01.09.2015 Views

ASSURANCE CONSTRUCTION

janvier 2008 - VM Matériaux

janvier 2008 - VM Matériaux

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Les métiers<br />

Bureaux Les bureaux d’étude... P.21<br />

d’études... P.21<br />

Évasion<br />

Lisbonne… Lisbonne, unP.24<br />

tramway<br />

nommé plaisir… P.24<br />

L’ I N FO D E S P R O S D U B Â T I M E N T • N ° 1 0 • JA N V I E R 20 0 8<br />

DOSSIER<br />

<strong>ASSURANCE</strong><br />

<strong>CONSTRUCTION</strong><br />

NE PAS RESTER<br />

PASSIF...<br />

À DÉCOUVRIR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4<br />

> Les nouveaux produits<br />

NORMES & RÈGLES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16<br />

> Memento de l’assurance-construction<br />

À SAVOIR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18<br />

> Le droit à l’information des retraités<br />

TABLEAU DE BORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26<br />

NOTRE RÉGION A DU TALENT<br />

Encart central de 8 pages


SOMMAIRE<br />

L’ I N F O D E S P R O S D U B Â T I M E N T • N ° 1 0 • J A N V I E R 2 0 0 8<br />

DOSSIERBÂTIR<br />

<strong>ASSURANCE</strong><br />

<strong>CONSTRUCTION</strong><br />

P.9<br />

NE PAS RESTER PASSIF...<br />

À DÉCOUVRIR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4<br />

> Les nouveaux produits<br />

NORMES & RÈGLES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16<br />

> Mémento de l’assurance-construction<br />

À SAVOIR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18<br />

> Le droit à l’information pour les retraités<br />

LES MÉTIERS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21<br />

> Les bureaux d’études<br />

ÉVASION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24<br />

> Lisbonne, un tramway nommé plaisir<br />

TABLEAU DE BORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26<br />

Pour mieux connaître le Réseau Unis pour Bâtir : www.m-c-d.com<br />

VOTRE CAHIER RÉGIONAL<br />

EN PAGES CENTRALES<br />

ÉDITORIAL<br />

Éric Petitdemange<br />

Responsable de la publication<br />

Mieux vaut prévenir que guérir…<br />

Ce n’est pas un hasard si nous avons souhaité axer<br />

le dossier principal de ce numéro 10 de votre magazine<br />

Unis pour Bâtir sur l’assurance construction.<br />

Curieusement, le droit français n’impose pas la<br />

souscription d’une police d’assurance-construction.<br />

Mais chacun sait bien, dans nos métiers, qu’il est<br />

rigoureusement indispensable d’effectuer cette<br />

démarche. Car les enjeux sont énormes. Les pièges<br />

aussi…<br />

En cas de sinistre, l’artisan doit faire face à un<br />

ensemble d’obligations qu’il ne doit pas sous-estimer.<br />

La procédure peut être lourde et très longue et, quelle<br />

que soit la nature du sinistre, il doit alors affronter de<br />

longues réunions sur site avec les experts, sans parler<br />

des conclusions auxquelles on lui demande de répondre.<br />

Les experts raisonnent avec leurs mots et surtout<br />

leurs propres codes, basés sur les textes réglementaires,<br />

les jurisprudences existantes et connaissent de<br />

fond en comble les arcanes du code civil. Autant de<br />

situations qui ne sont pas familières à l’entrepreneur,<br />

autant de situations pénibles, chronophages, et qui<br />

recèlent nombre de pièges et de chausse-trapes<br />

qui peuvent se révéler catastrophiques pour l’avenir de<br />

l’entreprise du bâtiment.<br />

Seule une solide assurance peut permettre de faire<br />

face à ces dangers. Notre dossier explique en détail la<br />

démarche globale, attire votre attention sur des points<br />

particuliers qu’on a généralement tendance à négliger.<br />

Nous insistons par exemple beaucoup sur deux pointsclés<br />

qui se révèlent souvent déterminants: la déclaration<br />

précise et la plus exhaustive possible de l’ensemble des<br />

activités de l’entreprise et le dialogue constant avec son<br />

assureur, au moins une fois par an.<br />

«Mieux vaut prévenir que guérir» annonce le titre<br />

de notre dossier. C’est une évidence, mais cette évidence<br />

est quelquefois négligée. Avec toutes les conséquences<br />

qu’elle entraîne…<br />

Nous espérons que ce numéro 10 de votre magazine<br />

vous permettra d’y voir plus clair et d’adopter les bons<br />

réflexes préalables. Et puisqu’Unis pour Bâtir vous<br />

parviendra au courant de ce mois de janvier, permettezmoi,<br />

au nom de l’ensemble des sociétés qui composent<br />

notre réseau, de vous souhaiter à vous-même et à vos<br />

proches une excellente année 2008. Qu’elle soit<br />

conforme à ce que vous en attendez et que nos relations<br />

restent fortes et aussi étroites qu’elles le furent jusqu’à<br />

présent…<br />

UNIS POUR BÂTIR, le magazine du Réseau MCD-Unis pour Bâtir,<br />

34, rue du Faubourg-de-Pierre, 67000 Strasbourg.<br />

RESPONSABLE DE LA PUBLICATION : Éric Petitdemange.<br />

RÉDACTION : Agence de presse ASP - 25, boulevard Wilson, 67000 Strasbourg (03 69 579 306).<br />

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION: Jean-Luc Fournier (jlf@asp-presse.fr).<br />

CHEF D’ÉDITION : Béatrice Fauroux (beatrice-fauroux@club-internet.fr).<br />

JOURNALISTES : Erika Chelly, Jean-Marc Desloges, Béatrice Fauroux, Jean-Luc Fournier, Guylaine<br />

Larminach, Jean-Pierre Marinot, Rémi Morvan, Tiphaine Payot, Marie-Luze Palenne, Berty Robert,<br />

Christian Robischon, Benjamin Thomas, Patrice Wibaut.<br />

RÉVISION: Jean-François Galliot.<br />

CRÉDITS PHOTOS (sauf mention contraire): Agence de presse ASP, Réseau MCD-Unis pour Bâtir, DR.<br />

COORDINATION: Valérie Dupin - MAETVA COM - 7, rue des Mineurs, 67000 Strasbourg (03 88 76 4000).<br />

PRÉPRESSE : Bernard Kuntz - À PROPOS DE - 25, boulevard Wilson, 67000 Strasbourg (03 69 579 305).<br />

RÉGIE PUBLICITAIRE : AGEPRESSE - 51-55 boulevard de Châteaudun, 45000 Orléans (02 38 22 44 12).<br />

IMPRESSION : IMPRIMERIE DE CHAMPAGNE – ZI les Franchises – 52200 LANGRES – (03 25 87 73 21).<br />

Les lois de la contrefaçon et de la reproduction interdisent toute copie ou exploitation des textes, images et graphismes de ce magazine. La reproduction<br />

de tout élément imprimé dans Unis pour Bâtir ne pourra être effectuée qu’après autorisation formelle des auteurs et de l’éditeur. Quel que<br />

soit le support, les documents de toutes sortes remis à des fins rédactionnelles ou d’information,<br />

spontanément ou sur notre demande, ne sont jamais rendus, sauf convention expresse préalable<br />

convenue par écrit entre l’expéditeur et ASP. © Unis pour Bâtir 2008. Ce numéro comprend<br />

un encart régional de huit pages qui répond aux mêmes exigences que celles décrites ci-dessus.<br />

Unis pour Bâtir N°10 a été imprimé et distribué à 90 000 exemplaires. Dépôt légal à parution.


ÀDÉCOUVRIR<br />

RECTICEL<br />

Isolation phonique ou la<br />

tranquillité pour les voisins!<br />

Pour ne plus avoir de problèmes avec vos voisins, la solution, c’est : ISOL+ CHAPE 303.<br />

ISOL+ CHAPE 303 est une sous-couche destinée à l'isolation acoustique des chapes.<br />

Elle est réalisée en mousse de polyuréthanne agglomérée contrecollée avec<br />

un film de 150 µ permettant d'éviter la pénétration des laitances de béton dans<br />

la sous-couche. Ce film est débordant de 100 mm et est équipé d'une bande adhésive<br />

assurant une parfaite étanchéité entre les lés.<br />

De plus, ISOL+ CHAPE 303 bénéficie d'une performance acoustique de 20 dB<br />

et d'une classification SC1 A à 3 CH (PV CTBA).<br />

L’avantage : il peut être mis en œuvre avec un sol chauffant. Enfin, pour répondre à toutes<br />

les attentes, ISOL+ CHAPE 303 est disponible sous trois conditionnements en rouleaux.<br />

> www.recticel.fr<br />

UNILIN<br />

Renotoit/ Rexolight:<br />

des solutions économiques<br />

Rexolight est un panneau sandwich isolant autoportant d’une<br />

largeur standard de 0,60 m et d’une longueur variant de 2 à 8 m<br />

selon la demande. Une solution de couverture économique idéale<br />

pour la construction de toits en pente une seule longueur.<br />

De plus, avec son panneau de toiture économique et performant<br />

et sa plaque de plâtre hydrofuge de 18 mm d’épaisseur,<br />

le panneau Rexolight répond à toutes les exigences normatives<br />

et notamment à la réglementation ERP 2006. Son plus : un poids<br />

limité qui permet une manutention facile et rapide, tout en<br />

garantissant une performance dans la durée. Des panneaux<br />

qui s’adaptent aussi bien au marché de la<br />

construction neuve que de la rénovation<br />

Quant au Renotoit, idéal pour la rénovation<br />

des toitures posées sur chevrons et voliges,<br />

il offre une excellente solution d’isolation. Ses valeurs<br />

thermiques sont conformes à la RT 2005.<br />

> www.unilin-systems.com<br />

TUBAUTO<br />

Personnalisez<br />

votre entrée<br />

D'un design élégant, la porte d'entrée accentue la valeur<br />

de la maison et personnalise l’habitation. TUBAUTO crée<br />

la gamme des portes d’entrée aluminium standard. Cinq<br />

modèles sont possibles dans quatre couleurs au choix.<br />

Et les domaines d’utilisation sont variés (privé, industrie,<br />

commerce, entrées principales d’habitation). Un produit<br />

qui offre des caractéristiques intéressantes : un vantail<br />

avec serrure quatre points automatique à rouleaux type<br />

Excellence +, un vantail en<br />

aluminium avec trois paumelles<br />

réglables en trois dimensions,<br />

un double vitrage 18 mm<br />

Masterpoint avec encadrement<br />

des vitrages en inox, une<br />

garniture en laiton avec cylindre<br />

profilé, profils d’huisserie<br />

tubulaires en aluminium avec<br />

rupture de pont thermique,<br />

profil rejet d’eau livré de série.<br />

Par sa qualité de pointe, son<br />

équipement de sécurité<br />

apaisant et son isolation<br />

thermique élevée, c’est une<br />

gamme complète de portes de<br />

qualité supérieure à un prix<br />

économique.<br />

> www.tubauto.com<br />

4 • JANVIER 2008


ÀDÉCOUVRIR 6<br />

COULIDOOR<br />

Jouez avec votre<br />

façade de placard<br />

La décoration intérieure n’est plus accessible<br />

qu’aux initiés, mais est désormais ouverte<br />

à votre sensibilité afin d’exposer votre<br />

personnalité. Habillées de vitres laquées,<br />

vos façades de placard jouent avec la lumière<br />

de vos baies vitrées… Toute la préciosité de votre<br />

intérieur se reflète dans leur finition raffinée :<br />

contemporaine ou feutrée, chic ou intemporelle,<br />

laques douces ou colorées, panneaux unis,<br />

décos, bois, persiennes et lambris. Avec la<br />

nouvelle collection de placards et<br />

aménagements de Coulidoor, les rangements<br />

s’exposent désormais ! Ici, rien n’est laissé<br />

au hasard, chaque recoin est pensé.<br />

Répondant à vos nécessités et structurant avec<br />

intelligence et beauté vos agencements, le<br />

dressing envahit toutes les chambres et entrées.<br />

Les innombrables combinaisons de rangements,<br />

de finitions et de coloris, enrichies d’accessoires<br />

ou non répondront à tous vos besoins. Il y en a<br />

pour tous les goûts.<br />

> www.coulidoor.fr<br />

UNIS POUR BÂTIR • 5


7 ÀDÉCOUVRIR<br />

CRAWFORDSEA / NORMSTHAL<br />

G60, la porte sectionnelle<br />

à refoulement plafond<br />

Plus qu’une porte de garage, les portes<br />

sectionnelles à refoulement plafond Crawford<br />

SEA constituent un élément à part entière de<br />

qualité de vie. Faciles à manipuler et<br />

silencieuses, simples à actionner, à longue<br />

durée de vie, particulièrement sûres, peu<br />

encombrantes et esthétiques: la synthèse<br />

parfaite de la fonctionnalité innovante et de<br />

l'esthétisme moderne.<br />

Cette porte de garage sectionnelle à<br />

refoulement plafond est destinée à l’-<br />

habitat individuel. Elle est dotée d’un<br />

tablier en panneau sandwich à parement<br />

acier et âme en polyuréthanne<br />

42 mm et déclinée en 5 finitions<br />

(Classic, Line, Style, Trend, Ellipse).<br />

Guidée dans son mouvement par<br />

deux rails latéraux cette porte est<br />

équipée d’un joint bas d’étanchéité. Sa<br />

manœuvre est manuelle ou motorisée<br />

par commande radio. Son tablier<br />

à « pointes de diamant » est proposé<br />

en deux coloris standard, et toute la<br />

palette Ral (option) avec ou sans insertion<br />

de hublots translucides. Ses<br />

dimensions maximales sont (l x h)<br />

5 000 x 3 000 mm et les couleurs<br />

blanc ou marron. Une option tons bois<br />

« Woodgrain » existe sur 3 modèles<br />

(Line, Style, Trend).<br />

> www.crawfordsea.fr<br />

ACO<br />

Showerline: la symbiose entre<br />

l’esthétique et la convivialité<br />

Avec ses dimensions hors normes, la douche à l'italienne a un beau succès...<br />

Solution nouvelle, très design, le caniveau de douche Showerline de Aco, s’adapte parfaitement sur un sol<br />

de douche à l’italienne. Très facile à poser, il évite la pointe de diamant (monopente).<br />

Sa couverture en forme de vague intégrée au sol carrelé, valorise le sol de la douche implantée dans<br />

la continuité du sol de la salle de bains. Il est également facile à raccorder à la canalisation.<br />

grâce à un siphon orientable, équipé d’un joint assurant l’étanchéité du raccordement.<br />

Il est proposé dans 8 longueurs de 486 à 1 185 mm avec ou sans bavette pour la<br />

reprise de SEL (Système d’Étanchéité Liquide) sous carrelage. Un système de<br />

drainage esthétique et hygiénique en inox, qui donne à la salle de bain une<br />

dimension supplémentaire.<br />

> www.aco.fr<br />

6 • JANVIER 2008


ÀDÉCOUVRIR 6<br />

VELUX<br />

La première<br />

fenêtre<br />

à énergie<br />

solaire!<br />

Avec son slogan «de la lumière dans la<br />

vie», Velux innove pour plus de bien-être<br />

dans la maison avec une innovation exclusive:<br />

la première fenêtre de toit motorisée<br />

à énergie solaire. Utilisant une<br />

source d’énergie naturelle et renouvelable,<br />

elle est économique en énergie et<br />

prend soin de l’environnement. Pratique,<br />

simple et durable, ses facilités d’installation<br />

et d’utilisation en font la solution<br />

idéale pour une fenêtre peu accessible.<br />

Et cette fenêtre sans fil est pleine<br />

de ressources…<br />

Elle offre tout le confort d’une motorisation<br />

sans les branchements au réseau<br />

électrique : zéro fil et zéro énergie. Le<br />

secret? une cellule photovoltaïque capte<br />

l’énergie du soleil et alimente la<br />

batterie du moteur. La fenêtre peut<br />

ainsi être actionnée à distance grâce à<br />

une télécommande. Son vitrage Tout<br />

Confort, le système exclusif VELUX ABP<br />

(Anti-Bruit de Pluie) et la technologie<br />

io-homecontrol ® , offrent en outre toutes<br />

les dernières avancées en matière<br />

technologique.<br />

> www.velux.fr<br />

UNIS POUR BÂTIR • 7


8 • JANVIER 2008


DOSSIERBÂTIR<br />

<strong>ASSURANCE</strong><br />

<strong>CONSTRUCTION</strong><br />

NE PAS RESTER<br />

PASSIF...<br />

Technique, ardue, consommatrice<br />

de temps et de paperasse, plutôt<br />

coûteuse : l’assurance-construction<br />

n’est pas la question qui passionne<br />

le plus les artisans et PME, elle<br />

relève de celles qu’on souhaite<br />

éviter. Mais tenter de la contourner<br />

expose à de tels risques en retour<br />

qu’on ne peut y échapper.<br />

Et derrière sa complexité,<br />

il est possible de la rapprocher<br />

de quelques formules de bon sens :<br />

mieux vaut prévenir que guérir,<br />

une perte de temps immédiate<br />

peut faire économiser beaucoup<br />

de soucis et d’argent ensuite,<br />

les absents ont toujours tort.<br />

REVUE DE DÉTAIL.<br />

Mieux vaut<br />

prévenir<br />

que guérir!<br />

Ce dossier a été réalisé avec l’aimable<br />

collaboration du cabinet de courtage<br />

en assurance Roederer SA.<br />

> www.roederer.fr<br />

Françoise Lutz et Pierre Buzaré.


7 DOSSIER BÂTIR<br />

Une histoire d’eau… trouble hélas, pour plonger dans le sujet. Celle d’un<br />

À MÉDITER<br />

carreleur qui avait oublié de s’occuper de l’étanchéité des douches collectives<br />

d’un équipement public. Le défaut a d’abord créé des désordres dans les locaux du sous-sol. On<br />

tente de « colmater la brèche » en installant des bacs de récupération, rien n’y fait. Et au bout de<br />

trois ans, voilà que les cloisons Plaque de plâtre se sont délitées. L’entreprise générale déclare le<br />

sinistre, elle convoque une réunion de ses sous-traitants avec l’expert qu’elle a mandaté pour<br />

constater les dégâts. Au fil de la visite, il apparaît que les dégâts se sont étendus, notamment aux<br />

menuiseries, que l’humidité a pourries. Verdict : il faut, entre autres, renforcer les cloisons par des<br />

pieds métalliques, refaire la chape qui s’est décollée, reprendre le carrelage, déplacer les<br />

pommeaux de douche pour éviter les projections sur les murs, repasser sur quelques peintures et<br />

menuiseries… Facture totale : 50 000 euros, dont les 3/4 à la charge du carreleur. L’histoire ne dit<br />

pas si cet artisan avait bien déclaré qu’il réalise, à titre annexe, des étanchéités sous carrelage,<br />

mais si tel n’a pas été le cas, son assurance ne couvrira pas les coûts de réparation du sinistre.<br />

Cette précaution s’applique au soustraitant.<br />

Certes, il n’est pas présumé<br />

responsable, mais il se transforme alors<br />

lui-même en constructeur direct. Sur celui<br />

où il relève d’un donneur d’ordre, celuici<br />

peut se retourner contre lui pour exiger<br />

réparation. Mésaventure survenue ainsi<br />

dans un programme de 90 logements à un<br />

maçon qui, contrairement aux prescriptions<br />

du DTU 20.1, avait réalisé un mur en agglos<br />

creux, sans l’enduire, ce qui a provoqué<br />

des défauts d’étanchéité, donc des infiltrations,<br />

au droit des raccords avec la dalle<br />

béton du sous-sol. L’entreprise générale<br />

a eu tôt fait de démontrer sa faute.<br />

La responsabilité décennale s’engage<br />

dans deux cas principaux :<br />

> lorsque la solidité de l’ouvrage est<br />

compromise, par exemple lorsqu’un<br />

sinistre touche le clos-couvert, un affaissement<br />

de plancher, un effondrement<br />

de charpente<br />

> lorsque l’immeuble est rendu «impropre<br />

à sa destination». Cas typique des infiltrations<br />

d’eau sur un mur ou une toiture.<br />

LES POINTS ESSENTIELS<br />

QUE FAUT-IL EN RETENIR ?<br />

Un chantier sorti de la tête d’un entrepreneur<br />

peut resurgir à la surface de<br />

longues années plus tard, et les problèmes<br />

commencent. Sans vouloir jouer les shérifs,<br />

il faut avoir conscience que toute<br />

tentative de dissimuler ou d’omettre de<br />

spécifier une donnée peut se retourner<br />

contre soi et coûter cher.<br />

L’assurance-construction existe précisément<br />

pour venir en aide, mais à condition<br />

d’en accepter les règles du jeu. La première<br />

règle est sans équivoque: en sa qualité<br />

de constructeur, l’entrepreneur est présumé<br />

responsable (mais pas coupable!) de<br />

la bonne exécution de ses ouvrages. Les<br />

textes ne lui donnent que très peu de possibilités<br />

d’y échapper.<br />

CONCLUSION : même si elle ne constitue<br />

pas une obligation légale, la souscription<br />

d’une police d’assurance-construction<br />

s’impose absolument. Plus d’un<br />

maître d’œuvre, voire un maître d’ouvrage,<br />

exige d’ailleurs sa présentation dès la<br />

présentation du devis.<br />

« Le premier cas est en général tellement<br />

flagrant qu’il ne peut se contester. Le second<br />

peut davantage prêter à discussion. Entre un<br />

décollement de carrelage sur la totalité d’un<br />

hall industriel qui empêche les machines de<br />

fonctionner et un décollement de trois carreaux<br />

dans une salle de bain isolée, la situation<br />

n’est pas identique», précise Françoise<br />

Lutz, du cabinet de courtage Roederer.<br />

10 • JANVIER 2008


<strong>ASSURANCE</strong>-<strong>CONSTRUCTION</strong>6<br />

LES GARANTIES PENDANT<br />

ET APRÈS LES TRAVAUX<br />

L’<strong>ASSURANCE</strong>-<strong>CONSTRUCTION</strong><br />

NE JOUE PAS DE LA MÊME<br />

MANIÈRE SELON LE MOMENT<br />

DE SON ACTIVATION.<br />

PENDANT LES TRAVAUX, l’entreprise<br />

est responsable de la bonne exécution et<br />

il lui est difficile de s’en exonérer. Elle devra<br />

alors souscrire une assurance Responsabilité<br />

civile exploitation. Les polices<br />

d’assurance qui existent sur le marché incluent<br />

généralement la couverture de<br />

l’incendie et de l’effondrement. Elles ouvrent<br />

aussi souvent les dommages immatériels<br />

(la chute d’une tuile sur un autre artisan<br />

ou le visiteur du chantier). En revanche,<br />

il ne faut pas trop compter pouvoir se<br />

couvrir contre les vols sur chantier. Des assurances<br />

existent pour les équipements<br />

« incorporés à l’ouvrage », c’est-à-dire<br />

fixes, comme les chaudières, les radiateurs,<br />

la cuisine équipée, les canalisations posées,<br />

la fenêtre installée. En revanche, aucune<br />

ne couvre le vol de matériaux stockés<br />

sur chantier. Avec la flambée des<br />

cours des métaux, Dieu sait si les vols sont<br />

légion. Les assurances opposent ici l’obligation<br />

de surveillance par l’entrepreneur.<br />

DOCUMENTS UTILES<br />

L’Agence Qualité Construction a édité<br />

un quatre pages synthétique «artisans<br />

et entrepreneurs du bâtiment, ce que<br />

vous devez savoir sur les responsabilités,<br />

les garanties et les assurances».<br />

Il est téléchargeable sur le site :<br />

> www.qualiteconstruction.com<br />

La Fondation d’entreprise excellence<br />

SMA (www.smabtp.fr) et l’Agence<br />

Qualité Construction ont listé les pathologies<br />

du bâtiment et les cas de sinistres<br />

les plus fréquents dans un<br />

classeur facile à lire. Environ 70 situations<br />

sont présentées en six chapitres<br />

: fondations et infrastructures,<br />

structures et gros œuvre, toitures<br />

et charpentes, enveloppes et revêtements<br />

extérieurs, équipements,<br />

aménagements intérieurs.<br />

Et pour les amateurs de droit, mais<br />

aussi pour garder le document dans<br />

un tiroir au cas où, la «bible» juridique<br />

de l’assurance-construction:<br />

la loi «Spinetta»<br />

du 4 janvier 1978, modifiée<br />

par l’ordonnance<br />

du 8 juin 2005.<br />

CONSEIL DE BON SENS : ne livrez pas<br />

le vendredi soir un site non gardienné, qui<br />

sera ainsi livré en pâture aux Arsène Lupin<br />

du week-end.<br />

Enfin, les mauvaises exécutions de<br />

travaux (un mur non rectiligne, une erreur<br />

de couleur de peinture…) doivent être réparées<br />

d’elles-mêmes.<br />

APRÈS LES TRAVAUX, l’entreprise<br />

doit apporter trois garanties successives<br />

: celle de « parfait achèvement » pendant<br />

un an, celle de «bon fonctionnement»<br />

pendant deux ans et la fameuse « décennale<br />

» pendant dix ans, comme son nom<br />

l’indique – au-delà de la 10 e année, on peut<br />

dormir sur ses deux oreilles !<br />

Le point de départ consiste en l’acte de<br />

réception du chantier. Il repose sur un<br />

document-clé: le PV de réception. Par cette<br />

procédure contradictoire, le maître<br />

d’ouvrage déclare accepter ledit ouvrage,<br />

avec ou sans réserves. Tant que ces<br />

réserves ne sont pas levées (par des travaux<br />

de réparation), la garantie d’assurance<br />

ne joue pas. « Il convient donc<br />

d’établir un PV en bonne et due forme,<br />

même pour un petit chantier. Rien<br />

n’est plus risqué que de rester dans le<br />

flou », conseille Françoise Lutz.<br />

CET ACTE EST UNIQUE. UNE ÉVI-<br />

DENCE ? Oui pour la loi de 1978, référence<br />

de l’assurance-construction, mais non<br />

dans la pratique qui laisse subsister le<br />

régime précédant autorisant les réceptions<br />

partielles ou provisoires. Les «pré-réceptions»<br />

sont monnaie assez courante dans<br />

les chantiers de maison individuelle, or<br />

elles n’ont aucune valeur juridique.<br />

PENDANT UN AN après la réception,<br />

l’entrepreneur doit réparer tous les désordres<br />

qui lui sont signalés, qu’ils soient<br />

esthétiques ou plus graves. C’est la garantie<br />

de parfait achèvement. Elle ne peut<br />

être couverte par une assurance.<br />

PENDANT DEUX ANS, la garantie de<br />

bon fonctionnement étend l’obligation de<br />

réparation aux «éléments d’équipement dissociables»:<br />

cloison, radiateur, faux-plafond,<br />

carrelage collé… L’assurance dommagesouvrage<br />

peut couvrir cette garantie.<br />

PENDANT DIX ANS, l’assurance décennale<br />

couvre ce qui relève de la responsabilité<br />

de l’entreprise durant cette période,<br />

principalement les dommages compromettant<br />

la solidité ou empêchant l’utilisation<br />

normale (toujours le fameux critère<br />

« impropre à la destination »).<br />

UNIS POUR BÂTIR • 11


7 DOSSIER BÂTIR<br />

Comme par hasard, nombre de défauts<br />

sont signalés par le maître d’ouvrage<br />

entre la 9 e et 10 e année. «Les assureurs savent<br />

toutefois bien faire la part des choses<br />

entre les problèmes réels et les détails qui<br />

d’évidence ne relèvent pas de la garantie décennale<br />

», rassure Françoise Lutz.<br />

BIEN CHOISIR SON CONTRAT<br />

LES CONSÉQUENCES<br />

FINANCIÈRES OBÉISSENT<br />

À LA RÈGLE SUIVANTE<br />

L’assurance prend en charge le coût des<br />

travaux de réparation, minoré du montant<br />

de la franchise. «Celle-ci demeure relativement<br />

élevée. Il faut compter, sauf exception,<br />

un minimum de 1000 euros pour une petite<br />

entreprise artisanale de 4 à 5 personnes. Les<br />

compagnies d’assurances ont peu assoupli<br />

leur politique de tarification. En revanche,<br />

elles se montrent beaucoup plus ouvertes que<br />

par le passé sur l’acceptation du dossier,<br />

autrement dit la décision de couvrir un artisan.<br />

Comme vis-à-vis des créateurs d’entreprise,<br />

leur état d’esprit a changé», observe<br />

Pierre Buzaré, du cabinet Roederer.<br />

12 • JANVIER 2008<br />

Il faut bien sûr se renseigner sur le<br />

seuil maximal de montant de dommages<br />

que couvre l’assurance, le fameux «plafond<br />

de garantie ».<br />

QUELLES OFFRES DE PRODUITS<br />

CHOISIR ALORS ? Une solution par type<br />

de garantie à apporter, serait-on tenté de<br />

répondre. Or les compagnies proposent<br />

de plus en plus une solution « packagée<br />

», qui groupe la responsabilité civile<br />

exploitation et les trois responsabilités<br />

post-réception. Cette évolution est favorable<br />

à l’assuré, car elle évite que deux<br />

compagnies se renvoient la balle, en<br />

affirmant que tel problème ne relève pas<br />

de sa police, mais celle du confrère.<br />

Les offres incluent de plus en plus<br />

également la garantie des dommages<br />

intermédiaires. La notion, développée<br />

depuis environ cinq ans, désigne des<br />

dégâts qui dépassent le défaut d’esthétique,<br />

sans aller jusqu’à rendre l’ouvrage<br />

inutilisable. Exemple : la façade fissurée<br />

qui provoque des infiltrations locales.<br />

« Pour ce type de dommages, il y a renversement<br />

de la charge de la preuve, la<br />

présomption de responsabilité de l’entrepreneur<br />

disparaît, sa faute doit être prouvée<br />

par le maître d’ouvrage, mais elle<br />

n’est pas difficile à établir en général »,<br />

complète Pierre Buzaré.<br />

Ce supplément d’offre relativement<br />

récent amène Roederer SA à donner cet<br />

autre conseil : « Il faut revoir régulièrement<br />

son contrat avec l’assureur. Il serait<br />

dommage de passer à côté d’une nouvelle<br />

garantie qui pourrait s’avérer très utile. Ce<br />

peut être une révision annuelle, ou tous les<br />

deux-trois ans ».<br />

ATTENTION<br />

GROS CHANTIERS<br />

Si vous intervenez sur un chantier<br />

de grande ampleur, pensez à vérifier<br />

son montant total tous corps d’état et<br />

surtout à déclarer votre intervention<br />

auprès de l’assureur. Même si votre<br />

marché se limite à quelques milliers<br />

ou dizaines de milliers d’euros. À partir<br />

d’un montant total de chantier de<br />

plusieurs millions d’euros (15 millions<br />

en général) tous corps d’état confondus,<br />

les compagnies peuvent être<br />

amenées à revoir leurs engagements<br />

de garantie.<br />

DÉCLARER TOUTES<br />

SES ACTIVITÉS<br />

TOUT DÉPEND TOUTEFOIS<br />

DE L’ACTIVITÉ QUI A ÉTÉ DÉCLARÉE<br />

Or sur ce point, le bât peut blesser<br />

du côté de l’entrepreneur. La tentation<br />

est grande de passer sous silence une<br />

activité annexe, que l’on n’exerce qu’occasionnellement.<br />

Mais dans ce cas, elle<br />

n’est pas couverte. Et si c’est elle qui se<br />

trouve à l’origine d’un sinistre (ayons en<br />

mémoire le premier exemple de ce dossier<br />

sur le carreleur-étancheur), les<br />

réparations seront à la charge de l’entrepreneur<br />

négligent. L’Agence Qualité<br />

Construction recommande de se montrer<br />

le plus précis et le plus actuel possible<br />

sur la palette de ses spécialités :<br />

menuisier ou menuisier-charpentier,<br />

plombier ou plombier-chauffagiste,<br />

installateur d’alarme en complément de<br />

l’activité d’électricien, etc.<br />

Tout changement ou complément<br />

d’activité a intérêt à être signalé immédiatement.<br />

Sachant que les contrats sont<br />

standardisés, autrement dit, il n’existe<br />

pas, sauf exception, de produit d’assu-


<strong>ASSURANCE</strong>-<strong>CONSTRUCTION</strong>6<br />

rance spécifique à tel métier de la construction.<br />

De même convient-il de déclarer une<br />

évolution des effectifs, car les contrats des<br />

artisans sont souvent tarifés en fonction<br />

de ce critère. Ici cependant, une actualisation<br />

en fin d’année suffit.<br />

AU STADE DU CHOIX DU CONTRAT,<br />

le recours à un courtier semble pertinent.<br />

Par définition, cet intermédiaire pourra<br />

proposer les produits de plusieurs compagnies,<br />

de manière à bien comparer et à<br />

faire jouer pleinement la concurrence.<br />

ASSISTER À LA RÉUNION<br />

D’EXPERTISE<br />

AU FINAL,<br />

QUE FAIRE EN CAS DE SINISTRE<br />

QUI VOUS MET EN CAUSE ?<br />

Mais c’est le dialogue sur place entre<br />

les parties qui importe le plus.<br />

Pierre Buzaré est formel: «La présence<br />

de l’entrepreneur à cette réunion est<br />

essentielle pour lui. Même si elle consomme<br />

du temps. Cette discussion de vive voix<br />

constitue le meilleur moyen de s’expliquer<br />

et donne l’occasion de s’exonérer. Une fois<br />

que l’expert a rédigé son rapport, contester<br />

ses conclusions, en dernier ressort devant<br />

un tribunal, s’avère beaucoup plus difficile…<br />

et coûteux en temps et argent. Les affaires<br />

se gagnent ou se perdent lors de l’expertise.<br />

À cette procédure s’applique très bien l’adage:<br />

les absents ont toujours tort».<br />

C’est ici qu’intervient la notion<br />

d’assurance dommages-ouvrages. Le<br />

maître d’ouvrage va actionner ce levier<br />

auprès de son assureur, afin d’obtenir<br />

le remboursement du dommage causé.<br />

Cet assureur va se retourner contre les<br />

entreprises. La procédure prévoit la<br />

nomination par le maître d’ouvrage d’un<br />

expert, dont les conclusions s’imposent à<br />

toutes les parties. Sauf cas techniquement<br />

complexe, il prend position dans les<br />

60 jours suivant la déclaration du sinistre.<br />

Il convoque une réunion puis va déterminer<br />

les parts de responsabilité de<br />

chacun. Ce travail s’effectue sur des<br />

bases objectives, avec un barème officiel<br />

dénommé CRAC. Ainsi, une entreprise<br />

générale a dû s’acquitter de 5 000 euros<br />

pour défaut de surveillance tandis que<br />

son sous-traitant a dû débourser<br />

25 000 euros pour l’absence de joints de<br />

dilatation. Les simples soudures qui les<br />

ont remplacés ont provoqué<br />

une infiltration à partir<br />

d’une toiture en zinc,<br />

obligeant à dégager une partie de la couverture<br />

pour créer des chenaux de récupération<br />

et évacuation.<br />

C’est qui le responsable?<br />

C’est lui... C’est lui... C’est heu...<br />

BIEN CHOISIR SON CONTRAT<br />

REVOIR RÉGULIÈREMENT SON CONTRAT<br />

ASSISTER À LA RÉUNION D’EXPERTISE<br />

QUELLES OFFRES DE PRODUITS CHOISIR ?<br />

DÉCLARER TOUTES SES ACTIVITÉS À SON ASSUREUR<br />

LES SITES À VOIR<br />

> www.btp.equipement.gouv.fr<br />

> www.assuranceconstruction.com<br />

> www.jurisprudentes.org<br />

> www.smabtp.fr<br />

UNIS POUR BÂTIR • 13


14 • JANVIER 2008


NOTRE RÉGION A DU TALENT<br />

ÉDITORIAL<br />

Philippe Audureau<br />

Président du directoire<br />

DE LA CONQUÊTE<br />

DE L’OUEST À CELLE<br />

DE L’EVEREST<br />

DES MERS<br />

Après avoir occupé la tête du<br />

classement de la Transat<br />

Jacques Vabre, VM Matériaux<br />

termine vaillamment en<br />

quatrième position à moins de<br />

5 heures du premier.<br />

Avec toute son ingéniosité et<br />

ses connaissances, Jean Le<br />

Cam aurait bien mérité d’être<br />

sur le podium.<br />

Mais gagner, c’est d’abord<br />

entreprendre, repousser ses<br />

limites, réaliser ses rêves et<br />

faire rêver…<br />

Et à ce jeu là, nous gagnons<br />

ensemble.<br />

VM Matériaux présent<br />

au Havre… Des innovations<br />

techniques qui ouvrent de nouvelles<br />

perspectives… Bâtir des<br />

outils plus modernes et plus<br />

performants… Favoriser la formation<br />

et l’apprentissage…<br />

Autant de sujets qui marquent<br />

la course de VM Matériaux:<br />

mais s’agit-il du bateau ou de<br />

l’entreprise?<br />

A vous d’en juger au fil de<br />

ces pages, et merci de partager<br />

notre parcours.<br />

Pour la 8 e édition de la Transat Jacques Vabre, 60 équipages au total ont pris<br />

la Route du café les 3 et 4 novembre derniers… où plutôt les routes ; car<br />

entre Le Havre et Salvador de Bahia, cette épreuve transatlantique se joue<br />

sur plusieurs fronts. À la barre de VM Matériaux, Jean Le Cam a misé sur<br />

une trajectoire résolument occidentale. Retour sur une course décapante.<br />

Les 60 équipages sont composés<br />

de multicoques et monocoques<br />

des classes Orma, Imoca,<br />

Classe 2 Monocoques, Classe<br />

50 Open et Class4. Les skippers<br />

auront tiré le maximum<br />

de leurs monocoques tout au<br />

long des 4335 milles (en route<br />

directe) qui séparent le port<br />

français de Salvador de Bahia.<br />

Les ressorts de l’intrigue ont<br />

pour noms Ouessant, golfe de<br />

Gascogne, cap Finisterre, archipel<br />

des Canaries, Cap Vert,<br />

Pot au noir ou encore tropiques<br />

australes. Les protagonistes en<br />

3 novembre, Transat Jacques Vabre 2007, départ du monocoque Open<br />

60’ VM Matériaux. (Photo B. Stichelbaut).<br />

sont les anticyclones, les dépressions<br />

et les alizés. Inutile<br />

de préciser que l’analyse et l’anticipation<br />

des phénomènes<br />

atmosphériques et météorologiques<br />

sont deux facteurs déterminants<br />

dans cette course<br />

transatlantique où l’angle du<br />

vent ne cesse de varier.<br />

De caps et d’épées<br />

La compétition fut âpre, et la<br />

pugnacité des navigateurs à la<br />

hauteur de l’enjeu. En effet, dernier<br />

rendez-vous de la saison<br />

2007, la Transat est aussi un bon<br />

indicateur en vue du Vendée<br />

Globe, puisque les trajets des<br />

deux courses sont identiques<br />

jusqu’au Pot au noir. La légèreté<br />

du 60’ fushia en a fait un rival<br />

UNIS UNIS POUR POUR BÂTIR BÂTIR • I


Jean Le Cam et Gildas Morvan<br />

barrent le monocoque Open 60’<br />

VM Matériaux. (Photo B. Stichelbaut).<br />

de poids… dans une course dominée<br />

par les bateaux légers.<br />

Menaçant, son positionnement<br />

tout au long de la course n’a<br />

cessé d’inquiéter ses concurrents.<br />

La Transat est ainsi venue<br />

confirmer la compétitivité du<br />

bateau et les options prises l’-<br />

hiver dernier. Après le réaménagement<br />

de la cellule de vie et<br />

la simplification du système de<br />

barre, ce sont le bulbe et la<br />

quille du VM Matériaux qui ont<br />

été optimisés.<br />

Au large<br />

4 e aux Canaries, VM Matériaux<br />

pointait à moins de 20<br />

milles du leader. Puis, la flotte<br />

des 18 monocoques s’est scindée<br />

en plusieurs options tactiques.<br />

Sur le théâtre océanique,<br />

le “roi Jean” décide de privilégier<br />

le front occidental, une carte<br />

qui lui sourit dans un premier<br />

temps. Alors que VM Matériaux<br />

avait abordé le Pot au noir en<br />

8 e position, le passage à niveau<br />

s’avère favorable. Le 16 novembre<br />

au soir, la route de l’ouest<br />

porte ses fruits, et le team<br />

VM Matériaux prend la tête des<br />

“têtes en bas”, à un peu plus de<br />

1100 milles de l’arrivée à Bahia.<br />

Le lendemain, VM Matériaux<br />

occupe la seconde position du<br />

classement. Hélas, le vent refusant<br />

de tourner à l’est, son avance<br />

se réduit le jour suivant et<br />

VM Matériaux glisse au 3 e rang<br />

du classement des monocoques.<br />

Après 15 jours de course, le<br />

quatuor de tête s’égraine donc<br />

sur 50 milles. Le jeu reste ouvert.<br />

Mais le vent ne basculera à gauche<br />

que trop tard. Alors que ses<br />

adversaires profitent du vent<br />

de travers de la route directe,<br />

VM Matériaux, desservi par un<br />

alizé capricieux, peine à rejoindre<br />

la trajectoire optimale.<br />

Vendée Globe : J-1<br />

Le suspense a été entretenu<br />

jusqu’au dénouement du 20 novembre,<br />

date à laquelle les premiers<br />

voiliers ont atteint la pointe<br />

brésilienne. Après 17 jours,<br />

7 heures, 50 minutes et 13 secondes<br />

de course, Jean Le Cam<br />

et Gildas Morvan franchissent<br />

la ligne d’arrivée en 4 e position de<br />

la classe Imoca un peu avant<br />

22 heures, soit 5 heures après le<br />

vainqueur. Lancés à pleine vitesse<br />

dans une bagarre finale à<br />

quatre, entre Recife et Salvador,<br />

les Imoca de dernière génération<br />

qui composaient le quatuor de<br />

tête ont montré le même potentiel.<br />

Un an avant le Vendée Globe,<br />

ce constat rend alléchante la<br />

perspective de “l’Everest des<br />

mers”. Faut-il parier sur la puissance<br />

ou la légèreté? La philosophie<br />

de Jean le Cam l’a toujours<br />

fait pencher pour cette<br />

seconde voie. «Il semble que l’avantage<br />

soit aux bateaux légers,<br />

donc je crois qu’on a un super<br />

bateau pour le Vendée Globe»,<br />

commente Jean Le Cam, à l’issue<br />

d’une aventure humaine passionnante.<br />

Et son co-skipper de<br />

renchérir: «le bateau était superbien<br />

préparé et marchait vite».<br />

Avec 25 skippers pré-inscrits, le<br />

6 e tour du monde en solitaire,<br />

sans escale et sans assistance,<br />

qui partira le 9 novembre 2008,<br />

devrait lui aussi apporter son lot<br />

de revirements stratégiques!<br />

17 jours, 7 heures, 50 min. et 13 sec. de course : VM Matériaux termine<br />

4 e (classe Imoca) de la Transat Jacques Vabre 2007. (Photo B. Stichelbaut).<br />

II • UNIS POUR BÂTIR


TOUCHE D’OPTIMISTS<br />

À SALVADOR DE BAHIA<br />

Mise à l'eau des 5 Optimists.<br />

À l’occasion de la 8 e édition de la<br />

Transat Jacques Vabre, tous les<br />

acteurs de l’événement ont été<br />

invités à signer une charte baptisée<br />

“Cap sur le développement<br />

durable”. En plus de la réduction<br />

des émissions de CO 2 générées par la course,<br />

les signataires s’engagent notamment à promouvoir<br />

les valeurs de la voile et à développer<br />

des échanges Nord-Sud.<br />

D’une pierre deux coups<br />

En tant qu’entreprise<br />

responsable, VM Matériaux<br />

a fait sien le combat du développement<br />

durable depuis longtemps.<br />

Au travers de l’association<br />

Martial Caillaud, le groupe<br />

soutient depuis dix ans des<br />

projets à caractère éducatif dans<br />

les pays en voie de développement:<br />

écoles, orphelinats, foyers<br />

d’accueil pour jeunes filles, centres<br />

d’apprentissage ou encore<br />

centres d’aide au travail. Ce<br />

mécénat humanitaire offrait déjà<br />

un écho formidable à l’initiative<br />

des organisateurs de la Transat.<br />

Mais l’association a souhaité<br />

aller plus loin, en répondant de<br />

façon concrète et cohérente à<br />

l’invitation de la charte. Ce qui a<br />

donné naissance à une nouvelle<br />

idée constructive!<br />

Dans la continuité des actions<br />

de l’association Martial<br />

Caillaud et pour faire suite à la<br />

charte “Cap sur le développement<br />

durable”, VM Matériaux<br />

lance avec Jean Le Cam un<br />

nouveau projet au Brésil.<br />

Le monocoque de Jean<br />

Le Cam fait des petits !<br />

Cinq Optimists aux couleurs<br />

fushia ont été financés par l’association<br />

au profit d’une école de<br />

voile à Salvador de Bahia, le<br />

CENABA (Centre nautique de<br />

Bahia). Le CENABA forme à<br />

la navigation (Optimist, canoë,<br />

aviron) environ 160 jeunes<br />

entre 12 à 15 ans sur une<br />

durée de 10 mois. Idéaux pour<br />

l’initiation nautique, les Optimists<br />

ont été baptisés, puis mis<br />

à l’eau le dimanche 18 novembre,<br />

au comble du suspense de<br />

la Transat Jacques Vabre.<br />

Les enfants défavorisés des<br />

quartiers pauvres bahianais<br />

pourront disposer de ces dériveurs:<br />

une opportunité inespérée<br />

pour ces gamins des favelas.<br />

En leur donnant accès au monde<br />

de la voile de manière ludique,<br />

le projet vise ensuite à les<br />

mener vers une formation professionnelle.<br />

En effet, les cours<br />

de navigation ouvriront aux apprentis<br />

les portes d’un centre de<br />

formation aux métiers de la<br />

construction navale et de la marine.<br />

Une alternative concrète au<br />

contexte de misère qui fait leur<br />

quotidien.<br />

Photo du haut : Jean-Charles Chaigne, directeur de la divison négoce de VM Matériaux, et Pascal Caillaud,<br />

président de l'association Martial Caillaud, lors du baptême des Optimists. Ci-dessus : le baptême des 5 Optimists<br />

remis à l’école de voile de Salvador de Bahia.<br />

UNIS POUR BÂTIR • III


7 NOTRE RÉGION A DU TALENT<br />

PLUS QUE DES PRODUITS, UN RÉSEAU DE SERVICES<br />

Sa proximité immédiate avec la plage – 400 mètres seulement – fait du domaine des Oyats de Longevillesur-mer<br />

la parfaite résidence de vacances. Ce chantier témoigne de l’aptitude du réseau VM Matériaux à<br />

se coordonner efficacement pour réagir à la demande de la façon la plus complète possible.<br />

Entre pins et océan<br />

À 30 km des Sables-d’Olonne<br />

et au cœur de la forêt vendéenne,<br />

le résident respire l’odeur<br />

de sève qu’exhalent les<br />

pins. En été, les tapis d’aiguilles<br />

viennent relayer le sable chaud…<br />

ou la planche à voile (nous sommes<br />

à Longeville-sur-mer !),<br />

pour le plus grand plaisir des<br />

voûtes plantaires! Le domaine<br />

des Oyats comprend 68 logements<br />

entièrement équipés. Du<br />

T2 au T4, l’hébergement mise<br />

sur un agencement pratique.<br />

Dans un souci de fidélité à l’habitat<br />

traditionnel vendéen, la<br />

nouvelle tuile Terreal DC 12<br />

compose les couvertures des<br />

maisons et l’enduit Tradiclair<br />

Blanc cristal, fourni par PRB, a<br />

été utilisé pour les murs, formant<br />

ainsi un ensemble harmonieux.<br />

Enfin, le parc résidentiel<br />

est équipé d’une piscine<br />

commune et de 11 piscines<br />

semi-privatives.<br />

Pour réaliser les travaux,<br />

le promoteur souhaitait réunir<br />

un casting 100 % local, et<br />

VM Matériaux a su se positionner<br />

sur tout le spectre des<br />

métiers du bâtiment.<br />

Atlantem a fourni l’intégralité<br />

des ouvertures.<br />

VM Piscines à Olonne-surmer<br />

a conçu et fabriqué les piscines.<br />

Les agences VM Matériaux<br />

de Longeville-sur-mer et<br />

de La Roche Sud ainsi que Rousseau<br />

Matériaux au Château-d’Olonne<br />

sont intervenus sur<br />

la partie négoce. Le carrelage et<br />

la faïence proviennent de la salle<br />

d’expo du Château-d’Olonne.<br />

Une plate-forme<br />

de services<br />

Le challenge était d’achever<br />

le chantier dans un délai très<br />

court. En effet, la réception des<br />

travaux a eu lieu en juin dernier,<br />

soit moins d’un an après le terrassement.<br />

Toute l’expérience<br />

de VM Matériaux a joué afin<br />

d’approvisionner les artisans<br />

dans les temps, mais aussi pour<br />

mettre le client en relation avec<br />

des artisans locaux. Au niveau<br />

logistique, tous les intervenants<br />

ont su optimiser la circulation de<br />

l’information à partir des points<br />

chantier hebdomadaires.<br />

Le succès de ce chantier<br />

montre comment son organisation<br />

en réseau permet à<br />

VM Matériaux de conjuguer<br />

logique d’offre de produits et<br />

logique d’offre de services. De<br />

fait, le groupe a toujours veillé à<br />

compléter son maillage territorial,<br />

tout en s’enrichissant de la<br />

diversité des savoir-faire et des<br />

métiers. Ce qui lui permet de<br />

construire une offre globale intégrant<br />

plusieurs compétences<br />

et spécialisations.


7 VM MATÉRIAUX<br />

UNIS POUR BÂTIR • V


7 NOTRE RÉGION A DU TALENT<br />

APPAREILLAGE DE VM MATÉRIAUX: BIS!<br />

En janvier 2008, VM Matériaux<br />

s’est implanté en Normandie à<br />

travers une prise de participation<br />

à hauteur de 50 % dans la<br />

société Havraise de Matériaux.<br />

Un co-skipper assorti pour faire<br />

cap sur l’horizon normand !<br />

Le Havre est décidément un point de<br />

départ consacré pour VM Matériaux, qui<br />

semble se confondre avec le monocoque du même nom! En effet,<br />

le groupe a su profiter du vent de la rentrée pour monter en graine.<br />

Havraise de Matériaux, négociant de matériaux indépendant,<br />

comprend 7 agences situées au Havre, à Rouen et à Caen, et emploie<br />

88 collaborateurs.<br />

KALKISS BÉTONNE<br />

SES ARGUMENTS<br />

Ainsi, VM Matériaux jette l’ancre sur le<br />

Calvados et la Seine-maritime, une région<br />

dynamique et en fort développement.<br />

Dirigé par le duo Jean-Philippe Sourd et<br />

Didier Lalouelle depuis 1999, Havraise de<br />

Matériaux affiche un chiffre d’affaires de<br />

28,5 M€ en 2006.<br />

Son offre en produits de construction et de<br />

rénovation, gros œuvre et second œuvre,<br />

s’adresse aux professionnels et aux particuliers.<br />

VM Matériaux forme avec Havraise de Matériaux un binôme<br />

assorti. A la proximité géographique et sectorielle s’ajoute une proximité<br />

culturelle. En effet, tous deux s’appuient sur un même héritage<br />

de valeurs et épousent les mêmes perspectives.<br />

Mise en œuvre<br />

de la chape Kalkiss.<br />

En obtenant en juin dernier l’avis technique du<br />

CSTB pour sa chape fluide Kalkiss, VM Béton<br />

emboîte le pas des plus gros bétonniers français.<br />

Tout droit sortie des travaux<br />

de recherche de la branche béton<br />

de VM Matériaux (1) et de<br />

l’expérience de terrain de ces<br />

collaborateurs, la chape Kalkiss<br />

est un mortier fluide autonivelant<br />

constitué d’un mélange<br />

de deux liants hydrauliques.<br />

Adaptée en pose adhérente ou<br />

désolidarisée sur isolant thermique<br />

et acoustique, la chape<br />

Kalkiss est idéale pour l’enrobage<br />

de planchers chauffants<br />

Passage du balai débuleur et<br />

mise en place du produit de cure.<br />

électriques ou à eau basse température.<br />

Convaincu que la chape<br />

Kalkiss constitue une réponse<br />

compétitive aux besoins des<br />

professionnels et désireux d’acquérir<br />

leur totale confiance, VM<br />

Matériaux a monté un dossier<br />

afin de soumettre cette nouveauté<br />

au jugement des<br />

meilleurs. Concrètement, un<br />

groupe d’experts a rendu un<br />

avis sur l’aptitude à l’emploi du<br />

produit, en tenant compte des<br />

exigences réglementaires, ainsi<br />

que des critères de performance.<br />

Plus qu’un simple estampillage,<br />

l’avis technique du<br />

CSTB atteste de la qualité de la<br />

chape Kalkiss. Ainsi accréditée,<br />

cette dernière bénéficie de la<br />

reconnaissance de l’ensemble<br />

des acteurs du marché. Les<br />

bureaux de contrôle peuvent<br />

notamment se référer à des éléments<br />

techniques très concrets<br />

pour autoriser son utilisation.<br />

Afin de garantir ses performances,<br />

VM Béton a mis en place<br />

un réseau d’applicateurs formés<br />

à l’utilisation de la chape<br />

Kalkiss. Ces professionnels sont<br />

par la suite agréés et suivis pour<br />

la mise en œuvre de la chape<br />

Kalkiss sur leurs chantiers.<br />

(1) Dépôt du brevet: octobre 2005.<br />

VI • UNIS POUR BÂTIR


7 NOTRE RÉGION A DU TALENT<br />

CAP MOBÎLE<br />

Du 18 au 22 octobre derniers, les 15 000 m 2 du Parc des expositions<br />

de la capitale angevine ont accueilli la 9 e édition du Salon<br />

de la maison bois. Entièrement consacré à la construction bois,<br />

ce salon mobilise les principaux acteurs de la filière (industriels,<br />

distributeurs, constructeurs, prescripteurs…). Plus de 30 000<br />

visiteurs, professionnels et particuliers, se sont pressés sur les<br />

stands des 262 exposants présents. VM Matériaux, naturellement,<br />

était au rendez-vous.<br />

LEVER DE RIDEAU<br />

SUR LA SALLE EXPO DE BRIVE<br />

ENTRETIEN AVEC ÉRIC VITRAT, CHEF D’AGENCE.<br />

VM Matériaux développe son<br />

offre et son savoir-faire MOB<br />

à travers son réseau de distribution<br />

spécialisé, des sites de<br />

production de sa filiale menuiserie<br />

Atlantem (fabrication de<br />

menuiseries PVC, aluminium,<br />

bois, portes d'entrées) ainsi que<br />

ses unités de fabrication de<br />

fermettes.<br />

MOBOA : MOB d’emploi<br />

Présent sur le salon d’Angers<br />

en tant qu’exposant, VM Matériaux<br />

a profité de l’événement pour<br />

lancer la marque MOBOA du<br />

groupement MCD-Unis pour Bâtir.<br />

Afin de promouvoir MOBOA,<br />

MCD-Unis pour Bâtir a activé un<br />

réseau de 45 agences agréées,<br />

dont 12 agences VM Matériaux.<br />

Outre ce dispositif, MOBOA met<br />

en ligne le site internet<br />

www.moboa.fr qui se veut la référence<br />

en matière de construction<br />

bois. Les visiteurs peuvent y<br />

consulter le catalogue MOBOA,<br />

qui recouvre tous les<br />

produits nécessaires<br />

à la construction<br />

bois: des lames de<br />

terrasse à l’outillage<br />

en passant par les<br />

rondins, les parquets,<br />

les charpentes,<br />

l’isolation, les<br />

lambris, les bardages,<br />

etc.<br />

L’offre de services<br />

MOBOA se décline en plusieurs<br />

volets. Une offre personnalisée<br />

vient s’adapter au client en fonction<br />

du système constructif choisi<br />

(poteau/poutre, ossature bois,<br />

empilage…).<br />

L’offre dite “standardisée”<br />

se conforme au système MBOC<br />

(Maison bois outil concept)<br />

développé par le CNDB. Enfin,<br />

avec l’offre Maison bois prête à<br />

monter, les clients ont la possibilité<br />

de faire étudier puis de<br />

réaliser leurs projets à partir des<br />

plans qu’ils ont dessinés.<br />

MOBeasy : à la MOB<br />

de chez nous !<br />

Au stand de VM Matériaux,<br />

les clients professionnels du<br />

groupe ont découvert le site<br />

internet MOBOA ainsi que, en<br />

avant-première, le nouveau<br />

concept menuiserie conçu par<br />

Atlantem: “MOBeasy”.<br />

Extrêmement simple à<br />

mettre en œuvre, ce système<br />

garantit une étanchéité parfaite<br />

avec l’ossature bois. Les sociétés<br />

Incobois, Le Dannois et<br />

Moisan, spécialisées dans la<br />

charpente industrielle, traditionnelle<br />

et dans l’ossature bois,<br />

ont également pu présenter<br />

leurs produits.<br />

UPB: Quels sont les atouts géographiques de la nouvelle agence ?<br />

Éric Vitrat: Située à Brive Ouest, à proximité de l’actuel aérodrome,<br />

l’agence jouit d’une position privilégiée sur la pénétrante qui part du<br />

croisement des autoroutes A89 (Bordeaux-Lyon) et A20 (Paris-Toulouse).<br />

Comment est agencée la salle expo ?<br />

L’ensemble s’étend sur 1500 m 2 répartis en trois espaces. Une surface<br />

de 1000 m 2 est dédiée au carrelage/sanitaire/environnement.<br />

Les produits menuiserie intérieure et extérieure/revêtements de sol<br />

sont exposés sur 200 m 2 . Enfin, le libre-service/outillage/quincaillerie<br />

occupe 200 m 2 . En outre, l’agence dispose de 2000 m 2 de stockage.<br />

Un espace “aménagements extérieurs” (dallages, carrelages, jardinières)<br />

sera prochainement installé dans la salle, avec une continuité<br />

sur l’extérieur.<br />

En terme de mise en valeur des produits carrelage/sanitaire,<br />

quelle est la valeur ajoutée ?<br />

La zone s’organise en plusieurs pôles: constructeurs, classique, rustique,<br />

contemporain et faïences murales - ce qui représente plus de<br />

600 références. Nous disposons de 16 boxes de mise en situation des<br />

carrelages, sanitaires et mobiliers de salle de bain. Les équipements<br />

d’hydromassage, de balnéothérapie et d’hydrothérapie ont également<br />

trouvé leur place, ainsi que les cabines de douche et la robinetterie.<br />

L’architecte a réparti les éclairages de façon à obtenir une lumière<br />

abondante, et qui soit la plus naturelle possible.<br />

Et sur le plan du service aux clients ?<br />

Les nouvelles superficies sont bien plus conformes à la croissance<br />

de notre activité et donc aux besoins de nos clients. Ces derniers s’orientent,<br />

puis circulent aisément le long de spacieuses allées. Deux<br />

vendeuses en salle et un vendeur spécialisé menuiserie sont venus<br />

renforcer l’équipe. Enfin, nous avons acquis un véhicule adapté aux<br />

livraisons de produits lourds et équipé d’une grue de 15 m.<br />

Route de la Roche — BP 7 — 85260 L’HERBERGEMENT<br />

Tél. 0251080808 — Fax 0251424790<br />

www.vm-materiaux.fr<br />

VIII • UNIS POUR BÂTIR


NORMES&RÈGLES<br />

LES <strong>ASSURANCE</strong>S <strong>CONSTRUCTION</strong><br />

CONSEILS PRATIQUES<br />

Voici ce qu’il faut retenir de façon très concrète sur le complexe sujet des assurances dans votre métier.<br />

Un résumé à toujours conserver à portée de main…<br />

AVANT<br />

LE DÉBUT DES TRAVAUX<br />

L’assurance décennale obligatoire<br />

est à souscrire<br />

Adressez-vous à quelques assureurs en<br />

décrivant très précisément votre activité.<br />

N’oubliez pas d’effectuer cette démarche<br />

par lettre recommandée avec accusé de<br />

réception.<br />

Si un assureur vous refuse par écrit ou s’il<br />

ne vous adresse pas de réponse au terme<br />

des 45 jours suivant la réception de votre<br />

demande: SAISISSEZ IMMÉDIATEMENT<br />

LE BUREAU CENTRAL DE TARIFICATION<br />

(BCT) qui a le pouvoir d’imposer à l’un des<br />

assureurs vous ayant opposé un refus de<br />

vous délivrer une assurance décennale. Le<br />

BCT fixera lui-même un montant de prime<br />

déterminé.<br />

BCT, 11 rue de La Rochefoucauld, 75009 Paris<br />

Tél. 01 53 32 24 80<br />

www.bureaucentraldetarification.com<br />

UN IMPÉRATIF : SOYEZ LE PLUS PRÉ-<br />

CIS POSSIBLE QUAND VOUS DÉCLA-<br />

REZ VOTRE ACTIVITÉ À UN ASSUREUR<br />

C’est en effet une des principales<br />

sources de «conflit» potentiel entre<br />

l’assureur et vous dès qu’un sinistre<br />

survient.<br />

La simple mention de votre activité<br />

principale, bien souvent, ne suffit pas.<br />

Un plombier sera aussi chauffagiste,<br />

installateur de climatisation…<br />

Un électricien peut aussi installer des<br />

alarmes, se lancer dans la domotique…<br />

Un menuisier œuvrera aussi dans la<br />

charpente, voire dans l’agencement<br />

de commerces…<br />

UNE SEULE RÈGLE D’OR : SOYEZ LE<br />

PLUS PRÉCIS ET LE PLUS EXHAUSTIF<br />

POSSIBLE!<br />

ET BIEN SÛR, N’OUBLIEZ JAMAIS DE<br />

SIGNALER IMMÉDIATEMENT À VOTRE<br />

ASSUREUR TOUT CHANGEMENT<br />

INTERVENANT DANS VOTRE ENTRE-<br />

PRISE APRÈS VOTRE DÉCLARATION<br />

D’ACTIVITÉ. Même un changement mineur,<br />

on n’est jamais assez prévoyant.<br />

PENDANT<br />

LES TRAVAUX<br />

Une règle s’impose: vous êtes entièrement<br />

responsable des dommages qui pourraient<br />

survenir, quelle qu’en soit la cause.<br />

Un incendie ou des détériorations<br />

surviennent, des vols ont lieu sur le site<br />

pendant la durée du chantier… vous êtes<br />

responsable! Vous devrez à vos frais<br />

remplacer ce qui a disparu ou remettre en<br />

état ce qui a été détérioré.<br />

> s’assurer contre les risques<br />

d’incendie, de dégâts des eaux<br />

et contre le vol.<br />

Avant et même après la réception des<br />

travaux, vous pourrez être tenu comme<br />

responsable des dommages causés à votre<br />

client (personne physique) ou à ses biens.<br />

> souscrire une assurance<br />

responsabilité civile couvrant<br />

ce type de dommages.<br />

Soyez attentif au point suivant: un travail<br />

mal exécuté constitue un risque<br />

d’entreprise qui ne peut être assuré.<br />

> AVANT LA RÉCEPTION DES TRAVAUX<br />

VOUS ÊTES ENTIÈREMENT ET SEUL<br />

RESPONSABLE DE LEUR BONNE<br />

EXÉCUTION.<br />

Soyez le plus précis possible quand vous<br />

déclarez votre activité à un assureur...<br />

APRÈS<br />

LA RÉCEPTION DES TRAVAUX<br />

Que votre entreprise ait exécuté ellemême<br />

les travaux ou que vous les ayez<br />

confiés en sous-traitance pour tout ou<br />

partie, vous êtes responsable. Les travaux<br />

de construction sur les bâtiments neufs<br />

ou existants sont donc concernés par les<br />

3 garanties majeures suivantes:<br />

1. La garantie de parfait achèvement<br />

Pendant un an après la réception des<br />

travaux, c’est à vous de réparer les<br />

désordres qui ont fait l’objet de réserves<br />

officielles lors de la réception ou ceux<br />

constatés par votre client pendant la<br />

première année après la réception.<br />

> AUCUNE <strong>ASSURANCE</strong> NE COUVRE<br />

CE RISQUE.<br />

2. La garantie de bon fonctionnement<br />

Pendant DEUX ANS après la réception des<br />

travaux, vous avez l’obligation de réparer<br />

les défauts qui affectent le fonctionnement<br />

des éléments d’équipement dissociables<br />

(ceux qui peuvent être enlevés sans détérioration<br />

du gros œuvre).<br />

> SOUVENT PROPOSÉE PAR LES<br />

ASSUREURS DANS L’<strong>ASSURANCE</strong><br />

DÉCENNALE, CETTE GARANTIE<br />

EST CEPENDANT FACULTATIVE<br />

MAIS IL EST VIVEMENT CONSEILLÉ<br />

D’Y SOUSCRIRE.<br />

3. La garantie décennale<br />

Pendant dix ans après la réception, vous<br />

êtes responsable des dommages :<br />

> qui compromettent la solidité de l’ouvrage<br />

(affaissement de plancher, effondrement<br />

de charpente, fissure dans les<br />

murs, etc.)<br />

> qui empêchent son utilisation normale<br />

(infiltrations d’eau par la toiture, rupture de<br />

canalisation, court-circuit électrique dans<br />

le réseau installé à demeure, etc…)<br />

> qui affectent la solidité des équipements<br />

faisant corps avec le gros œuvre.<br />

> LA LOI FRANÇAISE A JUSTEMENT<br />

IMPOSÉ L’<strong>ASSURANCE</strong> DÉCENNALE<br />

POUR COUVRIR CES RISQUES.<br />

16 • JANVIER 2008


ÀSAVOIR<br />

> FUTURES RETRAITES<br />

LE DROIT À L’INFORMATION<br />

POUR LES RETRAITÉS<br />

La loi du 21 août 2004 est entrée concrètement en application<br />

au dernier trimestre 2007. Elle prévoit et organise le droit à<br />

l’information des futurs retraités.<br />

Les assurés nés en 1957 sont les premiers concernés. À<br />

l’heure où ils liront ces lignes, ils auront dû recevoir un courrier de<br />

leur organisme de retraite sur lequel figure leur relevé de situation<br />

individuelle. Ce document récapitule l’ensemble des droits acquis<br />

auprès des divers régimes de base et complémentaires.<br />

Les assurés nés en 1949 ont reçu le même document<br />

accompagné d’une «estimation individuelle globale» du montant<br />

de leur future retraite en fonction des différents âges de départ<br />

effectif. À chacun d’anticiper et de<br />

calculer en connaissance de<br />

cause…<br />

Les trois années à venir verront<br />

une montée en puissance de ce<br />

dispositif. À partir de 2010, chaque<br />

assuré âgé de 35, 40, 45 et 50 ans<br />

recevra ce relevé systématiquement.<br />

L’estimation individuelle sera adressée à chaque salarié de 55 ans,<br />

puis tous les cinq ans jusqu’au départ effectif en retraite.<br />

Le site www.info-retraite.fr permet de connaître la date d’envoi<br />

du premier document en fonction de votre année de naissance.<br />

> CONTRAT NOUVELLES EMBAUCHES<br />

DISPARITION PROGRAMMÉE<br />

Mis en place durant l’été 2005 pour les entreprises de vingt<br />

salariés ou moins, le CNE a du plomb dans l’aile. Cette<br />

mesure-phare du gouvernement Villepin prévoyait une<br />

période de deux ans, dite de «consolidation», durant laquelle<br />

salarié ou employeur pouvaient mettre fin à leur collaboration<br />

sous la forme d’une simple lettre recommandée avec accusé<br />

de réception et sans même argumenter sur leur motivation.<br />

C’est précisément cette durée de consolidation qui a été<br />

jugée non conforme au droit international par la Cour<br />

d’Appel de Paris, saisie par les syndicats de salariés.<br />

Le dossier est désormais dans les mains de la Cour de<br />

Cassation dont le jugement, on s’en doute, est attendu avec<br />

impatience. L’ensemble des juristes spécialisés en droit du<br />

travail considèrent que le Contrat Nouvelle Embauche sera<br />

« retoqué » sous sa forme actuelle et ne trouvera donc pas<br />

sa place parmi les différents contrats de travail existant<br />

actuellement dans le droit français.<br />

> CONTRATS AIDÉS APPRENTISSAGE JUNIOR<br />

> URSSAF<br />

SUSPENDUS DÈS LE 1 ER JANVIER 2008<br />

RÉGULARISATION DES<br />

ARRIÉRÉS DE COTISATION<br />

Une circulaire gouvernementale est annoncée<br />

pour le courant du premier trimestre 2008 qui<br />

va rendre plus contraignantes la procédure de<br />

régularisation des arriérés de cotisation. Rappelons<br />

qu’à ce jour, un salarié ayant travaillé pour<br />

le compte d’un employeur qui ne l’aurait pas déclaré<br />

a la possibilité de racheter les cotisations correspondantes<br />

auprès de l’Urssaf.<br />

L’administration envisage<br />

de mettre en place des procédures<br />

plus rigoureuses qui<br />

concerneraient également la<br />

régularisation des périodes<br />

d’apprentissage antérieures au<br />

1 er janvier 1972. À suivre…<br />

> APPEL D’OFFRES<br />

L’ARTISANAT<br />

CONFORTÉ<br />

Une récente décision du<br />

Conseil d’État confirme définitivement<br />

que les entreprises<br />

générales « sont aptes à soumissionner<br />

pour l’ensemble<br />

des lots d’un marché ». L’instance<br />

suprême précise clairement<br />

que « le principe d’allotissement<br />

des marchés publics<br />

n’a pas pour effet de<br />

créer une discrimination<br />

au détriment<br />

des entreprises générales<br />

».<br />

Cette décision est<br />

importante pour les<br />

entreprises artisanales<br />

qui peuvent donc<br />

concourir directement aux appels<br />

d’offres de marchés publics<br />

et leur garantit une compétition<br />

loyale et l’égalité<br />

des chances.<br />

Cette disposition prévue par la loi pour l’égalité des chances du<br />

31 mars 2006 ouvrait l’accès à l’apprentissage aux jeunes âgés de<br />

moins de 16 ans par le biais d’une «phase d’initiation aux métiers» dès<br />

l’âge de 14 ans. Cette phase pouvait déboucher, un an plus tard, sur la signature<br />

d’un classique contrat d’apprentissage. Les syndicats d’enseignants ont accueilli<br />

très défavorablement cette mesure qui, par ailleurs, n’a pas rencontré un franc succès. Aussi,<br />

Nicolas Sarkozy a annoncé sa volonté de suspendre ce dispositif à compter du 1 er janvier 2008.<br />

> URSSAF<br />

LA « RÉDUCTION<br />

FILLON »<br />

La loi de Finances 2007 a<br />

prévu pour les entreprises de<br />

moins de 20 salariés une<br />

«réduction Fillon améliorée»,<br />

applicable aux cotisations dues<br />

au titre des rémunérations<br />

versées à compter du 1 er juillet<br />

2007.<br />

L’Urssaf vient de préciser le<br />

point qui faisait débat, à savoir<br />

le cas des entreprises créées<br />

courant 2007 : l’effectif à considérer<br />

est celui existant lors<br />

de la date de la création. Pour<br />

déterminer si ces entreprises<br />

pourront toujours bénéficier<br />

de cette réduction «améliorée»<br />

en 2008, il faudra donc<br />

calculer leur effectif Au 31<br />

décembre 2007, en fonction<br />

de la moyenne des effectifs<br />

de chacun des mois leur première<br />

année d’existence.<br />

> RECRUTEMENT<br />

LES FEMMES DANS LE<br />

BÂTIMENT, C’EST POSSIBLE<br />

Un guide de bonnes pratiques à<br />

l’usage des réseaux professionnels<br />

et institutionnels vient d’être<br />

élaboré pour faciliter le recrutement<br />

durable de femmes<br />

dans les entreprises de bâtiment.<br />

Il donne quelques clés<br />

méthodologiques pour faciliter<br />

sur le terrain la mobilisation des<br />

acteurs et les actions de sensibilisation<br />

et d’intégration.<br />

> www.btp.equipement.gouv.fr<br />

18 • JANVIER 2008


UNIS POUR BÂTIR • 19


20 • JANVIER 2008


LES MÉTIERS<br />

LES BUREAUX<br />

D’ÉTUDES<br />

Il est loin le temps des « arpenteurs » que les<br />

ouvriers qualifiaient aussi de « travailleurs en<br />

col blanc ». Aujourd’hui, les techniciens des<br />

bureaux d’études font partie des potentiels stratégiques<br />

que recèle l’entreprise moderne. Avec<br />

un rôle de plus en plus important dans la chaîne<br />

de construction…<br />

Gaspard Monge, le père du dessin industriel moderne.<br />

Le bureau d’études est le<br />

lieu où sont conduites les études<br />

de produits d’une entreprise.<br />

Il peut être internalisé au<br />

sein même de l’entreprise<br />

(c’est le cas dans nombre de<br />

très importantes sociétés) ou<br />

représenter une entreprise<br />

autonome à laquelle on s’adresse.<br />

« Il y a 40 ans, la norme<br />

de l’entreprise générale<br />

était développée et les bureaux<br />

d’études étaient éclatés,<br />

mineurs ou simplement accessoires<br />

à son activité. Mieux,<br />

le bureau d’études était la<br />

« bête noire » car il puisait<br />

dans les marges bénéficiaires<br />

de l’entreprise » précise Guy<br />

Froelich, directeur général de<br />

la société SRIG – Ingénieurs<br />

conseils associés SAS située<br />

en Alsace et en région parisienne.<br />

En son sein toute une<br />

équipe d’ingénieurs et de techniciens<br />

conçoivent des ensembles<br />

de pièces pour arriver<br />

à un produit (une automobile<br />

ou un bâtiment, par exemple).<br />

Au bureau d’études sont<br />

conduits tous les calculs théoriques<br />

: résistance des pièces<br />

en mécanique, performances<br />

en informatique…<br />

AUX ORIGINES DES BUREAUX D’ÉTUDES<br />

Gaspard Monge, comte de Péluse est un mathématicien<br />

français dont l’œuvre considérable mêle géométrie descriptive,<br />

analyse infinitésimale et géométrie analytique. Il est le<br />

père du dessin industriel moderne. Si la géométrie descriptive<br />

a été théorisée par Gaspard Monge, les méthodes de projection<br />

lui étaient antérieures.<br />

Les plans techniques cotés des XVIII e et XIX e siècles se rencontrent<br />

rarement. On fait naître le dessin industriel moderne<br />

vers 1820 avec Gaspard Monge inventeur de la géométrie<br />

descriptive. Le plan devient le projet d’une machine, d’un instrument,<br />

d’un outil à construire. Il est pourvu d’une échelle,<br />

de cotes, de lettres de renvoi à une notice explicative aidant<br />

à la réalisation de l’objet. Gaspard Monge en précise les<br />

principaux objectifs: «Le premier est de présenter avec exactitude<br />

sur des dessins qui n’ont que deux dimensions les objets<br />

qui en ont trois et qui sont susceptibles d’une définition<br />

rigoureuse. Le second est de déduire de la description exacte<br />

des corps tout ce qui suit nécessairement de leurs formes<br />

et de leurs positions respectives ».<br />

La géométrie descriptive n’est pas l’invention d’un seul<br />

homme. Si Monge, à la fin du XVIII e siècle, en a développé la<br />

théorie et fixé les principes, Dürer, dès le XVI e siècle, avait ébauché<br />

une méthode similaire à l’usage des peintres. La géométrie<br />

descriptive telle que l’a définie Monge peut donc se percevoir<br />

comme la théorisation d’un « art du trait », utilisé depuis la<br />

naissance des métiers afin de résoudre plus ou moins empiriquement<br />

les problèmes posés par la coupe des pierres et<br />

la coupe du bois.<br />

La géométrie descriptive est donc bien à la base du travail<br />

des bureaux d’études d’aujourd’hui…<br />

Guy Froelich, directeur général de la société SRIG – Ingénieurs conseils<br />

associés SAS.<br />

Le bâtiment,<br />

métier de base<br />

des bureaux d’études<br />

Le bâtiment est le métier<br />

de base pour les bureaux<br />

d’études qui veillent à la mise<br />

en œuvre des projets.<br />

Ainsi, dans ce secteur, différentes<br />

étapes échelonnent le<br />

travail du bureau, directement<br />

placé après l’activité de l’architecte<br />

: entre diagnostic,<br />

avant-projet sommaire, avantprojet<br />

détaillé, plans d’exécutions,<br />

prise de décisions,<br />

assistance au maître d’ouvrage,<br />

exécution des travaux par<br />

l’organisation du chantier à<br />

travers l’ordonnancement et<br />

la planification… Par ailleurs,<br />

gravitent autour toute une série<br />

de métiers complémentaires<br />

(dans des domaines aussi<br />

variés que l’électricité, le chauffage,<br />

la climatisation, mais<br />

aussi chargés d’affaires, économistes…)<br />

liés aux nouvelles<br />

UNIS POUR BÂTIR • 21


7 LES MÉTIERS<br />

La CAO est devenue<br />

la norme dans<br />

la profession.<br />

De nos jours, l’aspect qualitatif<br />

de la production, l’introduction<br />

de l’électronique,<br />

la prise en compte de l’humain,<br />

la mondialisation, la délocalisation<br />

et la logistique rendent<br />

la production de plus en plus<br />

complexe.<br />

Si l’entreprise générale<br />

proposait jadis des méthodes<br />

vagues qui ne correspondaient<br />

pas toujours aux demandes du<br />

marché économique, le bureau<br />

d’études est neutre et<br />

propose aujourd’hui des prestations<br />

qui correspondent à<br />

ce que veut exactement le<br />

maître d’ouvrage.<br />

contingences économiques actuelles<br />

telles que normes HQE,<br />

économies d’énergie, nouvelles<br />

règles de classement des<br />

bâtiments.<br />

A ce niveau, l’entreprise a<br />

deux solutions: la formation<br />

interne sur les règles de sécurité<br />

ou faire appel à des<br />

confrères qui ont des entreprises<br />

spécialisées dans l’objet<br />

de la mission du bureau d’études.<br />

Guy Froelich précise<br />

qu’il y a «actuellement, plus<br />

d’appels à l’externe que de<br />

formations internes. La raison<br />

est que l’on essaye d’aller<br />

vers un meilleur rapport<br />

qualité-prix».<br />

Mais, entre le petit bureau<br />

d’études (de une à quatre personnes),<br />

le bureau d’études de<br />

taille moyenne (de dix à trente<br />

personnes) et le grand bureau<br />

d’études (de trente à cent<br />

personnes), les moyens, on<br />

s’en doute, diffèrent. Si l’on sait<br />

que le chiffre d’affaire pour un<br />

bureau d’études de seize personnes<br />

est environ équivalent<br />

à trois millions d’euros, on<br />

comprend alors aisément que<br />

seuls les grands bureaux d’études<br />

intègrent directement<br />

les métiers complémentaires.<br />

Les enjeux des règles<br />

européennes<br />

À l’aube du XXI e siècle, entrepreneurs,<br />

industriels, membres<br />

des collectivités et élus<br />

ont pris conscience de l’enjeu<br />

économique du respect de<br />

l’environnement et sont prêts<br />

à investir dans la prévention.<br />

Toutefois: comment intégrer la<br />

composante environnement<br />

dans une stratégie de développement<br />

?<br />

Au niveau des normes actuelles,<br />

l’entrepreneur fait un<br />

constat somme toute paradoxal<br />

: « par la force des choses,<br />

on va vers la qualité. Les<br />

nouvelles normes sont contraignantes<br />

et surtout axées vers<br />

les économies d’énergie. Mais<br />

il subsiste un problème : la<br />

grande déception vient des<br />

normes européennes. C’est<br />

une véritable catastrophe car<br />

il n’y a pas de règles européennes<br />

générales : chaque<br />

pays a en effet ses propres<br />

normes de sécurité! Des commissions<br />

européennes travaillent<br />

sur le sujet, mais il y a<br />

fort à craindre qu’elles ne<br />

soient pas effectives avant une<br />

cinquantaine d’années… ».<br />

Le résultat amène donc à<br />

des situations aberrantes de<br />

nos jours : « C’est la raison<br />

principale pour laquelle les<br />

PME du secteur du bâtiment<br />

hésitent à travailler à l’étranger».<br />

Une situation étrange, à<br />

l’heure de la croissance de<br />

l’Institution européenne et de<br />

son ouverture potentielle à<br />

d’autres pays ? Cherchez l’erreur.<br />

Un métier en perpétuelle<br />

évolution<br />

Les années fastes du bureau<br />

d’études ont eu lieu durant<br />

les «trente glorieuses» de<br />

l’après seconde guerre mondiale.<br />

Mais en 1973, les entreprises<br />

sont touchées par le<br />

premier choc pétrolier. Un<br />

chômage de masse s’installe<br />

et la crise touche également<br />

les bureaux d’études. Le modèle<br />

industriel doit muter sinon<br />

le marasme économique va<br />

perdurer.<br />

L’organisation et la coordination<br />

des chantiers : une des missionsphare<br />

du burau d’études.<br />

UN SECTEUR EN PLEINE CROISSANCE<br />

Le travail contemporain du bureau d’études reste<br />

toujours la création de plans. Les outils ont peu<br />

évolué jusqu’à une période récente.<br />

Si par le passé, crayon de Conté (1798), plume d’oie ou métallique<br />

(1800), porte mine (1915) puis stylo tubulaire comme<br />

Les « Rotring » tenaient les premiers rangs, ils sont devenus<br />

des imprimantes ou des traceurs de plans.<br />

Aujourd’hui, la Conception Assistée par Ordinateur (CAO) a pénétré<br />

tous les domaines et a modifié l’outil de travail du dessinateur<br />

mais pas le fond. L’automatisation des opérations de<br />

dessin date de 1968, mais la conception assistée par ordinateur<br />

a pris naissance dans les années soixante (grands programmes<br />

militaires et aéronautiques américains, Renault avec<br />

les courbes de Bézier).<br />

Le travail du bureau d’études évolue donc positivement et devient<br />

– notamment grâce à la revalorisation des métiers techniques<br />

et liés au bâtiment-, un secteur en pleine croissance.<br />

En matière de formation et de recrutement, les entreprises recrutent<br />

volontiers ingénieurs et élèves issus de Bac Pro, mais<br />

elles privilégient aujourd’hui les formations en alternance et<br />

l’apprentissage.<br />

22 • JANVIER 2008


UNIS POUR BÂTIR • 23


ÉVASION<br />

LISBONNE<br />

UN TRAMWAY<br />

NOMMÉ PLAISIR<br />

«L’eléctrico» de Lisbonne partage avec le «cable-car» de San Francisco<br />

le titre de tramway le plus célèbre du monde. L’emprunter le temps d’un<br />

week-end dans la capitale portugaise, c’est vivre une expérience unique et<br />

découvrir de façon privilégiée une métropole européenne qui déborde<br />

désormais de vitalité…<br />

Neuf visiteurs sur dix n’ont<br />

qu’une hâte au moment de<br />

découvrir Lisbonne: rejoindre<br />

le plus vite possible un arrêt de<br />

la fameuse “ligne 28” qui irrigue<br />

les quartiers les plus intéressants<br />

de la capitale lusitannienne.<br />

C’est d’abord une histoire<br />

de son : le tram arrive, stoppe<br />

dans un grincement d’agonie<br />

avant d’être pris d’assaut. Puis<br />

le wattman actionne la cloche<br />

et... c’est parti !<br />

Au début, une petite boule<br />

se forme au creux de votre estomac.<br />

Car l’eléctrico lisboète<br />

est un engin diabolique. Les lignes<br />

droites ne sont jamais<br />

très longues ; soudain, l’engin<br />

se déporte brutalement<br />

pour aborder un virage en<br />

épingle qui va vous laisser une<br />

impression mémorable. Car, à<br />

quelques centimètres de la<br />

vitre latérale, vous verrez alors<br />

défiler la vitrine d’un magasin<br />

et une succession de... visages<br />

desquels n’émane aucune<br />

crainte particulière : les habitants<br />

de Lisbonne sont des<br />

habitués des vieilles ruelles de<br />

leur capitale et du tramway coloré<br />

et bruyant qui les frôle en<br />

permanence. Et c’est ainsi<br />

que vous découvrirez les quartiers<br />

les plus étonnants de<br />

Lisbonne.<br />

La ligne 28<br />

La plus célèbre des lignes<br />

du tramway lisboète est la ligne<br />

28. Les visiteurs l’adorent<br />

et ils ont quelques raisons<br />

pour cela.<br />

L’idéal est de l’emprunter<br />

au centre-ville pour rejoindre<br />

immédiatement le vieux quar-


ÉVASION 6<br />

tier d’Alfama et ses entrelacis<br />

de venelles et de placettes<br />

ombragées. N’hésitez pas à<br />

abandonner le tram à l’arrêt<br />

“Miradouro de Santa Lucia”, la<br />

vue est incomparable sur le gigantesque<br />

estuaire du Tage...<br />

Ensuite, une solide grimpette<br />

vous attend pour parvenir au<br />

Castelo de Sao Jorge qui domine<br />

Lisbonne de son imposante<br />

masse ôcre. Les allées<br />

et les terrasses de son parc<br />

sont vraiment un hâvre de<br />

paix.<br />

Vous rejoindrez ensuite le<br />

centre-ville toujours grâce à la<br />

ligne 28 que nous vous<br />

conseillons d’emprunter jusqu’à<br />

son terme. D’abord, parce<br />

que c’est incontestablement<br />

le meilleur moyen de<br />

vous faire une très bonne idée<br />

de Lisbonne et aussi parce<br />

qu’on ne se lasse jamais des<br />

tours et détours du bidule qui<br />

slalome entre une multitude<br />

d’obstacles.<br />

2<br />

3<br />

Une atmosphère unique<br />

Pour apprécier Lisbonne, il<br />

faut mettre en alerte ses cinq<br />

sens et se laisser happer par<br />

l’atmosphère unique qui règne<br />

ici. Il y a bien sûr les monuments<br />

comme la Tour de Belém<br />

(1) et le Padrao dos Descobrimentos<br />

(2), tous deux élevés<br />

en hommage aux grands<br />

explorateurs portugais qui découvrirent<br />

la planète sur leurs<br />

bateaux de bois, au prix de<br />

risques inouïs. Tout près, le<br />

Mosteiro dos Jeronimos (3)<br />

vous bluffera avec ses dentelles<br />

de pierre blanche et son<br />

foisonnement de sculptures<br />

sur ses deux étages.<br />

1<br />

Mais, au final, il vous faudra<br />

peut-être vous plonger<br />

dans la vie nocturne d’Alfama<br />

et ses spectacles de fado où la<br />

nostalgie si typique des Portugais<br />

s’exprime en permanence,<br />

comme un éternel paradoxe.<br />

Car c’est peut-être au<br />

sortir d’un de ces cabarets<br />

enfumés, dans les ruelles envahies<br />

par une jeunesse totalement<br />

décomplexée, que vous<br />

rencontrerez vraiment l’âme de<br />

Lisbonne.<br />

Et vous ne l’oublierez plus<br />

jamais...<br />

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération.<br />

SHOPPING POUR TOUS...<br />

LES RECETTES DE LA<br />

CUISINE PORTUGAISE<br />

Puisque le Portugal est à l’honneur<br />

de notre double page Évasion,<br />

autant faire saliver vos papilles.<br />

Nous n’avons pas hésité à vous faire<br />

connaître un très beau site internet sur lequel vous allez surfer<br />

pour découvrir les bonnes recettes portugaises. Le site, très<br />

détaillé et très complet, propose également quelques<br />

rubriques consacrées aux plats régionaux du Portugal et une<br />

remarquable «ballade gourmande». Après tout ça, vous<br />

n’aurez plus que l’embarras du choix pour mettre le Portugal à<br />

l’honneur, sur votre table.<br />

www.saveursdumonde.net/portugal<br />

LES PASTÉIS DE BELÉM<br />

C’est comme la Tour Eiffel à Paris. Il<br />

n’est pas envisageable de séjourner<br />

à Lisbonne sans vous rendre à la<br />

«Fabrica dos pastéis de Belém», la<br />

petite pâtisserie attenante au<br />

monastère dos Jeronimos dont<br />

nous vous parlons ci-contre. Seus<br />

les moines peuvent en effet<br />

fabriquer et vendre les véritables<br />

«pastéis de nata», à base d’une<br />

recette originale ultra-secrète qu’ils<br />

s’engagent à ne jamais révéler.<br />

Cette fabrication artisanale (et le faible nombre de maîtrespâtissiers<br />

en activité) génère une file d’attente permanente<br />

devant l’établissement (jusqu’à 30 minutes, en haute saison).<br />

Mais cet inconvénient est vite oublié à l’heure de la dégustation de<br />

cette pâtisserie délicieuse avec sa pâte feuilletée craquante et<br />

son flan au sublime goût de vanille…<br />

LE NOIR VOUS VA SI BIEN !<br />

Il n’existe pas «un» mais «des» vins de Porto aux<br />

saveurs et aux vertus très variées. Le plus connu en<br />

France est le «Porto Tawny» où il est vendu le plus<br />

souvent après trois à cinq ans de vieillissement en fût.<br />

Au fur et à mesure de son vieillissement, sa couleur<br />

rouge se mêle de reflets oranges et son moelleux<br />

s’accentue. Le plus tonique des Porto est le «Porto<br />

Ruby» (du nom de sa couleur rouge). Le saviezvous?<br />

Le «Porto blanc» existe aussi, bien sûr, c’est<br />

un vin blanc sec. L’Institut du Vin de Porto,<br />

organisme d’état, appose sur chaque bouteille un<br />

sceau de garantie qui atteste de l’origine et de la<br />

qualité du vin de Porto mis en bouteille au Portugal.<br />

FEMMES, JE VOUS AIME…<br />

De ses voyages, le navigateur Titouan<br />

Lamazou a ramené tant de souvenirs liés<br />

aux femmes qu’il a décidé de nous en faire<br />

profiter. C’est plus qu’un livre qu’il a écrit :<br />

une véritable et splendide ode à la féminité<br />

de tous les continents. Les photos et surtout<br />

les superbes croquis de sa main sont de vraies œuvres d’art,<br />

les textes sont à la hauteur du projet. « Femmes du monde »<br />

vient de faire un carton parmi les ventes de beaux livres durant<br />

les fêtes. Il est encore disponible en librairie et ce serait<br />

dommage de s’en priver… Prix public : 39 euros.<br />

www.gallimard.fr<br />

UNIS POUR BÂTIR • 25


TABLEAU DE BORD<br />

Données mises à jour le 1 er décembre 2007<br />

PLAFOND DE LA SÉCURITÉ SOCIALE<br />

Brut 2007 2006<br />

Trimestre 8 046 € 7 767 €<br />

Mois 2 682 € 2 589 €<br />

Quinzaine 1 341 € 1 295 €<br />

Semaine 619 € 597 €<br />

Journée 148 € 143 €<br />

Horaire 1 20 € 19 €<br />

Plafond annuel 2007 : 32 184 €<br />

Rappel > 2006 : 31 068 €<br />

1. Pour une durée inférieure à 5 heures.<br />

REMBOURSEMENT FORFAITAIRE<br />

DES FRAIS DE NOURRITURE ADMIS<br />

PAR L’URSSAF EN 2007<br />

Frais de nourriture 1 Montant pour 2007<br />

Restauration<br />

> sur le lieu de travail 5,40 €<br />

> en déplacement professionnel 16,10 € 2<br />

> en dehors de l’entreprise 7,90 €<br />

1. Régime particulier dans certains secteurs.<br />

2. Par repas.<br />

SMIC HORAIRE BRUT<br />

SMIC J F M A M J JT A S O N D<br />

2005 7,61 € 7,61 € 7,61 € 7,61 € 7,61 € 7,61 € 8,03 € 8,03 € 8,03 € 8,03 € 8,03 € 8,03 €<br />

2006 8,03 € 8,03 € 8,03 € 8,03 € 8,03 € 8,03 € 8,27 € 8,27 € 8,27 € 8,27 € 8,27 € 8,27 €<br />

2007 8,27 € 8,27 € 8,27 € 8,27 € 8,27 € 8,27 € 8,44 € 8,44 € 8,44 € 8,44 € 8,44 € 8,44 €<br />

REMBOURSEMENT FORFAITAIRE DES FRAIS DE DÉPLACEMENT 2007<br />

Indemnités forfaitaires de grand déplacement Montant pour 2007<br />

Nourriture<br />

16,10 € par repas<br />

Hébergement et petit-déjeuner<br />

> Paris, 92, 93 et 94 57,80 €<br />

> Autres départements 42,80 €<br />

Grand déplacement au-delà de 3 mois<br />

Réduction de 15 % du montant des indemnités forfaitaires de grand déplacement<br />

à compter du 1 er jour du 4 e mois.<br />

Grand déplacement au-delà de 24 mois<br />

Réduction de 30 % du montant des indemnités et dans la limite de 6 ans<br />

forfaitaires de grand déplacement à compter du 1 er jour du 25 e mois.<br />

LOGEMENTS NEUFS EN VOLUME<br />

LOCAUX NEUFS EN VOLUME<br />

20<br />

Source : DAEI CASP<br />

20<br />

Source : DAEI CASP<br />

15<br />

16,1%<br />

15<br />

15,6%<br />

10<br />

10,9%<br />

10<br />

8,2%<br />

9,9%<br />

5<br />

8,0%<br />

6,6%<br />

7,5%<br />

6,8%<br />

5<br />

0<br />

1,4%<br />

4,0%<br />

2,7%<br />

-0,9%<br />

1,5%<br />

2,6%<br />

1,7%<br />

0,0%<br />

2,3%<br />

0<br />

-5<br />

-5,2%<br />

3,3%<br />

-1,4%<br />

-5,6%<br />

0,4%<br />

2,2%<br />

-2,3%<br />

-5<br />

-4,7%<br />

1996<br />

1997<br />

1998<br />

1999<br />

2000<br />

2001<br />

2002<br />

2003<br />

2004<br />

2005<br />

2006<br />

2007<br />

2008 HB<br />

2008 HH<br />

-10<br />

1996<br />

-9,6%<br />

1997<br />

1998<br />

1999<br />

2000<br />

2001<br />

2002<br />

2003<br />

2005<br />

2006<br />

2007<br />

2008 HB<br />

2008 HH<br />

2008<br />

TOUJOURS<br />

LA CROISSANCE<br />

8<br />

LOGEMENTS RÉNOVATION EN VOLUME<br />

Source : DAEI CASP<br />

5<br />

4,9%<br />

LOCAUX RÉNOVATION EN VOLUME<br />

Source : DAEI CASP<br />

2007 a constitué une année record<br />

pour le secteur du BTP qui a encore<br />

gagné 4,3 points de croissance pour<br />

un chiffre d’affaires, toutes activités<br />

confondues, de 171 milliards d’euros.<br />

Les experts sont de bon augure pour<br />

2008, même s’ils prédisent une croissance<br />

légèrement moindre (3,2%).<br />

Dans le détail, et en ne considérant<br />

que le seul secteur du bâtiment, on<br />

s’attend à une baisse d’activité sur le<br />

logement neuf mais il faut bien comprendre<br />

qu’avec 427000 logements<br />

neufs construits en 2007, un volume<br />

de construction jamais atteint auparavant<br />

a été enregistré. La maison individuelle<br />

va donc stagner en 2008,<br />

voire légèrement baisser en volume.<br />

Et les logements collectifs, malgré les<br />

besoins, ne permettront pas d’afficher<br />

un taux de croissance supérieur à<br />

2,3% (hypothèse haute).<br />

Les perspectives offertes par le secteur<br />

de la rénovation sont plus prometteuses<br />

(3,8%).<br />

Et chacun sait bien que les années qui<br />

suivront ne pourront que confirmer<br />

les promesses de ce secteur, économies<br />

d’énergie obligent…<br />

7<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

-1<br />

Bâtiment<br />

7,1%<br />

2000<br />

-0,2% -0,6%<br />

2001<br />

2002<br />

0,9%<br />

2003<br />

2,9%<br />

2004<br />

3,1%<br />

2005<br />

ÉVOLUTION<br />

DDE LA <strong>CONSTRUCTION</strong> EN VOLUME<br />

2,5%<br />

HB : HYPOTHÈSE BASSE.<br />

HH : HYPOTHÈSE HAUTE.<br />

3,5%<br />

3,6%<br />

2007<br />

2008 HB<br />

2008 HH<br />

Source : DAEI CASP<br />

2,5%<br />

2006<br />

3,4%<br />

2007<br />

2,9%<br />

2008 HB<br />

3,8%<br />

2008 HH<br />

Évolution de l’indice de référence des loyers<br />

(Nouvelle dénomination de l’ancien indice du coût de la construction)<br />

2005<br />

T1 +4,83 %<br />

T2 +3,63 %<br />

T3 +0,47 %<br />

T4 +2,30 %<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

-1<br />

-2<br />

2000<br />

-0,3%<br />

2001<br />

-1,9%<br />

2002<br />

-1,6%<br />

2003<br />

2006<br />

T1 +2,46 %<br />

T2 +2,78 %<br />

T3 +3,19 %<br />

T4 +3,23 %<br />

1,3%<br />

2004<br />

1,2%<br />

2005<br />

1,5%<br />

2006<br />

0,7%<br />

2007<br />

2,1%<br />

2008 HB<br />

2007<br />

T1 +2,92 %<br />

T2 +2,76 %<br />

1,7%<br />

2008 HH<br />

SOURCES : DAEI-CASP, MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE, DU DÉVELOPPEMENT ET DE L’AMÉNAGEMENT DURABLE.<br />

26 • JANVIER 2008

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!