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OCIO Y OCIOS DU LOISIR AUX LOISIRS (ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES)

ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES - CREC

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246<strong>DU</strong> <strong>LOISIR</strong> <strong>AUX</strong> <strong>LOISIR</strong>S (<strong>ESPAGNE</strong> <strong>XVIIIe</strong> <strong>–</strong> <strong>XXe</strong> <strong>SIÈCLES</strong>Nautique de Saint Sébastien. Malgré son appartenance à l’extrême droite, c’est saradicalité qui lui a permis d’intégrer un groupe comme le GATEPAC.Le CIRPAC lui-même maintenait une certaine ambiguïté dans ses rapports avec lesystème capitaliste. On sait combien ces urbanistes européens étaient inspirés par lesmodèles soviétique et autrichien. « Vienne la rouge », mais aussi la cité linéaire deMilyutin ou les parcs de loisirs construits en Crimée, constituaient des exemplessouvent cités. Ainsi, la revue théorique La Nueva Era, publiée à Barcelone, glosait lesprincipes qui présidaient aux réalisations urbanistiques soviétiques en cinq points, dontle premier devait inspirer nos urbanistes du GATEPAC : « La primera tarea delGobierno soviético fue luchar contra la falta de condiciones higiénicas de lashabitaciones obreras y crear ‘‘ciudades verdes’’ en los alrededores de las grandesciudades » 58 .Selon ses concepteurs rationalistes, la ville utopique était-elle socialiste ? Sanschercher à donner une réponse définitive à une question qui semble avoir perduaujourd’hui de son acuité, on précisera cependant que les architectes du GATEPACétaient mus par des principes fortement socialisants, bien qu’ils n’eussent pas tousappelé de leurs vœux une authentique révolution socialiste. L’aspect qui nous importe leplus dans le traitement de la question des loisirs est leur rejet systématique des intérêtsprivés et de tout aspect mercantile. Pour les promoteurs de la Ciutat de Repós iVacances, le projet n’avait de sens que s’il évitait toute marchandisation des loisirs, etdonc tout luxe. D’où la grande méfiance témoignée à l’égard des entrepreneurs privésqui n’ont pas manqué de se manifester. La constitution d’un Société Coopérativecomposée d’associations mutualistes, sportives et caritatives est, à ce titre, révélatrice.La brochure qu’elle édite est d’ailleurs significative de l’esprit qui la guide :Ha sido constituida la Cooperativa La Ciutat de Repós i de Vacances, atendiendo a unanecesidad colectiva acusada de forma irrefutable en Barcelona […], la necesidad de organizar elreposo y el ocio de las generaciones trabajadoras basándose en una obra creada y sostenida por elpueblo, libre de toda tendencia especulativa e interesada 59 .L’utopie socialiste point dans le rejet catégorique de toute tendance spéculative.C’est d’ailleurs une requête récurrente de ces architectes que de solliciter la collectivité58 M.L. BAUQUIET, « La arquitectura en la URSS », La Nueva Era, septembre 1931, p. 11-15 (articletraduit du catalan par Francesc Roca).59 Brochure publiée dans Cuadernos de arquitectura y urbanismo, n°94, janvier-février 1973, p. 7-22.ISSN 1773-0023

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