt).<br />
Relations qui ne se limitent pas au seul aspect de l’accueil<br />
mais qui intègrent la vision d’ensemble de la maîtrise des<br />
dossiers des contribuables.<br />
Cela requiert de :<br />
renforcer le contrôle a priori pour favoriser une meilleure<br />
assiette et donc une amélioration des relations avec les<br />
contribuables ;<br />
garantir la même qualité de traitement pour tous les<br />
contribuables. En matière de recouvrement, cela passe par<br />
l’application de ce principe dans les trois composantes du<br />
recouvrement que sont l’encaissement, l’accueil et le<br />
contentieux. Dans ces domaines les besoins du citoyen et<br />
l’efficacité du service public doivent se conjuguer dans un<br />
cadre cohérent en terme d’objectifs et de moyens ;<br />
prendre en compte des situations sociales de plus en plus<br />
difficiles. Pour des familles en difficulté, la charge de la<br />
dette fiscale peut constituer le début de la spirale<br />
endettement-exclusion. Dans cette optique, la CGT agira<br />
pour la suppression des frais bancaires consécutifs à la<br />
notification de saisies sur les comptes bancaires (avis à<br />
tiers détenteur, oppositions à tiers détenteur, saisiesattributions<br />
….).<br />
En effet, les banques facturent de 70 à 130 € à la réception<br />
de ces actes de recouvrement forcé, quel que soit le<br />
montant détenu sur le compte bancaire du débiteur. Que<br />
ce soit en matière d’assiette et de recouvrement, dans la<br />
phase amiable et/ou dans la phase contentieuse, la DGFiP<br />
doit pouvoir jouer un rôle de prévention et de vigilance<br />
auprès des contribuables. Pour la CGT, il est important que<br />
soient définies des coopérations internes à travers une plus<br />
grande interaction des actions de recouvrement en matière<br />
d’impôts et de recettes publiques ( secteur local…) dans le<br />
cadre d’un renforcement du maillage territorial du réseau<br />
économique et financier ;<br />
réaffirmer le rôle et la place des inspecteurs chargés des<br />
fonctions d’Huissier dans l’exercice des poursuites de<br />
22 Document d’Orientation - 2010
l’ensemble des créances publiques et d’exiger la création<br />
d’emplois nécessaires afin d’effectuer leurs missions en<br />
lieu et place des huissiers de justice.<br />
C. Consolider le rôle et la place des missions<br />
foncières et domaniales<br />
1. Le cadastre<br />
C’est dans la dernière période que les services du cadastre<br />
ont connu les attaques les plus virulentes de la part de<br />
l’administration.<br />
Elles se sont concrétisées de 2 manières :<br />
la mise en place à marche forcée, de la réforme CDI/CDIF ;<br />
l’inertie coupable de l’ex-DGI face aux attaques portées<br />
au plan cadastral au travers du projet de loi Warsmann qui<br />
prévoyait l’abandon du plan cadastral comme référentiel<br />
topographique au profit de l’Institut Géographique<br />
National (IGN).<br />
Pour la CGT et la conception des missions qu’elle porte, il est<br />
inacceptable de laisser la DGFiP continuer à démanteler les<br />
services du cadastre.<br />
La CGT a choisi de dire avec force non à CDI/CDIF, appuyée<br />
en cela par les personnels qui mesurent au quotidien combien<br />
cette réforme est nuisible à l’exercice des missions. La<br />
décision du directeur général, prise en juillet 2008, de<br />
suspendre la mise en place de ce projet est en soi une<br />
première victoire.<br />
Cependant, la CGT continue son combat en luttant d’une part<br />
pour l’abandon de cette réforme, et d’autre part pour restaurer<br />
les anciens CDIF là où ils ont été supprimés et refuser les<br />
créations des pôles topographiques (PTGC) et professionnels<br />
(PELP). Cela est possible, l’administration a su le faire dans<br />
le dernier trimestre 2008. Le syndicat doit veiller à ce que,<br />
tant sur le plan de la gestion des agents que du « calibrage »<br />
des services en emploi, ceux-ci puissent être en mesure<br />
d’assurer de nouveau les missions techniques, fiscales,<br />
foncières et documentaires dont ils ont la charge.<br />
La forte cohésion et imbrication des missions techniques,<br />
foncières et fiscales qui ont présidé à leur réunion dans le<br />
Cadastre demeure aujourd’hui d’actualité. La fusion<br />
CDI/CDIF en consacrant l’éclatement de ces missions,<br />
détruit la logique qui participe à l’élaboration des bases<br />
d’imposition.<br />
L’évolution des charges des collectivités locales, le transfert<br />
de missions de l’Etat vers celles-ci, la réforme de la TP, ont<br />
et vont accroître le poids de la fiscalité locale sur le budget<br />
des ménages. Cela implique d’une part un suivi exhaustif du<br />
flux de la matière imposable, d’autre part une révision<br />
générale du stock dont l’obsolescence est reconnue par tous.<br />
Plutôt que de détruire les CDIF, la CGT prône un<br />
renforcement de l’exercice des missions cadastrales par leur<br />
rétablissement pour ceux qui ont été supprimés, par un<br />
renforcement de leurs moyens, par une organisation qui<br />
entérine la naturelle et réassure la nécessaire collaboration<br />
des missions techniques, fiscales et foncières. La CGT est<br />
favorable à l’intensification du réseau des CDIF au plus près<br />
des acteurs de la fiscalité locale. Cela permettrait d’assurer :<br />
une étroite collaboration entre ces acteurs, le suivi de<br />
l’évolution de la matière imposable ainsi que son contrôle.<br />
L’outil « plan cadastral » est entré de plain-pied dans l’ère<br />
de l’information géographique, en voyant son rôle de<br />
référentiel définitivement confirmé dans la loi n°2009-526.<br />
Pour la CGT, il s’agit incontestablement d’un signe important<br />
pour l’avenir du plan, mais cela ne saurait suffire si une<br />
politique dynamique en sa faveur n’est pas menée. Le plan<br />
cadastral n’est plus, comme lors de sa création en 1807, un<br />
simple document fiscal. Il constitue aujourd’hui la base de<br />
tous les systèmes d’information géographiques communaux,<br />
départementaux ou régionaux, et ses utilisateurs sont devenus<br />
beaucoup plus exigeants sur la qualité du plan (délais de mise<br />
à jour, cohérence géométrique, anomalies topologiques,<br />
etc…). Essayons de faire valoir ces nouvelles exigences pour<br />
conforter la nécessité d’un plan cadastral, et son rôle d’Etat<br />
Civil de la propriété.<br />
Notre syndicat y prendra toute sa place, en relançant les<br />
discussions avec la CGT/IGN pour le développement du plan<br />
dans l’information géographique, en attendant la déclinaison<br />
concrète de la directive européenne « INSPIRE ».Ce texte<br />
est censé codifier les échanges numériques et jeter les bases<br />
d’une information géographique internationale cohérente et<br />
inter-opérable (compatibilité des données). A ce stade, le<br />
premier jet donne un panel de définitions, et surtout identifie<br />
ce qui relève de la « donnée de référence ».<br />
La CGT doit mettre en oeuvre avec les personnels, les<br />
résolutions prises lors des Etats généraux du Cadastre : se<br />
donner tous les moyens de contraindre l’administration à<br />
revoir sa politique en matière d’emploi dédiée à la mission<br />
(tous cadres confondus), de conventions de vectorisation, de<br />
confection de plan neuf (remaniement), de vérification et<br />
d’intégration des plans externes (document de mise à jour du<br />
plan cadastral et plans de remembrement).<br />
Dans un contexte fortement impacté par la création de la<br />
DGFiP, la mission cadastrale ne doit pas être considérée<br />
comme étant de seconde zone; déjà quelque peu marginalisée<br />
dans l’ex-DGI, le manque d’ambition patent de<br />
Document d’Orientation - 2010 23
l’administration à son encontre ne saurait devenir la règle.<br />
La CGT s’oppose à la doctrine administrative selon laquelle<br />
les services en charge de cette mission constituent<br />
l’indispensable variable d’ajustement nécessaire aux<br />
suppressions d’emploi.<br />
Le développement sans précédent de l’informatique dans la<br />
sphère cadastrale a considérablement modifié le rapport de<br />
l’usager (quel qu’il soit) au service. L’ensemble des agents a<br />
vu ses tâches évoluer, qu’il soit chargé de l’accueil, dans un<br />
secteur foncier ou autre : contrairement à ce qu’affirme<br />
l’administration, cela ne s’est pas soldé uniquement par des<br />
gains de productivité.<br />
La CGT revendique que ces derniers soient intégralement<br />
réinvestis dans les missions, et notamment le contrôle et la<br />
mise à jour de la fiscalité directe locale (FDL).<br />
La CGT revendique une véritable révision foncière, le<br />
maintien de la mission « cadastre 67 » au sein des missions<br />
du cadastre, et exige les moyens nécessaires à leurs<br />
accomplissements.<br />
2. La publicité foncière<br />
Durant la dernière décennie la publicité foncière a connu de<br />
profondes transformations. L’informatisation des bureaux des<br />
hypothèques a modifié de manière radicale les process de<br />
travail :<br />
La mise en place de Fidji a conduit à la dématérialisation<br />
du fichier immobilier et à une réorganisation de la chaîne<br />
de travail. Une polyvalence accrue (où l’agent suit le<br />
dossier du dépôt à l’envoi) a été mise en place allant<br />
jusqu’à l’auto vérification et mettant en danger la fiabilité<br />
du fichier. Le seul but de cette démarche c’est la<br />
satisfaction des indicateurs de productivité mis en place<br />
par l’administration au mépris de la qualité mais aussi des<br />
conditions de travail des agents.<br />
Depuis début 2006, l’administration a lancé le<br />
développement de l’application télé@ctes. L’objectif<br />
poursuivi par l’administration était d’améliorer la qualité<br />
des dépôts en réduisant le nombre de refus et de rejets tout<br />
en accélérant les échanges par le biais de serveurs. Les<br />
actes dématérialisés sont exploités informatiquement pour<br />
alimenter la base nationale des données patrimoniales<br />
(BNDP) et la mise à jour de Majic3. La volonté de<br />
l’administration est de recentrer les agents vers le contrôle<br />
et l’intégration dans Fidji.<br />
C’est une course effrénée à la productivité qui règne souvent<br />
dans les conservations des hypothèques sur fond de<br />
suppressions d’emplois massives. (pour 2010 plus de 400<br />
suppressions).<br />
Derrière ces réformes à marche forcée et suite à ces<br />
suppressions d’emplois, des menaces se font jour sur la<br />
pérennité des Conservations de 5ème ou 6ème catégorie ce<br />
qui conduira à un rétrécissement du réseau dans les zones à<br />
faible population. Mais d’autres menaces peuvent aussi se<br />
profiler : par exemple le transfert de la mission aux offices<br />
notariaux maintenant que l’informatisation est totale, l’enjeu<br />
financier pouvant être alléchant. D’autant plus que dès 2013<br />
l’Etat endossera la responsabilité civile dans le cadre de la<br />
réforme du statut des conservateurs. Les notaires en tant<br />
qu’officiers ministériels pourraient faire l’affaire ou bien<br />
encore l’idée pourrait émerger de confier cette mission à la<br />
justice comme dans certains pays de l’Union européenne,<br />
ainsi qu’en Alsace et en Moselle. Ce dernier exemple – dont<br />
les origines sont historiques – fait apparaître les limites d’un<br />
dispositif extérieur à la DGFiP : dans les trois départements<br />
concernés, BNDP n’est pas alimenté des données issues des<br />
mutations, ce qui est défavorable à l’exercice des missions.<br />
Pour la CGT, il est important de maintenir le maillage<br />
territorial des conservations des hypothèques, garant de<br />
l’égalité de traitement des usagers de la publicité foncière.<br />
La CGT se prononce contre la création de pôles qui<br />
justifierait de nouvelles suppressions d’emplois. La publicité<br />
foncière doit rester au sein de la DGFiP, source de garantie de<br />
la bonne exécution de la mission, de la fiabilité du fichier<br />
immobilier et de son information aux tiers.<br />
3. Les domaines<br />
Désormais intitulé France Domaines et placé directement<br />
sous la responsabilité du directeur général de la DGFiP, les<br />
missions domaniales ont vu s’accélérer les projets<br />
d’externalisation : gestion de successions vacantes, ventes<br />
immobilières chez les notaires, expertises d’évaluations,<br />
gestion de cités administratives, recours à des prestataires<br />
externes, embauches de contractuels de droit privé, alors que<br />
dans le même temps le gouvernement a souhaité réduire ses<br />
missions à l’équivalent d’une simple agence immobilière des<br />
biens de l’état avec le simple souci de vendre et de faire<br />
rentrer l’argent dans les caisses. La création de France<br />
Domaine a été voulue pour répondre à un recentrage de la<br />
politique immobilière de l’Etat : rationalisations, cessions du<br />
patrimoine, diminution des coûts en recherchant un ratio<br />
d’occupation (12 m2/agent), institution de loyers budgétaires.<br />
Mais la mission domaniale est faite de multiples métiers qui<br />
assurent tant aux collectivités qu’aux établissements publics<br />
et aux particuliers un service public (évaluations, ventes<br />
mobilières et immobilières, gestion des successions vacantes<br />
etc.). L’orientation vers un seul objectif comporte donc des<br />
24 Document d’Orientation - 2010
isques pour l’avenir des missions et des agents.<br />
Dès l’annonce du transfert, la CGT avait fait part de ses<br />
craintes de la fragilisation des missions compte tenu du<br />
manque d’ambition et du peu de garanties offertes par la<br />
DGCP de l’époque. Les exemples évoqués le confirment très<br />
largement. Pour la CGT, il est nécessaire de définir une<br />
politique immobilière de l’Etat qui doit intégrer une<br />
connaissance exacte des biens immobiliers, elle doit aussi et<br />
surtout à travers un large débat, prendre en compte les<br />
besoins réels des usagers et de leurs administrations sur<br />
l’ensemble du territoire.<br />
La CGT s’oppose à toute logique d’externalisation visant à<br />
en réduire le périmètre, avec pour objectif de supprimer de<br />
nouveaux emplois et exige que toutes les missions des<br />
domaines soient pleinement accomplies à la DGFiP par des<br />
fonctionnaires titulaires.<br />
Elle continuera avec les personnels à porter le débat sur le<br />
contenu des missions du domaine pour une amélioration et<br />
un développement du service public domanial, de l’avenir<br />
des agents et de leurs conditions de travail.<br />
D. La gestion des amendes : une mission à part entière<br />
Depuis plusieurs années, le recouvrement des amendes subit<br />
d’importantes mutations avec en particulier la mise en place<br />
d’un recouvrement de masse notamment avec la création de<br />
la Trésorerie contrôle automatisé (TCA) ou le regroupement<br />
du recouvrement de celles-ci sur une trésorerie pour plusieurs<br />
départements avec le Centre Amendes Service(CAS) de<br />
Toulouse. Le type de produit recouvré induit<br />
systématiquement beaucoup de réclamations, de traitement<br />
de masse, et une relation souvent difficile avec l’usager. Les<br />
personnels sont donc sous pression constante. Les<br />
suppressions d’emplois ont déjà fortement affecté les<br />
trésoreries amendes et la direction au lieu d’y répondre<br />
annonce de nouvelles suppressions d’emplois dans ce secteur<br />
pour 2010.<br />
Dans le même temps, le pilotage actuel de la mission par la<br />
direction générale est quasiment inexistant alors même que<br />
les annonces de modifications réglementaires ou législatives<br />
se multiplient (extension de la procédure de l’opposition à<br />
transfert du certificat d’immatriculation(OTCI), «<br />
simplification » des procédures pénales, un seul officier<br />
ministériel public (OMP) à compétence nationale pour les<br />
amendes transports, validation assistée par ordinateur, risque<br />
de municipalisation et de recouvrement privé des amendes<br />
de stationnement, etc.….). Pilotage par ailleurs un peu<br />
compliqué puisque les amendes ont été rattachées à la sphère<br />
fiscale alors que les structures relèvent du secteur public local<br />
où de pôles spécialisés, ce qui laisse pour le moins un<br />
manque de lisibilité dans la conduite de la mission.<br />
Quant à la réorganisation des postes amendes, pour le<br />
moment la direction n’en dit pas plus. Avec la création des<br />
SIP, la partie amendes des trésoreries mixtes ou impôt<br />
rejoignant les SIP a intégré les trésoreries municipales ou a<br />
fait l’objet de création de postes spécialisés. De même, la<br />
spécialisation d’un poste au niveau régional à Toulouse n’a<br />
toujours pas fait l’objet d’un bilan. La question de la<br />
concentration des amendes transport au niveau régional est<br />
toujours d’actualité notamment sur l’Ile de France.<br />
Autant d’éléments qui suscitent des interrogations quant à<br />
l’avenir même de la mission au sein de la DGFiP.<br />
Pour la CGT, il s’agit bien de réaffirmer la place du<br />
recouvrement des amendes comme une mission essentielle<br />
au sein de la DGFiP. La CGT s’oppose au recours aux<br />
huissiers de justice et demande qu’une phase comminatoire<br />
soit confiée exclusivement aux inspecteurs chargés des<br />
poursuites avant toute saisie. Les amendes, créance<br />
républicaine par excellence, ne doivent pas être considérées<br />
comme le parent pauvre de nos missions, sujettes à toutes les<br />
expérimentations d’industrialisation et d’externalisation.<br />
Elles ne doivent pas non plus être la variable d’ajustement<br />
des suppressions d’emplois ou la possibilité de pérenniser<br />
des vacances d’emplois dans l’esprit de la Direction.<br />
Dés lors, à partir de notre conception d’un service public de<br />
proximité et de pleine compétence, nous réaffirmons la<br />
nécessité de maintenir dans chaque département des<br />
trésoreries amendes en capacité d’intervenir sur le dossier de<br />
chaque redevable quel que soit le type d’amende.<br />
C’est ce à quoi la CGT se doit de travailler.<br />
IV. Les moyens et organisations de<br />
l’accomplissement des missions<br />
A. De réels moyens au service des populations<br />
L’administration fiscale et financière doit disposer de tous<br />
les moyens humains et budgétaires, pour lui permettre<br />
d’accomplir dans de bonnes conditions ses missions, afin de<br />
satisfaire les besoins qui s’expriment.<br />
Le développement de nos missions induit inévitablement la<br />
question budgétaire, sur le plan du niveau requis de<br />
financement comme de la logique de l’exécution des budgets :<br />
la question de la logique et des mécanismes pervers de la<br />
LOLF, centrée sur l’objectif de performance, se trouve posée<br />
avec d’autant plus d’acuité. On ne peut donc appréhender les<br />
enjeux sans prendre en compte la question essentielle et<br />
primordiale des moyens.<br />
Document d’Orientation - 2010 25
1. Des emplois qualifiés pour exercer des missions<br />
La logique dogmatique des suppressions d’emplois doit être<br />
abandonnée.<br />
Le niveau des emplois publics est lié à la fois au champ des<br />
missions, à leur contenu, et leurs conditions de mise en<br />
oeuvre dans les services. Or dans la conception libérale,<br />
l’emploi public est en priorité considéré comme une charge<br />
budgétaire et devient dès lors la cible des politiques mises en<br />
oeuvre. Pour la CGT, l’enjeu est au contraire de réaffirmer le<br />
lien entre une charge budgétaire réelle et son utilité<br />
économique et sociale pour le pays. C’est à partir des besoins<br />
de la société que doit être déterminé ce niveau d’emplois.<br />
La question du niveau de l’emploi public et des qualifications<br />
requises dépend étroitement des orientations budgétaires et<br />
des moyens dégagés pour l’exercice des missions. A travers<br />
les réformes en cours, la DGFiP reste arc-boutée sur une<br />
logique de recherche de gains de productivité au travers de<br />
simplifications et de l’implantation de nouvelles<br />
technologies. Les gains de productivité sont à bien des égards<br />
l’alibi des réformes et l’argument destiné à justifier les<br />
suppressions massives d’emplois.<br />
Ces gains de productivité sont difficiles à évaluer et souvent<br />
contestables ; toutefois, l’impact des télé-procédures est bien<br />
réel, car il génère d’importants effets d’externalisation de<br />
missions.<br />
Des pans entiers de missions sont aussi transférés<br />
progressivement de l’agent vers l’usager, en raison de la<br />
dématérialisation des procédures et de la modification des<br />
process de travail; il en est ainsi de la télé-déclaration.<br />
Se pose alors la question immédiate du réemploi de ces gains<br />
de productivité et à plus long terme de l’enjeu spécifique posé<br />
par l’avènement d’une administration de service fortement<br />
dématérialisée : l’administration électronique.<br />
Si des gains de productivité peuvent exister, ils doivent être<br />
affectés en priorité à l’amélioration de l’exercice des<br />
missions. Ils ne doivent en aucun cas « financer » les<br />
suppressions massives d’emplois. La CGT Finances<br />
Publiques se prononce donc pour la suppression de l’ORE de<br />
l’ex-DGCP et de l’outil d’efficience de l’ex-DGI qui ne<br />
correspondent pas à cette logique emplois / moyens. Elle se<br />
prononce donc contre les suppressions d’emplois et porte<br />
l’exigence d’un état des lieux contradictoire des missions et<br />
des besoins en emplois publics nécessaires. La CGT demande<br />
la création des emplois statutaires manquants.<br />
Une fois déterminé ce niveau quantitatif, il est nécessaire de<br />
le combiner avec des aspects qualitatifs au travers de la<br />
reconnaissance des qualifications. Cela passe aussi par une<br />
reconnaissance salariale. D’autant plus, les agents de la<br />
DGFIP ont montré une grande capacité d’adaptation aux<br />
évolutions survenues dans le travail, qui les ont amenées à<br />
exercer des fonctions qui ne correspondent pas toujours à leur<br />
qualification reconnue.<br />
A ce titre, une nouvelle politique en matière de doctrines<br />
d’emploi doit :<br />
mettre un coup d’arrêt aux dérives constatées depuis des<br />
décennies ;<br />
définir précisément, après le temps du débat avec les<br />
agents, les doctrines d’emploi nécessaires dans le cadre de<br />
la nouvelle DGFIP ;<br />
garantir les droits et garanties des agents, notamment par<br />
la mise en place d’un document de référence concernant<br />
les doctrines d’emploi, qui prendrait la forme d’une<br />
circulaire adossée aux statuts particuliers et opposable ;<br />
tirer toutes les conséquences qui s’imposent en terme de<br />
plan de qualifications.<br />
Cette absence globale de reconnaissance des qualifications<br />
réellement mises en oeuvre est combattue par la CGT. Il faut<br />
qu’une orientation nouvelle soit définie au travers d’une<br />
reconnaissance des qualifications acquises au cours de la<br />
carrière en facilitant l’accès aux corps supérieurs par voix de<br />
concours et d’examens professionnels.<br />
De même, le développement des technologies crée de<br />
nouveaux besoins en formation. La complexité de la<br />
législation, les attentes fortes des citoyens, des élus en<br />
matière de conseil, interpellent sur l’adéquation entre les<br />
compétences nécessaires et les niveaux de diplômes exigés<br />
aux concours.<br />
2. Un autre pilotage des missions<br />
La politique de résultats basée sur des critères déconnectés de<br />
la réalité du terrain et de l’exercice des missions doit être<br />
abandonnée. La centralisation des décisions, la finalité des<br />
contrôles internes, la dictature des statistiques ont pour<br />
conséquences une perte de repères des agents dans l’exercice<br />
de leur travail et dégradent depuis des années leurs conditions<br />
de travail. La CGT se prononce pour une approche globale<br />
des missions et la fin de leur pilotage par priorisation et<br />
indicateurs.<br />
Ce qui conduit à mettre un terme définitif à une approche<br />
coût rendement qui induit une inégalité de traitement des<br />
populations mais également des impôts et taxes, une<br />
26 Document d’Orientation - 2010
concentration des services et des compétences au détriment<br />
de la notion de proximité et des menaces sur le réseau tout<br />
entier, avec la mise en place des SIP, les concentrations et<br />
fusions de trésorerie, les spécialisations accrues.<br />
Il faut substituer à la culture du résultat la recherche de<br />
l’efficacité et de la modernisation réelle des services en<br />
posant notamment la question de l’apport, du rôle et de<br />
l’utilisation des nouvelles technologies en lien avec les<br />
besoins des populations, des collectivités et établissement<br />
locaux. Il en découle les questionnements liés aux notions de<br />
réseau de proximité (des services mais également des<br />
compétences) donc des organisations et des structures. Il en<br />
résulte la réaffirmation du concept de service public.<br />
3. Outil et réseau informatique. La maîtrise<br />
du système d’information<br />
- La défense de tous les salariés sur un même lieu de travail<br />
La maîtrise du système d’information est une priorité qui ne<br />
doit pas conduire à opposer les différentes catégories de<br />
salariés sur un même lieu de travail.<br />
Fidèle aux valeurs de la CGT, notre syndicat adhère et agit<br />
avec tous les salariés pour la défense de leurs droits et<br />
garanties ; il dénonce les conditions de travail et<br />
l’exploitation des salariés du privé des sociétés de services ou<br />
des agents recrutés directement sous contrat et qui<br />
interviennent dans les services informatiques de la DGFiP.<br />
Ces salariés sont la variable d’ajustement à la mise en oeuvre<br />
rapide de projets très onéreux; ils bénéficient rarement des<br />
retombées positives de leurs efforts et subissent toutes les<br />
flexibilités avec des conditions de travail souvent indignes.<br />
Leur combat est le nôtre, car c’est ce modèle que le nouveau<br />
pouvoir politique entend nous imposer dans les années à<br />
venir. Informaticiens du privé ou du public, il convient de<br />
lutter ensemble pour la reconnaissance des qualifications<br />
mises en oeuvre, l’amélioration des droits et garanties et des<br />
conditions de travail. L’organisation et la défense de ces<br />
salariés sont prises en compte directement par la CGT de la<br />
DGFiP pour les contractuels.<br />
Pour les salariés des sociétés de service non organisés, la CGT<br />
de la DGFiP oeuvre directement à leur défense immédiate et<br />
les aide à constituer des syndicats CGT dans leur entreprise ;<br />
à cet effet, elle leur apporte tout son soutien, en liaison avec<br />
l’interpro et la fédération des sociétés de service.<br />
Par l’ampleur des programmes, l’informatique est désormais<br />
au cœur de toutes nos missions.<br />
La maîtrise du système d’information devient un enjeu<br />
majeur, car il conditionne l’évolution des procès de travail,<br />
dans une administration financière dont le rôle est essentiel<br />
pour l’Etat.<br />
Pour notre syndicat, l’organisation du développement et la<br />
place dévolue aux sociétés de service est incompatible avec<br />
cet enjeu.<br />
Notre syndicat revendique la ré-internalisation de tout le<br />
processus de développement, de maintenance et<br />
d’exploitation, ce qui nécessite la mise en place d’une vraie<br />
stratégie de transfert des compétences du privé vers le public<br />
et une redéfinition du contenu des missions imparties aux<br />
fonctionnaires informaticiens détenant une qualification<br />
informatique ; ces derniers doivent être partie prenante de<br />
l’ensemble de la chaîne de production informatique.<br />
Les fonctionnaires informaticiens s’opposent à la constitution<br />
d’un corps particulier.<br />
Dans l’ex-DGI, le développement est centralisé ; dans l’ex-<br />
DGCP, le développement est décentralisé dans les<br />
départements informatiques.<br />
Les schémas organisationnels de l’ex-DGI et de l’ex-DGCP<br />
ne doivent pas être considérés comme antinomiques, mais<br />
complémentaires. En effet, dans une logique de réinternalisation,<br />
toutes les ressources s’avèrent indispensables<br />
à l’ensemble de la DGFiP.<br />
- L’assistance de proximité<br />
Dans le cadre de la fusion DGFiP, les personnels des<br />
structures d’assistance locale issus des deux filières de la<br />
DGFiP assument des tâches identiques et/ou<br />
complémentaires, alors qu’ils ne bénéficient pas des mêmes<br />
garanties dans leur gestion.<br />
La mise en place d’un vrai schéma directeur commun est<br />
nécessaire pour définir les perspectives, les missions et les<br />
emplois de l’assistance.<br />
Des garanties identiques doivent être reconnues aux<br />
personnels de l’assistance locale, alignées sur le régime le<br />
plus favorable et fondées sur un principe de transparence et<br />
de reconnaissance des qualifications.<br />
Par ailleurs, la CGT réaffirme la nécessité que les fonctions<br />
d’assistance soient exercées par des personnels qualifiés, et<br />
que ceux-ci soient rattachés à la structure informatique la<br />
plus proche.<br />
Document d’Orientation - 2010 27
- L’organisation atypique du travail<br />
Dans le cadre de la mise en place des nouvelles exploitations,<br />
l’administration a été conduite à définir de nouvelles formes<br />
d’organisation du travail extrêmement contraignantes ; afin<br />
d’éviter toute forme de mise en concurrence des personnels,<br />
tout ce qui relève d’une organisation atypique du travail doit<br />
faire l’objet d’un cadre national de référence préalablement<br />
négocié avec les organisations syndicales nationales et fondé<br />
sur le volontariat en matière de travail en équipe.<br />
- Les directions locales informatiques (DLI)<br />
La mise en place des DLI doit être fondée sur la base d’un<br />
protocole garantissant le maintien de toutes les missions, de<br />
tous les sites et de tous les personnels sur leur site. Les DLI<br />
doivent être constituées en respectant le principe d’un<br />
dialogue social de proximité s’appuyant sur des organismes<br />
paritaires maintenus ou à créer.<br />
4. Pilotage et moyens<br />
Sans nul doute, cette question est centrale dans l’avenir de<br />
notre direction. En effet, de la façon dont on conçoit leur rôle<br />
dépend l’efficacité des missions auprès des usagers. Loin de<br />
mettre en place une politique cohérente face à l’ensemble des<br />
questions qui se posent tant en terme de matériels que de<br />
règles de gestion, la direction a laissé de nombreux domaines<br />
sans réponses.<br />
De plus, sa politique dogmatique de suppressions d’emplois<br />
met en péril la qualité du Service public et dégrade<br />
considérablement les conditions de travail des personnels.<br />
Pour la CGT, il est nécessaire que chaque agent puisse<br />
disposer de services de proximité habilités à gérer les<br />
difficultés quotidiennes auxquelles il est confronté. Il apparaît<br />
donc nécessaire de maintenir dans l’ensemble des directions<br />
départementales des Finances Publiques (DDFiP) des<br />
services de Ressources Humaines, budget et logique, équipes<br />
de renfort, équipe de renfort et d’assistance (EDRA) pour que<br />
la gestion des services soit bien assurée au plus proche de<br />
ceux-ci afin d’en connaître parfaitement les réalités ou<br />
difficultés et de pouvoir y pallier au plus vite.<br />
Cela implique le maintien des emplois et en parallèle un<br />
important effort de formation des collègues de ces services<br />
compte tenu de la complexité toujours plus grande des textes<br />
régissant ces domaines.<br />
Les emplois de renfort pour être efficaces doivent être créés<br />
en plus des effectifs du département.<br />
5. Missions techniques<br />
Considérées comme annexes par l’administration, ces<br />
missions ont fait l’objet d’une forte politique<br />
d’externalisation. L’exemple du gardiennage, du nettoyage<br />
et de la restauration est à ce titre éloquent. Or ces missions<br />
sont bien des missions de services publics. Elles sont<br />
nécessaires au fonctionnement des services. Elles doivent<br />
donc être conservées à la DGFiP avec un plan de titularisation<br />
et de requalification des emplois conformément aux<br />
revendications exprimées par la CGT. La réflexion de la CGT<br />
ne s’arrête pas à l’existant. En effet, il s’agit de s’approprier<br />
dans le cadre de la sphère publique des missions déjà<br />
externalisées et toute autre activité susceptible de rentrer dans<br />
ce champ (voir aussi la partie 3).<br />
B. Un service public de proximité sur tout le territoire<br />
Un réseau de proximité et de pleine compétence<br />
Les choix effectués lors de la création de la DGFiP vont à<br />
l’encontre d’un réseau de proximité et de pleine compétence.<br />
D’abord parce que la création des SIP, à l’inverse de ce que<br />
propose la CGT, s’est réalisée à partir du réseau des CDI, qui<br />
n’a pas un maillage au plus près des populations.<br />
Deuxièmement, si la direction suspend en partie les<br />
restructurations, les fusions de trésoreries de proximité dans<br />
la filière gestion publique, la réforme des CDIF, c’est tout<br />
simplement pour favoriser la priorité qu’elle s’est fixée d’un<br />
déploiement rapide des SIP. Troisièmement, parce que cette<br />
même direction, refuse toujours catégoriquement d’ouvrir un<br />
débat de fond sur les implantations à venir du réseau. Enfin,<br />
parce qu’elle reste toujours, dans la logique des années<br />
antérieures et qu’elle souhaite même l’accentuer, celle d’une<br />
restructuration d’ampleur pour répondre toujours au fameux<br />
critère, coût/rendement.<br />
De plus, elle organise petit à petit les transferts de<br />
compétence des trésoreries de proximité vers les nouvelles<br />
structures, SIP et pôles de recouvrement spécialisé (PRS) et<br />
elle ne remet pas en cause les choix effectués dans les ex<br />
directions vers des structures «industrialisées » comme les<br />
centres prélèvement services (CPS), les centres impôts<br />
services (CIS) ou encore les centres d’encaissement. La «<br />
compensation » présentée pour les trésoreries de proximité<br />
de l’accueil fiscal non seulement sans aucun moyen<br />
supplémentaire mais en supprimant même de nouveaux<br />
emplois n’est en aucun cas une garantie pour le maintien de<br />
ces structures à l’avenir.<br />
Pour la CGT, la mise en place d’un réseau de proximité doit<br />
se faire en partant du réseau des deux filières, impliquant<br />
l’arrêt de la mise en place des SIP et des fermetures de<br />
trésoreries, l’abandon des restructurations liées à la fusion,<br />
28 Document d’Orientation - 2010
la pérennisation des CDIF, en envisageant des implantations<br />
nouvelles dès lors que des besoins des usagers sont<br />
clairement établis. Pour autant, la seule proximité<br />
géographique ne peut être efficace que si elle est couplée<br />
d’implantations qui gardent la maîtrise de l’ensemble de leur<br />
activité. C’est en ce sens que la CGT porte depuis de<br />
nombreuses années la proposition de Maisons et Hôtels des<br />
Finances qui répond à la proximité essentielle et à la<br />
compétence nécessaire que sont en droit d’attendre les<br />
contribuables, usagers et partenaires.<br />
Cela nécessite donc que soient pris en compte les besoins<br />
des populations tant en terme d’implantations, de contenu et<br />
d’organisation que d’emplois nécessaires à<br />
l’accomplissement des missions.<br />
Pour la CGT le principe d’organisation des Maisons et Hôtels<br />
des Finances repose sur la séparation assiette /recouvrement.<br />
Ce qui signifie la création d’un réseau de recouvrement<br />
unifié concernant les impôts des particuliers et des<br />
entreprises. Cela aurait pour conséquence la fin des SIE et<br />
des SIP et permettrait de recentrer l’assiette et le contrôle<br />
autour des centres d’assiette des particuliers et des<br />
professionnels. Cela permettrait d’assurer le recouvrement<br />
dans des services comptables des particuliers et des services<br />
comptables des professionnels. La question d’intégrer au sein<br />
de ce réseau de recouvrement unifié d’autres produits perçus<br />
au profit de l’Etat comme les amendes, peut se poser mais<br />
elle implique de fait une remise en cause des trésoreries<br />
spécialisées notamment dans le milieu urbain.<br />
Par contre bien évidemment, les recettes des collectivités<br />
locales ou du secteur hospitalier, ou encore HLM, resteraient<br />
de la compétence des trésoreries municipales ou mixtes.<br />
Il est évident que ces Maisons et Hôtels des Finances ne<br />
regrouperaient pas uniquement les seules missions fiscales<br />
mais intégreraient sur un schéma local à définir l’ensemble<br />
des missions de la DGFiP. Ce schéma ne peut faire l’objet<br />
d’une déclinaison identique partout, il doit pouvoir s’adapter<br />
aux réalités et aux besoins locaux. L’important étant que se<br />
développent des coopérations et des relations entre services<br />
pour permettre une prise en charge globale du rôle de<br />
prévention et du traitement des populations en difficulté, ce<br />
qui nécessite un préalable, l’arrêt des suppressions d’emplois<br />
et la création de nouveaux emplois publics statutaires. De<br />
nouvelles coopérations sont aussi à construire avec les<br />
services sociaux des collectivités locales et des<br />
établissements publics afin de bien appréhender les<br />
problèmes de toutes les personnes en difficulté.<br />
La polyvalence des Hôtels des Finances, il s’agit de<br />
polyvalence des structures et non des agents, est donc un<br />
atout pour une plus grande efficacité du service public.<br />
Reste à examiner dans ce cadre l’intégration plus globalement<br />
de tout ou partie des missions exercées par d’autres directions<br />
des Finances comme par exemple les Douanes en ce qui<br />
concerne particulièrement le recouvrement.<br />
Permettre une meilleure interactivité au bénéfice de l’usager<br />
entre les services par l’élargissement des missions dans un<br />
cadre d’un échange d’informations peut être une première<br />
étape pour renforcer un service de proximité notamment dans<br />
les endroits où il n’y a pas ou plus d’implantations de postes<br />
et permet de répondre aux besoins de plus en plus importants<br />
de proximité qui s’expriment. Elle permettrait de reconquérir<br />
les territoires désertés par les services publics.<br />
C. Un accueil sur la base d’une séparation<br />
fonctionnelle assiette/ recouvrement<br />
Notre administration est au cœur de la vie sociale. De par ses<br />
compétences, elle a vocation à être contactée par l’ensemble<br />
des usagers, contribuables, qu’ils soient particuliers ou<br />
professionnels.<br />
Dès lors, l’accueil sous toutes ses formes (physique, courrier,<br />
téléphone, Internet) doit être une priorité dans cette nouvelle<br />
direction.<br />
L’approche actuelle de l’administration de faire de l’Internet,<br />
la solution aux difficultés liées à l’accueil ne peut être celle<br />
de la CGT. Il ne peut être question de remplacer l’accueil<br />
physique par de simples sites Internet ou des centres d’appel.<br />
Il s’agit bien de réfléchir à des solutions techniques qui soient<br />
complémentaires à l’administration de proximité pour<br />
améliorer le traitement et le suivi des dossiers des usagers<br />
pour permettre à tous d’être égaux devant l’administration<br />
et éviter la déshumanisation des relations entre les usagers<br />
et la DGFiP.<br />
Internet et la dématérialisation ne doivent pas être une source<br />
de rupture d’égalité supplémentaire. La CGT dénonce les<br />
mesures prises en terme de délai pour le paiement<br />
dématérialisé, pour la télé déclaration, de ristourne sur le<br />
montant de l’impôt, de délai de réponse différent selon le<br />
mode de saisie du service (messagerie, courrier…). A<br />
l’opposé d’une démarche clientéliste, nos missions fiscales,<br />
comptables, économiques et foncières doivent être au cœur<br />
de la justice et de l’égalité républicaine dues à l’usager,<br />
contributeur du service public.<br />
Dans le même temps, la direction a clairement la volonté de<br />
modifier la nature de l’accueil au sein de la DGFiP pour en<br />
faire une administration de services. Or si la direction se doit<br />
de répondre aux questions des usagers, elle doit avoir avant<br />
tout l’objectif de répondre aux besoins sociaux et non<br />
simplement à une politique d’affichage.<br />
Document d’Orientation - 2010 29
Pour autant l’accueil ne peut être le même partout ; on ne<br />
peut pas imposer un même schéma partout. Tout simplement<br />
car les usagers sont extrêmement différents : populations en<br />
difficulté, établissements publics nationaux, hôpitaux,<br />
particuliers ou professionnels, élus locaux, régisseurs,<br />
redevables d’amendes ne sont que quelques-uns uns des<br />
exemples d’usagers et partenaires auxquels la DGFiP se doit<br />
de répondre.<br />
Dès lors, il apparaît nécessaire de revendiquer la nécessité<br />
d’une formation professionnelle spécifique de l’accueil<br />
tenant compte de l’approche sociale de la mission. Cette<br />
première condition pour pouvoir travailler correctement n’est<br />
que trop rarement remplie et, le plus souvent, lorsque les<br />
formations existent-elles ne répondent qu’au besoin de<br />
publicité de l’administration. De plus, cette formation doit<br />
avoir pour objectif de permettre à l’agent de répondre<br />
pleinement aux demandes des usagers et pas simplement sous<br />
la forme de grilles de lecture préétablies qui ne permettent<br />
pas « l’autonomie » des agents d’accueil et qui naturellement<br />
ne répondront pas à la diversité des questions posées.<br />
De plus, dans le cadre de cette priorité se pose clairement la<br />
question de la mise en place d’équipes dédiées à l’accueil ou<br />
d’organiser la rotation au sein des services. Pour autant, cette<br />
question ne peut être traitée dans le cadre actuel imposé par la<br />
direction qui, compte-tenu d’une volonté politique, procède<br />
à des ajustements au détriment des services de gestion pour<br />
permettre la communication sur l’accueil.<br />
Néanmoins, il s’agit bien pour la CGT de mener cette<br />
réflexion sur une éventuelle professionnalisation de l’accueil,<br />
celle-ci étant d’autant plus nécessaire que dans les deux exdirections<br />
les approches de ce sujet étaient très différentes<br />
Pour la direction, ce choix a été tranché dans le cadre des SIP.<br />
L’organisation en « front office » avec des accueils communs<br />
et en « back office » pour un traitement plus « complexe » du<br />
dossier d’un contribuable permet à la direction de poursuivre<br />
ses réformes dans le cadre de nouvelles suppressions<br />
d’emplois à la DGFiP.<br />
Dans le même temps, sa volonté de mise en place de guichet<br />
fiscal de proximité dans les trésoreries n’a pas trouvé de<br />
traduction concrète dans la réalité, faute d’une réelle<br />
ambition et de moyens correspondants.<br />
Pour la CGT, les conditions actuelles du développement de<br />
l’accueil ne conviennent pas. Elles ne répondent pas au<br />
besoin de réformes qui doivent permettre par la création<br />
d’emplois nécessaires, par le développement d’outils<br />
nouveaux et de procédures, une prise en charge de la<br />
demande de l’usager au niveau du guichet de proximité.<br />
Dès lors au cœur du projet de Maisons et Hôtels des Finances<br />
porté par la CGT, les usagers auraient l’assurance et la<br />
garantie du traitement de leurs dossiers par les personnels<br />
dans le respect de la séparation assiette et recouvrement.<br />
L’accueil conjoint, chacun dans ses compétences, et l’utilisation des<br />
nouvelles technologies peuvent permettre d’améliorer la qualité de<br />
nos services et la disponibilité de ceux-ci.<br />
Conclusion<br />
L’exigence démocratique de concertation, de débat, de<br />
consultation est une réalité incontournable. La CGT est<br />
porteuse de cette exigence et revendique la nécessité d’une<br />
concertation locale avec tous les acteurs concernés afin<br />
d’avoir, avant toute prise de décision, un débat contradictoire<br />
sur les enjeux portés par tout projet de modernisation et sur<br />
ses conséquences concrètes pour la population. Cette<br />
exigence existe aux Finances mais également dans le cadre<br />
de toute la fonction publique. La nécessité de développer des<br />
initiatives, des projets communs avec l’ensemble des<br />
fonctions publiques (Etat, territoriale et santé) est<br />
incontournable pour permettre de proposer des alternatives<br />
et d’avoir un projet global CGT crédible vis à vis de la<br />
population et qui peut être porté au débat.<br />
Pour cela, nous avons besoin d’une démarche ouverte et nous<br />
devons nous poser la question des moyens à mettre en oeuvre<br />
pour impulser avec les fédérations mais aussi avec les UL, UD<br />
et régions une intervention sur les enjeux de service public.<br />
C’est dans le cadre d’une concertation élargie que la CGT<br />
formule des propositions pour le développement d’un réseau<br />
de proximité, pour la pérennité de ses missions et pour la<br />
conquête de nouveaux droits pour les agents. Ces<br />
propositions sont une contribution au débat qui doit avoir lieu<br />
avec les personnels, les élus et les usagers. Ce débat doit<br />
exister au niveau local en fonction des attentes et des besoins<br />
exprimés.<br />
VOTE :<br />
POUR : 94,33 %, CONTRE : 5,67 %<br />
30 Document d’Orientation - 2010
Ces cinq dernières années, les règles statutaires ont été totalement remises en cause par une série de réformes qui vise<br />
à démanteler le socle des droits et garanties des fonctionnaires sous couvert de modernisation.<br />
Au nom de la culture de performance, d’une reconnaissance du mérite individuel qui cache mal l’objectif de mise en<br />
concurrence des agents, les droits et garanties des personnels sont l’objet d’attaques frontales (notation, affectations, promotions).<br />
Il faut créer le rapport de force pour reconquérir des garanties collectives fortes permettant de préserver les<br />
agents eu égard à leur mission de service public.<br />
C’est dans ce contexte d’attaque frontale contre la Fonction Publique par la REATE, la RGPP dont la fusion DGI/CP<br />
est une mesure phare, la réforme des collectivités territoriales, la loi HPST dans la FP hospitalière et contre le Statut général<br />
des fonctionnaires, que les statuts particuliers, ainsi que toutes les règles de gestion, de rémunération et de formation,<br />
impôts et trésor, sont mis à plat et rediscutés.<br />
Autant les prises de position des deux syndicats sont difficiles à détailler avec pertinence dans un cadre aussi mouvant,<br />
autant il s’avère indispensable de réaffirmer les principes fondamentaux qui guident le revendicatif CGT.<br />
En tout premier lieu, le syndicat rappelle son attachement à la défense et au renforcement du Statut général des fonctionnaires<br />
dans ses 3 composantes : d’Etat, territoriale et hospitalière. A un moment où la politique du gouvernement tend<br />
à remettre en cause cet acquis des salariés, il rappelle que ce statut, gagné par les salariés, a contribué à la reconstruction<br />
du Pays et est devenu une référence pour beaucoup d’autres peuples.<br />
Pour notre organisation, ce statut assure la nécessaire égalité entre tous les citoyens par :<br />
son mode de recrutement qu’il convient de revaloriser ;<br />
l’impartialité des agents non soumis à la culture de résultat ;<br />
un égal accès de tous les usagers du service public sur l’ensemble du territoire.<br />
Ce statut n’est donc pas négociable et sa défense, par l’abrogation des lois récentes qui tendent à le remettre en cause,<br />
comme son développement, ne feront l’objet, de la part de la C.G.T., d’aucun compromis.<br />
Cette partie revendicative des textes d’orientation comprend plusieurs fiches qui se succèdent selon une suite logique.<br />
Quatre d’entres elles sont de nature transversale et applicables à toute personne de la DGFiP. Les quatre autres s’emploient<br />
à approfondir des problématiques qui touchent plus particulièrement certaines catégories d’agents (personnels<br />
contractuels et techniques, cadres A, B, C, handicapés, agents affectés hors métropoles)<br />
<br />
1 Le recrutement<br />
La CGT revendique que le recrutement à la DGFiP<br />
s’effectue par la voie du concours directionnel national<br />
afin d’assurer une égalité de traitement entre tous les<br />
candidats.<br />
Cela implique la suppression des concours régionaux y<br />
compris pour les concours internes.<br />
De plus, les expérimentations des dernières années se sont<br />
soldées par des échecs en matière de gestion des<br />
personnels et le concours Ile de France n’a apporté aucune<br />
solution à la forte rotation des personnels dans cette<br />
région.<br />
Cela implique aussi le rejet de la demande récente des<br />
fiches de renseignements assimilables à des CV pour les<br />
inscriptions aux concours et un retour à une diversification<br />
des matières proposées.<br />
Document d’Orientation - 2010 31
La CGT revendique pour les agents le libre choix du lieu<br />
d’examen, centre d’examen du lieu de travail ou du<br />
domicile.<br />
La CGT Finances Publiques est favorable à la mobilité<br />
choisie des fonctionnaires et aux possibilités de changer<br />
d’administration en cours de carrière. Par contre, et parce<br />
qu’elle ne répond en rien à cette conception, la CGT<br />
Finances Publiques se prononce clairement contre la loi<br />
« mobilité » et ses conséquences négatives. Cela implique<br />
le rejet de la voie d’intégration directe des fonctionnaires<br />
d’autres administrations ; ces intégrations doivent être<br />
précédées d’une période de détachement pendant laquelle le<br />
fonctionnaire doit recevoir une formation initiale suffisante<br />
pour pouvoir exercer ses missions au sein de la DGFIP.<br />
Les DOM et des COM, qui ne se trouvent pas sur des<br />
fuseaux horaires proches de ceux de la métropole,<br />
connaissent par ailleurs des conditions d’organisation des<br />
concours nationaux inacceptables. La CGT ne peut se<br />
satisfaire de voir les candidats d’outre mer passer des<br />
épreuves en pleine nuit, alors que leurs homologues<br />
dissertent à des horaires normaux. Pour cette raison, la<br />
CGT propose la mise en place de dispositions horaires<br />
visant à assurer l’équité et l’égalité des chances entre les<br />
candidats des DOM et ceux de la France continentale pour<br />
tous les concours internes et externes.<br />
L’accès à l’emploi dans l’administration, pour les<br />
handicapés ou encore pour les populations en situation<br />
d’échec scolaire, nécessite un aménagement de la nature<br />
et de l’organisation des épreuves, sans pour autant<br />
remettre en cause le principe même du concours. La CGT<br />
s’oppose donc aux modalités de recrutement sur simple<br />
entretien des personnels handicapés, des agents<br />
administratifs, des agents techniques et des jeunes sans<br />
qualifications (PACTE). Elles ne répondent pas<br />
correctement aux besoins spécifiques exprimés et créent<br />
de véritables brèches dans le statut. Le recrutement par<br />
concours ou examen, qu’il soit ou non aménagé pour<br />
répondre aux situations particulières, constitue le seul<br />
rempart possible contre le clientélisme. Les recrutements<br />
par concours doivent faire l’objet d’une CAP de<br />
titularisation qui permette aux élus de disposer de toutes<br />
les informations et du temps nécessaire à la défense des<br />
agents pour lesquels l’administration ne propose pas la<br />
titularisation.<br />
Les trois niveaux de recrutement actuels à la DGFiP<br />
(brevet, bac et licence) ne permettent pas de reconnaître<br />
pleinement les qualifications des personnels recrutés. La<br />
CGT revendique une refonte de la grille indiciaire afin,<br />
entre autres, de répondre à la reconnaissance des<br />
diplômes.<br />
2. Le déroulement de carrière<br />
La CGT revendique la carrière linéaire pour les agents,<br />
c’est-à-dire une seule et unique grille indiciaire au sein de<br />
chaque corps. Les grades actuels ne trouvent aucune<br />
justification, les agents ayant les mêmes fonctions, au sein<br />
du même corps, définies dans un même statut particulier.<br />
Une grille unique à amplitude plus importante avec un<br />
rythme d’avancement d’échelon plus rapide et régulier,<br />
correspond mieux à la reconnaissance des connaissances<br />
professionnelles acquises par l’ancienneté.<br />
C’est pourquoi la CGT revendique que l’amplitude de<br />
chaque corps double a minima entre l’indice de début de<br />
carrière et de fin de carrière, sans toutefois allonger la<br />
durée des carrières.<br />
3. La promotion interne<br />
Tableaux d’avancement<br />
Bien que la CGT revendique une carrière linéaire et donc<br />
la suppression des grades, elle ne peut accepter que les<br />
passages de grades qu’impose l’administration se<br />
déroulent dans n’importe quelles conditions et<br />
n’affaiblissent encore plus le droit légitime de tout. agent<br />
à un déroulement de carrière digne de ce nom notamment<br />
en leur opposant les contraintes budgétaires.<br />
Dans ce cadre où les grades seraient maintenus, la CGT<br />
revendique :<br />
- l’ordre suivant pour les critères de promotion par<br />
Tableau d’Avancement (TA)<br />
1°) l’échelon puis la date de prise de rang dans cet échelon ;<br />
2°) pour départager les candidats, la date d’accès à la<br />
catégorie, puis la notation selon le système de notation<br />
revendiqué par la CGT ;<br />
3°) aucun agent écarté pour une note négative ou. une<br />
manière de servir critiquable, une procédure disciplinaire<br />
en cours.<br />
- l’élaboration nationale des tableaux à partir des critères<br />
précédents.<br />
La CGT affirme sa position contre le fléchage de fin de<br />
carrières (promotions accordées en 2009 aux agents de<br />
plus de 58 ans d’abord). Cependant, cette position<br />
n’exclurait pas la promotion au bénéfice de l’âge pour les<br />
agents se situant à 6 mois de leur départ à la retraite, si<br />
32 Document d’Orientation - 2010
leur promotion était imminente. Actuellement, les<br />
contraintes budgétaires ralentissent le déroulement de<br />
carrière, par limitation du nombre de promus par TA. Elles<br />
empêchent nombre d’agents C et B d’accéder à l’indice<br />
terminal avant leur retraite. La CGT rejette ces contraintes<br />
et revendique que tous les agents soient promus au grade<br />
supérieur dès qu’ils remplissent les conditions statutaires.<br />
La CGT revendique l’octroi du bénéfice indiciaire aux<br />
agents retraités, dans la mesure où leur ancien grade (ou<br />
celui nouvellement créé) serait doté d’un indice terminal<br />
supérieur.<br />
La liste d’aptitude et l’examen professionnel<br />
La CGT s’oppose à la liste d’aptitude et revendique son<br />
remplacement par un réel examen professionnel, sans<br />
limitation de places.<br />
Le caractère arbitraire de la liste d’aptitude ne permet pas<br />
de porter quelque revendication que ce soit sur ses<br />
modalités de mise en oeuvre, contrairement au tableau<br />
d’avancement. Cependant les élus CGT, garants d’une<br />
gestion équitable des personnels, doivent permettre par<br />
leur intervention que le cadre réglementaire de sélection<br />
soit respecté, évitant ainsi l’inégalité de traitement des<br />
agents.<br />
Les modalités, le contenu et le volume de promotion<br />
ridicule par rapport au nombre de candidats pour l’examen<br />
professionnel de B en A créé en 2009 ne correspondent<br />
pas aux attentes et besoins des personnels auxquels il était<br />
a priori destiné. Les épreuves écrites sont trop théoriques<br />
et semblables à celles du concours. Les épreuves orales<br />
font fi de l’anonymat et sont mal encadrées notamment<br />
par la latitude laissée au jury. Les épreuves, comme la<br />
formation et l’affectation des lauréats ne correspondent<br />
pas aux modalités d’examen professionnel que revendique<br />
la CGT.<br />
Les concours internes<br />
La CGT revendique des concours internes, ayant le<br />
caractère de véritables concours professionnels. Ils<br />
doivent permettre aux agents qui ne disposent pas des<br />
diplômes requis pour passer un concours en externe de le<br />
réussir en interne.<br />
Leurs contenus doivent permettre de reconnaître les<br />
qualifications mises en oeuvre par l’agent ainsi que<br />
l’expérience acquise lors de son parcours professionnel.<br />
Les modalités de déroulement de la formation et<br />
d’affectation ne devront pas être un frein à la promotion<br />
interne.<br />
4. La notation<br />
Chaque année qui passe fait la démonstration du caractère<br />
injuste, inéquitable et incohérent du système<br />
d’évaluation/notation instauré par le décret du 29 avril<br />
2002. L’objectif est de laminer toujours plus les droits et<br />
garanties des personnels, d’isoler les agents, de les mettre<br />
en concurrence au nom de la recherche de leur<br />
productivité maximum. Le décret 2007-1365 du 17<br />
septembre 2007 permet la suppression de la note chiffrée<br />
pour ne laisser place qu’à l’entretien professionnel comme<br />
seul outil d’évaluation de la valeur professionnelle des<br />
agents. L’entretien d’évaluation est un des outils essentiels<br />
mis en place par l’Administration dans la conduite de ses<br />
réformes. Dans son esprit, il traduit l’adhésion des agents<br />
aux projets gouvernementaux par leur participation à ce<br />
simulacre de dialogue professionnel et leur soumission à<br />
ses projets au travers d’objectifs individuels non<br />
négociables.<br />
La CGT Finances Publiques se prononce contre tout<br />
système d’évaluation/notation tel que mis en place par le<br />
décret du 29 avril 2002, encore aggravé par le décret du 17<br />
septembre 2007. La CGT revendique un système de<br />
notation basé sur des critères objectifs permettant une<br />
réelle reconnaissance de la valeur professionnelle exercée<br />
dans un contexte défini. Elle revendique :<br />
une notation de carrière reposant sur une note chiffrée et<br />
une appréciation littérale ;<br />
deux niveaux de recours en CAP de pleine compétence.<br />
L’appréciation de la valeur professionnelle d’un agent doit<br />
être reconnue de manière individuelle et non sur des<br />
critères de comparaison avec d’autres collègues, elle ne<br />
doit pas être conditionnée à des objectifs. La<br />
reconnaissance de l’engagement des agents dans le plein<br />
accomplissement des missions de service public doit être<br />
réelle, et ne pas être freinée pour des raisons budgétaires<br />
au travers du contingentement des variations de notes. La<br />
CGT exige la suppression de ce contingentement.<br />
Par ailleurs, la CGT s’oppose à toutes les formes de<br />
rémunération liées au mérite et/ou évaluation, à l’instar de<br />
ce que l’administration propose avec la PFR.<br />
Elle affirme aussi que les doctrines d’emplois doivent être<br />
strictement respectées.<br />
Document d’Orientation - 2010 33
5. Egalité professionnelle femmes/hommes<br />
Grâce aux mobilisations de tous les salariés, des progrès<br />
ont été accomplis en matière d’égalité femmes/hommes<br />
mais des défis doivent encore être relevés, des luttes<br />
doivent encore être menées. Quantité de rapports,<br />
d’études, de statistiques pointent fortement les<br />
discriminations dont sont victimes les femmes salariées<br />
dans les secteurs public et privé. A la DGFIP, les<br />
statistiques tirées du bilan social mettent en lumière des<br />
situations de carrière qui peuvent être pénalisantes pour<br />
les femmes. Ainsi, pour ne citer que quelques exemples,<br />
ce sont majoritairement elles qui « choisissent » le temps<br />
partiel faute de structures d’accueil suffisantes pour la<br />
petite enfance, qui mettent entre parenthèses « leur<br />
carrière » pendant le temps consacré à l’éducation de leurs<br />
enfants… Ce sont encore elles qui subissent le « plafond<br />
de verre » dans leur déroulement de carrière. Après avoir<br />
subi et payé le temps partiel contraint, vécu la<br />
discrimination de carrière, elles sont sanctionnées sur les<br />
annuités au moment du départ à la retraite, quand la<br />
mono-parentalité ne vient pas en rajouter.<br />
Malgré ces discriminations et les difficultés rencontrées<br />
pour concilier vie professionnelle, vie familiale et sociale,<br />
les femmes exigent leur place au travail (80 % des<br />
femmes travaillent ou souhaitent travailler) y compris<br />
lorsqu’elles ont des enfants. Des outils existent pour<br />
gagner une véritable égalité professionnelle entre les<br />
femmes et les hommes dans nos administrations, à nous<br />
de les saisir.<br />
VOTE :<br />
POUR : 90,37 %, CONTRE : 9,63 %<br />
<br />
Depuis l’annonce de la fusion, les cadres sont l’objet d’un<br />
discours extrêmement rassurant de la part de notre<br />
direction. Pour autant derrière ce discours vertueux, c’est<br />
bien un rôle particulier qu’elle veut leur faire jouer, un<br />
rôle qui n’est pas le leur : celui de courroie de transmission<br />
des choix politiques de l’administration, en leur<br />
demandant d’assumer le fonctionnement des services sans<br />
leur en donner les moyens. Dans ce contexte, il apparaît<br />
nécessaire de développer des revendications spécifiques<br />
en tenant compte de carrières conçues historiquement<br />
différemment dans les deux anciennes directions.<br />
1/ Des évolutions historiques différentes<br />
Les inspecteurs de l’ex-DGI<br />
De la fusion des régies aux grandes réformes de structures<br />
des années 90, les doctrines d’emploi des inspecteurs ont<br />
profondément été transformées. Au fil de ces réformes, la<br />
place et le rôle des inspecteurs ont évolué ; ils ont vu<br />
progressivement leurs positions de responsable d’équipe,<br />
de « cadre encadrant » changer vers des fonctions de plus<br />
en plus techniques. Ces évolutions ont donc pesé sur les<br />
doctrines d’emploi et ont généré un problème récurrent de<br />
positionnement.D’autant plus que comme pour<br />
l’ensemble des agents, on assiste à un tassement de la<br />
grille indiciaire et indemnitaire des inspecteurs.<br />
Les inspecteurs de l’ex-DGCP<br />
L’ex-DGCP n’a pas connu le même type d’évolution. Les<br />
inspecteurs de l’ex-DGCP ont un profil de carrière fondée<br />
sur l’accès au poste comptable, même si un grand nombre<br />
d’entre eux n’y est pas affecté, et cela d’autant plus avec<br />
la réduction drastique du nombre de petites trésoreries.<br />
Cette situation conduit les inspecteurs à occuper d’autres<br />
fonctions, majoritairement d’encadrement. Elle les amène<br />
aussi, au travers du concept de « chargé de mission », à<br />
être de plus en plus à la merci des TPG qui décident de<br />
leur affectation comme bon leur semble et sans aucun<br />
contrôle.<br />
2/ L’encadrement au-delà du grade d’inspecteur<br />
Les IP et IDEP<br />
La réforme de l’encadrement du centre des impôts en<br />
1995 a entraîné un profond bouleversement de la doctrine<br />
d’emploi des IP ainsi que de leur positionnement comme<br />
membres de l’équipe de direction. En outre, la création<br />
des grades d’inspecteur divisionnaire, puis d’inspecteur<br />
départemental a provoqué une perte d’attractivité pour le<br />
métier : sélection par entretien, régime indiciaire<br />
équivalent, mobilité moindre du fait de l’institution d’un<br />
vivier.<br />
S’agissant des IP de la filière gestion publique, la fusion<br />
a entraîné de fortes inquiétudes sur leur positionnement<br />
dans les DLU créées ou à venir ainsi que sur leur<br />
déroulement de carrière ; en effet, tous les IP de la filière<br />
gestion publique ont vocation à devenir des directeurs<br />
départementaux qui subiront le même sort que les<br />
directeurs divisionnaires de l’ex-DGI par la création d’un<br />
corps spécifique d’administrateur des finances publiques<br />
(AFiP) dont ils sont exclus pour la grande majorité.<br />
34 Document d’Orientation - 2010
Les IDEP de l’ex-DGI<br />
Dans l’ex-DGI, pour faire face aux réformes de structure,<br />
a été créé le grade d’inspecteur divisionnaire qui a été<br />
transformé en inspecteur départemental pour préparer la<br />
constitution du SIE et la fusion avec le grade de receveur<br />
principal et cela sans redéfinition de leur positionnement,<br />
malgré l’évolution rapide des structures imposée par<br />
l’administration.<br />
Dès lors, ils peuvent exercer des responsabilités de chef de<br />
centre, être comptable ou encore de chargés de mission.<br />
L’ex-DGI a également mis en place une sélection d’IDEPexpert<br />
pour les inspecteurs spécialisés sur un créneau très<br />
spécifique de la fiscalité ou de l’informatique; ces IDEP<br />
n’ont pas vocation à exercer des missions d’encadrement.<br />
Les RP et TP de l’ex-DGCP<br />
Dans l’ex-DGCP, les RP et TP peuvent être considérés<br />
comme les équivalents des IDEP2 et IDEP1, toutefois ;<br />
l’indice terminal de TP est légèrement supérieur à celui<br />
d’IDEP 1.<br />
Les RP et TP peuvent être affectés sur des postes<br />
comptables, mais depuis 1995, l’accès au grade n’impose<br />
pas obligatoirement une affectation systématique sur un<br />
poste comptable. Ces emplois non comptables sont<br />
désormais très importants chez les RP.<br />
Les directeurs divisionnaires et directeurs<br />
départementaux du Trésor<br />
En refusant catégoriquement de les intégrer dans le corps<br />
des AFiP, la DG a envoyé un signal fort montrant<br />
désormais que ces collègues ne feraient plus partie de<br />
l’équipe de commandement des DLU. Il y a donc tout lieu<br />
de craindre des impacts négatifs sur leur déroulement de<br />
carrière : accès réduits au corps des AFIP et aux emplois<br />
comptables.<br />
3/ Les propositions de la CGT<br />
Pour la CGT, il s’agit de développer des revendications<br />
qui pourront être portées immédiatement par l’ensemble<br />
des cadres A de la DGFiP, quelle que soit leur direction<br />
d’origine, mais aussi pour ceux qui seront recrutés par la<br />
suite.<br />
Dès lors, il apparaît primordial que l’ensemble des cadres<br />
A soit rattaché à un corps unique qui permettrait d’exercer<br />
les fonctions depuis celles dévolues aux inspecteurs<br />
jusqu’à celles de directeur (DDFiP).<br />
Il s’agit bien de redonner au cadre A son autonomie et de<br />
restaurer sa position d’encadrant sous toutes ses formes<br />
(expertise technique et/ou managériale), loin de la réalité<br />
actuelle des deux réseaux qui les conduit à ne plus être<br />
qu’une courroie de transmission de la politique de la<br />
direction générale.<br />
Les rôles différents des inspecteurs dans les deux filières<br />
conduisent à un problème de positionnement dans les<br />
structures unifiées et à des sentiments différents. Cela<br />
implique une réflexion approfondie sur la doctrine<br />
d’emploi des cadres non comptables, en liaison avec une<br />
réflexion pour un classement unique de l’ensemble des<br />
postes comptables du nouveau réseau (SIP, SIE,<br />
Trésoreries) à partir de critères objectifs.<br />
Pour autant, il apparaît nécessaire de renforcer dans les<br />
structures déconcentrées du réseau (SIP, SIE, Trésorerie<br />
etc) la présence des inspecteurs en plus du responsable<br />
d’unité, afin de renforcer le soutien, l’encadrement et<br />
l’expertise technique dans les structures fiscales,<br />
comptables et cadastrales.<br />
Ce positionnement valorisant pour l’inspecteur devra être<br />
reconnu sur le plan indiciaire et notamment par la création<br />
d’un treizième échelon.<br />
Au sein du corps unique de catégorie A, c’est la<br />
reconnaissance de l’expérience acquise qui conduirait à<br />
exercer des fonctions aux responsabilités croissantes, tout<br />
en laissant au cadre A la possibilité d’évoluer entre les<br />
types de fonctions (commandement, expertise, comptable,<br />
chef de service, huissier etc....).<br />
L’évolution au cours de la carrière devra se faire selon des<br />
modalités de sélection objectives dans un cadre national<br />
et des critères de transparence validés par les CAP<br />
Nationales.<br />
La formation initiale ou continue devra permettre à<br />
chaque cadre A de pouvoir exercer dans les meilleures<br />
conditions l’ensemble des missions et fonctions au sein<br />
de la DGFiP.<br />
La CGT revendique la nécessaire requalification des<br />
emplois de chef de SIP d’origine fiscale ou de la gestion<br />
publique, compte-tenu de l’augmentation de la technicité<br />
nécessaire pour maîtriser les problématiques du<br />
recouvrement et de l’assiette ainsi qu’une harmonisation<br />
indemnitaire réelle des chefs de SIP issue de la filière<br />
fiscale.<br />
VOTE :<br />
POUR : 89,98 %, CONTRE : 10,02 %<br />
Document d’Orientation - 2010 35
En 1994, la réforme DURAFOUR prétendait améliorer la<br />
carrière des B dans la Fonction Publique en intégrant les<br />
B divisionnaires, qui étaient alors un corps à part, dans le<br />
corps de B, créant ainsi un corps à 3 grades C2, C1 et CP.<br />
La CGT avait combattu cette réforme qui n’a en rien amélioré<br />
la carrière des B, en empêchant même une très<br />
grande partie d’arriver à l’échelon terminal du dernier<br />
grade, pour cause de restrictions budgétaires. En termes de<br />
rémunération, alors qu’en 1986, le traitement d’entrée<br />
dans la catégorie B se situait à 23% au-dessus du SMIC,<br />
il n’est plus que de 2,4% fin 2008.<br />
La mise en place du NES (Nouvel Espace Statutaire) situe<br />
l’entrée dans la catégorie B à moins de 5% au-dessus du<br />
SMIC. La fin du premier grade, qui était quasiment à 2<br />
SMIC en 1986, n’est plus que de 59,7% du SMIC au prix<br />
d’une carrière allongée de 6 ans.<br />
De plus, le NES est loin de répondre aux revendications<br />
de carrière linéaire du cadre B dans la fonction publique.<br />
La carrière est toujours en 3 grades, pire en plus du tableau<br />
d’avancement il y aura un concours pour changer<br />
de grade ! Ainsi, selon les proportions choisies entre les<br />
TA et les concours (prévues en ¼ et ¾ selon le décret du<br />
11 novembre 2009), certains agents ne pourront peut être<br />
jamais atteindre le 2 ème grade, quant au 3 ème …<br />
<br />
La structure actuelle des emplois, définie il y a plus de 50<br />
ans, ne correspond plus aux qualifications requises et<br />
mises en oeuvre par les agents et ne répond plus aux<br />
besoins de développement du Service public fiscal et<br />
foncier et de la gestion publique et à l’amélioration de<br />
leur efficacité. Toutes les évolutions ont imposé aux<br />
agents d’importants efforts notamment en matière de<br />
formation en cours de carrière et de remise à niveau<br />
permanente. En même temps les surdiplômés se sont<br />
multipliés. Cette situation n’a pas échappé à<br />
l’Administration qui sait l’utiliser en organisant le flou<br />
sur les doctrines d’emploi et en organisant des transferts<br />
de tâches entre catégories.<br />
Alors que l’élévation de la qualification constitue un fait,<br />
les promotions sont bloquées pour un très grand nombre<br />
d’agents, qui attendent un juste retour des efforts<br />
accomplis dans l’exercice de leurs missions en terme de<br />
rémunération et de reconnaissance des qualifications. La<br />
requalification des agents passe par une revalorisation des<br />
grilles indiciaires.<br />
Ce sont les effectifs de la catégorie C qui subissent la<br />
réalité de la suppression de milliers d’emplois dans<br />
Cela va donc amplifier les problèmes de fin de carrière<br />
déjà dénoncés pour la réforme Durafour.<br />
Enfin, la carrière est calculée sur 33 ans au lieu de 27 ans<br />
aujourd’hui.<br />
La CGT revendique donc pour la catégorie B :<br />
> Une carrière linéaire avec un seul corps des contrôleurs<br />
de 13 échelons sur une durée de 27 ans ;<br />
> Un indice de début de 1,4 SMIC soit 2 240 € brut ;<br />
> Un doublement, a minima, de l’indice entre le début et<br />
la fin de carrière ;<br />
> Un couronnement de carrière, à l’instar de grade non<br />
comptable, pour les B.<br />
En ce qui concerne les B de la DGFiP, la CGT sera attentive<br />
au respect des doctrines d’emplois. En effet, les cadres<br />
B ne doivent effectuer ni des missions réservées aux<br />
C et ni celles réservées aux A.<br />
notre administration avec toutes les conséquences que<br />
l’on connaît sur les conditions de travail (surcharge de<br />
travail, stress, souffrance).<br />
La CGT ne peut pas accepter la voie de recrutement sans<br />
concours à l’échelle 3 dans le nouveau statut particulier de<br />
catégorie C de la DGFiP. La vingtaine de personnels<br />
appartenant encore à ce grade doit être immédiatement<br />
promue au grade supérieur afin de permettre la<br />
suppression pure et simple du grade d’agent<br />
d’administration de 2 ème classe.<br />
La CGT dénonce la méthode qui consiste à saper la<br />
structure des grilles indiciaires. Pour la catégorie C, la<br />
grille modifiée au 1er juillet 2008 avait déjà pour effet de<br />
tasser globalement les grilles. Le gouvernement laisse les<br />
revalorisations du SMIC grignoter le début des grilles de<br />
la catégorie C. Ainsi, à chaque avancement d’échelon, un<br />
agent en début de carrière (5 premières années) devra se<br />
contenter d’1 point de plus (valeur mensuelle au 1er juillet<br />
2009 de 4,5935€ brut).<br />
La CGT exige :<br />
Adopté par le congrès<br />
en séance plénière<br />
> L’arrêt immédiat des suppressions d’emplois ;<br />
36 Document d’Orientation - 2010
Que le concours demeure le seul mode de recrutement<br />
externe, (même s’il peut être aménagé pour répondre à des<br />
situations particulières : jeunes sans qualifications,<br />
personnels handicapés).<br />
La CGT revendique :<br />
> L’échelle 4 correspondant aux grades actuels d’agent<br />
administratif ou technique de 1ère classe doit être le 1 er<br />
niveau de recrutement à la DGFiP ;<br />
> La revalorisation du point d’indice prenant en compte le<br />
rattrapage des pertes de pouvoir d’achat depuis 2000 ;<br />
> Une rémunération de début de carrière égale à 1,2 fois<br />
le SMIC soit 1 920 € brut ;<br />
> Une amplitude indiciaire de la grille qui permette a<br />
minima le doublement du salaire entre le début et la fin<br />
d’une carrière complète ;<br />
> Une carrière linéaire sans l’obstacle des tableaux<br />
d’avancement actuellement non respectés pour raisons<br />
de restrictions budgétaires ;<br />
> L’ouverture de négociations pour prendre en compte<br />
l’évolution des qualifications, tant en matière de<br />
rémunération que d’évolution de la carrière<br />
(promotions).<br />
Adopté par le congrès<br />
en séance plénière<br />
<br />
Le recours croissant et multiforme aux contractuels<br />
constitue une réelle menace pour les droits et garanties<br />
des personnels de la DGFiP. Il s’agit pour le<br />
gouvernement de contourner le statut de fonctionnaire<br />
pour rendre l’emploi flexible et corvéable à merci dans la<br />
fonction publique. C’est aussi un moyen à terme de<br />
chercher à opposer les salariés de l’administration en<br />
faisant diverger leurs revendications.<br />
1 Des problématiques qui touchent toutes les<br />
catégories de contractuels à la DGFiP<br />
La CGT, conformément à ses revendications sur le<br />
recrutement ne peut accepter que le contrat devienne un<br />
tremplin vers la titularisation. Les contractuels adjoints<br />
techniques, jeunes sans qualification ou handicapés<br />
devraient avoir le statut de fonctionnaire stagiaire dés leur<br />
année probatoire. Les besoins particuliers d’affectation<br />
peuvent être satisfaits dans le cadre des règles de mutation<br />
et de première affectation. De même, des épreuves de<br />
concours et des formations adaptées sont de nature à<br />
vraiment intégrer les salariés non diplômés, handicapés<br />
ou devant exercer une technicité particulière.<br />
La CGT dénonce le recrutement de contractuels sur des<br />
emplois dont les missions sont pérennes. Les personnels<br />
ainsi abusivement recrutés doivent faire l’objet d’une<br />
régularisation et titularisés dans les emplois qu’ils<br />
occupent avec reconstitution de carrière et sans perte de<br />
salaire.<br />
Les emplois contractuels ne peuvent être envisagés que<br />
dans des situations particulières où les conditions pour le<br />
recrutement de fonctionnaires seraient rendues<br />
impossibles : mission spécifique, telle que l’expertise<br />
pointue en matière informatique, ou nécessitant peu<br />
d’heures de travail. De telles conditions sont<br />
exceptionnelles et doivent être clairement définies et<br />
soumises à un strict contrôle, dont celui des CTP. Les<br />
agents occupant ces postes selon des fiches de poste<br />
précises doivent bénéficier d’un suivi renforcé dans le<br />
cadre des CCP. La reconduction de contrat, la<br />
rémunération, l’indemnisation, les droits sociaux doivent<br />
compenser la nature temporaire ou précaire de l’emploi.<br />
2 La problématique de l’emploi « Berkani »<br />
De plus, la nature de l’emploi ne peut être le prétexte à<br />
un recrutement de contractuel. Les postes techniques<br />
participent au bon fonctionnement des services.<br />
Reconnues d’intérêt public par l’arrêt Berkani, les<br />
missions de gardiennage, de restauration ou de nettoyage<br />
se voient dévalorisées par l’externalisation de ces<br />
services.<br />
La CGT revendique :<br />
> l’implantation d’emplois statutaires en lieu et place de<br />
ces prestataires extérieurs ;<br />
> l’intégration des salariés chargés des missions de<br />
gardiennage, de restauration, d’entretien et de<br />
nettoyage dans le corps des agents techniques.<br />
Par l’emploi de contractuels la DGFiP se libère de toute<br />
mesure effective de reclassement puisque le licenciement<br />
est possible à la moindre restructuration. Ce sont ainsi<br />
plus de 2500 personnels qui sont menacés de perdre leur<br />
emploi avec la fusion DGI/DGCP et les fermetures de<br />
sites. La titularisation constitue donc la seule garantie<br />
pour ces personnels face au licenciement.<br />
Document d’Orientation - 2010 37
Statuts existants pour les missions<br />
techniques<br />
Agents d’administration Trésor faisant<br />
fonction technique<br />
Adjoint technique Trésor faisant<br />
fonction administratif<br />
Adjoints Techniques du Trésor<br />
Adjoints techniques des Impôts<br />
(dont les gardiens de la DGI)<br />
Contractuels de droit public<br />
Situation actuelle<br />
- gardiens (DGCP)<br />
- veilleurs (DGCP)<br />
- remplaçants veilleurs et gardiens (DGCP et DGI )<br />
- restauration (DGCP et DGI)<br />
- nettoyage (DGCP et DGI)<br />
Agents d’administration DGFIP d’ici 2012<br />
Missions<br />
Indemnités spécifiques<br />
Formation<br />
Droit d’option ; choix de l’agent<br />
Conditions de travail<br />
matérielles<br />
Temps de travail horaires<br />
Adjoints techniques DGFIP d’ici 2012<br />
(avec une ou plusieurs spécialités listées ci-dessous)<br />
Titularisation<br />
immédiate<br />
100%<br />
35h00<br />
Spécialités<br />
- petit entretien, travaux<br />
- conducteurs automobile<br />
- vaguemestres<br />
- tri du courrier<br />
- concierges<br />
- veilleurs<br />
- remplaçants week end et<br />
nuit<br />
- nettoyage<br />
- restauration<br />
- mixtes (2 ou 3 maxi)<br />
Changement de spécialité<br />
vu en CAP<br />
Définition de chaque emploi en CTPD<br />
Plan de résorption de la précarité<br />
propositions d’emplois, augmentation horaire<br />
vu en groupe de travail permanent (plusieurs années)<br />
Contractuels DGFIP d’ici 2012<br />
Encadré en noir : existant et prévisible<br />
Encadré rouge et pointillés : propositions CGT<br />
38 Document d’Orientation - 2010
C’est pourquoi la CGT revendique la titularisation<br />
immédiate des agents Berkani à temps complet, ainsi<br />
qu’un plan de résorption de la précarité pour la majorité<br />
des personnels à temps incomplet pour tendre vers les35<br />
heures hebdomadaires (voir schéma en annexe).<br />
3 Les agents techniques de la DGFiP<br />
Compte tenu de la multiplicité de missions techniques,<br />
il s’avère nécessaire de bien définir chaque type<br />
d’emploi que pourrait occuper un fonctionnaire<br />
technique. En effet, les adjoints techniques sont déjà<br />
souvent soumis à une polyvalence excessive. En<br />
multipliant sans cadre protecteur les missions<br />
susceptibles d’être exercées par cet unique corps<br />
technique, les agents verraient leurs conditions de travail<br />
se détériorer. C’est pourquoi la CGT revendique que le<br />
corps d’agent technique DGFiP soit doté de spécialités,<br />
sous contrôle des instances paritaires, à l’instar de ce qui<br />
se pratique dans l’administration centrale. Des guides de<br />
gestion propres à chaque spécialité doivent garantir le<br />
respect des droits des agents concernés, comme le PBO<br />
des gardiens concierges de l’ex-DGI.<br />
Il s’agit aussi de mettre fin à l’emploi d’agents<br />
d’administration sur des emplois techniques et<br />
inversement. Ces transfuges d’un corps vers l’autre<br />
avaient pour origine des règles de gestion inégales entre<br />
administratifs et techniques qui désormais n’existent plus.<br />
Pour mettre fin à cette confusion qui prive les personnels<br />
des droits liés aux statuts particuliers respectifs, la CGT<br />
demande la fin de cette gestion et le droit d’option pour<br />
le corps qui correspond aux missions qu’ils souhaitent<br />
exercer.<br />
4 Les agents issus de l’Imprimerie Nationale<br />
Suite à la restructuration et à la fermeture de nombreux<br />
sites de l’Imprimerie Nationale, des agents ont été<br />
reclassés à la DGFiP sur la base d’un contrat de droit<br />
public à durée indéterminée. Ils occupent des emplois<br />
dont les missions sont pérennes, c’est pourquoi la CGT<br />
demande leur titularisation, sans perte de rémunération,<br />
c’est-à-dire avec maintien de l’indemnité différentielle<br />
dont ils bénéficient actuellement. Celle-ci ayant pour but<br />
d’éviter une perte de salaire par rapport à leurs<br />
précédentes fonctions, elle ne saurait être remise en cause<br />
par la titularisation. Shéma ci-contre.<br />
VOTE :<br />
POUR : 97,56 %, CONTRE : 2,44 %<br />
<br />
Dans un contexte RGPP d’évolution des missions, de<br />
casse des garanties statutaires, d’individualisation des<br />
carrières et de mise en concurrence des agents, la<br />
formation professionnelle est aujourd’hui un outil<br />
utilitariste, orienté, sclérosé par l’obsession de la<br />
réduction de la dépense publique et la gestion de la<br />
pénurie qui privilégie le court terme pour adapter<br />
rapidement les agents à une accumulation de réformes.<br />
Par ailleurs, face à une réglementation de plus en plus<br />
complexe et évolutive et à des évolutions technologiques<br />
exigeantes, cette politique de formation n’est ni suffisante<br />
dans son volume, ni adaptée dans ses conditions de mise<br />
en oeuvre, ni recevable dans sa finalité.<br />
Enfin, la création de la DGFiP et ses conséquences sur le<br />
développement des compétences et des qualifications des agents<br />
(pendant la période de fusion des services, des corps et au-delà)<br />
confirme la nécessité d’un changement radical.<br />
En ce sens, la CGT revendique un véritable droit<br />
individuel à une formation solide et qualifiante, tout au<br />
long de la carrière pour tous les agents (titulaires, A, B, C,<br />
techniques ou administratifs, non-titulaires) et quel que<br />
soit le lieu de travail sur le territoire (métropole, outre<br />
mer, rural …). Une formation de qualité est un droit et<br />
une garantie pour les agents, mais c’est aussi un élément<br />
indispensable pour des conditions de vie au travail<br />
optimales.<br />
Elle doit donc assurer à chaque agent une qualification<br />
indispensable pour l’accomplissement de ses missions,<br />
une maîtrise de son parcours professionnel comme de son<br />
développement personnel. Cela exige un programme<br />
ambitieux vers de nouveaux droits et garanties qui<br />
articulent :<br />
> formation initiale ;<br />
> formation à la fonction et promotionnelle permettant<br />
l’acquisition de nouvelles connaissances pour enrichir<br />
sa pratique et accompagner les évolutions (techniques,<br />
réglementaires, organisationnelles et d’évolution de<br />
carrière) ;<br />
> formation dite d’initiative rentrant dans le cadre d’un<br />
projet personnel, sans restriction financière.<br />
Document d’Orientation - 2010 39
● Un tel programme nécessite ensuite une rénovation<br />
des formations et des opérateurs de formation. La<br />
CGT propose :<br />
> une formation basée sur l’alternance d’apprentissages<br />
théoriques et de mise en pratique qui tienne compte des<br />
parcours antérieurs ;<br />
> la décentralisation des lieux de formation continue pour<br />
les rapprocher des lieux de travail et de vie, afin de<br />
garantir l’égalité de chance pour les agents et de leur<br />
faciliter l’accès aux formations et promotions. Pour ce<br />
faire, il faut garantir et développer les implantations de<br />
formations existantes actuellement dans les deux<br />
réseaux ;<br />
> la mise en place d’une structure nationale unique qui<br />
garantirait le pilotage des établissements nationaux de<br />
formation (ENT A, B et C, ENI, ENC, CNFP), la<br />
coordination de l’ensemble des structures locales de<br />
formations, l’unicité des formations et le maintien des<br />
compétences organisationnelles et techniques des deux<br />
anciens réseaux ;<br />
> la formation professionnelle doit être assurée<br />
principalement par des agents issus des services, l’appel<br />
à des formateurs extérieurs devant rester exceptionnel et<br />
encadré ;<br />
> la revalorisation du rôle des instances paritaires,<br />
nationales et locales, dans l’ensemble du champ de la<br />
formation (CTP, CAP …).<br />
● Une formation initiale qui prépare les stagiaires aux<br />
besoins du réseau sans les cantonner à un métier ou à<br />
une filière.<br />
La CGT se prononce pour une réforme profonde des<br />
formations initiales pour créer de véritables écoles<br />
professionnelles. Cela exige :<br />
> une formation à la fois généraliste et spécialisée,<br />
effectuée avant toute prise de poste, en dehors de son<br />
poste de première affectation et quelles que soient les<br />
modalités d’accès à la catégorie ;<br />
> la révision générale des contenus et des rythmes avec<br />
l’introduction d’un principe d’alternance comprenant<br />
des stages plus nombreux et réguliers au plus prés de la<br />
résidence personnelle des stagiaires et permettant de<br />
mettre en pratique dans des services l‘acquisition des<br />
fondamentaux ;<br />
> l’allongement des formations (phase théorique et<br />
pratique), dans le cadre du dispositif rénové;<br />
> un contrôle de connaissance continu, valorisant la<br />
responsabilité individuelle et collective des agents,<br />
déconnecté de l’affectation et servant uniquement pour<br />
la titularisation afin d’éviter tout bachotage<br />
infantilisant.<br />
● Une formation en cours de carrière qui permette<br />
d’adapter les qualifications des agents aux évolutions<br />
et de développer leurs compétences afin de garantir<br />
leur droit à l’évolution de la carrière. Elle doit :<br />
> constituer un vrai droit ouvert à chaque agent, avec une<br />
base de 10% du temps de travail minimum, appliqué<br />
dans le cadre d’un plan individuel où les choix des<br />
agents sont prioritaires sur toute logique de<br />
coût/rendement(en déconnectant cette question de<br />
l‘entretien évaluation) ; de ce point de vue, le DIF, mis<br />
en place par l’administration, ne répond pas à cette<br />
revendication ;<br />
> conserver un cadre collectif, avec une formation<br />
effectuée au plus près du lieu de travail et de vie des<br />
agents, en présence de formateurs, ce qui exclut : les<br />
formations « sur le tas », les formations en cascade et<br />
les e-formations ;<br />
> garantir les droits existants ;<br />
> prendre en compte les besoins des agents en adaptant<br />
l’offre de formations selon leurs niveaux de<br />
compétences, en garantissant des formations<br />
personnelles ;<br />
> garantir que, par principe, toute prise de poste, tout<br />
changement de fonction soient précédés d’une période<br />
de formation et d’adaptation ;<br />
> mieux prendre en charge la préparation aux concours et<br />
examens, alors que la tendance est à la réduction<br />
drastique de ce type de formation. ;<br />
> améliorer la durée et la qualité de la formation aux<br />
concours externes ;<br />
> prendre en compte sur le temps de travail des<br />
préparations de qualité aux concours internes et<br />
examens professionnels, garantissant ainsi à tous les<br />
candidats, les mêmes chances de réussite sur tout le<br />
territoire. Le contrôle d’assiduité ne doit pas conduire à<br />
exclure des agents suivant la formation, de l’envoi des<br />
fascicules. Ce contrôle d’assiduité ne doit pas avoir<br />
pour autre but que de permettre aux agents d’accéder<br />
au stage de préparation dispensé en école. Par ailleurs,<br />
le coût quant à l’inscription à la préparation doit être<br />
revu à la baisse.<br />
40 Document d’Orientation - 2010
Un tel programme nécessite en premier lieu un<br />
investissement humain, matériel et financier à la<br />
hauteur des ambitions, ce qui impose :<br />
> la prise en charge de la totalité des frais engagés par les<br />
agents (déplacement, hébergement, restauration, frais<br />
de garde …), la revalorisation des frais et indemnités<br />
de formation et de déplacement, la compensation des<br />
éventuelles pertes de rémunérations subies, la création<br />
d’un véritable système d’avances de frais ;<br />
> la compensation en emplois des absences liées à la<br />
formation, la prise en compte de ces périodes dans les<br />
charges de travail et les objectifs (individuels et<br />
collectifs), la prise en compte des durées de<br />
déplacement dans la durée de formation ou lorsque, ce<br />
n’est pas réalisable, le temps de transport est considéré<br />
comme temps de travail effectif ;<br />
> la revalorisation du rôle des formateurs et moniteurs de<br />
stage à tous les niveaux par l’amélioration de leur statut<br />
et de leur accompagnement (sélection, formation, mise<br />
à disposition d’outils pédagogiques solides élaborés au<br />
niveau national) ;<br />
> la garantie de conditions d’accueil optimales (locaux,<br />
matériels pédagogiques, un poste informatique par<br />
stagiaire, restauration …).<br />
La CGT demande l’implantation d’un centre de formation<br />
en Outre mer et le maintien des indemnités spécifiques<br />
DOM pour les agents installés dans un DOM en congé<br />
formation ou en Congé individuel de formation.<br />
VOTE :<br />
POUR : 97,01 %, CONTRE : 2,99 %<br />
<br />
Dans le cadre de la fonction publique, la CGT réaffirme<br />
ses revendications en terme de traitement indiciaire avec<br />
notamment le doublement a minima du salaire entre le<br />
début et la fin d’une carrière complète et une grille<br />
indiciaire avec des niveaux de salaires satisfaisants pour<br />
tous et reconnaissant les qualifications. De la même<br />
manière, l’Etat employeur doit procéder à la<br />
revalorisation de toutes les indemnités de transport,<br />
indemnités de repas et de nuitée. Plus particulièrement, la<br />
CGT demande que les indemnités kilométriques soient<br />
calculées en faisant référence au barème fiscal en vigueur.<br />
Par ailleurs, la CGT ne peut se satisfaire d’un dispositif<br />
indemnitaire comme celui de la GIPA. Cet instrument<br />
procède d’une logique inacceptable puisqu’elle intègre le<br />
coût des promotions dans l’évolution du pouvoir d’achat<br />
et exclut la majorité des fonctionnaires.<br />
Pour la CGT, cette évolution doit passer avant tout par la<br />
revalorisation du traitement indiciaire pour tous. Cela doit<br />
se traduire par une augmentation immédiate de la valeur<br />
du point à hauteur de l’inflation avec des mesures de<br />
rattrapage pour les pertes de pouvoir d’achat accumulées.<br />
La CGT demande également que l’augmentation du<br />
traitement indiciaire soit indexée sur un nouvel outil de<br />
référence qui prenne mieux en compte les dépenses<br />
effectives des salariés et l’évolution réelle du coût de la<br />
vie.<br />
Le minimum Fonction publique doit être fixé à 1 600 €<br />
brut. La CGT demande le remboursement, par<br />
anticipation du décret fonction publique, des frais de<br />
transport supportés par les agents effectuant le trajet<br />
Province/Paris.<br />
En outre, la CGT s’oppose à toutes les formes de<br />
rémunération liées au mérite et/ou évaluation, à l’instar<br />
de ce que l’administration propose avec la PFR.<br />
La CGT demande que les indemnités, les primes et la<br />
majoration de traitement des agents de DOM soient prises<br />
en compte pour le calcul des retraites. Plus généralement,<br />
la CGT demande que la règle de calcul sur le principe des<br />
6 derniers mois de traitement, applicable aux<br />
fonctionnaires, ne soit pas remise en cause.<br />
Au sein de la DGFiP, la prime d’intéressement collectif<br />
de 150 € annuels et la prime de fusion annuelle de 350 €<br />
versée mensuellement et intégrée à l’IMT sont bien loin<br />
de répondre aux revendications légitimes sur les salaires.<br />
Par ailleurs, la CGT a largement combattu le principe de<br />
l’harmonisation indemnitaire a minima qui ne bénéficie<br />
qu’à une partie des personnels et propose une<br />
harmonisation prime par prime avec niveau indemnitaire<br />
supérieur qui bénéficie à tous.<br />
Document d’Orientation - 2010 41
La CGT revendique toujours une harmonisation<br />
indemnitaire par niveau. Au-delà, la CGT doit s’inscrire<br />
résolument dans une démarche visant à amener la DGFiP<br />
à répondre sur la revalorisation des rémunérations qui<br />
doivent reconnaître réellement la qualification des<br />
personnels.<br />
A ce titre, les revendications de la CGT porteront sur les<br />
régimes indemnitaires mais également sur les frais de<br />
déplacement.<br />
1 Les régimes indemnitaires<br />
Au préalable, il est nécessaire de distinguer la nature des<br />
différentes composantes du régime indemnitaire, de leur<br />
légitimité, et de leur éventuelle intégration dans le calcul<br />
de la retraite.<br />
Le régime indemnitaire se décline selon 3 niveaux :<br />
> 1er niveau : IAT et IFTS ;<br />
> 2ème niveau : prime de rendement ;<br />
> 3ème niveau : ACF et indemnités fonctionnelles avec<br />
des indemnités dites spécifiques (missions similaires<br />
dans les 2 filières) et atypiques (missions n’existant que<br />
dans l’une ou l’autre filière).<br />
L’harmonisation indemnitaire pour les personnels<br />
techniques doit aller à son terme, tel que l’administration<br />
l’avait indiqué dans un premier temps, à savoir par<br />
exemple, que les montants d’ACF doivent être alignés sur<br />
ceux des administratifs des CSI.<br />
Il faut rappeler que de nombreuses indemnités<br />
fonctionnelles sont la réponse apportée par<br />
l’administration aux luttes des personnels.<br />
La revalorisation des rémunérations doit répondre à<br />
plusieurs exigences notamment pour respecter la<br />
revendication ultime sur l’intégration de l’indemnitaire<br />
dans le traitement indiciaire, intégration permettant la<br />
prise en compte dans le calcul de la retraite. Il convient<br />
dès lors d’éviter les confusions entre ce qui relève de la<br />
reconnaissance de la qualification dans la grille indiciaire<br />
et ce qui peut relever de l’indemnitaire avec par exemple<br />
la pénibilité pour les centres d’encaissement, centres de<br />
prélèvement service, centres impôts services, personnels<br />
d’entretien, de restauration, de gardiennage…<br />
Ainsi, la CGT propose pour les personnels de la DGFiP :<br />
● Une revalorisation immédiate des rémunérations,<br />
reconnaissant leurs qualifications et qui passe à court<br />
terme par l’évolution du 3ème niveau du régime<br />
indemnitaire ; la DGFIP a su consentir un effort pour<br />
ses cadres supérieurs en leur octroyant des primes<br />
conséquentes. Elles doivent être les mêmes en<br />
proportion pour les cadres A, B et C ;<br />
● Une redéfinition et une revalorisation de la nouvelle<br />
bonification indiciaire ;<br />
● La définition de règles de maintien des indemnités de<br />
haut niveau en cas de congés maladie et congés<br />
statutaires.<br />
Pour les cadres A, la CGT demande l’arrêt de<br />
l’expérimentation de la prime de performance aux cadres<br />
supérieurs de la DGFiP.<br />
La CGT revendique que les comptables des structures<br />
fusionnées et comptables d’une structure non fusionnée<br />
ne soient pas traités de manière différenciée mais bien au<br />
regard de la charge du poste. Cela passe bien évidemment<br />
par la discussion du classement des postes comptables<br />
mais aussi par une prise en compte de l’ensemble des<br />
données avec notamment la question de l’indemnité<br />
conseil et son reversement pour les postes communaux.<br />
Pour les contractuels ou titulaires (gardien-concierge et<br />
veilleurs de nuit), la question du niveau des astreintes doit<br />
s’inscrire dans le cadre des revendications de la CGT sur<br />
la résorption de la précarité.<br />
En tout état de cause, l’administration doit donner les<br />
moyens nécessaires pour accomplir les missions et<br />
reconnaître effectivement ces missions au niveau<br />
indemnitaire qu’elles soient assurées de jour, de nuit, ou<br />
durant le week-end.<br />
Par ailleurs, la revendication des non titulaires, de<br />
l’attribution de l’IAT et d’une prime spécifique liée au<br />
risque, doit être réaffirmée.<br />
2 Les frais de déplacement<br />
La CGT revendique pour les personnels de la DGFiP et<br />
au-delà de la forme qu’ils doivent prendre, une<br />
revalorisation des frais de déplacement qui doit permettre<br />
une couverture complète et un remboursement immédiat<br />
des frais engagés dans le cadre de l’exercice des missions<br />
et de la formation professionnelle, y compris les dépenses<br />
exposées à l’occasion des épreuves de concours<br />
(déplacement, mission,..).<br />
AGORA doit être plus transparent et le montant<br />
remboursé doit apparaître à la saisie de la demande.<br />
42 Document d’Orientation - 2010
La CGT demande l’attribution des IFDD à tous les agents<br />
effectuant des déplacements professionnels.<br />
La CGT considère également que les IFDD doivent être<br />
revalorisées et les modalités de fixation doivent être<br />
actualisées afin de reconnaître réellement les conditions<br />
d’exercice des missions des personnels relevant de ce<br />
régime.<br />
La CGT revendique la mise en place d’un parc<br />
automobiles afin de répondre aux demandes locales des<br />
agents, tous cadres confondus.<br />
3) La prise en charge des frais de trajet<br />
domicile-travail<br />
La base du remboursement partiel des abonnements de<br />
transports pour les trajets entre le domicile de l’agent et<br />
son lieu d’affectation sont, à l’heure actuelle, restreint à la<br />
zone de compétence de l’autorité organisatrice des<br />
transports. Le champ de compétence de celle-ci étant la<br />
région administrative, nombre d’agents ne peuvent<br />
prétendre à une réelle prise en compte de leur situation<br />
(notamment les personnels affectés dans la région Ile-defrance<br />
et domiciliés dans les régions limitrophes à<br />
celle-ci). La CGT Finances Publiques revendique donc<br />
une prise en charge sur la base des frais réellement<br />
supportés par les agents à l’occasion de leurs trajets<br />
quotidiens.<br />
VOTE :<br />
POUR : 95,20 %, CONTRE : 4,80 %<br />
<br />
<br />
La CGT combat toutes les discriminations dont les<br />
travailleurs handicapés font l’objet et fait des propositions<br />
pour améliorer leurs situations au travail et dans la vie.<br />
Le handicap qui est la conséquence sociale d’une<br />
déficience fonctionnelle, quelle qu’en soit l’origine, doit<br />
être compensé par la mise en oeuvre de mesures adaptées<br />
pour l’accès à l’emploi dans les meilleures conditions et<br />
le respect des droits et garanties, notamment le droit<br />
syndical.<br />
Le recrutement<br />
La CGT désapprouve le recrutement par la voie<br />
contractuelle qui porte atteinte à l’égalité d’accès des<br />
travailleurs handicapés et conduit souvent<br />
l’administration à choisir la personne recrutée au profil et<br />
en fonction du poste de travail plutôt que d’adapter le<br />
poste de travail à la personne handicapée.<br />
La CGT revendique la plus grande objectivité et<br />
transparence dans le recrutement des travailleurs<br />
handicapés par :<br />
● une véritable politique d’intégration des travailleurs<br />
handicapés à hauteur des 6% prévus par la loi ;<br />
● une redéfinition des modalités de recrutement par les<br />
voies suivantes :<br />
- un aménagement des conditions d’accès et de passage<br />
des concours de droit commun ;<br />
- un examen ouvert au travailleur handicapé. Ce<br />
recrutement doit être établi à partir de critères qui<br />
tiennent réellement compte de la nature du handicap et<br />
des aptitudes aux fonctions, et conduisant à un<br />
aménagement du poste de travail y compris durant la<br />
période antérieure à la titularisation.<br />
Le nombre d’agents recrutés par ces deux voies doit rester<br />
prédominant.<br />
- des recrutements exceptionnels sur dossier en lien avec<br />
la CNSA et les Commissions Départementales des<br />
Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées.<br />
● Une affectation suite à recrutement qui concilie l’accès<br />
au domicile et à tous les centres de soins si besoin.<br />
La carrière et la formation<br />
Les salariés handicapés doivent bénéficier, dès leur<br />
Document d’Orientation - 2010 43
scolarité dans les écoles et tout au long de leur vie<br />
professionnelle, de tous les aménagements nécessaires.<br />
Cela passe par :<br />
un renforcement de l’action de la cellule de suivi dans<br />
les écoles ;<br />
une vraie politique de formation professionnelle en favorisant<br />
leur participation à des stages de formation ainsi<br />
qu’à la préparation et au déroulement des concours ;<br />
la garantie d’accès à la promotion interne ;<br />
un accompagnement personnalisé sous forme de tutorat<br />
pour faciliter l’intégration dans le service ;<br />
la mise en place de dispositifs facilitant les déplacements<br />
pour la formation initiale et en cours de carrières.<br />
La titularisation<br />
La CAP statuant sur la titularisation d’un travailleur<br />
handicapé doit disposer de toutes les informations<br />
nécessaires à l’examen de la titularisation (aménagement<br />
de poste, suivi par le médecin de l’administration,<br />
l’assistante sociale etc.). Aucun agent handicapé ne doit<br />
être licencié sans que l’ensemble de ces éléments ne soit<br />
fourni.<br />
En cas de proposition de l’administration de nontitularisation,<br />
le CHS et le CDAS dont dépend la Direction<br />
de stage doivent donner un avis sur les conditions<br />
d’exercice du stage et de prise en compte du handicap du<br />
stagiaire, avis accompagné de celui du médecin de<br />
prévention.<br />
L’aménagement du poste de travail et des locaux<br />
l’aménagement et l’accessibilité du poste de travail et<br />
des locaux et leur financement par le budget des directions<br />
doivent être respectés ;<br />
l’intervention du médecin de prévention et du CHS qui<br />
ont toute compétence pour se prononcer et faire réaliser<br />
les dits aménagements ;<br />
un bilan annuel précis de l’action des Directions locales<br />
et nationales en matière d’aménagement doit être fourni<br />
aux organisations syndicales.<br />
Le reclassement en cas d’inaptitude en cours de<br />
carrière<br />
Les agents dont les conditions physiques se sont dégradées<br />
en raison d’accident ou de maladie mais qui ne relèvent<br />
pas du statut de travailleur handicapé, doivent bénéficier<br />
d’aménagements dans les mêmes conditions que les<br />
agents handicapés et d’un reclassement professionnel.<br />
La sensibilisation et l’information<br />
● L’entourage professionnel, les collègues et surtout la<br />
hiérarchie, doivent faire l’objet d’informations<br />
régulières sur les difficultés rencontrées par les agents<br />
handicapés, sur les possibilités d’intervention de tous<br />
les acteurs sociaux(médecins, assistantes sociales,<br />
cellule AGRIPH du Ministère), sur les différents guides<br />
en ligne.<br />
L’administration doit informer l’agent handicapé de tous<br />
ses droits y compris en matière d’action sociale,<br />
notamment par l’affirmation du rôle du correspondant<br />
handicap.<br />
● La CGT participe à la sensibilisation autour de la<br />
question des handicapés à la DGFiP. Cela se traduit par<br />
une rubrique dédiée sur le site Internet national où<br />
figurent les revendications et informations syndicales<br />
sur le sujet.<br />
Lors de ses formations syndicales, la CGT doit sensibiliser<br />
les militants sur l’attention particulière qu’ils doivent<br />
apporter à la situation et aux revendications des salariés<br />
handicapés.<br />
Enfin l’administration doit être tenue impérativement de<br />
présenter un bilan annuel aux organisations syndicales sur<br />
l’ensemble de ce dossier, y compris l’utilisation des fonds<br />
versés par le FIPHFP (Fonds d’insertion des personnes<br />
handicapées de la fonction publique).<br />
Vie syndicale<br />
L’administration doit donner à tout agent handicapé<br />
l’ensemble des moyens lui permettant de participer<br />
activement à la vie syndicale ( droits spécifiques, mise à<br />
disposition d’interprètes et d’auxiliaires de vie).<br />
VOTE :<br />
POUR : 97,92 %, CONTRE : 2,8 %<br />
44 Document d’Orientation - 2010
Le droit à mutation sur l’initiative de l’agent est un droit<br />
à garantir alors que la question des mutations se trouve à<br />
la croisée du choix individuel de l’agent et de l’exercice<br />
des missions.<br />
Pour la CGT, tout nouveau système de mutation doit être<br />
élaboré à partir de principes forts qui offrent aux agents C,<br />
B et A non comptable des garanties d’affectation dans les<br />
meilleures conditions. La CGT réaffirme son opposition à<br />
la loi sur la mobilité et ses conséquences en matière de<br />
mutations imposées. Les règles de mutation doivent être<br />
transparentes, équitables, égalitaires et fondées sur des<br />
critères objectifs et lisibles par les agents.<br />
Dans ce cadre, le rôle des CAP doit être confirmé, voire<br />
renforcé pour faire respecter les critères suivants :<br />
Le mouvement<br />
● La connaissance précise des vacances d’emplois en<br />
CAP est un préalable.<br />
● Il doit y avoir 2 mouvements de mutation par an, afin de<br />
prendre en compte les changements de situation des<br />
agents, ainsi que les vacances d’emploi, notamment<br />
dans les petites structures.<br />
● Toutes les demandes de mutation, pour convenances<br />
personnelles, prioritaires, les réintégrations et les1ères<br />
affectations, sont examinées lors d’un seul mouvement:<br />
la promotion interne ne doit pas être pénalisante en<br />
matière d’affectation, ce qui justifie que tous les promus<br />
participent avec leur reclassement au mouvement, les<br />
stagiaires d’origine externe se trouvant en fin de<br />
classement sauf prise en compte de services antérieurs.<br />
La règle de l’ancienneté<br />
● Les agents doivent être classés à l’ancienneté<br />
administrative dans le corps (échelon détenu dans un<br />
grade après classement dans le corps).<br />
● Une bonification significative à l’ancienneté de la<br />
demande doit être instaurée, afin qu’aucun demandeur<br />
attendant une mutation depuis un certain nombre<br />
d’années sur une affectation, ne puisse être primé par<br />
un agent faisant une première demande, sur cette même<br />
affectation, et ayant l’ancienneté maximale dans le<br />
corps.<br />
La CGT s’oppose à toute dérogation à cette règle<br />
notamment dans les mouvements locaux.<br />
L’affectation<br />
● L’agent a droit à un choix illimité de vœux, et peut faire<br />
une nouvelle demande dès son arrivée.<br />
● La demande d’affectation déposée par l’agent se décline<br />
dans l’ordre suivant ;<br />
● la direction et/ou le département : DDFiP, DRFiP,<br />
Directions spécialisées ;<br />
● la résidence au sens juridique à savoir, la commune,<br />
l’arrondissement pour Paris ;<br />
● la structure (Fiscalité des particuliers, Fiscalité des<br />
professionnels, Gesco, cadastre, hypothèques,<br />
trésorerie, direction…) ;<br />
● le service.<br />
● L’affectation doit être la plus fine possible après<br />
contrôle et avis des CAP nationales et locales dotées de<br />
règles ne laissant aucune place à l’arbitraire des chefs de<br />
service mais offrant des droits et garanties identiques<br />
aux agents sur tout le territoire.<br />
● La CGT réaffirme son opposition aux postes à profil et<br />
à avis.<br />
Les possibilités de priorités :<br />
● Absolue, y compris en surnombre et sur une résidence :<br />
> à la date choisie par l’agent, pour les réintégrations suite<br />
à congé parental (sans limitation), congé formation,<br />
congés de longue maladie et de longue durée,<br />
disponibilités de droit, détachement et mise à<br />
disposition syndicale ou mutualiste.<br />
> pour l’agent handicapé > 80 % ou parents d’enfants<br />
handicapés > 80 % autant de fois que l’agent le<br />
demande ;<br />
> en cas de suppressions d’emplois et de restructuration.<br />
● Pour les agents originaires des DOM ;<br />
● Pour les rapprochements de conjoints (mariés, pacsés<br />
sans condition de délais, concubins) élargis aux parents<br />
isolés avec enfants à charge, ainsi qu’aux parents<br />
souhaitant se rapprocher de la résidence de leurs enfants<br />
dont ils ont la responsabilité parentale.<br />
Document d’Orientation - 2010 45
Cependant, toute situation dérogatoire de mutation («cas<br />
sociaux» pour raison de santé ou familiale) doit faire<br />
l’objet d’une transparence absolue et être examinée et<br />
décidée en CAP, sans jamais faire l’objet d’une<br />
quelconque typologie.<br />
Les mutations dans la sphère informatique<br />
En période de forte réorganisation interne, les affectations<br />
locales restent prioritaires par rapport au mouvement<br />
national ; ce principe peut se résumer notamment de la<br />
façon suivante :<br />
1. priorité aux personnels touchés par une réorganisation<br />
interne,<br />
2. priorité ensuite à tous les personnels du site,<br />
3. mouvement national.<br />
Le tout en respectant les qualifications informatiques<br />
correspondant à la fonction à exercer.<br />
Les affectations, qu’elles soient de niveau national ou<br />
local, doivent obéir aux mêmes règles que les mutations<br />
dans la sphère administrative.<br />
Les nouvelles fonctions doivent être mises en<br />
correspondance avec un grade et une qualification<br />
informatique, en liaison avec les critères définis par le<br />
décret de 1971 et accompagnées des mêmes garanties.<br />
En l’absence d’un nouveau texte réglementaire de<br />
référence, seuls les critères définis par le décret de 1971<br />
peuvent servir de référence à la publication des postes<br />
ouverts.<br />
Des CAPL d’affectation doivent être constituées dans tous<br />
les sites au même titre que toutes les directions de la<br />
DGFiP, y compris pour les services centraux.<br />
Ces CAPL d’affectation doivent étudier systématiquement<br />
les mouvements locaux, qu’ils soient dus à des<br />
réorganisations internes ou suite à un mouvement<br />
national.<br />
Il est également nécessaire de compenser intégralement<br />
les temps partiels dans tous les sites.<br />
VOTE :<br />
POUR : 79,09 %, CONTRE : 2,0,91 %<br />
<br />
<br />
Les conflits historiques sur la cherté de la vie et la remise<br />
en cause de droits comme l’indemnité temporaire de<br />
retraite, conflits qui ont jalonné l’année 2008 et 2009,<br />
resteront longtemps dans la mémoire des salariés des<br />
DOM et des COM et dans celle des originaires installés en<br />
métropole. Même si certaines de ses luttes ont débouché<br />
sur des accords, le plus marquant pour notre syndicat étant<br />
celui dit Bino, il est encore aujourd’hui urgent de répondre<br />
aux revendications des salariés du secteur privé comme<br />
ceux du secteur public de l’outre-mer. La CGT à la DGFiP<br />
s’inscrit pleinement dans la reconnaissance des droits<br />
spécifiques aux fonctionnaires de l’outre-mer avec<br />
notamment :<br />
> Le maintien des congés bonifiés avec des modalités<br />
d’octroi sans restriction et assorti d’une réelle limitation<br />
des tarifs aériens ;<br />
> le maintien et l’extension de la prime de vie chère à tous<br />
les salariés ;<br />
> le maintien de l’indemnité d’éloignement ;<br />
> le rétablissement de l’ITR et son extension aux autres<br />
DOM qui ne bénéficiaient pas de ce dispositif ; nous<br />
demandons le maintien de la majoration pour les agents<br />
retraités et pour tous les agents qui se déplacent hors du<br />
département pour des raisons de santé.<br />
> la prise en charge effective des abonnements de<br />
transport dans les territoires d’outre-mer.<br />
Au niveau ministériel, la CGT revendique le<br />
développement du parc locatif social et l’octroi de tickets<br />
restaurant dont la valeur soit à la hauteur du coût de la vie<br />
dans ces territoires. Les tickets restaurants doivent passer<br />
de 5 à 10 €, pour tenir compte de la vie chère confirmée<br />
lors du mouvement social aux Antilles, en 2009. La lutte<br />
contre toute forme de discrimination et notamment dans le<br />
cadre de l’accès aux logements des stagiaires originaires<br />
affectés en métropole doit être un axe de priorité.<br />
A la DGFiP, les revendications des personnels affectés en<br />
outre-mer ainsi que des personnels originaires d’outre-mer<br />
affectés en métropole doivent pouvoir trouver des<br />
46 Document d’Orientation - 2010
éponses au niveau directionnel et ne pas être cantonnées<br />
à des discussions locales. Pour que ces revendications<br />
trouvent un écho au niveau national, la CGT demande que<br />
des groupes de travail permanents soient mis en place à la<br />
DGFiP afin de faire avancer les revendications de ces<br />
personnels. La présence d’experts installés dans les DOM<br />
est indispensable, dans les groupes permanents DG.<br />
1. Les agents DGFiP affectés dans les DOM<br />
Sur le recrutement, la CGT réaffirme le principe d’un<br />
concours national mais revendique le rétablissement de<br />
l’égalité de traitement dans le passage des concours. En<br />
effet, le passage de concours de nuit compte tenu du<br />
décalage horaire notamment aux Antilles doit pouvoir<br />
trouver une solution.<br />
Sur la formation professionnelle, la CGT revendique plus<br />
de moyens par la mise en place de véritables antennes<br />
locales et notamment la création de centre de formation<br />
Antilles-Guyanne. Les agents doivent pouvoir avoir accès<br />
aux formations qu’elles soient organisées sur place ou en<br />
métropole. La prise en charge des frais de déplacement et<br />
l’octroi des délais de route ne doivent souffrir d’aucune<br />
restriction.<br />
Tout comme les formations, les sessions de préparations<br />
aux concours uniquement disponibles en métropole<br />
doivent être accessibles comme pour l’ensemble des<br />
personnels de la DGFiP. Le calendrier des concours mais<br />
aussi des formations de la DGFiP doit tenir compte des<br />
journées locales de commémoration de l’abolition de<br />
l’esclavage.<br />
Sur les conditions de travail, la CGT revendique un<br />
niveau d’emploi et d’implantation de services des<br />
finances publiques à la hauteur des besoins des<br />
populations des départements d’outre-mer. Par ailleurs, il<br />
doit être procédé systématiquement à la mise au norme<br />
quelle soit sismique ou cyclonique de l’immobilier et le<br />
renouvellement de l’équipement qui prenne en compte le<br />
climat.<br />
Sur les mutations, la CGT revendique la généralisation du<br />
droit au retour prioritaire dans le département d’outremer<br />
pour les originaires. Pour les réintégrations, compte<br />
tenu d’absence de département limitrophe, la CGT<br />
demande que les agents puissent obtenir satisfaction.<br />
Sur les règles de vie, la CGT demande un dialogue social<br />
soutenu qui permette d’adapter ces règles au contexte<br />
local. C’est le cas notamment des horaires variables et des<br />
autorisations d’absence.<br />
2. Les agents DGFiP en poste dans les COM<br />
Les revendications développées pour les agents DGFiP<br />
affectés dans les DOM valent également pour ceux<br />
affectés dans les collectivités d’outre-mer.<br />
La CGT s’opposant à tout recrutement au profil, les<br />
mutations en direction des COM doivent être vues en<br />
CAP nationales selon les mêmes critères applicables aux<br />
mouvements nationaux. La CGT revendique un droit de<br />
retour prioritaire pour les originaires. Pour les autres<br />
affectations, la CGT revendique une durée de séjour de 3<br />
ans renouvelable 3 ans sur une seule COM. Les COM<br />
concernés sont Saint-Barthélémy, Saint-Martin, Saint-<br />
Pierre et Miquelon, les autres (Nouvelle-Calédonie,<br />
Wallis et Futuna, Polynésie française), étant pour l’heure<br />
régis par des décrets. Pour les personnels arrivant à<br />
l’échéance de la durée de séjour ou souhaitant réintégrer<br />
plus tôt le réseau métropolitain, le droit au retour doit être<br />
un motif prioritaire.<br />
Sur le dialogue social, les personnels des collectivités<br />
d’outre-mer doivent pouvoir être représentés au sein de<br />
commissions paritaires (CAP, CTP, CDAS, CHSDI).<br />
Sur les promotions, la revendication de la CGT portant<br />
sur la suppression de leur gestion déconcentrée se justifie<br />
d’autant plus qu’elle est pénalisante pour la carrière des<br />
personnels compte tenu des effectifs restreints dans ces<br />
territoires.<br />
3. Les agents originaires affectés en métropole<br />
Outre les problèmes rencontrés au niveau de l’accès au<br />
logement, la CGT demande que la direction engage un<br />
débat contradictoire sur l’octroi des congés bonifiés et de<br />
la prime spécifique d’installation à la DGFiP.<br />
La CGT demande la fin des critères subjectifs découlant<br />
de la notion de centre des intérêts matériels et moraux. Le<br />
remplacement de cette notion par un critère objectif, à<br />
savoir la notion d’originaire du DOM, comme c’est le cas<br />
pour les priorités DOM, lors des demandes de mutation.<br />
Doivent être également faire l’objet de discussions<br />
régulières, les conditions d’installation des stagiaires<br />
notamment pour aborder les difficultés rencontrées avec<br />
possibilité de prise en charge. (Déracinement,<br />
discrimination, aide sociale etc).<br />
VOTE :<br />
POUR : 98,16 %, CONTRE : 1,84 %<br />
Document d’Orientation - 2010 47
Les revendications développées pour les agents DGFiP<br />
affectés dans les DOM, comme ceux sur la formation<br />
professionnelle valent également pour les personnels<br />
affectés à l’étranger.<br />
La gestion des paieries à l’étranger ou des trésoreries<br />
placées auprès des ambassades doit être assurée<br />
exclusivement par un comptable public de la DGFiP.<br />
Les personnels doivent pouvoir être représentés mais pas<br />
uniquement dans le cadre de la trésorerie générale pour<br />
l’étranger. Les problématiques doivent pouvoir être<br />
débattues au niveau national dans le cadre du groupe de<br />
travail permanent ou du CTPC.<br />
La CGT n’est pas favorable aux carrières longues à<br />
l’étranger et revendique une durée de séjour de 2 ans<br />
renouvelable une fois sur un seul pays. Cette durée permet<br />
ainsi à un maximum d’agents de la DGFiP d’accéder à ce<br />
type d’affectation tout en leur permettant d’assurer les<br />
missions à l’étranger dans de bonnes conditions.<br />
Les affectations doivent être vues en CAP nationales en<br />
toute transparence selon les mêmes critères applicables<br />
aux mouvements nationaux. La CGT est opposée à tout<br />
recrutement discrétionnaire et demande que les moyens<br />
en termes de formation d’adaptation à l’emploi et de<br />
formation continue soient mis à disposition des personnels<br />
affectés à l’étranger. Pour les personnels arrivant à<br />
l’échéance de la durée de séjour ou souhaitant réintégrer<br />
plus tôt le réseau métropolitain, le droit au retour doit être<br />
un motif prioritaire.<br />
VOTE :<br />
POUR : 98,54 %, CONTRE : 1,46 %<br />
VOTE GLOBAL<br />
POUR : 91,20 %, CONTRE : 8,80 %<br />
48 Document d’Orientation - 2010
I Pour de meilleures conditions de vie<br />
au travail<br />
A. Souffrances au travail : l’explosion<br />
1 Un constat sans appel<br />
La montée des souffrances au travail constitue un élément<br />
majeur des évolutions constatées dans la quasi-totalitéé<br />
des sphères professionnelles au cours des dernières<br />
années. Le constat est sans appel et provient de multiples<br />
sources : médecins, intervenants sociaux, syndicats,<br />
mutualistes, salariés eux-mêmes qui vivent cette<br />
déstructuration globale de leur rapport au travail.<br />
Encore que l’exprimer est pour eux souvent difficile, les<br />
agressions et pressions qu’ils subissent les poussant plus<br />
au repli sur eux-mêmes qu’à la prise de parole.<br />
Jusqu’à un passé récent, les employeurs publics ou privés<br />
tiraient parti de cette situation pour se réfugier dans le déni<br />
d’existence de souffrances au travail.<br />
2 Des causes communes<br />
Pourtant la responsabilité des patrons et employeurs<br />
publics est pleinement engagée dans cette dégradation des<br />
conditions de vie au travail des salariés. Ce sont eux et<br />
leurs « managers » qui modèlent une organisation du<br />
travail qui génère ces souffrances.<br />
Les buts, ce sont les actionnaires qui les imposent et ils<br />
sont sans surprise : produire plus au moindre coût pour<br />
générer un maximum de profit. Tout ceci concourt à une<br />
exploitation accrue des salariés.<br />
Cette logique destructrice, longtemps apanage du secteur<br />
privé, s’est vue importée dans les services publics et dans<br />
la fonction publique pour être mise au service des dogmes<br />
du libéralisme qu’impulsent avec vigueur le Président de<br />
la République et son gouvernement : recul de<br />
l’intervention et de l’emploi publics, remise en cause des<br />
outils de solidarité sociale, toutes choses qui sont<br />
façonnées par la révision générale des politiques publiques<br />
(RGPP).<br />
Les méthodes : ce sont les suppressions d’emplois<br />
massives, les abandons de missions, une conception<br />
productiviste de leur accomplissement centrée sur des<br />
indicateurs quantitatifs, les restructurations permanentes<br />
et autres réformes régressives, la mise en concurrence des<br />
agents sur fond de remise en cause de leurs droits et<br />
garanties collectives, la primauté accordée à l’évaluation<br />
individuelle laissant de moins en moins de champ au<br />
salarié pour faire valoir son point de vue.<br />
C’est bien tout cela que vivent les agents de la DGFiP.<br />
3 Des conséquences lourdes et multiples<br />
Les premières conséquences de ces orientations se portent<br />
sur les conditions d’exercice du travail : gestion par<br />
priorités pour cause de surcharge de travail, management<br />
coercitif et souvent infantilisant dicté par les indicateurs de<br />
productivité et la réalisation des objectifs, dégradation de<br />
la qualité d’accomplissement des missions, des relations<br />
hiérarchiques, entre agents et avec le public, manque de<br />
soutien technique, perte de sens du travail,<br />
industrialisation des tâches et d’un certain nombre de<br />
missions, ( poursuites, centres d’appels -CIS, CPS-,<br />
centres d’encaissement et éditiques…).<br />
Les secondes frappent de plein fouet des agents confrontés<br />
à ces dérives. Au-delà du paroxysme des souffrances au<br />
travail que sont les suicides, nombre d’agents développent<br />
des pathologies en lien direct avec cette situation. Nous<br />
assistons à une véritable explosion des troubles<br />
psychosociaux (phénomènes dépressifs, pratiques<br />
addictives) et des troubles musculo-squelettiques.<br />
De plus, nous observons une augmentation des<br />
pathologies dont l’origine anxiogène ne peut être écartée<br />
comme par exemple les problèmes cardiaques, les cancers,<br />
les accidents vasculaires cérébraux…).<br />
Document d’Orientation - 2010 49
4 Evolutions à la DGFiP<br />
Le poids des réalités concrètes soulignées depuis plusieurs<br />
années par les organisations syndicales, les acteurs de<br />
préventions, les médecins mais aussi les actions menées<br />
par les personnels dans les services ont contraint la<br />
direction générale de la DGFiP à ouvrir ce dossier avec<br />
les organisations syndicales<br />
Lors du groupe de travail du 8 juillet 2009, elle a présenté<br />
un certain nombre de mesures et orientations susceptibles<br />
de constituer des points d’appui pour améliorer la situation<br />
des agents dès lors que les moyens concrets seront donnés<br />
pour répondre aux besoins et que les annonces trouvent<br />
dans les services des traductions concrètes et non<br />
détournées de leur objet.<br />
Cependant, la direction générale continue à écarter des<br />
aspects essentiels des causes de la souffrance au travail et<br />
des difficultés des agents dans les services à savoir : le<br />
niveau de l’emploi, les réformes, les modes de pilotage et<br />
de management, l’individualisation de la gestion des<br />
agents. Et la poursuite de la politique de suppressions<br />
d’emplois hypothèque la crédibilité de la démarche<br />
d’ouverture qu’elle affiche sur ce dossier.<br />
5. L’amiante sur le lieu de travail<br />
Nous disposons d’éléments techniques (Dossier<br />
Technique Amiante), mis à jour en 2008, pour les sites<br />
domaniaux qui nous permettent enfin de décider comment<br />
et où nous devons protéger les personnels de l’amiante,<br />
nous devons avoir la même exigence pour les sites locatifs.<br />
L’exposition à l’amiante concerne un très grand nombre<br />
de sites de notre direction. Des dizaines de milliers<br />
d’agents ont bien été confrontés à l’amiante au cours de<br />
leur carrière professionnelle, sans que personne ne les en<br />
ait jamais avertis. Certaines catégories de personnels de<br />
notre direction sont encore plus directement touchées :<br />
agents de service, personnels dénommés Berkani,<br />
personnels de ménage, etc.<br />
Dans le cadre des réformes imposées aux personnels,<br />
nombreux sont les chantiers de désamiantage qui ne<br />
respectent pas les normes. Ce sont les agents qui sont<br />
exposés et les personnels des entreprises intervenant sur<br />
ces chantiers qui sont en danger.<br />
La CGT Finances Publiques fera de cet enjeu revendicatif<br />
un axe fort de son intervention syndicale sur les conditions<br />
de vie au travail.<br />
B. Pour une stratégie d’intervention syndicale sur<br />
les conditions de vie au travail<br />
La CGT Finances Publiques s’affirme déterminée à<br />
prendre à bras le corps ce dossier revendicatif si important<br />
pour les agents. Le congrès décide d’en faire une activité<br />
revendicative majeure au niveau national comme au<br />
niveau local.<br />
La CGT Finances Publiques refuse de cantonner son<br />
action à des soins palliatifs visant uniquement à traiter les<br />
dégâts des politiques régressives mises en oeuvre. Elle<br />
considère en effet que c’est au travail de s’adapter aux<br />
femmes et aux hommes et non le contraire. Elle entend<br />
investir tous les domaines qui façonnent la vie au travail<br />
des agents sans négliger aucune possibilité d’améliorer<br />
leur situation et d’éliminer les causes des souffrances au<br />
travail.<br />
Cela touche au contenu des missions, au niveau de<br />
l’emploi, aux réformes, aux droits et garanties collectives,<br />
au droit d’intervention des agents sur l’organisation du<br />
travail, aux relations hiérarchiques et aux modes de<br />
pilotage, aux actions de préventions, au traitement des<br />
situations sources de souffrances. Dans tous ces domaines,<br />
La CGT Finances Publiques portera en permanence<br />
l’exigence d’attribution des moyens nécessaires pour<br />
répondre aux revendications des personnels<br />
Cela touche également au temps de travail. Depuis son<br />
origine, le syndicalisme porte l’exigence de la réduction<br />
du temps de travail comme une dimension incontournable<br />
de l’amélioration des conditions de vie des salariés. Cette<br />
exigence n’a rien perdu de sa pertinence aujourd’hui tant<br />
pour développer l’emploi que pour permettre à chacune et<br />
chacun de mener une vie plus épanouissante. Le progrès<br />
technique en particulier doit servir à réduire l’intensité du<br />
travail et sa durée, à en transformer le contenu, à permettre<br />
à chaque salarié de mieux concilier vie professionnelle et<br />
vie privée. C’est pourquoi la CGT Finances Publiques<br />
revendique un nouvel abaissement du temps de travail.<br />
Cela doit se faire sans intensification du travail, ce qui<br />
suppose la compensation nécessaire en créations<br />
d’emplois contrairement à ce qui s’est fait pour la mise en<br />
place des 35H. Cela ne doit pas se faire au détriment des<br />
rémunérations, ni du financement de la protection sociale.<br />
Enfin cela appelle une nouvelle organisation du travail à<br />
construire avec tous les intéressés.<br />
Ainsi le choix individuel du temps de travail (module<br />
horaire congés/ARTT) doit être garanti.<br />
50 Document d’Orientation - 2010
La CGT revendique le respect du règlement des horaires<br />
variables de 1986 qui avait été annexé à l’instruction de<br />
2000.<br />
Dans l’objectif de gagner des améliorations concrètes<br />
pour les agents, la CGT Finances Publiques intègrera la<br />
question des conditions de vie au travail à son activité<br />
revendicative générale et elle utilisera comme points<br />
d’appui les mesures annoncées à différents niveaux en lien<br />
avec les structures de la CGT :<br />
● à la DGFiP avec la mise en oeuvre du document unique<br />
d’évaluation des risques professionnels, recrutement<br />
d’ACMO à temps plein dans les DLU, institution<br />
d’espaces de dialogue sur l’organisation du travail… En<br />
contraignant l’administration à pratiquer un<br />
recensement des risques professionnels et une mise à<br />
jour de ce document, en mettant les personnels au cœur<br />
du dispositif. Afin de faire émerger particulièrement les<br />
risques psychosociaux et organisationnels, pour<br />
permettre de les prévenir, les réduire et les supprimer :<br />
“pour la CGT, le DUERP est un outil de prévention<br />
voire de réparation au service des salariés. Cet outil doit<br />
permettre de recenser de la façon la plus exhaustive<br />
possible l’ensemble des risques inhérents à l’exercice<br />
de nos différentes missions. Et ceci dans un contexte<br />
nouveau où l’employeur est tenu à une obligation de<br />
résultat en matière de sécurité et de santé au travail des<br />
salariés. “<br />
● au niveau ministériel avec l’intégration des conditions<br />
de travail dans l’activité des comités d’hygiène et de<br />
sécurité transformés en CHS CT, par le recrutement<br />
d’inspecteurs hygiène et sécurité, de médecins de<br />
prévention, d’ergonomes et de secrétaires animateurs<br />
de CHSCT et la réouverture de tous les centres<br />
médicaux. Le syndicat revendique également pour cette<br />
instance, que les représentants des personnels y siégeant<br />
soient élus sur liste syndicale. Le syndicat CGT<br />
Finances Publiques se prononce pour une collaboration<br />
accrue des CTP et des CHS pour améliorer les échanges<br />
et le suivi des revendications en matière de conditions<br />
de travail ;<br />
● au niveau fonction publique avec l’accord sur la santé au<br />
travail.<br />
Le congrès mandate la direction nationale du syndicat :<br />
● pour organiser pendant ce mandat une journée nationale<br />
d’étude et d’échange sur les conditions de vie au travail<br />
visant à affiner l’intervention syndicale sur ce dossier à<br />
partir des réalités concrètes et des problématiques<br />
rencontrées par les sections.<br />
● pour coordonner avec l’aide des sections<br />
départementales la mise en œuvre d’une grande enquête<br />
portant sur les conditions de vie au travail des agents de<br />
la DGFiP ;<br />
● pour mettre en place un espace d’échange sur le site<br />
Internet du syndicat permettant de partager les constats,<br />
mutualiser les connaissances, mettre en commun les<br />
initiatives revendicatives sur les conditions de vie au<br />
travail.<br />
● pour développer des revendications spécifiques, afin de<br />
garantir la santé et améliorer les conditions de travail<br />
des agents en postes dans les centres d’appels et les<br />
centres d’encaissement et d’éditiques exposés à des<br />
contraintes particulières inhérentes à la taylorisation du<br />
travail imposées dans ces structures.<br />
II. Pour une action sociale de haut niveau<br />
La CGT Finances Publiques agit pour une action sociale<br />
de haut niveau disposant des moyens nécessaires pour<br />
répondre aux besoins sociaux des personnels dans les<br />
divers champs de son intervention.<br />
L’action sociale ne doit pas être confondue avec aide<br />
sociale ni complément de rémunération. La vocation de<br />
l’action sociale est d’améliorer les conditions de vie de<br />
tous les personnels, au et en dehors du travail. Son<br />
accessibilité pour tous doit se faire indépendamment du<br />
lieu de travail et de la situation administrative. Elle doit<br />
être un droit individuel et intégrer l’ensemble des agents<br />
titulaires et non titulaires, actifs et retraités.<br />
Compte tenu de la dimension sociale de l’intervention<br />
mutualiste pour les agents, la CGT entend aussi porter un<br />
regard attentif à ses évolutions et entretenir des liens avec<br />
le mouvement mutualiste dans le respect de<br />
l’indépendance et des prérogatives des différentes<br />
organisations.<br />
Face au désengagement continu de l’Etat en matière<br />
d’action sociale, qu’il tente de masquer sous des artifices<br />
de présentation et en ponctionnant les réserves des<br />
associations AGRAF (restauration parisienne) et ALPAF<br />
(logement et prêts), la CGT Finances Publiques réaffirme<br />
sa détermination à porter avec les personnels actifs ou<br />
retraités des exigences revendicatives fortes et concrètes.<br />
1 Un financement à la hauteur des besoins<br />
L’action sociale doit disposer d’un financement pérenne<br />
lui permettant de répondre aux besoins sociaux des agents.<br />
La CGT Finances Publiques revendique une dotation de<br />
Document d’Orientation - 2010 51
crédits à hauteur de 3% de la masse salariale des actifs (<br />
primes et indemnités comprises) et pensionnés. Elle<br />
revendique également les emplois budgétaires nécessaires<br />
pour exercer les missions sociales.<br />
2 Une gestion démocratique<br />
La CGT Finances Publiques revendique le droit pour les<br />
personnels de participer, d’organiser et de gérer leur action<br />
sociale. Cette exigence appelle d’organiser et de faire<br />
vivre l’action sociale au plus près de leurs besoins.<br />
Cela passe par une démocratisation de toutes les instances<br />
de dialogue social. Elles doivent disposer d’un pouvoir<br />
décisionnel réel et en leur sein les représentants des<br />
personnels doivent être majoritaires. L’exclusion des<br />
retraités de ces instances doit cesser. Ils y ont toute leur<br />
place et à tous les niveaux.<br />
La CGT Finances Publiques revendique également que<br />
leur participation à ces instances soit assise sur une<br />
élection directe des représentants des personnels, élus sur<br />
liste syndicale ouverte aux retraité(e)s.<br />
Le niveau ministériel de ces organismes doit aussi<br />
s’articuler avec le niveau fonction publique : CDAS avec<br />
SRIAS, CNAS avec CIAS). Pour cela la CGT revendique<br />
des HMI interministérielles.<br />
3 Le Logement social<br />
Le logement est un droit fondamental qui est de la<br />
responsabilité de l’Etat employeur. Derrière les intentions<br />
ministérielles affichées ces dernières années, les moyens<br />
n’ont pas suivi alors que de plus en plus d’agents sont<br />
confrontés à l’insuffisance de logements et aux loyers<br />
exorbitants particulièrement dans les grandes villes. Mais<br />
aujourd’hui, les promesses ministérielles se sont envolées<br />
au nom de la politique de réduction des coûts.<br />
La CGT Finances Publiques réaffirme son exigence d’une<br />
politique ambitieuse de réservation de logements sociaux<br />
aux loyers accessibles, en particulier aux jeunes agents,<br />
en Ile de France comme en province et dans les DOM. Elle<br />
revendique la création de commissions d’attribution des<br />
logements sociaux avec une présence syndicale afin de<br />
garantir une réelle transparence.<br />
4 La restauration collective<br />
Parce que celle-ci est gage d’une bonne hygiène<br />
alimentaire dans un cadre où le temps consacré à la pause<br />
repas s’est considérablement réduit dans la dernière<br />
décennie, la CGT reste attachée au caractère collectif de la<br />
restauration et au maintien des petites structures ; qualité,<br />
proximité et tarification identique sont nécessaires quel<br />
que soit le mode de gestion. Nous voulons sortir de la<br />
logique d’externalisation pour la restauration collective,<br />
grâce à la création de véritables restaurants administratifs.<br />
Les CDAS doivent s’approprier la politique de gestion des<br />
restaurants dans leur département. Le titre restaurant doit<br />
rester un palliatif : sa valeur faciale doit être augmentée à<br />
10 € et faire l’objet d’une revalorisation régulière qui<br />
prenne en compte l’inflation, la participation de<br />
l’employeur doit être portée à 60%.<br />
La CGT exige que l’engagement pris en CNAS de<br />
financer le surcoût lié à la décision gouvernementale<br />
d’introduire un pourcentage de denrées Bio dans la<br />
restauration collective soit respecté, y compris dans une<br />
logique d’aide au maintien d’une agriculture de proximité.<br />
5 Le tourisme social et la petite enfance<br />
L’accès à des vacances et des loisirs de qualité est un droit<br />
essentiel qui doit évoluer en fonction des nouveaux<br />
besoins de la société. Le tourisme social doit être ouvert à<br />
tous et par l’existence d’une tarification la plus fine<br />
possible, permettre à chacun d’y avoir accès en fonction de<br />
ses moyens et de son handicap.<br />
Le chèque vacances doit être popularisé et les plafonds<br />
relevés.<br />
Dans un contexte de développement de la fréquentation,<br />
les tarifs et les structures pour les vacances enfants doivent<br />
rester accessibles à tous. Les prestations doivent être de<br />
qualité et diversifiées : sports, échanges culturels, éveil<br />
aux langues étrangères et retour au financement par<br />
l’action sociale des séjours linguistiques.<br />
La CGT Finances Publiques porte également l’exigence<br />
que le ministère participe au financement des crèches et<br />
réserve des places dans les structures d’accueil collectif<br />
de la petite enfance.<br />
6 Le sport et la culture<br />
L’action sociale se doit de concourir à un meilleur<br />
épanouissement des femmes et des hommes qui travaillent<br />
à la DGFiP et des pensionnés. Faute d’un pouvoir d’achat<br />
suffisant et à défaut d’une politique publique volontariste<br />
et financée, nombre d’agents et leur famille ont des<br />
difficultés pour accéder à la culture et aux pratiques<br />
sportives.<br />
La CGT Finances Publiques se prononce en faveur d’une<br />
52 Document d’Orientation - 2010
extension du champ de compétence de l’action sociale à<br />
ces domaines et l’engagement d’une réflexion avec les<br />
agents sur les prestations et leurs modalités de<br />
financement.<br />
7 Les retraités<br />
La CGT Finances Publiques demande l’organisation de<br />
préparation à la retraite, avec les autorisations d’absence<br />
nécessaires, ainsi que l’adaptation du secteur tourisme par<br />
un renforcement des capacités d’accueil.<br />
Nous revendiquons :<br />
● le déblocage immédiat d’aides financières aux<br />
pensionné(e)s en difficulté ;<br />
● le rétablissement de l’aide ménagère à domicile (AMD)<br />
;<br />
● l’attribution d’une subvention aux retraité(e) s<br />
séjournant en longue durée en maison de retraite ;<br />
● La possibilité de conserver un logement social occupé<br />
en activité ;<br />
● La mise en place d’un suivi en matière de besoin de<br />
logement et d’un suivi social et médical des cas<br />
sociaux ;<br />
● la construction et/ou la réservation dans les programmes<br />
immobiliers locaux de logement foyers ;<br />
● L’accès subventionné des retraités à la restauration<br />
collective ;<br />
● L’institution d’une aide conséquente aux loisirs.<br />
A cette fin il convient de procéder - à tous les niveaux -<br />
avec les organisations syndicales dont leurs représentants<br />
retraités à une évaluation contradictoire des besoins.<br />
Cette évaluation doit prendre en compte l’évolution<br />
démographique et l’augmentation de l’espérance de vie. II<br />
faut donc une budgétisation réelle et qui soit à la hauteur<br />
des exigences d’une action sociale digne de ce nom au<br />
service des retraité (e)s de la DGFiP.<br />
8 Une démarche syndicale offensive<br />
L’action sociale est une dimension à part entière de<br />
l’activité revendicative. A ce titre, elle doit faire l’objet<br />
d’une prise en charge dynamique par le syndicat national<br />
et ses sections.<br />
Un lien étroit doit donc exister entre le syndicat et ses<br />
représentants dans les différentes instances de l’action<br />
sociale.<br />
La CGT Finances Publiques affirme son attachement à la<br />
dimension ministérielle de l’action sociale et s’inscrira<br />
dans le travail revendicatif impulsé par la fédération des<br />
Finances CGT sur ce dossier.<br />
VOTE :<br />
POUR : 94,77 %, CONTRE : 5,23 %<br />
Document d’Orientation - 2010 53
I. Ensemble, dotons les personnels de la<br />
DGFiP d’une organisation CGT efficace<br />
«Travaillons ensemble, dès maintenant, à donner<br />
confiance à tous les salariés actifs et retraités, privés<br />
d’emplois, sur leurs capacités à construire avec la CGT,<br />
dans l’unité et le rassemblement le plus large possible,<br />
une force de résistance et de conquête sociale qui porte<br />
l’espoir et l’ambition de jours meilleurs».<br />
C’est sur cette résolution forte que s’est achevé le 49ème<br />
congrès de notre confédération.<br />
Ce défi, s’il est un défi majeur à relever pour toute la CGT,<br />
est tout particulièrement d’actualité pour le SNADGI-<br />
CGT et le SNT-CGT, qui, face à la décision de fusion de<br />
la DGI et de la DGCP qu’ils ont combattue ensemble, les<br />
a amenés à engager, depuis près de trois ans dans leurs<br />
deux syndicats, une réflexion sur la nécessaire évolution<br />
de leur organisation pour développer un syndicalisme<br />
offensif pour gagner dans les luttes<br />
Un débat a donc été ouvert depuis la fin 2007 pour<br />
déterminer la nature de l’outil syndical le plus pertinent et<br />
le plus efficace face aux enjeux posés par la nouvelle<br />
DGFiP, un outil partagé par les syndiqués et reconnu des<br />
agents de la DGFiP. En décembre 2008, les conseils<br />
nationaux des deux syndicats ont marqué, sans rien<br />
exclure, un tournant important dans cette réflexion en<br />
s’orientant majoritairement vers la création d’un nouveau<br />
syndicat national unique issu du SNT-CGT et du<br />
SNADGI-CGT.<br />
Cette orientation est apparue comme le facteur de<br />
cohésion nationale pour une défense efficace des missions,<br />
des personnels et pour développer les luttes face à une<br />
administration centrale à réseau déconcentré. Une réponse<br />
qui ne sort d’ailleurs pas du cadre des orientations des<br />
deux syndicats qui avaient réaffirmé lors de leurs derniers<br />
congrès la pertinence d’un syndicat national face à une<br />
direction ainsi structurée.<br />
C’est donc, à partir de cet axe de travail, que se sont tenues<br />
au dernier trimestre 2009, des assemblées générales de<br />
syndiqués dans les départements. Elles ont permis de<br />
mesurer la justesse des propositions d’organisation du<br />
nouveau syndicat.<br />
La syndicalisation : un enjeu prioritaire !<br />
Le nouveau syndicat doit saisir, comme une opportunité,<br />
son nouveau champ d’intervention pour renforcer son<br />
activité sur chaque lieu de travail où il est présent, et, pour<br />
étendre son périmètre d’activité là où il ne l’est pas.<br />
Cette démarche est indispensable pour créer les conditions<br />
d’une mise en mouvement du plus grand nombre d’agents<br />
de notre administration pour conquérir et garantir des<br />
droits en réponse aux besoins individuels et collectifs,<br />
dans et hors entreprise.<br />
Il faut donc repenser la question du développement<br />
syndical et créer les conditions dans un avenir proche pour<br />
que n’existent plus les disparités importantes entre<br />
l’implantation de la CGT dans l’ex-DGI et celle de la CGT<br />
dans l’ex-DGCP. Sur les 122970 agents qui<br />
composent la DGFiP en 2009 notre taux de<br />
syndiqués proche de 10% est un point d’appui<br />
important. Mais cela implique que notre nouvelle<br />
organisation syndicale soit à même de développer une vie<br />
syndicale active et démocratique en permettant à chaque<br />
syndiqué et ce, quels que soient son origine territoriale,<br />
son lieu de travail, ses fonctions ou encore sa catégorie,<br />
d’y être pleinement associé et impliqué.<br />
En s’appuyant sur des forces consolidées de la CGT dans<br />
les départements, nous devons concrétiser le potentiel de<br />
développement dont nous disposons. C’est pourquoi, la<br />
direction nationale sera chargée de mettre en place un<br />
véritable plan de syndicalisation s’appuyant sur :<br />
● une sensibilisation de l’ensemble des militants à la<br />
question de l’adhésion y compris dans le cadre de<br />
formation syndicale spécifique proposée par le syndicat;<br />
● une interpellation de l’ensemble des syndiqués pour<br />
qu’ils posent la question de l’adhésion à leur entourage<br />
professionnel (du matériel leur sera fourni par le<br />
syndicat national) ;<br />
● une grande campagne de communication autour de<br />
l’adhésion (appuyée par une série de tracts, d’affiches et<br />
autres supports divers);<br />
Au-delà, un groupe de travail national sera mis en place<br />
54 Document d’Orientation - 2010
afin de mieux évaluer les raisons qui poussent certains<br />
adhérents à quitter la CGT et tenter d’y apporter des<br />
réponses adaptées tant pour les actifs que pour les retraités.<br />
Différentes réalités locales impliquent une approche au<br />
plus près du terrain, c’est pourquoi cette réflexion doit être<br />
décentralisée et coordonnée nationalement.<br />
- Devenir le 1er syndicat de la DGFiP, à portée de<br />
main pour la CGT !<br />
Une chose est certaine, les prochaines élections<br />
professionnelles se dérouleront dans un contexte inédit.<br />
A la création de la DGFiP et à la fusion des statuts des<br />
personnels, viennent s’ajouter les nouvelles orientations<br />
issues des négociations relatives à la rénovation du<br />
dialogue social dans la fonction publique qui prévoient la<br />
généralisation du scrutin de liste, l’harmonisation des<br />
cycles électoraux avec un mandat sur quatre ans et la<br />
généralisation de l’élection des CTP.<br />
Mais, qu’il s’agisse des élections aux CAP ou des<br />
élections directes aux CTP, elles continueront à marquer<br />
l’appréciation que portent les agents sur notre capacité à<br />
les défendre, à défendre les missions et à développer les<br />
luttes pour imposer d’autres choix !<br />
Les dernières élections de 2007, avec un fort taux de<br />
participation aux élections en CAPC et en CCP<br />
globalement proche de 85%, avaient maintenu, malgré une<br />
nouvelle progression, la CGT en seconde position, avec<br />
30,58% dans l’ex-DGI et 22,35% dans l’ex-DGCP.<br />
A la DGFiP désormais, par addition des deux résultats, si<br />
la CGT demeure la seconde force syndicale au plan<br />
national, il lui manque moins de 2500 voix pour être la<br />
première (tableau en annexe p53) !<br />
Et si l’on considère les voix cumulées qu’elle a obtenues<br />
au plan local, elle détient le plus fort résultat! Ce sont ainsi<br />
43 départements dans lesquels la CGT est la première<br />
organisation, 18 où elle est deuxième, 28 où elle est<br />
troisième (tableau en annexe p 53).<br />
C’est dire combien cette première place est à portée de<br />
main de la CGT !<br />
Cela confère dès aujourd’hui et sans attendre une<br />
responsabilité toute particulière à notre syndicat et ce, à<br />
tous les niveaux, pour travailler au renforcement du lien<br />
entre nos orientations, l’action revendicative et le mandat<br />
d’élu ou de représentant.<br />
- Pour un dialogue social rénové<br />
Le syndicat national doit s’engager en ce sens et favoriser<br />
une réflexion avec les sections départementales, enrichie<br />
de l’expérience et des attentes des quelques 1000 élus en<br />
CAPL et des 300 représentants en CTPD de la CGT à la<br />
DGFiP.<br />
Dans le cadre des élections directes aux CTP,<br />
explicitement prévues par les accords de Bercy sur la<br />
rénovation du dialogue social dans la fonction publique<br />
en mai 2008, le syndicat veillera à ce que le choix électoral<br />
des agents soit garanti pendant toute la durée du mandat.<br />
En ce sens, le syndicat doit travailler à de nouvelles<br />
propositions et dispositions renforçant les responsabilités<br />
des organisations syndicales vis à vis des élus des<br />
personnels, et inversement, tant dans le cas des CAP que<br />
dans le cas des CTP.<br />
Le syndicat se prononce pour une extension des<br />
compétences des CTP et le dépassement du paritarisme.<br />
Il exige l’accès à toute information utile relative aux ordres<br />
du jour et le droit à l’expertise financée par<br />
l’administration.<br />
Enfin, le syndicat se prononce pour une réelle prise en<br />
compte du mandat d’élu dans les services et revendique<br />
de nouveaux droits en la matière (charge de travail,<br />
autorisation d’absence, formations..) et la compensation<br />
de ces absences. L’extension de son champ dans le Statut<br />
général des fonctionnaires doit permettre un renforcement<br />
de la négociation dans les relations sociales à la DGFiP,<br />
comme dans l’ensemble des fonctions publiques.<br />
Le syndicat se prononce pour le développement de la<br />
négociation avec les organisations syndicales<br />
représentatives à tous les niveaux de décisions pertinents,<br />
nationaux et locaux.<br />
Dans ce cadre, le syndicat se prononce pour la prise en<br />
compte d’accords majoritaires soumis au préalable à la<br />
consultation des agents concernés par de tels accords.<br />
II. Des principes d’organisation garants<br />
d’une vie syndicale démocratique<br />
- La section départementale, organisation locale<br />
de référence<br />
S’il appartient aux directions locales et aux syndiqués de<br />
trouver les modes de fonctionnement les plus adaptés et<br />
les plus efficaces à leur réalité de terrain, l’organisation<br />
commune et de référence au plan local doit être la section<br />
départementale.<br />
Document d’Orientation - 2010 55
C’est dans la section et sur leur lieu de travail que les<br />
syndiqués peuvent prendre toute leur place dans la vie<br />
syndicale.<br />
La section regroupe l’ensemble des syndiqués CGT des<br />
deux anciennes administrations. Elle doit veiller à ce qu’en<br />
aucun cas, de façon insidieuse ou par la force des choses,<br />
des structures analogues aux schémas anciens par filière<br />
professionnelle ne se reproduisent.<br />
La section départementale est la seule habilitée à gérer les<br />
droits syndicaux, les cotisations, l’organisation et la<br />
communication. Elle est l’interlocuteur en tant que<br />
structure, de l’administration départementale, de toutes les<br />
structures syndicales CGT et des autres syndicats DGFiP.<br />
La section départementale doit tenir une assemblée<br />
générale annuelle dans laquelle seront débattues entre<br />
autres, l’activité et la politique financière. Ces assemblées<br />
sont un point d’ancrage incontournable de la vie<br />
démocratique du syndicat.<br />
Lors de la tenue de l’assemblée générale départementale<br />
de fusion des sections, les syndiqués auront à se prononcer<br />
sur le fonctionnement de leur nouvelle section (périodicité<br />
des réunions, création de collectifs de syndiqués), sur le<br />
nombre de militants appelés à diriger la section et leurs<br />
fonctions (secrétaire, adjoints, trésorier, adjoint,<br />
CFC...).Lors de la réunion de la première commission<br />
exécutive les membres du bureau et le secrétaire sont élus.<br />
Ils devront prendre en compte, lors de la composition de<br />
l’équipe de direction départementale, la diversité du<br />
nouveau champ d’intervention (critères géographiques,<br />
ensemble des missions...) ainsi que tendre au plus près<br />
possible à la parité homme /femme et adopter la même<br />
démarche lors de la création des nouveaux CTPD, puis<br />
dans le cadre de la préparation aux élections au travers des<br />
propositions de candidatures.<br />
Les sections des directions spécialisées (par ex. DIRCOFI,<br />
ENT, TGAP), hors de leurs spécificités, répondent aux<br />
mêmes règles de fonctionnement que les sections<br />
départementales.<br />
Le recours à une forme différente d’organisation du<br />
schéma de référence est possible pour les sections dotées<br />
d’un très grand nombre de syndiqués. Cette décision<br />
d’organisation doit être prise lors de l’assemblée<br />
départementale de fusion des sections. Sa pertinence peut<br />
être, à la demande des syndiqués qui la composent,<br />
reconsidérée à chaque assemblée générale. La section<br />
locale dispose de moyens de fonctionnement analogues à<br />
ceux d’une section départementale. Une coordination<br />
des sections locales au niveau du département est<br />
nécessaire pour toutes les questions relevant de ce niveau<br />
de décision.<br />
Impulser l’activité sur le lieu de travail avec les<br />
collectifs de syndiqués<br />
Notre syndicalisme se construit à partir du lieu de travail,<br />
là où s’expriment les revendications des salariés.<br />
Face à la grande diversité des situations, Hôtel des<br />
Finances, SIP et trésoreries de proximité, ville comportant<br />
plusieurs sites Directions, CDI, SIE, BT, cadastre, RM, TP<br />
mixtes (…) et éventuellement trésoreries spécialisées<br />
(amendes, OPH, CH), il semble naturel que se pose la<br />
question de l’organisation en collectifs de syndiqués.<br />
Ces collectifs de syndiqués sont reconnus dans l’activité<br />
de la section départementale. Des membres de ces<br />
collectifs participent à la direction de la section.<br />
- L’organisation nationale<br />
> La commission exécutive nationale<br />
Elle est l’organe de direction du syndicat. Elle a pour<br />
mission, de mettre en oeuvre les orientations arrêtées par<br />
le congrès, de développer l’action revendicative et de faire<br />
vivre et se développer le nouveau syndicat. Elle est<br />
composée de 60 membres élus, en capacité d’intervenir<br />
sur l’ensemble des domaines que sont les missions, les<br />
droits et garanties des agents, l’activité sur les territoires et<br />
l’institutionnel. Elle devra avoir le souci d’intégrer des<br />
femmes pour tendre vers la parité.<br />
Lors de sa première réunion, la nouvelle direction aura à<br />
définir une charte de fonctionnement. Il lui appartiendra<br />
aussi de répartir l’ensemble des tâches entre les différents<br />
membres de la CEN.<br />
Dans le même temps, elle devra définir le zonage<br />
territorial et décider de la répartition des membres de la<br />
CEN. Elle pourra décider autant que de besoin de<br />
l’affectation de plusieurs membres de la CEN sur un<br />
même territoire. Sans que cela constitue une règle<br />
quelconque, il est proposé de partir des régions<br />
administratives pour réfléchir au zonage territorial, la CEN<br />
ayant toute latitude pour décider des adaptations qu’elle<br />
jugera nécessaires.<br />
Au sein de la commission exécutive est élu un bureau<br />
56 Document d’Orientation - 2010
national composé de 14 membres. Le bureau national<br />
devra comporter au moins quatre pôles de travail: vie<br />
syndicale, politique financière, droits et garanties,<br />
missions. Si le travail du bureau national doit revêtir une<br />
dimension collective importante, chaque camarade en<br />
charge de taches clairement identifiées devra les<br />
accomplir en toute responsabilité.<br />
La période 2010-2012 de mise en place du nouveau<br />
syndicat devra être mise à profit par la CEN pour préparer<br />
le renouvellement de l’équipe de direction, en intégrant<br />
dans la réflexion, le rôle et la place des femmes dans notre<br />
organisation.<br />
A la fin de la période transitoire de deux ans, un bilan du<br />
fonctionnement de la direction nationale devra être tiré.<br />
> L’activité spécifique<br />
L’activité syndicale spécifique des retraités constitue un<br />
enjeu primordial pour le syndicat national CGT Finances<br />
Publiques. Face aux évolutions démographiques il est<br />
temps de passer dans ce domaine d’activité à une autre<br />
ambition et de s’en donner les moyens.<br />
En matière de continuité syndicale, le rôle des sections<br />
doit être réaffirmé. Cependant, il est sans doute nécessaire<br />
de faire évoluer notre fonctionnement aux niveaux<br />
national et local en matière d’activité retraités.<br />
Le syndicat se prononce pour une coordination de l’activité des<br />
retraités DGFiP au sein de l’Union fédérale retraités finances. UFR<br />
dont les modalités d’organisation et de fonctionnement devront<br />
être définies par le congrès de la fédération des finances pour<br />
permettre une meilleure articulation entre l’activité retraités au<br />
plan national et local.<br />
Dans les départements les syndiqués retraités, en lien avec<br />
la section CGT Finances Publiques et l’USR CGT,<br />
doivent aider à la mise en place du collectif UFR ou à son<br />
renforcement là où il existe déjà.<br />
Cette démarche s’inscrit également en complémentarité<br />
avec l’activité retraités fonction publique et confédérale<br />
tant au plan national que dans les territoires.<br />
L’activité spécifique en direction des cadres et techniciens<br />
est clairement reconnue comme un objectif au sein de la<br />
CGT, dès lors le syndicat national à la DGFiP doit<br />
pleinement s’y inscrire. En effet, cette nouvelle direction<br />
est composée de près de 30 000 cadres, notre ambition de<br />
devenir la 1ere organisation au sein de la DGFiP implique<br />
donc que le syndicat prenne en charge l’ensemble des<br />
problématiques liées à la carrière des cadres et techniciens<br />
et leurs revendications. Dès lors, et dans la continuité des<br />
débats du 49ème congrès, le syndicat CGT Finances<br />
Publiques participera pleinement à toutes les réflexions<br />
initiées dans ce cadre.<br />
Le nouveau syndicat CGT Finances Publiques proposera<br />
à l’ensemble de ses adhérents A et A+ actifs l’affiliation<br />
à l’UGICT.<br />
> Les collectifs ou groupes de travail<br />
Par décision de la CEN., des collectifs ou groupes de<br />
travail associant des camarades extérieurs à la CEN<br />
(catégoriels/ DOM COM et originaires<br />
/informaticiens/non-titulaires…) seront mis en place en<br />
fonction des enjeux revendicatifs ciblés par la CEN.<br />
> Un enjeu primordial : la prise en charge des droits<br />
et garanties<br />
Dans une période qui va être marquée par la fusion des<br />
statuts, ses conséquences en matière de modifications des<br />
règles de gestion et la tenue des élections professionnelles<br />
de fin 2011, la capacité du nouveau syndicat CGT<br />
Finances Publiques à gérer ce secteur sera déterminante.<br />
La nouvelle direction nationale devra très vite travailler à<br />
donner les moyens nécessaires d’un fonctionnement<br />
efficace de ce secteur essentiel. Cela implique, dans un<br />
premier temps, de prendre le meilleur des méthodes de<br />
travail de chacun des 2 anciens syndicats afin :<br />
> de répondre rapidement aux questions issues<br />
directement des personnels ou des sections<br />
départementales. Dans la période, cet aspect va prendre<br />
une ampleur difficilement mesurable à laquelle il<br />
faudra pourtant faire face si nécessaire ;<br />
> d’assurer une cohérence et un équilibre entre, d’une part<br />
le revendicatif et, d’autre part, la seule gestion des<br />
dossiers individuels ;<br />
> de faciliter et préparer le travail des élus nationaux : les<br />
votes, prises de position et expressions revendicatives<br />
devant être décidés en amont, collectivement avec la<br />
direction nationale et en cohérence avec les orientations<br />
du nouveau syndicat ;<br />
> d’être le lien entre les élus locaux et les élus nationaux.<br />
Dans un second temps, le travail du secteur devra<br />
s’organiser en tenant compte des modifications<br />
qu’impacteront la fusion des statuts particuliers et les<br />
nouvelles règles de gestion, notamment dans l’évolution<br />
probable du travail de préparation des CAPC par les élus<br />
nationaux.<br />
Document d’Orientation - 2010 57
Constitution d’un pôle juridique<br />
La défense des acquis et l’obtention de nouveaux droits<br />
passent par l’installation d’un rapport de force qui<br />
s’exprime au travers d’actions collectives. C’est l’esprit<br />
de la démarche CGT. Cependant, il arrive fréquemment<br />
que les menaces qui pèsent sur les personnels se traduisent<br />
par des attaques individualisées ou sur un faible nombre<br />
d’agents (harcèlement par exemple).L’administration<br />
n’hésite plus à transgresser la réglementation lorsque cela<br />
sert ses intérêts, notamment budgétaires (refus d’octroi de<br />
congés bonifiés, licenciement abusifs de<br />
contractuels,…).Les agents concernés n’ont alors comme<br />
seule possibilité que de faire appel aux tribunaux pour<br />
faire respecter leurs droits ou faire évoluer l’interprétation<br />
des textes. Le syndicat doit alors accompagner l’agent<br />
dans sa démarche et le conseiller. Pour ce faire, la CGT a<br />
besoin d’expertises de droit public au niveau de l’UGFF,<br />
de la fédération des finances ou du syndicat national qui<br />
se déclinent plus facilement et plus rapidement dans les<br />
sections. Aussi, lorsque des textes de modifications<br />
statutaires ou réglementaires sont présentés aux<br />
représentants du personnel, les délégations de la CGT<br />
doivent pouvoir bénéficier de conseils juridiques en droit<br />
administratif propres, afin de pouvoir contrer, si<br />
nécessaire, les expertises de la DGFIP ou du Ministère.<br />
Le syndicat national s’engage donc pour impulser la<br />
création d’un tel dispositif juridique, pour répondre aux<br />
besoins de nos organisations, des syndiqués et des<br />
personnels de la DGFiP qui le sollicitent.<br />
III. Vie démocratique du syndicat<br />
- Renforcer les convergences<br />
La nature des enjeux revendicatifs qui touchent aux<br />
missions et aux conditions de leur mise en oeuvre par les<br />
personnels place le syndicat devant ses responsabilités de<br />
syndicat confédéré.<br />
Dans notre activité quotidienne, les lignes de partage sont<br />
de plus en plus ténues entre ce qui relève strictement de<br />
l’intervention du syndicat et ce qui relève d’une démarche<br />
syndicale convergente des champs professionnels et<br />
interprofessionnels.<br />
Les dimensions fédérale, fonction publique et<br />
interprofessionnelle de notre action dans les services<br />
doivent davantage reposer sur une confédéralisation<br />
de notre démarche, par notre présence active<br />
dans les UL, c’est la clef d’une plus grande efficacité<br />
de notre action dans tous les domaines. C’est mettre à la<br />
disposition des personnels une forme de syndicalisme<br />
répondant pleinement à leurs préoccupations et leurs<br />
attentes en termes de perspectives.<br />
La réflexion sur l’évolution de l’activité syndicale dans<br />
notre champ professionnel, pour une meilleure prise en<br />
compte des enjeux fédéraux au plan local comme au plan<br />
national, doit se poursuivre.<br />
Au rang des priorités du syndicat, notre congrès décide<br />
d’investir ses forces dans le développement des collectifs<br />
fonction publique des trois versants, orientation que le<br />
SNADGI et le SNT ont initié au dernier congrès de<br />
l’UGFF, et dans le développement des collectifs des<br />
services publics sur l’initiative des structures<br />
interprofessionnelles, en étant porteur d’une démarche de<br />
construction collective et solidaire de propositions<br />
revendicatives et d’actions collectives, d’impulser la prise<br />
en compte des enjeux revendicatifs et syndicaux aux<br />
niveaux départemental et local dans le cadre de<br />
l’activité des Unions départementales et des Unions<br />
Locales.<br />
Organiser l’implication des syndiqués dans les<br />
coopérations professionnelles et interprofessionnelles<br />
passe par cette démarche exigeante, qui répond à une<br />
attente des syndiqués et des personnels.<br />
- Des droits syndicaux au service de l’activité<br />
L’utilisation efficace des droits syndicaux pour développer<br />
l’action revendicative et développer le nouveau syndicat<br />
est primordiale. Cela exige de la transparence entre la<br />
direction nationale et les sections, et au sein des sections,<br />
tant dans la connaissance des droits attribués et des<br />
critères qui ont prévalu à leur répartition que dans<br />
l’utilisation précise et justifiée des droits.<br />
Le principe d’une clé de répartition des droits aux sections<br />
est retenu. La clé est discutée et votée en CEN tous les<br />
ans. La CEN devra intégrer dans sa réflexion les besoins<br />
liés à l’activité nationale dans le cadre des orientations<br />
votées au congrès.<br />
La clé de répartition devra par exemple, tenir compte :<br />
> du nombre de syndiqués, de militants, d’élus ;<br />
> du nombre d’agents et d’implantations ;<br />
> de la représentativité de la CGT ;<br />
> des droits habituellement alloués ;<br />
> des besoins qui s’expriment par exemple en termes de<br />
syndicalisation.<br />
58 Document Projet de Document d’Orientation d’Orientation - 2010 - Seignosse 2010
Un bilan régulier précis de l’utilisation des droits sera<br />
demandé aux sections afin de permettre à la CEN<br />
d’ajuster les attributions locales. Tous les ans, les sections<br />
auront connaissance d’un bilan récapitulatif.<br />
Il est à noter que dans cette période transitoire aux<br />
contours incertains (état du dialogue social national /effets<br />
du rapport Lajoumard), la hauteur de l’enveloppe des<br />
droits et leurs conditions d’utilisation sont autant<br />
d’inconnues qui peuvent avoir des incidences sur nos<br />
possibilités.<br />
La CEN initiera auprès des sections, un large état des<br />
lieux des pratiques locales afin qu’aucun des droits acquis<br />
ne soit remis en cause et qu’ils servent de base à la<br />
conquête de droits nouveaux pour notre activité syndicale.<br />
- La formation syndicale, un enjeu essentiel<br />
pour le nouveau syndicat<br />
La formation syndicale constitue un enjeu majeur pour<br />
l’intégration et la participation des syndiqués à la vie<br />
syndicale, le développement du syndicat et l’efficacité du<br />
travail syndical. Cette assertion ne prend que plus de<br />
validité dans le contexte de la création du nouveau<br />
syndicat CGT à la DGFiP.<br />
La formation syndicale développée par la CGT Finances<br />
Publiques s’inscrit en totale complémentarité avec la<br />
formation interprofessionnelle de la CGT, celle<br />
développée par l’UGFF et la fédération des finances<br />
particulièrement dans la dimension action sociale ainsi<br />
qu’hygiène et sécurité. Sans rien sacrifier des contenus,<br />
elle s’ancre sur une pédagogie permettant de rendre les<br />
stagiaires acteurs de leur formation, croisant leur<br />
expérience personnelle avec les connaissances collectives<br />
du syndicat.<br />
Dans le contexte de ce premier mandat, quatre axes de<br />
travail doivent être privilégiés en matière de formation<br />
syndicale :<br />
> La formation d’accueil des nouveaux syndiqués et<br />
des syndiqués n’ayant jamais bénéficié de formation<br />
L’enjeu est de permettre à tous les syndiqués de prendre<br />
leur place dans l’activité syndicale au travers d’une<br />
première prise de connaissance du fonctionnement de la<br />
CGT, de sa démarche revendicative et syndicale. Au-delà,<br />
la direction nationale aura à construire un module de<br />
formation plus complet visant à permettre aux syndiqués<br />
de s’intégrer dans la vie de leur section syndicale et de<br />
mieux appréhender les orientations du syndicat.<br />
>La Formation de niveau 1<br />
Cette Formation Syndicale Générale de 5 jours doit être<br />
proposée à tous nos syndiqués. Conformément à nos<br />
orientations de développement du syndicalisme de<br />
proximité, nous devons veiller à permettre à nos<br />
syndiqués de la réaliser dans l’interprofessionnel, dans<br />
leur UL.<br />
> La formation des nouvelles directions locales<br />
L’élection de nouvelles directions locales va intervenir à<br />
l’issue du congrès sur fond d’expériences et de pratiques<br />
syndicales diversifiées dans chacune des deux<br />
administrations dont est issue la DGFIP. Cette situation<br />
milite pour la mise en oeuvre d’une formation susceptible<br />
d’aider les directions locales à être le plus efficace<br />
possible pour la mise en oeuvre des orientations décidées.<br />
Une formation devra également être organisée en<br />
direction des trésoriers et des CFC. La formation<br />
spécifique des trésoriers sera assurée de manière<br />
permanente dès la désignation de nouveaux trésoriers.<br />
> La formation des élus et représentants du syndicat<br />
dans les différentes instances (CAP, CTP…)<br />
Le but est d’aider les élus et représentants du syndicat<br />
dans les différentes instances à accomplir leur mandat ce<br />
qui suppose, au-delà des aspects techniques, une bonne<br />
connaissance de la démarche de la CGT et des liens étroits<br />
avec la section syndicale.<br />
Il appartiendra à la CEN de décider des modalités<br />
pratiques permettant d’assurer le développement de ces<br />
formations. Afin de l’aider dans cette démarche, elle se<br />
dotera d’un collectif de travail qui aura à traduire<br />
l’orientation du syndicat dans les modules de formation et<br />
à lui faire des propositions pour le développement des<br />
formations sur le terrain.<br />
Un suivi de la formation des syndiqués par les sections et<br />
le syndicat national sera entrepris via le CoGiTiel.<br />
La CEN établira annuellement un Plan de formation en<br />
prévoyant les crédits nécessaires au budget du syndicat.<br />
Chaque syndiqué doit avoir à sa disposition les modalités<br />
d’inscription aux diverses formations que celles-ci soient<br />
dispensées par la section départementale, le syndicat<br />
national, la fédération des finances, l’UGFF ou<br />
l’interprofessionnel.<br />
Document d’Orientation - 2010 59
- Un outil unique de gestion des syndiqués<br />
Le CoGiTiel est l’outil confédéral de mutualisation et<br />
d’échange d’information entre les différentes structures<br />
de la CGT.<br />
Il est le système d’information unique du nouveau<br />
syndicat à partir duquel s’effectue la gestion de tous les<br />
syndiqués.<br />
Il permet la gestion des adhésions, des mutations, des<br />
démissions, des décès, des changements d’adresse et de<br />
situation personnelle (catégorie, grade, échelon, indice,<br />
quotité de temps de travail…).<br />
Le CoGiTiel est le seul outil à partir duquel les sections<br />
assurent la gestion des cotisations et des reversements au<br />
syndicat national et aux structures de la CGT par<br />
l’intermédiaire du syndicat national.<br />
Il identifie l’adresse du syndiqué pour l’envoi de la presse<br />
syndicale par courrier postal et l’adresse mail pour la<br />
constitution des listes de diffusions dématérialisées.<br />
> La fusion des CoGiTiel<br />
La fusion des deux CoGiTiel doit être mise en oeuvre sur<br />
la base d’un cahier des charges dès la fin du Congrès ; un<br />
processus de formation des responsables sectionnaires<br />
doit être envisagé.<br />
> Les principes<br />
Un nouveau dispositif d’habilitations doit être mis en<br />
place au fur et à mesure des décisions des assemblées<br />
générales de fusion des sections.<br />
Les principes qui prévalent à son élaboration s’appuient<br />
sur deux considérants :<br />
● la prise en compte de l’information se situe au plus près<br />
de sa source et aussi proche que possible du fait<br />
générateur ;<br />
● la garantie de la cohérence globale du système<br />
d’information relève du niveau national ;<br />
Toutefois, certaines prérogatives relèvent d’une<br />
responsabilité partagée entre les niveaux local et national.<br />
> Les sections<br />
Les sections assurent, en liaison avec le niveau national,<br />
le suivi et la gestion quotidienne des adhésions,<br />
démissions, décès, changements de situations et<br />
d’adresses, adresses mail et mutations locales… Elles<br />
assureront également la prise en charge des rubriques<br />
stages et formation syndicale, responsabilités et mandats<br />
des camarades dont elles ont la responsabilité au fur et à<br />
mesure des décisions, des stages, des résultats électoraux<br />
et des assemblées générales sectionnaires.<br />
Les sections assurent la mise à jour régulière du tableau<br />
des collectes en faisant apparaître :<br />
● l’échéancier annuel des cotisations, syndiqué par<br />
syndiqué ;<br />
● l’évolution des collectes de cotisations et des<br />
reversements au syndicat national ;<br />
● sur la base de la répartition préétablie par la direction<br />
nationale (part sectionnaire et part nationale) ;<br />
● fondée sur les principes de la répartition en pourcentage<br />
décidée par le 48ème congrès confédéral.<br />
> Le niveau national<br />
Le niveau national assure la supervision des tâches<br />
sectionnaires; il est par ailleurs le garant de la cohérence<br />
globale du système d’information.<br />
A ce titre, il est le seul habilité à assurer :<br />
● la mise à jour des bases du nouveau syndicat à partir<br />
des fiches « Entreprise » et « Syndicat » du tronc<br />
commun fédéral ;<br />
● les regroupements de bases en structures de gestion<br />
pour constituer les sections ;<br />
● la répartition et la gestion des habilitations.<br />
Le niveau national assure la gestion des mutations<br />
nationales et émet un fichier d’export du CoGiTiel à<br />
destination des sections, afin de leur permettre d’assurer<br />
l’accueil des nouveaux syndiqués et la mise à jour rapide<br />
du CoGiTiel pour les critères d’adresse et/ou de<br />
changement de situation, ainsi que la prise en charge et le<br />
suivi de la cotisation.<br />
Le niveau national assure à périodicité régulière<br />
l’émission des états sur l’évolution de l’organisation<br />
(adhésions, collectes des cotisations, état des<br />
reversements…) afin d’en assurer l’analyse et le compte<br />
rendu périodique à la direction nationale.<br />
60 Document d’Orientation - 2010
Le niveau national assure le lien avec la fédération des<br />
finances (tronc commun du CoGiTiel), l’UGFF et la<br />
Confédération. La Confédération assure les évolutions du<br />
CoGiTiel en liaison avec le syndicat national, sur la base<br />
de cahier des charges préétablis.<br />
Le niveau national émet une lettre d’information du<br />
CoGiTiel aux sections indiquant ou rappelant certaines<br />
démarches à suivre ou les évolutions de l’outil.<br />
- La politique de communication<br />
Si la politique de communication traite dans ce document<br />
avant tout des vecteurs, il s’agit néanmoins d’un élément<br />
déterminant dans la capacité de la CGT à faire vivre ses<br />
revendications à tous les niveaux. Une bonne prise en<br />
compte de cette dimension nous permettra donc une plus<br />
grande appropriation par les salariés des contenus<br />
revendicatifs de la CGT.<br />
> Au plan national, la communication du syndicat<br />
Pour l’essentiel, cette communication est tournée vers les<br />
agents de la DGFiP. Au-delà, des tracts de masse et des<br />
communiqués de presse, un site Internet sera mis en place<br />
avec pour objectif d’articuler les informations sur les<br />
droits et garanties personnelles et collectives des agents<br />
avec l’actualité revendicative et les propositions de la<br />
CGT. Le nouveau site sera mis en place dans les semaines<br />
qui suivent le congrès.<br />
Adossée au site, une lettre d’information hebdomadaire<br />
sera envoyée à l’ensemble des internautes qui souhaitent<br />
s’inscrire sur le site. Dans le cadre des élections, il sera<br />
testé l’emploi de la vidéo pour diffuser régulièrement des<br />
spots. Il conviendra par la suite de déterminer si cet outil<br />
de communication a vocation à être pérennisé.<br />
En parallèle du site Internet, le syndicat mettra en ligne un<br />
guide de l’agent comportant l’ensemble des règles de<br />
gestion qui concernent les salariés fonctionnaires ou<br />
contractuels de droit public de la DGFiP.<br />
Par ailleurs, tous les deux mois, un journal, présentant les<br />
analyses et revendications de la CGT en regard de<br />
l’actualité dans et hors de la direction générale, sera édité<br />
par le syndicat. Ce journal sera envoyé dans les sections<br />
pour une diffusion dans l’ensemble des services.<br />
> Le « plus » aux syndiqués<br />
Ce journal sera adressé individuellement à chaque<br />
syndiqué.<br />
Le syndiqué aura accès à une partie protégée sur le site<br />
national, partie réservée aux seuls adhérents.<br />
Régulièrement, un quatre pages dématérialisé lui sera<br />
destiné. Il comprendra des informations spécifiques aux<br />
syndiqués, des analyses, des informations relatives à la<br />
vie de la CGT.<br />
Une lettre d’information hebdomadaire lui sera également<br />
envoyée, par mail.<br />
Elle reprendra les informations mises en ligne sur le site<br />
Internet et également les informations internes contenues<br />
dans la partie du site Internet réservée aux adhérents.<br />
> La communication aux secrétaires et/ou militants<br />
Elle passera essentiellement par voie dématérialisée. Une<br />
lettre hebdomadaire reconnaissable pourrait être<br />
envisagée récapitulant les éléments importants de la vie<br />
interne de l’organisation et l’information sur les parutions<br />
de la confédération, l’UGICT, l’UCR, l’UGFF…<br />
La CEN pourra décider de l’ouverture de forums de<br />
discussion sur le site (CEN, élus, fonctionnels).<br />
> La communication spécifique<br />
Des lettres, journaux ou encore plaquettes peuvent<br />
également être mis en place dans le cadre d’activités<br />
spécifiques du syndicat (encadrement, retraités, jeunes,<br />
écoles, trésoriers, élus ...). Une publication d’un bulletin<br />
de liaison des élus aux CAPL sera faite à chaque échéance<br />
(mutations, notation, tableaux d’avancement,...)<br />
> Des outils au service de l’activité locale<br />
Le syndicat national proposera à l’ensemble des sections<br />
des outils de communication qu’elles pourront ou non<br />
choisir d’utiliser. Quelques pistes peuvent déjà être<br />
identifiées :<br />
● sites Internet clé en main avec formation sur site et/ou<br />
par voie dématérialisée sous forme de vidéo;<br />
● maquettes de journaux et/ou de tracts prédéfinis.<br />
● mettre à disposition des sections un endroit sur le site<br />
où elles pourront déposer, journaux, tracts accessibles<br />
aux responsables de toutes les sections.<br />
D’autres outils pourront aussi être proposés comme par<br />
exemple pour la tenue de la comptabilité de la section, la<br />
gestion locale de droits syndicaux ou encore la gestion<br />
Document d’Orientation - 2010 61
des réunions et AG (invitation, relance...). Cette réflexion<br />
devra être poursuivie durant tout le mandat afin de<br />
mutualiser la mise à disposition d’outils dans le cadre de<br />
l’activité.<br />
IV. L’orientation financière du Syndicat<br />
La création d’un nouveau syndicat national sera<br />
l’occasion d’une remise à plat de la politique financière.<br />
Pour faire face aux différents enjeux revendicatifs, notre<br />
outil syndical requiert l’implication de militantes et de<br />
militants, mais il nécessite également des moyens<br />
financiers dont la cotisation versée par les adhérents est<br />
l’élément structurant.<br />
Ainsi informer les personnels et les syndiqués, les réunir<br />
pour débattre des contenus revendicatifs et des initiatives<br />
et actions à entreprendre, les consulter sur les résultats<br />
obtenus et sur les suites à donner, c’est mettre en pratique<br />
une démarche de proximité et de démocratie qui fait du<br />
déploiement et de la syndicalisation un axe prioritaire.<br />
- Placer les syndiqués en capacité de décider<br />
En s’acquittant de leurs cotisations, les syndiqués<br />
financent l’activité et garantissent l’indépendance<br />
financière de leur organisation.<br />
L’adhésion à la CGT et le règlement de la cotisation<br />
confèrent des droits, droit d’être partie prenante des<br />
différentes décisions, droit d’être informé, droit à la<br />
formation, droit de regard et de donner son avis sur la<br />
manière dont les cotisations sont réparties et utilisées.<br />
- Une transparence et une mutualisation au<br />
service de tous.<br />
Nous ne gagnerons pas, face aux enjeux actuels, sans la<br />
mise en oeuvre d’une plus grande mutualisation de nos<br />
moyens, sans le déploiement de toutes nos forces pour<br />
progresser de manière significative en nombre<br />
d’adhérents, sans l’impulsion à tous les niveaux du<br />
syndicat de mesures concrètes de politique financière.<br />
Des priorités devront être dégagées qui entraîneront des<br />
choix à opérer en matière de mutualisation mais aussi de<br />
recettes nouvelles, de dépenses plus efficaces…. des<br />
études devront éclairer la direction nationale du syndicat.<br />
Le congrès décide donc d’une complète transparence (audelà<br />
de la transmission régulière des comptes des<br />
sections) sur les besoins, les moyens et les disponibilités<br />
de toutes les sections et du syndicat national, afin<br />
d’utiliser au mieux les cotisations que les syndiqués<br />
versent à la CGT.<br />
- Démocratie et solidarité<br />
> Une appropriation plus collective de la politique<br />
financière<br />
Le règlement de la cotisation et sa répartition, pour<br />
importants qu’ils soient, doivent être replacés dans un<br />
ensemble plus large, celui de la politique financière à<br />
laquelle nous avons à donner une approche collective et<br />
de la transparence pour favoriser son appropriation par le<br />
plus grand nombre.<br />
La nécessité de l’appropriation collective des questions<br />
financières doit devenir une véritable priorité à tous les<br />
niveaux de notre organisation. C’est une condition<br />
essentielle pour garantir une meilleure transparence des<br />
finances du syndicat. C’est aussi le gage d’une meilleure<br />
efficacité pour l’ensemble de notre activité. Tout choix<br />
politique implique forcément une traduction en matière<br />
financière.<br />
Evaluer le coût d’une initiative, d’une action au regard<br />
des moyens de la section et du Syndicat National,<br />
rechercher les meilleures conditions financières pour<br />
mettre en oeuvre les décisions, n’est pas inutile, c’est<br />
même une obligation vis à vis de l’ensemble des<br />
syndiqués auxquels on doit rendre compte de l’utilisation<br />
de leurs cotisations.<br />
Cette préoccupation est déjà celle des responsables à la<br />
politique financière, ce n’est pas suffisant, collectivement<br />
nous devons consacrer davantage de temps à ces<br />
questions.<br />
Il n’est nul besoin d’attendre la loi sur la certification des<br />
comptes pour avancer rapidement sur ces questions.<br />
> L’enjeu de la répartition de la cotisation<br />
En répartissant la cotisation entre toutes les organisations<br />
bénéficiaires selon des modalités définies ensemble en<br />
toute clarté, le nouveau système de répartition de la<br />
cotisation a permis de valoriser le rôle et la place du<br />
syndicat et de redonner davantage de sens et de souffle<br />
aux valeurs d’équité et de solidarité dont nous nous<br />
réclamons.<br />
Le système CoGéTise permet la répartition des cotisations<br />
du syndiqué à l’ensemble des structures de la CGT, mais<br />
62 Document d’Orientation - 2010
encore faut-il que les cotisations soient versées aux<br />
sections et que les sections les versent au syndicat<br />
national. La rapidité et la régularité doivent guider les<br />
trésoriers de section autant que la rigueur.<br />
> Faciliter rapidement la constitution du nouveau<br />
syndicat<br />
2010 sera une année particulière qui verra la création d’un<br />
nouveau syndicat national et la mise en place d’une<br />
comptabilité unique à la place de celle du SNT-CGT et du<br />
SNADGI-CGT, totalement différentes.<br />
Ainsi à une date qu’il conviendra de fixer ensemble, un<br />
nouveau compte bancaire sera ouvert pendant que les<br />
deux autres continueront de fonctionner pour solder les<br />
comptes des deux syndicats.<br />
Il en va de même pour toutes les nouvelles sections (issues<br />
de la fusion) qui devront ouvrir un nouveau compte<br />
bancaire sous mandat du syndicat national.<br />
- La trésorerie nationale<br />
> Le budget national<br />
Chaque syndicat national a organisé la transparence et la<br />
connaissance des bilans financiers depuis le dernier<br />
congrès ; selon les procédés habituels, ils seront soumis à<br />
l’appréciation et aux votes dans les AG préparatoires au<br />
congrès, comme l’activité.<br />
La mise en place du nouveau syndicat nécessite que les<br />
responsables à la politique financière, locaux et nationaux,<br />
aient connaissance de la globalité de la situation. Cela ne<br />
pourra se faire sans une grande transparence à tous ces<br />
niveaux d’où le questionnaire qui sera adressé aux<br />
trésoriers de section et dont l’étude ultérieure sera<br />
indispensable pour la prise de décisions adéquates.<br />
Dans les AG de l’automne dernier, des camarades ont<br />
souligné l’insuffisance de la part des cotisations restant à<br />
la section. La future direction nationale aura à travailler la<br />
question de la répartition de la cotisation entre les<br />
différentes structures de la CGT et notamment entre la<br />
section et l’activité nationale, au regard des besoins<br />
nouveaux qui pourraient apparaître dans la constitution<br />
du nouveau syndicat.<br />
Mandat est donné à la future CEN pour réfléchir à des<br />
propositions pour :<br />
- aider toutes les sections à développer leur activité (HMI,<br />
publications, réunions de CE/bureau, déplacements) ;<br />
> répartir au mieux, en fonction des besoins qui sont<br />
divers ;<br />
> éviter que les aspects financiers influent négativement<br />
sur l’activité syndicale et son nécessaire<br />
développement.<br />
La future direction nationale aura à élaborer le budget du<br />
nouveau syndicat à partir de la date qui sera retenue pour<br />
la comptabilité jusqu’à la fin 2010.<br />
Pour 2011, un rythme normal sera de mise. L’élaboration<br />
du budget prévisionnel sera réalisée en octobre et il sera<br />
soumis au vote de la CEN en même temps que le barème<br />
de cotisations. Il fera l’objet de bilans d’exécution<br />
réguliers au cours de l’exercice.<br />
La CEN décidera notamment du niveau de<br />
remboursement des frais kilométriques et des repas pour<br />
les camarades en déplacement (CEN, secrétariat, groupe<br />
de travail) à partir des barèmes actuels à harmoniser.<br />
Etre rigoureux par rapport aux dépenses et attentifs à leurs<br />
évolutions ne doit pas nous conduire à limiter nos<br />
ambitions revendicatives, mais au contraire, nous amener<br />
à rechercher les moyens financiers qui feraient défaut.<br />
> Les cotisations<br />
Les barèmes de cotisation 2010 ont été adoptés par<br />
chacune des deux CEN, l’assiette et le taux de cotisation<br />
varient entre le SNADGI-CGT et le SNT-CGT.<br />
Le congrès mandate la future CEN pour élaborer un<br />
barème unique pour 2011 alliant justice entre les<br />
syndiqués des différents grades et des deux exadministrations,<br />
simplicité, transparence, objectivité et<br />
l’objectif confédéral du 1%.<br />
La cotisation syndicale doit ouvrir un droit à crédit<br />
d’impôt en lieu et place d’une réduction d’impôt.<br />
Les sections des DOM ayant opté pour une double<br />
affiliation pourront définir, par dérogation, leur propre<br />
barème de cotisations, en accord avec les confédérations<br />
locales et la CGT Finances Publiques. Une convention<br />
bilatérale sera alors adoptée par les parties concernées,<br />
qui fixera les modalités de répartition des cotisations.<br />
> Les trésoreries de section<br />
Les sections doivent établir leur propre budget ; ce sera<br />
Document d’Orientation - 2010 63
l’occasion de débattre des questions financières et des<br />
règles propres à la section. La majeure partie des dépenses<br />
des sections consiste en des frais de déplacement.<br />
Des circulaires seront régulièrement adressées aux<br />
trésoriers pour les aider concrètement à assumer leurs<br />
responsabilités.<br />
Lors des AG, un bilan financier est présenté aux<br />
adhérents.<br />
> CoGéTise<br />
Le CoGéTise permet la répartition des cotisations du<br />
syndiqué à l’ensemble des structures de la CGT.<br />
C’est à partir du tableau des collectes du CoGiTiel que<br />
sont assurés à périodicité régulière les reversements par<br />
le niveau national aux structures de la CGT pour le compte<br />
des sections, par l’intermédiaire d’une passerelle<br />
automatisée avec le CoGéTise.<br />
La tenue de ce tableau des collectes doit être très<br />
rigoureuse; elle implique une coordination parfaite entre<br />
le responsable à la trésorerie de section le responsable à<br />
l’organisation de section, le secrétaire de section et le<br />
niveau national.<br />
Tous les critères qui participent à l’élaboration de la<br />
cotisation du syndiqué doivent être parfaitement à jour<br />
dans le CoGiTiel (grade, échelon, indice, quotité de temps<br />
de travail…).<br />
Chaque reversement de cotisation doit être déclaré<br />
collecté par la section dans le tableau des collectes du<br />
CoGiTiel ; après contrôle, le niveau national en assure<br />
ensuite la validation.<br />
Afin de permettre au niveau national tous les contrôles du<br />
reversement des cotisations dans le CoGiTiel, la section ne<br />
procède à aucune autre déclaration de collecte dans le<br />
tableau des collectes du CoGiTiel, tant que le reversement<br />
précédant n’a pas été intégralement validé.<br />
Le reversement au CoGéTise est assuré par le niveau<br />
national à partir du CoGiTiel.<br />
Dès que ce reversement est effectué par le niveau national<br />
au CoGéTise, le tableau des collectes de chaque section<br />
est alors pré-marqué par une couleur spécifique<br />
permettant d’identifier sa réalisation effective.<br />
Historiquement les syndiqués du SNADGI-CGT versent<br />
leurs cotisations annuelles en début d’année, alors que<br />
ceux du SNT-CGT les versent plutôt trimestriellement et<br />
à terme échu, aussi le Congrès invite les syndiqués et les<br />
trésoriers à réduire progressivement ce décalage dans le<br />
temps qui conduit à un retard important dans le<br />
reversement au syndicat national et à l’ensemble des<br />
structures de la CGT en favorisant le versement mensuel<br />
et en proposant notamment le prélèvement automatique<br />
des cotisations (PAC).<br />
- Le rôle de la commission financière de contrôle<br />
Nos statuts prévoient une commission de contrôle. Outil<br />
de contrôle, elle est aussi à considérer comme élément<br />
d’impulsion et d’accompagnement pour servir d’appui à la<br />
commission exécutive nationale, au responsable à la<br />
politique financière et pour donner à l’ensemble des<br />
questions relevant de ce domaine toute leur importance.<br />
La CFC est un élément moteur pour aider le syndicat<br />
national et l’ensemble des sections à se doter des moyens<br />
financiers nécessaires, à animer une politique financière<br />
dynamique au service d’une plus grande efficacité<br />
revendicative.<br />
Il est donc nécessaire que la CFC, en plus de son rôle<br />
fondamental de contrôle, ait un rôle d’aide à la définition de la<br />
politique financière, à la recherche des possibilités<br />
d’économie, ainsi qu’un rôle pédagogique pour les sections.<br />
Même si le syndicat doit bien entendu conserver une<br />
comptabilité juste et transparente, il est important de consacrer<br />
notre énergie sur l’étude et les perspectives pour l’avenir.<br />
La CFC est une instance indépendante de la CEN.<br />
Elle rend compte aux syndiqués, à la direction Nationale<br />
et au congrès de la gestion du responsable à la politique<br />
financière ; elle propose ou non le quitus.<br />
Dans ce cadre, une CFC de 7 membres pleinement<br />
associés aux travaux de la CEN s’avère nécessaire et<br />
devra se réunir autant que de besoin. En effet, compte tenu<br />
de l’importance des différentes questions nouvelles à<br />
régler, il est possible d’envisager que travailler<br />
collectivement une fois par trimestre ne soit pas suffisant.<br />
Au niveau local, il est préconisé la mise en place d’une<br />
commission de contrôle de trois membres dans chaque<br />
section avec un rôle identique.<br />
VOTE :<br />
POUR : 87,42 %, CONTRE : 12,58 %<br />
ENSEMBLE DU <strong>DOCUMENT</strong><br />
POUR : 94,02 %, CONTRE : 5,98%<br />
64 Document d’Orientation - 2010
GLOSSAIRE<br />
ACF .......................... Allocation Complémentaire de Fonction<br />
ACMO ...................... Agent Chargé de la Mise en Œuvre de la politique<br />
d’hygiène et sécurité<br />
AFIP.......................... Administrateur des Finances Publiques<br />
AMD ........................ Aide Ménagère à Domicile<br />
BCR .......................... Brigade de Contrôle et de Recherche<br />
BNDP ........................ Base Nationale des Données Patrimoniales<br />
BT ............................. Brigade Territoriale<br />
BVG .......................... Brigade de Vérification Générale<br />
CAP .......................... Commission Administrative Paritaire<br />
CAS........................... Centre Amendes Service<br />
CCP........................... Commission Consultative Paritaire<br />
CDAS ........................ Comité Départemental d’Action Sociale<br />
CDI ........................... Centre Des Impôts<br />
CEN .......................... Commission Exécutive Nationale<br />
CFC........................... Commission Financière de Contrôle<br />
CFE........................... Contôle Fiscal Externe<br />
CGT .......................... Confédération Générale du Travail<br />
CH............................. Conservationdes Hypothêques<br />
CHD .......................... Contrôle Hiérarchisé de la Dépense<br />
CHSDI ...................... Comité d’Hygiène et de Sécurité Interdirectionnel<br />
CHSS ........................ Comité d’Hygiène et Sécurité de Site<br />
CIAS ......................... Centre Intercommunal d’Action Sociale<br />
CIS ............................ Centre Impôt Service<br />
CNAS ........................ Comité National d’Action Sociale<br />
CNFP ....................... Centre national de formation professionnelle<br />
CNSA ........................ Caisse Nationale de Solidarité et d’Autonomie<br />
COM ........................ Collectivité d’Outre Mer<br />
CPS .......................... Centre Prélèvement Service<br />
CRC .......................... Chambre Régionale des Comptes<br />
CRP........................... Centre Régional de Pension<br />
CSP .......................... Centre de Service Partagé<br />
(dans la partie Dépense de l’Etat)<br />
CSP (filière fiscale)... Contrôle Sur Pièce<br />
CTP........................... Comité Technique Paritaire<br />
DCM ......................... Département Comptable Ministériel<br />
DGCP........................ Direction Générale de la comptabilité Publique<br />
DGE .......................... Direction des Grandes Entreprises<br />
DGFIP ...................... Direction Générale des Finances Publiques<br />
DGI .......................... Direction Générale des Impôts<br />
DIRCOFI ................. Direction du Contrôle Fiscal<br />
DLI............................ Direction Locale Informatique<br />
DLU .......................... Direction Locale Unique<br />
DNEF ........................ Direction Nationale des Enquêtes Fiscales<br />
DOM ......................... Département d’Outre Mer<br />
ENC .......................... Ecole nationale du cadastre (établissement de formation<br />
................................... de la filière fiscale qui se trouve à Toulouse)<br />
ENI ........................... Ecole nationale des impôts (établissement de formation<br />
................................... de la filière fiscale dont les sites se trouvent à<br />
................................... Clermont-Ferrand et Noisy-le-grand).<br />
ENT........................... Ecole nationale du trésor (établissement de formation<br />
................................... de la filière gestion publique dont les sites se trouvent à<br />
................................... Noisiel pour les agents A, Lyon pour les agents B et<br />
................................... Noisy-le-grand pour les agents C<br />
FI............................... Fiscalité Immobilière<br />
FIDJI ........................ Fichier Informatisé de la Documentation Juridique sur<br />
................................... les Immeubles<br />
FIPHP....................... Fonds d’Insertion des Personnes Handicapés de la<br />
................................... fonction Publique<br />
IAD ........................... Inspection d’Assiette et de Documentation<br />
IAT ............................ Indemnité d’Administration et de Technicité<br />
Idep ........................... Inspecteur Départemental<br />
IFDD ......................... Indemnité Forfaitaire de Déplacement dans le<br />
................................... Département<br />
IFTS .......................... Indemnité Forfaitaire pour Travaux Supplémentaires<br />
IGN ........................... Institut Géographique de National<br />
IMT........................... Indemnité Mensuelle de Technicité<br />
IP............................... Inspecteur Principal<br />
ITR ........................... Indemnité Temporaire de Retraite<br />
LOLF ........................ Loi Organique aux Lois de Finances<br />
MAJIC...................... Mise A Jour des Informations Cadastrales<br />
MEDEF .................... Mouvement des Entreprises De France<br />
MOP.......................... Maîtrise d’Ouvrage Publique<br />
OMP.......................... Officier Ministériel Public<br />
ONP .......................... Office National des Payes<br />
OPHM ..................... Office Publique d’ Habitation Modéré<br />
OTCI......................... Opposition à Transfert du Certificat d’Immatriculation<br />
PACTE...................... Parcours d’Accès aux Carrières de la fonction publique<br />
................................... Territoriale, hospitalière et de l’Etat<br />
PBO........................... Publication Bulletin Officiel des impôts<br />
PCE........................... Pôle de Contrôle et d’Expertise<br />
PFR ........................... Prime de Fonction et de Résultat<br />
PFR .......................... Prime de Fonction et de Résultat<br />
PRS ........................... Pôle de Recouvrement Spécialisé<br />
RéATE ...................... Réforme de l’Administration Territoriale de l’Etat<br />
RGPP ........................ Révision Générale des Politiques Publiques<br />
RP ............................. Receveur Percepteur<br />
RPP ........................... Responsabilité Personnelle et Pécuniaire<br />
SCN........................... Service à Compétence National<br />
SIE ............................ Service des Impôts aux Entreprises<br />
SIP............................. Service des Impôts des Particuliers<br />
SNADGI-CGT ......... Syndicat National des agents de la DGI-CGT<br />
SNT-CGT ................. Syndicat National du Trésor-CGT<br />
SRIAS ....................... Section Régionale Interministérielle d’Action Sociale<br />
TCA .......................... Trésorerie du Contrôle Automatisé<br />
TEPA......................... Travail, Emploi, Pouvoir d’achat<br />
TGAP........................ Trésorerie Générale de l’Assistance Publique<br />
TP ............................. Trésorier Principal<br />
UCR .......................... Union Confédérale des Retraités<br />
UFR........................... Union Fédérale des Retraités<br />
UGFF ........................ Union Générale des Fédérations de Fonctionnaires<br />
UGICT...................... Union Générale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens<br />
Document d’Orientation - 2010 65
Titre I – Constitution, but et composition<br />
Article 1<br />
Conformément aux dispositions de la loi du 21 mars 1884<br />
et des textes subséquents, un Syndicat National CGT à la<br />
Direction générale des Finances publiques (DGFIP) ayant<br />
son siège à Montreuil, est constitué le 7 mai 2010 par la<br />
réunion du SNADGI-CGT et du SNT-CGT.<br />
Le Syndicat National CGT à la Direction générale des<br />
Finances publiques (DGFIP), répondant au sigle « CGT<br />
Finances Publiques », est constitué par des agents titulaires,<br />
actifs, retraités, élèves, stagiaires, auxiliaires et<br />
contractuels, en activité de service ou non, en poste en<br />
France et dans les départements, territoires et collectivités<br />
territoriales d’Outre-mer ou dans le réseau étranger de la<br />
DGFIP, ainsi que des agents détachés, dans le cadre des<br />
dispositions légales et notamment celles du statut général<br />
des fonctionnaires.<br />
Article 2<br />
Le Syndicat National CGT Finances Publiques est adhérent<br />
à la Fédération des Finances, à l’Union Générale des<br />
Fédérations de Fonctionnaires, à la Confédération<br />
Générale du Travail.<br />
Il a, à ce titre, vocation à siéger, tant au plan national que<br />
départemental, dans tous les congrès et réunions statutaires<br />
de ces organisations ou des unions qu’elles décident de<br />
créer : UGICT, UCR, UD et UL.<br />
Les sections des DOM ont la possibilité de s’affilier aux<br />
centrales syndicales locales : CGT G, CGT M, CGT R,<br />
UTG, tout en étant adhérentes au syndicat CGT Finances<br />
Publiques.<br />
Article 3<br />
Le Syndicat a pour objet la coordination et l’aide au<br />
développement d’une activité syndicale dans les services<br />
de la DGFIP en réponse aux besoins des agents et des<br />
usagers.<br />
Le Syndicat a pour but de défendre les droits, les intérêts<br />
matériels et moraux individuels et collectifs de ses<br />
membres et de l’ensemble des agents de la DGFIP et de<br />
resserrer les liens de solidarité et de fraternité qui les<br />
unissent.<br />
Le Syndicat a pour but d’œuvrer à la défense, à la<br />
démocratisation et à l’amélioration du service public.<br />
Prenant en compte l’antagonisme fondamental entre capital<br />
et travail, le Syndicat a pour but de développer, parmi les<br />
personnels de la DGFIP, la conscience de leur rôle social et<br />
de leurs intérêts communs avec l’ensemble du salariat.<br />
Le Syndicat contribue à la construction d’une société<br />
solidaire, démocratique, de justice, d’égalité et de liberté<br />
qui répond aux besoins et à l’épanouissement individuel et<br />
collectif des femmes et des hommes.<br />
Le syndicat national CGT Finances Publiques agit en<br />
justice à titre principal ou en soutien devant toutes les<br />
juridictions pour la défense des intérêts individuels et<br />
collectifs visés au début de l’article 3.<br />
La ou le Secrétaire général(e) représente le syndicat<br />
national CGT Finances Publiques en justice ainsi que dans<br />
tous les actes de la vie civile. Elle ou il a pouvoir de<br />
déléguer la représentation.<br />
Article 4<br />
L’action du syndicat est indépendante de tout parti, ou<br />
groupement politique, philosophique ou confessionnel.<br />
Titre II – les syndiqués<br />
Article 5<br />
Tout agent, tel que défini à l’article premier, peut adhérer<br />
au syndicat. L’adhésion est accompagnée du paiement de<br />
la cotisation annuelle acquitté selon les modalités prévues<br />
à l’article 14-3. L’adhésion emporte un ensemble de droits<br />
spécifiques.<br />
Article 6<br />
6.1 - Les droits fondamentaux du syndiqué sont : le droit<br />
à la défense individuelle, le droit à l’information, le<br />
droit à la formation, le droit à l’expression, le droit à la<br />
décision.<br />
66 Document d’Orientation - 2010
6.2 - L’action du syndicat pour assurer le droit à la défense<br />
individuelle des syndiqués s’inscrit dans le cadre des<br />
intérêts généraux d’une catégorie de personnels et des<br />
intérêts moraux de l’ensemble des personnels.<br />
6.3 - Le droit à l’information est pour le syndiqué celui de<br />
recevoir des informations diffusées par voie<br />
électronique ainsi que les publications générales et<br />
spécifiques éditées par le syndicat.<br />
6.4 - Le droit à la formation syndicale est constitué par la<br />
possibilité de participer aux différents stages, journées<br />
d’études, organisés par les instances nationales et<br />
locales du syndicat et les autres structures de la CGT.<br />
6.5 - La liberté d’expression est garantie pour chaque<br />
syndiqué au travers du droit d’expression qu’il exerce<br />
dans le cadre du débat syndical.<br />
6.6 - Le droit à la décision se réalise par la participation du<br />
syndiqué à l’activité, aux assemblées générales, dans la<br />
définition des orientations et dans l’élection des<br />
responsables et représentants du syndicat.<br />
6.7. – Le syndiqué bénéficie d’un droit d’information sur<br />
la situation financière et comptable de sa section et du<br />
syndicat national.<br />
Titre III – Vie du syndicat<br />
LES SECTIONS DEPARTEMENTALES,<br />
DE DIRECTION OU LOCALES<br />
Article 7<br />
7.1 - L’organisation de référence au niveau local, est la<br />
section départementale. Il est donc constitué dans<br />
chaque département, une section départementale. Elle<br />
regroupe l’ensemble des syndiqués des deux anciennes<br />
administrations.<br />
Elle est la seule habilitée à gérer les droits syndicaux,<br />
les cotisations, l’organisation et l’information.<br />
Elle est l’interlocuteur en tant que structure, de<br />
l’administration départementale, de toutes les<br />
structures syndicales CGT locales et des autres<br />
syndicats DGFIP départementaux.<br />
Pour les directions spécialisées ou nationales, le<br />
recours à des sections syndicales spécialisées est<br />
possible. Elles disposent de droits analogues aux<br />
sections départementales.<br />
7.2 - Face à la grande diversité de situations et pour<br />
favoriser une activité de plus grande proximité, des<br />
collectifs de syndiqués sur le lieu de travail même,<br />
peuvent être créés par décision de la section.<br />
7.3 - Les sections ont pour fonction d’animer et de<br />
coordonner l’activité syndicale sur leur champ<br />
d’intervention. L’animation de la section est assurée<br />
par une Commission exécutive, élue chaque année,<br />
lors de son Assemblée générale. La CE de la section<br />
doit, si possible, comprendre des syndiqués<br />
représentatifs des missions, des catégories, des<br />
spécificités. La CE procède à la répartition des tâches<br />
entre ses membres.<br />
7.4 -La Commission exécutive doit permettre à la section,<br />
par l’étude, la réflexion et le débat, la définition des<br />
axes sur lesquels l’activité doit être conduite et<br />
coordonnée. Elle est responsable du suivi de la<br />
formation syndicale, de l’expression syndicale, de la<br />
circulation de l’information, du travail d’organisation<br />
et de syndicalisation. Elle impulse et coordonne les<br />
actions pour construire les convergences. Elle travaille<br />
à ce que chaque syndiqué prenne sa place dans la vie<br />
syndicale de la section et du syndicat national.<br />
7.5- Pour les départements dotés d’un très grand nombre<br />
de syndiqués, une forme différente d’organisation est<br />
envisageable sur décision de l’assemblée générale des<br />
syndiqués du département : les sections locales. Une<br />
coordination de ces sections locales est nécessaire au<br />
niveau départemental pour toutes les questions qui<br />
relèvent de ce niveau de décision.<br />
7 .6 – Dans chaque région, un collectif régional peut être<br />
constitué pour l’impulsion et la mise en œuvre d’une<br />
activité régionale du syndicat prenant appui sur la<br />
direction nationale en lien avec les sections.<br />
Article 8<br />
8.1 - Les sections au sens de l’art 7-1 tiennent chaque<br />
année une Assemblée générale des syndiqués qui se<br />
prononce sur l’activité de la CE sortante, des élus et<br />
mandatés ainsi que sur le rapport de politique<br />
financière. Lors de l’assemblée générale, les syndiqués<br />
définissent le mandat de la nouvelle CE qu’ils auront<br />
élue.<br />
8.2 - L’Assemblée générale élit les représentants ou<br />
candidats du syndicat aux organismes paritaires ou<br />
mixtes, existants ou à créer. La commission exécutive,<br />
entre deux assemblées générales, est chargée de<br />
pourvoir aux remplacements nécessaires.<br />
Document d’Orientation - 2010 67
8.3 - L’Assemblée générale se prononce sur le compterendu<br />
d’activité de la Direction nationale lors du<br />
conseil national, à son mi-mandat, et lors du Congrès<br />
national, sur son mandat.<br />
L’Assemblée générale se prononce également sur<br />
l’ensemble des documents soumis à la discussion dans<br />
le cadre de la préparation du Congrès national et<br />
désigne son (ou ses) délégué (s).<br />
8.4- Tous les adhérents de la section doivent être<br />
convoqués à l’Assemblée générale. L’Assemblée<br />
générale délibère valablement quel que soit le nombre<br />
de présents.<br />
8.5- La commission exécutive de la section élue, lors de<br />
l’Assemblée générale, élit en son sein un secrétariat<br />
composé au moins d’un secrétaire, d’un trésorier, d’un<br />
responsable à l’organisation et de tous les responsables<br />
nécessaires à l’activité.<br />
8.6 - L’Assemblée générale élit, chaque année, une<br />
Commission financière et de contrôle (CFC)<br />
comprenant trois membres n’appartenant pas à la<br />
commission exécutive de la section.<br />
8.7 - La CFC contrôle la gestion et la politique financière<br />
de la section, en vérifie régulièrement la comptabilité<br />
et présente son rapport annuel à l’Assemblée générale.<br />
8.8 Les membres de la CFC sont invités à assister aux<br />
réunions de la Commission exécutive.<br />
LA COMMISSION EXECUTIVE NATIONALE<br />
Article 9 – Election et responsabilité<br />
9.1 - Le syndicat est dirigé par une commission exécutive<br />
nationale d’au maximum 50 membres élus par le<br />
congrès.<br />
9.2 - Un appel à candidature à la CEN est adressé à chaque<br />
syndiqué quatre mois avant la tenue du congrès.<br />
Chaque candidat adresse son acte de candidature à la<br />
section dont il relève, à charge de cette dernière de<br />
transmettre trois mois avant le congrès, l’ensemble des<br />
candidatures qu’elle a reçu, à la Direction nationale.<br />
9.3 - Les candidatures sont publiées, avec l’ensemble des<br />
documents préparatoires au congrès au moins 2 mois<br />
avant sa tenue, assorties de l’avis de la CEN sortante<br />
9.4 - la commission des candidatures élue par le congrès<br />
lors de sa première séance, fait connaître les noms des<br />
candidats qu’elle souhaite voir retenus pour composer<br />
la nouvelle direction nationale.<br />
9.5 - La CEN est élue le dernier jour du congrès par les<br />
délégués et par un vote par mandats. Pour être élu à la<br />
CEN, l’obtention d’au moins cinquante pour cent des<br />
voix est obligatoire.<br />
9.6- Ses responsabilités sont :<br />
- la mise en oeuvre des orientations votées par le congrès ;<br />
- l’analyse de la situation revendicative ;<br />
- la définition des axes nationaux d’activité du syndicat ;<br />
- l’impulsion et la coordination des luttes ;<br />
- l’élaboration du plan de formation du syndicat ;<br />
- l’établissement du budget du Syndicat et la gestion de<br />
son patrimoine ;<br />
- l’impulsion du travail d’organisation, de syndicalisation<br />
et de continuité syndicale ;<br />
- la gestion et la répartition des droits syndicaux ;<br />
- la définition des positions du syndicat face aux problèmes<br />
nouveaux ;<br />
- la convocation et la préparation des congrès et des<br />
conseils nationaux ;<br />
- le développement de la communication et des échanges<br />
entre les sections.<br />
9.7 - La CEN doit, à son initiative ou sur sollicitation des<br />
sections, favoriser et impulser toutes les rencontres<br />
jugées utiles entre sections. Ace titre, la CEN définira<br />
la répartition du suivi des territoires, entre ses<br />
membres.<br />
9.8 - Dans l’intervalle des Congrès, la CEN assure la<br />
direction et l’animation du syndicat sur la base des<br />
orientations adoptées au Congrès. Elle peut décider de<br />
la convocation d’un Congrès extraordinaire.<br />
9.9 - Après le congrès, les documents d’orientation et la<br />
nouvelle composition de la CEN sont publiés et<br />
adressés aux syndiqués ainsi que l’ensemble des votes<br />
détaillés par section.<br />
68 Document d’Orientation - 2010
Article 10 – Organisation et fonctionnement<br />
10.1 - La CEN élit en son sein un Bureau National chargé<br />
des tâches qu’elle aura définies dans le cadre du<br />
mandat qu’elle aura reçu du congrès. Entre deux<br />
réunions de la CEN, le Bureau national agit au nom de<br />
celle-ci.<br />
10.2 - La CEN procède à l’élection du (ou de la) secrétaire<br />
général(e) immédiatement après son élection par le<br />
congrès et avant la dissolution de ce dernier. La CEN<br />
élue, se réunit dans un délai maximum d’un mois<br />
après le congrès. Lors de cette réunion, elle élit le<br />
bureau national et le responsable à la politique<br />
financière. Le Bureau national procède dans<br />
l’intervalle de deux Congrès à la répartition des<br />
responsabilités entre ses membres.<br />
10.3 - La CEN ne peut valablement délibérer que si les 2/3<br />
de ses membres sont présents à l’ouverture de ses<br />
travaux. Les décisions, pour être valables doivent être<br />
prises à la majorité des membres présents.<br />
10.4 - Toute démission doit être formulée par écrit. Tout<br />
membre qui n’aura pas assisté à trois séances<br />
successives de la CEN, sans se faire excuser, sera<br />
considéré comme démissionnaire.<br />
10.5 - Les frais de déplacement et de séjour des membres<br />
de la CEN occasionnés par l’exercice de leur mandat<br />
sont à la charge du syndicat.<br />
10.6 - La CEN a la possibilité de pourvoir au<br />
remplacement immédiat des membres du Bureau<br />
national qui démissionneraient. Elle peut aussi, dans<br />
la perspective de préparer le renouvellement des<br />
responsables, décider de l’intégration de membres au<br />
bureau national. Ces membres participent aux travaux<br />
de la CEN mais n’ont pas le droit de vote.<br />
10.7 -A chaque nouveau mandat, la CEN doit définir les<br />
besoins en termes techniques et administratifs pour<br />
l’accomplissement de ses mandats et opérer les<br />
ajustements nécessaires. Lorsque de ces décisions,<br />
résultent des réorganisations dans l’équipe<br />
administrative, la CEN s’assure des bonnes conditions<br />
d’accueil ou de réintégration des intéressés.<br />
10.8 - La CEN désigne pour le syndicat ses délégués aux<br />
organismes confédéraux et fédéraux, ses représentants<br />
au CTPC, ses candidats aux CAP nationales ou<br />
centrales, aux commissions consultatives paritaires<br />
(CCP) et l’ensemble de ses représentants qui<br />
interviennent en son nom.<br />
10.9 - Toutes les délégations, toutes les démarches feront<br />
l’objet d’un compte-rendu.<br />
10.10 - la CEN se réunit au moins une fois tous les 3 mois<br />
sur convocation du bureau National.<br />
LE CONSEIL NATIONAL<br />
Article 11<br />
11.1- Le conseil national se réunit à mi-mandat, entre deux<br />
congrès.<br />
11.2 - Il est composé des secrétaires de sections ou de leur<br />
représentant dûment mandaté, des membres de la<br />
CEN et de la CFC.<br />
11.3 - Le Conseil national a pouvoir et qualité pour<br />
prendre toutes les mesures nécessaires à l’application<br />
des décisions du Congrès ainsi que celles qu’impose<br />
l’évolution de la situation. Il peut décider de la<br />
convocation d’un Congrès extraordinaire.<br />
11.4 - Les décisions sont prises à la majorité.<br />
11.5 - Le conseil national est obligatoirement convoqué à<br />
la demande d’un tiers de ses membres.<br />
LE CONGRES<br />
Article 12<br />
12.1 - Le congrès est l’instance souveraine du syndicat. Il<br />
se prononce sur l’activité syndicale et la trésorerie, les<br />
orientations, élit la commission exécutive nationale.<br />
12.2 - Le syndicat tient un congrès tous les 3 ans. Cette<br />
durée peut être modifiée en fonction des besoins, sur<br />
décision de la CEN ou du conseil national sans<br />
pouvoir espacer deux congrès de plus de 4 ans.<br />
Le nombre de délégués fait l’objet d’une décision de<br />
la CEN qui doit être connue des sections au moins<br />
quatre mois avant la tenue du Congrès.<br />
Il est accordé à chaque section autant de mandats que<br />
de cotisations reversées au titre de l’année qui précède<br />
le congrès. Le nombre de mandats est augmenté des<br />
adhésions de l’année en cours.<br />
A l’ouverture du congrès il est constitué une<br />
commission des mandats élue par les délégués au<br />
congrès. Un (ou plusieurs) secrétaire national<br />
participe à ses travaux sans voix délibérative.<br />
Tout syndiqué peut assister à sa charge aux séances<br />
plénières. Les délégués des sections et les membres<br />
Document d’Orientation - 2010 69
de la C.E.N sortante peuvent prendre la parole, mais<br />
seuls les délégués des sections peuvent prendre part<br />
aux votes. La liste des invités est arrêtée par la CEN.<br />
12.3- A l’ouverture du congrès, sont soumis au vote des<br />
délégués, le règlement intérieur et l’ordre du jour qui<br />
définissent les modalités de fonctionnement et le<br />
déroulement du congrès.<br />
12.4 –A l’ouverture du congrès, un bureau de congrès est<br />
élu par les délégués. Il est composé de membres parmi<br />
les délégués et les membres de la C.E.N sortante, dont<br />
le nombre est défini par le règlement intérieur.<br />
12.5 – A l’ouverture de chaque séance il est élu un<br />
président de séance parmi les membres du bureau de<br />
congrès et des assesseurs parmi les délégués. Le<br />
président a pour mission d’assurer l’ordre et la bonne<br />
tenue du congrès, ainsi que le respect des dispositions<br />
figurant dans le règlement intérieur.<br />
12.6 – Le bureau de congrès se réunit chaque matin et<br />
autant que de besoin.<br />
GROUPES de TRAVAIL ET COLLECTIFS<br />
NATIONAUX<br />
Article 13<br />
13.1- Chaque fois qu’elle l’estime nécessaire, la CEN<br />
convoque sur un plan national, territorial ou local des<br />
commissions, groupes de travail ou collectifs<br />
nationaux. Elle peut être à l’initiative de rencontres et<br />
d’états généraux.<br />
13.2- Ces commissions, groupes de travail ou collectifs<br />
nationaux sont composés de membres désignés par la<br />
CEN en fonction de leurs compétences techniques ou<br />
de leurs responsabilités syndicales.<br />
RESSOURCES DU SYNDICAT<br />
Article 14<br />
14.1 -Les ressources du Syndicat sont constituées par les<br />
cotisations des adhérents, dont le taux est fixé par la<br />
CEN en pourcentage du montant net du traitement et<br />
primes (de la rémunération, pour les contractuels) ou<br />
de la pension, avec pour objectif de parvenir à terme,<br />
à une cotisation de 1%.<br />
14.2- Le montant de la part de la cotisation restant à la<br />
section départementale ou de direction est fixé par la<br />
CEN.<br />
14.3- La cotisation est due dès le premier mois de l’année<br />
ou de l’adhésion. Son versement peut être assuré par<br />
prélèvements automatiques ou par paiements<br />
fractionnés.<br />
14.4- Les syndiqués, en position statutaire non rémunérée,<br />
marquent leur appartenance au Syndicat par le<br />
paiement du seul timbre FNI, pendant leur absence.<br />
14.5 – La collecte des cotisations est assurée par les<br />
sections.<br />
14.6- Le tableau de collecte du CoGiTiel est l’outil de<br />
reversement à la trésorerie nationale qui assure par le<br />
CoGétise les reversements aux différentes structures<br />
de la CGT.<br />
14.7- La cotisation versée reste acquise au syndicat dans le<br />
cas de démission.<br />
14.8 – L’ensemble des permanents, politiques et<br />
administratifs, déchargés au titre des différents droits<br />
syndicaux et mis à disposition localement, dans une<br />
section, dans une union locale, au niveau<br />
départemental, dans une section, une union<br />
départementale, ou nationalement, dans l’ensemble<br />
des structures de la CGT, font don à équivalence, du<br />
montant prélevé aux agents dans les services lors des<br />
appels nationaux à la grève du syndicat. Cette<br />
disposition ne s’applique qu’aux camarades ne faisant<br />
pas l’objet d’un prélèvement effectué par<br />
l’administration.<br />
Cette ressource alimente un fonds de solidarité national.<br />
14-9 Le congrès national élit la Commission Financière et<br />
de Contrôle composée de 5 membres n’appartenant<br />
pas à la CEN. La CFC est chargée du contrôle de la<br />
gestion financière du syndicat national, d’en vérifier la<br />
comptabilité et de participer à la réflexion sur sa<br />
politique financière.<br />
Les membres de la CFC sont invités à assister à la CEN<br />
sans droit de vote.<br />
TITRE IV – Dispositions diverses<br />
Article 15<br />
Les présents statuts sont applicables dès leur adoption par<br />
le congrès<br />
70 Document d’Orientation - 2010
Article 16<br />
Toute proposition de modification des statuts émanant de<br />
la CEN, de sections ou de syndiqués doit être déposée au<br />
syndicat, 4 mois avant la date d’ouverture du congrès pour<br />
être soumise au vote des assemblées générales<br />
préparatoires au congrès.<br />
Article 17<br />
Tout syndiqué convaincu de faits entachant l’honneur du<br />
syndicat ou qui lui porte préjudice grave peut faire l’objet<br />
d’une instance de radiation. La CEN est appelée à statuer<br />
sur proposition de la section après avoir entendu<br />
l’intéressé.<br />
Celui-ci est informé de la décision.<br />
Article 18<br />
La dissolution du syndicat ne peut être décidée que par le<br />
congrès et votée par les 2/3 des voix. Une commission élue<br />
par le congrès est alors chargée de la liquidation des actifs<br />
et de l’apurement du passif conformément au mandat que<br />
le congrès lui aura donné.<br />
TITRE V – Dispositions transitoires<br />
Elles sont prévues pour la période de mai 2010 au<br />
prochain congrès de 2012 et s’éteignent à l’issue de ce<br />
dernier.<br />
Article 19<br />
En cas de conflit entre les présentes dispositions<br />
transitoires et les dispositions générales, l’article des<br />
dispositions transitoires prévaut pour la période de mai<br />
2010 au prochain congrès de 2012.<br />
Article 20<br />
Article 21<br />
La CEN donnera toutes les informations utiles aux sections<br />
pour aider à la création des nouvelles sections et s’assurera<br />
de la mise en oeuvre de ces statuts dans les sections.<br />
Article 22<br />
La commission exécutive nationale est composée au<br />
maximum de 60 membres, la Commission Financière de<br />
Contrôle est composée de 7 membres.<br />
Article 23<br />
Le mandat de la Direction nationale prendra effet dès son<br />
élection le 7 mai 2010 et prendra fin à l’ouverture du<br />
congrès de 2012.<br />
Article 24<br />
Le bureau national, élu parmi les membres de la CEN, est<br />
composé de sept membres de l’ex-SNADGI-CGT et de<br />
sept membres de l’ex-SNT-CGT. La CEN désignera les<br />
responsabilités de chaque membre du bureau national, dont<br />
deux responsables à la politique financière issus des deux<br />
anciens syndicats.<br />
Article 25<br />
Le secrétariat général est assuré par deux co-secrétaires<br />
généraux, un de l’ex-SNADGI-CGT et un de l’ex-SNT-<br />
CGT.<br />
Article 26<br />
La CEN, élue le 7 mai 2010, sera aidée par la CFC sur son<br />
travail de suivi des opérations patrimoniales et juridiques<br />
consécutives à la fusion des Syndicats.<br />
Article 27<br />
Les sections devront avant la fin de l’année 2010 tenir leur<br />
assemblée départementale constitutive, voter entre autres,<br />
leur nouvelle direction, procéder aux arrêtés comptables,<br />
ouvrir un nouveau compte bancaire et élaborer un budget.<br />
Elles n’utiliseront dès lors, que le nouvel identifiant du<br />
syndicat (nom/logo).<br />
L’organisation interne de la section ne doit pas conduire à<br />
une structuration par filière professionnelle correspondant<br />
aux deux anciennes administrations.<br />
La CEN devra convoquer le conseil national en 2011 et le<br />
congrès afin que celui-ci se réunisse avant la fin du premier<br />
semestre 2012.<br />
Article 28<br />
VOTE :<br />
POUR : 86,48 %, CONTRE : 13,52 %<br />
La CEN, élue le 7 mai 2010, sur les points non prévus par<br />
les statuts et sans remettre en cause les orientations votées<br />
par le congrès, peut prendre toutes les dispositions jugées<br />
utiles au bon fonctionnement du syndicat national.<br />
Document d’Orientation - 2010 71
MOTION DE CONGRES<br />
Mercredi 5 mai, les travailleurs grecs ont manifesté massivement contre les mesures d’austérité<br />
imposées par le gouvernement Papandréou inspiré par le FMI et l’Union Européenne.<br />
Ce rassemblement populaire, le plus grand depuis la seconde guerre mondiale, a été endeuillé par la<br />
mort de trois jeunes travailleurs.<br />
Les violences qui ont émaillé les manifestations ne doivent pas masquer les véritables responsables de<br />
la crise ni discréditer la résistance légitime au paquet de mesures gouvernementales.<br />
Le Syndicat National CGT des Finances Publiques, réuni en congrès fondateur :<br />
- condamne les mesures antisociales du gouvernement Papandréou ;<br />
- condamne fermement l’attitude de l’Union Européenne, du FMI et, plus particulièrement, du<br />
gouvernement français qui, loin d’aider la Grèce à sortir de la crise, ne fait que l’enfoncer dans la misère<br />
et la récession ;<br />
- affirme sa solidarité pleine et entière avec la lutte des travailleurs grecs.<br />
Adopté par le congrès<br />
en séance plénière<br />
Seignosse, le 6 mai 2010<br />
Candidatures CEN élu-e-s par le Congrès<br />
NOM PRENOM H/F Cat Age dépt exercice fonction origine<br />
BARRE* Luc H B 43 58 Informatique SNADGI<br />
BARSACQ* Lionel H A 45 93 CF SNADGI<br />
BORDONNEAU* Richard H B 37 33 Informatique SNT<br />
BOURDEAU Axel H B 27 94 Centre d’encaissement SNT<br />
BOUTARIN Olivier H NT 40 38 Gardien SNT<br />
BOUYGUES Sophie F A 42 81 ICE SNADGI<br />
BRACHET* Françoise F C 54 70 SIE SNADGI<br />
BRAHMI Michel H B 53 84 SIE SNADGI<br />
CLERIN Matthieu H C 32 75 S SIE SNADGI<br />
COVILI Thierry H C 38 06 Colloc SNT<br />
DAUGA* Alain H B 47 75 N Direction SNADGI<br />
DERIGNY* Alexandre H C 37 59 CIS SNADGI<br />
DESCHAMPS* Gilles H C 43 02 SIP SNADGI<br />
DETOC* J-Yves H B 53 35 Informatique SNT<br />
DUFFAU Pierre H B 42 26 SIE SNADGI<br />
DUHAMEL* Dominique F A 50 27 BN SNADGI<br />
FAURE* Michel H B 53 36 BN SNADGI<br />
FICHTEN* Dominique H C 51 31 SIE SNADGI<br />
FRAINE* Kader H A 38 78 BN SNT<br />
GARCIA* Benoit H A 36 92 BN SNADGI<br />
GATTI* Claude H A+ 51 DRESG BN SNADGI<br />
GRANDE* Sylvette F A+ 54 92 Chef de poste SNT<br />
GRANET* Pascal H B 43 19 DIR SNADGI<br />
GUYADER* Alain H A 55 89 BN SNT<br />
HERE Florence F C 46 29 SAID SNADGI<br />
72 Document d’Orientation - 2010
HERVE Johann H C 35 22 Trésorerie mixte SNT<br />
HOUDRIL Bertrand H C 43 50 Enregistrement SNADGI<br />
JEUDY* François H C 53 11 SIE SNADGI<br />
KERGOAT* Philippe H B 37 92 Amendes SNT<br />
KSAZ Bernard H B 49 32 SIE SNADGI<br />
LAGET* Philippe H B 48 13M Cadastre SNADGI<br />
LANGLOIS Stéphane H B 38 75 RGF Colloc SNT<br />
LARRIVEE* Frédéric H B 43 13M TG SNT<br />
LE GALL* SYLVIE F C 46 22 SAID SNADGI<br />
LE SAEC* Jean Marc H B 36 44 SAID SNADGI<br />
LULLIER* Stéphane H B 39 94 BN SNT<br />
MARGUERY* Didier H A 54 75 RGF FD SNT<br />
MARQUIS Sébastien H A 32 51 SIP SNT<br />
MARTIN* Agnès F C 39 38 SIE SNADGI<br />
MASSAT* Joelle F B 51 34 Informatique SNT<br />
MEZZASALMA* Régis H B 32 93 BN SNT<br />
MILLET* Thierry H B 51 86 BCR SNADGI<br />
MONZIOLS* Bruno H B 49 75 E BN SNADGI<br />
MOULUN* Patrice H C 44 83 Direction SNADGI<br />
MUSSEAU * Magali F A 43 92 BN SNT<br />
PEPIN* Philippe H B 50 Guadeloupe Informatique SNADGI<br />
PONSOT Emmanuel H A 31 80 Action éco SNT<br />
PRADE* Gérard H A 51 64 Direction SNADGI<br />
RABILLARD Michel H B 46 47 TG SNT<br />
RENAUDIN* Michèle F B 48 37 BN SNT<br />
ROUSTAN* Mireille F B 59 30 EMR SNT<br />
SCHMELTER* Francis H C 51 57 Colloc SNT<br />
SCHNAKENBOURG* Didier H A 42 46 Chef de poste SNT<br />
SELVA* Philippe H A 54 75 C CF SNADGI<br />
STOCKER* Franck H B 34 54 SIP SNADGI<br />
SZKLARZ* Jean Robert H B 44 93 BN SNADGI<br />
TREHIN Daniel H A+ 61 06 Retraité SNT<br />
ULVE* Albert H A+ 56 DRESG BN SNADGI<br />
VADEBOUT* Olivier H A 34 76 BN SNT<br />
WATELLE* Mathias H C 39 59 EMR SNT<br />
Candidatures CEN, non élu-e-s par le Congrès<br />
CAUDRON* Christel F C 43 38 Colloc SNT<br />
CAUMETTE Ghislain H C 33 30 Trésorerie mixte SNT<br />
FRANCHET Pascal H B 55 35 Dir SNADGI<br />
YOUHANNA Jean-Luc H A 41 RGF Adjoint TP SNT<br />
* Membre sortant CEN SNADGI ou SNT<br />
<br />
Candidatures CFC, élu-e-s au Congrès<br />
NOM PRENOM H/F CAT AGE DÉPT EXERCICE FONCTION ORIGINE<br />
Duchemin* Isabelle F A 50 Dircofi Ouest CF SNADGI<br />
Fontaine * Michel H A 57 DRESG CF SNADGI<br />
Le Guennec Marie Claire F B 60 56 Retraitée SNADGI<br />
Le Poder Gilles H A+ 49 06 Direction SNADGI<br />
Mannessier * Fabien H C 52 52 TP SNT<br />
Paneri Armel F C 58 40 TP SNT<br />
Royer Laurence F B 47 37 TG compta SNT<br />
* Membre sortant CFC SNADGI ou SNT<br />
Document d’Orientation - 2010 73
74 Document d’Orientation - 2010
Document d’Orientation - 2010 75