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Galerie Enrico Navarra

Dwellings - Charles Simonds

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«LandscapeBodyDwelling», 197 4Ia raison et elles se derobent a tout usage pratique. Ellesrepresentent quelque chose d'inaccessible, qui depassele champ de Ia perception. Le golem sorti du magmaargileux ne peut pas penetrer dans le mini monde. II estdevant une illusion, et il n'a pas Ia cle.Cette aporie introduit une sorte de tension dramatiquedans notre rapport avec l'reuvre de Charles Simonds.L' artiste joue avec nos angoisses et nos esperancesinconscientes. Ses jeux sont des manipulations de Iaperspective qui nous accompagnent depuis notreenfance, qui habitent notre inconscient. Elles nous viennentdes contes et legendes, des Voyages de Gulliverde Swift ou de I' album de Grandville Un Autre Monde.Le decalage perceptuel qui fait le charme ou l'attrait diaboliquede l'univers des jouets est aussi un ingredientdu cinema de science-fiction. II suffira de citer Or Cyclopsd'Ernest Shoedsack (1940), ou un savant fou reduit sesvoisins a Ia taille des poupees, et Le Voyage fantastiquede Richard Fleisher (1966), ou Raquel Welch voyageavec Arthur Kennedy dans le cerveau d'un savant blessepour lui retirer un caillot.Charles Simonds se lance lui aussi dans un voyage fantastique.L'epithete diminutive appliquee aux occupantsinvisibles de ses villes et lotissements, les Little People,peut s'entendre a double sens. II ne signale pas seulementl'impossibilite de penetrer physiquement dans lepays imaginaire. La rupture d'echelle entre le spectateuret Ia representation introduit en outre un eloignementdans le temps. Le point central de Ia perspectivese situe dans un passe en ruine qui remonte a Ia nuitdes temps. D'ou un affrontement entre deux visionsdu monde et Ia creation d'un climat favorable a des scenariivisionnaires et romantiques. Nous ne savons riende bien concret sur Ia population imaginaire des Dwellingsminiatures de Charles Simonds. Les explicationsque nous donne !'artiste laissent libre cours a notreinvention : «Chaque Dwelling est une nouvelle scene deIa vie des Little People. lis ant des croyances particulieresqui fa

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