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TRIBUNE LIBRE DES GROUPES POLITIQUES DU CONSEIL RÉGIONAL
En application de la loi Démocratie de proximité du 27 février 2002, cet espace est réservé à l’expression des groupes politiques représentés au sein du Conseil régional.
GROUPE SOCIALISTE ET RADICAL
Depuis l’élection du ”Président du pouvoir
d’achat“, comme aime à se décrire
M.Sarkozy, l’économie française est en
berne et les clignotants au rouge. Triste
bilan en effet que celui du gouvernement
actuel. Nos concitoyens ont pu observer
douloureusement la baisse continue
et régulière de leur pouvoir d’achat,
le chômage connaît quant à lui une
augmentation progressive alors même
que l’effet mécanique de la démographie
réduit le nombre d’actifs et enfin, la
dette de l’Etat ne cesse de s’accroître.
Au-delà des chiffres et des statistiques,
ce sont des millions de Françaises et de
Français qui au quotidien sont confrontés
à ces situations. Pour être parfaitement
honnête, il nous faut bien admettre que
tous les Français n’ont pas été victimes
des choix de MM. Sarkozy et Fillon. Les
15 milliards par an de cadeaux fiscaux
n’ont pas été perdus pour tout le monde.
Sans effet sur le pouvoir d’achat, l’investissement,
la croissance et l’emploi, ce
”paquet fiscal“ a tout de même permis
à quelques milliers de Français pourtant
déjà privilégiés de faire quelques économies
d’impôt. A lui seul, le bouclier fiscal
décidé par notre omniprésident permet de
distribuer 564 millions d’euros à 18 000
contribuables (soit 31 000 euros chacun).
Pour eux, la hausse du pouvoir d’achat
est une réalité ! Pour les 59 millions de
citoyens restants il faudra attendre...
Malheureusement, alors que la situation
était déjà grave, la crise internationale
est venue accentuer les difficultés. Le
ralentissement économique se répercute
sur l’activité des entreprises. Ces dernières
n’embauchent plus ou pire licencient
leurs salariés qui voient ainsi leurs
revenus diminuer. S’en suit une baisse
de la consommation entretenant ce cycle
infernal... Dans ce contexte difficile, les
élus régionaux conduits par Alain Le
Vern ont souhaité prendre un ensemble
de mesures destinées à atténuer
les conséquences de la crise. Ainsi, les
impôts n’augmenteront pas malgré les
transferts de compétences aux Régions
non compensés par l’Etat. De plus, un
programme d’actions global visant à soutenir
l’économie régionale a été adopté
en décembre dernier. D’un montant de 50
millions d’euros, ce programme permettra
à la fois de soutenir l’activité économique
par l’investissement public, d’accompagner
les plans de formation des salariés
et d’aider les entreprises à investir.
Dans cette période douloureuse pour
beaucoup de nos concitoyens, l’ensemble
des élus socialistes et radicaux de gauche
s’associent pour vous adresser leurs
meilleurs vœux pour l’année à venir.
GROUPE DES VERTS
Comment identifier les espaces naturels
particulièrement fragiles de notre territoire
? Comment comprendre les impacts
de telle ou telle activité humaine sur le
milieu naturel ? C’est souvent la disparition
d’une espèce ou la transformation
d’un milieu qui nous fait voir les dégâts
causés par certains choix économiques
et politiques. Etalement urbain, développement
des infrastructures, pollutions
industrielles et agricoles… menacent
la biodiversité de notre région, pourtant
indispensable à l’être humain. Toute politique
publique d’aménagement du territoire
doit la placer au cœur de son processus
d’élaboration et de décision. Il est
donc urgent de se doter d’un instrument
capable de caractériser cette biodiversité,
de suivre son évolution et de mettre
ces données à disposition des décideurs
politiques, économiques, sociaux. Ce sont
les missions de l’Observatoire permanent
de la biodiversité en Haute-Normandie
qui verra le jour en 2009. S’appuyant
avant tout sur la compétence d’associations
et de citoyens haut-normands,
il sera la première initiative du genre
en France. Il marquera aussi une étape
majeure dans la reconversion vers une
économie, respectueuse de l’être humain
et de l’environnement, condition d’un
développement pérenne et soutenable.
GROUPE COMMUNISTE
Le budget 2009 adopté par le Conseil régional
de Haute-Normandie est d’autant
plus important qu’il maintient un cap de
progrès pour l’action dans les domaines
de compétence de la Région sans toucher
à la fiscalité régionale et sans aggraver
la dette. Pour autant, la Région n’est pas
assurée pour l’avenir de pouvoir résister
victorieusement aux pressions de la politique
gouvernementale que les orientations
du projet de Loi de Finances exercent sur
les collectivités territoriales et communales,
condamnant la plupart de celles-ci à
des choix d’autant plus insupportables
qu’ils sont imposés. Des voix très nombreuses
ont dénoncé cette politique de
l’Etat sarkozien lors du récent congrès
de l’A.M.F ou plus récemment encore, par
l’Association des Régions de France.
L’inquiétude et l’indignation sont d’autant
plus vives que la volonté de réaliser un
"Big Bang" institutionnel s’exprime de
plus en plus clairement à travers les
travaux de la commission dite "Balladur"
menaçants pour les Régions et les Départements,
leurs modes d’organisation et
leurs ressources. Les élus communistes
de Haute-Normandie réagissent à cette
agression en invitant dès aujourd’hui,
tous les élus à s’adresser au 1 er ministre
en signant une lettre pétition demandant,
avec une modification de la Loi de Finances
et la suppression du bouclier fiscal,
un nouveau contrat entre l’Etat et les
collectivités locales, rétablissant cellesci
dans leur capacité de gérer et d’entreprendre.Consultez
le site elus76.com.
GROUPE UNIS POUR LA NORMANDIE
Jean-Paul GAUZES et les conseillers régionaux
"Unis pour la Normandie" adressent
aux lecteurs leurs vœux les plus chaleureux
de bonne et heureuse année 2009.
Une fois encore le budget dont vient de
se doter la Région reste un budget de
gestionnaire qui manque de vision d’avenir
pour la Normandie. Ceci est d’autant
plus regrettable cette année que le budget
n’apporte aucune réponse sérieuse au
plan régional à la crise financière dont
les conséquences se font déjà sentir sur
l’économie locale. Or la Région a une
responsabilité importante en matière de
développement économique. Les mesures
"anti-crise" annoncées à la hâte le jour
de l’examen du budget ne visent en fait
qu’à renforcer des dispositifs existants.
De plus, elles restent essentiellement virtuelles
dans la mesure où les moyens financiers
supplémentaires mobilisés sont
très limités. La Région aurait pourtant les
capacités financières pour agir fortement
sur la commande publique afin de soutenir
l’investissement et donc l’emploi. Les
élus "Unis pour la Normandie" regrettent
que leurs propositions de mesures en direction
des entreprises, des exploitations
agricoles, qui cherchent une aide ponctuelle
pour faire face à un problème de
trésorerie ou un financement pour leurs
investissements n’aient pas été reprises
par le président socialiste du Conseil régional.
Ils n’ont donc pas voté le projet de
budget pour 2009.
GROUPE NOUVEAU CENTRE
ET INDEPENDANTS
La crise que traverse l’économie mondiale
touche de plein fouet de nombreux salariés
de notre région et notre collectivité
doit donc accompagner, sans esprit polémique,
l’effort entrepris sur le plan national
par le gouvernement. Le 8 décembre
2008, lors du vote du budget régional
2009, notre groupe a pris acte du plan
régional d’accompagnement de l’économie
mais a regretté l’absence d’un volontarisme
fort de la part de l’exécutif afin
de réagir au plus vite aux effets directs
et induits de la crise. Plus que jamais et
dans les mois qui viennent, la Région doit
se mobiliser de manière exceptionnelle
afin d’optimiser ses efforts dans le cadre
de ses compétences et ne doit pas craindre
d’être leader par un important soutien
à l’innovation-recherche et aux projets
créateurs d’emplois. De plus, il faut sans
tarder réaliser les grands chantiers d’infrastructures
et de construction dont notre
territoire a besoin. Dans le domaine de
la formation professionnelle et de l’aide
à la création d’entreprise notre groupe a
invité l’exécutif régional à concentrer son
appui aux haut-normands les plus touchés
par la crise.
GROUPE FRONT NATIONAL
Pour finir 2008 : l’émission de France 3
consacrée à la réunification de la Normandie
était vraiment de haute tenue. On
s’étonnait juste que les présidents des
deux régions administratives, pourtant invités,
se soient dispensés de venir, préférant
une courte interview à un vrai débat.
D’ailleurs, la position d’Alain Le Vern est
bien connue : il est contre la réunification
(la plupart du temps). Motifs invoqués?
Les pertes d’emplois (à vrai dire, c’est
surtout le sien qui semble le préoccuper),
alors que les rapports commandés par la
région sur le sujet chiffrent au contraire
en dizaines de points de croissance sur
quinze ans, donc en milliers d’emplois, le
prix payé par les Normands pour la partition
absurde de la Normandie. Il a aussi
évoqué la "disparition de la proximité".
Là, il se moque du monde : le rôle de la
région est l’économie et l’aménagement
du territoire. Ce n’est ni une mairie, ni un
service d’aide sociale. Mais en fait, M.
Le Vern est surtout contre la réunification
parce que… Nicolas Sarkozy a osé
en parler ! Si le Président de la République
constatait qu’il pleut, M. Le Vern
soutiendrait sans doute qu’il fait beau.
C’est amusant, mais ça ne fait pas une
politique. Pour 2009 : nous souhaitons à
tous les Normands, malgré la crise, une
bonne année.
14 N°71 Janvier 2009