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OCIO Y OCIOS DU LOISIR AUX LOISIRS (ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES)

ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES - CREC

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308<strong>DU</strong> <strong>LOISIR</strong> <strong>AUX</strong> <strong>LOISIR</strong>S (<strong>ESPAGNE</strong> <strong>XVIIIe</strong> <strong>–</strong> <strong>XXe</strong> <strong>SIÈCLES</strong>quatre palais de la rue d'Alcalá appartenant à des partisans de la Restauration. Et les balcons duVeloz Club n'ont pas, non plus, de décorations. Les membres qui s'y montrent ne se découvrentpas au passage des époux royaux 25 .Ce n'est pas le premier affront qu'essuie le monarque italien puisque la Pardo Bazánrapporte qu'au lendemain de l'assassinat de Prim, quand le Roi fit son entrée dansMadrid, elle ne le vit pas passer depuis les balcons fermés du palais de Berberna, « aumilieu de gens qui maudissaient la Maison de Savoie et souhaitaient et prédisaient aunouveau venu tout type de calamités ». Puis elle ajoute « Au bal du Veloz Club, quiétait alors le cercle smart, il y avait la même rumeur d'opposition stricte » 26 . De même,Juan Valera, dans sa correspondance, raconte un autre épisode très semblable qui a, deplus, l'intérêt de nous fournir quelques nouveaux noms de membres :Au Veloz-Club, le jour de l'entrée de la Reine, ils n'ôtèrent pas leur chapeau, bien aucontraire, ceux qui se trouvaient au balcon quand cette dame passa se l'enfoncèrentostensiblement. C'est pour cela que Ahumada, Queipo, le frère de Toreno, Benifayó, le frère deFernán Núñez et pas mal d'autres ont renoncé à leur qualité de membres du Veloz-Club. Je vaisprofiter de l'occasion et démissionner aujourd'hui, ce qui m'économisera quatre durosmensuels, que ma bonté excessive et l'obstination de Bedmar me faisaient dépenser bêtement 27 .Loisirs et politique paraissent donc indissociables, tant dans le discours de ceux quise font les chroniqueurs de la société que, semble-t-il, dans les actes de ses membres.Sans doute faut-il en chercher la raison dans le fait que, même si cette société souhaitesincèrement ne se consacrer qu'aux loisirs de ses membres, par les circonstances de sa25 « No se recatan en hacer visible su sentimiento hostil al monarca y a su esposa, la condesa de laCisterna. Una de esas veces es con motivo de la apertura de Cortes. En el trayecto hacia la Cámara, comoal regreso, el Rey lleva a su derecha a la Reina, recién llegada a España. Los viejos monárquicos censuranque Amadeo lleve en aquel sitio a su esposa. Según ellos, un monarca no debe ceder el puesto de honor anadie. Hay colgaduras en muchas casas del itinerario. Pero en algunos balcones faltan : por ejemplo, enlos de cuatro palacios de la calle de Alcalá, pertenecientes a partidarios de la Restauración. Y estántambién sin colgaduras los balcones del Veloz Club. Los socios asomados a ellos no se descubren al pasode los Reyes ». Cité p. 146, dans José MONTERO ALONSO, Historia del Casino de Madrid y su época,Madrid, Raycar S.A. Impresores, 1971.26 « Entre gentes que maldecían de la casa de Saboya y deseaban y profetizaban al recién llegado todogénero de calamidades. En el baile del Veloz Club, que era entonces el círculo smart, había el mismorumoreo de oposición cerrada… ». Cité, p. 344, dans Emilia PARDO BAZÁN, La vida contemporánea(1896-1915), éd. de Carmen BRAVO-VILLASANTE, Madrid, Magisterio español, 1972.27 « En el Veloz-Club, el día de la entrada de la Reina, no se quitaron el sombrero, antes bien se leencasquetaron con afectación los que en el balcón estaban cuando pasó dicha señora. De aquí el haberdimitido de su calidad de socios del Veloz-Club Ahumada, Queipo, hermano de Toreno, Benifayó,hermano de Fernán Núñez y bastantes otros. Yo aprovecharé la ocasión y dimitiré hoy, ahorrándomecuatro duros mensuales, que mi sobrada bondad y la pesadez de Bedmar me hacían gastar tontamente ».Cité, p. 441 dans Juan VALERA, Correspondencia, Vol.II, Años 1862-1875, éd. de Leonardo ROMEROTOBAR (dir.), M a Ángeles EZAMA GIL, Enrique SERRANO ASENJO, Madrid, Castalia, ColecciónNueva biblioteca de erudición y crítica, 2003.ISSN 1773-0023

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