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OCIO Y OCIOS DU LOISIR AUX LOISIRS (ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES)

ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES - CREC

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232<strong>DU</strong> <strong>LOISIR</strong> <strong>AUX</strong> <strong>LOISIR</strong>S (<strong>ESPAGNE</strong> <strong>XVIIIe</strong> <strong>–</strong> <strong>XXe</strong> <strong>SIÈCLES</strong>que] admitir como cultura popular, las formas de cultura de masas y los productos deconsumo masivo puestos en circulación por las industrias culturales » 36 . Cette définitionn’est pas sans poser problème, dans la mesure où elle restreint cette culture à une culturemarchande mise en place pour les masses.Les loisirs : culture de masse, culture populaire ?Dans les deux projets qui retiennent notre attention, on peut dire que les membres duGATEPAC et, plus généralement, ceux qui adhérèrent au principe de ces stationsbalnéaires manifestaient le souhait d’influer à leur façon sur les nouveaux modesd’identification populaire, en particulier les loisirs de masses consuméristes apparusdepuis quelques années. Alors que, dans les années 1930, la culture de masse était déjàtrès liée au football-spectacle et aux industries culturelles, les concepteurs voulaientsusciter une culture populaire du loisir qui échappe aux principes de la production et dela consommation constitutifs du capitalisme. En ce sens, il s’agit d’un modèle de culturemilitante. Partant du constat que l’industrialisation générait des dysfonctionnements,depuis l’urbanisation sauvage, l’insalubrité des logements et l’anarchie des lieux deloisirs jusqu’aux occupations malsaines du temps libre dégagé, ils concevaient lesvacances comme une parenthèse nécessaire, comme un moment à préserver dans uncadre qui échappe aux relations du travail et à la vie urbaine, un espace démocratiquehors des schémas de production. C’est la philosophie qui sous-tend tout le projet, mêmesi cela ne signifie pas que ses promoteurs aient du même coup rejeté toute forme demodernité. Bien au contraire, dans leur esprit, il s’agissait de faire entrer la modernitédans les loisirs pour favoriser leur massification, condition d’un accès généralisé etégalitaire. C’est pourquoi ces architectes, et tout particulièrement les membres catalansdu GATCPAC, défendirent une forme d’industrialisation dans la construction de la« Ciutat de Repós i Vacances », à travers la standardisation des logements et cabines etleur production en série par les techniques modernes de l’industrie. En ce sens, laculture des loisirs contenue dans leur cité suivait un modèle proprement industriel, maispas nécessairement consumériste, puisque toute idée de profit était proscrite. Ces loisirs36 Jorge URÍA, « La cultura popular en la Restauración… », p. 104.ISSN 1773-0023

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