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DOCUMENT D’ORIENTATION STATUTS

document d'orientation, Statut - Syndicat CGT des Finances Publiques

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1ER<br />

CONGRÈS<br />

DU SYNDICAT NATIONAL<br />

DE LA CGT FINANCES PUBLIQUES<br />

<strong>DOCUMENT</strong> <strong>D’ORIENTATION</strong><br />

<strong>STATUTS</strong><br />

Syndicat National CGT Finances Publiques 263 rue de Paris, Cases 450 - 451, 93514 Montreuil Cedex - Tél : 01.48.18.81.56 -<br />

Site Internet : http://www.financespubliques.cgt.fr


2 Document d’Orientation - 2010


Le syndicat national CGT Finances<br />

Publiques est né le 7 mai 2010 à<br />

Seignosse (Landes) lors d’un congrès<br />

fondateur réunissant les délégués des<br />

syndicaux nationaux CGT du Trésor et des Impôts.<br />

ÉDITORIAL<br />

Il est issu de la réunion du SNT-CGT et du SNADGI-<br />

CGT dans un seul syndicat national après deux années<br />

de travail commun qui a mobilisé de très nombreux<br />

adhérents lors des assemblées générales de 2009 et<br />

2010. C’est grâce à leur investissement que l’ambition<br />

de créer un nouveau syndicat a été réalisé.<br />

C’est avec la volonté de doter les agents de la Direction<br />

Générale des Finances Publiques d’une CGT combative et<br />

efficace dans le contexte de la création d’une nouvelle<br />

administration, qu’ils ont préparé le congrès de Seignosse.<br />

Le document d’orientation adopté à plus de 94%, après trois<br />

jours d’intenses débats dans les commissions et en séances<br />

plénières, démontre que cette volonté était celle de chaque<br />

délégué. Le nouveau syndicat dispose d’une orientation solide<br />

qui lui permet d’affronter la plupart des enjeux revendicatifs<br />

de la période à venir. Qu’il s’agisse des questions de société,<br />

comme celle de l’avenir des retraites, ou des missions de service<br />

public, des droits et garanties des agents, le nouveau syndicat<br />

offre aux agents de la DGFIP des propositions et des perspectives<br />

permettant de rompre avec les politiques destructrices qu’ils<br />

connaissent depuis des années.<br />

Le nouveau syndicat entend conjuguer développement de luttes,<br />

convergences d’action et démarche unitaire pour obtenir la<br />

satisfaction des revendications et œuvrer à la transformation sociale.<br />

C’est dans cet objectif que les délégués au congrès, relayant la volonté<br />

des syndiqués, ont affirmé leur détermination à déployer l’activité de<br />

la CGT dans tous les services de la nouvelle administration. C’est aussi<br />

dans cet objectif qu’ils se sont fixés comme perspective de faire de la<br />

CGT la première organisation syndicale de la DGFIP.<br />

Si ce congrès n’a naturellement pas réglé toutes les questions auxquelles<br />

les syndiqués et les agents seront confrontés, il leur a donné les moyens<br />

d’y répondre avec confiance. Le choix du congrès d’une organisation<br />

syndicale où la démocratie n’est pas un vain mot, garantit à ses adhérents<br />

d’être au cœur des débats et des prises de décisions. C’est avec cette exigence<br />

que la nouvelle direction nationale de la CGT Finances Publiques entame ce<br />

premier mandat qui lui a été confiée.<br />

Document d’Orientation - 2010 3


I. Un monde en crise et en guerre<br />

1/Guerres et tensions internationales<br />

Vingt ans après la fin de la guerre froide, les guerres et les<br />

tensions internationales restent une caractéristique<br />

dominante du monde actuel. Les suites des interventions<br />

militaires américaines au Moyen Orient, en Irak, et dans<br />

le sous continent indien, en Afghanistan se font toujours<br />

durement sentir. Leur occupation par les Etats-Unis et ses<br />

alliés, la France au premier chef en Afghanistan, ne font<br />

que chaque jour déstabiliser un peu plus ces pays et leurs<br />

voisins. Le changement d’administration américaine, avec<br />

l’élection de B Obama, n’a pas provoqué de<br />

bouleversement profond de la politique étrangère des<br />

Etats-Unis. Cela se vérifie particulièrement dans le cas du<br />

conflit israélo-palestinien. Israël, qui a mené une guerre<br />

d’une extrême dureté contre le peuple palestinien dans la<br />

bande de Gaza, s’oppose toujours à la création d’un Etat<br />

palestinien. Ni les Américains, ni les Européens ne<br />

condamnent cette politique d’Israël et refusent de prendre<br />

à son encontre des mesures contraignantes, afin de faire<br />

respecter les décisions de l’ONU sur la question,<br />

notamment le gel de la colonisation de la Cisjordanie et de<br />

Jérusalem. Cette région du monde, avec les conflits qui y<br />

font rage et ceux qui se profilent ( Iran, Pakistan),<br />

constitue un enjeu considérable pour l’avenir du monde.<br />

Elle n’est pourtant pas la seule où celui-ci se joue. La<br />

mondialisation capitaliste, la crise actuelle le démontre<br />

amplement, a généré dans les dernières années de<br />

nouvelles tensions internationales, dont la source se trouve<br />

généralement dans la dispute des marchés et des<br />

ressources. Ainsi l’émergence de nouvelles puissances<br />

économiques, comme par exemple la Chine en Asie,<br />

conduit à l’émergence de déséquilibres géostratégiques<br />

supplémentaires, lourds de menaces pour certaines<br />

régions. Il en est ainsi de l’Asie centrale ou de l’Afrique<br />

sub-saharienne.<br />

Ces quelques exemples non exhaustifs des dangers qui<br />

menacent, rendent impératif le combat pour la paix et le<br />

désarmement, les droits des peuples à l’autodétermi nation,<br />

de nouvelles règles internationales. Ce combat, qui a<br />

toujours été au cœur de l’activité de la CGT, doit être<br />

mené avec persévérance, car il conditionne pour une<br />

grande part celui pour la transformation sociale et<br />

économique. L’Amérique latine peut servir d’exemple, où<br />

de nouvelles voix s’élèvent et agissent pour bâtir de<br />

nouvelles coopérations entre les peuples. En lutte contre<br />

l’hégémonisme des grandes puissances internationales et<br />

contre les directives de l’Organisation Mondiale du<br />

Commerce, des expériences novatrices relatives à la<br />

démocratie, aux partages des richesses ou encore à la<br />

dimension sociale et écologique de l’économie à travers la<br />

production et les échanges commerciaux voient le jour.<br />

Le syndicalisme ouvrier et paysan sud américain participe<br />

à l’élaboration de nouveaux droits pour les salariés et les<br />

peuples.<br />

2/ Le capitalisme, cause de la crise mondiale<br />

La crise actuelle est une crise structurelle qui touche aux<br />

fondements même du capitalisme contemporain. Elle a<br />

des racines profondes : une nouvelle phase de la mon -<br />

dialisation générant une mise en concurrence exacerbée<br />

et à une échelle sans précédent du monde du travail ; une<br />

financiarisation de l’économie du fait des exigences<br />

nouvelles et démesurées de la rentabilité du capital qui a<br />

accru la pression sur les salariés, développé la préca rité et<br />

réduit l’investissement dans la sphère productive ; une<br />

dégradation constante de la place, de la valeur et du sens<br />

du travail ; un recul des droits et des garanties col lectives<br />

des salariés ; l’existence d’un volume impressionnant de<br />

liquidités qui a permis une inflation des actifs financiers et<br />

immobiliers.<br />

La crise n’est donc pas simplement le résultat des excès de<br />

quelques acteurs de la finance, mais de l’incessante course<br />

aux profits des dernières années. La baisse de la part des<br />

richesses produites revenant aux salariés s’est traduite par<br />

une explosion des profits des entreprises et des dividendes<br />

versés aux actionnaires. Dans le même temps,<br />

l’investissement stagnait faute de demande sol vable, la<br />

consommation des ménages étant freinée par<br />

l’insuffisance de leur pouvoir d’achat. Le capital accu mulé<br />

a alors cherché dans la spéculation financière, la<br />

rentabilité maximum et immédiate qu’il ne trouvait plus<br />

dans l’activité productive. La libéralisation des mouve -<br />

ments de capitaux et la déréglementation des marchés<br />

impulsées par les gouvernements ont permis aux opé -<br />

rations financières de se multiplier de façon démesurée,<br />

sans lien avec la production de richesse. Cela a conféré<br />

aux détenteurs de capitaux un pouvoir exorbitant, tout en<br />

4 Document d’Orientation - 2010


fragilisant le système économique. Parallèlement, les<br />

attaques se sont multipliées contre les systèmes de pro -<br />

tection sociale mais aussi contre les services publics, au<br />

détriment de la satisfaction des besoins fondamentaux des<br />

populations. Tous ces facteurs ont produit une crise<br />

conjuguée de la demande salariale et de la production, un<br />

développement du chômage et une précarité mas sive, une<br />

baisse du pouvoir d’achat, ainsi que l’explosion des<br />

inégalités, de l’insécurité et l’exclusion sociales, de la<br />

souffrance dans et hors du travail.<br />

Face à une telle situation les réponses des grandes<br />

puissances capitalistes et notamment de l’Union<br />

européenne, dans le cadre des traités de Maastricht et de<br />

Lisbonne, furent, non de satisfaire aux besoins des<br />

populations, mais d’éviter toute remise en cause<br />

fondamentale du système. Elles furent accompagnées de<br />

discours léni fiants sur la moralisation ou la réglementation<br />

du capi talisme, visant en premier lieu à rassurer les<br />

opinions publiques afin de leur faire admettre les choix<br />

officialisés lors des grandes rencontres internationales<br />

telles que les G 20. Ces choix se résument essentiellement<br />

dans la décision de venir au secours des institutions finan -<br />

cières, largement responsables de la situation. Des milliers<br />

de milliards d’euros sont mis à disposition pour éviter<br />

l’effondrement des banques et des entreprises, sans<br />

qu’aucune réelle contrepartie ne soit exigée de leur part.<br />

Ceci contribue encore à renforcer la financiarisa tion de<br />

l’économie et le rôle des marchés financiers. Dans un tel<br />

cadre, le système est condamné à des phases de crises de<br />

plus en plus rapprochées et de plus en plus importantes.<br />

Les choix auxquels les puissances capitalistes ont procédé,<br />

s’ils répondent aux exigences des classes dominantes<br />

désireuses d’être protégées, conduisent à une nouvelle<br />

aggravation de la situation du plus grand nombre.<br />

D’autant qu’aucune mesure particulière n’est venue<br />

soulager les premières victimes de la crise, les salariés.<br />

Alors que les banques et autres institutions renouent avec<br />

les profits, les pratiques spéculatives, la distribu tion de<br />

rémunérations et de bonus aux montants scan daleux, des<br />

milliers d’entreprises à travers le monde ferment et<br />

licencient leurs salariés. La pression sur le monde du<br />

travail est encore plus forte qu’avant le dé clenchement de<br />

la crise. Ce plan d’aides aux établissements bancaires et<br />

financiers s’est opéré sans la volonté de prise de contrôle<br />

de ceux-ci par les Etats ayant contribué à leur sauvetage.<br />

Sitôt renfloués, ils se sont empressés de reprendre leurs<br />

anciennes pratiques en se retournant contre leurs<br />

secouristes n’hésitant pas à spéculer sur l’endettement des<br />

pays. Cela ne se fait pas sans conséquences sur les<br />

populations de ces derniers, à qui il est aujourd’hui<br />

demandé de régler la note. On assiste à un refus citoyen de<br />

devoir rembourser des dettes liées aux cadeaux consentis<br />

aux seuls profits au détriment de tous les acquis sociaux<br />

(c’est notamment le cas en Grèce et en Islande).<br />

Dans ce contexte, d’importantes questions se posent<br />

aujourd’hui à l’humanité qui mettent en jeu son avenir et<br />

celui de la planète. Tout en luttant contre l’exploitation et<br />

la guerre, des réponses urgentes doivent être appor tées au<br />

réchauffement climatique, au pillage des ressources<br />

naturelles, à l’épuisement des sources d’énergie fossiles,<br />

aux rejets polluants, à l’accès et à l’utilisation de l’eau, à<br />

la maîtrise de secteurs nouveaux comme les<br />

biotechnologies par exemple. Elles conduisent à<br />

s’interroger sur les modes de développement. Lutter pour<br />

la protection de la planète tout en luttant contre la misère<br />

et la faim dans le monde, contre les inégalités entre les<br />

peuples constitue un enjeu majeur supplémentaire que le<br />

syndicalisme doit prendre en compte. Lutter contre les<br />

inégalités de genre en faisant valoir le droit des femmes,<br />

par exemple, à l’éducation, à la santé, à la sécurité, au<br />

travail…, est aussi un combat syndical.<br />

La récession économique et sociale qui frappe les peu ples<br />

survient au moment où ceux-ci acquièrent une conscience<br />

plus forte des enjeux environnementaux auxquels ils sont<br />

confrontés. Repenser la relation à l’environnement fait<br />

partie du projet social de la CGT. Elle revendique<br />

notamment un élargissement des droits des salariés et des<br />

populations leur permettant d’intervenir efficacement sur<br />

les enjeux environnementaux et que soit garanti l’exercice<br />

d’un véritable droit à l’information environnementale des<br />

populations.<br />

Plus fondamentalement elle se prononce pour une logique<br />

de développement humain durable, qui permette de lier<br />

les enjeux environnementaux et la satisfaction des besoins<br />

sociaux. Celle-ci passe par la relocalisation des<br />

productions industrielles et agricoles au plus près des<br />

besoins des populations, permettant ainsi de développer<br />

l’emploi et de réduire les transports, au bilan carbone<br />

contestable.<br />

3/ La situation française<br />

Un gouvernement anti-social<br />

Dès sa formation en mai 2007, le gouvernement Sar kozy/<br />

Fillon s’est efforcé, compte tenu de la politique de<br />

régression qu’il ambitionnait de mettre en oeuvre, de<br />

freiner les résistances et les mobilisations qu’elle était<br />

susceptible de provoquer. Afin d’y parvenir, il a incon -<br />

testablement cherché à criminaliser le mouvement social<br />

et syndical. Il a poursuivi la politique sécuritaire de ses<br />

prédécesseurs, en stigmatisant notamment la jeunesse des<br />

banlieues. Il a exacerbé les comportements xénophobes<br />

Document d’Orientation - 2010 5


et racistes, en instituant un ministère de l’identité nationale<br />

et de l’immigration, en organisant un pseudo débat autour<br />

de l’identité nationale. Sa politique de chasse aux sans<br />

papiers a pour objectif de di viser. Elle s’est heurtée à la<br />

détermination des travailleurs sans papiers qui par leur<br />

mouvement de grève soutenu par la CGT ont su mettre en<br />

échec cette tentative indigne. Plusieurs de ses initiatives<br />

telles que le fichier Edvige, démontrent une volonté<br />

d’attenter aux libertés publiques et individuelles. Si<br />

nombre de ces décisions politiques ont suscité des<br />

réactions fortes des citoyens, il n’en reste pas moins que<br />

le gouvernement n’entend pas renoncer à instaurer un<br />

climat dans le pays qui rende plus diffi cile les<br />

mobilisations populaires. Comme elle s’y est employée<br />

ces dernières années la CGT poursuivra, fi dèle à ses<br />

valeurs, son combat contre toutes les attaques de cette<br />

nature.<br />

Les débuts du gouvernement Fillon furent marqués par<br />

l’adoption de la loi TEPA (Travail, Emploi, Pouvoir<br />

d’achat). Avec cette loi, qui prétend répondre très<br />

rapidement aux aspirations que le peuple français aurait<br />

affirmées en élisant N Sarkozy, on assiste à la mise en<br />

place d’une politique d’abord au service des plus fortunés<br />

et du patronat. L’élément phare de la loi qu’est le bouclier<br />

fiscal en fait la démonstration.<br />

Une des premières mesures du gouvernement a été de<br />

restructurer et de redécouper les ministères avec une<br />

centralisation des pouvoirs autour du président de la<br />

République, ainsi que des mesures de déconcentration<br />

vers les régions de certains services d’administration<br />

centrale. Le ministère de l’Economie et des Finances a<br />

particulièrement été touché par ces redécoupages. L’un<br />

des éléments les plus marquants et significatifs est la<br />

disparition du ministère de la Fonction publique. Son<br />

rattachement au nouveau ministère du Budget, des<br />

Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme<br />

de l’état de 2007 à 2010 puis à celui du Ministère du<br />

Travail, de la Solidarité et de la Fonction Publique depuis<br />

mars 2010 est tout un symbole de la politique du<br />

gouvernement en la matière.<br />

Il ne faut d’ailleurs pas attendre longtemps pour que le<br />

gouvernement fasse connaître ses ambitions concernant la<br />

réforme de l’Etat. Dès le mois de juin 2007 il annonce le<br />

lancement de la Révision Générale des Politiques Pu -<br />

bliques (RGPP) qui va de pair avec la RGPO (Revue<br />

Générale des Prélèvements Obligatoires), lancée en<br />

septembre 2007. L’objectif étant de garantir une révision<br />

et un allégement des prélèvements obligatoires et<br />

notamment de la fiscalité par une baisse, en parallèle, de<br />

la dépense publique et donc de la masse salariale.<br />

Avec elles, une transformation profonde de l’organisation<br />

des pouvoirs publics et de leurs modes d’intervention est<br />

organisée afin d’en faire un outil au service d’une<br />

marchandisation toujours plus grande de la société. Sous<br />

couvert de modernisation, les objectifs pour suivis par la<br />

RGPP visent à libérer de nouveaux espaces au marché en<br />

réduisant le champ de l’intervention pu blique et en la<br />

ciblant davantage sur les besoins expri més par le marché<br />

et les intérêts qu’il représente. La RGPP importe<br />

directement dans le processus de réforme de l’Etat les<br />

recettes mises au point par les grandes sociétés de services<br />

privés ou qui ont été utilisées dans les réformes de l’Etat<br />

dans certains pays anglo-saxons. Les décisions sont prises<br />

de façon auto ritaire, avec un degré de centralisation au<br />

plus haut ni veau du pouvoir exécutif et une mise à l’écart<br />

délibérée de l’ensemble des acteurs. L’impératif de la<br />

RGPP est le non-remplacement, a minima, d’un<br />

fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Ce sont prés de<br />

cent mille postes de fonctionnaires qui ont été supprimés<br />

en trois ans. La RGPP présente donc une dimension<br />

régressive sans précédent. Elle organise suppressions,<br />

privatisations, externalisations des politiques publiques et<br />

des modifications profondes des conditions de leur mise<br />

en oeuvre.<br />

L’extension de la logique de la RGPP aux collectivités<br />

locales est prévue. La RGPP s’accompagne d’une<br />

conception de la « gestion des ressources humaines »<br />

visant à remettre en cause le Statut général des<br />

fonctionnaires. Il s’agit notamment de permettre le<br />

licenciement des fonctionnaires (avec la loi dite de<br />

mobilité), la pos sibilité de faire appel à l’intérim, le cumul<br />

d’emplois à temps non complet, l’extension des<br />

possibilités de re cours aux non titulaires, la promotion<br />

d’une fonction publique de métier au détriment de la<br />

fonction publique de carrière, l’accroissement de la part<br />

variable des ré munérations en fonction des résultats<br />

atteints dans le cadre du mérite ou de la performance.<br />

La réforme de l’administration territoriale de l’Etat<br />

(RéATE) s’inscrit dans la RGPP. Elle fait de la<br />

circonscription régionale le niveau premier du pilotage<br />

des politiques de l’Etat sur le territoire, plaçant l’échelon<br />

départemental sous l’autorité hiérarchique du préfet de<br />

région qui voit sa puissance considérablement augmentée.<br />

La RéATE se traduit concrètement par de très nombreuses<br />

réorganisations des administrations dont le point commun<br />

est la recherche de gains de productivité et par voie de<br />

conséquence la disparition programmée de missions<br />

essentielles de l’Etat.<br />

Le gouvernement face à la crise<br />

Lorsque l’été 2007, la crise des subprimes éclata aux<br />

Etats-Unis, les défenseurs politiques et médiatiques du<br />

6 Document d’Orientation - 2010


libéralisme s’ingénièrent à en minimiser les consé quences<br />

sur l’économie mondiale. Cet aveuglement était<br />

révélateur des inquiétudes qui se répandaient dans tous<br />

les milieux dirigeants. Dans le patronat mondial, dans les<br />

grandes institutions internationales, à la tête des Etats,<br />

partout il était évident que le péril montait. La propagation<br />

de la crise allait révéler au grand jour les résultats<br />

qu’immanquablement devaient produire les choix<br />

politiques, sociaux et économiques qu’ils imposaient au<br />

monde depuis des années. L’ « économie de marché » tant<br />

vantée allait se révéler ouvertement pour ce qu’elle est :<br />

un système destructeur. Le libre jeu du marché, « la<br />

concurrence libre et non faussée » qui fa vorisent la<br />

croissance et donc une plus grande réparti tion des<br />

richesses, apparaît comme une fiction des idéologues<br />

libéraux. Selon eux le marché savait s’auto réguler, ce qui<br />

justifiait et exigeait le recul de l’inter vention de l’Etat.<br />

Celle-ci était même nuisible au développement<br />

économique et au progrès social. C’est au nom de ces<br />

dogmes que le droit du travail, toutes les garanties<br />

acquises par les travailleurs ont été attaqués, que la<br />

protection sociale a été démantelée, que les ser vices<br />

publics ont été remis en cause, que le rôle de l’Etat a été<br />

réduit.<br />

Face à l’ampleur de la crise le discours a alors changé sur<br />

la place de l’Etat. Mais les mêmes n’ont de cesse de vou -<br />

loir sauver le système et d’éviter que ses victimes ne se<br />

fassent entendre. La crise ne serait pas celle du capita -<br />

lisme, elle ne serait que l’expression de « dérives<br />

re grettables». Cela ne doit donc surtout pas conduire à sa<br />

remise en cause, ni à celle des politiques libérales. Il fau -<br />

drait simplement s’atteler à sauver le système bancaire car<br />

tout le monde y aurait intérêt. Et pour cela, il faut faire<br />

appel à l’Etat ! Celui-ci retrouve par miracle des vertus<br />

auprès de ses pires pourfendeurs. En réalité la seule qu’il<br />

lui reconnaisse réellement, c’est celle de cou vrir par ses<br />

deniers la catastrophe économique dont ils sont à<br />

l’origine. Ce n’est pas au retour de l’Etat que nous<br />

assistons, mais au retour de l’Etat béquille du capital.<br />

Le discours de Nicolas Sarkozy à Toulon le 25 septem bre<br />

2008 consacré à la crise est à cet égard particulièrement<br />

significatif. Après avoir délivré une longue leçon visant à<br />

dédouaner le système capitaliste de ses respon sabilités et<br />

appelé à sa « nécessaire moralisation », le président<br />

annonce que l’Etat prendra les mesures né cessaires pour<br />

garantir le système bancaire. Mais im médiatement après,<br />

il déclare ne rien vouloir changer aux politiques mises en<br />

oeuvre depuis son accession au pouvoir. Pire, il faudrait<br />

les accélérer. Ainsi la Révision générale des politiques<br />

publiques et les suppressions d’emplois dans la fonction<br />

publique, la disparition de la taxe professionnelle, la<br />

réduction du nombre d’éche lons administratifs pour ne<br />

citer que quelques exemples, sont présentés comme les<br />

solutions d’avenir. Aucune leçon n’est tirée sur les<br />

origines réelles de la crise. « Poursuivre et accélérer les<br />

réformes » : c’est le credo du gouvernement inspiré par le<br />

patronat. Une des mesures phares du plan de relance<br />

consistait en la remise en cause des principes garants des<br />

marchés publics, au travers d’un relèvement des seuils de<br />

contrôles et de mise en concurrence, qui contrairement à<br />

l’effet annoncé s’est avéré surtout profitable aux grosses<br />

entreprises au détriment des PME. Le choix est fait de<br />

continuer dans la même direction qui a conduit dans le<br />

mur.<br />

Les budgets soumis au Parlement par le gouvernement<br />

développent les mêmes conceptions que les précédents. Il<br />

n’est ainsi tiré aucune leçon des conséquences du « paquet<br />

fiscal ».<br />

Les lois de finances pour la Sécurité sociale connais sent<br />

le même traitement et continuent dans le sens de la<br />

restriction des soins, la baisse des remboursements, les<br />

fermetures d’hôpitaux. Dans la même période les attaques<br />

contre les droits des salariés se poursuivent comme par<br />

exemple la généralisation du travail le dimanche. C’est<br />

aussi la volonté annoncée de procéder en 2010, à une<br />

nouvelle grande réforme des retraites, après celles déjà<br />

désastreuses de 1993 et 2003.<br />

Comme il fallait s’y attendre, le coût financier de l’aide<br />

massive accordée au système bancaire et financier a des<br />

conséquences pour les contribuables, le salariat et l’en -<br />

semble des citoyens. Dès le début de l’année 2010, une<br />

campagne est orchestrée par le gouvernement autour de la<br />

lutte contre les déficits publics pour faire passer de<br />

nouveaux sacrifices aux populations. Refusant de met tre<br />

en cause sa politique fiscale, favorable aux entre prises et<br />

aux plus fortunés, le gouvernement affirme que la seule<br />

solution réside dans la diminution des dépenses de l’Etat.<br />

Il propose, ni plus, ni moins, qu’une aggrava tion de la<br />

RGPP et des suppressions d’emplois de fonc tionnaires. A<br />

cette nouvelle diminution de la place du service public, il<br />

ajoute aussi une attaque plus forte contre le statut et le<br />

régime de pensions des fonction naires.<br />

Le scandale d’une telle politique, qui exige et impose de<br />

nouveaux sacrifices au plus grand nombre tout en proté -<br />

geant les capitalistes responsables, par leur avidité, de la<br />

crise et des souffrances qu’elle engendre, est maintenant<br />

patent.<br />

Mettre en oeuvre une toute autre politique, c’est ce que<br />

propose la CGT. Elle réaffirme donc son attachement aux<br />

valeurs de solidarité entre les populations, et rappelle la<br />

nécessité de répondre prioritairement aux exigences<br />

Document d’Orientation - 2010 7


sociales par la prise en compte des aspirations légitimes<br />

des citoyens comme principal rempart face aux dérives<br />

nationalistes.<br />

II. Les réponses CGT et les luttes<br />

Pour un nouveau modèle de développement<br />

Pour la CGT, la crise actuelle appelle la définition d’un<br />

nouveau projet de société fondé sur un développement<br />

humain durable. L’ensemble des revendications des<br />

salariés contenues dans les orientations de la CGT peut<br />

participer à l’élaboration d’un tel projet. Elle justifie une<br />

rupture avec les logiques de rentabilité financière et<br />

souligne le besoin de profondes transformations éco -<br />

nomiques et sociales pour amorcer une nouvelle logique<br />

de développement respectueuse de l’être humain et de la<br />

planète.<br />

C’est le capitalisme, comme système économique et<br />

social, qui est en crise et donc en cause. Il ne peut donc<br />

s’agir de le refonder ou de le réguler. La véritable réponse<br />

à la crise et à ses conséquences consiste à établir une<br />

nouvelle stratégie de développement social et éco -<br />

nomique, fondée sur la promotion des droits sociaux et<br />

des normes environnementales, la stabilité des taux de<br />

changes et des prix des matières premières, la maîtrise et<br />

le contrôle de la circulation des capitaux, l’éradica tion des<br />

paradis fiscaux et bancaires, la dissuasion des opérations<br />

spéculatives.<br />

Il est indispensable de fixer de nouvelles priorités et de<br />

nouveaux objectifs pour le développement, l’emploi et les<br />

salaires à l’inverse des politiques actuelles. Dans ce cadre,<br />

le rôle de la puissance publique est décisif.<br />

Dans la situation actuelle, il est essentiel de développer et<br />

pérenniser l’emploi et c’est le rôle de l’état en soutenant<br />

la demande et la production. Le pouvoir actuel est au<br />

service de la mondialisation capitaliste dont un des<br />

objectifs est la destruction de l’Etat social redistributeur<br />

de richesses.<br />

La CGT veut mettre l’intérêt général au centre des<br />

décisions. Elle participera à une redéfinition du rôle de<br />

l’Etat, des collectivités territoriales, comme outil de<br />

protection des salariés, surtout des plus faibles et de<br />

définition de normes sociales, économiques et<br />

écologiques.<br />

Le service public est l’outil au service de l’intérêt général.<br />

La révision générale des politiques publiques (RGPP) et<br />

la revue générale des prélèvements obligatoires (RGPO)<br />

sont une véritable guerre contre le service public et contre<br />

le Statut général des fonctionnaires. La loi dite « de<br />

mobilité des fonctionnaires » adoptée en juillet 2009, en<br />

ouvrant la voie au licenciement des agents de l’Etat,<br />

annonce la volonté d’abandonner le Statut général des<br />

fonctionnaires. La CGT entend prendre toute sa part dans<br />

la définition de l’exercice de l’intervention publique. Audelà<br />

des missions dites régaliennes : défense, justice,<br />

police, il faut repenser les modes d’appropriation publique<br />

de missions essentielles que sont la santé, l’éducation, la<br />

fiscalité, la gestion et la distribution de l’énergie, les<br />

réseaux (eau, électricité, information…), les transports, la<br />

banque, l’assurance…<br />

L’Etat doit promouvoir et contrôler le développement des<br />

moyens de production et de l’emploi, pour instaurer une<br />

véritable politique industrielle. Il doit revoir sa conception<br />

du service public, son rôle, son implantation et avoir un<br />

réel pouvoir d’action et de contrôle dans la société.<br />

Dans cette perspective, l’Etat doit arrêter les privatisations<br />

qui réduisent ses capacités d’intervention et se donner de<br />

véritables moyens par l’appropriation publique des outils<br />

industriels et financiers, dont la nationalisation de secteurs<br />

clés de l’économie. Il doit amorcer une nouvelle<br />

dynamique salariale, en augmentant le Smic et en<br />

valorisant les pensions, les minima sociaux et en<br />

impulsant une politique de plus juste rémunération du<br />

travail. Il faut créer une sécurité sociale professionnelle<br />

qui apporte de réelles garanties à tous quelle que soit sa<br />

situation. Il s’agit aussi de mobiliser autrement les<br />

politiques budgétaires et monétaires, et en ce sens rompre<br />

avec la stratégie de la Banque centrale euro péenne et la<br />

conception dogmatique du pacte de stabi lité et de<br />

croissance. Ainsi les investissements publics devraient être<br />

traités différemment et l’équilibre bud gétaire devrait être<br />

envisagé sur le moyen et le long terme. De même, le<br />

système fiscal doit être revu fonda mentalement dans le<br />

sens de la promotion de la justice sociale et de<br />

l’investissement productif. La crise démontre l’intérêt de<br />

renationaliser les banques privées (LCL, BNP Paribas,<br />

SG) afin de constituer un pôle public bancaire.. Il s’agit en<br />

effet moins de « réguler la finance » que de mettre<br />

l’épargne et le crédit au service d’une politique de<br />

développement économique et social. Cela suppose aussi<br />

que les droits d’intervention des salariés et de leurs<br />

représentants soient reconnus, effectivement respectés, et<br />

renforcés à tous les niveaux de la vie économique.<br />

Le droit au travail et la protection du travail et des<br />

travailleurs exigent la mise en place de nouvelles garanties<br />

collectives. Dans ce sens, la CGT propose et se mobilise<br />

pour une série d’objectifs ambitieux.<br />

Avec la mobilité imposée à un nombre croissant de sa -<br />

8 Document d’Orientation - 2010


lariés et les offensives continues de déréglementation du<br />

droit du travail, l’exigence de la CGT d’un « nouveau<br />

statut du travailleur salarié » se fait plus urgente.<br />

Résultant de la convergence de ce qu’il y a de plus<br />

favorable dans les conventions collectives, le code du<br />

travail, le Statut général des fonctionnaires, le « nouveau<br />

statut du travailleur salarié » dans le respect de la<br />

hiérarchie des normes doit être inventeur de droits<br />

nouveaux pour mettre fin à l’atomisation et à l’inégalité<br />

des droits des travailleurs. Il vise à obtenir : un socle<br />

commun de droits individuels transférables et garantis<br />

collective ment et opposable à tout employeur ; la<br />

reconnaissance des qualifications liées au métier exercé,<br />

aux diplômes ou équivalents reconnus par les conventions<br />

collectives et la progression d’au moins un niveau de<br />

qualification au cours de sa carrière ; l’égalité des droits,<br />

quels que soient les entreprises, la branche, le bassin<br />

d’emploi, le sexe et les origines des salariés ; le droit à la<br />

formation professionnelle tout au long de la vie.<br />

La CGT propose aussi la mise en oeuvre d’une « sécu rité<br />

sociale professionnelle », composante d’un nouveau statut<br />

du travailleur salarié, qui s’inscrive dans l’exi gence de<br />

rendre effectif le droit au travail pour tous. Elle vise à<br />

garantir des droits individuels et collectifs à tous les<br />

salariés qui ne sont pas en exercice dans un emploi. La<br />

CGT exige aussi la mise en place d’un droit suspen sif des<br />

licenciements et de conseils territoriaux pour la sécurité de<br />

l’emploi. En période de crise économique et sociale<br />

aggravée, la CGT demande la mise en place d’un<br />

dispositif exceptionnel d’apurement partiel ou total des<br />

dettes fiscales pour les salariés ayant perdu leur emploi,<br />

souvent confrontés à de très graves difficultés financières.<br />

La CGT affirme six orientations constitutives d’une<br />

véritable réforme de la fiscalité. Rendre l’impôt sur le<br />

revenu plus juste et plus progressif, notamment en inté -<br />

grant dans son calcul tous les revenus qui échappent à<br />

toute progressivité, ce qui suppose aussi la suppression du<br />

bouclier fiscal. Elargir l’assiette de l’I.S.F. Faire de<br />

l’impôt sur les sociétés un outil de promotion de l’emploi<br />

et de l’investissement productif. Limiter la place de<br />

l’impôt indirect (dont la suppression de la TVA sur les<br />

produits de première nécessité) et le ren dre plus incitatif<br />

au développement durable. Dans le cadre d’une réforme<br />

de l’ensemble de la fiscalité locale, il convient de réformer<br />

et non de supprimer la taxe professionnelle afin d’en faire<br />

un levier de développement harmonieux des territoires.<br />

Supprimer les paradis fiscaux et mettre fin au dumping<br />

fiscal en Europe.<br />

La CGT condamne le projet de fusion de l’Impôt sur le<br />

revenu et de la CSG, synonyme de disparition de l’impôt<br />

progressif et d’étatisation de la sécurité sociale, et son<br />

corollaire la retenue à la source comme elle condamne le<br />

projet de fusion DGFIP-URSSAF qui en découle.<br />

En matière de retraite, face aux enjeux et aux nouvelles<br />

attaques patronales et gouvernementales, la CGT réaf -<br />

firme ses revendications : 75% au minimum de taux de<br />

remplacement et maintien du droit au départ à 60 ans,<br />

avec un minimum de pension aligné sur le Smic comme<br />

socle commun à tous les régimes. De plus, la CGT entend<br />

arrêter la spirale de l’allongement de la durée de<br />

cotisation. Avec sa proposition de créer une « maison<br />

commune des régimes de retraite », tout à l’opposé d’une<br />

mise en cause des régimes actuels, la CGT vise à créer les<br />

conditions d’une gestion transpa rente des régimes, afin<br />

d’assurer pour les nouvelles générations la sécurité du<br />

financement.<br />

Développer les luttes<br />

Mais pour que de propositions, ces choix deviennent<br />

réalité, il est impératif que les salariés, les chômeurs, les<br />

retraités luttent pour les imposer. Les fauteurs de crise, les<br />

responsables de la situation actuelle, ne sont pas prêts<br />

spontanément à changer, respectant en cela leurs intérêts<br />

de classe. C’est donc bien par la lutte que les intérêts de<br />

la grande majorité que constituent les vic times du système<br />

capitaliste en France, en Europe et dans le monde pourront<br />

prévaloir.<br />

C’est en ce sens que le dernier congrès de la CGT a décidé<br />

d’engager ses syndicats, durablement et solidairement,<br />

dans une campagne de grande ampleur pour les salaires<br />

et le pouvoir d’achat, l’emploi et les retraites. Il a aussi<br />

décidé d’une campagne nationale pour promou voir la<br />

place, les missions et le développement du ser vice public<br />

afin de mieux répondre aux besoins sociaux de tous. Elle<br />

s’oppose à la politique actuelle qui, avec la RGPP, la<br />

réforme des collectivités territoriales, la loi « Hôpital<br />

Patients Santé Territoires », la déréglementa tion, les<br />

privatisations vise à réduire les dépenses pu bliques utiles<br />

pour les salariés, les familles et à livrer les activités de<br />

service public au secteur marchand. La CGT demande<br />

l’arrêt des exonérations de cotisations sociales (30<br />

milliards d’euros en 2008) consenties au bénéfice du<br />

patronat.<br />

La question de la stratégie et de la dynamique des luttes<br />

est essentielle dans la période. Les exigences des salariés<br />

et l’autisme des pouvoirs publics ont amené des<br />

questionnements sur le rythme des mobilisations, sur<br />

l’articulation entre actions nationales et conflits<br />

d’entreprises ou de secteurs, entre actions professionnelles<br />

et interprofessionnelles, donc sur la construction du<br />

rapport de force nécessaire à la satisfaction des<br />

Document d’Orientation - 2010 9


evendications. La CGT n’oppose pas ces types d’actions<br />

mais les inscrit dans une stratégie où les conflits<br />

professionnels et locaux, lorsqu’ils sont, à eux seuls,<br />

insuffisants pour résoudre les problèmes qu’ils posent, ne<br />

peuvent être compris que comme des étapes pour porter le<br />

rapport de force à la hauteur des attaques. Toutes<br />

participent au processus revendicatif. Si chacune possède<br />

sa propre logique et son propre contenu, elles favorisent<br />

des rassemblements plus larges et contribuent à ouvrir des<br />

perspectives nou velles. La convergence des luttes est<br />

indispensable face aux attaques du gouvernement et du<br />

patronat. Nicolas Sarkozy n’hésite jamais à revendiquer<br />

la cohérence d’ensemble des réformes qui constitue sa<br />

politique vi sant à transformer profondément la société<br />

française. Il faut lui opposer une cohérence tout aussi forte<br />

dans les luttes pour stopper son entreprise de destruction<br />

et pour gagner sur les revendications. C’est d’autant plus<br />

nécessaire aujourd’hui avec la crise. Cette nécessité repose<br />

la question de la stratégie du syndicalisme rassemblé dont<br />

les séquences du premier semestre 2009 et de début 2010<br />

montrent qu’elle a atteint ses limites en freinant le<br />

mouvement plus qu’elle ne le soutient. Ainsi, obsédée par<br />

l’unité formelle, la CGT n’a pas joué pleinement son rôle<br />

durant le premier semestre 2009. Or, seul un mouvement<br />

interprofessionnel de grande ampleur pouvait faire reculer<br />

le gouvernement et le patronat. Ce mouvement n’a pas eu<br />

lieu car le rythme soutenu par les confédérations se calait<br />

systématiquement sur celles qui voulaient éviter la grève<br />

générale. La CGT, sans renier sa constante recherche de<br />

l’unité syndicale, doit avoir pour seul objectif le<br />

rassemblement le plus large des travailleurs pour la<br />

défense de leurs intérêts sans attendre l’accord formel de<br />

syndicats minoritaires dont le soutien aux luttes<br />

n’intervient qu’une fois que celles-ci sont terminées.<br />

La CGT à la DGFiP jouera pleinement son rôle dans le<br />

processus de mobilisation et d’action, notamment dans<br />

son champ d’intervention syndicale qui est au cœur des<br />

enjeux actuels. La place, le rôle, les missions de la DGFiP<br />

au sein de l’appareil d’Etat et dans la société, en font l’une<br />

des administrations de la fonction publique d’Etat parmi<br />

les plus essentielles et indispensables au regard des<br />

nécessaires transformations sociales et économiques.<br />

Dans cette perspective, la CGT à la DGFiP contribuera<br />

pleinement à la réussite des ini tiatives de la Fédération des<br />

Finances CGT et de ses syndicats, comme par exemple<br />

sur la revendication de l’institution d’un pôle public<br />

financier ou sur la refonte de la fiscalité. La CGT Finances<br />

Publiques doit s’attacher à s’exprimer régulièrement dans<br />

les médias d’une façon plus marquée, en particulier sur la<br />

fiscalité.<br />

Elle s’impliquera et favorisera les luttes de niveau<br />

fonction publique avec l’UGFF et les autres fédérations<br />

CGT de la fonction publique pour la défense et<br />

l’amélioration du Statut général des fonctionnaires, les<br />

missions de services publics, l’emploi public notamment.<br />

La RGPP ne frappe pas chaque secteur au même moment<br />

et de la même manière. La prise en compte de certaines<br />

questions ne se fait pas, y compris au sein de la CGT, de<br />

la même façon. L’exemple du projet de loi sur la mobi lité<br />

est à cet égard révélateur. Cela rend d’autant plus urgent<br />

la mise sur pied dans chaque département des collectifs<br />

CGT de la Fonction publique couvrant ses trois versants<br />

tel que décidé lors du dernier congrès de l’UGFF. C’est<br />

en effet dans ce cadre que peut se réali ser, au plus prés des<br />

enjeux, la construction des reven dications et des luttes<br />

communes que nécessite la situation.<br />

III. La fusion DGI/DGCP :<br />

un chantier de la RGPP<br />

Très rapidement après sa formation, le gouvernement issu<br />

des élections présidentielles et législatives de mai et juin<br />

2007, lance la Révision générale des politiques publiques<br />

en organisant quatre grands chantiers préfigurateurs de la<br />

réforme de l’Etat qu’il entend mettre en oeuvre sur la<br />

durée du mandat 2007-2012. Parmi ces premiers chantiers<br />

exemplaires figure la fusion de la DGI et de la DGCP. Ce<br />

projet n’est certes pas nouveau mais n’avait jusqu’alors<br />

pu se réaliser, notamment du fait de l’échec du plan<br />

Sautter en 2000. Le nouveau gou vernement s’appuie pour<br />

y parvenir sur la légitimité électorale des scrutins de 2007<br />

faisant valoir que cette fusion constituait l’une des<br />

promesses de campagne du candidat victorieux. En effet,<br />

N Sarkozy la justifiait, alors, au motif que les agents des<br />

deux administrations faisaient « le même métier ».<br />

Argument de campagne fallacieux et mensonger donc,<br />

mais qui ne dissimulait pas l’ambition réelle de cette<br />

fusion : diminuer le nom bre d’emplois publics de la DGI<br />

et de la DGCP, sans faire beaucoup de cas du rôle et des<br />

missions qui leur étaient dévolues.<br />

Ces suppressions d’emplois, entraînent clairement une<br />

dégradation de la qualité des missions, de leur exercice et<br />

des conditions de travail des agents, et constituent le cœur<br />

de politiques menées depuis l’échec en 2000 de la mission<br />

2003. Celle-ci ne cachait pas que les suppressions<br />

d’emplois était un objectif. Il est resté la pierre angulaire<br />

des politiques de tous les ministres qui se sont succédés à<br />

Bercy. Toutes les réformes engagées depuis ont cherché à<br />

y répondre, même si toutes ont toujours été présentées<br />

comme condition de l’amélioration du service public. La<br />

réforme d’aujourd’hui, la fusion de la DGI et de la DGCP,<br />

ne déroge pas à cette règle.<br />

Ce qui est en débat, comme ce qui oppose la CGT à la<br />

fusion de la DGI et de la DGCP décidée en 2007, n’est<br />

10 Document d’Orientation - 2010


pas la nécessaire amélioration du service public. C’est<br />

l’avenir qui est réservé aux missions de service public<br />

exercées par les deux anciennes administrations.<br />

Naturellement, aucun ministre, pas plus celui actuelle ment<br />

en place que ses prédécesseurs ou successeurs, n’affirmera<br />

oeuvrer à la destruction ou même, à la di minution de ces<br />

missions essentielles au fonctionne ment de l’Etat. Au<br />

contraire, systématiquement, sera répété l’attachement à<br />

celles-ci, la volonté de les confor ter, de les développer.<br />

Mais les faits, têtus, démontrent l’inverse. Depuis vingt<br />

ans, l’Etat, son rôle et sa place dans la société, sont mis en<br />

cause. L’Etat est présenté comme l’obstacle principal du<br />

développement du pays, de l’emploi, des entreprises. Ce<br />

dogme du libéralisme n’est pas simplement théorique, il<br />

est malheureusement devenu l’axe des poli tiques<br />

publiques et ne cesse de provoquer des dégâts. Car réduire<br />

l’Etat, ce n’est pas simplement ne pas rem placer les<br />

départs en retraites des fonctionnaires, c’est réduire les<br />

missions de service public. Les victimes de cette politique<br />

sont en premier lieu ceux qui ont le plus besoin du service<br />

public, les populations les plus défa vorisés mais aussi les<br />

valeurs du service public, solida rité, égalité de traitement.<br />

Bien sûr en corollaire, l’impôt est aussi devenu une des<br />

cibles. Les premières décisions du gouvernement<br />

illustrent parfaitement cet état de fait : « paquet fiscal »<br />

aux plus fortunés, précédé en juin de la RGPP.<br />

Face à cette politique, la fédération des Finances CGT, le<br />

SNADGI-CGT et le SNT-CGT proposent depuis des<br />

années d’autres conceptions, dans le respect des valeurs<br />

du service public et visant à son développement. Ils pro -<br />

posent, et ils luttent contre les choix mis en oeuvre et pour<br />

que d’autres prévalent. C’est le sens de leur dé marche<br />

revendicative. C’est aussi l’objectif du projet syndical que<br />

propose le nouveau syndicat CGT à la DGFiP (voir partie<br />

2 du présent document d’orientation).<br />

La CGT, opposée à la fusion, a refusé de s’inscrire dans<br />

le « débat » avancé par le ministre du Budget, des<br />

Comptes publics, de la Fonction publique et de la<br />

Réforme de l’état, E. Woerth : petite ou grande fusion,<br />

fusion fiscale ou fu sion globale. Elle y voyait un piège<br />

tendu, notamment aux organisations syndicales, alors<br />

même qu’il appa raissait très probable que la fusion<br />

globale, avec la fu sion fiscale en son cœur, serait la<br />

décision finale. C’était en effet celle qui permettrait le plus<br />

de gains de pro ductivité à terme, ainsi qu’une refonte des<br />

missions plus importante. Mais cette opération de<br />

diversion a produit le résultat escompté, la division<br />

syndicale. Celle-ci a permis au ministre d’éluder le débat<br />

de fond, qui aurait dû porter sur l’utilité ou pas de la<br />

fusion, sur les choix possibles, sur les alternatives, sur<br />

l’avenir des missions et des agents. Le fond de la réforme<br />

a donc été écarté de toute négociation réelle, alors même<br />

qu’il conditionne l’avenir pour plusieurs années.<br />

La CGT pour sa part a cherché à créer les conditions d’un<br />

choix alternatif aux projets gouvernementaux, tout en<br />

affirmant qu’elle combattrait la réforme du ministre. Cette<br />

démarche n’a cependant pas rencontré l’écho at tendu<br />

malgré les efforts importants de nombre de mili tants. Elle<br />

s’est heurtée d’une part à la division syndicale mais aussi<br />

au sentiment partagé par de très nombreux agents que la<br />

réforme était inéluctable, du fait du contexte politique du<br />

moment.<br />

Entre l’annonce de la fusion globale et la création ef -<br />

fective de la DGFiP en avril 2008, de nombreuses<br />

réunions, interrompues par la période des élections<br />

professionnelles, ont été organisées par le ministère pour<br />

présenter les grands axes de sa réforme. La CGT y a<br />

systématiquement défendu ses propositions et<br />

revendications, porté la critique des projets ministériels,<br />

condamné les suppressions d’emplois et exigé de véri -<br />

tables négociations. Elle a dans le même temps orga nisé<br />

l’action des personnels en s’appuyant sur les différentes<br />

journées d’action de niveau fonction pu blique de la<br />

période. Le ministère a cependant poursuivi dans la voie<br />

et le calendrier qu’il s’était fixés. Sans res pecter ses<br />

propres engagements de négociation et se prévalant d’un<br />

accord de toutes les autres organisations syndicales sur le<br />

volet social de la réforme, il décide de conclure les<br />

discussions et de créer la Direction Géné rale des Finances<br />

Publiques.<br />

A compter de cette date, l’objectif politique de la DGFiP<br />

est de pouvoir afficher que le cœur de la réforme, la mise<br />

en place du guichet fiscal unifié et des services des impôts<br />

des particuliers se fait, et se fait dans le délai im posé par<br />

le ministre. C’est cet impératif qui guide la plu part des<br />

décisions de la DGFiP. Tout ce qui peut d’une manière ou<br />

d’une autre le menacer doit être évité, par ticulièrement un<br />

mouvement social des personnels. C’est ce qui explique<br />

en partie la suspension de la réforme CDI- CDIF et dans<br />

certains cas, à la marge, une démarche plus ouverte que<br />

celle des administrations précédentes sur certains dos siers.<br />

Malgré tout, de nombreuses luttes se sont déroulées<br />

depuis la création de la DGFiP. Elles ont permis,<br />

notamment celles de mai-juin 2008 et de l’année 2009, de<br />

créer un réel rapport de forces dont administration a dû<br />

tenir compte et dont les effets continuent à se faire sentir.<br />

Il faut par contre mesurer qu’il est encore insuffisant pour<br />

faire prendre en compte par l’administration les<br />

principales revendications que la CGT porte avec les<br />

agents. L’administration reste ainsi très ferme sur toutes<br />

les questions de l’emploi, de même sur le calendrier de<br />

Document d’Orientation - 2010 11


mise en place de la réforme et se refuse toujours à ouvrir<br />

des négociations sur l’organisation du travail dans les SIP.<br />

L’action des personnels reste indispensable.<br />

Elle l’est d’autant plus que l’administration a imposé peu<br />

à peu une conception du dialogue social à géométrie<br />

variable. Pour les questions les plus importantes, elle a<br />

pratiqué une simple politique d’information en refusant<br />

systématiquement les débats au fond et donc en core plus<br />

fermement toute réelle négociation. Ces pratiques<br />

reviennent à nier aux organisations syndicales leur rôle de<br />

défense des missions et des personnels.<br />

La DGFiP apparaît cependant, relativement disposée visà-vis<br />

des organisations syndicales sur des sujets dont elle<br />

estime soit qu’ils ne sont pas de nature à boulever ser ses<br />

choix fondamentaux, soit qu’ils risquent de heur ter<br />

durement les différents syndicats de la DGFIP et donc<br />

favoriser leur rassemblement. En effet, elle joue depuis le<br />

début des histoires et des cultures différentes des syndicats<br />

des deux anciennes administrations pour entretenir la<br />

division syndicale. Dans le même esprit, elle multiplie les<br />

gestes positifs à destination de certains syndicats sur des<br />

questions au cœur de leur démarche afin de les maintenir<br />

dans le dialogue social.<br />

Les difficultés unitaires pèsent incontestablement sur les<br />

capacités de mobilisation des personnels de la DGFiP.<br />

Ceux-ci restent fortement attachés à l’unité syndicale<br />

comme l’ont démontré les récents mouvements de grève.<br />

Ils en font souvent une condition de leur investissement<br />

dans les initiatives qui leur sont proposées, mais ils la<br />

considèrent surtout comme indispensable à la réussite des<br />

luttes. La CGT à la DGFiP continuera à œuvrer au<br />

rassemblement du syndicalisme au sein de la DGFiP afin<br />

d’y favoriser la satisfaction des revendications. Elle le fera<br />

sans faire des divergences, incontestables et parfois<br />

importantes entre les différents syndicats, un blocage<br />

indépassable. Tout en affirmant ses propres analyses et<br />

convictions, elle recherchera systématiquement l’action<br />

unitaire. Mais si l’unité est nécessaire au développement<br />

des luttes, elle ne doit pas constituer un frein à celui-ci.<br />

La CGT à la DGFiP n’en fera donc pas la condition<br />

exclusive à sa prise d’initiative revendicative.<br />

L’expérience démontre que l’unité syndicale est toujours<br />

fragile et qu’elle ne se consolide que grâce à l’intervention<br />

des personnels eux-mêmes c’est donc celle-ci qu’il faut<br />

constamment encourager.<br />

Malgré les difficultés nombreuses que la DGFiP rencontre<br />

dans la mise en oeuvre de la première phase des réformes,<br />

celle des SIP, elle poursuit sa politique. Elle fait prendre<br />

de grands risques aux missions et aux agents. Ces derniers<br />

l’affirment déjà depuis longtemps, l’accumulation des<br />

réformes a dégradé la qualité des missions et de leur<br />

exercice. Elle a aussi surtout, avec la politique de<br />

suppressions d’emplois, détérioré considérablement les<br />

conditions de vie au travail. L’administration ne pourra<br />

nier longtemps les conséquences réelles des choix<br />

politiques qui ont guidé la décision de fusionner la DGI et<br />

la DGCP. Les contradictions sont trop fortes. Elle ne peut<br />

pas promettre à tous que rien ne changera dans son travail,<br />

que chacun restera dans son métier, que la polyvalence<br />

n’est pas l’objectif, quand en même temps elle supprime<br />

les emplois par milliers. Elle ne peut prétendre aux élus<br />

qu’ils conserveront un service public de proximité quand<br />

elle vide les implantations de leurs missions et qu’elle<br />

organise leur dépérissement.<br />

Parallèlement aux réformes de structures et des services,<br />

la création de la DGFiP implique la rédaction de nouveaux<br />

statuts particuliers pour ses agents, ainsi que de nouvelles<br />

règles de gestion. Là encore cela exigera l’intervention la<br />

plus forte des premiers concernés pour éviter toute<br />

régression. Depuis des années, ces règles sont attaquées ;<br />

ce chantier qui s’est ouvert fin 2009 peut être utilisé par<br />

l’administration pour enfoncer de nouveaux coins dans<br />

les droits et garanties des agents. Elle aura d’autant moins<br />

de scrupules à le faire que le pouvoir actuel ambitionne de<br />

détruire le Statut général des fonctionnaires. C’est pour y<br />

faire face que la CGT à la DGFIP défendra en la matière<br />

des propositions revendicatives qui garantissent l’intérêt<br />

des agents (voir partie 3 du présent document<br />

d’orientation).<br />

Il reste trois ans avant la fin officielle de la mise en place<br />

de la DGFiP. Il est finalement plus que temps de peser.<br />

Toutes les questions posées lors de sa création sont<br />

toujours là. Sur le fond de la réforme comme sur toutes les<br />

modalités de sa réalisation. Les agents doivent s’en<br />

emparer, s’exprimer, agir pour gagner sur leurs<br />

revendications dans la plus grande unité car ce n’est que<br />

de leur mobilisation que sortiront les réponses favorables<br />

à leurs intérêts, à ceux du service public et des citoyens.<br />

C’est dans cet objectif que la CGT à la DGFiP met à<br />

disposition un projet syndical, exposé dans la seconde<br />

partie de ce document d’orientation, alternatif aux<br />

décisions politiques actuelles.<br />

VOTE :<br />

POUR : 98,17%, CONTRE : 1,83%<br />

12 Document d’Orientation - 2010


GAGNONS<br />

LA BATAILLE<br />

DES RETRAITES<br />

Profitant de l’aggravation de la crise du capitalisme, gouvernement<br />

et patronat poursuivent leur course aux profits en faisant payer le<br />

prix aux salariés.<br />

Les destructions massives d’emplois (délocalisations, RGPP,...),<br />

la pression sur les salaires, les exonérations et la réduction<br />

continue des cotisations patronales pèsent sur les ressources<br />

consacrées au financement des retraites. Le rapport du COR ne<br />

fait qu’en tirer les conclusions les plus contestables.<br />

La question posée ne se réduit pas à celle du financement des<br />

systèmes par répartition existants. Il s’agit surtout d’affirmer un<br />

choix de société par delà les variables démographiques et<br />

économiques qu’il conviendra d’assumer collectivement.<br />

En France, l’essentiel des régimes de retraite est fondé sur le<br />

principe de répartition, mais des différences existent d’un régime<br />

à l’autre en raison de conditions historiques dans lesquelles ils se<br />

sont constitués et des réalités professionnelles qu’ils concernent.<br />

Dans la bataille qui s’engage, l’unité des salarié-e-s du public et du<br />

privé avec leurs organisations syndicales doit se réaliser sur la base<br />

du maintien de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans, sans<br />

décote, du refus de tout nouvel allongement de la durée de<br />

cotisation et de toute baisse du niveau des pensions et du maintien<br />

du code des pensions.<br />

La CGT propose de créer une nouvelle institution qui permette<br />

d’afficher la solidarité des différents régimes, de consolider le<br />

pacte intergénérationnel et qui soit placée sous la responsabilité<br />

majoritaire des représentant-e-s élu-e-s des salarié-e-s.<br />

Aujourd’hui, tirant les leçons des batailles de 1993, 1995, 2003 et<br />

2007, la CGT entend œuvrer à la construction d’un large front de<br />

lutte uni afin de permettre aux salarié-e-s de passer à l’offensive.<br />

Au moment du congrès fondateur du syndicat national CGT<br />

Finances publiques, celui-ci se prononce pour les revendications et<br />

propositions suivantes et demande aux structures CGT auxquelles<br />

il est affilié de les défendre :<br />

I) LA CGT REVENDIQUE POUR TOUS LES<br />

SALARIES :<br />

Dans le respect des régimes actuels qui répondent chacun à des<br />

conditions de droit et de financement spécifique aux secteurs<br />

professionnels du privé et du public.<br />

un droit ouvert à partir de 60 ans ;<br />

un taux de remplacement net de 75 % pour une carrière<br />

complète ;<br />

la carrière complète intègre, dès l’entrée dans la vie active et<br />

jusqu’à 60 ans, les périodes d’études, de formation,<br />

d’apprentissage, de temps partiel, d’activité professionnelle<br />

ou d’inactivité forcée (chômage, recherche d’un premier<br />

emploi, attribution d‘une allocation d‘autonomie pour les étudiants<br />

comme le réclament leurs syndicats) ;<br />

une assiette de cotisation comprenant l’ensemble des<br />

rémunérations ;<br />

un minimum de pension pour une carrière complète<br />

équivalent au SMIC ;<br />

une prise en compte de la pénibilité dans tous les régimes ;<br />

le maintien de la majoration de durée d’assurance pour les<br />

femmes ayant eu des enfants.<br />

II) FINANCEMENT, LES MOYENS EXISTENT<br />

Ce qui implique notamment :<br />

de consacrer au financement des retraites une part plus<br />

importante du PIB en raison de l’augmentation objective du<br />

nombre de retraité-e-s ;<br />

de réformer l’assiette de cotisation des employeurs et de<br />

mettre fin aux exonérations de cotisations ;<br />

de réformer les mécanismes de compensation (suppression de<br />

la surcompensation et prise en compte de la contributivité<br />

réelle de chaque régime) ;<br />

Document d’Orientation - 2010 13


d’élargir l’assiette des cotisations avec intégration de tous les<br />

éléments de rémunération (bonus, participation,<br />

interessement et stock-options) ;<br />

de soumettre les revenus financiers des entreprises à<br />

contribution ;<br />

de mettre en œuvre une autre politique de l’emploi avec<br />

notamment des mesures véritablement efficaces pour<br />

l’emploi des salarié-e-s de 50 à 60 ans et pour celui des moins<br />

de 30 ans et la fin des temps partiels imposés.<br />

En tout état de cause la CGT considère qu’il n’est pas question<br />

d’accepter la moindre aggravation supplémentaire.<br />

III) LA DEFENSE ET L’AMELIORATION DU<br />

REGIME DES PENSIONS DES<br />

FONCTIONNAIRES<br />

a) Le régime de retraite des fonctionnaires d’Etat (Code des<br />

Pensions) constitue pour la CGT l’un des piliers fondamentaux<br />

du Statut et un mécanisme essentiel de la fonction publique de<br />

carrière. Par nature il ne peut pas être déficitaire puisqu’il est<br />

inscrit au Grand Livre de la Dette Publique,<br />

b) La CGT Finances publiques revendique la défense et<br />

l’amélioration du Code des Pensions Civiles et Militaires sur la<br />

base des revendications exposées ci-dessous, ce qui suppose<br />

l’abrogation de la loi FILLON de 2003 et la réforme Balladur de<br />

1993 et le dépassement des seuls paramètres issus de la loi de 1964.<br />

c) La retraite des fonctionnaires doit s’appuyer sur :<br />

75 % de taux de remplacement net à partir d’une assiette<br />

prenant en compte l’ensemble des éléments de rémunération<br />

(traitement indiciaire + indemnités complémentaires de<br />

traitement + intégration des primes) détenus depuis six mois ;<br />

la réforme du minimum garanti de pension pour arriver à un<br />

niveau équivalent au minimum de traitement Fonction<br />

publique pour 25 ans de carrière.<br />

d) L’amélioration du régime des fonctionnaires :<br />

rétablissement de la majoration de la durée d’assurance d’un<br />

an par enfant pour les mères de famille, permettant de<br />

compenser les retards de carrières consécutifs à la maternité<br />

et à l’éducation des enfants, jusqu’à disparition de l’écart<br />

existant avec les fonctionnaires masculins. Ouverture de ce<br />

droit aux pères ayant élevé seuls leurs enfants ;<br />

l’augmentation progressive jusqu’à 75 % du taux de la<br />

pension de reversion, sans condition de ressources.<br />

Amélioration des conditions de réversion en s’appuyant par<br />

exemple sur certaines dispositions du régime général<br />

(remariage...), en intégrant les réalités sociales nouvelles<br />

(PACS...) ;<br />

amélioration des fins de carrière et révision des conditions de<br />

la CPA afin de la rendre plus attractive.<br />

e) L’indexation des pensions sur les salaires<br />

pour tous les retraité-e-s, du privé comme du public, les<br />

pensions doivent être indexées sur l’évolution de la moyenne<br />

des salaires.<br />

f) La Retraite Additionnelle de la Fonction Publique (RAFP) :<br />

mise en extinction du fonds de pensions.<br />

La RAFP doit être placée en extinction et remplacée par une<br />

modalité de prise en compte des indemnités pour le calcul de<br />

la pension relevant directement du régime de retraite des<br />

fonctionnaires de l’Etat .<br />

IV) L’IRCANTEC : une autre réforme<br />

La CGT Finances publiques revendique l’abrogation du décret du<br />

24 septembre 2008 sur l’Ircantec et la prise en compte de ses<br />

propositions de réforme du régime soit :<br />

d’assurer l’équilibre du régime par la mise en place d’un taux<br />

de la cotisation employeur modulable selon les besoins du<br />

régime, augmentant d’au maximum 5 % d’ici 2050 ;<br />

le remboursement par les employeurs publics des charges<br />

indues et en particulier du coût du passage de la retraite à 60<br />

ans ;<br />

le respect du principe de la répartition et la constitution d’une<br />

provision ne dépassant pas un an de prestation ;<br />

le renforcement des prérogatives du Conseil d’Administration<br />

et du poids des représentants des salarié-e-s en son sein.<br />

Aujourd’hui, il y a urgence, le calcul sur les 6 derniers mois,<br />

l’existence même du Code des Pensions sont menacés au<br />

nom du rapprochement Public-Privé.<br />

C’est pourquoi le Congrès déclare solennellement :<br />

Aucun recul n’est négociable !<br />

Maintien du Code des Pensions et du calcul sur<br />

les 6 derniers mois !<br />

Pas de caisse de retraite des fonctionnaires !<br />

ADOPTÉ PAR LE CONGRÈS<br />

EN SÉANCE PLÉNIÈRE<br />

14 Document d’Orientation - 2010


Depuis les derniers congrès du SNT-CGT et du SNADGI-<br />

CGT, la réforme de l’Etat a connu une accélération sans<br />

précédent. Après la mise en oeuvre de la Loi Organique des<br />

Lois de Finances (LOLF) qui génère et accentue des<br />

modifications profondes de la gestion publique tant de l’Etat<br />

que du secteur public local, la Révision Générale des<br />

Politiques Publiques (RGPP) vise à changer<br />

fondamentalement la conception du rôle de l’Etat et de ses<br />

modes d’intervention en accentuant la logique de<br />

privatisation et d’externalisation des missions, les<br />

restructurations administratives, la destruction de l’emploi<br />

public et du Statut général des fonctionnaires. Les projets du<br />

gouvernement visent à renforcer les outils au service de la<br />

« réforme » libérale. C’est la raison de l’entrée en vigueur de<br />

la LOLF (Loi Organique relative aux Lois de Finances) au<br />

1 er janvier 2006. Contrairement à ce qu’affirmaient ses<br />

initiateurs et promoteurs qui l’affichaient comme un<br />

instrument neutre au regard de l’emploi et du service public<br />

dont le seul but était une meilleure efficacité de l’action<br />

administrative et une transparence accrue sur les résultats, la<br />

volonté des décideurs politiques est d’en faire un outil au<br />

service d’une logique dogmatique visant à répondre à la<br />

demande d’abaissement de l’emploi public pour servir de<br />

variable d’ajustement budgétaire. La LOLF ne peut donc<br />

contribuer au développement des missions et à la<br />

reconnaissance des qualifications mais vise à aider à la<br />

gestion de la pénurie. Le syndicat CGT DGFIP exige<br />

l’abrogation de la LOLF, instrument de gestion de la pénurie,<br />

de suppressions d’emplois et de remise en cause des garanties<br />

collectives.<br />

Ancrée dans une logique coût/rendement, cette accentuation<br />

des restructurations administratives ne se fait pas sans lien<br />

avec les réformes de la fiscalité.<br />

Cette accentuation des restructurations administratives se fait<br />

dans le cadre de la Réforme Générale des Prélèvements<br />

Obligatoires (RGPO) mais aussi dans celui projeté de la<br />

réforme territoriale. Cette politique aggrave la qualité du<br />

service public rendu à la population et les conditions de<br />

travail des agents.<br />

Réforme de la fiscalité qui montre que la place, le rôle et le<br />

volume, l’efficacité de l’impôt ne cessent d’être remis en<br />

cause par le gouvernement et le patronat avec pour<br />

conséquences des mesures fiscales inégalitaires, coûteuses<br />

pour les contribuables et qui ne cessent de produire des effets<br />

néfastes et régressifs sur les budgets de l’Etat et de la<br />

protection sociale.<br />

Réforme des collectivités territoriales qui vise à la<br />

concentration des moyens et des lieux de décisions sur des<br />

pôles importants (métropoles, régions, intercommunalité)<br />

avec pour objectif une nouvelle mise en concurrence des<br />

territoires, une remise en cause de l’autonomie des<br />

collectivités, une recentralisation qui a pour but d’imposer<br />

une réduction massive de la dépense publique locale.<br />

Corollaire de cette réforme, la suppression de la taxe<br />

professionnelle en 2010 aura certainement des conséquences<br />

dramatiques pour les collectivités territoriales car cette perte<br />

de ressources financières va les contraindre à accroître les<br />

emprunts pour financer l’investissement dévolu au<br />

développement des territoires. Cela va peser encore plus<br />

lourdement sur la fiscalité supportée par les ménages. Les<br />

conséquences pour les citoyen-ne-s et les salarié-es du public<br />

et du privé sont immédiates. Elles se traduisent par<br />

l’augmentation des impôts locaux, la réduction des services<br />

publics et l’aggravation des inégalités entre les usagers.<br />

Ces évolutions montrent bien que le pouvoir politique met<br />

en place de nouvelles conceptions des finances et de la<br />

gestion publique. Ce recul de l’Etat social au service d’une<br />

marchandisation toujours plus grande de la société, répond<br />

aux revendications du MEDEF.<br />

La fusion de la DGI et de la DGCP s’inscrit dans cette<br />

logique. La DGFiP, présentée comme une amélioration du<br />

service aux usagers, n’est en fait que la traduction de la<br />

volonté politique du gouvernement de liquider les missions et<br />

l’emploi public. Elle ne répond en rien aux défis qui restent<br />

posés d’une véritable modernisation d’une administration<br />

fiscale et financière capable de mieux satisfaire les besoins<br />

des usagers, des partenaires et des personnels.<br />

La CGT s’oppose à cette nouvelle organisation des missions<br />

fiscales, foncières et financières et se prononce pour une toute<br />

autre conception construite autour de principes fondamentaux<br />

et directeurs.<br />

Document d’Orientation - 2010 15


I. Renforcer et développer l’ensemble<br />

des missions<br />

A. Les principes fondateurs<br />

En déshumanisant nos missions, en les rendant<br />

incompréhensibles, en multipliant les réformes, l’objectif<br />

déjà entamé depuis plusieurs années est d’abord de toucher à<br />

la fiscalité et au sens même de l’impôt. Dans la période que<br />

nous traversons actuellement, face à une crise du système<br />

capitaliste sans précédent, il est essentiel de rappeler notre<br />

rôle dans la société et l’utilité sociale de nos missions.<br />

Avec la fédération des Finances CGT et l’ensemble de la<br />

CGT, nous nous prononçons pour une transformation<br />

profonde de l’impôt, sa réhabilitation dans ses finalités<br />

fondamentales : le financement de politiques et de services<br />

publics au service du plein emploi solidaire, de la satisfaction<br />

des besoins sociaux, la redistribution des richesses produites<br />

et détenues au service de la réduction des inégalités. La<br />

nécessité d’une réhabilitation de l’impôt trouve aussi ses<br />

fondements dans la capacité à démontrer constamment<br />

l’efficacité économique et sociale de la dépense publique qui<br />

doit dès lors faire l’objet d’un réel contrôle et d’une<br />

utilisation optimale.<br />

Cela suppose que l’ensemble des missions fiscales, foncières,<br />

gestion publique, action économique soit accompli<br />

intégralement dans et par la sphère publique par des<br />

fonctionnaires de l’Etat, des collectivités territoriales et du<br />

secteur hospitalier, chacun pour ce qui relève de leurs<br />

missions. Il faut réaffirmer le refus de toute forme de<br />

privatisation, l’externalisation, de délégation, de perte de<br />

contrôle, de démantèlement, ce qui implique de revenir sur<br />

des pratiques et des logiques largement développées par les<br />

gouvernements successifs.<br />

Réaffirmer que toutes les missions doivent être exercées dans<br />

un cadre public est un préalable à tout projet de réformes.<br />

Elle-même porteuse de projets d’évolution et de<br />

modernisation, la CGT n’est pas opposée au principe de<br />

réformes dans la mesure où elles sont porteuses de progrès<br />

social et combat pour l’ouverture de négociations en vue<br />

d’améliorer les conditions de vie et de travail des agents et de<br />

renforcer le Service public.<br />

Cependant, ces réformes doivent être élaborées en<br />

concertation avec les citoyens, les élus, les administrations<br />

concernées et les personnels. Elles doivent partir d’un bilan<br />

contradictoire des missions, et des conditions de leur<br />

exercice, pour susciter un véritable débat et déterminer les<br />

moyens de répondre aux besoins de tous.<br />

B. Les principes fondamentaux garants des<br />

fondements de l’action publique<br />

Les services publics en plus d’être des moyens d’intervention<br />

publique, constituent des éléments de la cohésion nationale et<br />

des choix sociaux. Ils jouent un rôle essentiel dans la réponse<br />

aux besoins des populations. La qualité des services, l’égalité<br />

de traitement et d’accès ne nécessitent pas partout des<br />

solutions identiques, mais les valeurs fondamentales, intérêt<br />

général, égalité, continuité, adaptation et le principe<br />

d’indépendance et de neutralité qui en découle doivent être<br />

réaffirmés. Une véritable modernisation des services publics<br />

et de la fonction publique passe par la réaffirmation de ces<br />

principes fondamentaux. En ce sens, la mise en oeuvre de ces<br />

principes impose un cadre organisationnel et statutaire qui<br />

repose sur une conception de l’administration qui lui permet<br />

de conserver la pleine maîtrise de ses prérogatives dans tous<br />

les domaines de son activité et dans les conditions<br />

d’accomplissement de ses missions.<br />

A la DGFiP, la CGT se prononce pour mettre le contrôle des<br />

fonds publics au cœur d’une véritable transformation et<br />

démocratisation de l’Etat. En ce sens, elle réaffirme la<br />

nécessaire réforme des administrations fiscales et financières<br />

construite autour des principes suivants :<br />

le respect de la séparation entre l’ordonnateur et le<br />

comptable, entre les missions d’assiette et de recouvrement,<br />

et la non-séparation entre les missions de gestion et de<br />

contrôle ;<br />

la place et le rôle du comptable public avec le maintien de<br />

sa responsabilité personnelle et pécuniaire ;<br />

l’obligation de dépôt de fonds des collectivités locales sur<br />

le compte ouvert à la Banque de France au nom de la<br />

trésorerie assignataire ;<br />

un service public de proximité et de pleine compétence sur<br />

l’ensemble du territoire.<br />

Les évolutions des missions, des structures sont<br />

indissociables des choix politiques qui sont faits. Ainsi, de<br />

ces choix découle une vision particulière de la place et du<br />

rôle de l’Etat, de la fiscalité et de sa mise en oeuvre. Ils<br />

conditionnent la structuration, la nature et le sens de nos<br />

missions et pour certaines hypothèquent leur avenir même.<br />

II. De nouvelles réponses revendicatives<br />

pour de nouveaux enjeux :<br />

Renforcer les missions de contrôle<br />

La réforme de l’Etat a pour conséquence une redéfinition des<br />

contrôles qui adapte les procédures à la réduction des<br />

moyens. C’est ce qui a conduit à mettre en place de nouvelles<br />

formes de contrôle comme le Contrôle Hiérarchisé de la<br />

16 Document d’Orientation - 2010


Dépense (CHD) et le contrôle partenarial. Les contrôles de<br />

l’Etat jusque là centrés sur la vérification des actes, contrôle<br />

de régularité et de légalité sont remis en cause dans leurs<br />

modalités de mise en oeuvre. Désormais, l’efficacité de la<br />

dépense n’est pas jugée par rapport au renforcement de la<br />

sécurisation juridique et financière mais par rapport aux<br />

objectifs de performance qui lui sont assignés.<br />

Dans la conception libérale, le contrôle de l’Etat est jugé<br />

comme un frein, la solution est donc dans ce cadre d’adapter<br />

les dispositifs de contrôle, dans un cadre individualisé,<br />

conventionnel et partenarial.<br />

A. Recentrer le contrôle fiscal pour une plus<br />

grande efficacité !<br />

Prétendument sanctuarisé et régulièrement mis en scène<br />

depuis ces derniers mois - en même temps que se succèdent<br />

les effets d’annonces en matière de régulation de la finance<br />

et du capitalisme - les évolutions lourdes engagées depuis le<br />

début des années 2000 ont continué d’impacter le contrôle<br />

fiscal. Réduction de l’emploi public, concentrations des<br />

services de gestions, pilotage statistique et contraintes des<br />

délais sur fond d’adaptation des moyens aux enjeux<br />

immédiats et supposés contraignent et pervertissent<br />

l’exercice quotidien de la mission et son contenu.<br />

La chaîne tout entière du contrôle, de la réception/traitement<br />

des déclarations à leur contrôle, est bien directement<br />

concernée par la réduction massive des moyens et des<br />

réorganisations structurelles qui en découlent. Pourtant, et en<br />

dépit du fait que la dématérialisation des dossiers et les<br />

nouveaux outils de programmation sont très loin de produire<br />

les effets escomptés (consacrant ainsi un peu plus le non-sens<br />

de la rupture du lien assiette/contrôle et la faillite des services<br />

fusionnés), les services de contrôle sont soumis à des<br />

impératifs quantitatifs qui demeurent de fait le principal<br />

indicateur et la véritable feuille de route. Toutefois la CGT<br />

réaffirme l’importance des services de gestion, garants<br />

indispensables à toutes activités liées aux contrôles en les<br />

dotant de moyens humains et matériels pour exercer<br />

pleinement leurs missions.<br />

Au quotidien, cette situation se traduit avant tout (et dans<br />

tous les services, IAD, SIE, PCE, FI, BVG..) par une<br />

détérioration des conditions de travail des agents, des<br />

difficultés accrues en terme de programmation, des transferts<br />

de charges dans les brigades, un pilotage paralysant de<br />

chaque instant et une nouvelle limitation du temps effectif<br />

dédié au contrôle et aux investigations. Malgré les<br />

engagements de la Direction Générale sur la « sanctuarisation<br />

» du contrôle, les suppressions d’emplois et les<br />

restructurations impactent, directement ou indirectement,<br />

toutes les structures du contrôle fiscal. En DSF comme en<br />

DIRCOFI ou en directions nationales, que l’on soit chef de<br />

brigade ou vérificateur, l’exercice quotidien des missions est<br />

de plus en plus contraint notamment par les délais au<br />

détriment de la qualité des travaux.<br />

L’impossibilité grandissante d’accomplir le Contrôle Sur<br />

Pièces (CSP), étape fondamentale et incontournable, illustre<br />

à elle seule tout à la fois le niveau critique de la situation des<br />

services, la perversité au quotidien dans les SIE du pilotage<br />

unique de l’assiette et du recouvrement et la fuite en avant de<br />

l’administration en matière d’organisation.<br />

L’expérimentation en ce domaine du CSP à distance, en dépit<br />

d‘un bilan officiel lui-même très mitigé et en tous les cas<br />

explicite par rapport à la non-pertinence et aux limites du<br />

dispositif, a néanmoins débouché sur sa généralisation.<br />

Dans le même temps, le cap stratégique d’une administration<br />

de service rejoint et cautionne le dogme récurrent du retrait<br />

de l’Etat social et de la libéralisation de l’économie. Ainsi,<br />

des concepts tels que l’amélioration des relations entre<br />

l’administration et les usagers ou encore l’attractivité du<br />

territoire et la concurrence économique se mêlent étroitement<br />

pour imposer une nouvelle approche du contrôle, de<br />

nouvelles procédures et des contraintes supplémentaires qui<br />

ne participent aucunement à son efficacité mais à contrario à<br />

sa neutralisation.<br />

A cet égard, le mouvement engagé en 2004 par le ministre<br />

Sarkozy a été réaffirmé par le désormais président Sarkozy<br />

par le biais du rapport Fouquet (2008) :<br />

La certification des services qui a été étendue aux brigades<br />

de contrôle fiscal hypothèque l’indépendance du contrôle<br />

du fait de l’intervention d’un organisme extérieur sans rien<br />

apporter en terme de qualité si ce n’est un surcroît de<br />

charges pour les services ;<br />

L’extension des procédures de régularisations<br />

« spontanées» par le biais de la cellule d’accueil des<br />

repentis et autres « égarés suisses » accompagne la<br />

multiplication des dispositifs de médiation/conciliation ;<br />

L’application mesurée de la loi fiscale induit les concepts<br />

de transactions et « d’acceptation du contrôle ».<br />

La CGT exige que tous les moyens soient donnés aux acteurs<br />

du contrôle fiscal afin de garantir la même qualité de<br />

traitement pour tous les contribuables : donner les moyens<br />

d’une véritable recherche de la fraude fiscale, rejeter la<br />

certification des brigades, qui va dans le sens du<br />

remplacement du contrôle fiscal par un simple audit dans un<br />

but non avoué d’aide technique aux entreprises, et par une<br />

simple prestation de services.<br />

Document d’Orientation - 2010 17


Il y a bien basculement de la mission au profit d’une activité<br />

de régularisation contractuelle, voire d’audit, au détriment<br />

notamment de l’investigation et de la stricte application des<br />

textes législatifs et réglementaires. La légitimité même du<br />

contrôle, cible des libéraux, en tant que contrepartie du<br />

système déclaratif, de garant d’égalité et d’impartialité de<br />

traitement des entreprises où des particuliers et d’application<br />

de la loi est bien remise en cause.<br />

De fait, de réelles menaces pèsent sur les services de la<br />

recherche (BCR ou DNEF), leur place, leurs prérogatives et<br />

leur pilotage. Au-delà encore, nous assistons à une mise sous<br />

contrôle, voire une neutralisation comme par exemple en<br />

matière de « plan de relance de l’économie » de la mission. La<br />

question de son autonomie pourtant amplement réaffirmée par<br />

les discours officiels est belle et bien déjà posée.<br />

Ceci d’autant plus que la politique démagogique d’affichage<br />

et les dérives vers une société de plus en plus libérale<br />

contribuent en parallèle au renforcement à marche forcée du<br />

contrôle social des personnes physiques et des moyens dédiés<br />

à la lutte contre la fraude dite sociale. Croisement des fichiers<br />

des administrations fiscales et de ceux des CAF, levée du<br />

secret professionnel des Impôts et des Douanes au profit du<br />

ministère de l’intérieur sont le pendant de l’allègement des<br />

contraintes pesant sur les entreprises. Le risque est aussi bien<br />

réel d’une mise à disposition des moyens du contrôle fiscal au<br />

profit des intérêts privés d’une minorité ; chasse aux pauvres<br />

d’un côté, bienveillance et tolérance pour les puissants de<br />

l’autre côté. Parallèlement, l’Etat entend bien développer<br />

l’activité économique en l’organisant autour de nouveaux<br />

statuts tels que celui de l’auto-entreprise. Le but semble être<br />

uniquement de dégager de l’emploi salarié de la sphère des<br />

entreprises, d’en juguler les « charges », transférées sur le<br />

salarié devenu entrepreneur, et de faire artificiellement<br />

baisser les statistiques du chômage. Loin de satisfaire un<br />

besoin réel, l’auto entreprise ne trouve que peu de résonance<br />

dans la vie économique, en terme de facteur de production<br />

de biens ou de services ou même de création d’emploi. Il<br />

apparaît désormais que l’auto entrepreneur, et des exemples<br />

récents le démontrent, devient la variable d’ajustement des<br />

entreprises en matière d’emploi et de politique salariale :<br />

« charges » en moins, précarité en plus. Par ailleurs, quid du<br />

contrôle fiscal en la matière, sachant que le système déclaratif<br />

et les moyens du contrôle fiscal sont réduits à leur plus simple<br />

expression ?<br />

La réflexion de fond que tous les acteurs du contrôle fiscal<br />

appellent de leurs vœux depuis si longtemps n’est toujours<br />

pas à l’ordre du jour. En l’état, les vraies questions, quand<br />

elles peuvent être posées, ne le sont que comme prétexte à<br />

amplifier une déstructuration de la mission. Les contraintes<br />

de toutes sortes, emplois, limites juridiques, délais sont autant<br />

de leviers qu’utilise l’administration dans l’élaboration de<br />

son cap stratégique de «service » au profit d’intérêts privés et<br />

sectoriels. Sur le fond, et malgré les rapports lénifiants, les<br />

grandes questions, par exemple en matière de fiscalité<br />

internationale, d’harmonisation européenne, de formation<br />

initiale et continue, de moyens juridiques, financiers,<br />

humains, pour ne citer que ces points, sont éludées. Le trop<br />

fort accent mis sur la finalité budgétaire du contrôle, ainsi<br />

que le manque de moyens humains et juridiques dans les<br />

services de recouvrement conduit à réorienter le contrôle en<br />

exonérant, de fait, une partie des contribuables de leurs<br />

obligations déclaratives et de paiement. La CGT réaffirme<br />

que le principe d’égalité devant l’impôt passe par un contrôle<br />

à finalité dissuasive et dont les moyens du recouvrement sont<br />

aussi assurés.<br />

Pour la CGT Finances Publiques, s’il n’y pas égalité devant<br />

les possibilités de fraude (entre une multinationale et un<br />

salarié par exemple), il n’en reste pas moins que le principe<br />

du traitement égalitaire de la fraude doit être pleinement<br />

assumé sur tout le territoire et viser à réintégrer dans le calcul<br />

de l’impôt toutes les bases imposables. Le contrôle étant la<br />

contrepartie du système déclaratif, il ne saurait faire l’objet<br />

d’une modération ou d’un recul de son intervention au<br />

prétexte de raisons politiques ou économiques. La dimension<br />

internationale croissante de la fraude exige aussi de mettre<br />

les moyens humains, juridiques et de coopération à hauteur<br />

des enjeux et des nouvelles pratiques frauduleuses. La CGT<br />

Finances Publiques se prononce pour le renforcement de<br />

l’arsenal législatif permettant une lutte efficace contre la<br />

fraude fiscale internationale.<br />

C’est à partir de ces conceptions que la CGT Finances<br />

Publiques continuera à s’opposer aux dérives libérales et à<br />

porter l’exigence d’un contrôle fiscal assurant l’égalité de<br />

traitement de tous les citoyens devant la loi et des moyens<br />

appropriés pour faire vivre ce principe légitime.<br />

B. Assurer un véritable contrôle de l’exécution<br />

de la dépense de l’Etat<br />

La dépense de l’Etat connaît un véritable bouleversement<br />

dont les conséquences seront lourdes sur le contrôle,<br />

l’organisation du réseau comptable des départements, sur les<br />

emplois, les processus de travail et l’avenir des missions.<br />

La LOLF a introduit une notion fondamentale : la<br />

responsabilisation des gestionnaires entraînant une nouvelle<br />

chaîne de responsabilités des contrôles. A ce titre, la DGFiP<br />

s’est dotée d’un outil informatique CHORUS qui conduit à<br />

une modification profonde des acteurs notamment avec<br />

l’instauration des services facturiers à terme, pour le moment<br />

dénommé Centre de Services Partagés (CSP). Après la mise<br />

en place du CHD recentré sur une sélectivité des contrôles<br />

autour des risques et des enjeux, la mise en place des services<br />

18 Document d’Orientation - 2010


facturiers dans les Départements comptables ministériels<br />

(DCM), le déploiement de CHORUS amènera de nouveaux<br />

bouleversements dans la sphère Etat.<br />

La mise en place de CSP qui assureront la réalisation de tout<br />

ou partie des tâches de gestion budgétaire et comptable pour<br />

le compte d’autres directions ou services opérationnels, et<br />

qui à terme évolueront vers de véritables services facturiers<br />

décisionnaires posent des questions à la fois sur la nature du<br />

contrôle exercé, sur l’avenir de la mission, sur le futur réseau<br />

déconcentré de la gestion publique et sur les emplois y<br />

afférant.<br />

En effet, les CSP seront des services prestataires rattachés<br />

directement à la DGFiP. L’objectif est double : supprimer des<br />

emplois chez les gestionnaires et « contractualiser » les<br />

relations entre le comptable et le gestionnaire. Les<br />

conséquences sont alors de deux ordres : une remise en cause<br />

de la séparation ordonnateur et comptable et à terme les CSP<br />

devenant de véritables services facturiers décisionnaires, la<br />

question de leur transformation en agence comptable ou de<br />

leur externalisation risque fort de se poser.<br />

De plus, la DGFiP a fait le choix de ne pas implanter<br />

CHORUS dans l’ensemble des départements Dans le cadre<br />

de la réforme des collectivités territoriales qui facilite le<br />

regroupement des départements et des régions, l’implantation<br />

de CHORUS peut être structurante. Alors que le réseau<br />

comptable était auparavant réparti sur l’ensemble du<br />

territoire, la mise en place de CHORUS transforme cette<br />

situation puisque 56 départements resteront comptables<br />

assignataires de la dépense de l’Etat. Alors que les personnels<br />

se sont fortement investis dans le passage à la LOLF, la<br />

DGFiP fait le choix de ne pas garder l’ensemble de ses<br />

services de dépense cachant mal ainsi sa volonté première de<br />

supprimer de nouveaux emplois.<br />

Mais ces bouleversements ne se limitent pas au déploiement<br />

de CHORUS. Le réseau comptable de la dépense de l’Etat<br />

est totalement remis en cause par les réformes déjà<br />

entérinées, réalisées et en cours d’achèvement. Réformes qui<br />

ne sont pas qu’organisationnelles mais qui au prétexte de<br />

modernisation, fragilisent les missions et favorisent<br />

notamment par la mise en place de Service à Compétence<br />

National (SCN) (Office National des Paies (ONP), Service<br />

des Retraites) à terme l’externalisation de ces missions et<br />

participent également à la réduction du réseau (suppressions<br />

des Centres Régionaux de Pensions(CRP) et des services<br />

liaisons rémunérations).<br />

La création du SCN “Service des retraites de l’Etat” est un<br />

sujet lourd de conséquences, tant vis-à-vis des personnels que<br />

pour les ressortissants du régime de retraites des<br />

fonctionnaires de l’Etat. La CGT s’est depuis l’ouverture de<br />

ce dossier, constamment inscrite dans une logique de régime,<br />

visant à examiner que de meilleures synergies soient<br />

identifiées pour mieux utiliser les compétences de chacun au<br />

bénéfice du pensionné et ce, dans un environnement législatif<br />

et réglementaire qui s’est brutalement complexifié depuis la<br />

loi du 21 août 2003. Elle récuse en conséquence tout ce qui<br />

s’apparente, de manière frontale ou biaisée à une logique de<br />

caisse dont les fonctionnaires exerçant leur activité dans la<br />

“chaîne Pensions” seraient les premières variables<br />

d’ajustement. La CGT exige le retrait du « projet pension »<br />

de la direction, qui prévoit notamment la suppression de 13<br />

centres sur 24 et la suppression de 200 emplois et<br />

impliquerait une dégradation du service au pensionné. A<br />

l’opposé, elle défend le maintien de tous les centres<br />

régionaux des pensions et des effectifs affectés.<br />

En parallèle à sa réflexion sur les régimes indemnitaires des<br />

fonctionnaires et à sa volonté de mettre en place la Prime de<br />

Fonction et de Résultats (PFR), le gouvernement a d’ores et<br />

déjà avancé sur le dossier de la liquidation de la paye. Son but<br />

est simple : la suppression d’un maximum d’emplois tant<br />

pour les services gestionnaires que dans les services de l’ex-<br />

DGCP en regroupant sur un seul site à Caen les services du<br />

SCN Paye. A l’instar des choix faits en matière de pension,<br />

peu de doute subsiste sur la disparition à plus ou moins<br />

moyen terme de tout ou partie des services paye.<br />

C. Services de la redevance : assurer un véritable<br />

contrôle<br />

Les services de contrôle de la redevance sont aussi sur la<br />

sellette, avec la volonté de supprimer les contrôles sur place<br />

qui faciliterait et même favoriserait la fraude. De fait, c’est<br />

créer les conditions de l’échec du contrôle de détention des<br />

téléviseurs et ainsi mettre à nouveau en péril l’existence de la<br />

redevance en tant que financement de l’audiovisuel public.<br />

Mais il est vrai que la direction a là aussi un tout autre<br />

objectif : trouver de nouveaux « gisements » de suppressions<br />

d’emplois ! La CGT réaffirme à nouveau son attachement à<br />

l’audiovisuel public et met en garde contre toute réforme de<br />

son financement.<br />

La CGT continue de dénoncer la réforme du<br />

recouvrement de la redevance de l’audiovisuel public ;<br />

elle constate que la DGFiP n’est pas en mesure d’en<br />

assurer son contrôle et que la réflexion sur les contrôles<br />

de l’Etat, leur finalité, leur organisation, et les moyens<br />

pour les accomplir ne sont toujours pas à l’ordre du jour<br />

des travaux conduits par la direction. Elle ne peut se<br />

satisfaire d’un constat qui sous couvert d’évolutions<br />

techniques, évite les questions de fond sur la mise en place<br />

d’un contrôle démocratique de l’utilisation des fonds<br />

publics. Elle s’oppose à tout démantèlement du réseau, et<br />

à la mise en place de SCN qui accélère le dépeçage des<br />

Document d’Orientation - 2010 19


services déconcentrés, fragilise les missions et est source<br />

de suppressions d’emplois. Elle se prononce pour la<br />

consolidation et le renforcement des missions de contrôle<br />

des dépenses de l’Etat qui sont au cœur de la gestion<br />

démocratique des fonds publics.<br />

D. Collectivités locales/Etablissements publics<br />

locaux : un enjeu majeur pour la DGFiP<br />

Depuis la création de la DGFiP, la direction n’a de cesse de<br />

rappeler que la fusion impulse un réel développement des<br />

missions rendues aux collectivités locales. Dans le même<br />

temps, le secteur public local, sous prétexte de la fin du<br />

déploiement d’Hélios contribue le plus fortement aux<br />

suppressions d’emplois. Les personnels vivent au quotidien<br />

une dégradation sans précédent de leurs conditions de travail<br />

et passent d’une urgence à une autre. L’administration répond<br />

en parlant organisation, nouveaux outils et nouvelles<br />

structures. Le projet de loi sur la réforme des collectivités<br />

territoriales, la loi Hôpital Patient Santé et Territoires (HPST)<br />

auxquels la CGT s’oppose sont au cœur de réformes qui<br />

impacteront les missions, leur organisation et les moyens qui<br />

leur sont alloués.<br />

Le renforcement de l’intercommunalité (plus de commune<br />

orpheline), la création de communes nouvelles, les<br />

métropoles, le regroupement des départements et des régions,<br />

la nouvelle gouvernance de l’hôpital public amèneront des<br />

évolutions sur la structuration du réseau de la DGFiP qui<br />

posent de réelles questions sur l’avenir du maillage territorial<br />

de proximité.<br />

La séparation ordonnateur/comptable : un principe<br />

garant de la libre administration des collectivités<br />

locales.<br />

Entamée il y a 30 ans, la décentralisation a renforcé le<br />

pouvoir des élus dans la conduite des affaires des collectivités<br />

locales et de leurs établissements publics. Dès le début, les<br />

services de l’Etat intervenaient en soutien technique de leurs<br />

initiatives. L’ensemble des services déconcentrés de l’Etat<br />

pouvait être concerné (ministère de l’Equipement, ministère<br />

des Finances, etc). Mais le recul du service public d’Etat<br />

laisse la place au secteur privé pour soutenir techniquement<br />

le secteur public local (loi Maîtrise d’Ouvrage<br />

Publique(MOP), partenariat public/privé, etc.…).<br />

La réforme voulue par le gouvernement met à mal la libre<br />

administration des départements. Elle met en danger le<br />

dynamisme des collectivités locales en interdisant les<br />

financements croisés, et limite les initiatives locales à travers<br />

les réductions de la compétence générale. Le rôle des élus<br />

locaux s’en trouve réduit d’autant.<br />

Ce recul de la démocratie locale est d’autant plus regrettable<br />

que l’Etat ne reprend pas la place qu’il avait auparavant. Les<br />

services locaux ayant de moins en moins les moyens de leur<br />

intervention, les besoins des populations restent non satisfaits<br />

et laissent la place libre au secteur marchand pour combler ce<br />

manque.<br />

Dans ce cadre, la séparation de l’ordonnateur, politiquement<br />

responsable de ses choix devant les citoyens et du comptable,<br />

fonctionnaire à statut, apparaît comme un des piliers de la<br />

libre administration des collectivités locales et des<br />

établissements publics locaux. Afin de réaffirmer les<br />

principes d’un contrôle de l’utilisation des deniers publics,<br />

la CGT défend, en particulier, une séparation de<br />

l’ordonnateur et du comptable qui ne peut être simplement<br />

fonctionnelle mais qui doit demeurer institutionnelle.<br />

Le renforcement de la sécurisation juridique et<br />

financière des collectivités locales : un élément<br />

fondamental.<br />

Depuis plusieurs années, la finalité du contrôle de l’Etat au<br />

travers du contrôle de légalité et de régularité est globalement<br />

remise en cause. Les évolutions du droit applicable aux<br />

collectivités locales, la diversification des modes de gestion,<br />

posent la question de la complexité d’une mise en oeuvre<br />

d’une véritable sécurisation juridique et financière des<br />

décisions des collectivités locales. Ce constat peut être<br />

partagé mais les réponses apportées ces dernières années, se<br />

sont limitées à s’interroger sur la seule performance des<br />

dispositifs de contrôle mis en place plutôt que sur leur<br />

efficacité au regard du rôle que l’Etat doit assumer dans son<br />

activité de contrôle et les finalités sociales auxquelles il doit<br />

répondre.<br />

Ce qui l’a amené par obsession de la réduction de la dépense<br />

publique, à un effacement progressif de son intervention dans<br />

les contrôles exercés notamment par le comptable public. En<br />

ce sens, cette logique déjà entamée notamment avec la LOLF,<br />

s’accentue aujourd’hui avec la RGPP. Ainsi, la rénovation<br />

des modes de contrôle a amené l’Etat à abandonner l’idée<br />

d’un contrôle systématique des décisions locales tant sur le<br />

plan du contrôle de légalité exercé par les préfectures que sur<br />

le contrôle comptable. La sélectivité sur les enjeux et les<br />

risques a donc été le cœur de nouveaux processus de contrôle.<br />

Cela va encore s’accentuer avec la réforme des Chambres<br />

Régionales des Comptes (CRC) qui implique une redéfinition<br />

de l’ensemble de leurs missions. D’ailleurs, l’annonce de la<br />

réécriture du décret de 1962 (règlement général de la<br />

comptabilité publique), qui s’appliquera aussi aux<br />

collectivités locales, n’est pas sans lien avec cette réforme.<br />

Le recentrage des contrôles sur la performance du contrôle<br />

lui-même, pose la question de son efficacité. Alors que la<br />

20 Document d’Orientation - 2010


DGFiP ne cesse de rappeler l’importance du contrôle, elle<br />

met en avant auprès des élus locaux l’offre de conseil qui<br />

notamment sur tout l’aspect dématérialisation, reste encore à<br />

démontrer. Plus fondamentalement, par l’affaiblissement des<br />

contrôles effectués, et le recentrage sur l’offre de service aux<br />

collectivités locales, la DGFiP s’inscrit dans la logique de<br />

prestataire de service qu’elle a d’ailleurs illustrée en parlant<br />

pour les élus locaux de « troisième usager ».<br />

Pour la CGT Finances Publiques, la fonction de contrôle ne<br />

peut être dissociée de celle de conseil. Les comptables sont<br />

les fonctionnaires d’Etat les plus présents sur le terrain ; ils<br />

sont aussi par leur compétence les plus à même d’exercer un<br />

« pré-contrôle » efficace destiné à prévenir les blocages et<br />

les contentieux ultérieurs. Ils peuvent donc dans leur<br />

domaine, principalement la dépense publique, participer à cet<br />

exercice de prévention grâce notamment aux conseils<br />

dispensés aux ordonnateurs.<br />

La recherche d’une complémentarité des contrôles et<br />

l’échange d’informations entre les différents intervenants<br />

dans le processus de vérification de la gestion des fonds<br />

publics contribuerait à rendre plus efficace l’action des<br />

services des administrations financières. La modernisation<br />

des services publics passe par la prise en compte des besoins<br />

et la réponse apportée doit garantir la qualité du service rendu<br />

et l’égalité de traitement des citoyens sur l’ensemble du<br />

territoire.<br />

Le comptable public, une fonction et une<br />

responsabilité particulière.<br />

Pour la CGT, le renforcement de la démocratie et de la<br />

garantie d’un service efficace à la population doit guider<br />

toute réforme de l’administration.<br />

De ce point de vue, le rôle rempli par le comptable public<br />

dans le cadre de la séparation de l’ordonnateur et du<br />

comptable, tant en dépense qu’en recette, offre plusieurs<br />

garanties.<br />

Pour l’Etat, il est la garantie du respect des principes<br />

comptables dans l’exécution du budget. Cela se traduit dans<br />

le processus de clôture d’exercice menant à la présentation<br />

devant le parlement de la loi de finances de règlement (dont<br />

l’utilité reste à renforcer).<br />

Pour les collectivités locales, il est la garantie du respect des<br />

principes et de la réglementation comptables pour les<br />

citoyens et les assemblées délibérantes.<br />

Dans ce cadre, la CGT réaffirme la notion de responsabilité<br />

personnelle et pécuniaire (RPP) du comptable comme une<br />

garantie de la bonne régularité de l’emploi des fonds publics,<br />

de la sincérité des comptes et de l’indépendance et du<br />

positionnement du comptable vis-à-vis de l’ordonnateur.<br />

Ce système encensé pendant longtemps et aujourd’hui<br />

présenté comme obsolète est sanctionné par l’existence et<br />

l’action des juridictions financières dont l’existence permet<br />

justement de déterminer les responsabilités en séparant ce<br />

qui relève de la responsabilité pénale ou du droit budgétaire<br />

de ce qui relève des infractions à la réglementation applicable<br />

à la comptabilité publique. C’est là une marque forte de la<br />

spécificité de la comptabilité publique.<br />

A défaut de juridiction financière, la moindre infraction à la<br />

réglementation comptable serait alors immédiatement<br />

sanctionnée pénalement.<br />

C’est dans ce schéma que le comptable public prend toute sa<br />

place, comme cadre responsable d’une unité administrative<br />

exerçant des fonctions spécifiques soumises à un régime de<br />

responsabilité qui protège tant l’Etat que l’agent.<br />

Défendre le statut de comptable public ne peut donc pas se<br />

concevoir sans défendre globalement la séparation de<br />

l’ordonnateur et du comptable et le caractère public des<br />

administrations chargées de l’exécution des dépenses et des<br />

recettes publiques.<br />

E. Mission économique et financière<br />

Il s’agit de développer des politiques publiques financières,<br />

fiscales, foncières et de gestion publique pour soutenir les<br />

activités économiques et l’emploi. Les conditions d’un réel<br />

contrôle de l’utilisation des fonds publics alloués aux<br />

entreprises doivent être établies en lien avec la création d’un<br />

pôle public financier.<br />

III Renforcer les missions fiscales et foncières<br />

La fusion de la DGI et de la DGCP a mis fin à la séparation<br />

institutionnelle de l’assiette et du recouvrement. La création<br />

des Services des impôts aux particuliers(SIP) l’a entérinée.<br />

La direction s’est engagée à ce que soit respecté le métier des<br />

agents, essayant ainsi de maintenir l’idée d’une séparation<br />

fonctionnelle de l’assiette et du recouvrement.<br />

La CGT n’a aucune illusion à ce sujet, l’objectif est bien<br />

d’avoir à terme une forte flexibilité et une nouvelle<br />

polyvalence assiette/recouvrement. Le « front-office » amène<br />

à ce constat. L’exemple des Services des impôts des<br />

entreprises (SIE), de la Direction générale des grandes<br />

entreprises (DGE) et le bilan que l’on peut en tirer est<br />

éloquent. Polyvalence accrue, dilution de la technicité fiscale,<br />

regroupement assiette recouvrement, sont autant d’éléments<br />

qui participent de la même logique pour la création des SIP.<br />

Document d’Orientation - 2010 21


La CGT s’oppose donc à ces formes d’organisation des<br />

missions fiscales et revendique une véritable séparation entre<br />

assiette et recouvrement.<br />

Elle revendique l’arrêt de la mise en place des SIP et des<br />

fusions de services qui aboutissent à l’abandon des missions<br />

du service public fiscal et foncier et remettent en cause<br />

l’égalité de traitement des contribuables.<br />

A. Une véritable indépendance assiette/recouvrement<br />

L’aspiration forte à une plus grande justice fiscale que porte<br />

la CGT conduit donc à une définition claire des missions<br />

d’assiette et du recouvrement de l’impôt. Ces missions<br />

doivent se situer dans le cadre d’une réponse à des besoins à<br />

la fois individuels et collectifs des salariés, des retraités, des<br />

entreprises.<br />

C’est pourquoi, la CGT se prononce pour une nécessaire<br />

indépendance, par une séparation structurelle, entre l’assiette<br />

et le recouvrement. En réaffirmant le respect de la séparation<br />

entre les missions d’assiette et de recouvrement et la nonséparation<br />

des missions de contrôle et de gestion, l’enjeu est<br />

de ne pas conditionner les finalités de la mission d’assiette<br />

aux objectifs du recouvrement. Il s’agit de garantir les<br />

principes d’égalité devant l’impôt.<br />

Il est donc essentiel de construire une organisation du travail<br />

qui respecte ce principe.<br />

Il convient de réaffirmer les doctrines d’emplois en lieu et<br />

place de la recherche d’une « polyvalence » superficielle dont<br />

l’objectif est de suppléer à la multiplication des suppressions<br />

d’emplois. Il ne s’agit en aucun cas d’une amélioration pour<br />

les agents et pour l’exercice de la mission, au contraire elle<br />

entraîne une perte de qualification et d’efficacité.<br />

Même si la polyvalence peut apparaître « naturelle » dans les<br />

petites structures, les suppressions d’emplois rendent la vie<br />

des agents au travail de plus en plus difficile.<br />

L’administration s’appuie sur le malaise des agents et les<br />

difficultés à accomplir les missions pour justifier la fermeture<br />

de certains services et leur concentration. La polyvalence<br />

n’apporte donc qu’une flexibilité supplémentaire au bénéfice<br />

de l’administration dans l’organisation du travail à moindre<br />

coût qu’elle met en place. Pour optimiser l’organisation du<br />

temps de travail et des personnels, la polyvalence apparaît<br />

donc comme une solution idéale pour l’administration. Pour<br />

les personnels, il en est tout autre, puisqu’elle accentue de<br />

façon importante la charge de travail. Cherchant à masquer<br />

cet état de fait, l’administration modifie son discours en<br />

parlant de poly-compétence. Au-delà d’une question de<br />

vocabulaire, la complexité de la matière fiscale doit pouvoir<br />

apparaître comme un facteur de motivation au travail par de<br />

meilleures définitions des doctrines d’emplois, la<br />

reconnaissance des qualifications et des rémunérations, tout<br />

en ouvrant les possibilités d’évolution de carrière sur d’autres<br />

critères que ceux de la performance et du mérite.<br />

B. Améliorer la relation avec les usagers<br />

Ce qui implique d’autres évolutions qui nécessitent de mieux<br />

prendre en compte la relation avec les usagers par la<br />

suppression de PVFI (pour vous faciliter l’impôt) :<br />

Relations qui se situent tant en amont (assiette de l’impôt)<br />

qu’en aval (recouvrement de l’impôt).<br />

Relations qui ne se limitent pas au seul aspect de l’accueil<br />

mais qui intègrent la vision d’ensemble de la maîtrise des<br />

dossiers des contribuables.<br />

Cela requiert de :<br />

renforcer le contrôle a priori pour favoriser une meilleure<br />

assiette et donc une amélioration des relations avec les<br />

contribuables ;<br />

garantir la même qualité de traitement pour tous les<br />

contribuables. En matière de recouvrement, cela passe par<br />

l’application de ce principe dans les trois composantes du<br />

recouvrement que sont l’encaissement, l’accueil et le<br />

contentieux. Dans ces domaines les besoins du citoyen et<br />

l’efficacité du service public doivent se conjuguer dans un<br />

cadre cohérent en terme d’objectifs et de moyens ;<br />

prendre en compte des situations sociales de plus en plus<br />

difficiles. Pour des familles en difficulté, la charge de la<br />

dette fiscale peut constituer le début de la spirale<br />

endettement-exclusion. Dans cette optique, la CGT agira<br />

pour la suppression des frais bancaires consécutifs à la<br />

notification de saisies sur les comptes bancaires (avis à<br />

tiers détenteur, oppositions à tiers détenteur, saisiesattributions<br />

….).<br />

En effet, les banques facturent de 70 à 130 € à la réception<br />

de ces actes de recouvrement forcé, quel que soit le<br />

montant détenu sur le compte bancaire du débiteur. Que<br />

ce soit en matière d’assiette et de recouvrement, dans la<br />

phase amiable et/ou dans la phase contentieuse, la DGFiP<br />

doit pouvoir jouer un rôle de prévention et de vigilance<br />

auprès des contribuables. Pour la CGT, il est important que<br />

soient définies des coopérations internes à travers une plus<br />

grande interaction des actions de recouvrement en matière<br />

d’impôts et de recettes publiques ( secteur local…) dans le<br />

cadre d’un renforcement du maillage territorial du réseau<br />

économique et financier ;<br />

réaffirmer le rôle et la place des inspecteurs chargés des<br />

fonctions d’Huissier dans l’exercice des poursuites de<br />

22 Document d’Orientation - 2010


l’ensemble des créances publiques et d’exiger la création<br />

d’emplois nécessaires afin d’effectuer leurs missions en<br />

lieu et place des huissiers de justice.<br />

C. Consolider le rôle et la place des missions<br />

foncières et domaniales<br />

1. Le cadastre<br />

C’est dans la dernière période que les services du cadastre<br />

ont connu les attaques les plus virulentes de la part de<br />

l’administration.<br />

Elles se sont concrétisées de 2 manières :<br />

la mise en place à marche forcée, de la réforme CDI/CDIF ;<br />

l’inertie coupable de l’ex-DGI face aux attaques portées<br />

au plan cadastral au travers du projet de loi Warsmann qui<br />

prévoyait l’abandon du plan cadastral comme référentiel<br />

topographique au profit de l’Institut Géographique<br />

National (IGN).<br />

Pour la CGT et la conception des missions qu’elle porte, il est<br />

inacceptable de laisser la DGFiP continuer à démanteler les<br />

services du cadastre.<br />

La CGT a choisi de dire avec force non à CDI/CDIF, appuyée<br />

en cela par les personnels qui mesurent au quotidien combien<br />

cette réforme est nuisible à l’exercice des missions. La<br />

décision du directeur général, prise en juillet 2008, de<br />

suspendre la mise en place de ce projet est en soi une<br />

première victoire.<br />

Cependant, la CGT continue son combat en luttant d’une part<br />

pour l’abandon de cette réforme, et d’autre part pour restaurer<br />

les anciens CDIF là où ils ont été supprimés et refuser les<br />

créations des pôles topographiques (PTGC) et professionnels<br />

(PELP). Cela est possible, l’administration a su le faire dans<br />

le dernier trimestre 2008. Le syndicat doit veiller à ce que,<br />

tant sur le plan de la gestion des agents que du « calibrage »<br />

des services en emploi, ceux-ci puissent être en mesure<br />

d’assurer de nouveau les missions techniques, fiscales,<br />

foncières et documentaires dont ils ont la charge.<br />

La forte cohésion et imbrication des missions techniques,<br />

foncières et fiscales qui ont présidé à leur réunion dans le<br />

Cadastre demeure aujourd’hui d’actualité. La fusion<br />

CDI/CDIF en consacrant l’éclatement de ces missions,<br />

détruit la logique qui participe à l’élaboration des bases<br />

d’imposition.<br />

L’évolution des charges des collectivités locales, le transfert<br />

de missions de l’Etat vers celles-ci, la réforme de la TP, ont<br />

et vont accroître le poids de la fiscalité locale sur le budget<br />

des ménages. Cela implique d’une part un suivi exhaustif du<br />

flux de la matière imposable, d’autre part une révision<br />

générale du stock dont l’obsolescence est reconnue par tous.<br />

Plutôt que de détruire les CDIF, la CGT prône un<br />

renforcement de l’exercice des missions cadastrales par leur<br />

rétablissement pour ceux qui ont été supprimés, par un<br />

renforcement de leurs moyens, par une organisation qui<br />

entérine la naturelle et réassure la nécessaire collaboration<br />

des missions techniques, fiscales et foncières. La CGT est<br />

favorable à l’intensification du réseau des CDIF au plus près<br />

des acteurs de la fiscalité locale. Cela permettrait d’assurer :<br />

une étroite collaboration entre ces acteurs, le suivi de<br />

l’évolution de la matière imposable ainsi que son contrôle.<br />

L’outil « plan cadastral » est entré de plain-pied dans l’ère<br />

de l’information géographique, en voyant son rôle de<br />

référentiel définitivement confirmé dans la loi n°2009-526.<br />

Pour la CGT, il s’agit incontestablement d’un signe important<br />

pour l’avenir du plan, mais cela ne saurait suffire si une<br />

politique dynamique en sa faveur n’est pas menée. Le plan<br />

cadastral n’est plus, comme lors de sa création en 1807, un<br />

simple document fiscal. Il constitue aujourd’hui la base de<br />

tous les systèmes d’information géographiques communaux,<br />

départementaux ou régionaux, et ses utilisateurs sont devenus<br />

beaucoup plus exigeants sur la qualité du plan (délais de mise<br />

à jour, cohérence géométrique, anomalies topologiques,<br />

etc…). Essayons de faire valoir ces nouvelles exigences pour<br />

conforter la nécessité d’un plan cadastral, et son rôle d’Etat<br />

Civil de la propriété.<br />

Notre syndicat y prendra toute sa place, en relançant les<br />

discussions avec la CGT/IGN pour le développement du plan<br />

dans l’information géographique, en attendant la déclinaison<br />

concrète de la directive européenne « INSPIRE ».Ce texte<br />

est censé codifier les échanges numériques et jeter les bases<br />

d’une information géographique internationale cohérente et<br />

inter-opérable (compatibilité des données). A ce stade, le<br />

premier jet donne un panel de définitions, et surtout identifie<br />

ce qui relève de la « donnée de référence ».<br />

La CGT doit mettre en oeuvre avec les personnels, les<br />

résolutions prises lors des Etats généraux du Cadastre : se<br />

donner tous les moyens de contraindre l’administration à<br />

revoir sa politique en matière d’emploi dédiée à la mission<br />

(tous cadres confondus), de conventions de vectorisation, de<br />

confection de plan neuf (remaniement), de vérification et<br />

d’intégration des plans externes (document de mise à jour du<br />

plan cadastral et plans de remembrement).<br />

Dans un contexte fortement impacté par la création de la<br />

DGFiP, la mission cadastrale ne doit pas être considérée<br />

comme étant de seconde zone; déjà quelque peu marginalisée<br />

dans l’ex-DGI, le manque d’ambition patent de<br />

Document d’Orientation - 2010 23


l’administration à son encontre ne saurait devenir la règle.<br />

La CGT s’oppose à la doctrine administrative selon laquelle<br />

les services en charge de cette mission constituent<br />

l’indispensable variable d’ajustement nécessaire aux<br />

suppressions d’emploi.<br />

Le développement sans précédent de l’informatique dans la<br />

sphère cadastrale a considérablement modifié le rapport de<br />

l’usager (quel qu’il soit) au service. L’ensemble des agents a<br />

vu ses tâches évoluer, qu’il soit chargé de l’accueil, dans un<br />

secteur foncier ou autre : contrairement à ce qu’affirme<br />

l’administration, cela ne s’est pas soldé uniquement par des<br />

gains de productivité.<br />

La CGT revendique que ces derniers soient intégralement<br />

réinvestis dans les missions, et notamment le contrôle et la<br />

mise à jour de la fiscalité directe locale (FDL).<br />

La CGT revendique une véritable révision foncière, le<br />

maintien de la mission « cadastre 67 » au sein des missions<br />

du cadastre, et exige les moyens nécessaires à leurs<br />

accomplissements.<br />

2. La publicité foncière<br />

Durant la dernière décennie la publicité foncière a connu de<br />

profondes transformations. L’informatisation des bureaux des<br />

hypothèques a modifié de manière radicale les process de<br />

travail :<br />

La mise en place de Fidji a conduit à la dématérialisation<br />

du fichier immobilier et à une réorganisation de la chaîne<br />

de travail. Une polyvalence accrue (où l’agent suit le<br />

dossier du dépôt à l’envoi) a été mise en place allant<br />

jusqu’à l’auto vérification et mettant en danger la fiabilité<br />

du fichier. Le seul but de cette démarche c’est la<br />

satisfaction des indicateurs de productivité mis en place<br />

par l’administration au mépris de la qualité mais aussi des<br />

conditions de travail des agents.<br />

Depuis début 2006, l’administration a lancé le<br />

développement de l’application télé@ctes. L’objectif<br />

poursuivi par l’administration était d’améliorer la qualité<br />

des dépôts en réduisant le nombre de refus et de rejets tout<br />

en accélérant les échanges par le biais de serveurs. Les<br />

actes dématérialisés sont exploités informatiquement pour<br />

alimenter la base nationale des données patrimoniales<br />

(BNDP) et la mise à jour de Majic3. La volonté de<br />

l’administration est de recentrer les agents vers le contrôle<br />

et l’intégration dans Fidji.<br />

C’est une course effrénée à la productivité qui règne souvent<br />

dans les conservations des hypothèques sur fond de<br />

suppressions d’emplois massives. (pour 2010 plus de 400<br />

suppressions).<br />

Derrière ces réformes à marche forcée et suite à ces<br />

suppressions d’emplois, des menaces se font jour sur la<br />

pérennité des Conservations de 5ème ou 6ème catégorie ce<br />

qui conduira à un rétrécissement du réseau dans les zones à<br />

faible population. Mais d’autres menaces peuvent aussi se<br />

profiler : par exemple le transfert de la mission aux offices<br />

notariaux maintenant que l’informatisation est totale, l’enjeu<br />

financier pouvant être alléchant. D’autant plus que dès 2013<br />

l’Etat endossera la responsabilité civile dans le cadre de la<br />

réforme du statut des conservateurs. Les notaires en tant<br />

qu’officiers ministériels pourraient faire l’affaire ou bien<br />

encore l’idée pourrait émerger de confier cette mission à la<br />

justice comme dans certains pays de l’Union européenne,<br />

ainsi qu’en Alsace et en Moselle. Ce dernier exemple – dont<br />

les origines sont historiques – fait apparaître les limites d’un<br />

dispositif extérieur à la DGFiP : dans les trois départements<br />

concernés, BNDP n’est pas alimenté des données issues des<br />

mutations, ce qui est défavorable à l’exercice des missions.<br />

Pour la CGT, il est important de maintenir le maillage<br />

territorial des conservations des hypothèques, garant de<br />

l’égalité de traitement des usagers de la publicité foncière.<br />

La CGT se prononce contre la création de pôles qui<br />

justifierait de nouvelles suppressions d’emplois. La publicité<br />

foncière doit rester au sein de la DGFiP, source de garantie de<br />

la bonne exécution de la mission, de la fiabilité du fichier<br />

immobilier et de son information aux tiers.<br />

3. Les domaines<br />

Désormais intitulé France Domaines et placé directement<br />

sous la responsabilité du directeur général de la DGFiP, les<br />

missions domaniales ont vu s’accélérer les projets<br />

d’externalisation : gestion de successions vacantes, ventes<br />

immobilières chez les notaires, expertises d’évaluations,<br />

gestion de cités administratives, recours à des prestataires<br />

externes, embauches de contractuels de droit privé, alors que<br />

dans le même temps le gouvernement a souhaité réduire ses<br />

missions à l’équivalent d’une simple agence immobilière des<br />

biens de l’état avec le simple souci de vendre et de faire<br />

rentrer l’argent dans les caisses. La création de France<br />

Domaine a été voulue pour répondre à un recentrage de la<br />

politique immobilière de l’Etat : rationalisations, cessions du<br />

patrimoine, diminution des coûts en recherchant un ratio<br />

d’occupation (12 m2/agent), institution de loyers budgétaires.<br />

Mais la mission domaniale est faite de multiples métiers qui<br />

assurent tant aux collectivités qu’aux établissements publics<br />

et aux particuliers un service public (évaluations, ventes<br />

mobilières et immobilières, gestion des successions vacantes<br />

etc.). L’orientation vers un seul objectif comporte donc des<br />

24 Document d’Orientation - 2010


isques pour l’avenir des missions et des agents.<br />

Dès l’annonce du transfert, la CGT avait fait part de ses<br />

craintes de la fragilisation des missions compte tenu du<br />

manque d’ambition et du peu de garanties offertes par la<br />

DGCP de l’époque. Les exemples évoqués le confirment très<br />

largement. Pour la CGT, il est nécessaire de définir une<br />

politique immobilière de l’Etat qui doit intégrer une<br />

connaissance exacte des biens immobiliers, elle doit aussi et<br />

surtout à travers un large débat, prendre en compte les<br />

besoins réels des usagers et de leurs administrations sur<br />

l’ensemble du territoire.<br />

La CGT s’oppose à toute logique d’externalisation visant à<br />

en réduire le périmètre, avec pour objectif de supprimer de<br />

nouveaux emplois et exige que toutes les missions des<br />

domaines soient pleinement accomplies à la DGFiP par des<br />

fonctionnaires titulaires.<br />

Elle continuera avec les personnels à porter le débat sur le<br />

contenu des missions du domaine pour une amélioration et<br />

un développement du service public domanial, de l’avenir<br />

des agents et de leurs conditions de travail.<br />

D. La gestion des amendes : une mission à part entière<br />

Depuis plusieurs années, le recouvrement des amendes subit<br />

d’importantes mutations avec en particulier la mise en place<br />

d’un recouvrement de masse notamment avec la création de<br />

la Trésorerie contrôle automatisé (TCA) ou le regroupement<br />

du recouvrement de celles-ci sur une trésorerie pour plusieurs<br />

départements avec le Centre Amendes Service(CAS) de<br />

Toulouse. Le type de produit recouvré induit<br />

systématiquement beaucoup de réclamations, de traitement<br />

de masse, et une relation souvent difficile avec l’usager. Les<br />

personnels sont donc sous pression constante. Les<br />

suppressions d’emplois ont déjà fortement affecté les<br />

trésoreries amendes et la direction au lieu d’y répondre<br />

annonce de nouvelles suppressions d’emplois dans ce secteur<br />

pour 2010.<br />

Dans le même temps, le pilotage actuel de la mission par la<br />

direction générale est quasiment inexistant alors même que<br />

les annonces de modifications réglementaires ou législatives<br />

se multiplient (extension de la procédure de l’opposition à<br />

transfert du certificat d’immatriculation(OTCI), «<br />

simplification » des procédures pénales, un seul officier<br />

ministériel public (OMP) à compétence nationale pour les<br />

amendes transports, validation assistée par ordinateur, risque<br />

de municipalisation et de recouvrement privé des amendes<br />

de stationnement, etc.….). Pilotage par ailleurs un peu<br />

compliqué puisque les amendes ont été rattachées à la sphère<br />

fiscale alors que les structures relèvent du secteur public local<br />

où de pôles spécialisés, ce qui laisse pour le moins un<br />

manque de lisibilité dans la conduite de la mission.<br />

Quant à la réorganisation des postes amendes, pour le<br />

moment la direction n’en dit pas plus. Avec la création des<br />

SIP, la partie amendes des trésoreries mixtes ou impôt<br />

rejoignant les SIP a intégré les trésoreries municipales ou a<br />

fait l’objet de création de postes spécialisés. De même, la<br />

spécialisation d’un poste au niveau régional à Toulouse n’a<br />

toujours pas fait l’objet d’un bilan. La question de la<br />

concentration des amendes transport au niveau régional est<br />

toujours d’actualité notamment sur l’Ile de France.<br />

Autant d’éléments qui suscitent des interrogations quant à<br />

l’avenir même de la mission au sein de la DGFiP.<br />

Pour la CGT, il s’agit bien de réaffirmer la place du<br />

recouvrement des amendes comme une mission essentielle<br />

au sein de la DGFiP. La CGT s’oppose au recours aux<br />

huissiers de justice et demande qu’une phase comminatoire<br />

soit confiée exclusivement aux inspecteurs chargés des<br />

poursuites avant toute saisie. Les amendes, créance<br />

républicaine par excellence, ne doivent pas être considérées<br />

comme le parent pauvre de nos missions, sujettes à toutes les<br />

expérimentations d’industrialisation et d’externalisation.<br />

Elles ne doivent pas non plus être la variable d’ajustement<br />

des suppressions d’emplois ou la possibilité de pérenniser<br />

des vacances d’emplois dans l’esprit de la Direction.<br />

Dés lors, à partir de notre conception d’un service public de<br />

proximité et de pleine compétence, nous réaffirmons la<br />

nécessité de maintenir dans chaque département des<br />

trésoreries amendes en capacité d’intervenir sur le dossier de<br />

chaque redevable quel que soit le type d’amende.<br />

C’est ce à quoi la CGT se doit de travailler.<br />

IV. Les moyens et organisations de<br />

l’accomplissement des missions<br />

A. De réels moyens au service des populations<br />

L’administration fiscale et financière doit disposer de tous<br />

les moyens humains et budgétaires, pour lui permettre<br />

d’accomplir dans de bonnes conditions ses missions, afin de<br />

satisfaire les besoins qui s’expriment.<br />

Le développement de nos missions induit inévitablement la<br />

question budgétaire, sur le plan du niveau requis de<br />

financement comme de la logique de l’exécution des budgets :<br />

la question de la logique et des mécanismes pervers de la<br />

LOLF, centrée sur l’objectif de performance, se trouve posée<br />

avec d’autant plus d’acuité. On ne peut donc appréhender les<br />

enjeux sans prendre en compte la question essentielle et<br />

primordiale des moyens.<br />

Document d’Orientation - 2010 25


1. Des emplois qualifiés pour exercer des missions<br />

La logique dogmatique des suppressions d’emplois doit être<br />

abandonnée.<br />

Le niveau des emplois publics est lié à la fois au champ des<br />

missions, à leur contenu, et leurs conditions de mise en<br />

oeuvre dans les services. Or dans la conception libérale,<br />

l’emploi public est en priorité considéré comme une charge<br />

budgétaire et devient dès lors la cible des politiques mises en<br />

oeuvre. Pour la CGT, l’enjeu est au contraire de réaffirmer le<br />

lien entre une charge budgétaire réelle et son utilité<br />

économique et sociale pour le pays. C’est à partir des besoins<br />

de la société que doit être déterminé ce niveau d’emplois.<br />

La question du niveau de l’emploi public et des qualifications<br />

requises dépend étroitement des orientations budgétaires et<br />

des moyens dégagés pour l’exercice des missions. A travers<br />

les réformes en cours, la DGFiP reste arc-boutée sur une<br />

logique de recherche de gains de productivité au travers de<br />

simplifications et de l’implantation de nouvelles<br />

technologies. Les gains de productivité sont à bien des égards<br />

l’alibi des réformes et l’argument destiné à justifier les<br />

suppressions massives d’emplois.<br />

Ces gains de productivité sont difficiles à évaluer et souvent<br />

contestables ; toutefois, l’impact des télé-procédures est bien<br />

réel, car il génère d’importants effets d’externalisation de<br />

missions.<br />

Des pans entiers de missions sont aussi transférés<br />

progressivement de l’agent vers l’usager, en raison de la<br />

dématérialisation des procédures et de la modification des<br />

process de travail; il en est ainsi de la télé-déclaration.<br />

Se pose alors la question immédiate du réemploi de ces gains<br />

de productivité et à plus long terme de l’enjeu spécifique posé<br />

par l’avènement d’une administration de service fortement<br />

dématérialisée : l’administration électronique.<br />

Si des gains de productivité peuvent exister, ils doivent être<br />

affectés en priorité à l’amélioration de l’exercice des<br />

missions. Ils ne doivent en aucun cas « financer » les<br />

suppressions massives d’emplois. La CGT Finances<br />

Publiques se prononce donc pour la suppression de l’ORE de<br />

l’ex-DGCP et de l’outil d’efficience de l’ex-DGI qui ne<br />

correspondent pas à cette logique emplois / moyens. Elle se<br />

prononce donc contre les suppressions d’emplois et porte<br />

l’exigence d’un état des lieux contradictoire des missions et<br />

des besoins en emplois publics nécessaires. La CGT demande<br />

la création des emplois statutaires manquants.<br />

Une fois déterminé ce niveau quantitatif, il est nécessaire de<br />

le combiner avec des aspects qualitatifs au travers de la<br />

reconnaissance des qualifications. Cela passe aussi par une<br />

reconnaissance salariale. D’autant plus, les agents de la<br />

DGFIP ont montré une grande capacité d’adaptation aux<br />

évolutions survenues dans le travail, qui les ont amenées à<br />

exercer des fonctions qui ne correspondent pas toujours à leur<br />

qualification reconnue.<br />

A ce titre, une nouvelle politique en matière de doctrines<br />

d’emploi doit :<br />

mettre un coup d’arrêt aux dérives constatées depuis des<br />

décennies ;<br />

définir précisément, après le temps du débat avec les<br />

agents, les doctrines d’emploi nécessaires dans le cadre de<br />

la nouvelle DGFIP ;<br />

garantir les droits et garanties des agents, notamment par<br />

la mise en place d’un document de référence concernant<br />

les doctrines d’emploi, qui prendrait la forme d’une<br />

circulaire adossée aux statuts particuliers et opposable ;<br />

tirer toutes les conséquences qui s’imposent en terme de<br />

plan de qualifications.<br />

Cette absence globale de reconnaissance des qualifications<br />

réellement mises en oeuvre est combattue par la CGT. Il faut<br />

qu’une orientation nouvelle soit définie au travers d’une<br />

reconnaissance des qualifications acquises au cours de la<br />

carrière en facilitant l’accès aux corps supérieurs par voix de<br />

concours et d’examens professionnels.<br />

De même, le développement des technologies crée de<br />

nouveaux besoins en formation. La complexité de la<br />

législation, les attentes fortes des citoyens, des élus en<br />

matière de conseil, interpellent sur l’adéquation entre les<br />

compétences nécessaires et les niveaux de diplômes exigés<br />

aux concours.<br />

2. Un autre pilotage des missions<br />

La politique de résultats basée sur des critères déconnectés de<br />

la réalité du terrain et de l’exercice des missions doit être<br />

abandonnée. La centralisation des décisions, la finalité des<br />

contrôles internes, la dictature des statistiques ont pour<br />

conséquences une perte de repères des agents dans l’exercice<br />

de leur travail et dégradent depuis des années leurs conditions<br />

de travail. La CGT se prononce pour une approche globale<br />

des missions et la fin de leur pilotage par priorisation et<br />

indicateurs.<br />

Ce qui conduit à mettre un terme définitif à une approche<br />

coût rendement qui induit une inégalité de traitement des<br />

populations mais également des impôts et taxes, une<br />

26 Document d’Orientation - 2010


concentration des services et des compétences au détriment<br />

de la notion de proximité et des menaces sur le réseau tout<br />

entier, avec la mise en place des SIP, les concentrations et<br />

fusions de trésorerie, les spécialisations accrues.<br />

Il faut substituer à la culture du résultat la recherche de<br />

l’efficacité et de la modernisation réelle des services en<br />

posant notamment la question de l’apport, du rôle et de<br />

l’utilisation des nouvelles technologies en lien avec les<br />

besoins des populations, des collectivités et établissement<br />

locaux. Il en découle les questionnements liés aux notions de<br />

réseau de proximité (des services mais également des<br />

compétences) donc des organisations et des structures. Il en<br />

résulte la réaffirmation du concept de service public.<br />

3. Outil et réseau informatique. La maîtrise<br />

du système d’information<br />

- La défense de tous les salariés sur un même lieu de travail<br />

La maîtrise du système d’information est une priorité qui ne<br />

doit pas conduire à opposer les différentes catégories de<br />

salariés sur un même lieu de travail.<br />

Fidèle aux valeurs de la CGT, notre syndicat adhère et agit<br />

avec tous les salariés pour la défense de leurs droits et<br />

garanties ; il dénonce les conditions de travail et<br />

l’exploitation des salariés du privé des sociétés de services ou<br />

des agents recrutés directement sous contrat et qui<br />

interviennent dans les services informatiques de la DGFiP.<br />

Ces salariés sont la variable d’ajustement à la mise en oeuvre<br />

rapide de projets très onéreux; ils bénéficient rarement des<br />

retombées positives de leurs efforts et subissent toutes les<br />

flexibilités avec des conditions de travail souvent indignes.<br />

Leur combat est le nôtre, car c’est ce modèle que le nouveau<br />

pouvoir politique entend nous imposer dans les années à<br />

venir. Informaticiens du privé ou du public, il convient de<br />

lutter ensemble pour la reconnaissance des qualifications<br />

mises en oeuvre, l’amélioration des droits et garanties et des<br />

conditions de travail. L’organisation et la défense de ces<br />

salariés sont prises en compte directement par la CGT de la<br />

DGFiP pour les contractuels.<br />

Pour les salariés des sociétés de service non organisés, la CGT<br />

de la DGFiP oeuvre directement à leur défense immédiate et<br />

les aide à constituer des syndicats CGT dans leur entreprise ;<br />

à cet effet, elle leur apporte tout son soutien, en liaison avec<br />

l’interpro et la fédération des sociétés de service.<br />

Par l’ampleur des programmes, l’informatique est désormais<br />

au cœur de toutes nos missions.<br />

La maîtrise du système d’information devient un enjeu<br />

majeur, car il conditionne l’évolution des procès de travail,<br />

dans une administration financière dont le rôle est essentiel<br />

pour l’Etat.<br />

Pour notre syndicat, l’organisation du développement et la<br />

place dévolue aux sociétés de service est incompatible avec<br />

cet enjeu.<br />

Notre syndicat revendique la ré-internalisation de tout le<br />

processus de développement, de maintenance et<br />

d’exploitation, ce qui nécessite la mise en place d’une vraie<br />

stratégie de transfert des compétences du privé vers le public<br />

et une redéfinition du contenu des missions imparties aux<br />

fonctionnaires informaticiens détenant une qualification<br />

informatique ; ces derniers doivent être partie prenante de<br />

l’ensemble de la chaîne de production informatique.<br />

Les fonctionnaires informaticiens s’opposent à la constitution<br />

d’un corps particulier.<br />

Dans l’ex-DGI, le développement est centralisé ; dans l’ex-<br />

DGCP, le développement est décentralisé dans les<br />

départements informatiques.<br />

Les schémas organisationnels de l’ex-DGI et de l’ex-DGCP<br />

ne doivent pas être considérés comme antinomiques, mais<br />

complémentaires. En effet, dans une logique de réinternalisation,<br />

toutes les ressources s’avèrent indispensables<br />

à l’ensemble de la DGFiP.<br />

- L’assistance de proximité<br />

Dans le cadre de la fusion DGFiP, les personnels des<br />

structures d’assistance locale issus des deux filières de la<br />

DGFiP assument des tâches identiques et/ou<br />

complémentaires, alors qu’ils ne bénéficient pas des mêmes<br />

garanties dans leur gestion.<br />

La mise en place d’un vrai schéma directeur commun est<br />

nécessaire pour définir les perspectives, les missions et les<br />

emplois de l’assistance.<br />

Des garanties identiques doivent être reconnues aux<br />

personnels de l’assistance locale, alignées sur le régime le<br />

plus favorable et fondées sur un principe de transparence et<br />

de reconnaissance des qualifications.<br />

Par ailleurs, la CGT réaffirme la nécessité que les fonctions<br />

d’assistance soient exercées par des personnels qualifiés, et<br />

que ceux-ci soient rattachés à la structure informatique la<br />

plus proche.<br />

Document d’Orientation - 2010 27


- L’organisation atypique du travail<br />

Dans le cadre de la mise en place des nouvelles exploitations,<br />

l’administration a été conduite à définir de nouvelles formes<br />

d’organisation du travail extrêmement contraignantes ; afin<br />

d’éviter toute forme de mise en concurrence des personnels,<br />

tout ce qui relève d’une organisation atypique du travail doit<br />

faire l’objet d’un cadre national de référence préalablement<br />

négocié avec les organisations syndicales nationales et fondé<br />

sur le volontariat en matière de travail en équipe.<br />

- Les directions locales informatiques (DLI)<br />

La mise en place des DLI doit être fondée sur la base d’un<br />

protocole garantissant le maintien de toutes les missions, de<br />

tous les sites et de tous les personnels sur leur site. Les DLI<br />

doivent être constituées en respectant le principe d’un<br />

dialogue social de proximité s’appuyant sur des organismes<br />

paritaires maintenus ou à créer.<br />

4. Pilotage et moyens<br />

Sans nul doute, cette question est centrale dans l’avenir de<br />

notre direction. En effet, de la façon dont on conçoit leur rôle<br />

dépend l’efficacité des missions auprès des usagers. Loin de<br />

mettre en place une politique cohérente face à l’ensemble des<br />

questions qui se posent tant en terme de matériels que de<br />

règles de gestion, la direction a laissé de nombreux domaines<br />

sans réponses.<br />

De plus, sa politique dogmatique de suppressions d’emplois<br />

met en péril la qualité du Service public et dégrade<br />

considérablement les conditions de travail des personnels.<br />

Pour la CGT, il est nécessaire que chaque agent puisse<br />

disposer de services de proximité habilités à gérer les<br />

difficultés quotidiennes auxquelles il est confronté. Il apparaît<br />

donc nécessaire de maintenir dans l’ensemble des directions<br />

départementales des Finances Publiques (DDFiP) des<br />

services de Ressources Humaines, budget et logique, équipes<br />

de renfort, équipe de renfort et d’assistance (EDRA) pour que<br />

la gestion des services soit bien assurée au plus proche de<br />

ceux-ci afin d’en connaître parfaitement les réalités ou<br />

difficultés et de pouvoir y pallier au plus vite.<br />

Cela implique le maintien des emplois et en parallèle un<br />

important effort de formation des collègues de ces services<br />

compte tenu de la complexité toujours plus grande des textes<br />

régissant ces domaines.<br />

Les emplois de renfort pour être efficaces doivent être créés<br />

en plus des effectifs du département.<br />

5. Missions techniques<br />

Considérées comme annexes par l’administration, ces<br />

missions ont fait l’objet d’une forte politique<br />

d’externalisation. L’exemple du gardiennage, du nettoyage<br />

et de la restauration est à ce titre éloquent. Or ces missions<br />

sont bien des missions de services publics. Elles sont<br />

nécessaires au fonctionnement des services. Elles doivent<br />

donc être conservées à la DGFiP avec un plan de titularisation<br />

et de requalification des emplois conformément aux<br />

revendications exprimées par la CGT. La réflexion de la CGT<br />

ne s’arrête pas à l’existant. En effet, il s’agit de s’approprier<br />

dans le cadre de la sphère publique des missions déjà<br />

externalisées et toute autre activité susceptible de rentrer dans<br />

ce champ (voir aussi la partie 3).<br />

B. Un service public de proximité sur tout le territoire<br />

Un réseau de proximité et de pleine compétence<br />

Les choix effectués lors de la création de la DGFiP vont à<br />

l’encontre d’un réseau de proximité et de pleine compétence.<br />

D’abord parce que la création des SIP, à l’inverse de ce que<br />

propose la CGT, s’est réalisée à partir du réseau des CDI, qui<br />

n’a pas un maillage au plus près des populations.<br />

Deuxièmement, si la direction suspend en partie les<br />

restructurations, les fusions de trésoreries de proximité dans<br />

la filière gestion publique, la réforme des CDIF, c’est tout<br />

simplement pour favoriser la priorité qu’elle s’est fixée d’un<br />

déploiement rapide des SIP. Troisièmement, parce que cette<br />

même direction, refuse toujours catégoriquement d’ouvrir un<br />

débat de fond sur les implantations à venir du réseau. Enfin,<br />

parce qu’elle reste toujours, dans la logique des années<br />

antérieures et qu’elle souhaite même l’accentuer, celle d’une<br />

restructuration d’ampleur pour répondre toujours au fameux<br />

critère, coût/rendement.<br />

De plus, elle organise petit à petit les transferts de<br />

compétence des trésoreries de proximité vers les nouvelles<br />

structures, SIP et pôles de recouvrement spécialisé (PRS) et<br />

elle ne remet pas en cause les choix effectués dans les ex<br />

directions vers des structures «industrialisées » comme les<br />

centres prélèvement services (CPS), les centres impôts<br />

services (CIS) ou encore les centres d’encaissement. La «<br />

compensation » présentée pour les trésoreries de proximité<br />

de l’accueil fiscal non seulement sans aucun moyen<br />

supplémentaire mais en supprimant même de nouveaux<br />

emplois n’est en aucun cas une garantie pour le maintien de<br />

ces structures à l’avenir.<br />

Pour la CGT, la mise en place d’un réseau de proximité doit<br />

se faire en partant du réseau des deux filières, impliquant<br />

l’arrêt de la mise en place des SIP et des fermetures de<br />

trésoreries, l’abandon des restructurations liées à la fusion,<br />

28 Document d’Orientation - 2010


la pérennisation des CDIF, en envisageant des implantations<br />

nouvelles dès lors que des besoins des usagers sont<br />

clairement établis. Pour autant, la seule proximité<br />

géographique ne peut être efficace que si elle est couplée<br />

d’implantations qui gardent la maîtrise de l’ensemble de leur<br />

activité. C’est en ce sens que la CGT porte depuis de<br />

nombreuses années la proposition de Maisons et Hôtels des<br />

Finances qui répond à la proximité essentielle et à la<br />

compétence nécessaire que sont en droit d’attendre les<br />

contribuables, usagers et partenaires.<br />

Cela nécessite donc que soient pris en compte les besoins<br />

des populations tant en terme d’implantations, de contenu et<br />

d’organisation que d’emplois nécessaires à<br />

l’accomplissement des missions.<br />

Pour la CGT le principe d’organisation des Maisons et Hôtels<br />

des Finances repose sur la séparation assiette /recouvrement.<br />

Ce qui signifie la création d’un réseau de recouvrement<br />

unifié concernant les impôts des particuliers et des<br />

entreprises. Cela aurait pour conséquence la fin des SIE et<br />

des SIP et permettrait de recentrer l’assiette et le contrôle<br />

autour des centres d’assiette des particuliers et des<br />

professionnels. Cela permettrait d’assurer le recouvrement<br />

dans des services comptables des particuliers et des services<br />

comptables des professionnels. La question d’intégrer au sein<br />

de ce réseau de recouvrement unifié d’autres produits perçus<br />

au profit de l’Etat comme les amendes, peut se poser mais<br />

elle implique de fait une remise en cause des trésoreries<br />

spécialisées notamment dans le milieu urbain.<br />

Par contre bien évidemment, les recettes des collectivités<br />

locales ou du secteur hospitalier, ou encore HLM, resteraient<br />

de la compétence des trésoreries municipales ou mixtes.<br />

Il est évident que ces Maisons et Hôtels des Finances ne<br />

regrouperaient pas uniquement les seules missions fiscales<br />

mais intégreraient sur un schéma local à définir l’ensemble<br />

des missions de la DGFiP. Ce schéma ne peut faire l’objet<br />

d’une déclinaison identique partout, il doit pouvoir s’adapter<br />

aux réalités et aux besoins locaux. L’important étant que se<br />

développent des coopérations et des relations entre services<br />

pour permettre une prise en charge globale du rôle de<br />

prévention et du traitement des populations en difficulté, ce<br />

qui nécessite un préalable, l’arrêt des suppressions d’emplois<br />

et la création de nouveaux emplois publics statutaires. De<br />

nouvelles coopérations sont aussi à construire avec les<br />

services sociaux des collectivités locales et des<br />

établissements publics afin de bien appréhender les<br />

problèmes de toutes les personnes en difficulté.<br />

La polyvalence des Hôtels des Finances, il s’agit de<br />

polyvalence des structures et non des agents, est donc un<br />

atout pour une plus grande efficacité du service public.<br />

Reste à examiner dans ce cadre l’intégration plus globalement<br />

de tout ou partie des missions exercées par d’autres directions<br />

des Finances comme par exemple les Douanes en ce qui<br />

concerne particulièrement le recouvrement.<br />

Permettre une meilleure interactivité au bénéfice de l’usager<br />

entre les services par l’élargissement des missions dans un<br />

cadre d’un échange d’informations peut être une première<br />

étape pour renforcer un service de proximité notamment dans<br />

les endroits où il n’y a pas ou plus d’implantations de postes<br />

et permet de répondre aux besoins de plus en plus importants<br />

de proximité qui s’expriment. Elle permettrait de reconquérir<br />

les territoires désertés par les services publics.<br />

C. Un accueil sur la base d’une séparation<br />

fonctionnelle assiette/ recouvrement<br />

Notre administration est au cœur de la vie sociale. De par ses<br />

compétences, elle a vocation à être contactée par l’ensemble<br />

des usagers, contribuables, qu’ils soient particuliers ou<br />

professionnels.<br />

Dès lors, l’accueil sous toutes ses formes (physique, courrier,<br />

téléphone, Internet) doit être une priorité dans cette nouvelle<br />

direction.<br />

L’approche actuelle de l’administration de faire de l’Internet,<br />

la solution aux difficultés liées à l’accueil ne peut être celle<br />

de la CGT. Il ne peut être question de remplacer l’accueil<br />

physique par de simples sites Internet ou des centres d’appel.<br />

Il s’agit bien de réfléchir à des solutions techniques qui soient<br />

complémentaires à l’administration de proximité pour<br />

améliorer le traitement et le suivi des dossiers des usagers<br />

pour permettre à tous d’être égaux devant l’administration<br />

et éviter la déshumanisation des relations entre les usagers<br />

et la DGFiP.<br />

Internet et la dématérialisation ne doivent pas être une source<br />

de rupture d’égalité supplémentaire. La CGT dénonce les<br />

mesures prises en terme de délai pour le paiement<br />

dématérialisé, pour la télé déclaration, de ristourne sur le<br />

montant de l’impôt, de délai de réponse différent selon le<br />

mode de saisie du service (messagerie, courrier…). A<br />

l’opposé d’une démarche clientéliste, nos missions fiscales,<br />

comptables, économiques et foncières doivent être au cœur<br />

de la justice et de l’égalité républicaine dues à l’usager,<br />

contributeur du service public.<br />

Dans le même temps, la direction a clairement la volonté de<br />

modifier la nature de l’accueil au sein de la DGFiP pour en<br />

faire une administration de services. Or si la direction se doit<br />

de répondre aux questions des usagers, elle doit avoir avant<br />

tout l’objectif de répondre aux besoins sociaux et non<br />

simplement à une politique d’affichage.<br />

Document d’Orientation - 2010 29


Pour autant l’accueil ne peut être le même partout ; on ne<br />

peut pas imposer un même schéma partout. Tout simplement<br />

car les usagers sont extrêmement différents : populations en<br />

difficulté, établissements publics nationaux, hôpitaux,<br />

particuliers ou professionnels, élus locaux, régisseurs,<br />

redevables d’amendes ne sont que quelques-uns uns des<br />

exemples d’usagers et partenaires auxquels la DGFiP se doit<br />

de répondre.<br />

Dès lors, il apparaît nécessaire de revendiquer la nécessité<br />

d’une formation professionnelle spécifique de l’accueil<br />

tenant compte de l’approche sociale de la mission. Cette<br />

première condition pour pouvoir travailler correctement n’est<br />

que trop rarement remplie et, le plus souvent, lorsque les<br />

formations existent-elles ne répondent qu’au besoin de<br />

publicité de l’administration. De plus, cette formation doit<br />

avoir pour objectif de permettre à l’agent de répondre<br />

pleinement aux demandes des usagers et pas simplement sous<br />

la forme de grilles de lecture préétablies qui ne permettent<br />

pas « l’autonomie » des agents d’accueil et qui naturellement<br />

ne répondront pas à la diversité des questions posées.<br />

De plus, dans le cadre de cette priorité se pose clairement la<br />

question de la mise en place d’équipes dédiées à l’accueil ou<br />

d’organiser la rotation au sein des services. Pour autant, cette<br />

question ne peut être traitée dans le cadre actuel imposé par la<br />

direction qui, compte-tenu d’une volonté politique, procède<br />

à des ajustements au détriment des services de gestion pour<br />

permettre la communication sur l’accueil.<br />

Néanmoins, il s’agit bien pour la CGT de mener cette<br />

réflexion sur une éventuelle professionnalisation de l’accueil,<br />

celle-ci étant d’autant plus nécessaire que dans les deux exdirections<br />

les approches de ce sujet étaient très différentes<br />

Pour la direction, ce choix a été tranché dans le cadre des SIP.<br />

L’organisation en « front office » avec des accueils communs<br />

et en « back office » pour un traitement plus « complexe » du<br />

dossier d’un contribuable permet à la direction de poursuivre<br />

ses réformes dans le cadre de nouvelles suppressions<br />

d’emplois à la DGFiP.<br />

Dans le même temps, sa volonté de mise en place de guichet<br />

fiscal de proximité dans les trésoreries n’a pas trouvé de<br />

traduction concrète dans la réalité, faute d’une réelle<br />

ambition et de moyens correspondants.<br />

Pour la CGT, les conditions actuelles du développement de<br />

l’accueil ne conviennent pas. Elles ne répondent pas au<br />

besoin de réformes qui doivent permettre par la création<br />

d’emplois nécessaires, par le développement d’outils<br />

nouveaux et de procédures, une prise en charge de la<br />

demande de l’usager au niveau du guichet de proximité.<br />

Dès lors au cœur du projet de Maisons et Hôtels des Finances<br />

porté par la CGT, les usagers auraient l’assurance et la<br />

garantie du traitement de leurs dossiers par les personnels<br />

dans le respect de la séparation assiette et recouvrement.<br />

L’accueil conjoint, chacun dans ses compétences, et l’utilisation des<br />

nouvelles technologies peuvent permettre d’améliorer la qualité de<br />

nos services et la disponibilité de ceux-ci.<br />

Conclusion<br />

L’exigence démocratique de concertation, de débat, de<br />

consultation est une réalité incontournable. La CGT est<br />

porteuse de cette exigence et revendique la nécessité d’une<br />

concertation locale avec tous les acteurs concernés afin<br />

d’avoir, avant toute prise de décision, un débat contradictoire<br />

sur les enjeux portés par tout projet de modernisation et sur<br />

ses conséquences concrètes pour la population. Cette<br />

exigence existe aux Finances mais également dans le cadre<br />

de toute la fonction publique. La nécessité de développer des<br />

initiatives, des projets communs avec l’ensemble des<br />

fonctions publiques (Etat, territoriale et santé) est<br />

incontournable pour permettre de proposer des alternatives<br />

et d’avoir un projet global CGT crédible vis à vis de la<br />

population et qui peut être porté au débat.<br />

Pour cela, nous avons besoin d’une démarche ouverte et nous<br />

devons nous poser la question des moyens à mettre en oeuvre<br />

pour impulser avec les fédérations mais aussi avec les UL, UD<br />

et régions une intervention sur les enjeux de service public.<br />

C’est dans le cadre d’une concertation élargie que la CGT<br />

formule des propositions pour le développement d’un réseau<br />

de proximité, pour la pérennité de ses missions et pour la<br />

conquête de nouveaux droits pour les agents. Ces<br />

propositions sont une contribution au débat qui doit avoir lieu<br />

avec les personnels, les élus et les usagers. Ce débat doit<br />

exister au niveau local en fonction des attentes et des besoins<br />

exprimés.<br />

VOTE :<br />

POUR : 94,33 %, CONTRE : 5,67 %<br />

30 Document d’Orientation - 2010


Ces cinq dernières années, les règles statutaires ont été totalement remises en cause par une série de réformes qui vise<br />

à démanteler le socle des droits et garanties des fonctionnaires sous couvert de modernisation.<br />

Au nom de la culture de performance, d’une reconnaissance du mérite individuel qui cache mal l’objectif de mise en<br />

concurrence des agents, les droits et garanties des personnels sont l’objet d’attaques frontales (notation, affectations, promotions).<br />

Il faut créer le rapport de force pour reconquérir des garanties collectives fortes permettant de préserver les<br />

agents eu égard à leur mission de service public.<br />

C’est dans ce contexte d’attaque frontale contre la Fonction Publique par la REATE, la RGPP dont la fusion DGI/CP<br />

est une mesure phare, la réforme des collectivités territoriales, la loi HPST dans la FP hospitalière et contre le Statut général<br />

des fonctionnaires, que les statuts particuliers, ainsi que toutes les règles de gestion, de rémunération et de formation,<br />

impôts et trésor, sont mis à plat et rediscutés.<br />

Autant les prises de position des deux syndicats sont difficiles à détailler avec pertinence dans un cadre aussi mouvant,<br />

autant il s’avère indispensable de réaffirmer les principes fondamentaux qui guident le revendicatif CGT.<br />

En tout premier lieu, le syndicat rappelle son attachement à la défense et au renforcement du Statut général des fonctionnaires<br />

dans ses 3 composantes : d’Etat, territoriale et hospitalière. A un moment où la politique du gouvernement tend<br />

à remettre en cause cet acquis des salariés, il rappelle que ce statut, gagné par les salariés, a contribué à la reconstruction<br />

du Pays et est devenu une référence pour beaucoup d’autres peuples.<br />

Pour notre organisation, ce statut assure la nécessaire égalité entre tous les citoyens par :<br />

son mode de recrutement qu’il convient de revaloriser ;<br />

l’impartialité des agents non soumis à la culture de résultat ;<br />

un égal accès de tous les usagers du service public sur l’ensemble du territoire.<br />

Ce statut n’est donc pas négociable et sa défense, par l’abrogation des lois récentes qui tendent à le remettre en cause,<br />

comme son développement, ne feront l’objet, de la part de la C.G.T., d’aucun compromis.<br />

Cette partie revendicative des textes d’orientation comprend plusieurs fiches qui se succèdent selon une suite logique.<br />

Quatre d’entres elles sont de nature transversale et applicables à toute personne de la DGFiP. Les quatre autres s’emploient<br />

à approfondir des problématiques qui touchent plus particulièrement certaines catégories d’agents (personnels<br />

contractuels et techniques, cadres A, B, C, handicapés, agents affectés hors métropoles)<br />

<br />

1 Le recrutement<br />

La CGT revendique que le recrutement à la DGFiP<br />

s’effectue par la voie du concours directionnel national<br />

afin d’assurer une égalité de traitement entre tous les<br />

candidats.<br />

Cela implique la suppression des concours régionaux y<br />

compris pour les concours internes.<br />

De plus, les expérimentations des dernières années se sont<br />

soldées par des échecs en matière de gestion des<br />

personnels et le concours Ile de France n’a apporté aucune<br />

solution à la forte rotation des personnels dans cette<br />

région.<br />

Cela implique aussi le rejet de la demande récente des<br />

fiches de renseignements assimilables à des CV pour les<br />

inscriptions aux concours et un retour à une diversification<br />

des matières proposées.<br />

Document d’Orientation - 2010 31


La CGT revendique pour les agents le libre choix du lieu<br />

d’examen, centre d’examen du lieu de travail ou du<br />

domicile.<br />

La CGT Finances Publiques est favorable à la mobilité<br />

choisie des fonctionnaires et aux possibilités de changer<br />

d’administration en cours de carrière. Par contre, et parce<br />

qu’elle ne répond en rien à cette conception, la CGT<br />

Finances Publiques se prononce clairement contre la loi<br />

« mobilité » et ses conséquences négatives. Cela implique<br />

le rejet de la voie d’intégration directe des fonctionnaires<br />

d’autres administrations ; ces intégrations doivent être<br />

précédées d’une période de détachement pendant laquelle le<br />

fonctionnaire doit recevoir une formation initiale suffisante<br />

pour pouvoir exercer ses missions au sein de la DGFIP.<br />

Les DOM et des COM, qui ne se trouvent pas sur des<br />

fuseaux horaires proches de ceux de la métropole,<br />

connaissent par ailleurs des conditions d’organisation des<br />

concours nationaux inacceptables. La CGT ne peut se<br />

satisfaire de voir les candidats d’outre mer passer des<br />

épreuves en pleine nuit, alors que leurs homologues<br />

dissertent à des horaires normaux. Pour cette raison, la<br />

CGT propose la mise en place de dispositions horaires<br />

visant à assurer l’équité et l’égalité des chances entre les<br />

candidats des DOM et ceux de la France continentale pour<br />

tous les concours internes et externes.<br />

L’accès à l’emploi dans l’administration, pour les<br />

handicapés ou encore pour les populations en situation<br />

d’échec scolaire, nécessite un aménagement de la nature<br />

et de l’organisation des épreuves, sans pour autant<br />

remettre en cause le principe même du concours. La CGT<br />

s’oppose donc aux modalités de recrutement sur simple<br />

entretien des personnels handicapés, des agents<br />

administratifs, des agents techniques et des jeunes sans<br />

qualifications (PACTE). Elles ne répondent pas<br />

correctement aux besoins spécifiques exprimés et créent<br />

de véritables brèches dans le statut. Le recrutement par<br />

concours ou examen, qu’il soit ou non aménagé pour<br />

répondre aux situations particulières, constitue le seul<br />

rempart possible contre le clientélisme. Les recrutements<br />

par concours doivent faire l’objet d’une CAP de<br />

titularisation qui permette aux élus de disposer de toutes<br />

les informations et du temps nécessaire à la défense des<br />

agents pour lesquels l’administration ne propose pas la<br />

titularisation.<br />

Les trois niveaux de recrutement actuels à la DGFiP<br />

(brevet, bac et licence) ne permettent pas de reconnaître<br />

pleinement les qualifications des personnels recrutés. La<br />

CGT revendique une refonte de la grille indiciaire afin,<br />

entre autres, de répondre à la reconnaissance des<br />

diplômes.<br />

2. Le déroulement de carrière<br />

La CGT revendique la carrière linéaire pour les agents,<br />

c’est-à-dire une seule et unique grille indiciaire au sein de<br />

chaque corps. Les grades actuels ne trouvent aucune<br />

justification, les agents ayant les mêmes fonctions, au sein<br />

du même corps, définies dans un même statut particulier.<br />

Une grille unique à amplitude plus importante avec un<br />

rythme d’avancement d’échelon plus rapide et régulier,<br />

correspond mieux à la reconnaissance des connaissances<br />

professionnelles acquises par l’ancienneté.<br />

C’est pourquoi la CGT revendique que l’amplitude de<br />

chaque corps double a minima entre l’indice de début de<br />

carrière et de fin de carrière, sans toutefois allonger la<br />

durée des carrières.<br />

3. La promotion interne<br />

Tableaux d’avancement<br />

Bien que la CGT revendique une carrière linéaire et donc<br />

la suppression des grades, elle ne peut accepter que les<br />

passages de grades qu’impose l’administration se<br />

déroulent dans n’importe quelles conditions et<br />

n’affaiblissent encore plus le droit légitime de tout. agent<br />

à un déroulement de carrière digne de ce nom notamment<br />

en leur opposant les contraintes budgétaires.<br />

Dans ce cadre où les grades seraient maintenus, la CGT<br />

revendique :<br />

- l’ordre suivant pour les critères de promotion par<br />

Tableau d’Avancement (TA)<br />

1°) l’échelon puis la date de prise de rang dans cet échelon ;<br />

2°) pour départager les candidats, la date d’accès à la<br />

catégorie, puis la notation selon le système de notation<br />

revendiqué par la CGT ;<br />

3°) aucun agent écarté pour une note négative ou. une<br />

manière de servir critiquable, une procédure disciplinaire<br />

en cours.<br />

- l’élaboration nationale des tableaux à partir des critères<br />

précédents.<br />

La CGT affirme sa position contre le fléchage de fin de<br />

carrières (promotions accordées en 2009 aux agents de<br />

plus de 58 ans d’abord). Cependant, cette position<br />

n’exclurait pas la promotion au bénéfice de l’âge pour les<br />

agents se situant à 6 mois de leur départ à la retraite, si<br />

32 Document d’Orientation - 2010


leur promotion était imminente. Actuellement, les<br />

contraintes budgétaires ralentissent le déroulement de<br />

carrière, par limitation du nombre de promus par TA. Elles<br />

empêchent nombre d’agents C et B d’accéder à l’indice<br />

terminal avant leur retraite. La CGT rejette ces contraintes<br />

et revendique que tous les agents soient promus au grade<br />

supérieur dès qu’ils remplissent les conditions statutaires.<br />

La CGT revendique l’octroi du bénéfice indiciaire aux<br />

agents retraités, dans la mesure où leur ancien grade (ou<br />

celui nouvellement créé) serait doté d’un indice terminal<br />

supérieur.<br />

La liste d’aptitude et l’examen professionnel<br />

La CGT s’oppose à la liste d’aptitude et revendique son<br />

remplacement par un réel examen professionnel, sans<br />

limitation de places.<br />

Le caractère arbitraire de la liste d’aptitude ne permet pas<br />

de porter quelque revendication que ce soit sur ses<br />

modalités de mise en oeuvre, contrairement au tableau<br />

d’avancement. Cependant les élus CGT, garants d’une<br />

gestion équitable des personnels, doivent permettre par<br />

leur intervention que le cadre réglementaire de sélection<br />

soit respecté, évitant ainsi l’inégalité de traitement des<br />

agents.<br />

Les modalités, le contenu et le volume de promotion<br />

ridicule par rapport au nombre de candidats pour l’examen<br />

professionnel de B en A créé en 2009 ne correspondent<br />

pas aux attentes et besoins des personnels auxquels il était<br />

a priori destiné. Les épreuves écrites sont trop théoriques<br />

et semblables à celles du concours. Les épreuves orales<br />

font fi de l’anonymat et sont mal encadrées notamment<br />

par la latitude laissée au jury. Les épreuves, comme la<br />

formation et l’affectation des lauréats ne correspondent<br />

pas aux modalités d’examen professionnel que revendique<br />

la CGT.<br />

Les concours internes<br />

La CGT revendique des concours internes, ayant le<br />

caractère de véritables concours professionnels. Ils<br />

doivent permettre aux agents qui ne disposent pas des<br />

diplômes requis pour passer un concours en externe de le<br />

réussir en interne.<br />

Leurs contenus doivent permettre de reconnaître les<br />

qualifications mises en oeuvre par l’agent ainsi que<br />

l’expérience acquise lors de son parcours professionnel.<br />

Les modalités de déroulement de la formation et<br />

d’affectation ne devront pas être un frein à la promotion<br />

interne.<br />

4. La notation<br />

Chaque année qui passe fait la démonstration du caractère<br />

injuste, inéquitable et incohérent du système<br />

d’évaluation/notation instauré par le décret du 29 avril<br />

2002. L’objectif est de laminer toujours plus les droits et<br />

garanties des personnels, d’isoler les agents, de les mettre<br />

en concurrence au nom de la recherche de leur<br />

productivité maximum. Le décret 2007-1365 du 17<br />

septembre 2007 permet la suppression de la note chiffrée<br />

pour ne laisser place qu’à l’entretien professionnel comme<br />

seul outil d’évaluation de la valeur professionnelle des<br />

agents. L’entretien d’évaluation est un des outils essentiels<br />

mis en place par l’Administration dans la conduite de ses<br />

réformes. Dans son esprit, il traduit l’adhésion des agents<br />

aux projets gouvernementaux par leur participation à ce<br />

simulacre de dialogue professionnel et leur soumission à<br />

ses projets au travers d’objectifs individuels non<br />

négociables.<br />

La CGT Finances Publiques se prononce contre tout<br />

système d’évaluation/notation tel que mis en place par le<br />

décret du 29 avril 2002, encore aggravé par le décret du 17<br />

septembre 2007. La CGT revendique un système de<br />

notation basé sur des critères objectifs permettant une<br />

réelle reconnaissance de la valeur professionnelle exercée<br />

dans un contexte défini. Elle revendique :<br />

une notation de carrière reposant sur une note chiffrée et<br />

une appréciation littérale ;<br />

deux niveaux de recours en CAP de pleine compétence.<br />

L’appréciation de la valeur professionnelle d’un agent doit<br />

être reconnue de manière individuelle et non sur des<br />

critères de comparaison avec d’autres collègues, elle ne<br />

doit pas être conditionnée à des objectifs. La<br />

reconnaissance de l’engagement des agents dans le plein<br />

accomplissement des missions de service public doit être<br />

réelle, et ne pas être freinée pour des raisons budgétaires<br />

au travers du contingentement des variations de notes. La<br />

CGT exige la suppression de ce contingentement.<br />

Par ailleurs, la CGT s’oppose à toutes les formes de<br />

rémunération liées au mérite et/ou évaluation, à l’instar de<br />

ce que l’administration propose avec la PFR.<br />

Elle affirme aussi que les doctrines d’emplois doivent être<br />

strictement respectées.<br />

Document d’Orientation - 2010 33


5. Egalité professionnelle femmes/hommes<br />

Grâce aux mobilisations de tous les salariés, des progrès<br />

ont été accomplis en matière d’égalité femmes/hommes<br />

mais des défis doivent encore être relevés, des luttes<br />

doivent encore être menées. Quantité de rapports,<br />

d’études, de statistiques pointent fortement les<br />

discriminations dont sont victimes les femmes salariées<br />

dans les secteurs public et privé. A la DGFIP, les<br />

statistiques tirées du bilan social mettent en lumière des<br />

situations de carrière qui peuvent être pénalisantes pour<br />

les femmes. Ainsi, pour ne citer que quelques exemples,<br />

ce sont majoritairement elles qui « choisissent » le temps<br />

partiel faute de structures d’accueil suffisantes pour la<br />

petite enfance, qui mettent entre parenthèses « leur<br />

carrière » pendant le temps consacré à l’éducation de leurs<br />

enfants… Ce sont encore elles qui subissent le « plafond<br />

de verre » dans leur déroulement de carrière. Après avoir<br />

subi et payé le temps partiel contraint, vécu la<br />

discrimination de carrière, elles sont sanctionnées sur les<br />

annuités au moment du départ à la retraite, quand la<br />

mono-parentalité ne vient pas en rajouter.<br />

Malgré ces discriminations et les difficultés rencontrées<br />

pour concilier vie professionnelle, vie familiale et sociale,<br />

les femmes exigent leur place au travail (80 % des<br />

femmes travaillent ou souhaitent travailler) y compris<br />

lorsqu’elles ont des enfants. Des outils existent pour<br />

gagner une véritable égalité professionnelle entre les<br />

femmes et les hommes dans nos administrations, à nous<br />

de les saisir.<br />

VOTE :<br />

POUR : 90,37 %, CONTRE : 9,63 %<br />

<br />

Depuis l’annonce de la fusion, les cadres sont l’objet d’un<br />

discours extrêmement rassurant de la part de notre<br />

direction. Pour autant derrière ce discours vertueux, c’est<br />

bien un rôle particulier qu’elle veut leur faire jouer, un<br />

rôle qui n’est pas le leur : celui de courroie de transmission<br />

des choix politiques de l’administration, en leur<br />

demandant d’assumer le fonctionnement des services sans<br />

leur en donner les moyens. Dans ce contexte, il apparaît<br />

nécessaire de développer des revendications spécifiques<br />

en tenant compte de carrières conçues historiquement<br />

différemment dans les deux anciennes directions.<br />

1/ Des évolutions historiques différentes<br />

Les inspecteurs de l’ex-DGI<br />

De la fusion des régies aux grandes réformes de structures<br />

des années 90, les doctrines d’emploi des inspecteurs ont<br />

profondément été transformées. Au fil de ces réformes, la<br />

place et le rôle des inspecteurs ont évolué ; ils ont vu<br />

progressivement leurs positions de responsable d’équipe,<br />

de « cadre encadrant » changer vers des fonctions de plus<br />

en plus techniques. Ces évolutions ont donc pesé sur les<br />

doctrines d’emploi et ont généré un problème récurrent de<br />

positionnement.D’autant plus que comme pour<br />

l’ensemble des agents, on assiste à un tassement de la<br />

grille indiciaire et indemnitaire des inspecteurs.<br />

Les inspecteurs de l’ex-DGCP<br />

L’ex-DGCP n’a pas connu le même type d’évolution. Les<br />

inspecteurs de l’ex-DGCP ont un profil de carrière fondée<br />

sur l’accès au poste comptable, même si un grand nombre<br />

d’entre eux n’y est pas affecté, et cela d’autant plus avec<br />

la réduction drastique du nombre de petites trésoreries.<br />

Cette situation conduit les inspecteurs à occuper d’autres<br />

fonctions, majoritairement d’encadrement. Elle les amène<br />

aussi, au travers du concept de « chargé de mission », à<br />

être de plus en plus à la merci des TPG qui décident de<br />

leur affectation comme bon leur semble et sans aucun<br />

contrôle.<br />

2/ L’encadrement au-delà du grade d’inspecteur<br />

Les IP et IDEP<br />

La réforme de l’encadrement du centre des impôts en<br />

1995 a entraîné un profond bouleversement de la doctrine<br />

d’emploi des IP ainsi que de leur positionnement comme<br />

membres de l’équipe de direction. En outre, la création<br />

des grades d’inspecteur divisionnaire, puis d’inspecteur<br />

départemental a provoqué une perte d’attractivité pour le<br />

métier : sélection par entretien, régime indiciaire<br />

équivalent, mobilité moindre du fait de l’institution d’un<br />

vivier.<br />

S’agissant des IP de la filière gestion publique, la fusion<br />

a entraîné de fortes inquiétudes sur leur positionnement<br />

dans les DLU créées ou à venir ainsi que sur leur<br />

déroulement de carrière ; en effet, tous les IP de la filière<br />

gestion publique ont vocation à devenir des directeurs<br />

départementaux qui subiront le même sort que les<br />

directeurs divisionnaires de l’ex-DGI par la création d’un<br />

corps spécifique d’administrateur des finances publiques<br />

(AFiP) dont ils sont exclus pour la grande majorité.<br />

34 Document d’Orientation - 2010


Les IDEP de l’ex-DGI<br />

Dans l’ex-DGI, pour faire face aux réformes de structure,<br />

a été créé le grade d’inspecteur divisionnaire qui a été<br />

transformé en inspecteur départemental pour préparer la<br />

constitution du SIE et la fusion avec le grade de receveur<br />

principal et cela sans redéfinition de leur positionnement,<br />

malgré l’évolution rapide des structures imposée par<br />

l’administration.<br />

Dès lors, ils peuvent exercer des responsabilités de chef de<br />

centre, être comptable ou encore de chargés de mission.<br />

L’ex-DGI a également mis en place une sélection d’IDEPexpert<br />

pour les inspecteurs spécialisés sur un créneau très<br />

spécifique de la fiscalité ou de l’informatique; ces IDEP<br />

n’ont pas vocation à exercer des missions d’encadrement.<br />

Les RP et TP de l’ex-DGCP<br />

Dans l’ex-DGCP, les RP et TP peuvent être considérés<br />

comme les équivalents des IDEP2 et IDEP1, toutefois ;<br />

l’indice terminal de TP est légèrement supérieur à celui<br />

d’IDEP 1.<br />

Les RP et TP peuvent être affectés sur des postes<br />

comptables, mais depuis 1995, l’accès au grade n’impose<br />

pas obligatoirement une affectation systématique sur un<br />

poste comptable. Ces emplois non comptables sont<br />

désormais très importants chez les RP.<br />

Les directeurs divisionnaires et directeurs<br />

départementaux du Trésor<br />

En refusant catégoriquement de les intégrer dans le corps<br />

des AFiP, la DG a envoyé un signal fort montrant<br />

désormais que ces collègues ne feraient plus partie de<br />

l’équipe de commandement des DLU. Il y a donc tout lieu<br />

de craindre des impacts négatifs sur leur déroulement de<br />

carrière : accès réduits au corps des AFIP et aux emplois<br />

comptables.<br />

3/ Les propositions de la CGT<br />

Pour la CGT, il s’agit de développer des revendications<br />

qui pourront être portées immédiatement par l’ensemble<br />

des cadres A de la DGFiP, quelle que soit leur direction<br />

d’origine, mais aussi pour ceux qui seront recrutés par la<br />

suite.<br />

Dès lors, il apparaît primordial que l’ensemble des cadres<br />

A soit rattaché à un corps unique qui permettrait d’exercer<br />

les fonctions depuis celles dévolues aux inspecteurs<br />

jusqu’à celles de directeur (DDFiP).<br />

Il s’agit bien de redonner au cadre A son autonomie et de<br />

restaurer sa position d’encadrant sous toutes ses formes<br />

(expertise technique et/ou managériale), loin de la réalité<br />

actuelle des deux réseaux qui les conduit à ne plus être<br />

qu’une courroie de transmission de la politique de la<br />

direction générale.<br />

Les rôles différents des inspecteurs dans les deux filières<br />

conduisent à un problème de positionnement dans les<br />

structures unifiées et à des sentiments différents. Cela<br />

implique une réflexion approfondie sur la doctrine<br />

d’emploi des cadres non comptables, en liaison avec une<br />

réflexion pour un classement unique de l’ensemble des<br />

postes comptables du nouveau réseau (SIP, SIE,<br />

Trésoreries) à partir de critères objectifs.<br />

Pour autant, il apparaît nécessaire de renforcer dans les<br />

structures déconcentrées du réseau (SIP, SIE, Trésorerie<br />

etc) la présence des inspecteurs en plus du responsable<br />

d’unité, afin de renforcer le soutien, l’encadrement et<br />

l’expertise technique dans les structures fiscales,<br />

comptables et cadastrales.<br />

Ce positionnement valorisant pour l’inspecteur devra être<br />

reconnu sur le plan indiciaire et notamment par la création<br />

d’un treizième échelon.<br />

Au sein du corps unique de catégorie A, c’est la<br />

reconnaissance de l’expérience acquise qui conduirait à<br />

exercer des fonctions aux responsabilités croissantes, tout<br />

en laissant au cadre A la possibilité d’évoluer entre les<br />

types de fonctions (commandement, expertise, comptable,<br />

chef de service, huissier etc....).<br />

L’évolution au cours de la carrière devra se faire selon des<br />

modalités de sélection objectives dans un cadre national<br />

et des critères de transparence validés par les CAP<br />

Nationales.<br />

La formation initiale ou continue devra permettre à<br />

chaque cadre A de pouvoir exercer dans les meilleures<br />

conditions l’ensemble des missions et fonctions au sein<br />

de la DGFiP.<br />

La CGT revendique la nécessaire requalification des<br />

emplois de chef de SIP d’origine fiscale ou de la gestion<br />

publique, compte-tenu de l’augmentation de la technicité<br />

nécessaire pour maîtriser les problématiques du<br />

recouvrement et de l’assiette ainsi qu’une harmonisation<br />

indemnitaire réelle des chefs de SIP issue de la filière<br />

fiscale.<br />

VOTE :<br />

POUR : 89,98 %, CONTRE : 10,02 %<br />

Document d’Orientation - 2010 35


En 1994, la réforme DURAFOUR prétendait améliorer la<br />

carrière des B dans la Fonction Publique en intégrant les<br />

B divisionnaires, qui étaient alors un corps à part, dans le<br />

corps de B, créant ainsi un corps à 3 grades C2, C1 et CP.<br />

La CGT avait combattu cette réforme qui n’a en rien amélioré<br />

la carrière des B, en empêchant même une très<br />

grande partie d’arriver à l’échelon terminal du dernier<br />

grade, pour cause de restrictions budgétaires. En termes de<br />

rémunération, alors qu’en 1986, le traitement d’entrée<br />

dans la catégorie B se situait à 23% au-dessus du SMIC,<br />

il n’est plus que de 2,4% fin 2008.<br />

La mise en place du NES (Nouvel Espace Statutaire) situe<br />

l’entrée dans la catégorie B à moins de 5% au-dessus du<br />

SMIC. La fin du premier grade, qui était quasiment à 2<br />

SMIC en 1986, n’est plus que de 59,7% du SMIC au prix<br />

d’une carrière allongée de 6 ans.<br />

De plus, le NES est loin de répondre aux revendications<br />

de carrière linéaire du cadre B dans la fonction publique.<br />

La carrière est toujours en 3 grades, pire en plus du tableau<br />

d’avancement il y aura un concours pour changer<br />

de grade ! Ainsi, selon les proportions choisies entre les<br />

TA et les concours (prévues en ¼ et ¾ selon le décret du<br />

11 novembre 2009), certains agents ne pourront peut être<br />

jamais atteindre le 2 ème grade, quant au 3 ème …<br />

<br />

La structure actuelle des emplois, définie il y a plus de 50<br />

ans, ne correspond plus aux qualifications requises et<br />

mises en oeuvre par les agents et ne répond plus aux<br />

besoins de développement du Service public fiscal et<br />

foncier et de la gestion publique et à l’amélioration de<br />

leur efficacité. Toutes les évolutions ont imposé aux<br />

agents d’importants efforts notamment en matière de<br />

formation en cours de carrière et de remise à niveau<br />

permanente. En même temps les surdiplômés se sont<br />

multipliés. Cette situation n’a pas échappé à<br />

l’Administration qui sait l’utiliser en organisant le flou<br />

sur les doctrines d’emploi et en organisant des transferts<br />

de tâches entre catégories.<br />

Alors que l’élévation de la qualification constitue un fait,<br />

les promotions sont bloquées pour un très grand nombre<br />

d’agents, qui attendent un juste retour des efforts<br />

accomplis dans l’exercice de leurs missions en terme de<br />

rémunération et de reconnaissance des qualifications. La<br />

requalification des agents passe par une revalorisation des<br />

grilles indiciaires.<br />

Ce sont les effectifs de la catégorie C qui subissent la<br />

réalité de la suppression de milliers d’emplois dans<br />

Cela va donc amplifier les problèmes de fin de carrière<br />

déjà dénoncés pour la réforme Durafour.<br />

Enfin, la carrière est calculée sur 33 ans au lieu de 27 ans<br />

aujourd’hui.<br />

La CGT revendique donc pour la catégorie B :<br />

> Une carrière linéaire avec un seul corps des contrôleurs<br />

de 13 échelons sur une durée de 27 ans ;<br />

> Un indice de début de 1,4 SMIC soit 2 240 € brut ;<br />

> Un doublement, a minima, de l’indice entre le début et<br />

la fin de carrière ;<br />

> Un couronnement de carrière, à l’instar de grade non<br />

comptable, pour les B.<br />

En ce qui concerne les B de la DGFiP, la CGT sera attentive<br />

au respect des doctrines d’emplois. En effet, les cadres<br />

B ne doivent effectuer ni des missions réservées aux<br />

C et ni celles réservées aux A.<br />

notre administration avec toutes les conséquences que<br />

l’on connaît sur les conditions de travail (surcharge de<br />

travail, stress, souffrance).<br />

La CGT ne peut pas accepter la voie de recrutement sans<br />

concours à l’échelle 3 dans le nouveau statut particulier de<br />

catégorie C de la DGFiP. La vingtaine de personnels<br />

appartenant encore à ce grade doit être immédiatement<br />

promue au grade supérieur afin de permettre la<br />

suppression pure et simple du grade d’agent<br />

d’administration de 2 ème classe.<br />

La CGT dénonce la méthode qui consiste à saper la<br />

structure des grilles indiciaires. Pour la catégorie C, la<br />

grille modifiée au 1er juillet 2008 avait déjà pour effet de<br />

tasser globalement les grilles. Le gouvernement laisse les<br />

revalorisations du SMIC grignoter le début des grilles de<br />

la catégorie C. Ainsi, à chaque avancement d’échelon, un<br />

agent en début de carrière (5 premières années) devra se<br />

contenter d’1 point de plus (valeur mensuelle au 1er juillet<br />

2009 de 4,5935€ brut).<br />

La CGT exige :<br />

Adopté par le congrès<br />

en séance plénière<br />

> L’arrêt immédiat des suppressions d’emplois ;<br />

36 Document d’Orientation - 2010


Que le concours demeure le seul mode de recrutement<br />

externe, (même s’il peut être aménagé pour répondre à des<br />

situations particulières : jeunes sans qualifications,<br />

personnels handicapés).<br />

La CGT revendique :<br />

> L’échelle 4 correspondant aux grades actuels d’agent<br />

administratif ou technique de 1ère classe doit être le 1 er<br />

niveau de recrutement à la DGFiP ;<br />

> La revalorisation du point d’indice prenant en compte le<br />

rattrapage des pertes de pouvoir d’achat depuis 2000 ;<br />

> Une rémunération de début de carrière égale à 1,2 fois<br />

le SMIC soit 1 920 € brut ;<br />

> Une amplitude indiciaire de la grille qui permette a<br />

minima le doublement du salaire entre le début et la fin<br />

d’une carrière complète ;<br />

> Une carrière linéaire sans l’obstacle des tableaux<br />

d’avancement actuellement non respectés pour raisons<br />

de restrictions budgétaires ;<br />

> L’ouverture de négociations pour prendre en compte<br />

l’évolution des qualifications, tant en matière de<br />

rémunération que d’évolution de la carrière<br />

(promotions).<br />

Adopté par le congrès<br />

en séance plénière<br />

<br />

Le recours croissant et multiforme aux contractuels<br />

constitue une réelle menace pour les droits et garanties<br />

des personnels de la DGFiP. Il s’agit pour le<br />

gouvernement de contourner le statut de fonctionnaire<br />

pour rendre l’emploi flexible et corvéable à merci dans la<br />

fonction publique. C’est aussi un moyen à terme de<br />

chercher à opposer les salariés de l’administration en<br />

faisant diverger leurs revendications.<br />

1 Des problématiques qui touchent toutes les<br />

catégories de contractuels à la DGFiP<br />

La CGT, conformément à ses revendications sur le<br />

recrutement ne peut accepter que le contrat devienne un<br />

tremplin vers la titularisation. Les contractuels adjoints<br />

techniques, jeunes sans qualification ou handicapés<br />

devraient avoir le statut de fonctionnaire stagiaire dés leur<br />

année probatoire. Les besoins particuliers d’affectation<br />

peuvent être satisfaits dans le cadre des règles de mutation<br />

et de première affectation. De même, des épreuves de<br />

concours et des formations adaptées sont de nature à<br />

vraiment intégrer les salariés non diplômés, handicapés<br />

ou devant exercer une technicité particulière.<br />

La CGT dénonce le recrutement de contractuels sur des<br />

emplois dont les missions sont pérennes. Les personnels<br />

ainsi abusivement recrutés doivent faire l’objet d’une<br />

régularisation et titularisés dans les emplois qu’ils<br />

occupent avec reconstitution de carrière et sans perte de<br />

salaire.<br />

Les emplois contractuels ne peuvent être envisagés que<br />

dans des situations particulières où les conditions pour le<br />

recrutement de fonctionnaires seraient rendues<br />

impossibles : mission spécifique, telle que l’expertise<br />

pointue en matière informatique, ou nécessitant peu<br />

d’heures de travail. De telles conditions sont<br />

exceptionnelles et doivent être clairement définies et<br />

soumises à un strict contrôle, dont celui des CTP. Les<br />

agents occupant ces postes selon des fiches de poste<br />

précises doivent bénéficier d’un suivi renforcé dans le<br />

cadre des CCP. La reconduction de contrat, la<br />

rémunération, l’indemnisation, les droits sociaux doivent<br />

compenser la nature temporaire ou précaire de l’emploi.<br />

2 La problématique de l’emploi « Berkani »<br />

De plus, la nature de l’emploi ne peut être le prétexte à<br />

un recrutement de contractuel. Les postes techniques<br />

participent au bon fonctionnement des services.<br />

Reconnues d’intérêt public par l’arrêt Berkani, les<br />

missions de gardiennage, de restauration ou de nettoyage<br />

se voient dévalorisées par l’externalisation de ces<br />

services.<br />

La CGT revendique :<br />

> l’implantation d’emplois statutaires en lieu et place de<br />

ces prestataires extérieurs ;<br />

> l’intégration des salariés chargés des missions de<br />

gardiennage, de restauration, d’entretien et de<br />

nettoyage dans le corps des agents techniques.<br />

Par l’emploi de contractuels la DGFiP se libère de toute<br />

mesure effective de reclassement puisque le licenciement<br />

est possible à la moindre restructuration. Ce sont ainsi<br />

plus de 2500 personnels qui sont menacés de perdre leur<br />

emploi avec la fusion DGI/DGCP et les fermetures de<br />

sites. La titularisation constitue donc la seule garantie<br />

pour ces personnels face au licenciement.<br />

Document d’Orientation - 2010 37


Statuts existants pour les missions<br />

techniques<br />

Agents d’administration Trésor faisant<br />

fonction technique<br />

Adjoint technique Trésor faisant<br />

fonction administratif<br />

Adjoints Techniques du Trésor<br />

Adjoints techniques des Impôts<br />

(dont les gardiens de la DGI)<br />

Contractuels de droit public<br />

Situation actuelle<br />

- gardiens (DGCP)<br />

- veilleurs (DGCP)<br />

- remplaçants veilleurs et gardiens (DGCP et DGI )<br />

- restauration (DGCP et DGI)<br />

- nettoyage (DGCP et DGI)<br />

Agents d’administration DGFIP d’ici 2012<br />

Missions<br />

Indemnités spécifiques<br />

Formation<br />

Droit d’option ; choix de l’agent<br />

Conditions de travail<br />

matérielles<br />

Temps de travail horaires<br />

Adjoints techniques DGFIP d’ici 2012<br />

(avec une ou plusieurs spécialités listées ci-dessous)<br />

Titularisation<br />

immédiate<br />

100%<br />

35h00<br />

Spécialités<br />

- petit entretien, travaux<br />

- conducteurs automobile<br />

- vaguemestres<br />

- tri du courrier<br />

- concierges<br />

- veilleurs<br />

- remplaçants week end et<br />

nuit<br />

- nettoyage<br />

- restauration<br />

- mixtes (2 ou 3 maxi)<br />

Changement de spécialité<br />

vu en CAP<br />

Définition de chaque emploi en CTPD<br />

Plan de résorption de la précarité<br />

propositions d’emplois, augmentation horaire<br />

vu en groupe de travail permanent (plusieurs années)<br />

Contractuels DGFIP d’ici 2012<br />

Encadré en noir : existant et prévisible<br />

Encadré rouge et pointillés : propositions CGT<br />

38 Document d’Orientation - 2010


C’est pourquoi la CGT revendique la titularisation<br />

immédiate des agents Berkani à temps complet, ainsi<br />

qu’un plan de résorption de la précarité pour la majorité<br />

des personnels à temps incomplet pour tendre vers les35<br />

heures hebdomadaires (voir schéma en annexe).<br />

3 Les agents techniques de la DGFiP<br />

Compte tenu de la multiplicité de missions techniques,<br />

il s’avère nécessaire de bien définir chaque type<br />

d’emploi que pourrait occuper un fonctionnaire<br />

technique. En effet, les adjoints techniques sont déjà<br />

souvent soumis à une polyvalence excessive. En<br />

multipliant sans cadre protecteur les missions<br />

susceptibles d’être exercées par cet unique corps<br />

technique, les agents verraient leurs conditions de travail<br />

se détériorer. C’est pourquoi la CGT revendique que le<br />

corps d’agent technique DGFiP soit doté de spécialités,<br />

sous contrôle des instances paritaires, à l’instar de ce qui<br />

se pratique dans l’administration centrale. Des guides de<br />

gestion propres à chaque spécialité doivent garantir le<br />

respect des droits des agents concernés, comme le PBO<br />

des gardiens concierges de l’ex-DGI.<br />

Il s’agit aussi de mettre fin à l’emploi d’agents<br />

d’administration sur des emplois techniques et<br />

inversement. Ces transfuges d’un corps vers l’autre<br />

avaient pour origine des règles de gestion inégales entre<br />

administratifs et techniques qui désormais n’existent plus.<br />

Pour mettre fin à cette confusion qui prive les personnels<br />

des droits liés aux statuts particuliers respectifs, la CGT<br />

demande la fin de cette gestion et le droit d’option pour<br />

le corps qui correspond aux missions qu’ils souhaitent<br />

exercer.<br />

4 Les agents issus de l’Imprimerie Nationale<br />

Suite à la restructuration et à la fermeture de nombreux<br />

sites de l’Imprimerie Nationale, des agents ont été<br />

reclassés à la DGFiP sur la base d’un contrat de droit<br />

public à durée indéterminée. Ils occupent des emplois<br />

dont les missions sont pérennes, c’est pourquoi la CGT<br />

demande leur titularisation, sans perte de rémunération,<br />

c’est-à-dire avec maintien de l’indemnité différentielle<br />

dont ils bénéficient actuellement. Celle-ci ayant pour but<br />

d’éviter une perte de salaire par rapport à leurs<br />

précédentes fonctions, elle ne saurait être remise en cause<br />

par la titularisation. Shéma ci-contre.<br />

VOTE :<br />

POUR : 97,56 %, CONTRE : 2,44 %<br />

<br />

Dans un contexte RGPP d’évolution des missions, de<br />

casse des garanties statutaires, d’individualisation des<br />

carrières et de mise en concurrence des agents, la<br />

formation professionnelle est aujourd’hui un outil<br />

utilitariste, orienté, sclérosé par l’obsession de la<br />

réduction de la dépense publique et la gestion de la<br />

pénurie qui privilégie le court terme pour adapter<br />

rapidement les agents à une accumulation de réformes.<br />

Par ailleurs, face à une réglementation de plus en plus<br />

complexe et évolutive et à des évolutions technologiques<br />

exigeantes, cette politique de formation n’est ni suffisante<br />

dans son volume, ni adaptée dans ses conditions de mise<br />

en oeuvre, ni recevable dans sa finalité.<br />

Enfin, la création de la DGFiP et ses conséquences sur le<br />

développement des compétences et des qualifications des agents<br />

(pendant la période de fusion des services, des corps et au-delà)<br />

confirme la nécessité d’un changement radical.<br />

En ce sens, la CGT revendique un véritable droit<br />

individuel à une formation solide et qualifiante, tout au<br />

long de la carrière pour tous les agents (titulaires, A, B, C,<br />

techniques ou administratifs, non-titulaires) et quel que<br />

soit le lieu de travail sur le territoire (métropole, outre<br />

mer, rural …). Une formation de qualité est un droit et<br />

une garantie pour les agents, mais c’est aussi un élément<br />

indispensable pour des conditions de vie au travail<br />

optimales.<br />

Elle doit donc assurer à chaque agent une qualification<br />

indispensable pour l’accomplissement de ses missions,<br />

une maîtrise de son parcours professionnel comme de son<br />

développement personnel. Cela exige un programme<br />

ambitieux vers de nouveaux droits et garanties qui<br />

articulent :<br />

> formation initiale ;<br />

> formation à la fonction et promotionnelle permettant<br />

l’acquisition de nouvelles connaissances pour enrichir<br />

sa pratique et accompagner les évolutions (techniques,<br />

réglementaires, organisationnelles et d’évolution de<br />

carrière) ;<br />

> formation dite d’initiative rentrant dans le cadre d’un<br />

projet personnel, sans restriction financière.<br />

Document d’Orientation - 2010 39


● Un tel programme nécessite ensuite une rénovation<br />

des formations et des opérateurs de formation. La<br />

CGT propose :<br />

> une formation basée sur l’alternance d’apprentissages<br />

théoriques et de mise en pratique qui tienne compte des<br />

parcours antérieurs ;<br />

> la décentralisation des lieux de formation continue pour<br />

les rapprocher des lieux de travail et de vie, afin de<br />

garantir l’égalité de chance pour les agents et de leur<br />

faciliter l’accès aux formations et promotions. Pour ce<br />

faire, il faut garantir et développer les implantations de<br />

formations existantes actuellement dans les deux<br />

réseaux ;<br />

> la mise en place d’une structure nationale unique qui<br />

garantirait le pilotage des établissements nationaux de<br />

formation (ENT A, B et C, ENI, ENC, CNFP), la<br />

coordination de l’ensemble des structures locales de<br />

formations, l’unicité des formations et le maintien des<br />

compétences organisationnelles et techniques des deux<br />

anciens réseaux ;<br />

> la formation professionnelle doit être assurée<br />

principalement par des agents issus des services, l’appel<br />

à des formateurs extérieurs devant rester exceptionnel et<br />

encadré ;<br />

> la revalorisation du rôle des instances paritaires,<br />

nationales et locales, dans l’ensemble du champ de la<br />

formation (CTP, CAP …).<br />

● Une formation initiale qui prépare les stagiaires aux<br />

besoins du réseau sans les cantonner à un métier ou à<br />

une filière.<br />

La CGT se prononce pour une réforme profonde des<br />

formations initiales pour créer de véritables écoles<br />

professionnelles. Cela exige :<br />

> une formation à la fois généraliste et spécialisée,<br />

effectuée avant toute prise de poste, en dehors de son<br />

poste de première affectation et quelles que soient les<br />

modalités d’accès à la catégorie ;<br />

> la révision générale des contenus et des rythmes avec<br />

l’introduction d’un principe d’alternance comprenant<br />

des stages plus nombreux et réguliers au plus prés de la<br />

résidence personnelle des stagiaires et permettant de<br />

mettre en pratique dans des services l‘acquisition des<br />

fondamentaux ;<br />

> l’allongement des formations (phase théorique et<br />

pratique), dans le cadre du dispositif rénové;<br />

> un contrôle de connaissance continu, valorisant la<br />

responsabilité individuelle et collective des agents,<br />

déconnecté de l’affectation et servant uniquement pour<br />

la titularisation afin d’éviter tout bachotage<br />

infantilisant.<br />

● Une formation en cours de carrière qui permette<br />

d’adapter les qualifications des agents aux évolutions<br />

et de développer leurs compétences afin de garantir<br />

leur droit à l’évolution de la carrière. Elle doit :<br />

> constituer un vrai droit ouvert à chaque agent, avec une<br />

base de 10% du temps de travail minimum, appliqué<br />

dans le cadre d’un plan individuel où les choix des<br />

agents sont prioritaires sur toute logique de<br />

coût/rendement(en déconnectant cette question de<br />

l‘entretien évaluation) ; de ce point de vue, le DIF, mis<br />

en place par l’administration, ne répond pas à cette<br />

revendication ;<br />

> conserver un cadre collectif, avec une formation<br />

effectuée au plus près du lieu de travail et de vie des<br />

agents, en présence de formateurs, ce qui exclut : les<br />

formations « sur le tas », les formations en cascade et<br />

les e-formations ;<br />

> garantir les droits existants ;<br />

> prendre en compte les besoins des agents en adaptant<br />

l’offre de formations selon leurs niveaux de<br />

compétences, en garantissant des formations<br />

personnelles ;<br />

> garantir que, par principe, toute prise de poste, tout<br />

changement de fonction soient précédés d’une période<br />

de formation et d’adaptation ;<br />

> mieux prendre en charge la préparation aux concours et<br />

examens, alors que la tendance est à la réduction<br />

drastique de ce type de formation. ;<br />

> améliorer la durée et la qualité de la formation aux<br />

concours externes ;<br />

> prendre en compte sur le temps de travail des<br />

préparations de qualité aux concours internes et<br />

examens professionnels, garantissant ainsi à tous les<br />

candidats, les mêmes chances de réussite sur tout le<br />

territoire. Le contrôle d’assiduité ne doit pas conduire à<br />

exclure des agents suivant la formation, de l’envoi des<br />

fascicules. Ce contrôle d’assiduité ne doit pas avoir<br />

pour autre but que de permettre aux agents d’accéder<br />

au stage de préparation dispensé en école. Par ailleurs,<br />

le coût quant à l’inscription à la préparation doit être<br />

revu à la baisse.<br />

40 Document d’Orientation - 2010


Un tel programme nécessite en premier lieu un<br />

investissement humain, matériel et financier à la<br />

hauteur des ambitions, ce qui impose :<br />

> la prise en charge de la totalité des frais engagés par les<br />

agents (déplacement, hébergement, restauration, frais<br />

de garde …), la revalorisation des frais et indemnités<br />

de formation et de déplacement, la compensation des<br />

éventuelles pertes de rémunérations subies, la création<br />

d’un véritable système d’avances de frais ;<br />

> la compensation en emplois des absences liées à la<br />

formation, la prise en compte de ces périodes dans les<br />

charges de travail et les objectifs (individuels et<br />

collectifs), la prise en compte des durées de<br />

déplacement dans la durée de formation ou lorsque, ce<br />

n’est pas réalisable, le temps de transport est considéré<br />

comme temps de travail effectif ;<br />

> la revalorisation du rôle des formateurs et moniteurs de<br />

stage à tous les niveaux par l’amélioration de leur statut<br />

et de leur accompagnement (sélection, formation, mise<br />

à disposition d’outils pédagogiques solides élaborés au<br />

niveau national) ;<br />

> la garantie de conditions d’accueil optimales (locaux,<br />

matériels pédagogiques, un poste informatique par<br />

stagiaire, restauration …).<br />

La CGT demande l’implantation d’un centre de formation<br />

en Outre mer et le maintien des indemnités spécifiques<br />

DOM pour les agents installés dans un DOM en congé<br />

formation ou en Congé individuel de formation.<br />

VOTE :<br />

POUR : 97,01 %, CONTRE : 2,99 %<br />

<br />

Dans le cadre de la fonction publique, la CGT réaffirme<br />

ses revendications en terme de traitement indiciaire avec<br />

notamment le doublement a minima du salaire entre le<br />

début et la fin d’une carrière complète et une grille<br />

indiciaire avec des niveaux de salaires satisfaisants pour<br />

tous et reconnaissant les qualifications. De la même<br />

manière, l’Etat employeur doit procéder à la<br />

revalorisation de toutes les indemnités de transport,<br />

indemnités de repas et de nuitée. Plus particulièrement, la<br />

CGT demande que les indemnités kilométriques soient<br />

calculées en faisant référence au barème fiscal en vigueur.<br />

Par ailleurs, la CGT ne peut se satisfaire d’un dispositif<br />

indemnitaire comme celui de la GIPA. Cet instrument<br />

procède d’une logique inacceptable puisqu’elle intègre le<br />

coût des promotions dans l’évolution du pouvoir d’achat<br />

et exclut la majorité des fonctionnaires.<br />

Pour la CGT, cette évolution doit passer avant tout par la<br />

revalorisation du traitement indiciaire pour tous. Cela doit<br />

se traduire par une augmentation immédiate de la valeur<br />

du point à hauteur de l’inflation avec des mesures de<br />

rattrapage pour les pertes de pouvoir d’achat accumulées.<br />

La CGT demande également que l’augmentation du<br />

traitement indiciaire soit indexée sur un nouvel outil de<br />

référence qui prenne mieux en compte les dépenses<br />

effectives des salariés et l’évolution réelle du coût de la<br />

vie.<br />

Le minimum Fonction publique doit être fixé à 1 600 €<br />

brut. La CGT demande le remboursement, par<br />

anticipation du décret fonction publique, des frais de<br />

transport supportés par les agents effectuant le trajet<br />

Province/Paris.<br />

En outre, la CGT s’oppose à toutes les formes de<br />

rémunération liées au mérite et/ou évaluation, à l’instar<br />

de ce que l’administration propose avec la PFR.<br />

La CGT demande que les indemnités, les primes et la<br />

majoration de traitement des agents de DOM soient prises<br />

en compte pour le calcul des retraites. Plus généralement,<br />

la CGT demande que la règle de calcul sur le principe des<br />

6 derniers mois de traitement, applicable aux<br />

fonctionnaires, ne soit pas remise en cause.<br />

Au sein de la DGFiP, la prime d’intéressement collectif<br />

de 150 € annuels et la prime de fusion annuelle de 350 €<br />

versée mensuellement et intégrée à l’IMT sont bien loin<br />

de répondre aux revendications légitimes sur les salaires.<br />

Par ailleurs, la CGT a largement combattu le principe de<br />

l’harmonisation indemnitaire a minima qui ne bénéficie<br />

qu’à une partie des personnels et propose une<br />

harmonisation prime par prime avec niveau indemnitaire<br />

supérieur qui bénéficie à tous.<br />

Document d’Orientation - 2010 41


La CGT revendique toujours une harmonisation<br />

indemnitaire par niveau. Au-delà, la CGT doit s’inscrire<br />

résolument dans une démarche visant à amener la DGFiP<br />

à répondre sur la revalorisation des rémunérations qui<br />

doivent reconnaître réellement la qualification des<br />

personnels.<br />

A ce titre, les revendications de la CGT porteront sur les<br />

régimes indemnitaires mais également sur les frais de<br />

déplacement.<br />

1 Les régimes indemnitaires<br />

Au préalable, il est nécessaire de distinguer la nature des<br />

différentes composantes du régime indemnitaire, de leur<br />

légitimité, et de leur éventuelle intégration dans le calcul<br />

de la retraite.<br />

Le régime indemnitaire se décline selon 3 niveaux :<br />

> 1er niveau : IAT et IFTS ;<br />

> 2ème niveau : prime de rendement ;<br />

> 3ème niveau : ACF et indemnités fonctionnelles avec<br />

des indemnités dites spécifiques (missions similaires<br />

dans les 2 filières) et atypiques (missions n’existant que<br />

dans l’une ou l’autre filière).<br />

L’harmonisation indemnitaire pour les personnels<br />

techniques doit aller à son terme, tel que l’administration<br />

l’avait indiqué dans un premier temps, à savoir par<br />

exemple, que les montants d’ACF doivent être alignés sur<br />

ceux des administratifs des CSI.<br />

Il faut rappeler que de nombreuses indemnités<br />

fonctionnelles sont la réponse apportée par<br />

l’administration aux luttes des personnels.<br />

La revalorisation des rémunérations doit répondre à<br />

plusieurs exigences notamment pour respecter la<br />

revendication ultime sur l’intégration de l’indemnitaire<br />

dans le traitement indiciaire, intégration permettant la<br />

prise en compte dans le calcul de la retraite. Il convient<br />

dès lors d’éviter les confusions entre ce qui relève de la<br />

reconnaissance de la qualification dans la grille indiciaire<br />

et ce qui peut relever de l’indemnitaire avec par exemple<br />

la pénibilité pour les centres d’encaissement, centres de<br />

prélèvement service, centres impôts services, personnels<br />

d’entretien, de restauration, de gardiennage…<br />

Ainsi, la CGT propose pour les personnels de la DGFiP :<br />

● Une revalorisation immédiate des rémunérations,<br />

reconnaissant leurs qualifications et qui passe à court<br />

terme par l’évolution du 3ème niveau du régime<br />

indemnitaire ; la DGFIP a su consentir un effort pour<br />

ses cadres supérieurs en leur octroyant des primes<br />

conséquentes. Elles doivent être les mêmes en<br />

proportion pour les cadres A, B et C ;<br />

● Une redéfinition et une revalorisation de la nouvelle<br />

bonification indiciaire ;<br />

● La définition de règles de maintien des indemnités de<br />

haut niveau en cas de congés maladie et congés<br />

statutaires.<br />

Pour les cadres A, la CGT demande l’arrêt de<br />

l’expérimentation de la prime de performance aux cadres<br />

supérieurs de la DGFiP.<br />

La CGT revendique que les comptables des structures<br />

fusionnées et comptables d’une structure non fusionnée<br />

ne soient pas traités de manière différenciée mais bien au<br />

regard de la charge du poste. Cela passe bien évidemment<br />

par la discussion du classement des postes comptables<br />

mais aussi par une prise en compte de l’ensemble des<br />

données avec notamment la question de l’indemnité<br />

conseil et son reversement pour les postes communaux.<br />

Pour les contractuels ou titulaires (gardien-concierge et<br />

veilleurs de nuit), la question du niveau des astreintes doit<br />

s’inscrire dans le cadre des revendications de la CGT sur<br />

la résorption de la précarité.<br />

En tout état de cause, l’administration doit donner les<br />

moyens nécessaires pour accomplir les missions et<br />

reconnaître effectivement ces missions au niveau<br />

indemnitaire qu’elles soient assurées de jour, de nuit, ou<br />

durant le week-end.<br />

Par ailleurs, la revendication des non titulaires, de<br />

l’attribution de l’IAT et d’une prime spécifique liée au<br />

risque, doit être réaffirmée.<br />

2 Les frais de déplacement<br />

La CGT revendique pour les personnels de la DGFiP et<br />

au-delà de la forme qu’ils doivent prendre, une<br />

revalorisation des frais de déplacement qui doit permettre<br />

une couverture complète et un remboursement immédiat<br />

des frais engagés dans le cadre de l’exercice des missions<br />

et de la formation professionnelle, y compris les dépenses<br />

exposées à l’occasion des épreuves de concours<br />

(déplacement, mission,..).<br />

AGORA doit être plus transparent et le montant<br />

remboursé doit apparaître à la saisie de la demande.<br />

42 Document d’Orientation - 2010


La CGT demande l’attribution des IFDD à tous les agents<br />

effectuant des déplacements professionnels.<br />

La CGT considère également que les IFDD doivent être<br />

revalorisées et les modalités de fixation doivent être<br />

actualisées afin de reconnaître réellement les conditions<br />

d’exercice des missions des personnels relevant de ce<br />

régime.<br />

La CGT revendique la mise en place d’un parc<br />

automobiles afin de répondre aux demandes locales des<br />

agents, tous cadres confondus.<br />

3) La prise en charge des frais de trajet<br />

domicile-travail<br />

La base du remboursement partiel des abonnements de<br />

transports pour les trajets entre le domicile de l’agent et<br />

son lieu d’affectation sont, à l’heure actuelle, restreint à la<br />

zone de compétence de l’autorité organisatrice des<br />

transports. Le champ de compétence de celle-ci étant la<br />

région administrative, nombre d’agents ne peuvent<br />

prétendre à une réelle prise en compte de leur situation<br />

(notamment les personnels affectés dans la région Ile-defrance<br />

et domiciliés dans les régions limitrophes à<br />

celle-ci). La CGT Finances Publiques revendique donc<br />

une prise en charge sur la base des frais réellement<br />

supportés par les agents à l’occasion de leurs trajets<br />

quotidiens.<br />

VOTE :<br />

POUR : 95,20 %, CONTRE : 4,80 %<br />

<br />

<br />

La CGT combat toutes les discriminations dont les<br />

travailleurs handicapés font l’objet et fait des propositions<br />

pour améliorer leurs situations au travail et dans la vie.<br />

Le handicap qui est la conséquence sociale d’une<br />

déficience fonctionnelle, quelle qu’en soit l’origine, doit<br />

être compensé par la mise en oeuvre de mesures adaptées<br />

pour l’accès à l’emploi dans les meilleures conditions et<br />

le respect des droits et garanties, notamment le droit<br />

syndical.<br />

Le recrutement<br />

La CGT désapprouve le recrutement par la voie<br />

contractuelle qui porte atteinte à l’égalité d’accès des<br />

travailleurs handicapés et conduit souvent<br />

l’administration à choisir la personne recrutée au profil et<br />

en fonction du poste de travail plutôt que d’adapter le<br />

poste de travail à la personne handicapée.<br />

La CGT revendique la plus grande objectivité et<br />

transparence dans le recrutement des travailleurs<br />

handicapés par :<br />

● une véritable politique d’intégration des travailleurs<br />

handicapés à hauteur des 6% prévus par la loi ;<br />

● une redéfinition des modalités de recrutement par les<br />

voies suivantes :<br />

- un aménagement des conditions d’accès et de passage<br />

des concours de droit commun ;<br />

- un examen ouvert au travailleur handicapé. Ce<br />

recrutement doit être établi à partir de critères qui<br />

tiennent réellement compte de la nature du handicap et<br />

des aptitudes aux fonctions, et conduisant à un<br />

aménagement du poste de travail y compris durant la<br />

période antérieure à la titularisation.<br />

Le nombre d’agents recrutés par ces deux voies doit rester<br />

prédominant.<br />

- des recrutements exceptionnels sur dossier en lien avec<br />

la CNSA et les Commissions Départementales des<br />

Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées.<br />

● Une affectation suite à recrutement qui concilie l’accès<br />

au domicile et à tous les centres de soins si besoin.<br />

La carrière et la formation<br />

Les salariés handicapés doivent bénéficier, dès leur<br />

Document d’Orientation - 2010 43


scolarité dans les écoles et tout au long de leur vie<br />

professionnelle, de tous les aménagements nécessaires.<br />

Cela passe par :<br />

un renforcement de l’action de la cellule de suivi dans<br />

les écoles ;<br />

une vraie politique de formation professionnelle en favorisant<br />

leur participation à des stages de formation ainsi<br />

qu’à la préparation et au déroulement des concours ;<br />

la garantie d’accès à la promotion interne ;<br />

un accompagnement personnalisé sous forme de tutorat<br />

pour faciliter l’intégration dans le service ;<br />

la mise en place de dispositifs facilitant les déplacements<br />

pour la formation initiale et en cours de carrières.<br />

La titularisation<br />

La CAP statuant sur la titularisation d’un travailleur<br />

handicapé doit disposer de toutes les informations<br />

nécessaires à l’examen de la titularisation (aménagement<br />

de poste, suivi par le médecin de l’administration,<br />

l’assistante sociale etc.). Aucun agent handicapé ne doit<br />

être licencié sans que l’ensemble de ces éléments ne soit<br />

fourni.<br />

En cas de proposition de l’administration de nontitularisation,<br />

le CHS et le CDAS dont dépend la Direction<br />

de stage doivent donner un avis sur les conditions<br />

d’exercice du stage et de prise en compte du handicap du<br />

stagiaire, avis accompagné de celui du médecin de<br />

prévention.<br />

L’aménagement du poste de travail et des locaux<br />

l’aménagement et l’accessibilité du poste de travail et<br />

des locaux et leur financement par le budget des directions<br />

doivent être respectés ;<br />

l’intervention du médecin de prévention et du CHS qui<br />

ont toute compétence pour se prononcer et faire réaliser<br />

les dits aménagements ;<br />

un bilan annuel précis de l’action des Directions locales<br />

et nationales en matière d’aménagement doit être fourni<br />

aux organisations syndicales.<br />

Le reclassement en cas d’inaptitude en cours de<br />

carrière<br />

Les agents dont les conditions physiques se sont dégradées<br />

en raison d’accident ou de maladie mais qui ne relèvent<br />

pas du statut de travailleur handicapé, doivent bénéficier<br />

d’aménagements dans les mêmes conditions que les<br />

agents handicapés et d’un reclassement professionnel.<br />

La sensibilisation et l’information<br />

● L’entourage professionnel, les collègues et surtout la<br />

hiérarchie, doivent faire l’objet d’informations<br />

régulières sur les difficultés rencontrées par les agents<br />

handicapés, sur les possibilités d’intervention de tous<br />

les acteurs sociaux(médecins, assistantes sociales,<br />

cellule AGRIPH du Ministère), sur les différents guides<br />

en ligne.<br />

L’administration doit informer l’agent handicapé de tous<br />

ses droits y compris en matière d’action sociale,<br />

notamment par l’affirmation du rôle du correspondant<br />

handicap.<br />

● La CGT participe à la sensibilisation autour de la<br />

question des handicapés à la DGFiP. Cela se traduit par<br />

une rubrique dédiée sur le site Internet national où<br />

figurent les revendications et informations syndicales<br />

sur le sujet.<br />

Lors de ses formations syndicales, la CGT doit sensibiliser<br />

les militants sur l’attention particulière qu’ils doivent<br />

apporter à la situation et aux revendications des salariés<br />

handicapés.<br />

Enfin l’administration doit être tenue impérativement de<br />

présenter un bilan annuel aux organisations syndicales sur<br />

l’ensemble de ce dossier, y compris l’utilisation des fonds<br />

versés par le FIPHFP (Fonds d’insertion des personnes<br />

handicapées de la fonction publique).<br />

Vie syndicale<br />

L’administration doit donner à tout agent handicapé<br />

l’ensemble des moyens lui permettant de participer<br />

activement à la vie syndicale ( droits spécifiques, mise à<br />

disposition d’interprètes et d’auxiliaires de vie).<br />

VOTE :<br />

POUR : 97,92 %, CONTRE : 2,8 %<br />

44 Document d’Orientation - 2010


Le droit à mutation sur l’initiative de l’agent est un droit<br />

à garantir alors que la question des mutations se trouve à<br />

la croisée du choix individuel de l’agent et de l’exercice<br />

des missions.<br />

Pour la CGT, tout nouveau système de mutation doit être<br />

élaboré à partir de principes forts qui offrent aux agents C,<br />

B et A non comptable des garanties d’affectation dans les<br />

meilleures conditions. La CGT réaffirme son opposition à<br />

la loi sur la mobilité et ses conséquences en matière de<br />

mutations imposées. Les règles de mutation doivent être<br />

transparentes, équitables, égalitaires et fondées sur des<br />

critères objectifs et lisibles par les agents.<br />

Dans ce cadre, le rôle des CAP doit être confirmé, voire<br />

renforcé pour faire respecter les critères suivants :<br />

Le mouvement<br />

● La connaissance précise des vacances d’emplois en<br />

CAP est un préalable.<br />

● Il doit y avoir 2 mouvements de mutation par an, afin de<br />

prendre en compte les changements de situation des<br />

agents, ainsi que les vacances d’emploi, notamment<br />

dans les petites structures.<br />

● Toutes les demandes de mutation, pour convenances<br />

personnelles, prioritaires, les réintégrations et les1ères<br />

affectations, sont examinées lors d’un seul mouvement:<br />

la promotion interne ne doit pas être pénalisante en<br />

matière d’affectation, ce qui justifie que tous les promus<br />

participent avec leur reclassement au mouvement, les<br />

stagiaires d’origine externe se trouvant en fin de<br />

classement sauf prise en compte de services antérieurs.<br />

La règle de l’ancienneté<br />

● Les agents doivent être classés à l’ancienneté<br />

administrative dans le corps (échelon détenu dans un<br />

grade après classement dans le corps).<br />

● Une bonification significative à l’ancienneté de la<br />

demande doit être instaurée, afin qu’aucun demandeur<br />

attendant une mutation depuis un certain nombre<br />

d’années sur une affectation, ne puisse être primé par<br />

un agent faisant une première demande, sur cette même<br />

affectation, et ayant l’ancienneté maximale dans le<br />

corps.<br />

La CGT s’oppose à toute dérogation à cette règle<br />

notamment dans les mouvements locaux.<br />

L’affectation<br />

● L’agent a droit à un choix illimité de vœux, et peut faire<br />

une nouvelle demande dès son arrivée.<br />

● La demande d’affectation déposée par l’agent se décline<br />

dans l’ordre suivant ;<br />

● la direction et/ou le département : DDFiP, DRFiP,<br />

Directions spécialisées ;<br />

● la résidence au sens juridique à savoir, la commune,<br />

l’arrondissement pour Paris ;<br />

● la structure (Fiscalité des particuliers, Fiscalité des<br />

professionnels, Gesco, cadastre, hypothèques,<br />

trésorerie, direction…) ;<br />

● le service.<br />

● L’affectation doit être la plus fine possible après<br />

contrôle et avis des CAP nationales et locales dotées de<br />

règles ne laissant aucune place à l’arbitraire des chefs de<br />

service mais offrant des droits et garanties identiques<br />

aux agents sur tout le territoire.<br />

● La CGT réaffirme son opposition aux postes à profil et<br />

à avis.<br />

Les possibilités de priorités :<br />

● Absolue, y compris en surnombre et sur une résidence :<br />

> à la date choisie par l’agent, pour les réintégrations suite<br />

à congé parental (sans limitation), congé formation,<br />

congés de longue maladie et de longue durée,<br />

disponibilités de droit, détachement et mise à<br />

disposition syndicale ou mutualiste.<br />

> pour l’agent handicapé > 80 % ou parents d’enfants<br />

handicapés > 80 % autant de fois que l’agent le<br />

demande ;<br />

> en cas de suppressions d’emplois et de restructuration.<br />

● Pour les agents originaires des DOM ;<br />

● Pour les rapprochements de conjoints (mariés, pacsés<br />

sans condition de délais, concubins) élargis aux parents<br />

isolés avec enfants à charge, ainsi qu’aux parents<br />

souhaitant se rapprocher de la résidence de leurs enfants<br />

dont ils ont la responsabilité parentale.<br />

Document d’Orientation - 2010 45


Cependant, toute situation dérogatoire de mutation («cas<br />

sociaux» pour raison de santé ou familiale) doit faire<br />

l’objet d’une transparence absolue et être examinée et<br />

décidée en CAP, sans jamais faire l’objet d’une<br />

quelconque typologie.<br />

Les mutations dans la sphère informatique<br />

En période de forte réorganisation interne, les affectations<br />

locales restent prioritaires par rapport au mouvement<br />

national ; ce principe peut se résumer notamment de la<br />

façon suivante :<br />

1. priorité aux personnels touchés par une réorganisation<br />

interne,<br />

2. priorité ensuite à tous les personnels du site,<br />

3. mouvement national.<br />

Le tout en respectant les qualifications informatiques<br />

correspondant à la fonction à exercer.<br />

Les affectations, qu’elles soient de niveau national ou<br />

local, doivent obéir aux mêmes règles que les mutations<br />

dans la sphère administrative.<br />

Les nouvelles fonctions doivent être mises en<br />

correspondance avec un grade et une qualification<br />

informatique, en liaison avec les critères définis par le<br />

décret de 1971 et accompagnées des mêmes garanties.<br />

En l’absence d’un nouveau texte réglementaire de<br />

référence, seuls les critères définis par le décret de 1971<br />

peuvent servir de référence à la publication des postes<br />

ouverts.<br />

Des CAPL d’affectation doivent être constituées dans tous<br />

les sites au même titre que toutes les directions de la<br />

DGFiP, y compris pour les services centraux.<br />

Ces CAPL d’affectation doivent étudier systématiquement<br />

les mouvements locaux, qu’ils soient dus à des<br />

réorganisations internes ou suite à un mouvement<br />

national.<br />

Il est également nécessaire de compenser intégralement<br />

les temps partiels dans tous les sites.<br />

VOTE :<br />

POUR : 79,09 %, CONTRE : 2,0,91 %<br />

<br />

<br />

Les conflits historiques sur la cherté de la vie et la remise<br />

en cause de droits comme l’indemnité temporaire de<br />

retraite, conflits qui ont jalonné l’année 2008 et 2009,<br />

resteront longtemps dans la mémoire des salariés des<br />

DOM et des COM et dans celle des originaires installés en<br />

métropole. Même si certaines de ses luttes ont débouché<br />

sur des accords, le plus marquant pour notre syndicat étant<br />

celui dit Bino, il est encore aujourd’hui urgent de répondre<br />

aux revendications des salariés du secteur privé comme<br />

ceux du secteur public de l’outre-mer. La CGT à la DGFiP<br />

s’inscrit pleinement dans la reconnaissance des droits<br />

spécifiques aux fonctionnaires de l’outre-mer avec<br />

notamment :<br />

> Le maintien des congés bonifiés avec des modalités<br />

d’octroi sans restriction et assorti d’une réelle limitation<br />

des tarifs aériens ;<br />

> le maintien et l’extension de la prime de vie chère à tous<br />

les salariés ;<br />

> le maintien de l’indemnité d’éloignement ;<br />

> le rétablissement de l’ITR et son extension aux autres<br />

DOM qui ne bénéficiaient pas de ce dispositif ; nous<br />

demandons le maintien de la majoration pour les agents<br />

retraités et pour tous les agents qui se déplacent hors du<br />

département pour des raisons de santé.<br />

> la prise en charge effective des abonnements de<br />

transport dans les territoires d’outre-mer.<br />

Au niveau ministériel, la CGT revendique le<br />

développement du parc locatif social et l’octroi de tickets<br />

restaurant dont la valeur soit à la hauteur du coût de la vie<br />

dans ces territoires. Les tickets restaurants doivent passer<br />

de 5 à 10 €, pour tenir compte de la vie chère confirmée<br />

lors du mouvement social aux Antilles, en 2009. La lutte<br />

contre toute forme de discrimination et notamment dans le<br />

cadre de l’accès aux logements des stagiaires originaires<br />

affectés en métropole doit être un axe de priorité.<br />

A la DGFiP, les revendications des personnels affectés en<br />

outre-mer ainsi que des personnels originaires d’outre-mer<br />

affectés en métropole doivent pouvoir trouver des<br />

46 Document d’Orientation - 2010


éponses au niveau directionnel et ne pas être cantonnées<br />

à des discussions locales. Pour que ces revendications<br />

trouvent un écho au niveau national, la CGT demande que<br />

des groupes de travail permanents soient mis en place à la<br />

DGFiP afin de faire avancer les revendications de ces<br />

personnels. La présence d’experts installés dans les DOM<br />

est indispensable, dans les groupes permanents DG.<br />

1. Les agents DGFiP affectés dans les DOM<br />

Sur le recrutement, la CGT réaffirme le principe d’un<br />

concours national mais revendique le rétablissement de<br />

l’égalité de traitement dans le passage des concours. En<br />

effet, le passage de concours de nuit compte tenu du<br />

décalage horaire notamment aux Antilles doit pouvoir<br />

trouver une solution.<br />

Sur la formation professionnelle, la CGT revendique plus<br />

de moyens par la mise en place de véritables antennes<br />

locales et notamment la création de centre de formation<br />

Antilles-Guyanne. Les agents doivent pouvoir avoir accès<br />

aux formations qu’elles soient organisées sur place ou en<br />

métropole. La prise en charge des frais de déplacement et<br />

l’octroi des délais de route ne doivent souffrir d’aucune<br />

restriction.<br />

Tout comme les formations, les sessions de préparations<br />

aux concours uniquement disponibles en métropole<br />

doivent être accessibles comme pour l’ensemble des<br />

personnels de la DGFiP. Le calendrier des concours mais<br />

aussi des formations de la DGFiP doit tenir compte des<br />

journées locales de commémoration de l’abolition de<br />

l’esclavage.<br />

Sur les conditions de travail, la CGT revendique un<br />

niveau d’emploi et d’implantation de services des<br />

finances publiques à la hauteur des besoins des<br />

populations des départements d’outre-mer. Par ailleurs, il<br />

doit être procédé systématiquement à la mise au norme<br />

quelle soit sismique ou cyclonique de l’immobilier et le<br />

renouvellement de l’équipement qui prenne en compte le<br />

climat.<br />

Sur les mutations, la CGT revendique la généralisation du<br />

droit au retour prioritaire dans le département d’outremer<br />

pour les originaires. Pour les réintégrations, compte<br />

tenu d’absence de département limitrophe, la CGT<br />

demande que les agents puissent obtenir satisfaction.<br />

Sur les règles de vie, la CGT demande un dialogue social<br />

soutenu qui permette d’adapter ces règles au contexte<br />

local. C’est le cas notamment des horaires variables et des<br />

autorisations d’absence.<br />

2. Les agents DGFiP en poste dans les COM<br />

Les revendications développées pour les agents DGFiP<br />

affectés dans les DOM valent également pour ceux<br />

affectés dans les collectivités d’outre-mer.<br />

La CGT s’opposant à tout recrutement au profil, les<br />

mutations en direction des COM doivent être vues en<br />

CAP nationales selon les mêmes critères applicables aux<br />

mouvements nationaux. La CGT revendique un droit de<br />

retour prioritaire pour les originaires. Pour les autres<br />

affectations, la CGT revendique une durée de séjour de 3<br />

ans renouvelable 3 ans sur une seule COM. Les COM<br />

concernés sont Saint-Barthélémy, Saint-Martin, Saint-<br />

Pierre et Miquelon, les autres (Nouvelle-Calédonie,<br />

Wallis et Futuna, Polynésie française), étant pour l’heure<br />

régis par des décrets. Pour les personnels arrivant à<br />

l’échéance de la durée de séjour ou souhaitant réintégrer<br />

plus tôt le réseau métropolitain, le droit au retour doit être<br />

un motif prioritaire.<br />

Sur le dialogue social, les personnels des collectivités<br />

d’outre-mer doivent pouvoir être représentés au sein de<br />

commissions paritaires (CAP, CTP, CDAS, CHSDI).<br />

Sur les promotions, la revendication de la CGT portant<br />

sur la suppression de leur gestion déconcentrée se justifie<br />

d’autant plus qu’elle est pénalisante pour la carrière des<br />

personnels compte tenu des effectifs restreints dans ces<br />

territoires.<br />

3. Les agents originaires affectés en métropole<br />

Outre les problèmes rencontrés au niveau de l’accès au<br />

logement, la CGT demande que la direction engage un<br />

débat contradictoire sur l’octroi des congés bonifiés et de<br />

la prime spécifique d’installation à la DGFiP.<br />

La CGT demande la fin des critères subjectifs découlant<br />

de la notion de centre des intérêts matériels et moraux. Le<br />

remplacement de cette notion par un critère objectif, à<br />

savoir la notion d’originaire du DOM, comme c’est le cas<br />

pour les priorités DOM, lors des demandes de mutation.<br />

Doivent être également faire l’objet de discussions<br />

régulières, les conditions d’installation des stagiaires<br />

notamment pour aborder les difficultés rencontrées avec<br />

possibilité de prise en charge. (Déracinement,<br />

discrimination, aide sociale etc).<br />

VOTE :<br />

POUR : 98,16 %, CONTRE : 1,84 %<br />

Document d’Orientation - 2010 47


Les revendications développées pour les agents DGFiP<br />

affectés dans les DOM, comme ceux sur la formation<br />

professionnelle valent également pour les personnels<br />

affectés à l’étranger.<br />

La gestion des paieries à l’étranger ou des trésoreries<br />

placées auprès des ambassades doit être assurée<br />

exclusivement par un comptable public de la DGFiP.<br />

Les personnels doivent pouvoir être représentés mais pas<br />

uniquement dans le cadre de la trésorerie générale pour<br />

l’étranger. Les problématiques doivent pouvoir être<br />

débattues au niveau national dans le cadre du groupe de<br />

travail permanent ou du CTPC.<br />

La CGT n’est pas favorable aux carrières longues à<br />

l’étranger et revendique une durée de séjour de 2 ans<br />

renouvelable une fois sur un seul pays. Cette durée permet<br />

ainsi à un maximum d’agents de la DGFiP d’accéder à ce<br />

type d’affectation tout en leur permettant d’assurer les<br />

missions à l’étranger dans de bonnes conditions.<br />

Les affectations doivent être vues en CAP nationales en<br />

toute transparence selon les mêmes critères applicables<br />

aux mouvements nationaux. La CGT est opposée à tout<br />

recrutement discrétionnaire et demande que les moyens<br />

en termes de formation d’adaptation à l’emploi et de<br />

formation continue soient mis à disposition des personnels<br />

affectés à l’étranger. Pour les personnels arrivant à<br />

l’échéance de la durée de séjour ou souhaitant réintégrer<br />

plus tôt le réseau métropolitain, le droit au retour doit être<br />

un motif prioritaire.<br />

VOTE :<br />

POUR : 98,54 %, CONTRE : 1,46 %<br />

VOTE GLOBAL<br />

POUR : 91,20 %, CONTRE : 8,80 %<br />

48 Document d’Orientation - 2010


I Pour de meilleures conditions de vie<br />

au travail<br />

A. Souffrances au travail : l’explosion<br />

1 Un constat sans appel<br />

La montée des souffrances au travail constitue un élément<br />

majeur des évolutions constatées dans la quasi-totalitéé<br />

des sphères professionnelles au cours des dernières<br />

années. Le constat est sans appel et provient de multiples<br />

sources : médecins, intervenants sociaux, syndicats,<br />

mutualistes, salariés eux-mêmes qui vivent cette<br />

déstructuration globale de leur rapport au travail.<br />

Encore que l’exprimer est pour eux souvent difficile, les<br />

agressions et pressions qu’ils subissent les poussant plus<br />

au repli sur eux-mêmes qu’à la prise de parole.<br />

Jusqu’à un passé récent, les employeurs publics ou privés<br />

tiraient parti de cette situation pour se réfugier dans le déni<br />

d’existence de souffrances au travail.<br />

2 Des causes communes<br />

Pourtant la responsabilité des patrons et employeurs<br />

publics est pleinement engagée dans cette dégradation des<br />

conditions de vie au travail des salariés. Ce sont eux et<br />

leurs « managers » qui modèlent une organisation du<br />

travail qui génère ces souffrances.<br />

Les buts, ce sont les actionnaires qui les imposent et ils<br />

sont sans surprise : produire plus au moindre coût pour<br />

générer un maximum de profit. Tout ceci concourt à une<br />

exploitation accrue des salariés.<br />

Cette logique destructrice, longtemps apanage du secteur<br />

privé, s’est vue importée dans les services publics et dans<br />

la fonction publique pour être mise au service des dogmes<br />

du libéralisme qu’impulsent avec vigueur le Président de<br />

la République et son gouvernement : recul de<br />

l’intervention et de l’emploi publics, remise en cause des<br />

outils de solidarité sociale, toutes choses qui sont<br />

façonnées par la révision générale des politiques publiques<br />

(RGPP).<br />

Les méthodes : ce sont les suppressions d’emplois<br />

massives, les abandons de missions, une conception<br />

productiviste de leur accomplissement centrée sur des<br />

indicateurs quantitatifs, les restructurations permanentes<br />

et autres réformes régressives, la mise en concurrence des<br />

agents sur fond de remise en cause de leurs droits et<br />

garanties collectives, la primauté accordée à l’évaluation<br />

individuelle laissant de moins en moins de champ au<br />

salarié pour faire valoir son point de vue.<br />

C’est bien tout cela que vivent les agents de la DGFiP.<br />

3 Des conséquences lourdes et multiples<br />

Les premières conséquences de ces orientations se portent<br />

sur les conditions d’exercice du travail : gestion par<br />

priorités pour cause de surcharge de travail, management<br />

coercitif et souvent infantilisant dicté par les indicateurs de<br />

productivité et la réalisation des objectifs, dégradation de<br />

la qualité d’accomplissement des missions, des relations<br />

hiérarchiques, entre agents et avec le public, manque de<br />

soutien technique, perte de sens du travail,<br />

industrialisation des tâches et d’un certain nombre de<br />

missions, ( poursuites, centres d’appels -CIS, CPS-,<br />

centres d’encaissement et éditiques…).<br />

Les secondes frappent de plein fouet des agents confrontés<br />

à ces dérives. Au-delà du paroxysme des souffrances au<br />

travail que sont les suicides, nombre d’agents développent<br />

des pathologies en lien direct avec cette situation. Nous<br />

assistons à une véritable explosion des troubles<br />

psychosociaux (phénomènes dépressifs, pratiques<br />

addictives) et des troubles musculo-squelettiques.<br />

De plus, nous observons une augmentation des<br />

pathologies dont l’origine anxiogène ne peut être écartée<br />

comme par exemple les problèmes cardiaques, les cancers,<br />

les accidents vasculaires cérébraux…).<br />

Document d’Orientation - 2010 49


4 Evolutions à la DGFiP<br />

Le poids des réalités concrètes soulignées depuis plusieurs<br />

années par les organisations syndicales, les acteurs de<br />

préventions, les médecins mais aussi les actions menées<br />

par les personnels dans les services ont contraint la<br />

direction générale de la DGFiP à ouvrir ce dossier avec<br />

les organisations syndicales<br />

Lors du groupe de travail du 8 juillet 2009, elle a présenté<br />

un certain nombre de mesures et orientations susceptibles<br />

de constituer des points d’appui pour améliorer la situation<br />

des agents dès lors que les moyens concrets seront donnés<br />

pour répondre aux besoins et que les annonces trouvent<br />

dans les services des traductions concrètes et non<br />

détournées de leur objet.<br />

Cependant, la direction générale continue à écarter des<br />

aspects essentiels des causes de la souffrance au travail et<br />

des difficultés des agents dans les services à savoir : le<br />

niveau de l’emploi, les réformes, les modes de pilotage et<br />

de management, l’individualisation de la gestion des<br />

agents. Et la poursuite de la politique de suppressions<br />

d’emplois hypothèque la crédibilité de la démarche<br />

d’ouverture qu’elle affiche sur ce dossier.<br />

5. L’amiante sur le lieu de travail<br />

Nous disposons d’éléments techniques (Dossier<br />

Technique Amiante), mis à jour en 2008, pour les sites<br />

domaniaux qui nous permettent enfin de décider comment<br />

et où nous devons protéger les personnels de l’amiante,<br />

nous devons avoir la même exigence pour les sites locatifs.<br />

L’exposition à l’amiante concerne un très grand nombre<br />

de sites de notre direction. Des dizaines de milliers<br />

d’agents ont bien été confrontés à l’amiante au cours de<br />

leur carrière professionnelle, sans que personne ne les en<br />

ait jamais avertis. Certaines catégories de personnels de<br />

notre direction sont encore plus directement touchées :<br />

agents de service, personnels dénommés Berkani,<br />

personnels de ménage, etc.<br />

Dans le cadre des réformes imposées aux personnels,<br />

nombreux sont les chantiers de désamiantage qui ne<br />

respectent pas les normes. Ce sont les agents qui sont<br />

exposés et les personnels des entreprises intervenant sur<br />

ces chantiers qui sont en danger.<br />

La CGT Finances Publiques fera de cet enjeu revendicatif<br />

un axe fort de son intervention syndicale sur les conditions<br />

de vie au travail.<br />

B. Pour une stratégie d’intervention syndicale sur<br />

les conditions de vie au travail<br />

La CGT Finances Publiques s’affirme déterminée à<br />

prendre à bras le corps ce dossier revendicatif si important<br />

pour les agents. Le congrès décide d’en faire une activité<br />

revendicative majeure au niveau national comme au<br />

niveau local.<br />

La CGT Finances Publiques refuse de cantonner son<br />

action à des soins palliatifs visant uniquement à traiter les<br />

dégâts des politiques régressives mises en oeuvre. Elle<br />

considère en effet que c’est au travail de s’adapter aux<br />

femmes et aux hommes et non le contraire. Elle entend<br />

investir tous les domaines qui façonnent la vie au travail<br />

des agents sans négliger aucune possibilité d’améliorer<br />

leur situation et d’éliminer les causes des souffrances au<br />

travail.<br />

Cela touche au contenu des missions, au niveau de<br />

l’emploi, aux réformes, aux droits et garanties collectives,<br />

au droit d’intervention des agents sur l’organisation du<br />

travail, aux relations hiérarchiques et aux modes de<br />

pilotage, aux actions de préventions, au traitement des<br />

situations sources de souffrances. Dans tous ces domaines,<br />

La CGT Finances Publiques portera en permanence<br />

l’exigence d’attribution des moyens nécessaires pour<br />

répondre aux revendications des personnels<br />

Cela touche également au temps de travail. Depuis son<br />

origine, le syndicalisme porte l’exigence de la réduction<br />

du temps de travail comme une dimension incontournable<br />

de l’amélioration des conditions de vie des salariés. Cette<br />

exigence n’a rien perdu de sa pertinence aujourd’hui tant<br />

pour développer l’emploi que pour permettre à chacune et<br />

chacun de mener une vie plus épanouissante. Le progrès<br />

technique en particulier doit servir à réduire l’intensité du<br />

travail et sa durée, à en transformer le contenu, à permettre<br />

à chaque salarié de mieux concilier vie professionnelle et<br />

vie privée. C’est pourquoi la CGT Finances Publiques<br />

revendique un nouvel abaissement du temps de travail.<br />

Cela doit se faire sans intensification du travail, ce qui<br />

suppose la compensation nécessaire en créations<br />

d’emplois contrairement à ce qui s’est fait pour la mise en<br />

place des 35H. Cela ne doit pas se faire au détriment des<br />

rémunérations, ni du financement de la protection sociale.<br />

Enfin cela appelle une nouvelle organisation du travail à<br />

construire avec tous les intéressés.<br />

Ainsi le choix individuel du temps de travail (module<br />

horaire congés/ARTT) doit être garanti.<br />

50 Document d’Orientation - 2010


La CGT revendique le respect du règlement des horaires<br />

variables de 1986 qui avait été annexé à l’instruction de<br />

2000.<br />

Dans l’objectif de gagner des améliorations concrètes<br />

pour les agents, la CGT Finances Publiques intègrera la<br />

question des conditions de vie au travail à son activité<br />

revendicative générale et elle utilisera comme points<br />

d’appui les mesures annoncées à différents niveaux en lien<br />

avec les structures de la CGT :<br />

● à la DGFiP avec la mise en oeuvre du document unique<br />

d’évaluation des risques professionnels, recrutement<br />

d’ACMO à temps plein dans les DLU, institution<br />

d’espaces de dialogue sur l’organisation du travail… En<br />

contraignant l’administration à pratiquer un<br />

recensement des risques professionnels et une mise à<br />

jour de ce document, en mettant les personnels au cœur<br />

du dispositif. Afin de faire émerger particulièrement les<br />

risques psychosociaux et organisationnels, pour<br />

permettre de les prévenir, les réduire et les supprimer :<br />

“pour la CGT, le DUERP est un outil de prévention<br />

voire de réparation au service des salariés. Cet outil doit<br />

permettre de recenser de la façon la plus exhaustive<br />

possible l’ensemble des risques inhérents à l’exercice<br />

de nos différentes missions. Et ceci dans un contexte<br />

nouveau où l’employeur est tenu à une obligation de<br />

résultat en matière de sécurité et de santé au travail des<br />

salariés. “<br />

● au niveau ministériel avec l’intégration des conditions<br />

de travail dans l’activité des comités d’hygiène et de<br />

sécurité transformés en CHS CT, par le recrutement<br />

d’inspecteurs hygiène et sécurité, de médecins de<br />

prévention, d’ergonomes et de secrétaires animateurs<br />

de CHSCT et la réouverture de tous les centres<br />

médicaux. Le syndicat revendique également pour cette<br />

instance, que les représentants des personnels y siégeant<br />

soient élus sur liste syndicale. Le syndicat CGT<br />

Finances Publiques se prononce pour une collaboration<br />

accrue des CTP et des CHS pour améliorer les échanges<br />

et le suivi des revendications en matière de conditions<br />

de travail ;<br />

● au niveau fonction publique avec l’accord sur la santé au<br />

travail.<br />

Le congrès mandate la direction nationale du syndicat :<br />

● pour organiser pendant ce mandat une journée nationale<br />

d’étude et d’échange sur les conditions de vie au travail<br />

visant à affiner l’intervention syndicale sur ce dossier à<br />

partir des réalités concrètes et des problématiques<br />

rencontrées par les sections.<br />

● pour coordonner avec l’aide des sections<br />

départementales la mise en œuvre d’une grande enquête<br />

portant sur les conditions de vie au travail des agents de<br />

la DGFiP ;<br />

● pour mettre en place un espace d’échange sur le site<br />

Internet du syndicat permettant de partager les constats,<br />

mutualiser les connaissances, mettre en commun les<br />

initiatives revendicatives sur les conditions de vie au<br />

travail.<br />

● pour développer des revendications spécifiques, afin de<br />

garantir la santé et améliorer les conditions de travail<br />

des agents en postes dans les centres d’appels et les<br />

centres d’encaissement et d’éditiques exposés à des<br />

contraintes particulières inhérentes à la taylorisation du<br />

travail imposées dans ces structures.<br />

II. Pour une action sociale de haut niveau<br />

La CGT Finances Publiques agit pour une action sociale<br />

de haut niveau disposant des moyens nécessaires pour<br />

répondre aux besoins sociaux des personnels dans les<br />

divers champs de son intervention.<br />

L’action sociale ne doit pas être confondue avec aide<br />

sociale ni complément de rémunération. La vocation de<br />

l’action sociale est d’améliorer les conditions de vie de<br />

tous les personnels, au et en dehors du travail. Son<br />

accessibilité pour tous doit se faire indépendamment du<br />

lieu de travail et de la situation administrative. Elle doit<br />

être un droit individuel et intégrer l’ensemble des agents<br />

titulaires et non titulaires, actifs et retraités.<br />

Compte tenu de la dimension sociale de l’intervention<br />

mutualiste pour les agents, la CGT entend aussi porter un<br />

regard attentif à ses évolutions et entretenir des liens avec<br />

le mouvement mutualiste dans le respect de<br />

l’indépendance et des prérogatives des différentes<br />

organisations.<br />

Face au désengagement continu de l’Etat en matière<br />

d’action sociale, qu’il tente de masquer sous des artifices<br />

de présentation et en ponctionnant les réserves des<br />

associations AGRAF (restauration parisienne) et ALPAF<br />

(logement et prêts), la CGT Finances Publiques réaffirme<br />

sa détermination à porter avec les personnels actifs ou<br />

retraités des exigences revendicatives fortes et concrètes.<br />

1 Un financement à la hauteur des besoins<br />

L’action sociale doit disposer d’un financement pérenne<br />

lui permettant de répondre aux besoins sociaux des agents.<br />

La CGT Finances Publiques revendique une dotation de<br />

Document d’Orientation - 2010 51


crédits à hauteur de 3% de la masse salariale des actifs (<br />

primes et indemnités comprises) et pensionnés. Elle<br />

revendique également les emplois budgétaires nécessaires<br />

pour exercer les missions sociales.<br />

2 Une gestion démocratique<br />

La CGT Finances Publiques revendique le droit pour les<br />

personnels de participer, d’organiser et de gérer leur action<br />

sociale. Cette exigence appelle d’organiser et de faire<br />

vivre l’action sociale au plus près de leurs besoins.<br />

Cela passe par une démocratisation de toutes les instances<br />

de dialogue social. Elles doivent disposer d’un pouvoir<br />

décisionnel réel et en leur sein les représentants des<br />

personnels doivent être majoritaires. L’exclusion des<br />

retraités de ces instances doit cesser. Ils y ont toute leur<br />

place et à tous les niveaux.<br />

La CGT Finances Publiques revendique également que<br />

leur participation à ces instances soit assise sur une<br />

élection directe des représentants des personnels, élus sur<br />

liste syndicale ouverte aux retraité(e)s.<br />

Le niveau ministériel de ces organismes doit aussi<br />

s’articuler avec le niveau fonction publique : CDAS avec<br />

SRIAS, CNAS avec CIAS). Pour cela la CGT revendique<br />

des HMI interministérielles.<br />

3 Le Logement social<br />

Le logement est un droit fondamental qui est de la<br />

responsabilité de l’Etat employeur. Derrière les intentions<br />

ministérielles affichées ces dernières années, les moyens<br />

n’ont pas suivi alors que de plus en plus d’agents sont<br />

confrontés à l’insuffisance de logements et aux loyers<br />

exorbitants particulièrement dans les grandes villes. Mais<br />

aujourd’hui, les promesses ministérielles se sont envolées<br />

au nom de la politique de réduction des coûts.<br />

La CGT Finances Publiques réaffirme son exigence d’une<br />

politique ambitieuse de réservation de logements sociaux<br />

aux loyers accessibles, en particulier aux jeunes agents,<br />

en Ile de France comme en province et dans les DOM. Elle<br />

revendique la création de commissions d’attribution des<br />

logements sociaux avec une présence syndicale afin de<br />

garantir une réelle transparence.<br />

4 La restauration collective<br />

Parce que celle-ci est gage d’une bonne hygiène<br />

alimentaire dans un cadre où le temps consacré à la pause<br />

repas s’est considérablement réduit dans la dernière<br />

décennie, la CGT reste attachée au caractère collectif de la<br />

restauration et au maintien des petites structures ; qualité,<br />

proximité et tarification identique sont nécessaires quel<br />

que soit le mode de gestion. Nous voulons sortir de la<br />

logique d’externalisation pour la restauration collective,<br />

grâce à la création de véritables restaurants administratifs.<br />

Les CDAS doivent s’approprier la politique de gestion des<br />

restaurants dans leur département. Le titre restaurant doit<br />

rester un palliatif : sa valeur faciale doit être augmentée à<br />

10 € et faire l’objet d’une revalorisation régulière qui<br />

prenne en compte l’inflation, la participation de<br />

l’employeur doit être portée à 60%.<br />

La CGT exige que l’engagement pris en CNAS de<br />

financer le surcoût lié à la décision gouvernementale<br />

d’introduire un pourcentage de denrées Bio dans la<br />

restauration collective soit respecté, y compris dans une<br />

logique d’aide au maintien d’une agriculture de proximité.<br />

5 Le tourisme social et la petite enfance<br />

L’accès à des vacances et des loisirs de qualité est un droit<br />

essentiel qui doit évoluer en fonction des nouveaux<br />

besoins de la société. Le tourisme social doit être ouvert à<br />

tous et par l’existence d’une tarification la plus fine<br />

possible, permettre à chacun d’y avoir accès en fonction de<br />

ses moyens et de son handicap.<br />

Le chèque vacances doit être popularisé et les plafonds<br />

relevés.<br />

Dans un contexte de développement de la fréquentation,<br />

les tarifs et les structures pour les vacances enfants doivent<br />

rester accessibles à tous. Les prestations doivent être de<br />

qualité et diversifiées : sports, échanges culturels, éveil<br />

aux langues étrangères et retour au financement par<br />

l’action sociale des séjours linguistiques.<br />

La CGT Finances Publiques porte également l’exigence<br />

que le ministère participe au financement des crèches et<br />

réserve des places dans les structures d’accueil collectif<br />

de la petite enfance.<br />

6 Le sport et la culture<br />

L’action sociale se doit de concourir à un meilleur<br />

épanouissement des femmes et des hommes qui travaillent<br />

à la DGFiP et des pensionnés. Faute d’un pouvoir d’achat<br />

suffisant et à défaut d’une politique publique volontariste<br />

et financée, nombre d’agents et leur famille ont des<br />

difficultés pour accéder à la culture et aux pratiques<br />

sportives.<br />

La CGT Finances Publiques se prononce en faveur d’une<br />

52 Document d’Orientation - 2010


extension du champ de compétence de l’action sociale à<br />

ces domaines et l’engagement d’une réflexion avec les<br />

agents sur les prestations et leurs modalités de<br />

financement.<br />

7 Les retraités<br />

La CGT Finances Publiques demande l’organisation de<br />

préparation à la retraite, avec les autorisations d’absence<br />

nécessaires, ainsi que l’adaptation du secteur tourisme par<br />

un renforcement des capacités d’accueil.<br />

Nous revendiquons :<br />

● le déblocage immédiat d’aides financières aux<br />

pensionné(e)s en difficulté ;<br />

● le rétablissement de l’aide ménagère à domicile (AMD)<br />

;<br />

● l’attribution d’une subvention aux retraité(e) s<br />

séjournant en longue durée en maison de retraite ;<br />

● La possibilité de conserver un logement social occupé<br />

en activité ;<br />

● La mise en place d’un suivi en matière de besoin de<br />

logement et d’un suivi social et médical des cas<br />

sociaux ;<br />

● la construction et/ou la réservation dans les programmes<br />

immobiliers locaux de logement foyers ;<br />

● L’accès subventionné des retraités à la restauration<br />

collective ;<br />

● L’institution d’une aide conséquente aux loisirs.<br />

A cette fin il convient de procéder - à tous les niveaux -<br />

avec les organisations syndicales dont leurs représentants<br />

retraités à une évaluation contradictoire des besoins.<br />

Cette évaluation doit prendre en compte l’évolution<br />

démographique et l’augmentation de l’espérance de vie. II<br />

faut donc une budgétisation réelle et qui soit à la hauteur<br />

des exigences d’une action sociale digne de ce nom au<br />

service des retraité (e)s de la DGFiP.<br />

8 Une démarche syndicale offensive<br />

L’action sociale est une dimension à part entière de<br />

l’activité revendicative. A ce titre, elle doit faire l’objet<br />

d’une prise en charge dynamique par le syndicat national<br />

et ses sections.<br />

Un lien étroit doit donc exister entre le syndicat et ses<br />

représentants dans les différentes instances de l’action<br />

sociale.<br />

La CGT Finances Publiques affirme son attachement à la<br />

dimension ministérielle de l’action sociale et s’inscrira<br />

dans le travail revendicatif impulsé par la fédération des<br />

Finances CGT sur ce dossier.<br />

VOTE :<br />

POUR : 94,77 %, CONTRE : 5,23 %<br />

Document d’Orientation - 2010 53


I. Ensemble, dotons les personnels de la<br />

DGFiP d’une organisation CGT efficace<br />

«Travaillons ensemble, dès maintenant, à donner<br />

confiance à tous les salariés actifs et retraités, privés<br />

d’emplois, sur leurs capacités à construire avec la CGT,<br />

dans l’unité et le rassemblement le plus large possible,<br />

une force de résistance et de conquête sociale qui porte<br />

l’espoir et l’ambition de jours meilleurs».<br />

C’est sur cette résolution forte que s’est achevé le 49ème<br />

congrès de notre confédération.<br />

Ce défi, s’il est un défi majeur à relever pour toute la CGT,<br />

est tout particulièrement d’actualité pour le SNADGI-<br />

CGT et le SNT-CGT, qui, face à la décision de fusion de<br />

la DGI et de la DGCP qu’ils ont combattue ensemble, les<br />

a amenés à engager, depuis près de trois ans dans leurs<br />

deux syndicats, une réflexion sur la nécessaire évolution<br />

de leur organisation pour développer un syndicalisme<br />

offensif pour gagner dans les luttes<br />

Un débat a donc été ouvert depuis la fin 2007 pour<br />

déterminer la nature de l’outil syndical le plus pertinent et<br />

le plus efficace face aux enjeux posés par la nouvelle<br />

DGFiP, un outil partagé par les syndiqués et reconnu des<br />

agents de la DGFiP. En décembre 2008, les conseils<br />

nationaux des deux syndicats ont marqué, sans rien<br />

exclure, un tournant important dans cette réflexion en<br />

s’orientant majoritairement vers la création d’un nouveau<br />

syndicat national unique issu du SNT-CGT et du<br />

SNADGI-CGT.<br />

Cette orientation est apparue comme le facteur de<br />

cohésion nationale pour une défense efficace des missions,<br />

des personnels et pour développer les luttes face à une<br />

administration centrale à réseau déconcentré. Une réponse<br />

qui ne sort d’ailleurs pas du cadre des orientations des<br />

deux syndicats qui avaient réaffirmé lors de leurs derniers<br />

congrès la pertinence d’un syndicat national face à une<br />

direction ainsi structurée.<br />

C’est donc, à partir de cet axe de travail, que se sont tenues<br />

au dernier trimestre 2009, des assemblées générales de<br />

syndiqués dans les départements. Elles ont permis de<br />

mesurer la justesse des propositions d’organisation du<br />

nouveau syndicat.<br />

La syndicalisation : un enjeu prioritaire !<br />

Le nouveau syndicat doit saisir, comme une opportunité,<br />

son nouveau champ d’intervention pour renforcer son<br />

activité sur chaque lieu de travail où il est présent, et, pour<br />

étendre son périmètre d’activité là où il ne l’est pas.<br />

Cette démarche est indispensable pour créer les conditions<br />

d’une mise en mouvement du plus grand nombre d’agents<br />

de notre administration pour conquérir et garantir des<br />

droits en réponse aux besoins individuels et collectifs,<br />

dans et hors entreprise.<br />

Il faut donc repenser la question du développement<br />

syndical et créer les conditions dans un avenir proche pour<br />

que n’existent plus les disparités importantes entre<br />

l’implantation de la CGT dans l’ex-DGI et celle de la CGT<br />

dans l’ex-DGCP. Sur les 122970 agents qui<br />

composent la DGFiP en 2009 notre taux de<br />

syndiqués proche de 10% est un point d’appui<br />

important. Mais cela implique que notre nouvelle<br />

organisation syndicale soit à même de développer une vie<br />

syndicale active et démocratique en permettant à chaque<br />

syndiqué et ce, quels que soient son origine territoriale,<br />

son lieu de travail, ses fonctions ou encore sa catégorie,<br />

d’y être pleinement associé et impliqué.<br />

En s’appuyant sur des forces consolidées de la CGT dans<br />

les départements, nous devons concrétiser le potentiel de<br />

développement dont nous disposons. C’est pourquoi, la<br />

direction nationale sera chargée de mettre en place un<br />

véritable plan de syndicalisation s’appuyant sur :<br />

● une sensibilisation de l’ensemble des militants à la<br />

question de l’adhésion y compris dans le cadre de<br />

formation syndicale spécifique proposée par le syndicat;<br />

● une interpellation de l’ensemble des syndiqués pour<br />

qu’ils posent la question de l’adhésion à leur entourage<br />

professionnel (du matériel leur sera fourni par le<br />

syndicat national) ;<br />

● une grande campagne de communication autour de<br />

l’adhésion (appuyée par une série de tracts, d’affiches et<br />

autres supports divers);<br />

Au-delà, un groupe de travail national sera mis en place<br />

54 Document d’Orientation - 2010


afin de mieux évaluer les raisons qui poussent certains<br />

adhérents à quitter la CGT et tenter d’y apporter des<br />

réponses adaptées tant pour les actifs que pour les retraités.<br />

Différentes réalités locales impliquent une approche au<br />

plus près du terrain, c’est pourquoi cette réflexion doit être<br />

décentralisée et coordonnée nationalement.<br />

- Devenir le 1er syndicat de la DGFiP, à portée de<br />

main pour la CGT !<br />

Une chose est certaine, les prochaines élections<br />

professionnelles se dérouleront dans un contexte inédit.<br />

A la création de la DGFiP et à la fusion des statuts des<br />

personnels, viennent s’ajouter les nouvelles orientations<br />

issues des négociations relatives à la rénovation du<br />

dialogue social dans la fonction publique qui prévoient la<br />

généralisation du scrutin de liste, l’harmonisation des<br />

cycles électoraux avec un mandat sur quatre ans et la<br />

généralisation de l’élection des CTP.<br />

Mais, qu’il s’agisse des élections aux CAP ou des<br />

élections directes aux CTP, elles continueront à marquer<br />

l’appréciation que portent les agents sur notre capacité à<br />

les défendre, à défendre les missions et à développer les<br />

luttes pour imposer d’autres choix !<br />

Les dernières élections de 2007, avec un fort taux de<br />

participation aux élections en CAPC et en CCP<br />

globalement proche de 85%, avaient maintenu, malgré une<br />

nouvelle progression, la CGT en seconde position, avec<br />

30,58% dans l’ex-DGI et 22,35% dans l’ex-DGCP.<br />

A la DGFiP désormais, par addition des deux résultats, si<br />

la CGT demeure la seconde force syndicale au plan<br />

national, il lui manque moins de 2500 voix pour être la<br />

première (tableau en annexe p53) !<br />

Et si l’on considère les voix cumulées qu’elle a obtenues<br />

au plan local, elle détient le plus fort résultat! Ce sont ainsi<br />

43 départements dans lesquels la CGT est la première<br />

organisation, 18 où elle est deuxième, 28 où elle est<br />

troisième (tableau en annexe p 53).<br />

C’est dire combien cette première place est à portée de<br />

main de la CGT !<br />

Cela confère dès aujourd’hui et sans attendre une<br />

responsabilité toute particulière à notre syndicat et ce, à<br />

tous les niveaux, pour travailler au renforcement du lien<br />

entre nos orientations, l’action revendicative et le mandat<br />

d’élu ou de représentant.<br />

- Pour un dialogue social rénové<br />

Le syndicat national doit s’engager en ce sens et favoriser<br />

une réflexion avec les sections départementales, enrichie<br />

de l’expérience et des attentes des quelques 1000 élus en<br />

CAPL et des 300 représentants en CTPD de la CGT à la<br />

DGFiP.<br />

Dans le cadre des élections directes aux CTP,<br />

explicitement prévues par les accords de Bercy sur la<br />

rénovation du dialogue social dans la fonction publique<br />

en mai 2008, le syndicat veillera à ce que le choix électoral<br />

des agents soit garanti pendant toute la durée du mandat.<br />

En ce sens, le syndicat doit travailler à de nouvelles<br />

propositions et dispositions renforçant les responsabilités<br />

des organisations syndicales vis à vis des élus des<br />

personnels, et inversement, tant dans le cas des CAP que<br />

dans le cas des CTP.<br />

Le syndicat se prononce pour une extension des<br />

compétences des CTP et le dépassement du paritarisme.<br />

Il exige l’accès à toute information utile relative aux ordres<br />

du jour et le droit à l’expertise financée par<br />

l’administration.<br />

Enfin, le syndicat se prononce pour une réelle prise en<br />

compte du mandat d’élu dans les services et revendique<br />

de nouveaux droits en la matière (charge de travail,<br />

autorisation d’absence, formations..) et la compensation<br />

de ces absences. L’extension de son champ dans le Statut<br />

général des fonctionnaires doit permettre un renforcement<br />

de la négociation dans les relations sociales à la DGFiP,<br />

comme dans l’ensemble des fonctions publiques.<br />

Le syndicat se prononce pour le développement de la<br />

négociation avec les organisations syndicales<br />

représentatives à tous les niveaux de décisions pertinents,<br />

nationaux et locaux.<br />

Dans ce cadre, le syndicat se prononce pour la prise en<br />

compte d’accords majoritaires soumis au préalable à la<br />

consultation des agents concernés par de tels accords.<br />

II. Des principes d’organisation garants<br />

d’une vie syndicale démocratique<br />

- La section départementale, organisation locale<br />

de référence<br />

S’il appartient aux directions locales et aux syndiqués de<br />

trouver les modes de fonctionnement les plus adaptés et<br />

les plus efficaces à leur réalité de terrain, l’organisation<br />

commune et de référence au plan local doit être la section<br />

départementale.<br />

Document d’Orientation - 2010 55


C’est dans la section et sur leur lieu de travail que les<br />

syndiqués peuvent prendre toute leur place dans la vie<br />

syndicale.<br />

La section regroupe l’ensemble des syndiqués CGT des<br />

deux anciennes administrations. Elle doit veiller à ce qu’en<br />

aucun cas, de façon insidieuse ou par la force des choses,<br />

des structures analogues aux schémas anciens par filière<br />

professionnelle ne se reproduisent.<br />

La section départementale est la seule habilitée à gérer les<br />

droits syndicaux, les cotisations, l’organisation et la<br />

communication. Elle est l’interlocuteur en tant que<br />

structure, de l’administration départementale, de toutes les<br />

structures syndicales CGT et des autres syndicats DGFiP.<br />

La section départementale doit tenir une assemblée<br />

générale annuelle dans laquelle seront débattues entre<br />

autres, l’activité et la politique financière. Ces assemblées<br />

sont un point d’ancrage incontournable de la vie<br />

démocratique du syndicat.<br />

Lors de la tenue de l’assemblée générale départementale<br />

de fusion des sections, les syndiqués auront à se prononcer<br />

sur le fonctionnement de leur nouvelle section (périodicité<br />

des réunions, création de collectifs de syndiqués), sur le<br />

nombre de militants appelés à diriger la section et leurs<br />

fonctions (secrétaire, adjoints, trésorier, adjoint,<br />

CFC...).Lors de la réunion de la première commission<br />

exécutive les membres du bureau et le secrétaire sont élus.<br />

Ils devront prendre en compte, lors de la composition de<br />

l’équipe de direction départementale, la diversité du<br />

nouveau champ d’intervention (critères géographiques,<br />

ensemble des missions...) ainsi que tendre au plus près<br />

possible à la parité homme /femme et adopter la même<br />

démarche lors de la création des nouveaux CTPD, puis<br />

dans le cadre de la préparation aux élections au travers des<br />

propositions de candidatures.<br />

Les sections des directions spécialisées (par ex. DIRCOFI,<br />

ENT, TGAP), hors de leurs spécificités, répondent aux<br />

mêmes règles de fonctionnement que les sections<br />

départementales.<br />

Le recours à une forme différente d’organisation du<br />

schéma de référence est possible pour les sections dotées<br />

d’un très grand nombre de syndiqués. Cette décision<br />

d’organisation doit être prise lors de l’assemblée<br />

départementale de fusion des sections. Sa pertinence peut<br />

être, à la demande des syndiqués qui la composent,<br />

reconsidérée à chaque assemblée générale. La section<br />

locale dispose de moyens de fonctionnement analogues à<br />

ceux d’une section départementale. Une coordination<br />

des sections locales au niveau du département est<br />

nécessaire pour toutes les questions relevant de ce niveau<br />

de décision.<br />

Impulser l’activité sur le lieu de travail avec les<br />

collectifs de syndiqués<br />

Notre syndicalisme se construit à partir du lieu de travail,<br />

là où s’expriment les revendications des salariés.<br />

Face à la grande diversité des situations, Hôtel des<br />

Finances, SIP et trésoreries de proximité, ville comportant<br />

plusieurs sites Directions, CDI, SIE, BT, cadastre, RM, TP<br />

mixtes (…) et éventuellement trésoreries spécialisées<br />

(amendes, OPH, CH), il semble naturel que se pose la<br />

question de l’organisation en collectifs de syndiqués.<br />

Ces collectifs de syndiqués sont reconnus dans l’activité<br />

de la section départementale. Des membres de ces<br />

collectifs participent à la direction de la section.<br />

- L’organisation nationale<br />

> La commission exécutive nationale<br />

Elle est l’organe de direction du syndicat. Elle a pour<br />

mission, de mettre en oeuvre les orientations arrêtées par<br />

le congrès, de développer l’action revendicative et de faire<br />

vivre et se développer le nouveau syndicat. Elle est<br />

composée de 60 membres élus, en capacité d’intervenir<br />

sur l’ensemble des domaines que sont les missions, les<br />

droits et garanties des agents, l’activité sur les territoires et<br />

l’institutionnel. Elle devra avoir le souci d’intégrer des<br />

femmes pour tendre vers la parité.<br />

Lors de sa première réunion, la nouvelle direction aura à<br />

définir une charte de fonctionnement. Il lui appartiendra<br />

aussi de répartir l’ensemble des tâches entre les différents<br />

membres de la CEN.<br />

Dans le même temps, elle devra définir le zonage<br />

territorial et décider de la répartition des membres de la<br />

CEN. Elle pourra décider autant que de besoin de<br />

l’affectation de plusieurs membres de la CEN sur un<br />

même territoire. Sans que cela constitue une règle<br />

quelconque, il est proposé de partir des régions<br />

administratives pour réfléchir au zonage territorial, la CEN<br />

ayant toute latitude pour décider des adaptations qu’elle<br />

jugera nécessaires.<br />

Au sein de la commission exécutive est élu un bureau<br />

56 Document d’Orientation - 2010


national composé de 14 membres. Le bureau national<br />

devra comporter au moins quatre pôles de travail: vie<br />

syndicale, politique financière, droits et garanties,<br />

missions. Si le travail du bureau national doit revêtir une<br />

dimension collective importante, chaque camarade en<br />

charge de taches clairement identifiées devra les<br />

accomplir en toute responsabilité.<br />

La période 2010-2012 de mise en place du nouveau<br />

syndicat devra être mise à profit par la CEN pour préparer<br />

le renouvellement de l’équipe de direction, en intégrant<br />

dans la réflexion, le rôle et la place des femmes dans notre<br />

organisation.<br />

A la fin de la période transitoire de deux ans, un bilan du<br />

fonctionnement de la direction nationale devra être tiré.<br />

> L’activité spécifique<br />

L’activité syndicale spécifique des retraités constitue un<br />

enjeu primordial pour le syndicat national CGT Finances<br />

Publiques. Face aux évolutions démographiques il est<br />

temps de passer dans ce domaine d’activité à une autre<br />

ambition et de s’en donner les moyens.<br />

En matière de continuité syndicale, le rôle des sections<br />

doit être réaffirmé. Cependant, il est sans doute nécessaire<br />

de faire évoluer notre fonctionnement aux niveaux<br />

national et local en matière d’activité retraités.<br />

Le syndicat se prononce pour une coordination de l’activité des<br />

retraités DGFiP au sein de l’Union fédérale retraités finances. UFR<br />

dont les modalités d’organisation et de fonctionnement devront<br />

être définies par le congrès de la fédération des finances pour<br />

permettre une meilleure articulation entre l’activité retraités au<br />

plan national et local.<br />

Dans les départements les syndiqués retraités, en lien avec<br />

la section CGT Finances Publiques et l’USR CGT,<br />

doivent aider à la mise en place du collectif UFR ou à son<br />

renforcement là où il existe déjà.<br />

Cette démarche s’inscrit également en complémentarité<br />

avec l’activité retraités fonction publique et confédérale<br />

tant au plan national que dans les territoires.<br />

L’activité spécifique en direction des cadres et techniciens<br />

est clairement reconnue comme un objectif au sein de la<br />

CGT, dès lors le syndicat national à la DGFiP doit<br />

pleinement s’y inscrire. En effet, cette nouvelle direction<br />

est composée de près de 30 000 cadres, notre ambition de<br />

devenir la 1ere organisation au sein de la DGFiP implique<br />

donc que le syndicat prenne en charge l’ensemble des<br />

problématiques liées à la carrière des cadres et techniciens<br />

et leurs revendications. Dès lors, et dans la continuité des<br />

débats du 49ème congrès, le syndicat CGT Finances<br />

Publiques participera pleinement à toutes les réflexions<br />

initiées dans ce cadre.<br />

Le nouveau syndicat CGT Finances Publiques proposera<br />

à l’ensemble de ses adhérents A et A+ actifs l’affiliation<br />

à l’UGICT.<br />

> Les collectifs ou groupes de travail<br />

Par décision de la CEN., des collectifs ou groupes de<br />

travail associant des camarades extérieurs à la CEN<br />

(catégoriels/ DOM COM et originaires<br />

/informaticiens/non-titulaires…) seront mis en place en<br />

fonction des enjeux revendicatifs ciblés par la CEN.<br />

> Un enjeu primordial : la prise en charge des droits<br />

et garanties<br />

Dans une période qui va être marquée par la fusion des<br />

statuts, ses conséquences en matière de modifications des<br />

règles de gestion et la tenue des élections professionnelles<br />

de fin 2011, la capacité du nouveau syndicat CGT<br />

Finances Publiques à gérer ce secteur sera déterminante.<br />

La nouvelle direction nationale devra très vite travailler à<br />

donner les moyens nécessaires d’un fonctionnement<br />

efficace de ce secteur essentiel. Cela implique, dans un<br />

premier temps, de prendre le meilleur des méthodes de<br />

travail de chacun des 2 anciens syndicats afin :<br />

> de répondre rapidement aux questions issues<br />

directement des personnels ou des sections<br />

départementales. Dans la période, cet aspect va prendre<br />

une ampleur difficilement mesurable à laquelle il<br />

faudra pourtant faire face si nécessaire ;<br />

> d’assurer une cohérence et un équilibre entre, d’une part<br />

le revendicatif et, d’autre part, la seule gestion des<br />

dossiers individuels ;<br />

> de faciliter et préparer le travail des élus nationaux : les<br />

votes, prises de position et expressions revendicatives<br />

devant être décidés en amont, collectivement avec la<br />

direction nationale et en cohérence avec les orientations<br />

du nouveau syndicat ;<br />

> d’être le lien entre les élus locaux et les élus nationaux.<br />

Dans un second temps, le travail du secteur devra<br />

s’organiser en tenant compte des modifications<br />

qu’impacteront la fusion des statuts particuliers et les<br />

nouvelles règles de gestion, notamment dans l’évolution<br />

probable du travail de préparation des CAPC par les élus<br />

nationaux.<br />

Document d’Orientation - 2010 57


Constitution d’un pôle juridique<br />

La défense des acquis et l’obtention de nouveaux droits<br />

passent par l’installation d’un rapport de force qui<br />

s’exprime au travers d’actions collectives. C’est l’esprit<br />

de la démarche CGT. Cependant, il arrive fréquemment<br />

que les menaces qui pèsent sur les personnels se traduisent<br />

par des attaques individualisées ou sur un faible nombre<br />

d’agents (harcèlement par exemple).L’administration<br />

n’hésite plus à transgresser la réglementation lorsque cela<br />

sert ses intérêts, notamment budgétaires (refus d’octroi de<br />

congés bonifiés, licenciement abusifs de<br />

contractuels,…).Les agents concernés n’ont alors comme<br />

seule possibilité que de faire appel aux tribunaux pour<br />

faire respecter leurs droits ou faire évoluer l’interprétation<br />

des textes. Le syndicat doit alors accompagner l’agent<br />

dans sa démarche et le conseiller. Pour ce faire, la CGT a<br />

besoin d’expertises de droit public au niveau de l’UGFF,<br />

de la fédération des finances ou du syndicat national qui<br />

se déclinent plus facilement et plus rapidement dans les<br />

sections. Aussi, lorsque des textes de modifications<br />

statutaires ou réglementaires sont présentés aux<br />

représentants du personnel, les délégations de la CGT<br />

doivent pouvoir bénéficier de conseils juridiques en droit<br />

administratif propres, afin de pouvoir contrer, si<br />

nécessaire, les expertises de la DGFIP ou du Ministère.<br />

Le syndicat national s’engage donc pour impulser la<br />

création d’un tel dispositif juridique, pour répondre aux<br />

besoins de nos organisations, des syndiqués et des<br />

personnels de la DGFiP qui le sollicitent.<br />

III. Vie démocratique du syndicat<br />

- Renforcer les convergences<br />

La nature des enjeux revendicatifs qui touchent aux<br />

missions et aux conditions de leur mise en oeuvre par les<br />

personnels place le syndicat devant ses responsabilités de<br />

syndicat confédéré.<br />

Dans notre activité quotidienne, les lignes de partage sont<br />

de plus en plus ténues entre ce qui relève strictement de<br />

l’intervention du syndicat et ce qui relève d’une démarche<br />

syndicale convergente des champs professionnels et<br />

interprofessionnels.<br />

Les dimensions fédérale, fonction publique et<br />

interprofessionnelle de notre action dans les services<br />

doivent davantage reposer sur une confédéralisation<br />

de notre démarche, par notre présence active<br />

dans les UL, c’est la clef d’une plus grande efficacité<br />

de notre action dans tous les domaines. C’est mettre à la<br />

disposition des personnels une forme de syndicalisme<br />

répondant pleinement à leurs préoccupations et leurs<br />

attentes en termes de perspectives.<br />

La réflexion sur l’évolution de l’activité syndicale dans<br />

notre champ professionnel, pour une meilleure prise en<br />

compte des enjeux fédéraux au plan local comme au plan<br />

national, doit se poursuivre.<br />

Au rang des priorités du syndicat, notre congrès décide<br />

d’investir ses forces dans le développement des collectifs<br />

fonction publique des trois versants, orientation que le<br />

SNADGI et le SNT ont initié au dernier congrès de<br />

l’UGFF, et dans le développement des collectifs des<br />

services publics sur l’initiative des structures<br />

interprofessionnelles, en étant porteur d’une démarche de<br />

construction collective et solidaire de propositions<br />

revendicatives et d’actions collectives, d’impulser la prise<br />

en compte des enjeux revendicatifs et syndicaux aux<br />

niveaux départemental et local dans le cadre de<br />

l’activité des Unions départementales et des Unions<br />

Locales.<br />

Organiser l’implication des syndiqués dans les<br />

coopérations professionnelles et interprofessionnelles<br />

passe par cette démarche exigeante, qui répond à une<br />

attente des syndiqués et des personnels.<br />

- Des droits syndicaux au service de l’activité<br />

L’utilisation efficace des droits syndicaux pour développer<br />

l’action revendicative et développer le nouveau syndicat<br />

est primordiale. Cela exige de la transparence entre la<br />

direction nationale et les sections, et au sein des sections,<br />

tant dans la connaissance des droits attribués et des<br />

critères qui ont prévalu à leur répartition que dans<br />

l’utilisation précise et justifiée des droits.<br />

Le principe d’une clé de répartition des droits aux sections<br />

est retenu. La clé est discutée et votée en CEN tous les<br />

ans. La CEN devra intégrer dans sa réflexion les besoins<br />

liés à l’activité nationale dans le cadre des orientations<br />

votées au congrès.<br />

La clé de répartition devra par exemple, tenir compte :<br />

> du nombre de syndiqués, de militants, d’élus ;<br />

> du nombre d’agents et d’implantations ;<br />

> de la représentativité de la CGT ;<br />

> des droits habituellement alloués ;<br />

> des besoins qui s’expriment par exemple en termes de<br />

syndicalisation.<br />

58 Document Projet de Document d’Orientation d’Orientation - 2010 - Seignosse 2010


Un bilan régulier précis de l’utilisation des droits sera<br />

demandé aux sections afin de permettre à la CEN<br />

d’ajuster les attributions locales. Tous les ans, les sections<br />

auront connaissance d’un bilan récapitulatif.<br />

Il est à noter que dans cette période transitoire aux<br />

contours incertains (état du dialogue social national /effets<br />

du rapport Lajoumard), la hauteur de l’enveloppe des<br />

droits et leurs conditions d’utilisation sont autant<br />

d’inconnues qui peuvent avoir des incidences sur nos<br />

possibilités.<br />

La CEN initiera auprès des sections, un large état des<br />

lieux des pratiques locales afin qu’aucun des droits acquis<br />

ne soit remis en cause et qu’ils servent de base à la<br />

conquête de droits nouveaux pour notre activité syndicale.<br />

- La formation syndicale, un enjeu essentiel<br />

pour le nouveau syndicat<br />

La formation syndicale constitue un enjeu majeur pour<br />

l’intégration et la participation des syndiqués à la vie<br />

syndicale, le développement du syndicat et l’efficacité du<br />

travail syndical. Cette assertion ne prend que plus de<br />

validité dans le contexte de la création du nouveau<br />

syndicat CGT à la DGFiP.<br />

La formation syndicale développée par la CGT Finances<br />

Publiques s’inscrit en totale complémentarité avec la<br />

formation interprofessionnelle de la CGT, celle<br />

développée par l’UGFF et la fédération des finances<br />

particulièrement dans la dimension action sociale ainsi<br />

qu’hygiène et sécurité. Sans rien sacrifier des contenus,<br />

elle s’ancre sur une pédagogie permettant de rendre les<br />

stagiaires acteurs de leur formation, croisant leur<br />

expérience personnelle avec les connaissances collectives<br />

du syndicat.<br />

Dans le contexte de ce premier mandat, quatre axes de<br />

travail doivent être privilégiés en matière de formation<br />

syndicale :<br />

> La formation d’accueil des nouveaux syndiqués et<br />

des syndiqués n’ayant jamais bénéficié de formation<br />

L’enjeu est de permettre à tous les syndiqués de prendre<br />

leur place dans l’activité syndicale au travers d’une<br />

première prise de connaissance du fonctionnement de la<br />

CGT, de sa démarche revendicative et syndicale. Au-delà,<br />

la direction nationale aura à construire un module de<br />

formation plus complet visant à permettre aux syndiqués<br />

de s’intégrer dans la vie de leur section syndicale et de<br />

mieux appréhender les orientations du syndicat.<br />

>La Formation de niveau 1<br />

Cette Formation Syndicale Générale de 5 jours doit être<br />

proposée à tous nos syndiqués. Conformément à nos<br />

orientations de développement du syndicalisme de<br />

proximité, nous devons veiller à permettre à nos<br />

syndiqués de la réaliser dans l’interprofessionnel, dans<br />

leur UL.<br />

> La formation des nouvelles directions locales<br />

L’élection de nouvelles directions locales va intervenir à<br />

l’issue du congrès sur fond d’expériences et de pratiques<br />

syndicales diversifiées dans chacune des deux<br />

administrations dont est issue la DGFIP. Cette situation<br />

milite pour la mise en oeuvre d’une formation susceptible<br />

d’aider les directions locales à être le plus efficace<br />

possible pour la mise en oeuvre des orientations décidées.<br />

Une formation devra également être organisée en<br />

direction des trésoriers et des CFC. La formation<br />

spécifique des trésoriers sera assurée de manière<br />

permanente dès la désignation de nouveaux trésoriers.<br />

> La formation des élus et représentants du syndicat<br />

dans les différentes instances (CAP, CTP…)<br />

Le but est d’aider les élus et représentants du syndicat<br />

dans les différentes instances à accomplir leur mandat ce<br />

qui suppose, au-delà des aspects techniques, une bonne<br />

connaissance de la démarche de la CGT et des liens étroits<br />

avec la section syndicale.<br />

Il appartiendra à la CEN de décider des modalités<br />

pratiques permettant d’assurer le développement de ces<br />

formations. Afin de l’aider dans cette démarche, elle se<br />

dotera d’un collectif de travail qui aura à traduire<br />

l’orientation du syndicat dans les modules de formation et<br />

à lui faire des propositions pour le développement des<br />

formations sur le terrain.<br />

Un suivi de la formation des syndiqués par les sections et<br />

le syndicat national sera entrepris via le CoGiTiel.<br />

La CEN établira annuellement un Plan de formation en<br />

prévoyant les crédits nécessaires au budget du syndicat.<br />

Chaque syndiqué doit avoir à sa disposition les modalités<br />

d’inscription aux diverses formations que celles-ci soient<br />

dispensées par la section départementale, le syndicat<br />

national, la fédération des finances, l’UGFF ou<br />

l’interprofessionnel.<br />

Document d’Orientation - 2010 59


- Un outil unique de gestion des syndiqués<br />

Le CoGiTiel est l’outil confédéral de mutualisation et<br />

d’échange d’information entre les différentes structures<br />

de la CGT.<br />

Il est le système d’information unique du nouveau<br />

syndicat à partir duquel s’effectue la gestion de tous les<br />

syndiqués.<br />

Il permet la gestion des adhésions, des mutations, des<br />

démissions, des décès, des changements d’adresse et de<br />

situation personnelle (catégorie, grade, échelon, indice,<br />

quotité de temps de travail…).<br />

Le CoGiTiel est le seul outil à partir duquel les sections<br />

assurent la gestion des cotisations et des reversements au<br />

syndicat national et aux structures de la CGT par<br />

l’intermédiaire du syndicat national.<br />

Il identifie l’adresse du syndiqué pour l’envoi de la presse<br />

syndicale par courrier postal et l’adresse mail pour la<br />

constitution des listes de diffusions dématérialisées.<br />

> La fusion des CoGiTiel<br />

La fusion des deux CoGiTiel doit être mise en oeuvre sur<br />

la base d’un cahier des charges dès la fin du Congrès ; un<br />

processus de formation des responsables sectionnaires<br />

doit être envisagé.<br />

> Les principes<br />

Un nouveau dispositif d’habilitations doit être mis en<br />

place au fur et à mesure des décisions des assemblées<br />

générales de fusion des sections.<br />

Les principes qui prévalent à son élaboration s’appuient<br />

sur deux considérants :<br />

● la prise en compte de l’information se situe au plus près<br />

de sa source et aussi proche que possible du fait<br />

générateur ;<br />

● la garantie de la cohérence globale du système<br />

d’information relève du niveau national ;<br />

Toutefois, certaines prérogatives relèvent d’une<br />

responsabilité partagée entre les niveaux local et national.<br />

> Les sections<br />

Les sections assurent, en liaison avec le niveau national,<br />

le suivi et la gestion quotidienne des adhésions,<br />

démissions, décès, changements de situations et<br />

d’adresses, adresses mail et mutations locales… Elles<br />

assureront également la prise en charge des rubriques<br />

stages et formation syndicale, responsabilités et mandats<br />

des camarades dont elles ont la responsabilité au fur et à<br />

mesure des décisions, des stages, des résultats électoraux<br />

et des assemblées générales sectionnaires.<br />

Les sections assurent la mise à jour régulière du tableau<br />

des collectes en faisant apparaître :<br />

● l’échéancier annuel des cotisations, syndiqué par<br />

syndiqué ;<br />

● l’évolution des collectes de cotisations et des<br />

reversements au syndicat national ;<br />

● sur la base de la répartition préétablie par la direction<br />

nationale (part sectionnaire et part nationale) ;<br />

● fondée sur les principes de la répartition en pourcentage<br />

décidée par le 48ème congrès confédéral.<br />

> Le niveau national<br />

Le niveau national assure la supervision des tâches<br />

sectionnaires; il est par ailleurs le garant de la cohérence<br />

globale du système d’information.<br />

A ce titre, il est le seul habilité à assurer :<br />

● la mise à jour des bases du nouveau syndicat à partir<br />

des fiches « Entreprise » et « Syndicat » du tronc<br />

commun fédéral ;<br />

● les regroupements de bases en structures de gestion<br />

pour constituer les sections ;<br />

● la répartition et la gestion des habilitations.<br />

Le niveau national assure la gestion des mutations<br />

nationales et émet un fichier d’export du CoGiTiel à<br />

destination des sections, afin de leur permettre d’assurer<br />

l’accueil des nouveaux syndiqués et la mise à jour rapide<br />

du CoGiTiel pour les critères d’adresse et/ou de<br />

changement de situation, ainsi que la prise en charge et le<br />

suivi de la cotisation.<br />

Le niveau national assure à périodicité régulière<br />

l’émission des états sur l’évolution de l’organisation<br />

(adhésions, collectes des cotisations, état des<br />

reversements…) afin d’en assurer l’analyse et le compte<br />

rendu périodique à la direction nationale.<br />

60 Document d’Orientation - 2010


Le niveau national assure le lien avec la fédération des<br />

finances (tronc commun du CoGiTiel), l’UGFF et la<br />

Confédération. La Confédération assure les évolutions du<br />

CoGiTiel en liaison avec le syndicat national, sur la base<br />

de cahier des charges préétablis.<br />

Le niveau national émet une lettre d’information du<br />

CoGiTiel aux sections indiquant ou rappelant certaines<br />

démarches à suivre ou les évolutions de l’outil.<br />

- La politique de communication<br />

Si la politique de communication traite dans ce document<br />

avant tout des vecteurs, il s’agit néanmoins d’un élément<br />

déterminant dans la capacité de la CGT à faire vivre ses<br />

revendications à tous les niveaux. Une bonne prise en<br />

compte de cette dimension nous permettra donc une plus<br />

grande appropriation par les salariés des contenus<br />

revendicatifs de la CGT.<br />

> Au plan national, la communication du syndicat<br />

Pour l’essentiel, cette communication est tournée vers les<br />

agents de la DGFiP. Au-delà, des tracts de masse et des<br />

communiqués de presse, un site Internet sera mis en place<br />

avec pour objectif d’articuler les informations sur les<br />

droits et garanties personnelles et collectives des agents<br />

avec l’actualité revendicative et les propositions de la<br />

CGT. Le nouveau site sera mis en place dans les semaines<br />

qui suivent le congrès.<br />

Adossée au site, une lettre d’information hebdomadaire<br />

sera envoyée à l’ensemble des internautes qui souhaitent<br />

s’inscrire sur le site. Dans le cadre des élections, il sera<br />

testé l’emploi de la vidéo pour diffuser régulièrement des<br />

spots. Il conviendra par la suite de déterminer si cet outil<br />

de communication a vocation à être pérennisé.<br />

En parallèle du site Internet, le syndicat mettra en ligne un<br />

guide de l’agent comportant l’ensemble des règles de<br />

gestion qui concernent les salariés fonctionnaires ou<br />

contractuels de droit public de la DGFiP.<br />

Par ailleurs, tous les deux mois, un journal, présentant les<br />

analyses et revendications de la CGT en regard de<br />

l’actualité dans et hors de la direction générale, sera édité<br />

par le syndicat. Ce journal sera envoyé dans les sections<br />

pour une diffusion dans l’ensemble des services.<br />

> Le « plus » aux syndiqués<br />

Ce journal sera adressé individuellement à chaque<br />

syndiqué.<br />

Le syndiqué aura accès à une partie protégée sur le site<br />

national, partie réservée aux seuls adhérents.<br />

Régulièrement, un quatre pages dématérialisé lui sera<br />

destiné. Il comprendra des informations spécifiques aux<br />

syndiqués, des analyses, des informations relatives à la<br />

vie de la CGT.<br />

Une lettre d’information hebdomadaire lui sera également<br />

envoyée, par mail.<br />

Elle reprendra les informations mises en ligne sur le site<br />

Internet et également les informations internes contenues<br />

dans la partie du site Internet réservée aux adhérents.<br />

> La communication aux secrétaires et/ou militants<br />

Elle passera essentiellement par voie dématérialisée. Une<br />

lettre hebdomadaire reconnaissable pourrait être<br />

envisagée récapitulant les éléments importants de la vie<br />

interne de l’organisation et l’information sur les parutions<br />

de la confédération, l’UGICT, l’UCR, l’UGFF…<br />

La CEN pourra décider de l’ouverture de forums de<br />

discussion sur le site (CEN, élus, fonctionnels).<br />

> La communication spécifique<br />

Des lettres, journaux ou encore plaquettes peuvent<br />

également être mis en place dans le cadre d’activités<br />

spécifiques du syndicat (encadrement, retraités, jeunes,<br />

écoles, trésoriers, élus ...). Une publication d’un bulletin<br />

de liaison des élus aux CAPL sera faite à chaque échéance<br />

(mutations, notation, tableaux d’avancement,...)<br />

> Des outils au service de l’activité locale<br />

Le syndicat national proposera à l’ensemble des sections<br />

des outils de communication qu’elles pourront ou non<br />

choisir d’utiliser. Quelques pistes peuvent déjà être<br />

identifiées :<br />

● sites Internet clé en main avec formation sur site et/ou<br />

par voie dématérialisée sous forme de vidéo;<br />

● maquettes de journaux et/ou de tracts prédéfinis.<br />

● mettre à disposition des sections un endroit sur le site<br />

où elles pourront déposer, journaux, tracts accessibles<br />

aux responsables de toutes les sections.<br />

D’autres outils pourront aussi être proposés comme par<br />

exemple pour la tenue de la comptabilité de la section, la<br />

gestion locale de droits syndicaux ou encore la gestion<br />

Document d’Orientation - 2010 61


des réunions et AG (invitation, relance...). Cette réflexion<br />

devra être poursuivie durant tout le mandat afin de<br />

mutualiser la mise à disposition d’outils dans le cadre de<br />

l’activité.<br />

IV. L’orientation financière du Syndicat<br />

La création d’un nouveau syndicat national sera<br />

l’occasion d’une remise à plat de la politique financière.<br />

Pour faire face aux différents enjeux revendicatifs, notre<br />

outil syndical requiert l’implication de militantes et de<br />

militants, mais il nécessite également des moyens<br />

financiers dont la cotisation versée par les adhérents est<br />

l’élément structurant.<br />

Ainsi informer les personnels et les syndiqués, les réunir<br />

pour débattre des contenus revendicatifs et des initiatives<br />

et actions à entreprendre, les consulter sur les résultats<br />

obtenus et sur les suites à donner, c’est mettre en pratique<br />

une démarche de proximité et de démocratie qui fait du<br />

déploiement et de la syndicalisation un axe prioritaire.<br />

- Placer les syndiqués en capacité de décider<br />

En s’acquittant de leurs cotisations, les syndiqués<br />

financent l’activité et garantissent l’indépendance<br />

financière de leur organisation.<br />

L’adhésion à la CGT et le règlement de la cotisation<br />

confèrent des droits, droit d’être partie prenante des<br />

différentes décisions, droit d’être informé, droit à la<br />

formation, droit de regard et de donner son avis sur la<br />

manière dont les cotisations sont réparties et utilisées.<br />

- Une transparence et une mutualisation au<br />

service de tous.<br />

Nous ne gagnerons pas, face aux enjeux actuels, sans la<br />

mise en oeuvre d’une plus grande mutualisation de nos<br />

moyens, sans le déploiement de toutes nos forces pour<br />

progresser de manière significative en nombre<br />

d’adhérents, sans l’impulsion à tous les niveaux du<br />

syndicat de mesures concrètes de politique financière.<br />

Des priorités devront être dégagées qui entraîneront des<br />

choix à opérer en matière de mutualisation mais aussi de<br />

recettes nouvelles, de dépenses plus efficaces…. des<br />

études devront éclairer la direction nationale du syndicat.<br />

Le congrès décide donc d’une complète transparence (audelà<br />

de la transmission régulière des comptes des<br />

sections) sur les besoins, les moyens et les disponibilités<br />

de toutes les sections et du syndicat national, afin<br />

d’utiliser au mieux les cotisations que les syndiqués<br />

versent à la CGT.<br />

- Démocratie et solidarité<br />

> Une appropriation plus collective de la politique<br />

financière<br />

Le règlement de la cotisation et sa répartition, pour<br />

importants qu’ils soient, doivent être replacés dans un<br />

ensemble plus large, celui de la politique financière à<br />

laquelle nous avons à donner une approche collective et<br />

de la transparence pour favoriser son appropriation par le<br />

plus grand nombre.<br />

La nécessité de l’appropriation collective des questions<br />

financières doit devenir une véritable priorité à tous les<br />

niveaux de notre organisation. C’est une condition<br />

essentielle pour garantir une meilleure transparence des<br />

finances du syndicat. C’est aussi le gage d’une meilleure<br />

efficacité pour l’ensemble de notre activité. Tout choix<br />

politique implique forcément une traduction en matière<br />

financière.<br />

Evaluer le coût d’une initiative, d’une action au regard<br />

des moyens de la section et du Syndicat National,<br />

rechercher les meilleures conditions financières pour<br />

mettre en oeuvre les décisions, n’est pas inutile, c’est<br />

même une obligation vis à vis de l’ensemble des<br />

syndiqués auxquels on doit rendre compte de l’utilisation<br />

de leurs cotisations.<br />

Cette préoccupation est déjà celle des responsables à la<br />

politique financière, ce n’est pas suffisant, collectivement<br />

nous devons consacrer davantage de temps à ces<br />

questions.<br />

Il n’est nul besoin d’attendre la loi sur la certification des<br />

comptes pour avancer rapidement sur ces questions.<br />

> L’enjeu de la répartition de la cotisation<br />

En répartissant la cotisation entre toutes les organisations<br />

bénéficiaires selon des modalités définies ensemble en<br />

toute clarté, le nouveau système de répartition de la<br />

cotisation a permis de valoriser le rôle et la place du<br />

syndicat et de redonner davantage de sens et de souffle<br />

aux valeurs d’équité et de solidarité dont nous nous<br />

réclamons.<br />

Le système CoGéTise permet la répartition des cotisations<br />

du syndiqué à l’ensemble des structures de la CGT, mais<br />

62 Document d’Orientation - 2010


encore faut-il que les cotisations soient versées aux<br />

sections et que les sections les versent au syndicat<br />

national. La rapidité et la régularité doivent guider les<br />

trésoriers de section autant que la rigueur.<br />

> Faciliter rapidement la constitution du nouveau<br />

syndicat<br />

2010 sera une année particulière qui verra la création d’un<br />

nouveau syndicat national et la mise en place d’une<br />

comptabilité unique à la place de celle du SNT-CGT et du<br />

SNADGI-CGT, totalement différentes.<br />

Ainsi à une date qu’il conviendra de fixer ensemble, un<br />

nouveau compte bancaire sera ouvert pendant que les<br />

deux autres continueront de fonctionner pour solder les<br />

comptes des deux syndicats.<br />

Il en va de même pour toutes les nouvelles sections (issues<br />

de la fusion) qui devront ouvrir un nouveau compte<br />

bancaire sous mandat du syndicat national.<br />

- La trésorerie nationale<br />

> Le budget national<br />

Chaque syndicat national a organisé la transparence et la<br />

connaissance des bilans financiers depuis le dernier<br />

congrès ; selon les procédés habituels, ils seront soumis à<br />

l’appréciation et aux votes dans les AG préparatoires au<br />

congrès, comme l’activité.<br />

La mise en place du nouveau syndicat nécessite que les<br />

responsables à la politique financière, locaux et nationaux,<br />

aient connaissance de la globalité de la situation. Cela ne<br />

pourra se faire sans une grande transparence à tous ces<br />

niveaux d’où le questionnaire qui sera adressé aux<br />

trésoriers de section et dont l’étude ultérieure sera<br />

indispensable pour la prise de décisions adéquates.<br />

Dans les AG de l’automne dernier, des camarades ont<br />

souligné l’insuffisance de la part des cotisations restant à<br />

la section. La future direction nationale aura à travailler la<br />

question de la répartition de la cotisation entre les<br />

différentes structures de la CGT et notamment entre la<br />

section et l’activité nationale, au regard des besoins<br />

nouveaux qui pourraient apparaître dans la constitution<br />

du nouveau syndicat.<br />

Mandat est donné à la future CEN pour réfléchir à des<br />

propositions pour :<br />

- aider toutes les sections à développer leur activité (HMI,<br />

publications, réunions de CE/bureau, déplacements) ;<br />

> répartir au mieux, en fonction des besoins qui sont<br />

divers ;<br />

> éviter que les aspects financiers influent négativement<br />

sur l’activité syndicale et son nécessaire<br />

développement.<br />

La future direction nationale aura à élaborer le budget du<br />

nouveau syndicat à partir de la date qui sera retenue pour<br />

la comptabilité jusqu’à la fin 2010.<br />

Pour 2011, un rythme normal sera de mise. L’élaboration<br />

du budget prévisionnel sera réalisée en octobre et il sera<br />

soumis au vote de la CEN en même temps que le barème<br />

de cotisations. Il fera l’objet de bilans d’exécution<br />

réguliers au cours de l’exercice.<br />

La CEN décidera notamment du niveau de<br />

remboursement des frais kilométriques et des repas pour<br />

les camarades en déplacement (CEN, secrétariat, groupe<br />

de travail) à partir des barèmes actuels à harmoniser.<br />

Etre rigoureux par rapport aux dépenses et attentifs à leurs<br />

évolutions ne doit pas nous conduire à limiter nos<br />

ambitions revendicatives, mais au contraire, nous amener<br />

à rechercher les moyens financiers qui feraient défaut.<br />

> Les cotisations<br />

Les barèmes de cotisation 2010 ont été adoptés par<br />

chacune des deux CEN, l’assiette et le taux de cotisation<br />

varient entre le SNADGI-CGT et le SNT-CGT.<br />

Le congrès mandate la future CEN pour élaborer un<br />

barème unique pour 2011 alliant justice entre les<br />

syndiqués des différents grades et des deux exadministrations,<br />

simplicité, transparence, objectivité et<br />

l’objectif confédéral du 1%.<br />

La cotisation syndicale doit ouvrir un droit à crédit<br />

d’impôt en lieu et place d’une réduction d’impôt.<br />

Les sections des DOM ayant opté pour une double<br />

affiliation pourront définir, par dérogation, leur propre<br />

barème de cotisations, en accord avec les confédérations<br />

locales et la CGT Finances Publiques. Une convention<br />

bilatérale sera alors adoptée par les parties concernées,<br />

qui fixera les modalités de répartition des cotisations.<br />

> Les trésoreries de section<br />

Les sections doivent établir leur propre budget ; ce sera<br />

Document d’Orientation - 2010 63


l’occasion de débattre des questions financières et des<br />

règles propres à la section. La majeure partie des dépenses<br />

des sections consiste en des frais de déplacement.<br />

Des circulaires seront régulièrement adressées aux<br />

trésoriers pour les aider concrètement à assumer leurs<br />

responsabilités.<br />

Lors des AG, un bilan financier est présenté aux<br />

adhérents.<br />

> CoGéTise<br />

Le CoGéTise permet la répartition des cotisations du<br />

syndiqué à l’ensemble des structures de la CGT.<br />

C’est à partir du tableau des collectes du CoGiTiel que<br />

sont assurés à périodicité régulière les reversements par<br />

le niveau national aux structures de la CGT pour le compte<br />

des sections, par l’intermédiaire d’une passerelle<br />

automatisée avec le CoGéTise.<br />

La tenue de ce tableau des collectes doit être très<br />

rigoureuse; elle implique une coordination parfaite entre<br />

le responsable à la trésorerie de section le responsable à<br />

l’organisation de section, le secrétaire de section et le<br />

niveau national.<br />

Tous les critères qui participent à l’élaboration de la<br />

cotisation du syndiqué doivent être parfaitement à jour<br />

dans le CoGiTiel (grade, échelon, indice, quotité de temps<br />

de travail…).<br />

Chaque reversement de cotisation doit être déclaré<br />

collecté par la section dans le tableau des collectes du<br />

CoGiTiel ; après contrôle, le niveau national en assure<br />

ensuite la validation.<br />

Afin de permettre au niveau national tous les contrôles du<br />

reversement des cotisations dans le CoGiTiel, la section ne<br />

procède à aucune autre déclaration de collecte dans le<br />

tableau des collectes du CoGiTiel, tant que le reversement<br />

précédant n’a pas été intégralement validé.<br />

Le reversement au CoGéTise est assuré par le niveau<br />

national à partir du CoGiTiel.<br />

Dès que ce reversement est effectué par le niveau national<br />

au CoGéTise, le tableau des collectes de chaque section<br />

est alors pré-marqué par une couleur spécifique<br />

permettant d’identifier sa réalisation effective.<br />

Historiquement les syndiqués du SNADGI-CGT versent<br />

leurs cotisations annuelles en début d’année, alors que<br />

ceux du SNT-CGT les versent plutôt trimestriellement et<br />

à terme échu, aussi le Congrès invite les syndiqués et les<br />

trésoriers à réduire progressivement ce décalage dans le<br />

temps qui conduit à un retard important dans le<br />

reversement au syndicat national et à l’ensemble des<br />

structures de la CGT en favorisant le versement mensuel<br />

et en proposant notamment le prélèvement automatique<br />

des cotisations (PAC).<br />

- Le rôle de la commission financière de contrôle<br />

Nos statuts prévoient une commission de contrôle. Outil<br />

de contrôle, elle est aussi à considérer comme élément<br />

d’impulsion et d’accompagnement pour servir d’appui à la<br />

commission exécutive nationale, au responsable à la<br />

politique financière et pour donner à l’ensemble des<br />

questions relevant de ce domaine toute leur importance.<br />

La CFC est un élément moteur pour aider le syndicat<br />

national et l’ensemble des sections à se doter des moyens<br />

financiers nécessaires, à animer une politique financière<br />

dynamique au service d’une plus grande efficacité<br />

revendicative.<br />

Il est donc nécessaire que la CFC, en plus de son rôle<br />

fondamental de contrôle, ait un rôle d’aide à la définition de la<br />

politique financière, à la recherche des possibilités<br />

d’économie, ainsi qu’un rôle pédagogique pour les sections.<br />

Même si le syndicat doit bien entendu conserver une<br />

comptabilité juste et transparente, il est important de consacrer<br />

notre énergie sur l’étude et les perspectives pour l’avenir.<br />

La CFC est une instance indépendante de la CEN.<br />

Elle rend compte aux syndiqués, à la direction Nationale<br />

et au congrès de la gestion du responsable à la politique<br />

financière ; elle propose ou non le quitus.<br />

Dans ce cadre, une CFC de 7 membres pleinement<br />

associés aux travaux de la CEN s’avère nécessaire et<br />

devra se réunir autant que de besoin. En effet, compte tenu<br />

de l’importance des différentes questions nouvelles à<br />

régler, il est possible d’envisager que travailler<br />

collectivement une fois par trimestre ne soit pas suffisant.<br />

Au niveau local, il est préconisé la mise en place d’une<br />

commission de contrôle de trois membres dans chaque<br />

section avec un rôle identique.<br />

VOTE :<br />

POUR : 87,42 %, CONTRE : 12,58 %<br />

ENSEMBLE DU <strong>DOCUMENT</strong><br />

POUR : 94,02 %, CONTRE : 5,98%<br />

64 Document d’Orientation - 2010


GLOSSAIRE<br />

ACF .......................... Allocation Complémentaire de Fonction<br />

ACMO ...................... Agent Chargé de la Mise en Œuvre de la politique<br />

d’hygiène et sécurité<br />

AFIP.......................... Administrateur des Finances Publiques<br />

AMD ........................ Aide Ménagère à Domicile<br />

BCR .......................... Brigade de Contrôle et de Recherche<br />

BNDP ........................ Base Nationale des Données Patrimoniales<br />

BT ............................. Brigade Territoriale<br />

BVG .......................... Brigade de Vérification Générale<br />

CAP .......................... Commission Administrative Paritaire<br />

CAS........................... Centre Amendes Service<br />

CCP........................... Commission Consultative Paritaire<br />

CDAS ........................ Comité Départemental d’Action Sociale<br />

CDI ........................... Centre Des Impôts<br />

CEN .......................... Commission Exécutive Nationale<br />

CFC........................... Commission Financière de Contrôle<br />

CFE........................... Contôle Fiscal Externe<br />

CGT .......................... Confédération Générale du Travail<br />

CH............................. Conservationdes Hypothêques<br />

CHD .......................... Contrôle Hiérarchisé de la Dépense<br />

CHSDI ...................... Comité d’Hygiène et de Sécurité Interdirectionnel<br />

CHSS ........................ Comité d’Hygiène et Sécurité de Site<br />

CIAS ......................... Centre Intercommunal d’Action Sociale<br />

CIS ............................ Centre Impôt Service<br />

CNAS ........................ Comité National d’Action Sociale<br />

CNFP ....................... Centre national de formation professionnelle<br />

CNSA ........................ Caisse Nationale de Solidarité et d’Autonomie<br />

COM ........................ Collectivité d’Outre Mer<br />

CPS .......................... Centre Prélèvement Service<br />

CRC .......................... Chambre Régionale des Comptes<br />

CRP........................... Centre Régional de Pension<br />

CSP .......................... Centre de Service Partagé<br />

(dans la partie Dépense de l’Etat)<br />

CSP (filière fiscale)... Contrôle Sur Pièce<br />

CTP........................... Comité Technique Paritaire<br />

DCM ......................... Département Comptable Ministériel<br />

DGCP........................ Direction Générale de la comptabilité Publique<br />

DGE .......................... Direction des Grandes Entreprises<br />

DGFIP ...................... Direction Générale des Finances Publiques<br />

DGI .......................... Direction Générale des Impôts<br />

DIRCOFI ................. Direction du Contrôle Fiscal<br />

DLI............................ Direction Locale Informatique<br />

DLU .......................... Direction Locale Unique<br />

DNEF ........................ Direction Nationale des Enquêtes Fiscales<br />

DOM ......................... Département d’Outre Mer<br />

ENC .......................... Ecole nationale du cadastre (établissement de formation<br />

................................... de la filière fiscale qui se trouve à Toulouse)<br />

ENI ........................... Ecole nationale des impôts (établissement de formation<br />

................................... de la filière fiscale dont les sites se trouvent à<br />

................................... Clermont-Ferrand et Noisy-le-grand).<br />

ENT........................... Ecole nationale du trésor (établissement de formation<br />

................................... de la filière gestion publique dont les sites se trouvent à<br />

................................... Noisiel pour les agents A, Lyon pour les agents B et<br />

................................... Noisy-le-grand pour les agents C<br />

FI............................... Fiscalité Immobilière<br />

FIDJI ........................ Fichier Informatisé de la Documentation Juridique sur<br />

................................... les Immeubles<br />

FIPHP....................... Fonds d’Insertion des Personnes Handicapés de la<br />

................................... fonction Publique<br />

IAD ........................... Inspection d’Assiette et de Documentation<br />

IAT ............................ Indemnité d’Administration et de Technicité<br />

Idep ........................... Inspecteur Départemental<br />

IFDD ......................... Indemnité Forfaitaire de Déplacement dans le<br />

................................... Département<br />

IFTS .......................... Indemnité Forfaitaire pour Travaux Supplémentaires<br />

IGN ........................... Institut Géographique de National<br />

IMT........................... Indemnité Mensuelle de Technicité<br />

IP............................... Inspecteur Principal<br />

ITR ........................... Indemnité Temporaire de Retraite<br />

LOLF ........................ Loi Organique aux Lois de Finances<br />

MAJIC...................... Mise A Jour des Informations Cadastrales<br />

MEDEF .................... Mouvement des Entreprises De France<br />

MOP.......................... Maîtrise d’Ouvrage Publique<br />

OMP.......................... Officier Ministériel Public<br />

ONP .......................... Office National des Payes<br />

OPHM ..................... Office Publique d’ Habitation Modéré<br />

OTCI......................... Opposition à Transfert du Certificat d’Immatriculation<br />

PACTE...................... Parcours d’Accès aux Carrières de la fonction publique<br />

................................... Territoriale, hospitalière et de l’Etat<br />

PBO........................... Publication Bulletin Officiel des impôts<br />

PCE........................... Pôle de Contrôle et d’Expertise<br />

PFR ........................... Prime de Fonction et de Résultat<br />

PFR .......................... Prime de Fonction et de Résultat<br />

PRS ........................... Pôle de Recouvrement Spécialisé<br />

RéATE ...................... Réforme de l’Administration Territoriale de l’Etat<br />

RGPP ........................ Révision Générale des Politiques Publiques<br />

RP ............................. Receveur Percepteur<br />

RPP ........................... Responsabilité Personnelle et Pécuniaire<br />

SCN........................... Service à Compétence National<br />

SIE ............................ Service des Impôts aux Entreprises<br />

SIP............................. Service des Impôts des Particuliers<br />

SNADGI-CGT ......... Syndicat National des agents de la DGI-CGT<br />

SNT-CGT ................. Syndicat National du Trésor-CGT<br />

SRIAS ....................... Section Régionale Interministérielle d’Action Sociale<br />

TCA .......................... Trésorerie du Contrôle Automatisé<br />

TEPA......................... Travail, Emploi, Pouvoir d’achat<br />

TGAP........................ Trésorerie Générale de l’Assistance Publique<br />

TP ............................. Trésorier Principal<br />

UCR .......................... Union Confédérale des Retraités<br />

UFR........................... Union Fédérale des Retraités<br />

UGFF ........................ Union Générale des Fédérations de Fonctionnaires<br />

UGICT...................... Union Générale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens<br />

Document d’Orientation - 2010 65


Titre I – Constitution, but et composition<br />

Article 1<br />

Conformément aux dispositions de la loi du 21 mars 1884<br />

et des textes subséquents, un Syndicat National CGT à la<br />

Direction générale des Finances publiques (DGFIP) ayant<br />

son siège à Montreuil, est constitué le 7 mai 2010 par la<br />

réunion du SNADGI-CGT et du SNT-CGT.<br />

Le Syndicat National CGT à la Direction générale des<br />

Finances publiques (DGFIP), répondant au sigle « CGT<br />

Finances Publiques », est constitué par des agents titulaires,<br />

actifs, retraités, élèves, stagiaires, auxiliaires et<br />

contractuels, en activité de service ou non, en poste en<br />

France et dans les départements, territoires et collectivités<br />

territoriales d’Outre-mer ou dans le réseau étranger de la<br />

DGFIP, ainsi que des agents détachés, dans le cadre des<br />

dispositions légales et notamment celles du statut général<br />

des fonctionnaires.<br />

Article 2<br />

Le Syndicat National CGT Finances Publiques est adhérent<br />

à la Fédération des Finances, à l’Union Générale des<br />

Fédérations de Fonctionnaires, à la Confédération<br />

Générale du Travail.<br />

Il a, à ce titre, vocation à siéger, tant au plan national que<br />

départemental, dans tous les congrès et réunions statutaires<br />

de ces organisations ou des unions qu’elles décident de<br />

créer : UGICT, UCR, UD et UL.<br />

Les sections des DOM ont la possibilité de s’affilier aux<br />

centrales syndicales locales : CGT G, CGT M, CGT R,<br />

UTG, tout en étant adhérentes au syndicat CGT Finances<br />

Publiques.<br />

Article 3<br />

Le Syndicat a pour objet la coordination et l’aide au<br />

développement d’une activité syndicale dans les services<br />

de la DGFIP en réponse aux besoins des agents et des<br />

usagers.<br />

Le Syndicat a pour but de défendre les droits, les intérêts<br />

matériels et moraux individuels et collectifs de ses<br />

membres et de l’ensemble des agents de la DGFIP et de<br />

resserrer les liens de solidarité et de fraternité qui les<br />

unissent.<br />

Le Syndicat a pour but d’œuvrer à la défense, à la<br />

démocratisation et à l’amélioration du service public.<br />

Prenant en compte l’antagonisme fondamental entre capital<br />

et travail, le Syndicat a pour but de développer, parmi les<br />

personnels de la DGFIP, la conscience de leur rôle social et<br />

de leurs intérêts communs avec l’ensemble du salariat.<br />

Le Syndicat contribue à la construction d’une société<br />

solidaire, démocratique, de justice, d’égalité et de liberté<br />

qui répond aux besoins et à l’épanouissement individuel et<br />

collectif des femmes et des hommes.<br />

Le syndicat national CGT Finances Publiques agit en<br />

justice à titre principal ou en soutien devant toutes les<br />

juridictions pour la défense des intérêts individuels et<br />

collectifs visés au début de l’article 3.<br />

La ou le Secrétaire général(e) représente le syndicat<br />

national CGT Finances Publiques en justice ainsi que dans<br />

tous les actes de la vie civile. Elle ou il a pouvoir de<br />

déléguer la représentation.<br />

Article 4<br />

L’action du syndicat est indépendante de tout parti, ou<br />

groupement politique, philosophique ou confessionnel.<br />

Titre II – les syndiqués<br />

Article 5<br />

Tout agent, tel que défini à l’article premier, peut adhérer<br />

au syndicat. L’adhésion est accompagnée du paiement de<br />

la cotisation annuelle acquitté selon les modalités prévues<br />

à l’article 14-3. L’adhésion emporte un ensemble de droits<br />

spécifiques.<br />

Article 6<br />

6.1 - Les droits fondamentaux du syndiqué sont : le droit<br />

à la défense individuelle, le droit à l’information, le<br />

droit à la formation, le droit à l’expression, le droit à la<br />

décision.<br />

66 Document d’Orientation - 2010


6.2 - L’action du syndicat pour assurer le droit à la défense<br />

individuelle des syndiqués s’inscrit dans le cadre des<br />

intérêts généraux d’une catégorie de personnels et des<br />

intérêts moraux de l’ensemble des personnels.<br />

6.3 - Le droit à l’information est pour le syndiqué celui de<br />

recevoir des informations diffusées par voie<br />

électronique ainsi que les publications générales et<br />

spécifiques éditées par le syndicat.<br />

6.4 - Le droit à la formation syndicale est constitué par la<br />

possibilité de participer aux différents stages, journées<br />

d’études, organisés par les instances nationales et<br />

locales du syndicat et les autres structures de la CGT.<br />

6.5 - La liberté d’expression est garantie pour chaque<br />

syndiqué au travers du droit d’expression qu’il exerce<br />

dans le cadre du débat syndical.<br />

6.6 - Le droit à la décision se réalise par la participation du<br />

syndiqué à l’activité, aux assemblées générales, dans la<br />

définition des orientations et dans l’élection des<br />

responsables et représentants du syndicat.<br />

6.7. – Le syndiqué bénéficie d’un droit d’information sur<br />

la situation financière et comptable de sa section et du<br />

syndicat national.<br />

Titre III – Vie du syndicat<br />

LES SECTIONS DEPARTEMENTALES,<br />

DE DIRECTION OU LOCALES<br />

Article 7<br />

7.1 - L’organisation de référence au niveau local, est la<br />

section départementale. Il est donc constitué dans<br />

chaque département, une section départementale. Elle<br />

regroupe l’ensemble des syndiqués des deux anciennes<br />

administrations.<br />

Elle est la seule habilitée à gérer les droits syndicaux,<br />

les cotisations, l’organisation et l’information.<br />

Elle est l’interlocuteur en tant que structure, de<br />

l’administration départementale, de toutes les<br />

structures syndicales CGT locales et des autres<br />

syndicats DGFIP départementaux.<br />

Pour les directions spécialisées ou nationales, le<br />

recours à des sections syndicales spécialisées est<br />

possible. Elles disposent de droits analogues aux<br />

sections départementales.<br />

7.2 - Face à la grande diversité de situations et pour<br />

favoriser une activité de plus grande proximité, des<br />

collectifs de syndiqués sur le lieu de travail même,<br />

peuvent être créés par décision de la section.<br />

7.3 - Les sections ont pour fonction d’animer et de<br />

coordonner l’activité syndicale sur leur champ<br />

d’intervention. L’animation de la section est assurée<br />

par une Commission exécutive, élue chaque année,<br />

lors de son Assemblée générale. La CE de la section<br />

doit, si possible, comprendre des syndiqués<br />

représentatifs des missions, des catégories, des<br />

spécificités. La CE procède à la répartition des tâches<br />

entre ses membres.<br />

7.4 -La Commission exécutive doit permettre à la section,<br />

par l’étude, la réflexion et le débat, la définition des<br />

axes sur lesquels l’activité doit être conduite et<br />

coordonnée. Elle est responsable du suivi de la<br />

formation syndicale, de l’expression syndicale, de la<br />

circulation de l’information, du travail d’organisation<br />

et de syndicalisation. Elle impulse et coordonne les<br />

actions pour construire les convergences. Elle travaille<br />

à ce que chaque syndiqué prenne sa place dans la vie<br />

syndicale de la section et du syndicat national.<br />

7.5- Pour les départements dotés d’un très grand nombre<br />

de syndiqués, une forme différente d’organisation est<br />

envisageable sur décision de l’assemblée générale des<br />

syndiqués du département : les sections locales. Une<br />

coordination de ces sections locales est nécessaire au<br />

niveau départemental pour toutes les questions qui<br />

relèvent de ce niveau de décision.<br />

7 .6 – Dans chaque région, un collectif régional peut être<br />

constitué pour l’impulsion et la mise en œuvre d’une<br />

activité régionale du syndicat prenant appui sur la<br />

direction nationale en lien avec les sections.<br />

Article 8<br />

8.1 - Les sections au sens de l’art 7-1 tiennent chaque<br />

année une Assemblée générale des syndiqués qui se<br />

prononce sur l’activité de la CE sortante, des élus et<br />

mandatés ainsi que sur le rapport de politique<br />

financière. Lors de l’assemblée générale, les syndiqués<br />

définissent le mandat de la nouvelle CE qu’ils auront<br />

élue.<br />

8.2 - L’Assemblée générale élit les représentants ou<br />

candidats du syndicat aux organismes paritaires ou<br />

mixtes, existants ou à créer. La commission exécutive,<br />

entre deux assemblées générales, est chargée de<br />

pourvoir aux remplacements nécessaires.<br />

Document d’Orientation - 2010 67


8.3 - L’Assemblée générale se prononce sur le compterendu<br />

d’activité de la Direction nationale lors du<br />

conseil national, à son mi-mandat, et lors du Congrès<br />

national, sur son mandat.<br />

L’Assemblée générale se prononce également sur<br />

l’ensemble des documents soumis à la discussion dans<br />

le cadre de la préparation du Congrès national et<br />

désigne son (ou ses) délégué (s).<br />

8.4- Tous les adhérents de la section doivent être<br />

convoqués à l’Assemblée générale. L’Assemblée<br />

générale délibère valablement quel que soit le nombre<br />

de présents.<br />

8.5- La commission exécutive de la section élue, lors de<br />

l’Assemblée générale, élit en son sein un secrétariat<br />

composé au moins d’un secrétaire, d’un trésorier, d’un<br />

responsable à l’organisation et de tous les responsables<br />

nécessaires à l’activité.<br />

8.6 - L’Assemblée générale élit, chaque année, une<br />

Commission financière et de contrôle (CFC)<br />

comprenant trois membres n’appartenant pas à la<br />

commission exécutive de la section.<br />

8.7 - La CFC contrôle la gestion et la politique financière<br />

de la section, en vérifie régulièrement la comptabilité<br />

et présente son rapport annuel à l’Assemblée générale.<br />

8.8 Les membres de la CFC sont invités à assister aux<br />

réunions de la Commission exécutive.<br />

LA COMMISSION EXECUTIVE NATIONALE<br />

Article 9 – Election et responsabilité<br />

9.1 - Le syndicat est dirigé par une commission exécutive<br />

nationale d’au maximum 50 membres élus par le<br />

congrès.<br />

9.2 - Un appel à candidature à la CEN est adressé à chaque<br />

syndiqué quatre mois avant la tenue du congrès.<br />

Chaque candidat adresse son acte de candidature à la<br />

section dont il relève, à charge de cette dernière de<br />

transmettre trois mois avant le congrès, l’ensemble des<br />

candidatures qu’elle a reçu, à la Direction nationale.<br />

9.3 - Les candidatures sont publiées, avec l’ensemble des<br />

documents préparatoires au congrès au moins 2 mois<br />

avant sa tenue, assorties de l’avis de la CEN sortante<br />

9.4 - la commission des candidatures élue par le congrès<br />

lors de sa première séance, fait connaître les noms des<br />

candidats qu’elle souhaite voir retenus pour composer<br />

la nouvelle direction nationale.<br />

9.5 - La CEN est élue le dernier jour du congrès par les<br />

délégués et par un vote par mandats. Pour être élu à la<br />

CEN, l’obtention d’au moins cinquante pour cent des<br />

voix est obligatoire.<br />

9.6- Ses responsabilités sont :<br />

- la mise en oeuvre des orientations votées par le congrès ;<br />

- l’analyse de la situation revendicative ;<br />

- la définition des axes nationaux d’activité du syndicat ;<br />

- l’impulsion et la coordination des luttes ;<br />

- l’élaboration du plan de formation du syndicat ;<br />

- l’établissement du budget du Syndicat et la gestion de<br />

son patrimoine ;<br />

- l’impulsion du travail d’organisation, de syndicalisation<br />

et de continuité syndicale ;<br />

- la gestion et la répartition des droits syndicaux ;<br />

- la définition des positions du syndicat face aux problèmes<br />

nouveaux ;<br />

- la convocation et la préparation des congrès et des<br />

conseils nationaux ;<br />

- le développement de la communication et des échanges<br />

entre les sections.<br />

9.7 - La CEN doit, à son initiative ou sur sollicitation des<br />

sections, favoriser et impulser toutes les rencontres<br />

jugées utiles entre sections. Ace titre, la CEN définira<br />

la répartition du suivi des territoires, entre ses<br />

membres.<br />

9.8 - Dans l’intervalle des Congrès, la CEN assure la<br />

direction et l’animation du syndicat sur la base des<br />

orientations adoptées au Congrès. Elle peut décider de<br />

la convocation d’un Congrès extraordinaire.<br />

9.9 - Après le congrès, les documents d’orientation et la<br />

nouvelle composition de la CEN sont publiés et<br />

adressés aux syndiqués ainsi que l’ensemble des votes<br />

détaillés par section.<br />

68 Document d’Orientation - 2010


Article 10 – Organisation et fonctionnement<br />

10.1 - La CEN élit en son sein un Bureau National chargé<br />

des tâches qu’elle aura définies dans le cadre du<br />

mandat qu’elle aura reçu du congrès. Entre deux<br />

réunions de la CEN, le Bureau national agit au nom de<br />

celle-ci.<br />

10.2 - La CEN procède à l’élection du (ou de la) secrétaire<br />

général(e) immédiatement après son élection par le<br />

congrès et avant la dissolution de ce dernier. La CEN<br />

élue, se réunit dans un délai maximum d’un mois<br />

après le congrès. Lors de cette réunion, elle élit le<br />

bureau national et le responsable à la politique<br />

financière. Le Bureau national procède dans<br />

l’intervalle de deux Congrès à la répartition des<br />

responsabilités entre ses membres.<br />

10.3 - La CEN ne peut valablement délibérer que si les 2/3<br />

de ses membres sont présents à l’ouverture de ses<br />

travaux. Les décisions, pour être valables doivent être<br />

prises à la majorité des membres présents.<br />

10.4 - Toute démission doit être formulée par écrit. Tout<br />

membre qui n’aura pas assisté à trois séances<br />

successives de la CEN, sans se faire excuser, sera<br />

considéré comme démissionnaire.<br />

10.5 - Les frais de déplacement et de séjour des membres<br />

de la CEN occasionnés par l’exercice de leur mandat<br />

sont à la charge du syndicat.<br />

10.6 - La CEN a la possibilité de pourvoir au<br />

remplacement immédiat des membres du Bureau<br />

national qui démissionneraient. Elle peut aussi, dans<br />

la perspective de préparer le renouvellement des<br />

responsables, décider de l’intégration de membres au<br />

bureau national. Ces membres participent aux travaux<br />

de la CEN mais n’ont pas le droit de vote.<br />

10.7 -A chaque nouveau mandat, la CEN doit définir les<br />

besoins en termes techniques et administratifs pour<br />

l’accomplissement de ses mandats et opérer les<br />

ajustements nécessaires. Lorsque de ces décisions,<br />

résultent des réorganisations dans l’équipe<br />

administrative, la CEN s’assure des bonnes conditions<br />

d’accueil ou de réintégration des intéressés.<br />

10.8 - La CEN désigne pour le syndicat ses délégués aux<br />

organismes confédéraux et fédéraux, ses représentants<br />

au CTPC, ses candidats aux CAP nationales ou<br />

centrales, aux commissions consultatives paritaires<br />

(CCP) et l’ensemble de ses représentants qui<br />

interviennent en son nom.<br />

10.9 - Toutes les délégations, toutes les démarches feront<br />

l’objet d’un compte-rendu.<br />

10.10 - la CEN se réunit au moins une fois tous les 3 mois<br />

sur convocation du bureau National.<br />

LE CONSEIL NATIONAL<br />

Article 11<br />

11.1- Le conseil national se réunit à mi-mandat, entre deux<br />

congrès.<br />

11.2 - Il est composé des secrétaires de sections ou de leur<br />

représentant dûment mandaté, des membres de la<br />

CEN et de la CFC.<br />

11.3 - Le Conseil national a pouvoir et qualité pour<br />

prendre toutes les mesures nécessaires à l’application<br />

des décisions du Congrès ainsi que celles qu’impose<br />

l’évolution de la situation. Il peut décider de la<br />

convocation d’un Congrès extraordinaire.<br />

11.4 - Les décisions sont prises à la majorité.<br />

11.5 - Le conseil national est obligatoirement convoqué à<br />

la demande d’un tiers de ses membres.<br />

LE CONGRES<br />

Article 12<br />

12.1 - Le congrès est l’instance souveraine du syndicat. Il<br />

se prononce sur l’activité syndicale et la trésorerie, les<br />

orientations, élit la commission exécutive nationale.<br />

12.2 - Le syndicat tient un congrès tous les 3 ans. Cette<br />

durée peut être modifiée en fonction des besoins, sur<br />

décision de la CEN ou du conseil national sans<br />

pouvoir espacer deux congrès de plus de 4 ans.<br />

Le nombre de délégués fait l’objet d’une décision de<br />

la CEN qui doit être connue des sections au moins<br />

quatre mois avant la tenue du Congrès.<br />

Il est accordé à chaque section autant de mandats que<br />

de cotisations reversées au titre de l’année qui précède<br />

le congrès. Le nombre de mandats est augmenté des<br />

adhésions de l’année en cours.<br />

A l’ouverture du congrès il est constitué une<br />

commission des mandats élue par les délégués au<br />

congrès. Un (ou plusieurs) secrétaire national<br />

participe à ses travaux sans voix délibérative.<br />

Tout syndiqué peut assister à sa charge aux séances<br />

plénières. Les délégués des sections et les membres<br />

Document d’Orientation - 2010 69


de la C.E.N sortante peuvent prendre la parole, mais<br />

seuls les délégués des sections peuvent prendre part<br />

aux votes. La liste des invités est arrêtée par la CEN.<br />

12.3- A l’ouverture du congrès, sont soumis au vote des<br />

délégués, le règlement intérieur et l’ordre du jour qui<br />

définissent les modalités de fonctionnement et le<br />

déroulement du congrès.<br />

12.4 –A l’ouverture du congrès, un bureau de congrès est<br />

élu par les délégués. Il est composé de membres parmi<br />

les délégués et les membres de la C.E.N sortante, dont<br />

le nombre est défini par le règlement intérieur.<br />

12.5 – A l’ouverture de chaque séance il est élu un<br />

président de séance parmi les membres du bureau de<br />

congrès et des assesseurs parmi les délégués. Le<br />

président a pour mission d’assurer l’ordre et la bonne<br />

tenue du congrès, ainsi que le respect des dispositions<br />

figurant dans le règlement intérieur.<br />

12.6 – Le bureau de congrès se réunit chaque matin et<br />

autant que de besoin.<br />

GROUPES de TRAVAIL ET COLLECTIFS<br />

NATIONAUX<br />

Article 13<br />

13.1- Chaque fois qu’elle l’estime nécessaire, la CEN<br />

convoque sur un plan national, territorial ou local des<br />

commissions, groupes de travail ou collectifs<br />

nationaux. Elle peut être à l’initiative de rencontres et<br />

d’états généraux.<br />

13.2- Ces commissions, groupes de travail ou collectifs<br />

nationaux sont composés de membres désignés par la<br />

CEN en fonction de leurs compétences techniques ou<br />

de leurs responsabilités syndicales.<br />

RESSOURCES DU SYNDICAT<br />

Article 14<br />

14.1 -Les ressources du Syndicat sont constituées par les<br />

cotisations des adhérents, dont le taux est fixé par la<br />

CEN en pourcentage du montant net du traitement et<br />

primes (de la rémunération, pour les contractuels) ou<br />

de la pension, avec pour objectif de parvenir à terme,<br />

à une cotisation de 1%.<br />

14.2- Le montant de la part de la cotisation restant à la<br />

section départementale ou de direction est fixé par la<br />

CEN.<br />

14.3- La cotisation est due dès le premier mois de l’année<br />

ou de l’adhésion. Son versement peut être assuré par<br />

prélèvements automatiques ou par paiements<br />

fractionnés.<br />

14.4- Les syndiqués, en position statutaire non rémunérée,<br />

marquent leur appartenance au Syndicat par le<br />

paiement du seul timbre FNI, pendant leur absence.<br />

14.5 – La collecte des cotisations est assurée par les<br />

sections.<br />

14.6- Le tableau de collecte du CoGiTiel est l’outil de<br />

reversement à la trésorerie nationale qui assure par le<br />

CoGétise les reversements aux différentes structures<br />

de la CGT.<br />

14.7- La cotisation versée reste acquise au syndicat dans le<br />

cas de démission.<br />

14.8 – L’ensemble des permanents, politiques et<br />

administratifs, déchargés au titre des différents droits<br />

syndicaux et mis à disposition localement, dans une<br />

section, dans une union locale, au niveau<br />

départemental, dans une section, une union<br />

départementale, ou nationalement, dans l’ensemble<br />

des structures de la CGT, font don à équivalence, du<br />

montant prélevé aux agents dans les services lors des<br />

appels nationaux à la grève du syndicat. Cette<br />

disposition ne s’applique qu’aux camarades ne faisant<br />

pas l’objet d’un prélèvement effectué par<br />

l’administration.<br />

Cette ressource alimente un fonds de solidarité national.<br />

14-9 Le congrès national élit la Commission Financière et<br />

de Contrôle composée de 5 membres n’appartenant<br />

pas à la CEN. La CFC est chargée du contrôle de la<br />

gestion financière du syndicat national, d’en vérifier la<br />

comptabilité et de participer à la réflexion sur sa<br />

politique financière.<br />

Les membres de la CFC sont invités à assister à la CEN<br />

sans droit de vote.<br />

TITRE IV – Dispositions diverses<br />

Article 15<br />

Les présents statuts sont applicables dès leur adoption par<br />

le congrès<br />

70 Document d’Orientation - 2010


Article 16<br />

Toute proposition de modification des statuts émanant de<br />

la CEN, de sections ou de syndiqués doit être déposée au<br />

syndicat, 4 mois avant la date d’ouverture du congrès pour<br />

être soumise au vote des assemblées générales<br />

préparatoires au congrès.<br />

Article 17<br />

Tout syndiqué convaincu de faits entachant l’honneur du<br />

syndicat ou qui lui porte préjudice grave peut faire l’objet<br />

d’une instance de radiation. La CEN est appelée à statuer<br />

sur proposition de la section après avoir entendu<br />

l’intéressé.<br />

Celui-ci est informé de la décision.<br />

Article 18<br />

La dissolution du syndicat ne peut être décidée que par le<br />

congrès et votée par les 2/3 des voix. Une commission élue<br />

par le congrès est alors chargée de la liquidation des actifs<br />

et de l’apurement du passif conformément au mandat que<br />

le congrès lui aura donné.<br />

TITRE V – Dispositions transitoires<br />

Elles sont prévues pour la période de mai 2010 au<br />

prochain congrès de 2012 et s’éteignent à l’issue de ce<br />

dernier.<br />

Article 19<br />

En cas de conflit entre les présentes dispositions<br />

transitoires et les dispositions générales, l’article des<br />

dispositions transitoires prévaut pour la période de mai<br />

2010 au prochain congrès de 2012.<br />

Article 20<br />

Article 21<br />

La CEN donnera toutes les informations utiles aux sections<br />

pour aider à la création des nouvelles sections et s’assurera<br />

de la mise en oeuvre de ces statuts dans les sections.<br />

Article 22<br />

La commission exécutive nationale est composée au<br />

maximum de 60 membres, la Commission Financière de<br />

Contrôle est composée de 7 membres.<br />

Article 23<br />

Le mandat de la Direction nationale prendra effet dès son<br />

élection le 7 mai 2010 et prendra fin à l’ouverture du<br />

congrès de 2012.<br />

Article 24<br />

Le bureau national, élu parmi les membres de la CEN, est<br />

composé de sept membres de l’ex-SNADGI-CGT et de<br />

sept membres de l’ex-SNT-CGT. La CEN désignera les<br />

responsabilités de chaque membre du bureau national, dont<br />

deux responsables à la politique financière issus des deux<br />

anciens syndicats.<br />

Article 25<br />

Le secrétariat général est assuré par deux co-secrétaires<br />

généraux, un de l’ex-SNADGI-CGT et un de l’ex-SNT-<br />

CGT.<br />

Article 26<br />

La CEN, élue le 7 mai 2010, sera aidée par la CFC sur son<br />

travail de suivi des opérations patrimoniales et juridiques<br />

consécutives à la fusion des Syndicats.<br />

Article 27<br />

Les sections devront avant la fin de l’année 2010 tenir leur<br />

assemblée départementale constitutive, voter entre autres,<br />

leur nouvelle direction, procéder aux arrêtés comptables,<br />

ouvrir un nouveau compte bancaire et élaborer un budget.<br />

Elles n’utiliseront dès lors, que le nouvel identifiant du<br />

syndicat (nom/logo).<br />

L’organisation interne de la section ne doit pas conduire à<br />

une structuration par filière professionnelle correspondant<br />

aux deux anciennes administrations.<br />

La CEN devra convoquer le conseil national en 2011 et le<br />

congrès afin que celui-ci se réunisse avant la fin du premier<br />

semestre 2012.<br />

Article 28<br />

VOTE :<br />

POUR : 86,48 %, CONTRE : 13,52 %<br />

La CEN, élue le 7 mai 2010, sur les points non prévus par<br />

les statuts et sans remettre en cause les orientations votées<br />

par le congrès, peut prendre toutes les dispositions jugées<br />

utiles au bon fonctionnement du syndicat national.<br />

Document d’Orientation - 2010 71


MOTION DE CONGRES<br />

Mercredi 5 mai, les travailleurs grecs ont manifesté massivement contre les mesures d’austérité<br />

imposées par le gouvernement Papandréou inspiré par le FMI et l’Union Européenne.<br />

Ce rassemblement populaire, le plus grand depuis la seconde guerre mondiale, a été endeuillé par la<br />

mort de trois jeunes travailleurs.<br />

Les violences qui ont émaillé les manifestations ne doivent pas masquer les véritables responsables de<br />

la crise ni discréditer la résistance légitime au paquet de mesures gouvernementales.<br />

Le Syndicat National CGT des Finances Publiques, réuni en congrès fondateur :<br />

- condamne les mesures antisociales du gouvernement Papandréou ;<br />

- condamne fermement l’attitude de l’Union Européenne, du FMI et, plus particulièrement, du<br />

gouvernement français qui, loin d’aider la Grèce à sortir de la crise, ne fait que l’enfoncer dans la misère<br />

et la récession ;<br />

- affirme sa solidarité pleine et entière avec la lutte des travailleurs grecs.<br />

Adopté par le congrès<br />

en séance plénière<br />

Seignosse, le 6 mai 2010<br />

Candidatures CEN élu-e-s par le Congrès<br />

NOM PRENOM H/F Cat Age dépt exercice fonction origine<br />

BARRE* Luc H B 43 58 Informatique SNADGI<br />

BARSACQ* Lionel H A 45 93 CF SNADGI<br />

BORDONNEAU* Richard H B 37 33 Informatique SNT<br />

BOURDEAU Axel H B 27 94 Centre d’encaissement SNT<br />

BOUTARIN Olivier H NT 40 38 Gardien SNT<br />

BOUYGUES Sophie F A 42 81 ICE SNADGI<br />

BRACHET* Françoise F C 54 70 SIE SNADGI<br />

BRAHMI Michel H B 53 84 SIE SNADGI<br />

CLERIN Matthieu H C 32 75 S SIE SNADGI<br />

COVILI Thierry H C 38 06 Colloc SNT<br />

DAUGA* Alain H B 47 75 N Direction SNADGI<br />

DERIGNY* Alexandre H C 37 59 CIS SNADGI<br />

DESCHAMPS* Gilles H C 43 02 SIP SNADGI<br />

DETOC* J-Yves H B 53 35 Informatique SNT<br />

DUFFAU Pierre H B 42 26 SIE SNADGI<br />

DUHAMEL* Dominique F A 50 27 BN SNADGI<br />

FAURE* Michel H B 53 36 BN SNADGI<br />

FICHTEN* Dominique H C 51 31 SIE SNADGI<br />

FRAINE* Kader H A 38 78 BN SNT<br />

GARCIA* Benoit H A 36 92 BN SNADGI<br />

GATTI* Claude H A+ 51 DRESG BN SNADGI<br />

GRANDE* Sylvette F A+ 54 92 Chef de poste SNT<br />

GRANET* Pascal H B 43 19 DIR SNADGI<br />

GUYADER* Alain H A 55 89 BN SNT<br />

HERE Florence F C 46 29 SAID SNADGI<br />

72 Document d’Orientation - 2010


HERVE Johann H C 35 22 Trésorerie mixte SNT<br />

HOUDRIL Bertrand H C 43 50 Enregistrement SNADGI<br />

JEUDY* François H C 53 11 SIE SNADGI<br />

KERGOAT* Philippe H B 37 92 Amendes SNT<br />

KSAZ Bernard H B 49 32 SIE SNADGI<br />

LAGET* Philippe H B 48 13M Cadastre SNADGI<br />

LANGLOIS Stéphane H B 38 75 RGF Colloc SNT<br />

LARRIVEE* Frédéric H B 43 13M TG SNT<br />

LE GALL* SYLVIE F C 46 22 SAID SNADGI<br />

LE SAEC* Jean Marc H B 36 44 SAID SNADGI<br />

LULLIER* Stéphane H B 39 94 BN SNT<br />

MARGUERY* Didier H A 54 75 RGF FD SNT<br />

MARQUIS Sébastien H A 32 51 SIP SNT<br />

MARTIN* Agnès F C 39 38 SIE SNADGI<br />

MASSAT* Joelle F B 51 34 Informatique SNT<br />

MEZZASALMA* Régis H B 32 93 BN SNT<br />

MILLET* Thierry H B 51 86 BCR SNADGI<br />

MONZIOLS* Bruno H B 49 75 E BN SNADGI<br />

MOULUN* Patrice H C 44 83 Direction SNADGI<br />

MUSSEAU * Magali F A 43 92 BN SNT<br />

PEPIN* Philippe H B 50 Guadeloupe Informatique SNADGI<br />

PONSOT Emmanuel H A 31 80 Action éco SNT<br />

PRADE* Gérard H A 51 64 Direction SNADGI<br />

RABILLARD Michel H B 46 47 TG SNT<br />

RENAUDIN* Michèle F B 48 37 BN SNT<br />

ROUSTAN* Mireille F B 59 30 EMR SNT<br />

SCHMELTER* Francis H C 51 57 Colloc SNT<br />

SCHNAKENBOURG* Didier H A 42 46 Chef de poste SNT<br />

SELVA* Philippe H A 54 75 C CF SNADGI<br />

STOCKER* Franck H B 34 54 SIP SNADGI<br />

SZKLARZ* Jean Robert H B 44 93 BN SNADGI<br />

TREHIN Daniel H A+ 61 06 Retraité SNT<br />

ULVE* Albert H A+ 56 DRESG BN SNADGI<br />

VADEBOUT* Olivier H A 34 76 BN SNT<br />

WATELLE* Mathias H C 39 59 EMR SNT<br />

Candidatures CEN, non élu-e-s par le Congrès<br />

CAUDRON* Christel F C 43 38 Colloc SNT<br />

CAUMETTE Ghislain H C 33 30 Trésorerie mixte SNT<br />

FRANCHET Pascal H B 55 35 Dir SNADGI<br />

YOUHANNA Jean-Luc H A 41 RGF Adjoint TP SNT<br />

* Membre sortant CEN SNADGI ou SNT<br />

<br />

Candidatures CFC, élu-e-s au Congrès<br />

NOM PRENOM H/F CAT AGE DÉPT EXERCICE FONCTION ORIGINE<br />

Duchemin* Isabelle F A 50 Dircofi Ouest CF SNADGI<br />

Fontaine * Michel H A 57 DRESG CF SNADGI<br />

Le Guennec Marie Claire F B 60 56 Retraitée SNADGI<br />

Le Poder Gilles H A+ 49 06 Direction SNADGI<br />

Mannessier * Fabien H C 52 52 TP SNT<br />

Paneri Armel F C 58 40 TP SNT<br />

Royer Laurence F B 47 37 TG compta SNT<br />

* Membre sortant CFC SNADGI ou SNT<br />

Document d’Orientation - 2010 73


74 Document d’Orientation - 2010


Document d’Orientation - 2010 75

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