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OCIO Y OCIOS DU LOISIR AUX LOISIRS (ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES)

ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES - CREC

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Centre de Recherche sur l’Espagne Contemporaine369crédule et ignorant. La physique était alors un des étendards de la science moderne. Enla célébrant, en la présentant comme un hobby personnel de lecteur averti, onrevendiquait sa place au sein de la famille des Lumières et du progrès :Hay cierta casta de sabioncillos (y no suelen ser los menos en la Sociedad) que con cuatrofrases estudiadas, y un puñado de terminitos de nueva invención, que andan ellos muysolícitos en recoger, ya les parece haberse ellos adquirido un derecho inviolable para hacerselugar, y aun dar su voto en la asamblea más respetable. […] Si vienen a dar con algunosretumbantes y huecos, como atmósfera, termómetro, horizonte, se llenan la boca con ellos, ycuando los llegan a soltar, se toman mil parabienes y satisfacciones 26 .De l’engouement de l’aristocratie et, plus généralement, de la société mondaine pourles sciences peut témoigner la comédie de Tomás de Iriarte intitulée El don de gentes oLa habanera (1790). On y découvre le baron de Sotobello, un mondain frivole etdilettante, passionné de collections de spécimens scientifiques et, en général, d’histoirenaturelle. Andrés de Miñano, à la fin de l’année 1802, représentait, quant à lui, auxCaños del Peral, une courte pièce intitulée : El gusto del día. Le marquis de laBombonera, un petit-maître fanatique des modes vestimentaires et intellectuelles deFrance, y apparaissait sous les traits d’un amateur de sciences éclairé. Il célébraitnotamment les recherches du chimiste et comte Claude Louis Berthollet — figureemblématique d’une noblesse engagée dans les sciences, au même titre qu’AntoineLaurent de Lavoisier ou que le comte de Buffon — ou encore le perfectionnementtechnique des aérostats par Jean-Pierre Blanchard, acteur, en 1785 d’une traversée de laManche en ballon.Alejandro Moya, dans El Café (1792), se faisait l’écho de cet esprit de curiosité enoffrant à son lecteur, en quête d’un divertissement instructif, une longue discussion deplus de soixante pages sur le sujet des sciences modernes. Un de ses personnages, donEduardo, annonçait son désir de s’initier aux sciences naturelles en suivant des cours dephysique, de chimie et de botanique. Don Teodor entreprenait alors de sonder l’opinionde ses compagnons de table sur l’Histoire naturelle de Buffon. Un débat s’ensuivaitautour des méthodes d’observation et d’analyse du monde naturel.À Madrid, le marquis de Santa Cruz installe dans son palais un laboratoired’expérimentation et de récréation, qui est la réplique de celui du physicien français, J.26 Diario de Valencia. Valencia, Imprenta del Diario, 19-II-1794, t. XV, n° 50, « Invectiva joco-seriacontra los pedantes. Papel ridículo que hacen esta especie de gentes en la Sociedad », p. 202.ISSN 1773-0023

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