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OCIO Y OCIOS DU LOISIR AUX LOISIRS (ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES)

ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES - CREC

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86<strong>DU</strong> <strong>LOISIR</strong> <strong>AUX</strong> <strong>LOISIR</strong>S (<strong>ESPAGNE</strong> <strong>XVIIIe</strong> <strong>–</strong> <strong>XXe</strong> <strong>SIÈCLES</strong>l’autorisation de participer à la « corrida de gallos », qui a lieu sur l’une des places duvillage. Le spectacle sera suivi d’un dîner offert aux « quintos » par leur famille et d’unbal, le soir. Le lundi, deux bals sont organisés : un l’après-midi et un le soir pendantlesquels les « quintos » ont le droit de frapper de leur ceinture ceux qui n’auraient pasl’esprit de la fête ; le midi ils offrent à leurs parents un déjeuner avec le coq et, souvent,proposent aux villageois des rafraîchissements et des gourmandises. Enfin, le mardi les« quintos » vont dans chaque maison du village pour collecter des aliments (correr elbollo) qu’ils se partageront ensuite 26 .Le déroulement de la « corrida de gallos » semble avoir gardé l’essentiel du rituel àGuarrate, puisque les jeunes continuent de porter l’uniforme et le sabre, de réciter uneassez longue « relación », ou encore de monter à cheval, même si, dans ce cas, l’on sentune certaine difficulté à maîtriser l’animal. De même, le coq a été conservé quand, dansd’autres villages, on lui a parfois substitué un anneau que doivent accrocher les jeunesgens ou des rubans qu’il faut saisir. Afin de ne pas le faire souffrir, c’est son cadavre quiest suspendu et, pour qu’il conserve belle allure et ne présente aucune trace de blessure,on a choisi de l’asphyxier.Le rituel est principalement composé de la récitation d’une « relación » oucomposition versifiée constituée d’une vingtaine-trentaine de « décimas » (enoctosyllabes avec rimes consonantes ou assonantes) et d’un coup de sabre donné au coqsans vie. Pendant tout le rituel, les « quintos » sont à cheval, soit qu’ils attendent leurtour, soit qu’ils récitent leur composition. Les « quintos » ont donc à démontrer, d’uncôté, qu’ils savent tenir sur un cheval et peuvent même à l’occasion simuler une chargeet toucher leur cible, de l’autre, qu’ils sont un peu acteurs, dominent leur trac face aupublic ou encore ont une bonne mémoire. Toutes ces qualités ne sont pas toujours aurendez-vous.Les « relaciones », à Guarrate, sont écrites par deux personnes 27 qui ont donc unelongue expérience de ce genre de composition. Chaque « quinto » travaille avec l’un desdeux, lui confie des éléments de sa vie et de celle de sa famille, puis révise son texte ensa compagnie. La « relación », d’après celles que j’ai pu entendre en 2002 et 2005,respecte un schéma relativement figé qui se compose de divers passages plus ou moinsobligés. J’en ai relevé sept dont certains, bien que fréquents, peuvent parfois êtreabsents d’un discours (en particulier, 3 et 6) :- le salut à l’assemblée et l’éventuelle évocation des morts de l’année (1)26 Ces éléments m’ont été communiqués par trois des « quintos » de 2005 que je remercie ici : LuisAntonio Sáez, Susana Pérez et Jorge Marbán.27 Luis Miguel de Dios et Teodosio Rosón, cités par Irene GÓMEZ dans son article, « La primera“euroquintada” corre el gallo », in La Opinión de Zamora, 28-I-2002, p. 18.ISSN 1773-0023

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