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Charles Simonds

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Leurs demeures torment sur le sol le dessind'un grand arbre gisant, ramijie et divise au jil deleurs amours et de leurs haines, registre ancestrald'une vie vecue comme une odyssee, enracinee dansun passe obscur et lointain.On rencontre parjois un vieux menestrel surles chemins qui borden! les demeures. Les gens racontent,qu'enfant, il avait entrepris avec ses parents unlong voyage a rebours et qu'au cours de peregrinationssans fin, il avait reuni une histoire presque completede son peuple. II en etait revenu avec ce galimatias dechansons et d' elucubrations, qui sur Ia trame desaventures d'un peuple jeune, nomade et hardi, qui abeaucoup voyage et beaucoup fait, tisse Ia couverturedes souvenirs .... Une vieille qui etait revenue de son voyagedans le passe avec une illumination : la vie ne suidansle passe avec une illumination : La vie ne suivailpas, comme on l'avait cru, une ligne infinie maisappartenait en fait a un grand arc invisible qui unjour se rejermerait. Et c'est a cet endroit que chacunretrouverait ses ancetres dans une grande dansejoyeuse.Fragments de notes retrouvees d'un voyageurLeurs demeures formaient une rue/maison cheminant sur terre en direction du futur, loin du passe.Quand ils demenageaient, ils laissaient tout derriere eux, intact comme un musee personnel. Lesdemeures se succedant, les traces d'une histoire individuelle se faisaient de moins en moins precises.Retourner en arriere faisait le meme effet qu'entrer daps une piece que ses occupants viendraient dequitter par une autre porte. Plus on remontait dans le temps, plus ce sentiment s'attenuait, saspecificite se perdait en d'autres moments. Le temps devenait une chose continue. Le sable s'amoncelaitdans les coins et les charpentes s'ecroulaient ju'squ'a ce que la terre reprenne possession de]'architecture. Une trace seule, un renflement rappelait que quelqu'un etait passe ici autrefois, enroute pour ailleurs.61

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