La Densitométrie est-elle toujours utile en 2012?

La Densitométrietrieest-elle elle toujours utileen 2012?Erick LegrandService de RhumatologieCHU et Université Angers

Définition histologiquede l’ostéoporose

DéfinitionépidémiologiqueAugmentation rapide de l’incidence ldes fractures après s 60 anschez les femmes,après s 70 ans chez les hommesFractures ostéoporotiquesFractures traumatiquesVan Staa, Bone 2001

Capital osseuxmoyen ou faiblePerte osseuseaprès 50 ans+Ménopause, AgeCortisonePoignetChevilleHumérusESFSacrumVertèbres+Chutes

Quatre bonnes raisonspour traiterl’ostéoporoseoporose

I- Les fractures ostéoporotiquesoporotiquessont très s fréquentesSites de fracture Femmes % Hommes %Fémur proximal 10 5Vertèbre (clinique) 16 5Avant bras, partie distale 16 2Tous sites confondus 39 13Melton et coll, J. Bone Miner Res 7:1005-1010, 1992

II- Le pronostic des fracturesostéoporotiques est mauvaisAprès une fracture de l‘ESF20% des patients décèdent dansl'année(contre 7% des témoins même âgeet 18% après un IDM)50 % des « survivants » neretrouvent pas leur autonomieDargent-Molina P.Rev Med Interne.2004

III- L’ostéoporose coûte très cherHospitalisations due à l’ostéoporose fracturaireOstéoporosefracturaireBPCOAVCCancer seinIDM548 615353 654352 062200 669131 331Nombre de joursd’hospitalisation(Milliers)200 400 600 800 1000Lippuner et al OI 1997 7;414-425

IV- Le traitement de l’ostéoporose est efficacemême dans les situations cliniques les plus gravesaprès fracture de l’ESFRisqueZoledronate, 5 mg (n = 1,065)Placebo (n = 1,062)de fracture20Cumulative incidence (%)161284-35%00 4 8 12 16 20 24 28 3236Months

Le traitement de l’ostéoporose est efficacemême dans les situations cliniques les plus gravesaprès fracture de l’ESF47Zoledronate, 5 mg (n = 1,065)Placebo (n = 1,062)Risque de décèsdCumulative incidence (%)16128428%00 4 8 12 16 20 24 28 32 36Months

La densitométrie

La densitométrie Examen indolore, non invasif, durée 15 mn Pris en charge par l’Assurance Maladie Mesure la densité osseuse, c’est-à-dire lemasse osseuse disponible à un instant « t » Chez la femme ménopausée et l’homme deplus de 60 ans, plus la densité osseuse estbasse, plus le risque de fracture est élevé

Interprétation des résultatsC’est le T-Score qui est utile pour prendre desdécisions thérapeutiques1. Le T-Score mesure l’écart (exprimé en écart type)entre la valeur de la patiente et la valeur moyenned’une population de femmes jeunes (20-25 ans)2. Chaque diminution de T-Score d’un écart typemultiplie le risque de fracture par 2

Interprétation des résultatsExemplesEvaluer le capital osseux d’une patienteMme X, 72 ans, T-Score = -3 sur le rachisLa densité de la patiente est 3 écart-types en dessousdes femmes jeunesUn écart type = environ 12%donc Mme X a un capital osseux diminué d’environ 36%par rapport aux femmes jeunes

Interprétation des résultatsExemplesMme D, 25 ans, 45 kg, 160 cmT-score= -1 (rachis et fémur) : Capital osseux moyenMme D, 50 ans, ménopause/ 1 an T-score = -1 (rachis)T-score = -1 (fémur)Mme D, 64 ans, ménopause depuis 15 ansT-score = -3 (rachis) : Perte de 2 Ecart types soit 25%T-score = -1.5 (fémur) : perte de 0.5 Ecart type soit 6%Mme D, 84 ans, ménopause depuis 35 ansT-score = - 3 (rachis)T-score = - 3 (fémur) : perte os cortical, plus tardive

Interprétation des résultatsExemplesComparer le risque fracturaire de 2 patientesMme Dupont, 65 ans, sans fracture, T-score = -1Mme Durand, 65 ans, sans fracture, T-score = - 4Le risque de fracture est multiplié par 8 chez MmeDurand par rapport à Mme Dupont

Situations cliniques

Les situations ou la densitométrietrie est inutile1-Fracture traumatique évidente (accident de voiture à vitesseélevée, e, chute de plusieurs mètres) m2- Douleurs du rachis, sans fractures visibles sur lesradiographies; une densité osseuse basse ne provoque aucunedouleur en l’absence lde fracture3- Corticothérapie rapie de courte durée, inférieureà 3 mois4- Patiente ménopausmnopausée e de moins de 65 ans, en excellente santéet sans aucun facteur de risque clinique :- Absence de fractures et d’ATCDdfamiliaux- Absence de tabagisme, absence de corticothérapierapie- IMC > 19- Absence de maladie chronique digestive, endocrinienne ouinflammatoire

Fracture périphpriphérique rique après s 50 ansPoignet, cheville, humérus, côteCes fractures surviennent après s une chute, parfois violente(vol plané, , torsion…)Pour affirmer la nature ostéoporotiqueoporotique de la fracture, on vas’aider du contexte (facteurs de risque…) ) et de la mesurede la densité osseuseT-score> -2, fracture traumatiqueT-score< -2, fracture ostéoporotiqueoporotique

Fractures vertébrales multiples après s 75 ansCes fractures sont ostéoporotiquesoporotiquessi 3 conditions sont réuniesr- Absence de traumatisme grave- Biologie normale (pas de pic monoclonal)- Radiographie : fractures simples,sans ostéolyse olyse maligneConduite à tenir1. La densitométrietrie est inutile2. Evaluer, traiter le risque de chute3. Apporter de la vitamine D4. Prescrire un Bisphosphonate

Fracture de l’ESFlaprès s 75 ansCette fracture est toujours ostéoporotiqueoporotique si 3 conditionssont réuniesr- Absence d’AVP dou de traumatisme grave (échelle)(- Biologie normale, sauf hypovitaminose D banale- La radiographie : fracture simple, sans ostéolyseolysemaligneConduite à tenir1. La densitométrietrie est inutile2. Evaluer, traiter le risque de chute3. Apporter de la vitamine D4. Prescrire un Bisphosphonate

Facteurs de risqueLa liste des facteurs de risque pouvant conduire àla demande d’une ddensitométrietrie est immense…Les indications incontournables1-A A tout âge et dans les 2 sexes, corticothérapie rapie prolongée2-Chez la femme ménopausmnopausée Maigreur : IMC< 19ATCD maternel de Fracture de l’ESFlMénopause avant 40 ans

Les situations ou la densitométrietrie est souventoubliée,à tort, par méconnaissance mdu risque…1-Au décours ddu cancer, , le risque d’ostdostéoporose oporose est élevé :sein, prostate, si chimiothérapie ou hormonothérapierapie2- Au cours des maladies inflammatoires chroniques,même en l’absence lde corticothérapie; rapie; le risque est élevéau cours de la PR, de la SP, de la maladie de Crohn, , desvascularites3- Chez les sujet âgés s avec une maladie neurologique ou unhandicap neurosensoriel : démence, dParkinson, séquelle sd’hémiplégie, cécitccité; ; le risque de fractures est trèsimportant en raison de l’ostlostéoporose oporose fréquente et durisque de chute très élevé +++