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OCIO Y OCIOS DU LOISIR AUX LOISIRS (ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES)

ESPAGNE XVIIIe – XXe SIÈCLES - CREC

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Centre de Recherche sur l’Espagne Contemporaine105d’édition dont le nombre diminue régulièrement depuis 1945. Mieux encore, il s’agit souventd’une structure de production intégrée à de puissants groupes internationaux 33 .Dans ce sens, remarquons que la maison d’édition Planeta de Agostini vient deperdre les droits de la maison américaine Marvel, qui ont été rachetés par PaniniEspagne 34 .Cette situation provoque de nombreuses critiques à propos de la culture de masse etde la standardisation des produits qui menacent la production nationale :Dans la culture, comme dans les loisirs, on assiste depuis une vingtaine d’années àl’affirmation de l’hégémonie américaine. Peu de pays sont encore capable de résister à celaminage. Et si cette tendance est souvent dénoncée, notamment par les artistes des payseuropéens, elle n’est que rarement analysée comme le ferment d’une destruction plusfondamentale : la culture n’a plus d’importance, ou du moins la culture produite et diffuséepar les médias possède aujourd’hui une autre destination que celle de développer les capacitésindividuelles. C’est un objet de consommation exactement comme les autres, une manièreparmi d’autres d’occuper son temps libre 35 .Ce sont donc les petites maisons d’édition qui se consacrent à la publication de laproduction autochtone, à part El Jueves, maison ancienne et importante, qui continue àparier sur les auteurs espagnols. L’avenir de la bande dessinée espagnole est entre lesmains de ces petites entreprises, qui, pour beaucoup, pratiquent l’auto-édition. Cettesituation explique la fragilité du marché. De nombreuses petites maisons d’édition ontune durée de vie très courte (deux ans) et ne peuvent garantir le renouvellement desauteurs, et donc des lecteurs. Cependant, il semble que, depuis plusieurs années,l’existence de plusieurs maisons se stabilise, ce qui constitue un espoir de renouveaupour la bande dessinée espagnole.Certains critiques semblent plutôt pessimistes, comme Antonio Altarriba qui penseque ce renouveau est compromis. Il parle même de sa disparition et pense que sareconversion est déjà entamée, lorsque la bande dessinée réapparaît dans d’autres artscomme le cinéma :Es muy posible también que el medio en su conjunto se diluya y vaya a enriquecer otrasformas de expresión basadas en la imagen y más adaptadas a las nuevas tecnologías. Laestética, los temas y los argumentos característicos del tebeo se encuentran ya hoy muypresentes en los videojuegos, en las narraciones infográficas, y en numerosas produccionescinematográficas. En España, sin ir más lejos, las películas de Bajo Ulloa, Santiago Segura oAlex de la Iglesia muestran una influencia en ocasiones totalmente explícita del mundo de lasviñetas 36 .33 René TEBOUL, Culture et loisirs…, p. 84.34 Expansión, samedi 8-I-2005.35 René TEBOUL, Culture et loisirs…, p. 95.36 Antonio ALTARRIBA, « La historieta española… », p. 121-122.ISSN 1773-0023

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