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OCIO Y OCIOS DU LOISIR AUX LOISIRS (ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES)

ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES - CREC

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Centre de Recherche sur l’Espagne Contemporaine21problématiques (c’est le cas du Ferial de Caceres, un parc situé à l’extérieur de la villeet aménagé par la municipalité pour préserver la Plaza Mayor).À l’échelle d’une ville ou d’un quartier, les zones choisies varient parfois enfonction des saisons : une étude topographique très précise du botellón dans la ville deCaceres, publiée par l’Université d’Estrémadure, en 2000 (c'est-à-dire avant la créationdu Ferial), révèle que la zone habituelle qu’il occupait était la Plaza Mayor, qui offraitdes préaux pour se protéger de la pluie et qui était proche des points de vente d’alcool ;en été, en revanche, ce botellón se déplaçait à quelques centaines de mètres de là, versle parc du Paseo Alto, proche de la Plaza de Toros, moins enclavé et donc plus aéré etplus frais. Cette étude révèle également l’existence d’une topographie encore plusprécise (à l’échelle du parc lui-même), en fonction de l’horaire et de l’âge desparticipants et selon un schéma constant : une zone précise était occupée vers 11 heuresdu soir par les plus jeunes (15 à 18 ans), une autre zone située à quelques dizaines demètres de là était occupée un peu plus tard (vers 1 heure du matin) par des jeunes plusâgés (18 à 20 ans), puis l’arrivée massive des jeunes âgés de plus de 20 ans, vers 3heures, les conduisait à occuper également la première zone libérée à ce stade par lesplus jeunes. Le tout offrait l’aspect d’un rituel immuable qui en été migrait donc enbloc vers des zones plus fraîches 10 .Ce botellón urbain hebdomadaire est donc lié au calendrier scolaire ; en été, toutcomme les jeunes eux-mêmes et leur famille, il se déplace en grande partie vers leslieux de villégiature (villages, zones côtières, etc.). Il devient alors souvent quotidien, etl’on trouve beaucoup de petits villages dont les mairies sont obligées de prendre desdispositions pour canaliser le phénomène. C’est le cas par exemple de certains villagesd’Estrémadure (Burguillos del Cerro — où la mairie a spécialement aménagé l’EspaceMunicipal — ou Fuenlabrada de los Montes — où la mairie bloque la circulation d’unerue pour que le botellón puisse de dérouler en toute tranquillité). Dans ce contexteestival et à l’échelle des villages, le botellón s’éloigne également souvent du centrepour se diriger vers l’extérieur, en fonction des cadres agréables qu’offrent les environs(rivières, forêts, plages, etc.)Les bénéfices.Une activité massive de ce type est bien évidemment alimentée par des intérêtséconomiques parfaitement organisés à plusieurs échelons ; ce sont, tout d’abord, les10 Sonia DOMÍNGUEZ GARCÍA, Rosa DOMÍNGUEZ GARCIA, María Victoria JÁÑEZ ROJAS,Carlos BARRANTES LÓPEZ, La « cultura » del botellón, Universidad de Extremadura (2000),www.aidex.es/observatorio/temas//botellon/estudio/indicestbote.htmISSN 1773-0023

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