OCIO Y OCIOS DU LOISIR AUX LOISIRS (ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES)
ESPAGNE XVIIIe â XXe SIÃCLES - CREC ESPAGNE XVIIIe â XXe SIÃCLES - CREC
Centre de Recherche sur l’Espagne Contemporaine161Les voyages et leur rôle dans la distinction sociale sont très présents dans le texte,mais toujours à travers la dérision du regard enfantin :Entran dos señoras y un señor, y todos nos levantamos.Vienen de viaje, porque todos les preguntan qué tal les ha ido en el Brasil. Y, claro, pues seponen a contar cosas de allí.¡Qué tontos! Nadie les va a hacer caso… Cuentan una historia muy larga y muy aburrida…Luego cuenta otra una señora que está a mi lado y que, además de ir al teatro, ha estadotambién en América. Ahora le toca contar al señor de enfrente, que ha cazado tigres no sédónde…Van por turno 14 .Les relations de l’oncle Rodrigo sont une image exemplaire de cettemodernité mondaine :Cuando volvimos a la mesa habían llegado más chicas y chicos vestidos de blanco y conraquetas. Estaban armando una algarabía horrible. […] Después se pusieron a fumar todos, yla más rubia a toser… 15C’est aussi avec l’oncle Rodrigo que l’enfant va découvrir la Côte d’Azur, denouveaux amis français, Juan-les-Pins ou Monte-Carlo :Paulette vive en la villa de al lado ; pasaron muchos días sin saberlo. […]-¡Mademoiselle!¡Mademoiselle! – oí decir desde abajo.Era una niña que me llamaba desde el jardín de al lado y se reía… […]Hablamos y se quedó asombrada de que fuera yo española ; porque es lo que ella dice :- Mon Dieu, ¿cómo se puede ser española?- Pues muy sencillo. En mi país todos lo somos sin esfuerzo ninguno 16 .Leurs activités habituelles consistent à prendre le thé au Café de la Terrasse, pourles enfants, aller la plage, ou faire une excursion dans une île à la nature fortdomestiquée : « Ya nos íbamos acercando, y se veía una casa toda blanca con toldorayado y bandera… Era un restaurante con muchas mesitas en la terraza y música.¡Vaya una isla rara! » 17Les aventures de l’enfant sont souvent une réaction aux activités des adultes, parfoisincompréhensibles ou frustrantes :Ya no hay gente en la playa, y algunas tardes hace frío; por eso, desde que se acabó elverano, hacemos excursiones a los pueblos que no tienen mar. […] Cuando vino Paulette consu mamá y Lisón, todo se les volvió hablar de lo que se iban a divertir por la tarde, de quetomarían el té en Saint-Paul, de que irían después al pico de una montaña… 1814 Id., p. 29.15 Id.,.p. 38.16 Id.,. p. 97.17 Id.,. p. 141.18 Id.,. p. 145-46.ISSN 1773-0023
162DU LOISIR AUX LOISIRS (ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLESMonte-Carlo surtout intrigue l’enfant :Este verano iba el tío algunas veces a Montecarlo, y nunca me llevaba. También iban lospapás de Paulette, y ella se quedaba conmigo.La tonta de Basílides decía que allí no se hacía más que jugar, y se persignaba al decirlo.-¿Jugar a qué?Pues resulta que no lo sabía. No era al tenis, porque el tío no llevaba la raqueta, ni al golf,porque el papá de Paulette se dejaba los bastones 19 .L’oncle l’y emmène finalement malgré les cris de la vieille bonne qui parle d’antrede perdition.Ces exemples semblent un catalogue des pratiques habituelles de la classe de loisirs,transcendant apparemment les spécificités nationales. Seule particularité : le contrepoidsironique né des remarques intriguées de l’enfant ou effarées de la bonne espagnole, trèsdifférentes de l’enthousiasme de la classe bourgeoise.La villégiature est donc essentiellement représentée par la plage et le voyage àl’étranger. La destination préférée des classes aisées espagnoles, Saint-Sébastien,apparaît très vite dans les textes, lorsque dans Celia, lo que dice, l’enfant est menacéepar sa mère :- Pero también debes saber que ya no irás a San Sebastián este año y te quedarás en la Sierracon los guardas, vestida con un delantal viejo y descalza como los chicos del pueblo 20 .Un chapitre du même volume est consacré aux vacances sur la plage du Sardinero 21 ,Santander étant une autre destination élégante. Cette partie est intéressante en raison del’évocation de pratiques apparemment habituelles : les nourrices sur la plage, les parentspris par d’autres activités mondaines qui les éloignent des enfants, mais aussi un usagede la mer qui ailleurs est en voie de disparition, le « baigneur » (« bañero» ), chargé debaigner plus ou moins de force les vacanciers : « Yo no quiero bañarme en el mar,mamita. […] El bañero, ese que tiene los ojos atravesados, es un hombre muy malo y seha empeñado en ahogarme… » 22 .Il est intéressant de revenir à la définition du personnage que donne Jean-DidierUrbain à propos du XIXe siècle français :19 Id., p. 160.20 Celia, lo que dice, p.89.21 Id.,. p.138, chapitre « El centro de la tierra ».22 Id.,. p.142.ISSN 1773-0023
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162<strong>DU</strong> <strong>LOISIR</strong> <strong>AUX</strong> <strong>LOISIR</strong>S (<strong>ESPAGNE</strong> <strong>XVIIIe</strong> <strong>–</strong> <strong>XXe</strong> <strong>SIÈCLES</strong>Monte-Carlo surtout intrigue l’enfant :Este verano iba el tío algunas veces a Montecarlo, y nunca me llevaba. También iban lospapás de Paulette, y ella se quedaba conmigo.La tonta de Basílides decía que allí no se hacía más que jugar, y se persignaba al decirlo.-¿Jugar a qué?Pues resulta que no lo sabía. No era al tenis, porque el tío no llevaba la raqueta, ni al golf,porque el papá de Paulette se dejaba los bastones 19 .L’oncle l’y emmène finalement malgré les cris de la vieille bonne qui parle d’antrede perdition.Ces exemples semblent un catalogue des pratiques habituelles de la classe de loisirs,transcendant apparemment les spécificités nationales. Seule particularité : le contrepoidsironique né des remarques intriguées de l’enfant ou effarées de la bonne espagnole, trèsdifférentes de l’enthousiasme de la classe bourgeoise.La villégiature est donc essentiellement représentée par la plage et le voyage àl’étranger. La destination préférée des classes aisées espagnoles, Saint-Sébastien,apparaît très vite dans les textes, lorsque dans Celia, lo que dice, l’enfant est menacéepar sa mère :- Pero también debes saber que ya no irás a San Sebastián este año y te quedarás en la Sierracon los guardas, vestida con un delantal viejo y descalza como los chicos del pueblo 20 .Un chapitre du même volume est consacré aux vacances sur la plage du Sardinero 21 ,Santander étant une autre destination élégante. Cette partie est intéressante en raison del’évocation de pratiques apparemment habituelles : les nourrices sur la plage, les parentspris par d’autres activités mondaines qui les éloignent des enfants, mais aussi un usagede la mer qui ailleurs est en voie de disparition, le « baigneur » (« bañero» ), chargé debaigner plus ou moins de force les vacanciers : « Yo no quiero bañarme en el mar,mamita. […] El bañero, ese que tiene los ojos atravesados, es un hombre muy malo y seha empeñado en ahogarme… » 22 .Il est intéressant de revenir à la définition du personnage que donne Jean-DidierUrbain à propos du XIXe siècle français :19 Id., p. 160.20 Celia, lo que dice, p.89.21 Id.,. p.138, chapitre « El centro de la tierra ».22 Id.,. p.142.ISSN 1773-0023