ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET3MEUSELe tablier des sapeurs«second empire» !?JEAN-POL LAMBOTLe spectateur attend, il perçoit leson des fifres et des tambourset il aperçoit les premiers Marcheurs,précédés du sergent-sapeur,avec son haut plumet et les caporaux,portant fièrement la scie : laCompagnie approche !Avec la précision des coups de tambours,les détails des costumes seprécisent également et l'œil attentifdu touriste découvre un élémentd'uniforme assez interpellant : letablier du sapeur.Il est gracieusement décoré de dentelleset de broderies qui, au premierabord, n'ont rien de commun avecun uniforme militaire.Nous voici au motif de l'article.Beaucoup s'interrogent sur l'originede ce tablier brodé et décoré avecsoin et tendresse par la maman, parl'épouse ou la fiancée de ce soldatfolklorique qui ouvre nos Marches...De quelle époque date cette tradition? Quelle en est son origine ?Même si des hypothèses ou bribesd'explication existent, je n'ai, jusqu'àce jour, pu découvrir aucun texteincontestable en bibliothèque (saufomission).Lors de nos dernières vacances enAlsace, nous avons visité le «MuséeAlsacien», musée riche de patrimoineet d'histoire du folklore de cettebelle région.Il s'agit d'un musée où l'amateur detraditions et d'histoire locales etrégionales trouvera son bonheur etque je vous invite à visiter lors d'unprochain séjour en Alsace, à deuxpas de chez nous (adresse: «MuséeAlsacien», 23, quai Saint-Nicolas, àStrasbourg).Une vitrine de la section «Folklore etTradition» attire particulièrementnotre attention: un conscrit porte,pour la parade, non seulement ledrapeau, la canne du tambourmajor,mais aussi le tablier blancbrodé.Un extrait des courriers échangésavec Madame Malou Schneider,conservatrice du «Musée Alsacien»,nous informe sur les recherches liéesà cette tradition.Monsieur,Votre courrier concernant les tabliers deconscrits m'est bien parvenu et je vousremercie vivement de m'avoir fait parvenirdes exemplaires de la revue «LeMarcheur», qui témoigne de traditionsparticulières à votre région. J'ai déjà étécontactée à plusieurs reprises par despersonnes de Belgique ou du Nord de laFrance à propos des traditions liées à laconscription, qui semblent avoir despoints communs avec celles de l'Alsace,comme par exemple l'existence de souvenirsdu tirage au sort des numéros deconscription.Je ne suis donc pas étonnée que le portd'un tablier existe aussi dans votrerégion. Cela se pratiquant en Alsace,mais seulement dans certains endroits,particulièrement à Strasbourg et dansles villages environnants. L'hypothèse(suite page 4)
ASSOCIATION4DESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREETMEUSELE TABLIER DES SAPEURS (suite de la page 3)formulée par un de mes prédécesseurs,Monsieur Roger Henninger, me paraîtla plus vraisemblable.D'après lui, le tablier des conscrits rappelleraitcelui que portaient les membrestant qu’elle était encore vivace.J'ai d'autre part transmis votre demandeau Service Photographique desMusées, qui me demande si vous ne souhaitezpas plutôt obtenir une photo dudes corporations lors des défilés, et quiest le symbole des artisans, qui portaienttous des tabliers de travail, d'ailleursvisibles sur les souvenirs de conscriptionoù sont représentés des jeunes gensdans leurs fonctions (un maréchal-ferrant,un charpentier).Il est dommage que personne n’ait étudiéla répartition de cette coutume dansles différents villages et villes d’Alsaceseul tablier que de toute la vitrine, où laprésence de la vitre posera des problèmesde reflets et où les objets ont des dimensionsassez hétéroclites.Dans l'attente de précisions sur votresouhait, je vous prie d'agréer, Monsieurle Premier Echevin, l’expression de messalutations distinguées.Nous remercions le «Musée Alsacien»