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OCIO Y OCIOS DU LOISIR AUX LOISIRS (ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES)

ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES - CREC

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Centre de Recherche sur l’Espagne Contemporaine233devaient être à même d’éduquer collectivement les masses par une pédagogie éclairée,bien éloignée des loisirs bourgeois et aristocrates d’inspiration élitiste.Quels étaient, en effet, les loisirs que le GATEPAC se proposait de rendreaccessibles au plus grand nombre ? Les deux futurs parcs de loisirs de Barcelone et deMadrid visaient à remplacer par des loisirs réels ce que l’on qualifiait alors volontiers dedistractions, c’est-à-dire les divertissements qui encourageaient une certaine passivité,comme les salles de spectacle du type des cabarets, les tavernes, mais aussi les zoos. Lesactivités que proposait le GATCPAC, par exemple, exigeaient une implication active dutravailleur et, souvent, une visée correctrice. La première catégorie de loisirs qu’ilsdéfendaient est à mettre en relation avec les courants hygiénistes qui dominaient encoreles discours, il s’agit du contact avec la nature, des promenades en plein air et dujardinage. Au-delà de la visée sanitaire, qui permettait d’éloigner les ouvriers desmiasmes de la ville, on considérait la nature comme l’antidote de la vie urbaine : si,pour certains, c’était un moyen de détourner les esprits des théories subversives par lacontemplation de l’œuvre divine, pour d’autres, notamment au GATEPAC, la nature— en tant qu’espace sanitaire, gratuit et non hiérarchisé — était considérée comme unelibération de l’ouvrier. Face à l’étouffement des villes si souvent décrié, la nature« vierge » à laquelle se réfèrent les promoteurs des projets représente un espacepréservé, tant sur un plan physique que mental :La necesidad de las zonas de reposo en las grandes ciudades. El éxodo periódico de laciudad al campo es una reacción natural, humana, lógica, del individuo contra la sensación deahogo — insuficiencia de espacio y de pureza de atmósfera — que producen las grandesciudades y la rígida disciplina de su organización social 37 .On remarquera la référence à l’individu, et non aux masses, dans cet extrait. Nousnous contenterons de dire, pour l’instant, que l’environnement naturel représente lecadre privilégié d’un nouvel humanisme à même de libérer le travailleur du carcanimposé par la société. Dans ce contexte, la pratique du jardinage constitue un « loisirréel » que les concepteurs entendaient privilégier. Suivant en cela la tradition des jardinsouvriers, ils avaient prévu dans la « Ciutat de Repós » tout un secteur composé deparcelles cultivables louées à un prix modique aux habitants de Barcelone. Voyons ceque prévoyait à ce sujet le programme conçu en 1933 :37 A.C., n°7, 1933, p. 25.ISSN 1773-0023

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