Voici

ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET7MEUSEContes et légendes del’Entre-Sambre-et-Biesmes«Le Vieux Sapeur d’Aiseau»L'Entre - Sambre - et -Biesmesest cette agglomération decommunes industrielles etagricoles, comprise entre le paysde Charleroi et le pays deNamur, arrosée par la Sambre deJules César (2) et par de gentilsruisseaux que la fantaisie populaireappelle volontiers lesBiesmes. (3) La Sambre, venant deFrance, nous apporte la gracieuseimage de la Thudinie avec sonAbbaye d'Aulne. Après avoircontemplé Charleroi, elle arroseChâtelineau-Châtelet, Pont-de-Loup, Farciennes, Roselies,Aiseau, Tamines, Auvelais, et sedirige ensuite vers Namur où ellese jette dans la Meuse. Sur leshauteurs de la Sambre, nousavons au Sud, les coquets villagesde Bouffioulx, Presles, LeRoux, Falisolle, Arsimont, baignéspar les Biesmes ; au Nord,Fleurus au passé glorieux, Lambusart,Wanfercée-Baulet etVelaine qui font à notre Sambréennecomme un rempart deverdure où se nichent des terrilsnoirs...En 1914, les eaux de la Sambre etdes Biesmes se sont rougies dusang de nos martyrs et desvaillants troupiers français.C'est ma région ! Je veux vous lafaire connaître et aimer. Je vousoffre aussi les petites nouvellesque j'ai recueillies de la bouched'un vieux cousin ; il en est quela cruelle guerre a suscitées etnotamment l'histoire du «VieuxSapeur d'Aiseau».Lorsqu’éclate la Grande Guerreen 14, le jardinier Servais, Jean-Joseph de son prénom, est unvieillard à la barbe blanche.Outre son métier de jardinier etsa passion pour la pêche, notrebon vieux est également soldat.N'est-il pas, en effet, chef sapeurde la Marche Sainte-Marie d'Oignieset il en est très fier...C'est qu'il en a déjà «fait» desprocessions ! Si vous comprenez,c'est à Aiseau qu'il a débuté, toutgamin ; il était alors garde-drapeau,avec un joli képi rouge etun sabre. Puis, il a été porte-drapeau; ensuite simple zouave... Samémoire lui est restée fidèle, etce dont il se souvient le mieux,c'est la farce qu'il a jouée à la processionde Sainte-Rolende, lelundi de Pentecôte, à Gerpinnes.Cette année-là, il est capitaine.Plusieurs Compagnies étrangèresrivalisent avec leurs costumes,tous aux plus pimpants.La procession et les déchargesd'honneur terminées, on reprendle train, celui-ci siffle et s'ébranle...Mais ne voilà-t-il pas qu'onentend un bruit de salve. Comment? Aiseau n'aurait pas, cetteannée, l'honneur de la dernièredécharge ! Ah, non ! Cela ne serapas. Les zouaves descendent à lagare suivante, reviennent surleurs pas à Gerpinnes où ils seD’APRES CAMILLE MALBURNY (1) (suite page 8)