OCIO Y OCIOS DU LOISIR AUX LOISIRS (ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES)
ESPAGNE XVIIIe â XXe SIÃCLES - CREC ESPAGNE XVIIIe â XXe SIÃCLES - CREC
Centre de Recherche sur l’Espagne Contemporaine297Par ailleurs les arguments socialistes provenaient, peu ou prou, d’une espèce de fondcommun d’époque, que vulgarisaient tous les tenants d’un vague régénérationnisme pourlequel les maux de la patrie étaient symbolisés par le género chico, le flamenco, la taverne et,justement, la course de taureaux 66 .Les revues taurines publiaient les articles de protestation des aficionados. Unjournaliste de Don Jacinto attire l’attention sur les effets contraires de la suppressiondes corridas le dimanche, en s’appuyant sur l’exemple du Mexique, en 1894.Se acordó para que el descanso dominical fuera completo en todas sus partes, suprimir lascorridas de toros que ya no tenían razón de ser en cualquier otro día de la semana. A medidaque iban cerrándose los circos taurinos aumentaban el número de tabernas. Aquellosentusiastas aficionados privados de su afición favorita, buscaron en el pulke, bebida sucia,empalagosa, de rapidos efectos, lo que precisamente les faltaba para expansionarsedominicalmente. Vinieron las discusiones acaloradas, y con las discusiones, las reyertas, loshomicidios. En aquellos días dedicados al dominical descanso era cuando más trabajaban losencargados de administrar justicia. Al fin tras de muchas cavilaciones, y a manera de ensayo,acordaron conceder permiso para la celebración de corridas de toros en las plazas de losdistintos estados mejicanos, viendo entonces con agradable sorpresa que la estadísticacriminal volvía a su normalidad de siempre. Y como era natural, en aquellos díasprecisamente que trabajaban los toreros era cuando más descansaban los encargados deadministrar justicia 67 .En novembre 1904, suite à cette proposition de loi, les réunions entre défenseurs semultiplièrent à Bilbao, à Valence et à Madrid (dans les jardins du Buen Retiro). Lediscours de Pascual Millán est publié le 10 novembre dans Sol y Sombra :« Comprenderán el absurdo de imponer el descanso dominical a personas que sólotrabajan en domingo ». Il attribue la décision de ces politiciens à « sus erróneas ideassobre el espectáculo, su falta de españolismo y su indigestión de principios metafísicosy sociales ». Finalement, le règlement d’application de la loi sur le repos dominicalmodula ses effets pour la corrida, « las cuales sólo podrán celebrarse en domingocuando coincidan con las ferias y mercados » 68 . Ce qui n’est pas sans constituer unparadoxe supplémentaire aux yeux de certains taurophiles. Voilà ce qu’en conclut demanière ironique un aficionado :66 Id., p. 55.67 MOYA de ARPI, « Consecuencia de un descanso », in Don Jacinto, Madrid, n°60, 12-IX-1904, p. 7.68 José ÁLVAREZ y BUILLA en donne un extrait dans Estudio comparativo acerca de la ley deldescanso dominical, Oviedo, 1906, p. 65 : « Exceptuánse de la prohibición: los trabajos que no seansusceptibles de interrupción por la índole de las necesidades que satisfacen. […] El servicio doméstico,las fondas, los cafés y casas de comida, los espectáculos públicos, exclusión hecha de las corridas detoros, las cuales sólo podrán celebrarse en domingo, cuando coincidan con las ferias y mercados ».ISSN 1773-0023
298DU LOISIR AUX LOISIRS (ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLESEsa ley despótica, contraria a las libertades y al sentido común pretende indirectamenteconcluir con nuestra típica fiesta nacional […]. Pretenden dar el golpe de gracia a esteespectáculo […]. Según dicha ley, prohíbense las corridas de toros en domingo a menos quesean feriados… y ¡allá van más anomalias! En días feriados es cuando se celebran en casitodos los pueblos las llamadas capeas de reses bravas y en las que se cometen infinidad debarbaridades. […] Pero se celebran en días feriados y estas barbaridades están comprendidasdentro de las excepciones de la ley ínterin 69 .ConclusionLa nouveauté du débat anti-taurin de cette fin de siècle repose sur deux éléments : lepremier, sa divulgation dans la presse quotidienne et spécialisée ; le deuxième,l’émergence d’un courant de censeurs qui font campagne. Car c’est bien de censure duloisir dont il s’agit, et à tous les niveaux : journalistique (réduire le nombre de revuestaurines, diminuer le nombre de colonnes consacrées aux comptes rendus taurins),parlementaire (supprimer les corridas par le biais législatif), et académique (exclure lesmembres susceptibles d’en faire l’éloge). Cependant, ce prurit moraliste, qui rassembleun noyau d’intellectuels et de journalistes, ne pourra pas venir à bout du loisir espagnolle plus populaire. Les arguments anti-taurins, loin d’être nouveaux, se répètent, et lesmesures législatives se multiplient. Leur réitération est la preuve même de leurinefficacité.En outre, à force de vouloir censurer, on aboutit à l’effet contraire : parler et faireparler de la corrida. Le discours contre ce loisir devient l’espace de rivalités politiques,et il s’inscrit pleinement dans la problématique sociale de l’époque autour du temps detravail et du temps de loisir, puisque la corrida est à la fois travail et divertissement. Etl’évolution même du jargon taurin le confirme : face aux suertes (les unités minimalesde la corrida) qui renvoyaient au « jeu », s’est imposé le concept de faena qui évoquedavantage la notion de travail.69 Un aficionado, « Cosas de España », in Don Jacinto, Madrid, 20-IX-1904.ISSN 1773-0023
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