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OCIO Y OCIOS DU LOISIR AUX LOISIRS (ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES)

ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES - CREC

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276<strong>DU</strong> <strong>LOISIR</strong> <strong>AUX</strong> <strong>LOISIR</strong>S (<strong>ESPAGNE</strong> <strong>XVIIIe</strong> <strong>–</strong> <strong>XXe</strong> <strong>SIÈCLES</strong>l’époque, la cause première de la décadence nationale. Ils veulent supprimer ce loisirqui fait partie du « problème » de la nation, et cause le retard économique et culturel dupays, de ces masses qui s’avilissent. Ils manifestent un mépris certain envers cesdernières, cette plèbe (dont ils dénoncent la dégénérescence et la décadence) qui nepense qu’à se réjouir et se divertir dans les arènes.Cette période est particulièrement riche en controverses tauromachiques, d’autantplus qu’elle correspond à l’essor de la presse quotidienne et nationale. Celle-ci sembledevenir le lieu crucial où s’affrontent taurophobes et taurophiles. Le débat anti-taurinn’est donc plus l’apanage d’une minorité d’intellectuels, mais s’ouvre à un plus grandnombre, notamment aux chroniqueurs taurins, fervents défenseurs de la fête nationale.Outre le fait de donner une vision du rapport au loisir, la presse devient par ailleurs leréceptacle des joutes politiques et parlementaires autour de la corrida.Comment devient-elle un instrument de propagande anti-taurine ? Celle-ci dévoile-telleune volonté de censurer la fête nationale ?I) Les polémiques anti-taurines dans la presse de fin de siècleLa presse : premier vecteur de la polémique anti-taurine au XIX e siècleC’est du début du XIX e siècle que l’on date l’apparition des premières critiques dansla presse à l’encontre de la corrida. Certes, elles ne sont pas très nombreuses 1 , maiselles soulignent déjà la volonté de provoquer le débat, d’élargir la discussion, derassembler une majorité en faveur de sa suppression. Les critiques journalistiquesdeviennent de plus en plus intenses au cours du XIX e et, surtout, à partir de 1868, date àlaquelle les campagnes anti-taurines se multiplient 2 . En 1877, dans El Globo, José1 José María de COSSÍO, Los Toros, Madrid, Espasa Calpe, 1982 [1943]. Dans le tome II, « Polémicasperiodísticas », p. 167-169, il dresse une liste des quelques revues qui publient des articles qui combattentla fête nationale : Cartas españolas, Correo literario y mercantil, en 1828, El Correo de Andalucía, en1857.2 J. M. COSSÍO cite les campagnes anti-taurines du début des années 1870 du quotidien madrilène ElOrden ; en 1874, Ángel Fernández de los Ríos publie des articles contre la fête, dans La Ilustraciónespañola y americana, auxquels répond le journal professionnel El Toreo. Il évoque notamment uneapologie : Defensa de las corridas de toros, collection d’articles publiés dans El Mediodía (Málaga), parJuan Sancho Jiménez.ISSN 1773-0023

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