Formations de santé la Région aux petits soins

N°58
NOVEMBRE 2007
www.region-haute-normandie.fr
J o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n d e l a R é g i o n H a u t e - N o r m a n d i e
VIE ASSOCIATIVE
Semaine
de la solidarité
internationale
FORMATION-EMPLOI
La cité des
Métiers de Haute-
Normandie a 1 an
ÉGALITÉ DES CHANCES
Région sans
frontières, déjà
3 800 bénéficiaires
Formations de santé,
la Région aux petits soins

PAR ALAIN LE VERN Président de la Région Haute-Normandie
3 L’ÉVÉNEMENT DU MOIS
La cité des Métiers : un an et
15 000 usagers !
çA SE PASSE À LA RÉGION 4
Médicaments et génétiques : quelles applications pour demain ?
Apprentis sans frontières : les voyages forment la jeunesse
EMDI : des échanges autour de la Manche
Notre région est confrontée à un
grave problème au regard du nombre
de professionnels médicaux. Dans
ce domaine, c’est à l’Etat, garant
de l’équité entre les citoyens de
la République, qu’appartient la responsabilité
d’apporter les solutions pour résorber les
déséquilibres frappant notre territoire. Cela ne
peut évoluer favorablement qu’à la condition
d’associer étroitement les professionnels de santé
à la réflexion. Il s’agit là d’une question cruciale
concernant un service public qui doit être assuré
pour tous et en tous points du territoire.
Pour notre part, nous nous efforcerons avec les
Départements, au plus proche de nos compétences,
de soutenir la réalisation et l’aménagement de
locaux destinés à accueillir des professionnels de
santé autour d’un projet leur permettant d’améliorer
leurs conditions d’exercice. Ce dispositif de soutien
à l’aménagement de maisons de santé porté par
le “276” ne pourra néanmoins produire d’effets
significatifs que dans la mesure où l’Etat jouera
son rôle de régulation au niveau national. Il n’est
pas acceptable en effet que des territoires déjà
défavorisés sur le plan de la mortalité prématurée,
se trouvent doublement pénalisés par un déficit
de médecins dans certaines zones géographiques.
J’entends bien, dans le cadre du mandat que vous
m’avez confié, continuer à porter la parole des
habitants de cette région et à défendre vos intérêts
auprès des représentants de l’Etat.
5 TERRITOIRES
Semaine de la solidarité
internationale,
10 e édition
6-8 ACTIONS RÉGION
Région sans frontières : un coup de pouce
pour les étudiants globe-trotters
Lycées : aménagements pédagogiques à l’honneur
Tourisme : 120 idées d’escapades à vivre pour revivre
Vie associative : un nouveau prêt à taux zéro
12-13 EXPRESS RÉGIONAL
Insolite, ludique, pratique
AGENDA16
Culture, sport, loisirs, tourisme...
9-11 DOSSIER
Formations de santé,
la Région aux petits soins !
15PROFIL
Caroline Chavier,
de Val de Seine à Sciences-Po
2 N°58 Novembre 2007

l'événement du mois
Cité des Métiers
Un an et 15 000 usagers !
Ouverte au public le 7 novembre 2006, la cité des Métiers de Haute-Normandie s’apprête à souffler sa première bougie. En un an de fonctionnement,
le public a trouvé ses repères et apprécie le service apporté par l’équipe de conseillers et d’intervenants qui y travaillent.
© Heka agence photo
C’est la première fois que Nadège fréquente la cité des
Métiers de Haute-Normandie dont elle a entendu
parler par l’ANPE. Si elle s’est déplacée ce jour, c’est
pour avoir des réponses complémentaires à celles obtenues
par ailleurs. “C’est accueillant, calme et on est très
bien renseigné. En général, on ne sait jamais trop où aller
pour s’informer. Ici, avec les conseillers et la documentation
mise à disposition, on a une bonne approche. Satisfaction
totale“, souligne-t-elle dans un grand sourire.
George, lycéen, vient pour la deuxième fois se renseigner
sur les métiers qu’il pourrait exercer après le bac. “Je prends
le temps de chercher des renseignements sur un métier, il y
a de la documentation, un accès à Internet. Bref, c’est un
endroit polyvalent”.
Si les 16-25 ans représentent le plus gros des usagers
(49,9%), les 26-45 ans sont également assez nombreux
(30,46%). Parallèlement, 38% des usagers viennent recueillir
des informations sur la formation initiale tandis que
31% sont à la recherche d’emploi. Les salariés, quant à eux,
représentent 20% du public de la cité des Métiers.
“Nouveau service public
régional, la cité des Métiers
de Haute-Normandie
est dédiée à tous ceux qui
sont à la recherche d’une
formation ou d’un emploi,
rappelle le président
Alain Le Vern, initiateur
du projet. Son originalité,
qui fait son succès
d’aujourd’hui, est d’offrir
aux Haut-Normands à
la fois des informations
personnalisées et des
conseils, et ce quel que
soit leur âge ou leur
statut.”
Nouveaux services
Après un an de fonctionnement, outre les animations et rencontres
métiers mensuelles, de nouveaux services vont être
mis en place, comme des ateliers information sur l’emploi
après 45 ans.”L’objectif, explique Caroline Reignoux-Duboc,
directrice de la cité des Métiers de Haute-Normandie, est d’informer
les plus de 45 ans sur les dispositifs d’appui régionaux
et nationaux pour apporter un premier niveau de réponse aux
difficultés rencontrées“. Autre nouveauté, des rendez-vous
réguliers, le 4 e samedi du mois, sur les droits à la formation
des salariés. Ces ateliers d’information sont destinés à celles et
ceux qui souhaitent changer d’emploi ou d’entreprise, évoluer
professionnellement ou se reconvertir en s’appuyant sur la
formation professionnelle. Conseiller généraliste mis à disposition
par le Rectorat, Guy Le Guern apprécie ses interventions
à la cité des
Métiers. Il voit un
peu sa fonction
comme “un pont
entre la formation
et le monde
professionnel. Les
gens sont assez
mal informés sur
leurs droits en
la matière. Mon
objectif est qu’ils
sonnent à la bonne
porte au bon moment”.
Cité des Métiers de Haute-Normandie
115, boulevard de l’Europe - 76100 Rouen
tél. 02.32.18.82.80, fax 02.32.18.82.88
Pôle régional des savoirs :
un chantier plein d’idées
Début mai 2008, le chantier du Pôle
régional des savoirs, basé sur le site
de l’ancienne école normale de garçons,
devrait commencer pour une
durée d’un an. Ensuite, une douzaine
d’associations régionales pourront
s’installer aux côtés de la cité des
Métiers, dans des locaux rénovés,
modernes et de fort belle tenue. Hall
vitré devant le bâtiment principal
avec un espace couvert et un autre
à ciel ouvert, cour centrale totalement
transformée avec une membrane
climatique en guise de toit,
ancienne bibliothèque entièrement
restaurée et transformée en centre
de ressources, amphi d’une centaine
de places... La métamorphose va
être totale. De plus, avec 14 cibles
de qualité environnementale (ex.:
panneaux photovoltaïques),
le futur pôle régional des savoirs
sera assurément un site économe
en énergie.
C’EST BON À SAVOIR A
Une étude unique
made in Haute-Normandie
La plus importante étude jamais menée
sur la pollution dans l’habitacle des
voitures en circulation a été réalisée
par une équipe de chercheurs haut-normands
: l’équipe de Jean-Paul Morin de
l’unité 644 de l’Inserm de Rouen, qui a
réussi pour la première fois à mesurer
en temps réel la pollution respirée
par un conducteur.
Rendus publics début octobre à Paris
lors des rencontres scientifiques de
l’Agence française de sécurité sanitaire
de l’environnement et du travail
(AFSET), les résultats font apparaître
des niveaux de pollution alarmants,
bien supérieurs aux niveaux acceptés
par les autorités sanitaires.
Une raison de plus pour adopter
le vélo ou la marche à pied !
SEINO : rendez-vous industriels
Du 20 au 22 novembre, les professionnels
de l’industrie normande ont rendez-vous
au parc Expo de l’agglo de Rouen pour
le Salon de l’économie et de l’industrie
du nord-ouest (SEINO). Sur 7 000 m 2 ,
des exposants issus de la production
et de la sous-traitance industrielle, de
l’équipement industriel et du négoce
technique, de l’environnement, de la
maîtrise des risques et de la santé,
viendront présenter leurs produits et
services. La Région présentera, avec
d’autres partenaires, ses différentes
aides aux entreprises et sa toute nouvelle
agence régionale de l’innovation. A noter
que deux autres salons professionnels
sont organisés conjointement : le 1 er
Salon des ressources humaines et de la
formation continue du nord-ouest et le
1 er Salon des services aux entreprises et
à l’industrie du nord-ouest.
Contact : Comet, 02.35.18.28.28,
www.seino.fr
Journal d’information de la Région Haute-Normandie 3

çA SE PASSE À LA RÉGION
Forum régional du savoir
Médicaments et génétiques :
quelles applications pour demain ?
Apprentis sans frontières
Les voyages forment la jeunesse
Le 12 octobre à l’Hôtel de Région avait lieu une rencontre entre de jeunes
apprentis de Basse-Saxe en immersion dans une entreprise française et de
jeunes apprentis haut-normands qui ont effectué un stage de 4 semaines
dans des entreprises allemandes.
Face à l’évolution d’un grand nombre de maladies et l’apparition de
nouvelles pathologies, les chercheurs se mobilisent chaque jour pour
trouver de nouveaux types de médicaments plus ciblés et mieux adaptés
à notre organisme. Parmi ces recherches, certaines font appel à des
organismes génétiquement modifiés. Pourquoi ce choix et quelles sont les
perspectives pour les patients ?
Pour répondre à ces questions, un regard historique sur les craintes, avérées ou
non, face aux grandes avancées scientifiques de notre temps sera apporté par
les interventions de Thierry Frébourg de l’Inserm, et Loïc Faye, directeur du laboratoire
GTV UMR 6037 CNRS de l’Université de Rouen. Initiées par la Région, ces
rencontres sont organisées par Science Action.
29 novembre à 20h30, Hôtel de Région, 5 rue Robert Schuman, 76000 Rouen.
Réservation conseillée. Contact : Science Action, 02.35.89.42.27,
www.scienceaction.asso.fr
Organisée dans le cadre du programme d’échanges d’apprentis entre
l’Allemagne et la France s’inscrivant dans le programme Leonardo,
cette rencontre a été l’occasion de remettre aux jeunes Français leur
Europass-Mobilité, un document communautaire créé pour attester de
leur parcours européen.
Pour Gwendoline, apprentie en mécanique industrielle, ce voyage lui a
permis de faire “connaissance avec de nouvelles machines qu’il n’y a pas
dans mon entreprise.” Eloi et Alexandre, apprentis en chaudronnerie, soulignent
quant à eux le fait que les Allemands “ne comptent pas leurs heures,
ils sont très disciplinés mais par contre ils ne se pressent pas et ne sont pas
stressés. Du coup, ils n’ont pas notre niveau de productivité. Le nombre
d’heures mis à part, les méthodes de travail sont les mêmes.”
Contact : Région, Service apprentissage, 02.35.52.57.31
© Nicolas Broquedis
C’EST BON À SAVOIR A
Des idées et des échanges
autour de la Manche
Le projet EMDI (Espace Manche Development
Initiative) entend développer
et renforcer les coopérations pour gérer
l’espace de la mer la plus fréquentée du
globe : la Manche. Comment concilier la
pêche, les transports, la sécurité maritime,
le tourisme ou encore la recherche ?
Rassemblant 22 partenaires français,
britanniques et belges, dont la Région
Haute-Normandie, EMDI tente de répondre
à ces questions. Une conférence finale se
tiendra les 13 et 14 novembre à l’Hôtel de
Région à Rouen. Au programme :
la présentation d’une vision stratégique
pour les programmes 2007-2013 et le
lancement d’actions pilotes.
Contact : EMDI, 02.35.52.22.86
www.emdi.certic.unicaen.fr/
Les vitraux à l’honneur
Les 29 et 30 novembre, la Région
accueille à l’Hôtel de Région les
plus grands spécialistes mondiaux
du vitrail à l’occasion des journées
d’études internationales du Corpus
Vitrearum, unité de recherche du
CNRS (Centre national de la recherche
scientifique) spécialisée
dans le vitrail.
Ces journées auront pour thème :
”Vitrail et arts au temps des réformes:
l’exemple normand dans le
contexte européen” et s’accompagneront
de la visite de deux églises :
Sainte-Foy de Conches-en-Ouche et
Saint-Valentin de Jumièges.
© Inventaire général C.Kollmann
4 N°58 Novembre 2007

TERRITOIRES
du 17 au 25 novembre
Semaine de la Solidarité internationale :
10 e édition !
Cette semaine-là est particulière : il s’agit d’un grand rendez-vous national et régional de sensibilisation
à la solidarité internationale et au développement durable. Tour de la Haute-Normandie solidaire en
quelques manifestations...
PRÈS DE
CHEZ VOUS A
Canteleu . maison de quartier
© Jupiter images
Le coup d’envoi de la Semaine aura lieu à
l’Hôtel de Région le 9 novembre 2007 à 17h
avec une table ronde sur le thème Quelles
relations entre acteurs du Nord et acteurs du
Sud ou comment agir ensemble pour le développement
?. Pour la deuxième année consécutive,
la Région s’est associée avec le Centre
de ressources pour les acteurs de la solidarité
internationale (CERASI) et sept collectifs locaux
(Dieppe, Elbeuf, Fécamp, Le Havre, La Risle,
Rouen et Yvetot). Ces derniers regroupent près
de 120 associations et proposent une multitude
d’événements originaux et conviviaux : forums,
expositions, cinéma, conférences, animations
scolaires, concerts ou dégustation de produits
du commerce équitable.
a A Dieppe, le temps fort de cette semaine aura
lieu le 18 novembre de 10h30 à 17h30, avec une
exposition vente solidaire d’objets africains, des
jeux-découvertes et des animations pour les enfants
(salle Paul Eluard). Le 21 novembre, ce sera
une soirée cinéma “Blood Diamond” sur la contrebande
de diamants en Sierra Leone, suivie d’un
débat sur le rôle de l’Europe en Afrique
après la colonisation (Dieppe Scène
Nationale, 20h45, infos et réservations
: 02.35.82.04.43).
Légende photo
a A l’Espace culturel André
Bourvil de Caudebec-lès-Elbeuf,
des ateliers sont organisés sur
les thèmes de l’impact du commerce
équitable, l’origine
des aliments que
nous mangeons,
une initiation à
la culture peul ou
encore des jeux
pédagogiques
tels que des activités
tactiles
pour découvrir
les différences,
des
effets sonores
pour écouter
les rumeurs ou
une balance pour
soupeser les préjugés…
Contact :
02.35.81.41.30.
a A Fécamp, une randonnée sera organisée le 18
novembre, rythmée par des animations telles que
percussions, contes africains ou dégustation de
produits Artisans du Monde. La semaine se clôturera
le 23 novembre par la pièce de théâtre Les
mangeurs de chocolat de Philippe Blasband (salle
polyvalente d’Auberville-la-Renault, contact :
02.35.29.20.10).
a Au Havre, la 7 e édition du “forum des acteurs
solidaires” s’ouvrira le 17 novembre avec
une vingtaine de stands d’associations locales
et des partenaires en provenance d’Afrique et du
Moyen-Orient (salle François 1 er ). Au programme
également : la pièce de théâtre Votre voisin n’a
pas de papiers et un repas solidaire (contact
CERASI : 02.35.43.35.96). A Harfleur, une expovente
d’Artisans du Monde se tiendra les 24 et 25
novembre (salle Louis Aragon).
a Dans la vallée de la Risle, les acteurs se mobilisent
pour la 3 e année et organisent à la salle
des fêtes de Montfort-sur-Risle un week-end
solidaire les 10 et 11 novembre avec conférences-débats
et un concert de gospel le samedi
soir à l’église d’Illeville-sur-Montfort. Contact :
02.32.41.37.54.
a A Rouen, un “village de la solidarité” est organisé
à la MJC Rive Gauche le 24 novembre à
partir de 14h, avec espace de discussion, jeux
éducatifs… et dégustation de produits équitables
afin de montrer comment on peut consommer
autrement (contact : codasihn@hotmail.fr). Le 17
novembre aux Bains Douches de Grand-Quevilly
se tiendra une conférence-débat et des expositions
sur l’importance de l’eau dans notre vie
(contact : 02.35.62.76.18).
a A Yvetot, le 17 novembre à 16h, la compagnie
Viza Vie jouera Germaine au fil de
l’eau (salle du Mille Club, Autretot, contact
02.35.96.29.70). Le 21 novembre sur le marché
à Yvetot, un stand collectif Caux’solidaire sera
dressé pour rencontrer le public, sur fond d’animations
de rue et de déambulations (contact :
02.35.96.29.70).
Pour connaître le programme en Haute-Normandie :
www.region-haute-normandie.com ou www.cerasi.fr
Pour en savoir plus sur le programme national :
www.lasemaine.org
© CCI de l’Eure © Agglo de Rouen © Ville de Canteleu
Le 3 octobre, a eu lieu le coup d’envoi des travaux de l’Espace du
Loup, maison de quartier construite au cœur de la cité Rose de Canteleu.
Cofinancé par la Région, la Ville, le Département et l’Agence
nationale de rénovation urbaine, ce nouvel équipement abritera une
halte-garderie, un espace multimédia et une salle polyvalente à
destination des associations. Ouverture prévue mi 2008.
Rouen . TEOR
Le nouveau tronçon de TEOR (transports est-ouest rouennais) qui
relie depuis quelques mois déjà l’hôpital Charles Nicolle aux Hauts
de Rouen (en passant par Darnétal, Bihorel... et par l’Hôtel de
Région !), a été officiellement inauguré le 12 octobre en présence
d’Alain Le Vern.
Veules-les-Roses . front de mer
La seconde phase de l’aménagement du front de mer s’est
achevée il y a quelques semaines. Cofinancée par la Région,
l’opération a consisté à en aménager la partie Est : création d’un
quai-promenade en granit accessible aux handicapés, reliant le
bas de la corniche des Mouettes à la plage, et d’un escalier en bois
permettant l’accès à la falaise. Une troisième phase comportera
la remise à l’air libre de la Veules, plus petit fleuve de France, au
niveau de la plage.
Bernay . village d’entreprises
Le 25 octobre
sera inauguré
le village d’entreprises
de
Bernay, projet
à haute qualité
environnementale
(HQE) et paysagère soutenu par la Région. Situé sur le parc
des Granges, zone d’activités artisanales et industrielles, le site
s’étend sur 1 500 m 2 répartis en cinq modules de 300 m 2 dotés de
tous les équipements nécessaires, dont le haut débit. Le village
d’entreprises accueille d’ores et déjà 3 entreprises dont un équipementier
spécialisé dans l’industrie pharmaceutique et cosmétique
et un laboratoire de recherche dans le domaine de la peinture.
Journal d’information de la Région Haute-Normandie 5

ACTIONS RÉGION
JEUNESSE
Région sans frontières : un coup de pouce
pour les étudiants globe-trotters
Quelque 3 830 bourses Région sans frontières ont été attribuées depuis la création de ce dispositif fin
2005. Un succès qui illustre à quel point les séjours ou stages à l’étranger sont devenus partie intégrante
de tout cursus de formation supérieure.
Créé dans le but
d’améliorer la pratique des
langues étrangères des jeunes
Haut-Normands tout en affûtant leur
esprit d’ouverture et leurs capacités
d’adaptation, Région sans frontières
est une aide financière individuelle
versée par la Région aux étudiants qui
effectuent un séjour d’étude, projet
de recherche ou stage professionnel à
l’étranger. ”La création de Région sans
frontières s’inscrit dans notre politique
d’égalité des chances. L’objectif était
de mettre en place un système souple
permettant au plus grand nombre
possible d’étudiants de se doter d’une
expérience à l’étranger“, explique
Alain Le Vern. S’adressant aux jeunes
Rachida Igrnayen, étudiante en première
année de BTS Responsable d’hébergement au
lycée hôtelier Georges Baptiste de Canteleu,
a effectué au printemps dernier son stage
obligatoire au Mariott Regents Park Hotel de
Londres : “Pour moi, c’est une expérience
enrichissante à tous les niveaux. Cela permet
de s’ouvrir à d’autres cultures, d’autres
mentalités et d’autres façons de vivre. J’ai
beaucoup progressé en langue anglaise et j’ai pu nouer des contacts intéressants
et importants. J’ai trouvé que la façon de faire des Britanniques était
différente de la nôtre mais en même temps tout à fait compatible. Grâce à
l’aide Région sans frontières, j’ai pu visiter pas mal de sites sur mon temps
libre, et cela m’a beaucoup enrichi culturellement mais aussi socialement.
Côté professionnel, on peut difficilement rêver mieux : les responsables de
l’hôtel me propose un poste à responsabilité dès que j’aurais fini mes études,
avec ou sans le BTS. J’ai tout gagné avec ce stage ! “
© Getty images
en formation supérieure après le bac*,
Région sans frontières s’est élargi en
2006 aux étudiants des filières artistiques,
sanitaires et sociales.
Un crédit temps
Chaque étudiant dispose d’un crédit
temps utilisable en plusieurs fois : 26
semaines utilisables en trois pour les
études longues (licence-master-doctorat),
10 semaines pour les formations
courtes de type bac+2.
Les bénéficiaires ont droit à un forfait
”départ“ d’un montant de 150 euros,
auquel s’ajoute une indemnité calculée
en fonction de la durée du séjour
et de la situation sociale de l’étudiant
(30 ou 75 euros par semaine).
A noter : la Région accorde un bonus
de 15% sur l’indemnité hebdomadaire
aux étudiants se rendant dans
une région avec laquelle la Haute-
Normandie entretient des relations
privilégiées (Basse-Saxe en Allemagne,
Tamatave à Madagascar, Poméranie
en Pologne, Bejaïa en Algérie…).
Les étudiants intéressés doivent
retirer leur dossier auprès de
leur établissement ou sur le site
Internet de la Région
(www.region-haute-normandie.
fr, rubrique lycéens/étudiants/
apprentis). Les étudiants inscrits
dans une autre région s’adressent
directement à la Région.
Région Haute-Normandie,
Service Vie lycéenne et étudiante,
5 rue Robert Schuman,
02.35.52.57.41,
boîte vocale 02 32 76 86 00,
svle-aide-internationale@
haute-normandie.fr ;
www.region-haute-normandie.fr
*étudiants inscrits dans un établissement haut-normand
préparant un diplôme ou un concours reconnu par l’Etat
(BTS, DUT, diplôme professionnel, licence, master,
doctorat), étudiants haut-normands poursuivant leur
scolarité dans une autre région, étudiants étrangers
inscrits depuis au moins deux ans en Haute-Normandie.
A SAVOIR A
Poêles à bois :
précision
A l’occasion du colloque Energies
276, organisé par la Région et les
deux Départements au Cadran
d’Evreux le 5 octobre dernier,
Alain Le Vern a apporté des
précisions sur les aides de la
Région en matière d’énergies
renouvelables, notamment
pour le chauffage
au bois. “Je me pose
depuis un moment la
question de l’approvisionnement
en bois”,
explique le président
de la Région. A savoir,
la filière bois haut-normande
est-elle en
mesure de fournir
du bois de
chauffage
de manière
écologiquement satisfaisante,
même si les besoins
augmentent de façon exponentielle
?
Le président de la Région a donc
lancé une réflexion en partenariat
avec les professionnels et les
acteurs concernés. L’objectif est
de mesurer les volumes disponibles,
d’éviter une inflation des
prix et d’assurer la pérennité de
la ressource en bois. “Il s’agit
tout simplement de vérifier qu’en
encourageant l’équipement d’appareils
de chauffage au bois, nous
allions bien dans le sens du progrès,
environnemental mais aussi
économique et social.“
A la lumière de ces réflexions,
les aides à l’acquisition de systèmes
de chauffage au bois seront
réexaminées. Mais ces aides ne
sont pas supprimées, comme
indiqué dans le dernier numéro
de Ma Région, avec des propos
imputés par erreur à Jean-Pierre
Girod, vice-président de la Région
en charge du développement
durable et de l’environnement.
Rappelons que depuis 2004,
l’aide à l’acquisition de poêles
à bois a déjà bénéficié à un
nombre conséquent de
Haut-Normands.
© Bruno Husquin
6 N°58 Novembre 2007

ACTIONS RÉGION
LYCÉES
Aménagements pédagogiques à l’honneur
Fin septembre, le président de la Région, Alain Le Vern, inaugurait la cuisine pédagogique et les nouveaux locaux du lycée Edmond Labbé de Barentin. Parallèlement,
sont réalisés au lycée André Maurois d’Elbeuf, des aménagements pédagogiques dont un pôle consacré aux arts plastiques.
Inauguration du lycée Edmond Labbé à Barentin
niveaux de la demipension.
Ce nouveau
service de restauration,
d’une surface totale
de 1 150 m 2 , offre une
capacité de 750 places
en trois rotations.
Pendant les travaux, les
élèves du lycée Labbé
étaient accueillis pour
le repas du midi à l’école
Pergaud dont la cuisine
a été réhabilitée pour
l’occasion. Le coût total
des travaux, financés
par la Région, s’élève à
13,6 millions d’€.
acoustique est prévu dans la salle de sport, espace
généralement très sonore.
Outre ces aménagements pédagogiques, une réhabilitation
de l’établissement est également à l’ordre
du jour. Réfection des couvertures et des toitures
terrasses de plusieurs bâtiments, réfection
du parking du gymnase pendant les vacances de
février 2008, réfection des sanitaires des bâtiments
d’enseignement sont en effet au programme, sans
oublier la consolidation des corniches du château.
Ensuite, il sera temps de poursuivre avec la
transformation du préau du bâtiment A en salle
de conférence et celui du bâtiment C en espace de
vie scolaire avec des bureaux pour les conseillers
pédagogiques d’éducation (CPE), un autre pour les
surveillants, des bureaux d’accueil pour les parents,
des salles de travail et des sanitaires.
Inauguré en mai 1930, le lycée Edmond Labbé
était alors une école ménagère. Aujourd’hui,
l’établissement barentinois forme, entre autres,
des élèves aux métiers de la restauration et de
l’hôtellerie et propose un BEP bio-services pour les
futurs agents techniques d’alimentation. C’est dire
si le nouveau bâtiment voué à ces formations était
attendu, avec ses cuisines pédagogiques et ses salles
spécialisées de physique-chimie et biologie.
Dorénavant, avec une surface totale dépassant les
4 000 m 2 , les élèves d’Edmond Labbé sont assurément
à bonne école. La 2 e phase de travaux, quant
à elle, était consacrée à la restructuration des deux
Le lycée Maurois en travaux
Au programme, 18 mois de travaux. A l’arrivée, un
pôle consacré aux arts plastiques avec une véritable
salle de musique, une salle multimédia, un ancien
logement transformé
en deux salles de cours
banalisées et un gymnase
entièrement réhabilité.
Les vestiaires et les
sanitaires seront refaits
à neuf d’ici la fin d’année
et un traitement
Lycée André Maurois à Elbeuf
Lycée Edmond Labbé à Barentin
RAPIDO A
1000
C’est le nombre de validations des acquis
de l’expérience (VAE) obtenues par
des Haut-Normands depuis la création
du dispositif en 2002. A l’occasion de la
remise de la 1 000 e VAE en Haute-Normandie,
l’OPCALIA (ex OPCAREG) et le
FONGECIF lancent en partenariat avec
le Fonds social européen, la Région, le
CREFOR, l’ANPE, l’APEC, les organismes
de formation et les syndicats, une
grande campagne d’information et de
communication. L’objectif est de mieux
faire connaître la validation des acquis
de l’expérience, qui permet à un salarié
d’obtenir un diplôme, un titre professionnel
ou une certification par la reconnaissance
de son expérience, et également
d’améliorer et de simplifier le dispositif.
Pour en savoir plus : www.votrediplomeparlexperience.info
ou
0.820.000.383 (0,118 €/mn).
Prix de la vocation scientifique
et technique
Le 30 novembre a lieu au Rectorat la
remise des prix de la vocation scientifique
et technique, qui récompensent chaque
année des jeunes Haut-Normandes ayant
choisi une filière scientifique ou technique
où les filles sont minoritaires. Jusqu’à présent
réservées aux lycéennes, le prix de la
vocation scientifique et technique s’ouvre
en 2007 aux apprenties à l’initiative de la
Région Haute-Normandie qui a décidé de
s’associer à l’opération aux côtés de la Délégation
régionale aux droits des femmes et
de l’Education nationale. Pour la première
fois en 2007, 28 jeunes filles recevront donc
le prix, dont 18 lycéennes de terminale et
10 apprenties.
Lumières des Cités :
la promotion 2007-2008
Le 26 septembre dernier avait lieu à la Préfecture
de région la cérémonie d’accueil des
lauréats de la 3 e promotion des Lumières
des Cités. Pour l’année scolaire 2007-2008,
cent jeunes et brillants bacheliers vont bénéficier
de ce dispositif initié en 2005 par la
Région, le Rectorat, la Préfecture de région
et le Centre régional informations jeunesse
(CRIJ). Ce dispositif régional, unique en
France, a pour objectif d’accompagner lors
de leur première année d’études supérieures
des jeunes issus des zones urbaines
défavorisées par le biais d’une bourse de
500 €, d’aides dans la recherche de logement
ou de travail saisonnier... Depuis sa
création, 260 jeunes Haut-Normands ont
bénéficié de ce soutien.
Journal d’information de la Région Haute-Normandie 7

ACTIONS RÉGION
TOURISME
120 idées d’escapades à vivre pour revivre
Le Comité régional de tourisme (CRT) de Normandie lance une campagne de promotion touristique pour inciter les habitants des régions proches ou facilement
accessibles (Ile-de-France, grand ouest, Rhône-Alpes) à venir découvrir les multiples facettes des deux régions normandes.
© Thierry Seni
Envie de découvrir
la Normandie autrement ?
Rendez-vous sur
www.normandie-tourisme.org
rons que le tourisme est
un secteur économique
à part entière avec plusieurs
milliers d’emplois
à la clé. Il est particulièrement
important de
mettre l’accent sur les
clientèles de proximité,
notamment dans un
domaine où nous excellons
: les séjours courts.“
Rappelons en effet que
la Normandie est récemment
passée à la 4 e place
des régions préférées des
Français pour les séjours
de courte durée.
expérience forte et insolite”, explique Jean-Louis Laville,
directeur du CRT. On peut ainsi visiter l’abbaye de Saint-
Wandrille avec un moine bénédictin, faire une sortie en
voilier sur le Tante Fine à Fécamp, apprendre les secrets
des confitures à Lyons-la Forêt, dormir dans les arbres
à côté de Verneuil-sur-Avre... Chaque idée d’escapade
comporte toutes les informations pratiques : lieu,
adresse, tarif, horaires... On peut faire une recherche par
département, par thème.
*Financé à parité par la Région Haute-Normandie et la Région Basse-Normandie,
le CRT est présidé alternativement par le président de chacune des deux Régions.
Normandie : à vivre pour revivre, telle est la nouvelle
signature adoptée par le Comité régional
de tourisme. Une nouvelle signature assortie
d’une vaste campagne sur internet. ”Les deux Régions
Haute et Basse Normandie ont décidé de doter le
Comité régional de tourisme de moyens supplémentaires
pour lui permettre de développer une vraie
stratégie de conquête touristique, souligne Alain Le
Vern, nouveau président du CRT*. Nous considé-
120 idées d’escapades en Normandie
Concrètement, le CRT propose aujourd’hui sur son site
internet 120 idées d’escapades très variées en Haute et
en Basse Normandie, classées en cinq thèmes : Envie
de découvrir, Douceur de vivre, Faites-vous plaisir,
Passez à l’action, Avec les enfants. ”Ces escapades ont
été conçues en partenariat avec les acteurs touristiques.
L’idée est de proposer aux visiteurs des petits moments
privilégiés, hors du commun, où ils peuvent vivre une
Jean-Louis Laville
et Alain Le Vern
lors de la présentation
de la nouvelle
campagne à la presse,
le 9 octobre dernier
Vie associative
Un nouveau prêt à taux zéro
Haute-Normandie Active lance le
contrat d’apport associatif pour aider
les associations à passer le cap.
Créée par France Active et la
Région Haute-Normandie en
2003, Haute Normandie Active
(HNA) lance aujourd’hui le contrat
d’apport associatif. Financé avec le
concours de la Région, de la Caisse
des dépôts et consignations et de la
Caisse d’Epargne, celui-ci est doté de
230 000 euros et constitue un nouvel
outil pour soutenir les associations.
HNA apporte des solutions de financement
aux entreprises solidaires et aux
associations qui souhaitent se développer.
Il s’agit donc d’un sacré coup
de pouce quand l’activité monte en
puissance et que l’association cherche
de nouveaux moyens financiers.
Concrètement, il s’agit d’un prêt à taux
zéro, de 5 000 et 30 000 €, avec possibilité
d’un différé de remboursement
de 2 ans. Cette avance peut être
destinée à combler des besoins en
trésorerie, garantir des prêts, réaliser
un investissement. Cet outil facilite la
création d’emplois associatifs.
Et vogue le CDV...
Le Cercle de la voile de
Dieppe (CDV) est l’un des
bénéficiaires de ce nouveau
contrat, avec 15 000 €
d’apport. La sélection par
HNA s’est faite selon deux
critères. Premier critère : la
création ou la consolidation
d’emplois. Le CDV est
passé de 4 salariés en 2005
à 6 salariés en 2007.
Second critère : l’utilité sociale. Le
directeur d’HNA, Olivier Laleuw, explique
: “Nous nous attachons à soutenir
les associations qui créent des emplois,
mais aussi qui ont une utilité sociale et
qui sont bien ancrées sur leur territoire”.
En effet, le CDV fait découvrir
la voile aux jeunes, notamment ceux
issus des quartiers défavorisés. “Nous
Le Cercle de la voile de Dieppe, un des bénéficiaires
du contrat d’apport associatif
avons réellement une action sociale,
confirme Hervé Barret, son président.
Dans le cadre d’un accord avec la ligue
de voile de Haute-Normandie et du
“276” (Région, Département de l’Eure
et Département de Seine-Maritime), le
CDV a permis à 300 jeunes lycéens et
collégiens de découvrir ce sport. De
même, en partenariat avec la ville de
Dieppe et les associations de quartiers,
le club a également offert 60 séances
de découverte de la voile à 160 enfants
issus des quartiers difficiles. Douze
enfants défavorisés ont par ailleurs
effectué une croisière d’une semaine.”
Souhaitons bon vent au CDV et aux
associations qui pourront bénéficier de
ce contrat d’apport associatif !
Contact : Haute-Normandie Active,
02.32.10.65.53, hnactive@wanadoo.fr
8 N°58 Novembre 2007

DOSSIER
© Heka agence photo
DÉCENTRALISATION
Formations de santé :
la Région en prend soin !
Aides-soignants, ambulanciers, auxiliaires de puériculture, cadres
de santé, infirmiers, infirmiers anesthésistes, infirmiers de bloc
opératoire, kinésithérapeutes, manipulateurs d’électroradiologie
médicale, puéricultrices, sages-femmes... Savez-vous que c’est
désormais la Région qui finance ces formations ?
En Haute-Normandie, ils sont près de 4 000 étudiants (toutes promotions
confondues) répartis dans une trentaine d’écoles, à se destiner à un de ces
métiers au service de la santé des autres.
Des métiers qui requièrent à la fois connaissances scientifiques, savoir-faire
techniques et qualités humaines. D’où l’importance d’être bien formé et bien
accompagné durant ses études. C’est l’objectif que se fixe la Région dans
le cadre de ses nouvelles compétences.
CE QUE DIT LA LOI A
a Dans le cadre des lois de
décentralisation du 13 août 2004,
la Région Haute-Normandie
est chargée, comme les autres
Régions françaises, de financer et
d’organiser sur son territoire les
formations sanitaires (infirmier,
kiné, sage-femme, aide-soignant...)
et sociales (assistant social,
éducateur, auxiliaire de vie
sociale...).
a Ces mêmes lois de
décentralisation confèrent aux
Régions la responsabilité de
verser aux étudiants des secteurs
sanitaire et social les bourses
d’études auxquelles ils ont droit
pour mener à bien leur
formation.
Journal d’information de la Région Haute-Normandie 9

Giso
DOSSIER
Dieppe
Fécamp
© Bruno Maurey / CHU de Rouen
Onze écoles sont réunies au sein de l’Espace régional
de formation des professions de santé à Rouen
Le Havre
Pont-Audemer
Rouen
Bois-Guillaume
Saint-Etienne du Rouvray
Formations de santé :
aux bons soins de la Région
Bernay
Evreux
Vernon
Assumant ses nouvelles obligations légales, la Région verse depuis le 1er janvier 2005, quelque 2 100 bourses
d’étudiants par an et finance le fonctionnement (personnels, entretien des bâtiments, matériel) d’une trentaine
d’écoles médicales et paramédicales en Haute-Normandie, à Evreux, Fécamp, Dieppe, Le Havre, Rouen, Bernay,
Gisors...
Charles Henry, 23 ans, étudiant
de 3 e année à l’Institut de formation
en soins infirmiers : ”La
santé m’a toujours intéressé. C’est
un domaine où on se sent utile. La
formation en soins infirmiers se fait
en alternance, un mois de cours
puis un mois de stage... C’est un
point qui me plaît énormément.
Dans mon futur métier, je veux
être disponible pour les patients,
pouvoir leur apporter des soins de
qualité. J’apprécie énormément
le contact entre le soignant et le
soigné, sans oublier la prise en
charge de la famille qui est très intéressante.
L’avantage de mon futur
métier, c’est aussi la possibilité de
changer facilement de service et
ainsi d’éviter de se lasser.“
Depuis la rentrée 2005, les
onze écoles paramédicales
rouennaises sont regroupées
à proximité du centre hospitalier
universitaire (CHU), au sein de l’Espace
régional de formation des professions
de santé (ERFPS). Construit
dans le cadre du contrat de plan
Etat-Région 2000-2006, le site accueille
environ 1 300 étudiants par
an se formant aux métiers suivants :
aides-soignants, ambulanciers,
auxiliaires de puériculture, cadres
de santé, infirmiers, infirmiers anesthésistes,
infirmiers de bloc opératoire,
kinésithérapeutes, manipulateurs
d’électroradiologie médicale,
puéricultrices, sages-femmes.
”Ce concept de pôle de formation
est innovant, note Sylviane Poirier,
directrice de l’ERFPS. Pour nous,
c’est réellement un plus. La représentation
des formations médicales
et paramédicales s’en trouve renforcée
et plus cohérente. Cela favorise
les partenariats entre les différents
instituts et nous permet de mutualiser
les ressources. Nous disposons
par exemple d’un centre de documentation
commun riche de 15 000
ouvrages.“
Déterminer les besoins
en formation
Outre l’entretien des bâtiments, la
Région est chargée de déterminer
la capacité d’accueil des formations
sanitaires non soumises à un quota
de l’Etat (le nombre de places dans
les formations d’infirmier, de sagefemme
et de kiné est en effet décidé
par l’Etat). Pour ce faire, la Région
travaille en étroite collaboration
avec l’ensemble des acteurs concernés
en Haute-Normandie. ”Depuis
la régionalisation, nous travaillons
en toute confiance et transparence
avec la Région Haute-Normandie, ce
qui n’est pas forcément le cas dans
toutes les régions“, estime Chantal
Besnard, directrice de l’Institut de
formation en soins infirmiers (IFSI)
d’Evreux.
Pour anticiper les besoins et améliorer
le dispositif, la Région et ses
partenaires planchent depuis plusieurs
mois sur un Schéma régional
des formations sanitaires et sociales.
Soumis à l’assemblée régionale
au printemps 2008, il définira les
grandes orientations pour les
cinq ans à venir, au niveau de la
carte des formations mais aussi
des politiques d’accompagnement
des étudiants et des écoles.
Bourses aux étudiants :
l’Etat mauvais payeur
Autre compétence de la Région héritée
des lois de décentralisation de
2004 : le versement, auparavant
effectué par l’Etat, de bourses aux
étudiants dont les revenus sont inférieurs
à un certain seuil. ”Le problème
avec ces bourses, souligne le
président de la Région, Alain Le Vern,
c’est que l’Etat a changé les règles
du jeu juste après les avoir transférées
aux Régions. C’est-à-dire qu’ il
a revalorisé le montant des bourses
et élargi leurs critères d’attribution.
C’est bien pour les étudiants mais
moins bien pour la Région puisque
la compensation financière de l’Etat
a été calculée sur les anciens barèmes.“
Si l’on parle en chiffres, la
Région a donc dépensé pour l’année
2006 plus de 6,2 millions d’euros
de bourses aux étudiants des secteurs
sanitaire et social. Or elle n’a
touché de l’Etat qu’un peu plus de
2,1 millions d’euros. Soit un sérieux
manque à gagner pour la collectivité
régionale !
C’est le montant
en millions
d’euros qu’investit
annuellement la
Région Haute-Normandie
pour remplir ses nouvelles
missions. A noter : seulement
24 millions font l’objet
d’une compensation de
l’Etat.
10
N°58 Novembre 2007

DOSSIER
rs
Les formations sanitaires
en Haute-Normandie
Aide-soignant
Ambulancier
Auxiliaire de puériculture
Cadre de santé
Infirmier
Infirmier anesthésiste
Infirmier de bloc opératoire
Manipulateur en électroradiologie
Masseur kinésithérapeute
Puéricultrice
Sage-femme
Santé : la Région se mobilise
L’action de la Région en matière de
santé ne s’arrête pas là. ”La Région se
mobilise depuis longtemps aux côtés
des acteurs de la santé, note Alain
Le Vern. Je souhaite tout mettre en
œuvre pour que la Haute-Normandie
rattrape ses retards en matière
de santé et soit en mesure d’offrir
à l’ensemble des Haut-Normands
des services de santé performants,
techniquement et humainement.“
Pour ce faire, la Région rénove et
LA RÉGION INVESTIT A
Arnaud Barthelémy, en 4 e année
d’Ecole de sages-femmes : ”Nous
sommes 2 garçons dans ma promotion,
4 ou 5 sur tout l’effectif de l’école. Ce qui
me plaît dans cette profession, c’est la
polyvalence. On retrouve dans une maternité
l’ensemble des services d’un hôpital :
consultations, bloc opératoire, accueil,
radiologie, préparation à la naissance...
C’est très varié et très riche.
Il y a aussi beaucoup de possibilités de
formations continues, courtes ou longues,
après le diplôme d’Etat : piscine, échographie...
Côté débouchés, il n’y a pas de
chômage, quoiqu’en ce moment les CDI
soient plus rares. La profession de sagesfemmes
est en train de changer. On milite
pour que notre formation soit reconnue
dans le cadre universitaire et intégrée au
cursus européen LMD (licence-masterdoctorat).“
construit des bâtiments, finance
l’acquisition de matériels et d’équipements
de pointe...
Eviter la pénurie
Aujourd’hui se pose aussi la question
de la répartition des services de santé
sur le territoire régional. Comme beaucoup
d’autres régions, la Haute-Normandie
est touchée par une pénurie
de médecins et autres professionnels
de la santé, notamment en milieu rural.
Les collectivités locales ont décidé
Mireille Bossard, 46 ans, prépare
le diplôme de l’Institut de formation
des cadres de santé : ”J’étais infirmière
coordonnatrice pour le maintien à domicile
à l’hôpital de Vernon. Cela faisait 7
ans que je gérais ce service que j’avais
créé. J’ai appris sur le tas et j’ai eu envie
d’apprendre à faire autrement, de me
remettre en question. Ma formation est
financée par l’hôpital de Vernon qui me
retrouvera un poste après l’obtention de
mon diplôme de cadre de santé. Retourner
à l’école demande un vrai investissement.
Il faut réapprendre à apprendre, retrouver
un rythme d’étudiant. C’est un peu déroutant
au début mais c’est vraiment très
intéressant.“
de s’emparer du problème. Parmi les
leviers d’action déjà mis en place par
la Région et les Départements dans le
cadre du ”276“ (instance de coopération
associant les trois collectivités),
l’appui à la création de maison de
santé pluridisciplinaires qui permettront
de regrouper plusieurs professionnels
de la santé (au minimum un
noyau dur composé de généralistes et
d’infirmières) dans les secteurs géographiques
déficitaires ou en passe de
l’être.
Côté bâtiments
a construction de la Faculté de médecine-pharmacie de Rouen en 1999 ;
a extension et restructuration de l’Institut de formation en soins infirmiers d’Evreux en 2002-2003 ;
a construction de l’Espace régional de formation des professions de santé (ERFPS) de Rouen en 2005 ;
a travaux d’humanisation des structures d’accueil pour personnes âgées des établissements publics de santé du Neubourg,
de Sotteville-lès-Rouen, de Gournay-en-Bray, de Dieppe... ;
a restructuration du centre Henri Becquerel ;
a extension à venir de la faculté de médecine-pharmacie.
Côté matériels et équipements
a système d’information régional des SAMU et SMUR en 2000 ;
a systèmes de télétransmission installés en 2003 dans 15 sites de maternités publiques de la Région
pour surveiller les grossesses à distance ;
a appareils de dépistage de la surdité néonatale mis en place dans les maternités publiques de l’Eure, de Rouen
et du Havre en 2004, 2005 et 2006 ;
a acquisition du petscan (système d’imagerie de très haute technologie) au Centre Henri Becquerel en 2005 ;
a campagne de dépistage du cancer du sein dans les agglomérations de Rouen et du Havre en 2006-2007 ;
a programme d’investissement en matériel médical innovant mené en collaboration avec l’association Charles Nicolle.
© Bruno Maurey / CHU de Rouen © Bruno Maurey / CHU de Rouen
© Jupiter images
L’ERFPS à Rouen, construit en 2005

EXPRESS RÉGIONAL
A DÉCOUVRIR A
Esprit caméléon :
l’art de la récup’
Lauréat de l’appel à projets Eco
Région solidaire lancé par la
Région en 2006, Esprit caméléon
a ouvert sa boutique début octobre
à Rouen. On y trouve toutes
sortes d’objets et de meubles
originaux réalisés à partir d’objets
récupérés et recyclés : une vieille
chaise devenue totalement ”design“, un théâtre de marionnettes
fait avec un ancien lit de bébé, un ressort de matelas
transformé en photophore... Axé sur le développement durable,
Esprit caméléon s’est donné pour mission de réemployer
des objets voués à la destruction afin d’éviter qu’ils aillent
grossir les stocks des déchetteries. Remis en état, ils sont
valorisés et relookés grâce aux talents de deux ”valoristes“.
Un nouveau métier bien utile qui consiste souvent à détourner
les objets de leur vocation initiale pour leur offrir une
seconde vie.
Plus qu’une boutique, Esprit caméléon est aussi un café
solidaire où on peut boire un thé, acheter des produits
locaux, échanger et débattre. Les enfants comme les adultes
peuvent aussi participer à des ateliers créatifs de valorisation
d’objets (également organisés à la demande en milieu
scolaire). Contact : Esprit caméléon, 27 rue Damiette,
76000 Rouen, 06.89.27.10.09,
www.espritcameleon.ouvaton.org
276,
ça roule !
60 véhicules de plus pour faciliter
la vie des associations sportives
Conscients des difficultés rencontrées
par les associations sportives pour
organiser les déplacements des athlètes,
la Région et les Départements
de l’Eure et de Seine-Maritime ont
mis en place en 2005 le dispositif “276,
ça roule !”. Répondant à un véritable besoin des
associations, le dispositif a déjà permis d’aider des clubs
ou des ligues de toutes disciplines à acquérir 22 véhicules de
type minibus 9 places. Cette année, face à la demande et à
la qualité des dossiers, les présidents des 3 collectivités ont
décidé d’aller plus loin. D’ici la fin de l’année, 60 véhicules
supplémentaires seront ainsi achetés grâce à ce dispositif
innovant. L’objectif est également d’aller dans le sens d’une
démarche de développement durable en favorisant les déplacements
collectifs. Voici donc une aide alliant l’amélioration
de la pratique du sport et la préservation de l’environnement.
Contact Région : Service Sports, 02.35.52.56.80. Dossier
téléchargeable sur www.region-haute-normandie.com/
actions/sport
© CRITT - Comité Nord Plants de pomme de terre
questions à...
Marie Blondel, responsable de Braille-
Tech, association qui transcrit en braille, en gros caractères
ou en relief, tout document pédagogique ou culturel. Braille-Tech est
notamment le prestataire de la Région Haute-Normandie pour transcrire
chaque mois le journal Ma Région.
Quelle mission s’est donné Braille-Tech ?
Notre association est un centre de ressources
dont la mission principale est de rendre les documents
écrits lisibles pour les personnes non
et malvoyantes. Toutes les formes de documents
peuvent être travaillées par notre atelier
de transcription. Selon le mode de lecture
choisi, la transcription pourra être fournie sous
différentes formes : embossée (imprimée en
braille), imprimée en gros caractères, envoyée
par Internet lisible soit avec une synthèse de
parole, soit avec un “affichage braille éphémère”
(NB : barrette tactile pour les ordinateurs
des personnes qui lisent le braille).
Qui en sont les bénéficiaires ?
Notre centre de ressources est accessible à
toute personne non et malvoyante de Haute-
Normandie qui le souhaite, que ce soit pour
réaliser ses transcriptions personnelles ou
simplement pour obtenir des renseignements
ou des conseils. Actuellement, environ 300
personnes bénéficient de nos services.
L’association transcrit ainsi des documents destinés
aux élèves, aux étudiants ou aux adultes
Nouvelle variété précoce Louisana
en formation, des magazines de communication
et des ouvrages destinés aux bibliothèques
de prêt. Nous essayons de traiter toutes les
demandes des particuliers.
Pour information, les ouvrages transcrits sont
référencés sur une base de données nationale :
www.inja.fr/bdea.
Ma Région est transcrit en braille.
Où peut-on se le procurer ?
Actuellement, les non-voyants haut-normands
peuvent recevoir gratuitement sur simple demande
les magazines suivants en braille : Ma
Région, Seine-Maritime le Magazine, Rouen
Magazine, Océanes (Le Havre), Journal de bord
(Dieppe) et Terre d’agglo (Agglo du Havre).
Pour Ma Région, Braille-Tech transcrit en braille
et en gros caractère une sélection des articles
du journal depuis mars 2003. La version braille
imprimée est envoyée à 225 personnes. La
version gros caractères est accessible sur le site
de la Région : www.region-haute-normandie.
com (cliquez sur le logo accès mal voyants)
Contact : 02.35.79.14.79, brailletech@wanadoo.fr
La pomme de terre
Saviez-vous qu’il existe en Haute-Normandie, à
Bretteville du Grand Caux, une station de recherche
spécialisée dans la pomme de terre ?
La station de recherche du CRITT (Centre régional d’innovation
et de transferts de technologies) Comité Nord Plants de
pomme de terre (c’est son petit nom) est en effet chargée
de créer et de développer de nouvelles variétés de pommes
de terre. Il ne s’agit pas seulement de mettre au point les
meilleures patates à frites possibles. Il est aussi question
d’améliorer les espèces et de penser développement
durable. Les chercheurs du CRITT travaillent par exemple
en collaboration avec les industriels sur les variétés de
pomme de terre les plus adaptées à la fabrication de bioplastiques
à base de fécule de pomme de terre. Pour faire
face à la croissance de son activité, la station de recherche
de Bretteville du Grand Caux double sa superficie (de 1 100
m 2 à 2 000 m 2 de serres), avec le soutien de la Région.
12 N°58 Novembre 2007

EXPRESS RÉGIONAL
© Nicolas Broquedis
La pollution n’a pas disparu des cours d’eau
en dépit des efforts réalisés pour épurer les
eaux usées. Animaux purement aquatiques,
les poissons sont le reflet de l’état d’un
fleuve, d’une rivière ou d’un ruisseau. Qu’en
est-il en Haute-Normandie ?
a La plupart des rivières affichent une
bonne oxygénation favorable notamment
aux truites et saumons.
a Il existe une contamination des sédiments
fins (vases, sables) par différents
métaux et composés toxiques, comme
les polychlorobiphényles (pyralène). Cela
affecte notamment la qualité biologique de
l’eau de la Seine, du Dun, du Commerce, de
la Lézarde, et les cours inférieurs de l’Eure
LE GESTE ÉCO-CITOYEN A
Poissons : les sentinelles de nos cours d’eau
Les gagnants de Ma Région n°56
Connaissez-vous votre Région (p. 11)
Gagnez 20 DVD de la série Maupassant
et 50 cabas Région
Bonnes réponses : (1) 1982 (2) 26 (3) les lycées, la formation
et l’apprentissage, les transports régionaux
de voyageurs, le développement économique (4) 6 ans
(5) 55 conseillers régionaux (6) Charles Revet
Gagnants DVD : Coline Agnus (Le Fidelaire), Mathieu
Beaumesnil (Bournainville), Pierre-Marie Broussier
(Bois-Guillaume), Antoine Bulleryal (Bernay), Emmanuel
Burtin (La Bouille), Gilberte Carton (Bois-Guillaume),
Chantal Christophe-Beronie (Saint-Marcel), Jacqueline
Corre (Freneuse), Isabelle Dodard (Fécamp), Ghislaine
Duval (Evreux), Arlette Fontaine (Rouen), Guy Gasser
(Aulnay-sur-Iton), Nathalie Hellin (Saint-Etienne-du-
Rouvray), André Laroche (Gaillon), Josette Legrand
(Sainte-Adresse), Antoine Maillard (Fresne-le-Plan),
Evelyne Pierre (Saint-Etienne-du-Vauvray), Catherine
Prévost (Sierville), Pascal Robert (Grand-Couronne),
Hervé Soulaire (Mont-Saint-Aignan),
Gagnants cabas : Anne-C Aublin (Bonneville-sur-Iton),
Michelle Beaudoin (Pont de l’Arche), Marie-Jo Brasse
(Rouen), Isabelle Bruneval (Saint-Valery-en-Caux), Béatrice
Cajot (Neuville-lès-Dieppe), Nadine Cantais (Luneray),
Monique Cantrel (Trémauville), Sandrine Cauchois
(Bihorel), Stéphanie Cavecin (Mesnil-Esnard), Jean-Jacques
Corbin (Pont de l’Arche), Lucien Cornu (Gruchetle-Valasse),
Arlette Crochemore (Fécamp), Edwin Damy
(Saint-Nicolas d’Aliermont), Geneviève Daoust (Dieppe),
Stéphanie Delaunay (Angerville l’Orcher), Philippe
Gandais (Blainville-Crevon), Régine Gaudron (Rouen),
Joséphine Gelard (Rouen), Jean-Pierre Girardeau (Beuzeville),
Jocelyne Gosse (Mesnil-Esnard), Joëlle Houdet
(Offranville), Audrey Hue (Cléon), Amelia-Dalila Iket
(Bonneville-sur-Iton), Jacques Isaac (Bois-Guillaume),
Mélanie Lanchon (Fontaine-le-Dun), Thierry Langlois
(Rouen), M.-Agnès Le Gallic (Rouen), Guylaine Legendre
et de la Risle. Sans s’abstenir
de consommer les poissons
pêchés dans ces cours d’eau,
mieux vaut pour la santé ne
pas faire son ordinaire de
l’anguille, poisson gras qui
accumule les polluants.
a Globalement, la faune
de poissons de la Seine
s’est appauvrie par rapport
à ce qu’elle était avant l’ère
industrielle : les esturgeons et aloses ont
déserté, et le saumon, autrefois abondant,
ne fait plus que de rares apparitions.
a Une bonne nouvelle tout de même :
après avoir disparu de l’estuaire de la Seine
pendant de longues décennies pour cause
de manque d’oxygène, l’éperlan vient de
faire son retour dans nos eaux et… sur
l’étal des poissonneries havraises. A redécouvrir
d’urgence en friture !
Pour en savoir plus : dossier Les poissons
de la Seine sur le site de l’Agence
régionale de l’environnement de Haute-
Normandie www.arehn.asso.fr/dossiers/
poisson/poissons_seine.html
(Vernon), Hélène Legendre (Le Havre), Nadine Le Gonidec
(Thuit-Signol), Corinne Lemarchand (Bolbec), Catherine
Lemonnier (Gruchet-le-Valasse), Philippe Lenoir (Canteleu),
Janine Leriverend (Sotteville-lès-Rouen), Cardane
Leroux (Saint-Sébastien-de-Morsent), Nadine Martin
(Bonsecours), Marie Pasquier (Etretat), Catherine Patrelle
(Bihorel), Bruno Petit (Brionne), Janine Petit (Brionne),
Patrick Piedeleu (La Bouille), Ghislaine Pimparay (Rolleville),
Yver Prevel (Neufchâtel-en-Bray), Edloige Richevaux
(Gournay-en-Bray), Françoise Robert (Barentin),
Anne Schroeder (Mesnil-Esnard), Régine Simon (Offranville),
Céline Tennai (Saint-Hellier), Pierre Thénar (Bois-
Guillaume), Noémie Vasse (Le Vieil Evreux).
C’est malin (p. 13)
Gagnez une carte Région
Transports tout public
Bonnes réponses : (1) 2002 (2) 251 millions d’euros (3)
La mer pour 1 euro
Gagnants : Francis Bernard (Rouen), Annie Carel (Biville-sur-Mer),
Danièle Clatot (Norville), Hélène Cornu
(Bois-Guillaume), Sandrine Delamare (Bermonville),
Catherine Derivery (Saint-Pierre-lès-Elbeuf), Raymond
Duhamel (Tourville-sur-Arques), Ludmilla Dumont (Sainte-Marie-au-Bosc),
Marie-Claude Dupuy (Hauville),
Yvette Franconville (Villers-sous-Foucarmont), Grégory
Gabanou (Saint-Pierre d’Autils), Jean-François Gabriel
(Malaunay), Guillaume Gaillard (Rouen), Jean-Louis Gallochat
(Yerville), Sabrina Kebli (Le Havre), Jean-Pierre
Legoy (Beaurepaire), Hélène Leroy (Damville), Kelly Leroy
(Rouville), Ophélie Leroy (Berthouville), Joël Lesoif
(Yvetot), Laurent Letourneur (Bacqueville-en-Caux),
Linda Martineau (Déville-lès-Rouen), Christelle Mauger
(Notre-Dame de Bondeville), Jacques Noël (Rouen),
Patrick Petit (Notre-Dame de Bondeville), Annick Poisson
(Rouen), Christiane Przybylsky (Gournay-en-Bray),
Steven Renou (Virville), DeniseSautreuil (Rouen), Joël
Vauterin (Conches-en-Ouche).
COIN DE PAYS A
Idée de randonnée : circuit de la
Croix en pierre à Beuzevillette
Une croix quadrilobe du 13 e siècle a été érigée à quelques mètres de
l’église. La raison de sa présence est inconnue : une croix de limitation
marquant l’entrée du village ? Une croix de peste qui rappelle ou conjure
une épidémie ? En tout cas, elle peut servir de prétexte à cette belle
balade dans le pays de Caux-Vallée de Seine.
Le château de Feugrès
Le circuit de la Croix en pierre (durée 3 heures environ, facile), à partir
de la mairie de Beuzevillette, vous permettra de passer devant le
château de Feugrès, le temple et le château de Lintot.
Le château de Feugrès est une belle construction du XVII e siècle en pierres
et briques avec ailes carrées aux angles. Il aurait été édifié par François
Mansart pour le marquis de Beuzevillette.
Le temple de Lintot a été construit en 1659, malgré la persécution des protestants
à cette période. Mais le curé, dont l’église est située à deux pas, se plaint
que les voix dudit temple portent jusqu’au lieu saint et troublent le service divin.
En 1681, on mure la porte principale et on convertit les lieux en habitation.
La porte en appareillage pierre et silex est toujours visible.
Itinéraire facile, longueur 11,5 km, durée 3 heures, balisage bleu outremer.
1• Partir de la place de la Mairie de Beuzevillette, descendre la rue de la Croix de pierre
et tourner à gauche dans la rue de la Forge. Poursuivre en face par le chemin de la
Passée, traverser la route et continuer dans le chemin herbeux. Au château de Feugrès,
prendre la route à gauche puis tourner à droite dans le chemin du Fixe. A l’intersection,
continuer à droite par le chemin empierré.
2• Emprunter la petite route à gauche et continuer par la route du Feugrès. Au carrefour,
tourner à droite dans la D 28
3• Tourner à droite dans la route des Mares, poursuivre par la petite route à gauche,
traverser la D 30 et continuer par la rue des Hêtres.
4• Dans Lintot, suivre à gauche la rue du Temple, traverser la place du Carreau, pour
ensuite emprunter la route du Château. Possibilité de tourner à gauche sur 250 m pour
admirer l’ancienne porte monumentale du château. Revenir sur ses pas et poursuivre le
circuit en prenant à gauche le chemin herbeux.
5• Remonter par la droite. Suivre la route de la Forge à gauche. Remonter à droite la rue
de la Croix de pierre pour rejoindre la place de la Mairie.
Extrait du topoguide “Randonnées en pays de Caux-Vallée de Seine” (prix 3 euros)
réalisé par le pays de Caux-Vallée de Seine, avec le soutien financier de la Région
Haute-Normandie. Contact : Maison de l’Intercommunalité, 02.32.84.40.00
Journal d’information de la Région Haute-Normandie 13

TRIBUNE LIBRE
DES GROUPES POLITIQUES DU CONSEIL RÉGIONAL
En application de la loi Démocratie de proximité du 27 février 2002, cet espace est réservé à l’expression des groupes politiques représentés au sein du Conseil régional.
GROUPE SOCIALISTE ET RADICAL
La situation financière de l’Etat, d’une collectivité
ou bien même d’une entreprise n’est
pas le fruit du hasard mais résulte des choix
opérés par ses dirigeants. Ces décisions
doivent être assumées par ceux qui les
prennent et, dans le cas précis des finances
de l’Etat, par le Président de la République
et ses “collaborateurs” qui pour une large
majorité ne font pas leurs premières armes
à la tête de l’Etat et portent donc une lourde
part de responsabilité quant à la situation
actuelle.Alors que la dette de l’Etat atteint
en effet aujourd’hui des records, comment
peut on se priver de près de 15 milliards
d’euros de recettes annuelles ? Sans même
évoquer le caractère profondément injuste de
ces cadeaux fiscaux dont seule une minorité
de français déjà très aisés pourra bénéficier,
nous ne pouvons accepter de telles mesures
lorsque l’on sait, la majorité des experts en
conviennent, que celles-ci n’auront aucun
impact bénéfique sur la croissance économique
de notre pays. Quant au fondement
même du 1 er budget Sarkozy, chacun sait
parfaitement qu’il repose sur une hypothèse
de croissance de 2.25% non parce que ce
chiffre est vraisemblable, mais seulement
parce que le gouvernement en a besoin pour
présenter une apparence d’équilibre. Pour
reprendre une formule d’actualité, il y a là
sinon une forme de malhonnêteté, une évidente
incompétence de la part des élus UMP
qui composent la majorité présidentielle.
Pour comprendre la politique économique
de ce gouvernement, une seule explication
peut être avancée. Comment ne pas penser
en effet que les décisions de nos gouvernants,
leur capacité intellectuelle n’étant
pas sujette à débat, répondent en réalité
à une volonté délibérée qui consisterait à
conduire l’Etat dans une situation, cette
fois réelle, de faillite. Il n’est un secret
pour personne que comme le dit le proverbe,
“lorsqu’on veut tuer son chien, on
l’accuse de la rage”. Dès lors ne resterait
plus, comme certains s’y attèlent d’ores et
déjà, qu’à expliquer à l’opinion publique que
c’est notre système dans son ensemble qui
n’est plus apte à remplir ses missions. Cela
aurait pour conséquence de justifier alors
un désengagement massif de l’Etat laissant
ainsi le champ libre dans de nombreux secteurs
aux acteurs privés dont on connaît la
proximité avec le pouvoir en place… L’ultra
libéralisme aurait alors ainsi triomphé de
notre modèle social basé sur l’idée de solidarité
et d’égalité qui font encore la fierté
de notre nation.
GROUPE DES VERTS
Les transports sont le plus gros émetteur
de gaz à effet de serre avec 27%
des émissions, responsables du changement
climatique. Alors qu’il est urgent
de réduire ces émissions, en abordant
les déplacements autrement que par la
route, le gouvernement nous annonce
toujours plus d’infrastructures routières
ainsi qu’un plan national de fermeture de
262 gares de fret (dont Evreux et Dieppe).
Ces mesures sont une contradiction de
plus face au discours pseudo-environnementaliste
du gouvernement. Nous
attendons du Grenelle de l’environnement
des mesures concrètes qui soient à la
hauteur des enjeux. Pour réduire notre
dépendance au pétrole, pour protéger
la qualité de l’air, pour lutter contre le
changement climatique, la seule option
réaliste, c’est la réduction du transport
par route. Les Verts proposent, d’urgence,
un programme pluriannuel d’investissement
massif pour le fret ferroviaire et
fluvial. Ce programme sera financé par
le transfert des budgets dédiés aux projets
autoroutiers et par une pollu-taxe
sur les poids lourds.Au-delà du domaine
des transports, les Verts proposent 13
mesures incontournables sans lesquelles
ce Grenelle ne serait pas à la hauteur,
comme l’interdiction des OGM, un plan
ambitieux de développement des énergies
renouvelables, un plan d’isolation
des logements, l’application du principe
pollueur-payeur, une réduction drastique
de l’utilisation des pesticides, un plan de
soutien pour l’agriculture biologique, un
moratoire sur les agro-carburants…
GROUPE COMMUNISTE
La Droite a adopté pendant l‘été, après
une pseudo-concertation, une loi sur le
service minimum dans le domaine du
transport avec l’objectif de museler le
mouvement social et d’en reporter les
responsabilités de mise en œuvre aux collectivités
territoriales. Il s’agit bien d’un
mauvais coup pour les salariés du transport
et pour nos concitoyens. Pour les
élus communistes, les Régions n’ont pas
à jouer les briseurs de grève. Le service
minimum, c’est la réalisation au quotidien
des contrats passés entre les Régions et la
SNCF. Les premiers mois d’action gouvernementale
indique clairement que la méthode
choisie est le passage en force, la
recherche d’opposition des salariés entre
eux, la restriction des droits sociaux pour
avancer le plus rapidement possible dans
l’entreprise de démantèlement des services
publics, de la protection sociale, du
droit du travail. S’agissant du service minimum,
les vice-présidents communistes
en charge des transports sont intervenus
au sein de l’Association des Régions de
France pour que celles-ci n’assument pas
à la place de l’Etat la responsabilité de
sa mise en œuvre. L‘information due aux
usagers étant prévue dans les conventions
entre les Régions et la SNCF, elle relève
de cette dernière comme une mission
de service public. Retrouvez l’intégralité
de la déclaration des élus communistes
sur www.pcf-haute-normandie.fr.
GROUPE UNIS POUR LA NORMANDIE
La Haute-Normandie est une terre de
production d’énergies et a vocation à
devenir la région phare en matière de
développement durable. Troisième région
française pour la production d’énergie et
d’électricité grâce notamment à la présence
des deux centrales nucléaires de
Paluel et Penly, elle concentre 35% de
la capacité nationale de raffinage et se
positionne en leader pour la production
d’agro-carburants. En matière de développement
des énergies renouvelables,
de nombreux projets éoliens sont en
passe de voir le jour et des efforts considérables
sont entrepris pour développer
l’installation de panneaux solaires et de
systèmes de chauffage utilisant des biomatériaux.
Le choix du site d’Antifer pour la
construction d’un terminal méthanier
s’inscrit parfaitement dans cette vocation
énergétique régionale. Projet
d’intérêt général, il permet non seulement
l’acheminement de gaz liquéfié
par bateau à une période où l’utilisation
des pipe-line présente des incertitudes
en raison des tensions internationales,
et également le stockage du gaz dans
des installations prévues à cet effet.
Par ailleurs, les récentes déclarations
du Président de la République Nicolas
SARKOZY en visite à Penly relancent le
débat pour l’accueil du second EPR sur
ce site. C’est pourquoi, Jean-Paul GAU-
ZES , au nom du Groupe “Unis pour la
Normandie” souhaite que la Région valorise
de tels atouts énergétiques afin de
se positionner en coordinateur et fédérateur
de cette filière et propose d’accueillir
un pôle de compétitivité énergie
et développement durable.
groupe NOUVEAU CENTRE
ET INDÉPENDANTS
Un groupe Nouveau Centre et Indépendants
se constitue au sein du Conseil régional de
Haute-Normandie : il entend apporter sa
contribution au débat d’idées en présentant
des propositions concrètes pour une
politique régionale ambitieuse. Le Groupe
Nouveau Centre et Indépendants au Conseil
régional de Haute-Normandie est composé
de Blandine LEFEBVRE, Gérard DUCABLE,
Guy AUZOUX, Danielle JEANNE et Hervé
MORIN. Il est présidé par Gérard DUCABLE,
Conseiller régional et Maire d’Isneauville,
Délégué communautaire de l’Agglomération
de Rouen, Ancien Médecin anesthésiste, chef
du service Douleur au CHU de Rouen. Dans
un esprit de vigilance mais aussi de critique
constructive, le groupe Nouveau Centre
et indépendants s’engage à défendre les
dossiers pour lesquels il a déjà fait des
propositions en séance : santé, vie économique,
environnement, culture, formation.
Avec patience et détermination, il continuera
aussi à défendre la Réunification, projet qu’il
entend mener à bien.
groupe FRONT NATIONAL
La saison touristique alsacienne a été sauvée
par... le TGV, selon les medias. Ce n’est pas
en Normandie qu’on pourra faire le même
constat… Non seulement nous n’avons pas
de ligne ferroviaire rapide, mais la SNCF va
fermer 262 gares de fret dans l’Ouest, dont
une grande partie en Normandie. Ce sera un
coup d’arrêt à la dynamisation des ports de la
Manche comme Cherbourg ou Le Havre, avec
une saturation du réseau routier qui devra absorber
une partie du fret ferroviaire... Ce sera
plus d’accidents, de pollutions, de délocalisations,
immanquablement. Il est évident que
des entreprises ne resteront pas enclavées,
et chercheront d’autres points de chute mieux
desservis. Elles quitteront donc la Normandie.
Les Normands, eux, resteront, mais au chômage.
Les commerces de proximités sans clients,
les services publics que l’on juge insuffisamment
rentables ne tiendront pas longtemps
non plus. La désertification est en marche. À
force de jouer petits dans une mini-région, de
jouer contre la Normandie, on regarde passer
les trains... chez les autres ! Mais comment
les majorités socialistes pourraient-elles aménager
le territoire, alors qu’elles n’ont que la
“politique de la ville” en tête? Politique de la
ville qui est en fait une politique exclusive des
banlieues et qui oublie 85% du territoire. Ce
n’est plus de l’aménagement, mais du déménagement
du territoire.
14 N°58 Novembre 2007

PROFIL
Caroline Chavier
De Val de Seine à Sciences-Po
A 18 ans, Caroline Chavier fait sa rentrée 2007 à l’institut de Sciences politiques et entame le nouveau cycle Europe-Asie implanté au Havre.
Première Haut-Normande à intégrer la prestigieuse institution par ce biais, elle a bénéficié de la convention signée entre le lycée Val de Seine de
Grand-Quevilly, classé en zone d’éducation prioritaire, et l’établissement de la rue Saint-Guillaume.
Passionnée et résolue, tels
sont les termes qui viennent
à l’esprit pour décrire
Caroline Chavier. Cette
toute jeune fille brune,
dont les parents tiennent une boulangerie
dans l’agglomération rouennaise,
a toujours pensé que la réussite
ne dépendait que de soi-même,
et qu’elle se méritait. Pour elle, l’école
et la vie ne font qu’un : cursus scolaire
et passions se rejoignent et se
nourrissent mutuellement.
Une attirance certaine
pour la difficulté
Juillet 2007 fut un mois que Caroline
n’est pas prête d’oublier : en deux
semaines, elle obtient le permis de
conduire, le bac et réussit l’oral d’entrée
à Sciences-Po. Une course d’obstacles
qui en rebuterait plus d’un !
Mais Caroline a le goût des challenges.
”Je suis motivée par ce qui paraît
a priori improbable. J’adore relever
des défis, pour me prouver à moi-même
que je peux y arriver“, explique-telle.
Ce sens de l’effort, cette grande
détermination se retrouvent dans
tous les aspects de sa vie quotidienne.
Très sportive, Caroline pratique le
tennis, la musculation et le jogging, à
raison d’une dizaine d’heures par semaine.
Pourtant, elle refuse de faire
de la compétition. ”C’est contre moimême
que je me bats, pas contre les
autres“, précise la jeune fille. Et si elle
est fan de Madonna depuis sa plus
tendre enfance, ce n’est pas uniquement
pour les performances musicales
de cette dernière : elle apprécie
tout autant la chanteuse pour son
parcours de business woman, pour
sa grande intelligence et son ambition
assumée. On aime, paraît-il, ce
qui nous ressemble..
Un rêve très lointain
Il est vrai qu’à l’instar de son idole,
Caroline fait preuve d’une grande
pugnacité. Excellente élève depuis
Caroline Chavier
(3 e en partant de
la gauche) avec
quelques amis du
campus international
du Havre
toujours (à une petite restriction
près, les maths !), un déclic se produit
lorsqu’elle entend parler de
Sciences-Po et de la convention
d’éducation prioritaire : elle tient
là le moyen de réaliser le projet qui
lui tient à cœur ! Pourtant, intégrer
la rue Saint-Guillaume lui apparaît
comme un rêve très lointain. “Je savais
que Sciences-Po correspondait à
mes ambitions personnelles, mais de
là à l’assumer ouvertement, il y avait
un abîme, analyse-t-elle. Je pensais
ne pas avoir le niveau, ne pas venir du
”bon“ milieu social et intellectuel. Et
en même temps, j’avais secrètement
le désir d’y entrer.“
Déléguée au conseil d’administration
du lycée Val de Seine, elle apprend
qu’il est question de mettre en place
la convention entre l’établissement
et Sciences-Po. A 16 ans à peine, Caroline
fait donc ce qu’elle a toujours
fait et prend en main son destin : par
crainte que le projet n’aboutisse pas,
elle insiste auprès de l’équipe. “On
peut dire que le proviseur et les profs
ont subi un véritable harcèlement de
ma part ! dit-elle en riant. Pour moi,
c’était vital. Je devais absolument
les convaincre de nous donner cette
chance.“ Impossible de dire quel rôle
a joué cette insistance dans la décision
prise… Toujours est-il qu’en
2006, la CEP est mise en place dans
l’établissement. Pour Caroline, c’est le
bonheur : dès novembre, elle travaille
d’arrache-pied, sous la houlette de
sa professeur d’économie. Quelqu’un,
dit-elle, qu’elle ”ne remerciera jamais
assez“, et sans qui elle n’aurait ”sans
doute pas réussi“.
La politique comme passion
Caroline a choisi la filière ES essentiellement
par intérêt pour l’actualité
politique, un domaine qui l’enthousiasme
depuis longtemps. Toute petite
en effet, elle est atteinte du virus de
la politique et se passionne pour les
affaires de la cité. Cinq ans plus tard,
grosse frustration : elle ne peut pas
voter à l’élection présidentielle, faute
d’avoir l’âge requis. Frustration qu’elle
surmonte en devenant assesseur
lors des élections législatives, et en
assistant aux meetings de plusieurs
candidats, pas forcément du même
bord. ”J’ai mes propres opinions, mais
je mets un point d’honneur à écouter
les arguments de chacun. J’ai assisté
aussi bien au meeting de Ségolène
Royal, qu’à celui de Nicolas Sarkozy, de
José Bové, d’Olivier Besancenot ou de
François Bayrou. Pour moi, l’ouverture
d’esprit est une valeur fondamentale.“
Caroline Chavier
en quelques dates A
24 mai 1989 :
naissance à Vernon
Novembre 2006 :
prépare l’examen d’entrée à
Sciences-Po avec la CEP
Juillet 2006 :
bac ES avec mention bien, réussite
au deuxième oral de Sciences-Po
Septembre 2007 :
rentrée à Sciences-Po,
cycle Europe-Asie au Havre
Journal d’information de la Région Haute-Normandie 15

Toutes ces manifestations sont soutenues par la Région.
Retrouvez un calendrier plus complet sur www.region-haute-normandie.fr rubrique ”Agenda“
THÉÂTRE, MUSIQUE
ET DANSE
Jusqu’au 11 novembre
Rouen, Théâtre le P’tit Ouest
La dernière salve Le récit de l’ultime
bataille de Napoléon face à l’arrivée à
Sainte Hélène d’Hudson Lowe, le nouveau
gouverneur de l’île envoyé par
Londres pour prévenir toute tentative
d’évasion de l’empereur.
Réservations : 02.35.36.13.18,
patrickdesrues@hotmail.fr
Jusqu’au 2 décembre
Toute la Haute-Normandie,
Festival Automne en
Normandie. Théâtre, musique
et danse. Contact : 02.32.10.87.07,
www.automne-en-normandie.com
15 novembre au
2 décembre
Cléon, La Traverse
Festival Blues de traverse.
Au programme : Rona Hartner, The
Michael Roach Band, The Revolutionaires,
John Lee Hooker... et beaucoup
d’autres. Contact : 02.35.81.25.25,
www.latraverse.org
7 et 8 décembre à 20h30
Le Havre Bains-douches
Fw for Women and forward
Une création réalisée par le
groupe hospitalier du Havre dans
le cadre du dispositif Culture à
l’hôpital. En partenariat avec le
Satellite Brindeau (création vidéo,
studio de répétition) et le studio
de répétition La Lice, l’hôpital
du Havre a convié des artistes :
le chorégraphe Christophe Ly et
sa compagnie Les Murmures du
corps, la plasticienne Delphine
Thibon, Olivier Lecoeur du studio
Honolulu. Contact : théâtre des
Bains-douches, 02 35.47.63.09
CINÉMA
29 novembre au 6 décembre
Rouen (UGC Ciné Cité),
Mont-Saint-Aignan (Ariel)
A l’est du nouveau
C’est la 3 e édition de ce festival
qui souhaite illustrer la créativité
bouillonnante des cinéastes
d’Europe centrale et orientale. Au
programme, des longs métrages,
courts métrages, documentaires et
films d’animation venus d’Autriche,
de Hongrie, de Pologne, de Roumanie,
de Serbie et de République
tchèque. Contact : 06.86.75.83.48,
www.alest.org
EXPOS
Jusqu’au 9 décembre
Sotteville-lès-Rouen, espace Trafic
Frac Haute-Normandie. Philippe
Cognée Contact : 02.35.72.27.51
Jusqu’au 6 janvier 2008
Louviers, musée. Sous la couverture
: 10 siècles d’histoire du livre
Contact : 02.32.09.58.55
Jusqu’au 7 janvier 2008
Rouen, musée des Beaux-Arts
La mythologie de l’Ouest dans l’art
américain, 1830-1940
Contact : 02.35.71.28.40
Jusqu’au 27 janvier 2008
Le Havre, musée Malraux
Emile Othon Friesz, le fauve baroque
Contact : 02.35.19.62.62
8 novembre au 22 décembre
Rouen, Galerie photo du pôle
Image Haute-Normandie
Ensembles : la chute, photographies
de Denis Darzacq. Une série de photos
où des danseurs et des sportifs
défient les lois de la gravitation.
Contact : 02.35.89.36.96
22 novembre, Rouen
4 e journée des pratiques du
développement durable
Mieux consommer pour une
santé durable, c’est le thème
de cette 4 e journée des pratiques
du développement durable en
Haute-Normandie, organisée le 22
novembre à Rouen par l’Agence
régionale de l’environnement de
Haute-Normandie (AREHN) et
de nombreux partenaires dont la
Région.
Comment apprendre à devenir
un ”consom’acteur“ dans un
monde où l’acte d’achat n’est pas
neutre puisqu’il peut avoir des
conséquences sur les pathologies
respiratoires, les forêts tropicales,
les cancers, l’effet de serre...
De 13h30 à 19h à la faculté
de médecine (22 boul. Gambetta,
Rouen) : échanges avec des
professionnels et des experts dont
le professeur Pierre Czernichow,
de l’université de Rouen et Claude
Aubert, agronome et nutritionniste.
Il s’agira de réfléchir collectivement
à la manière de passer de la
théorie à la pratique.
A 20h à l’Hôtel de Région (5, rue
Robert Schuman, Rouen) : conférence
du professeur Dominique
Belpomme, cancérologue, auteur
du livre Ces maladies créées par
l’homme (Albin Michel, 2004) et
initiateur de l’Appel de Paris*.
*Déclaration en faveur de la biodiversité
adoptée par des scientifiques lors de la
conférence internationale ”Biodiversité :
science et gouvernance“ qui s’est tenue à
Paris en janvier 2005
Contacts et inscriptions :
Anne-Sophie de Besses, AREHN,
02.35.15.78.13, www.arehn.asso.fr
30 novembre
au 2 décembre Rouen, quai
rive gauche.Festival du livre
de jeunesse. Thème de cette
25 e édition : l’eau. Grand choix de livres
pour les enfants et ados. Possibilité
d’utiliser la carte Région pour l’achat
de livres. Contact : 02.35.70.37.38,
www.festival-livre-rouen.fr
23 novembre
ROUEN, halle aux Toiles
Premières rencontres
de Haute-Normandie en cancérologie
Le vendredi 23 novembre, le Réseau onco-normand et la Ligue contre le cancer
organisent une journée d’information tournée vers les patients et leur
famille, à la halle aux Toiles à Rouen. L’idée principale de la journée est de
faire rencontrer des patients et leur famille avec des médecins et de laisser
une place importante aux témoignages des malades. Différents ateliers
seront organisés : le cancer du sein, de la prostate, du rein ou encore sur le
dépistage. L’aide aux malades et les perspectives d’avenir seront également
abordées. Contact : 02.35.62.03.48, www.onco-normand.org
SPORT
1 er au 4 novembre
Bois-Guillaume, USC Bois Guillaume
Les enfants de la terre (tennis)
Contact : 02.35.60.78.23
3 au 11 novembre
Le Havre, Tennis club municipal
Open international de tennis féminin
du Havre) Contact : 02.35.48.52.78
11 novembre
Louviers, stade de la Planquette
Cross de Louviers (athlétisme)
Contact : 02.32.09.58.58
24 novembre
Le Havre, salle Franklin
Gala de boxe Contact : 02.35.51.67.98
24 et 25 novembre
Bolbec, stade Tetlow Cross de Bolbec
Contact : 02.35.38.12.51
ENTREPRISES
13 au 16 novembre
Dieppe, Evreux, Le Havre, Rouen
Semaine de la création et de la
reprise d’entreprise
Pour tous ceux qui ont un projet de
création ou de reprise d’entreprise.
Contact : CCI de Rouen,
02.35.14.37.56
jeudi 15 novembre
Rouen, cité des Métiers
Les métiers du transport
fluvial et du portuaire
Journée organisée par la cité des
Métiers de Haute-Normandie en
partenariat avec l’Institut supérieur
de la navigation intérieure (ISNI),
le Port autonome de Rouen, l’Union
portuaire de Rouen (UPR) et Voies
navigables de France (VNF).
Au programme : 9h30-12h : miniconférences
avec supports vidéo
(activité fluviale et portuaire,
métiers du transport fluvial et du
portuaire, formations de l’ISNI ;
14h-16 h : rencontres avec des
professionnels.
Ouvert à tous, inscription obligatoire
(nombre de places limité).
Renseignements et inscriptions :
Cité des Métiers, 02.32.18.82.80,
contact@citedesmetiershautenormandie.fr,
www.citedes
metiershautenormandie.fr
Journal d’information de la Région Haute-Normandie
5, rue Robert Schuman - BP 1129 - 76174 ROUEN cedex 1 - Tél. 02.35.52.56.00
Fax 02.35.52.56.56 - www.region-haute-normandie.fr
Directeur de la publication : Alain Le Vern Rédacteur en chef : Nathalie Lecerf
Resp. de la publication : Pascale Feugère Rédaction : Pascale Feugère, Laure Voslion,
Anne-Sophie Nogaret et Béatrice Lamotte Photo couverture : Bruno Maurey / CHU de Rouen
Création et réalisation
tél. 02.35.05.68.00 Impression
Léonce Deprez tél. 03.21.52.96.20 Tirage : 792 250 exemplaires Diffusion : La Poste/
Mediapost Dépôt légal : à parution ISSN 1294-8578. Le journal Ma Région est diffusé dans
tous les foyers haut-normands. Si vous ne l’avez pas reçu, signalez cette anomalie au service
communication, 02.35.52.57.35.
N°58 Novembre 2007