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OCIO Y OCIOS DU LOISIR AUX LOISIRS (ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES)

ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES - CREC

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Centre de Recherche sur l’Espagne Contemporaineprésence est un des traits fondamentaux de la presse pour enfants de l'époque. Sur lacouverture, José Antonio Primo de Rivera, « grand ami des “Flechas” », explique qu'il aconfiance « en que todos los niños que llevan la camisa azul, sabrán cumplir su deber desoldados y Falangistas » 1 . Dès la première page, tous les ingrédients sont, donc, réunispour faire du jeune lecteur phalangiste un parfait petit soldat, pour qui, désormais, loisirdevra rimer avec endoctrinement.La revue nationale phalangiste, Flecha Arriba España, publiée deux mois plus tard, àSaint Sébastien cette fois, reprend à son compte les consignes de son prédécesseuraragonais : aux histoires et bandes dessinées (« El Flecha llamado Edmundo vencesiempre a todo el mundo » et « Flechorías de Manolo ») se mêlent textes doctrinaux,comme cette page signée Federico de Urrutia, qui contient le « Décalogue du Flecha » 2 ,surmonté, comme la couverture, du symbole phalangiste, le joug et les cinq flèches. LesPhalangistes n'ont pas l'exclusivité de la presse pour enfants et de ce déploiementdoctrinal : un mois à peine après Flechas, les Carlistes de la Comunión CarlistaTradicionalista, parti réunifié en janvier 1932, publient une nouvelle revue pour enfants,Pelayos, dont le premier numéro paraît le 27 décembre 1936. Il sera publié chaquesamedi, jour de la Sainte Vierge, comme le souligne Payín 3 , le vrai faux Pelayo de 11ans, qui signe la déclaration de principes initiale. Pour 20 centimes (un prixavantageux : Flecha Arriba España en coûte 25 et compte 6 pages de moins), le petitcarliste a droit, sous couvert de loisirs, à 14 pages de pur endoctrinement carliste : coiffédu béret rouge, il lutte pour « Dieu, la Patrie et le Roi » et doit, dès le premier numéro,connaître la vie de Saint Pelayo, Patron des Carlistes, qu'il a à charge de raconter à sescamarades 4 . Si les loisirs proposés au jeune Pelayo ressemblent fort à ceux de sescamarades phalangistes (contes, jeux, bandes dessinées, concours divers…), lapropagande est poussée plus loin dans cette revue où la doctrine carliste, puissante etinsistante, occupe la plupart des rubriques. Jamais les journalistes n'omettent de rappelerà l'ordre leurs jeunes lecteurs sur des questions qui paraîtront insignifiantes aux non1 Flechas, n ° 1, 5-XI-1936, p. 1.2 Le huitième Commandement, qui pourrait bien être considéré comme une déclaration de principes de cejournalisme pour enfants, en dit long sur les contradictions de la presse phalangiste et ses méthodes : « Nodudes nunca sin motivos justificados de la honradez ajena. La calumnia es un arma de dos filos con la quepodrías herirte ». Voir « La Falange os dice », in Flecha Arriba España, n ° 1, 23-I-1937, p. 3.3 Pelayos, n ° 1, 27-XII-1936, p. 1 : « Desde sus páginas, yo os hablaré todas las semanas, porque saldrátodos los sábados. El sábado es un día muy bonito, porque está dedicado, como sabéis a la VirgenSantísima ».4 Id., p. 14 : « La consigna de esta semana es bien sencilla: leed la vida de San Pelayo, hasta que os sintáiscapaces de relatarla a un compañero ».ISSN 1773-0023

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