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OCIO Y OCIOS DU LOISIR AUX LOISIRS (ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES)

ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES - CREC

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278<strong>DU</strong> <strong>LOISIR</strong> <strong>AUX</strong> <strong>LOISIR</strong>S (<strong>ESPAGNE</strong> <strong>XVIIIe</strong> <strong>–</strong> <strong>XXe</strong> <strong>SIÈCLES</strong>recense, dans Bibliografía de la Tauromaquia (1899), 360 revues taurines 7 . Lesrivalités que connaît le monde de la tauromachie (Frascuelo vs Lagartijo ; el Guerra vsMazzantini ; Bombita vs Machaquito ; el Gallo vs Vicente Pastor ; Joselito vsBelmonte) sont à leur tour reproduites dans les chroniques partisanes (souvent pour desraisons artistiques) d’une façon de toréer.C’est surtout depuis les grands quotidiens (El Imparcial, El Liberal, El Heraldo deMadrid) que l’on s’attaque à la corrida. Les revues spécialisées représentent davantageun organe de défense de la fête nationale. Mais la presse générale, au sein de laquelles’opposent chroniqueurs et détracteurs, est paradoxalement fort critiquée par cesderniers qui lui reprochent d’accorder une place prépondérante aux comptes rendus decorridas.Un loisir prédominant dans la presseLa presse madrilène et la presse sévillane sont la cible des critiques. Elles laissentaux comptes rendus des corridas une trop large place et, ce, au détriment d’autresinformations sociales et politiques. La question de la responsabilité d’un teldéséquilibre reste difficile à cerner : est-ce une forte demande du public de plus en plusaficionado ? ou bien, au contraire, est-ce la presse qui alimente la curiosité du public enmultipliant les chroniques ? Unamuno fut l’un des premiers à s’en plaindre : « lo peorde los toros no es que haya tantas corridas, sino que se hable tanto de ellos » 8 . Ildénonce le tirage excessif de la presse taurine, sa mauvaise qualité, ses piètresjournalistes, responsables du « climat d’une vulgarité affligeante qui flatte les instinctsmorbides des lecteurs » 9 .J.G. Acuña, dans España (semanario de la vida nacional), s’insurge contre la placequ’accorde la presse aux corridas, considérant qu’un tel loisir ne peut que porterpréjudice à la qualité du genre.Uno de los motivos, acaso el mayor, si no el único, del menguado predicamento en que setiene a la prensa española fuera de España, es la extensión inusitada que en ella disfrutan las7 Citons, parmi les plus connues : La Lidia (1882-1900), El Enano (1885-1910), Sol y Sombra (1897-1946) .8 Cité par Sobaquillo dans Nuevo Mundo, Madrid, 17-VII-1915.9 Jean-Claude RABATÉ, « Miguel de Unamuno et la Fiesta Nacional », in Jean-René AYMES et SergeSALAÜN (coords.), Etre espagnol, Paris, Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2000, p. 254.ISSN 1773-0023

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