20.08.2015 Views

Galerie Enrico Navarra

Dwellings - Charles Simonds

Dwellings - Charles Simonds

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

«BodyEarth», film de I by David Troy, 1971tration extreme apres Ia scene dionysiaque, I' applicationlaborieuse apres Ia sortie de terre liberatrice. Simonds,muni d'une pince a epiler, construit un Dwelling avecdes briques crues mesurant a peine huit millimetres.Sur Ia photographie, Ia tete et Ia main paraissent gigantesques.Le cadrage les coupe de maniere a nous fairedecouvrir le monde miniature sur lequel le microchirurgiense penche avec beaucoup de precaution. Samethode de travail fait penser au montage des microprocesseurs,bien plus qu'a Ia concretisation d'un elanexpressif.De fait, a examiner de pres les reuvres de Simonds quel'on a pu conserver, ou les photographies des autres,on s'apen;:oit que ses constructions se caracterisent pardes plans tres compliques et des formes multiples. Ontrouve Ia des agencements circulaires, des pyramides,des portes monumentales, des tumulus, des labyrintheset jamais deux fois Ia meme configuration. Les formes,mais aussi les couleurs, passent par les modulations lesplus subtiles. II faut sans doute y voir une composantefondamentale du message de !'artiste, qui souligne Ianature unique, non reproductible, des choses du passe.(Une remarque a ce propos : lorsque Simonds a commence,dans les annees soixante-dix, a utiliser desformes architecturales dotees de connotations archeologiquespasseistes, il repondait ainsi a Ia croyanceencore intacte en Ia modernite de Ia ville. Aujourd'hui,ces reuvres nous apparaissent sous un jour different.L'architecture postmoderne a recupere bon nombre deleurs configurations, transposees en grandeur reelle.Dans le contexte du repertoire de formes postmodernes,les projets architecturaux de Simonds revetentune nouvelle dimension critique. lis ont l'air d'evoquerun present en ruine.)Les deux documents mettent face a face deux attitudescontraires : Ia spontaneite et le calcul. Or, elles determinentensemble l'reuvre de Charles Simonds. Commele fait craindre !'opposition hyperbolique entre petit etgrand, on risque fort de chercher eternellement une ported'entree dans les Dwellings. On dirait que Simonds tentede s'emparer de !'instrument necessaire pour forcer leverrou derriere lequel est enferme son univers chimeriqueen reduction. En vain. Le desir doit rester l'uniquemoyen d'acces a son monde imaginaire. Dans ces conditions,les villes fant6mes sont egalement desertees par16

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!