22.08.2015 Views

OCIO Y OCIOS DU LOISIR AUX LOISIRS (ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES)

ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES - CREC

ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES - CREC

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Centre de Recherche sur l’Espagne Contemporaine281apogeo y esplendor, que coincidió justamente con el de la mayor catástrofe que vieron lossiglos 15 .Support très prisé de divulgation d’information taurine, mais rendue en partieresponsable de l’avilissement du peuple, la presse semble être le point de mire de tous,l’outil que l’on condamne et que l’on utilise paradoxalement pour manifester sadésapprobation et pour évoquer les méfaits de la corrida sur le peuple espagnol.II) « ¡ Abajo los toros ! »À la fin du XIX e siècle, s’engage une lutte sans merci entre apologistes etdétracteurs. La presse devient un véhicule de propagande anti-taurine. La polémiques’étend, rebondit d’un journal à un autre, donnant l’impression que les censeurs fontcampagne. Ce qui, à première vue, apparaît comme censure, se transforme au fil deslignes en condamnation. Au XVIII e siècle, déjà, ceux qui s’attaquaient à la corridabrandissaient des arguments esthétiques, économiques, mais aussi moraux 16 . Il sembleque ces arguments soient repris par les taurophobes de la fin du XIX e siècle.La ruine des familles modestesLa presse quotidienne nationale dénonce, avant tout, le préjudice économique infligéaux familles qui se rendent aux arènes. El Imparcial, El Heraldo de Madrid multiplientles mises en garde à l’approche de la saison taurine. Eugenio Noel 17 est choqué par lebudget que les familles consacrent à ce spectacle alors qu’elles crient famine et viventdans la misère absolue :El abono de este año es dos veces y media superior al del año pasado. Las corridascontinúan siendo el negocio por excelencia, lo que indica que el flamenquismo de nuestra razaaumenta escandalosamente. […] El mal de España no tiene remedio […]. El español tira15 J. G. ACUÑA, « La guerra, la prensa y los toros… », p. 305.16 Los Ilustrados insistaient sur les arguments économiques (préjudices pour l’élevage et la productionagricole) et éducatifs (la corrida favorise le développement des instincts féroces, cruels et sanguinairesqui rendaient les Espagnols barbares aux yeux des étrangers).17 Eugenio NOEL est un personnage quelque peu singulier qui partit en croisade contre le flamenco et latauromachie, dès 1911. Il fonda El Flamenco suivi de El Chispero, deux hebdomadairesantiflamenquistas éphémères (mai-avril 1914).ISSN 1773-0023

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!