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Compo 161 - Association des Marches Folkloriques de l'Entre ...

Compo 161 - Association des Marches Folkloriques de l'Entre ...

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ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET1MEUSEASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREETMEUSELe Marcheurde l'Entre-Sambreet-MeuseRevue trimestrielle éditéepar l'Association desMarches Folkloriques del'Entre-Sambre-et-Meuse(association reconnue parle Ministère de la CommunautéFrançaise sous le N°21/252/1).Internet :www.multimania.com/amfesmAbonnement 2001250 F au délégué de votreCompagnie ou au compte000-0384902-06de l'AMFESM à Gerpinnes.Réclamations etchangements d'adresse :André SAINTHUILERue de la Paix 4A6200 CHATELETTél. et fax 071 39.23.91Textes et photosA envoyer à :Michel PIERARDRue du Calvaire 276120 HAM-SUR-HEURETél. 071 21.64.21Marc BLAIMONTRue de la Damejelle 195150 FLOREFFETél. et fax 081 44.58.52Imprimerie GUILLAUMERue de Moncheret 266280 ACOZTél. 071 50.10.43Fax 071 50.46.73Le contenu et photos se rapportantaux articles n'engagent queleurs auteurs.ParutionMars • JuinSeptembre • DécembreImprimerie Guillaume S.A.6280 AcozEditorialMICHEL PIERARD, PRESIDENT<strong>De</strong> mai à octobre, la nature déploie sa palette debleus, de blancs, de verts et de rouges à laquelleelle mêle les jaunes doux des champs de blé.C’est le très joli paysage de l’Entre-Sambre-et-Meuse dans lequel nous marchons en l’honneur denos saints patrons et patronnes. Mais Roger Foulonnous dit que «la vérité profonde d’une région ne selimite pas uniquement à ses paysages. Il y a, par-delà levisible, une autre façon de regarder, d’écouter, de sentir.C’est la façon des artistes qui révèlent toujours un peuplus que le sensible, ce que le ciel, la terre et les eaux ontde mystère et de beauté secrète».Que notre Entre-Sambre-et-Meuse est belle pourqui sait la regarder ! Rien d’étonnant que ses sites etses Marches aient inspiré peintres, sculpteurs,poètes, romanciers, musiciens ...En 1976, le Président des Artistes de Thudiniedevenu depuis lors, membre de l’Académie royalede langue et de littérature françaises, publiait auxEditions Paul Legrain un gros ouvrage abondammentillustré, intitulé «Marches Militaires et Folkloriquesde l’Entre-Sambre-et-Meuse». Roger Foulon yconsacrait déjà un chapitre aux artistes sensibles ànos défilés.Roger Lorant marche dans plusieurs localités etexprime ses émotions dans de remarquables aquarelles.Avec Marcel Nihoul, nous découvrons plusieursartistes de l’entité châtelettaine ou qui ont fréquentél’Académie des Beaux-Arts Gustave Camus deChâtelet.Nous souhaitons réaliser le grand album des«Artistes-Marcheurs». Nous pouvons organiser desexpositions dans une salle du musée.Chers Marcheurs et artistes, faites-vous connaître!Envoyez-nous votre identité et un bref inventairede vos oeuvres.(suite page 3)Photo de couverture : Aquarelle de Roger Lorant


2ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREETMEUSENous réalisons Le Marcheurdepuis plus de 40 ansSOCIETE ANONYMERue de Moncheret 26 • 6280 ACOZTél. 071 501 043 • Fax 071 504 673E-mail : imp.guillaume@skynet.beCHATELET-CENTREPlace du Perron 76200 CHATELETTél. 071 380 155Fax 071 402 453www.fortisbank.comSolid partners, flexible solutions


ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET3MEUSEEDITORIAL (suite de la page 1)En clôture de cet éditorial, je me doisde rendre hommage à la mémoire denotre premier vice-président JulesLenoir. Son décès nous prive d'unefigure de notre folklore ainsi qued'un ami respectueux des traditions.Combien de nos bulletins sont-ilspassés par ses mains ?Cet homme efficace était en effet leresponsable de l'expédition de notrerevue depuis de nombreuses annéeset ce n'est que lorsqu'il en fut empêchépar la maladie qu'il demanda àen être déchargé.Les artisteset nos MarchesROGER FOULON *Le folklore constitue l’un des élémentsessentiels de l’âme d’unerégion. Il est donc normal qu’artisteset artisans y puisent souvent leurinspiration. Les décors prestigieuxd’Entre-Sambre-et-Meuse favorisentd’ailleurs aisément la montée del’émotion : nature, sanctuaires,demeures paysannes déterminentune ambiance propice aux effusions.Au cours des siècles, avec une piétéet une foi naïve, des artisans onttaillé les effigies présentées un peupartout au culte populaire ; ces statuesémeuvent toujours par leurauthenticité. Portées processionnellementou placées dans de simplesniches, ces représentations de saintsou de saintes sont devenues, malgréleur discrétion, l’un des élémentsElu comme membre du comité exécutifen 1986, il y a fait preuve dedévouement, gentillesse et efficacitérépondant toujours présent lors desdifférentes prestations organiséespar l'Association.C'est dire que sa disparition nous aprofondément attristés.A son épouse qui l'a entouré desoins attentifs jusqu'au derniermoment de sa vie ainsi qu'à sesenfants, l'Association adresse sescondoléances les plus sincères.❏visuels importants des Marches. LaVierge Noire de Walcourt, le Saint-Roch d’Ham-sur-Heure, le Saint-Pierre de Florennes, le Saint-Eloi deLaneffe, la Madonne de la Brouffe àMariembourg, la Marie-Madeleinede Jumet forment une bien bellegalerie d’art.Les peintres, les sculpteurs et lescéramistes se sont penchés avec ferveurvers les manifestations folkloriquesde la région. En Thudinie,l’un des plus fidèles artistes desMarches fut, sans conteste, le gozéend’origine polonaise, Stany Holda ;vers 1955, il a peint d’innombrablestoiles traduisant avec bonheur lesdéfilés de Walcourt, d’Ham-sur-Heure et de Thuin. Il fut aussi l’illustrateurde choix des «Sapeurs et Grenadiers»qui organisent les solennitésde la Sainte-Barbe, dans le cadremajestueux des ruines de l’Abbayed’Aulne. C’est également dans cecadre que cette année, a été célébré(suite page 4)


ASSOCIATION4DESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREETMEUSELES ARTISTES ET NOS MARCHES (suite de la page 3)le XX e anniversaire de sa mort ; on yexposa certaines de ses oeuvres figurativeset surréalistes, ainsi que plusieursde ses tableaux sur le folklore.Gustave Marchoul a intégré dansplusieurs de ses gravures, dessapeurs barbus porteurs de hache etvêtus d’un tablier de cuir ; cesfigures folkloriques sont voisines dephantasmes, engendreurs de rêveset traducteurs des vérités intérieuresde l’artiste.Les céramistes Sylvie-Anne etMichel <strong>De</strong>brichy ont créé en communquelques belles pièces inspiréespar les Marches. Yvon Dubois etFranz Langelez ont réalisé des panneauxen ronde-bosse montrant desprocessionnaires thudiniens. RenéPelousse a peint quelques toiles ésotériquesoù la juxtaposition d’élémentsdisparates crée un curieuxsurréalisme. Al Papier a aussi croquédes défilés et les a inclus dansdes magmas amplement colorés.Yvon Laurent, de Solre-sur-Sambre,connaît bien les Marcheurs ; il a réaliséen céramique une fresque rappelantla Saint-Roch thudinienne.<strong>De</strong> son côté, Maurice Flaviond’Ham-sur-Heure a réussi quelquesbelles toiles, chantantes comme desvitraux, dans lesquelles sous descanevas modulateurs, se déploie larichesse picturale des uniformes;plusieurs «Saint-Roch» cubistes de cepeintre attestent que l’art modernesait aussi se nourrir aux sources lesplus variées.Gilberte Dumont a réalisé le drapeaude l’Association, en utilisantun projet de Gérard <strong>De</strong>lfosse deGougnies. Elle a signé plusieursaffiches annonciatrices des Marches,celle de Gerpinnes en 1963, celle deWalcourt en 1964. Elle a croqué unefresque symbolisant les divers défilésde la région : on y voit les clochersde Gerpinnes, de Florennes, deFosses, le beffroi de Thuin et le châteaud’Ham-sur-Heure, servant defond à un défilé de sergents-sapeurs,tambours-majors, officiers, saperieset compagnies ; on peut la voir auMusée des Marches à Gerpinnes.<strong>De</strong> Gerpinnes, citons Gabriel Belgeonne,Marcheur et graveur ; il aparfois décrit les beautés naïves desprocessions populaires. Il y a aussiFernand Verhaegen à qui JamesEnsor déclare : «Verhaegen, bon géantde Gerpinnes, je te baptise grand maîtreforgeron d’art en Wallonie, le beau paysque j’aime».Fernand Thon (La Docherie 1892 -Jumet 1981) est un authentiqueMadeleineux ; il a transformé lesaffiches de la Madeleine en véritablesoeuvres d’art ; il était unhomme épanoui : il peignait lesfleurs, les femmes et son folklore.Soulignons aussi la grande qualitéque les Amis de la Madeleine onttoujours apportée à la réalisation deleurs médailles commémoratives;elles sont l’oeuvre d’artistes renommésdont Alphonse Darville, directeurde l’Académie des Beaux-Artsde Charleroi et Raymond Drygalski,artisan graveur.En 1980, pour fêter son vingtièmeanniversaire, l’Association desMarches inaugurait la premièregalerie d’art publique et en plein air ;


ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET5MEUSEdans le mur d’enceinte de l’Hôtel deville de Gerpinnes, nous découvrionssix bas-reliefs par lesquelsFélix Roulin de Maredret, un de nosmembre des Artistes de Thudinie etdu Cercle des Artistes de Forest. Il aparticipé à la Saint-Roch, d’abord ensa qualité de musicien à l’Harmonieplus prestigieux artistes du métal,fait vivre les Marcheurs pour l’éternité.D’autres peintres encore, RichardBressy, Hector et Albert Chavepeyer,Arlette Doffigny, VictorLefèbvre, Martine Botson (céramiste)et Roger Lorant (aquarelliste),ont surpris au gré de leur inspiration,les fresques colorées des cortègesd’Entre-Sambre-et-Meuse.Le calendrier 2001 de Jean-MarieAbel.Jean-Marie Abel est sculpteur,peintre et graveur. Né à Thuin en1932, installé à Saint-Gilles, il estRoyale de Thuin, ensuite dans lesrangs des Sapeurs et Grenadiers del’Empire. D’autres membres de safamille marchent chez les ZouavesPontificaux pour qui il a peint unefresque, ainsi qu’un tableau représentantles Marcheurs au repos, à laMaladrie. C’est à lui également quePierre-Jean Foulon demande d’illustrerson recueil «Pas Ordinaire».A l’occasion de 2001, année de débutde siècle et de millénaire, Jean-MarieAbel a réalisé «son calendrier», lecalendrier de ses racines par lequel ilexprime son amour de la terre nataleet son attachement aux Thudiniens.(suite page 7)


6ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREETMEUSEAuxMascaradesOuvert de 14 à 18h30le samedi de 10 à 16hfermé le mardi et dimanche.Pantalons et gants blancsPlumets - Képis - BéretsCostumes complets pour tous les Marcheurs(sur commande)Jupes et tissus pour cantinièresImperméables transparentsGalons - <strong>De</strong>ntelles - Flambeaux...Sur les Marchés 188 • 5621 HANZINNE • Tél./fax 071 503 973ENTREPRISE DE TOITURES • ZINGUERIES & CHARPENTESCharpentes traditionnelles et fermettes préfabriquéesTous recouvrements ardoises ou tuiles avec isolation tous typesNeuf ou restaurationPlates-formes • Petites maçonneriesAgréé à la prime pour rénovationService dépannage • <strong>De</strong>vis gratuitRue des Bruyères 42 • 5640 BIESMETél. et fax 071 728 510SA<strong>De</strong>puis 1976


ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET7MEUSELES ARTISTES ET NOS MARCHES (suite de la page 5)<strong>De</strong>s linogravures de grand formatillustrent les douze mois et notamment: en mars, les gilles ; en mai, lesMarcheurs de la Saint-Roch ; ennovembre, le parc du Moustier etl’église de Notre-Dame d’el Vaulx.Chaque création s’enrichit d’unpoème de Jean-M. Horemans, présidentdu Centre d’Histoire et d’Artde la Thudinie.❏(*) Président des Artistes de Thudinie –membre de l’Académie royale de langue etde littérature françaises.Un chapitre nouveau dans la ville de ThuinS’ouvre autour de Saint Roch dans une longue erranceEt zouave et sapeur grenadier ou pékinVivent au souvenir du beau pays de France.Les grognards de Sambre-et-Meusequi combattirent à Austerlitz,Eylau, Wagram ou FriedlandOnt gardé la nostalgiede leur jeunesse et de l’Empereur.(R. Foulon)


ASSOCIATION8DESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREETMEUSEPortrait deRoger LORANTAquarelliste et MarcheurEnregistrement audioet rédaction du texteRENE GHEYSRoger Lorant est un artistetalentueux. Ses aquarellesséduisent par le choix desujets multiples, la transparence descoloris, la composition originale et laprécision des traits. Il ne sème pas àtous vents des palmarès publicitaires,commerciaux et ronflants carsa modestie est une de ses grandesqualités. Il ne m’a pas parlé de sesrécompenses reçues dans le mondeartistique, c’est son jardin secret difficileà percer, et cela l’honore. Laqualité de ses travaux n’est pas toujoursrécompensée à sa juste valeur,il mériterait plus de soutien.Q: Roger, peux-tu te présenter?Parle-nous un peu de ton enfance,de tes études.Je suis né en 1944, dans un petitpatelin voisin de Florennes: Stave. Jesuis marié, père de deux enfants etgrand-père d’un petit grenadier âgéde trois ans car on est Marcheurdans la famille!Après l’école primaire et les humanitésinférieures, je suis entré àl’Ecole Normale de Couvin. Je l’aiquittée après deux ans car je ne meplaisais pas à l’internat. Je souhaitaisélargir et mieux dominer ma grandepassion pour le dessin en entrant àl’Académie des Beaux-Arts. Mamère s’y est opposée, conseillée parun directeur d’école qui disait quej’allais «crever de faim» dans cemétier. J’ai reçu une formationd’imprimeur. J’ai travaillé pour plusieurspatrons. Je suis entré à l’atelierde composition, chez Dupuis, àMarcinelle.Q: Quelle est ta profession, a-t-elle unrapport avec le dessin?Je suis infographiste, c’est-à-diregraphiste avec l’aide d’outils informatiques.Je travaille à Bruxellespour la société Mediaxis qui éditenotamment le «Télé Moustique». Jefais partie de l’équipe qui s’occupede la mise en page de ce magazine.Il y a bien sûr dans ce genre de travailune touche artistique.C’est avec plaisir que j’ai réalisépour Alain Guillaume la mise enpage de la couverture de notre revue«Le Marcheur», où on peut découvrirune de mes dernières aquarelles.Q: Je devine que nous entrons ainsidans ta vie d’artiste, depuis quanddessines-tu?Je dessine depuis mon plus jeuneâge. Quand je suis venu habiter àGerpinnes, après mon mariage, jesuis allé à Charleroi pour m’inscrireà l’Académie des Beaux-Arts. C’étaitfermé ce jour-là. Sur le chemin duretour, je me suis arrêté à Châtelet.Je me suis inscrit aux cours de dessin,de peinture et de publicité quej’ai fréquentés le soir en semainemais aussi le samedi et ledimanche... Après l’obtention demon diplôme artistique, j’ai demandéà quitter l’atelier de composition,


ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET9MEUSEpour «monter» à la rédaction àBruxelles, au bureau de dessin. J’aipu, à partir de ce moment, allier mesformations d’imprimeur, de graphisteet d’artiste.Q: A l’Académie des Beaux-ArtsGustave Camus de Châtelet,quels étaient tes professeurs?Quel est ton «Maître»?En dessin et aquarelle, je suivais lescours de Marcel Gibon. En publicitéet peinture, mon professeur étaitJacques Ransy.Mon «Maître» est sans discussionaucune Marcel Gibon, lui-mêmeaquarelliste et demeurant à Bouffioulx.Il était un artiste complet, unhomme d’une extrême modestie. Il aformé une génération de très bonsaquarellistes.Je crois faire partie du groupe artistiqueappelé «l’Ecole de Châtelet»,dans la lignée des Chavepeyer, Bressy,Camus, Paulus, Gibon, Ransy etbeaucoup d’autres...Savez-vous que Victor Hugo était unaquarelliste de talent? Il m’a égalementinfluencé. Ce grand romancieret poète nous a laissé quelque 3.000dessins et lavis d’une rare beauté,disséminés dans des musées et collectionsprivées du monde entier.Q: Pourquoi préfères-tu l’aquarelle à lapeinture à l’huile?Quelle est la technique de l’aquarelle?Comment travailles-tu?Il y a encore ici l’influence de MarcelGibon. Je persiste à dire, contrairementà certains, que l’aquarelle estune technique plus difficile que lapeinture à l’huile.L’aquarelle, c’est le jeu de l’eau surle papier. La couleur est secondaire,cela peut être un lavis monochromecomposé bien sûr d’eau et ensuite decafé, de vin, d’encre, de couleur...On dépose une minuscule goutte decouleur et ensuite de l’eau, tacheque l’on dirige sur sa feuille et quidilue la couleur. Une aquarelle terminéeest transparente. Le dessin,représentant souvent un beau villagede chez nous est réalisé sur place,dans la nature, c’est un immenseplaisir pour moi. Ensuite, les couleurset l’eau sont ajoutées en supportau dessin, à plat, dans mon atelier.Dans mes aquarelles, l’abstraits’allie au concret. J’utilise aussi destechniques de publicité pour attirerle regard où j’ai envie qu’il se porteen premier lieu. <strong>De</strong>puis peu, l’infographies’introduit dans mes nouvellescompositions. (1)Q: As-tu connu des momentsde découragement?Oui, certaines critiques, écrites pardes gens qui n’y connaissent rien enaquarelle me peinent beaucoup.Ceux qui me copient me font aussibeaucoup de mal. Je suis très sensible.Quand j’ai terminé une aquarelle,mon premier critique est mon épouse!Elle est très sévère, si je ne peuxpas corriger une erreur quej’admets, je décide que mon aquarelleservira à allumer le feu! Il y en abeaucoup qui terminent leur viesous les bûches!Je vous avoue que je me méfie desconcours car il n’y a pas toujourstoute l’objectivité requise mais par-(suite page 11)


10ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREETMEUSEService traiteur - Plats à emporter - Mariages - Communions - Lunchs - Barbecue...(pas de droit de bouchon)PRIX SPECIAUX AUX COMITES, CLUBS, MARCHEURSRue de Dinant 37 - 6280 GOUGNIES - Tél./fax 071 504 116Rue de l’Estroit 9a - 5640 METTET - Tél. 071 729 482


ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET11MEUSEPORTRAIT DE ROGER LORANT (suite de la page 9)Projet du timbreprésentépar Roger LORANTLe timbre officielde La Postefois de basses magouilles. Suite à unconcours concernant le projet d’unnouveau timbre, pour lequel ondemandait de dessiner un Marcheurde l’Entre-Sambre-et-Meuse, je n’aipas été choisi par La Poste. Le lauréatétait certainement un artisteattitré de l’Administration. Il y aplusieurs années, toujours lors d’unconcours, bien qu’étant lauréat, monprojet d’affiche pour la Marche Sainte-Rolenden’a pas été exécuté. Je l’aioffert au Musée des Marches.(suite page 13)


12ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREETMEUSECHAUFFAGEET SANITAIRE• Installation• Entretien• DépannageAndréLOOZEReconnu par le Ministère de la Région WallonneRue de Dinant 416280 GOUGNIES(Gerpinnes)✆ 071 502 438Dal Cero AndréLocation - Vente - RéparationsTromblons et fusils de MarcheRue des Français 149 - 6200 CHATELETTél. et fax 071 387 197 après 17 heures


ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET13MEUSEPORTRAIT DE ROGER LORANT (suite de la page 11)Q: Peux-tu nous parler de ta fresque dela salle du conseil de la maison communalede Gerpinnes?Un concours, encore un, avait étélancé par la Commune, pour décorerun mur de la salle du conseil et desmariages. <strong>De</strong>s amis m’ont poussé à yparticiper. J’ai reçu le premier prix.Après certaines péripéties, j’ai puréaliser ce travail. Cette fresque,peinte à l’huile sur toile se composede dix-huit panneaux de 50 x 70 cm.La châsse, les pèlerins, les Marcheursd’escorte, des clochers ouendroits caractéristiques de villagestraversés par la procession ou del’entité y sont représentés et mis envaleur. On peut facilement reconnaître:Alfred Mengeot, Claude Chapelle,Roland <strong>De</strong>latte, Jules Guillaumeet Jacques Collet. Les toiles sontaccrochées sur un mur, derrière lessièges du Collège des Bourgmestreet Echevins. Malheureusement, peude personnes le savent. Je regrettequ’il n’y ait pas eu d’inaugurationofficielle de cette fresque.Q: As-tu travaillé pour plusieurs villesou communes de la région, pour desparticuliers?J’ai peu travaillé pour des villes oucommunes, sauf pour Gerpinnes.J’ai dessiné quatre aquarelles pour le(suite page 14)


ASSOCIATION14DESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREETMEUSEPORTRAIT DE ROGER LORANT (suite de la page 13)C.P.A.S. de Châtelet situées dans lehall d’entrée de la clinique et plusieurstravaux pour des associationsculturelles présidées par M. LucienCariat, Echevin de la Ville de Charleroi,qui est un ancien professeur dedessin et un amateur d’art très éclectique.Je ne suis pas de ceux qui vontpleurer chez des responsables devilles, dans des sociétés pour qu’ilsm’achètent une oeuvre. Je suis, jecrois, un peu comme Marcel Gibon.Sur commande uniquement, je dessinedes portraits de Marcheurs.Q: As-tu participé à des expositions?Oui, j’ai exposé pour la premièrefois en 1973 à la Galerie Pictura deMarcinelle, aujourd’hui disparue;ensuite, dans de nombreuses galeriesbelges et un peu en France.Q: Peux-tu estimer le nombre d’aquarellesaccrochées aux murs d’amateursd’art?Non! Avant l’inondation du 24 août1987, mon épouse et moi tenions uncatalogue de mes aquarelles (photo,titre). Il a disparu lors de cette catastropheet nous n’avons plus continuéà répertorier mes oeuvres.Q: Peut-on parler un peu de cette inondationcatastrophique du 24 août1987?Certainement. J’ai perdu tout ce quiétait au rez-de-chaussée: travaux,dessins, livres et évidemmentmeubles et électroménagers... Quarantenouvelles aquarelles étaientprêtes pour une exposition, ellesfurent complètement détruites.J’avais illustré un livre d’Emile Lempereur,le manuscrit et les dessins setrouvaient chez l’imprimeurGuillaume à Acoz, également sinistré,le livre n’est donc jamais sorti.Ce soir-là, toute la famille a eu trèspeur, nous avons cru que nousallions être noyés. Une dame, dansune maison voisine, est décédée.J’étais très découragé, je n’ai plusdessiné. Heureusement, le serviceclub féminin «Soroptimist» de Charleroim’a monté une exposition. Il ya eu un réel «virage» dans mes compositions,c’est le point positif quel’on peut retirer de cette tragédie.J’aime ma maison et mon quartier, àquelques mètres de la Biesme ouruisseau d’Hanzinne, mais j’ai toujourspeur lors de gros orages.Q: Pourquoi les Marches t’inspirentellesautant?Tout d’abord, je ne veux pas êtreappelé l’aquarelliste des Marchesfolkloriques et être enfermé dans lecarcan des dessins de Marcheurs.C’est une toute petite partie de mesoeuvres. J’ai dessiné bien d’autressujets: des portraits, des paysages,des oiseaux, des animaux...Etant Marcheur moi-même et aimantce folklore, il est normal que je soissensibilisé et inspiré par les Marches.Elles se déroulent dans de beauxcadres, de jolis villages, des prairieset des bois de mon terroir. Les uniformessont très colorés. Pour bienreprésenter des Marcheurs et faireressentir l’âme d’une Marche, il fautêtre Marcheur soi-même.


ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET15MEUSEQ: Y a-t-il une évolution, des modes,dans ce que tu dessines?Oui, bien que je pense que le fondsoit resté le même, la forme a changé.Par exemple: dans certainesaquarelles, on voit beaucoup debouleaux, ensuite, des bandes colorées,maintenant je «joue» avec despapiers différents et comme dit plushaut, j’y insère la technique infographique.Q: Dans son étude «Heurs et Malheursde la Chapelle Saint-Roch de Châtelet»,(2) publiée en juin 2001, MarcelNihoul a fait reproduire une de tesaquarelles de 1985, peux-tu nous enparler ?J’ai dessiné la chapelle et mon autoportraiten Sapeur-Grenadier dupremier empire de la Marche Saint-Roch de Châtelet. On y trouve mestraditionnels bouleaux. (3)Q: Peux-tu nous commenter ton aquarelletirée en couverture?C’est un moment de la Sainte-Rolende,la châsse en est bien sûr l’élémentprincipal. <strong>De</strong>s pèlerins, desMarcheurs spectateurs entourent lereliquaire. Quand je vois la châsse,n’étant pourtant pas croyant, je ressensun frisson et je suis rempli derespect. Il ne me viendra jamais àl’idée de rire ou de manquer desérieux devant les reliques. Cettebande rouge orangé verticale représentela lumière qui émane de lachâsse. C’est aussi «une accroche»pour inviter celui qui regarde àentrer dans le dessin et à le parcourirentièrement.Q: Quels conseils peux-tu donner à desenfants, qui ont le dessin «dans lesang»?Il doivent dessiner ce qu’ils ressententet ne pas s’occuper de ce qu’onleur dit. Enormément d’adultes,même des enseignants, en voulantcorriger les enfants, tuent à toutjamais les artistes en devenir. Il fautles laisser faire. Dès qu’ils ont l’âgerequis, ils doivent fréquenter uneAcadémie. Il existe dans certainesvilles des ateliers très bien organiséspour les jeunes enfants.Q: Je voudrais à présent découvrir leRoger Lorant «Marcheur».Enfant, j’habitais à Silenrieux. J’aicommencé à marcher à l’âge de 6ans à la Sainte-Anne. J’étais aussi«enfant de choeur»! Le curé du villagem’a un jour interdit de marcher ensapeur car le sergent-sapeur étaitlibéral! Heureusement, mon père estintervenu et j’ai pu marcher. Aprèsson décès, je suis retourné à Stave,où, à cette époque, il n’y avait plusde Marche.Actuellement, je marche à Châtelet,à la Marche Saint-Roch, en sapeuravec l’Harmonie Saint-Eloi; à Gerpinnesà la Sainte-Rolende et à Florennes,à la Saint-Pierre, dans laCompagnie des Blancs. A Gerpinneset à Florennes, je suis grenadier du2 e empire.Q: Que préfères-tu, marcher en premierou deuxième empire et pourquoi?Je préfère le 2 e empire, par tradition;de plus, je ne suis pas très «napoléonien».<strong>De</strong>puis mon enfance, je marche(suite page 20)


16ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREETMEUSEMaurice VAN GYSELSapeur-Barbu de la Compagnie 1 er Empire des Grenadiersdu Baty de la Marche N-D de Lourdes de Chamborgneaudécédé le 4 février 2001 âgé de 65 ansMichel BACLENEAncien Grenadier de la Marche Notre-Dame de Walcourt(Membre fondateur du peloton)décédé le 27 février 2001 âgé de 66 ansBernard COQUIARTAncien fusilier et tambour du 2 e Zouavesde la Marche Notre-Dame de Walcourtdécédé le 12 novembre 2000 âgé de 52 ansRaymond DECOSSEAUXAncien Major des Grenadiersde la Marche Notre-Dame de Rome de Châtelineaudécédé le 29 mars 2000


ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET17MEUSEFreddy COTTENYMarcheur de la dernière guéritede la Marche Sainte-Anne de Silenrieuxdécédé le 2 décembre 2000 âgé de 61 ansJani ROUYRSapeurde la Compagnie Saint-Roch de Thuindécédé le 13 septembre 2000 âgé de 59 ansErnest DELOBEPrésident d’Honneur et Généralde la Marche Saint-Pierre de Vitrivaldécédé le 17 juillet 2001 âgé de 79 ansJules LENOIRVice-Président de l’AMFESM,ancien officier de la Marche Saint-Pierre de Biesmeréedécédé le 15 juin 2001 âgé de 75 ans


ASSOCIATION18DESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREETMEUSE


ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET19MEUSELorsque l’impensablearrive ...RECUEILLI PAR B. MEHAIGNOUL17 juillet 2001, Villers-le-Gambon,la route est encoreendeuillée. Monsieur Ernest<strong>De</strong>lobe et son épouse Alixe viennentde perdre la vie dans un tragiqueaccident. A Vitrival où depuis lafondation de la Marche ils formentla cheville ouvrière, la nouvelle feraune traînée de poudre telle la surpriseest grande.A la fin de la célébration eucharistiquerelevée par la présence de laCompagnie de Vitrival ainsi que desdélégations habituelles de la Saint-Pierre, Monsieur Guy Duret, Adjudantfaisant fonction a pris la parole :Ernest,Voilà que tu nous quittes, tu nousabandonnes, tu vas nous manquer. Tuauras marqué nos cœurs de tonempreinte, de ton humour, de ton autoritépendant ces 39 dernières années.Souviens-toi, le 30 juin 1963 lors de larenaissance de la Marche Saint-Pierre,tu marches comme premier Major; ennovembre de la même année, lors de lacréation du premier comité de laMarche, tu t'inscris comme membre ettu signes les premiers statuts. En 1973,tu montes les échelons et deviens le Présidentd’honneur. Dans les rangs ducorps d’office, tu es Colonel. Cette mêmeannée 1973, au programme de laMarche, tu patronnes une lutte de ballepelote intitulée «Grand Prix du Comitéde la Marche». L’année 1977 voit lejour de «Paris-Vitrival», tu conduis debout en bout cette Marche exceptionnelleen payant même de ta personne. En1981, tu prends le grade de Général quetu garderas par la suite. N’oublions pasque le local de la Marche fut pendant delongues années au «Café des Échos»,dont tu étais le tenancier avec ton épouseAlixe que nous n’oublierons pas nonplus, car elle était toujours à tes côtéspour t’épauler, te soutenir, t’aider. Elleaussi, a donné de longues heures de savie pour la Marche Saint-Pierre.Le comité, le corps d’office, les sympathisantsque vous receviez chaque année,votre famille, vos amis, vous disentAdieu, et que cette route vers le paradissoit remplie des Marcheurs disparus.Le Comité de la Marche Saint-Pierre deVitrival, ce vendredi 20 juillet 2001.Cette année, Ernest , co-fondateur dela Marche, avait le projet de fêterson 80 e anniversaire et imaginaitpour 2002, les festivités du 40 e anniversairede la Marche Saint-Pierre.Le destin en a voulu autrement.❏MARCHEUR CHERCHEanciennes vestes de gendarmes,ceinturons à partir des années 1800, tambours, ...Achats et échanges • 0478 544 777


ASSOCIATION20DESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREETMEUSEPORTRAIT DE ROGER LORANT (suite de la page 15)en tenue du second empire. Dans le1 er empire, j’estime qu’il y a beaucoupd’officiers, de plumes et de galons,on joue trop au petit soldat.Q: Nous sommes souvent présents dansles reportages de la presse écrite outélévisée. Pourtant, certains médiasnous défavorisent, la T.V. nousmontre souvent des images de Marcheursayant abusé des p’titesgouttes et pour trop de journalistes(et de gens): «Marcheur = buveur»,qu’en penses-tu?C’est exact, travaillant àBruxelles, je sais quemes collègues et la plupartdes journalistesde la capitale nousconsidèrent commedes «gugusses»!Nous devrionsprendre la peine demieux informer lapresse et la T.Ven leur fournissantun dossier,en les invitant àdes conférencesde presse avantnos Marches oùleur serait distribuéeune farde rempliede documentsleur expliquantsérieusement noscoutumes séculaires.On n’attrape pas lesmouches avec duvinaigre, il faut inviterles journalistes et lesrecevoir en y consacrantun certain budget. Il faut faire jouerdes relations car les journalistes sonttrès sollicités et ne se dérangent pluscomme avant. A Gerpinnes, parexemple, on est gâté par l’Administrationcommunale qui prend tout cetravail à sa charge.Personnellement, je ne manquejamais de m’opposer aux dénigreursde notre folklore. L’an passé dansun «Télé Moustique», un lecteur, neconnaissant pas nos Marches, lesappelait «pantalonnades entre-sambreet-meusiennesglorifiant le nabot corseet ses bandes d’assassins...». (4)La correspondance que j’ai échangéeavec ce monsieur est devenuecordiale et a remis les pendules àl’heure. Je l’ai même invité àvenir à Gerpinnes, à la Pentecôte!Q: Nos Marches se trouveraient-ellesaucreux de lavague au niveaurespect et discipline?Je ne crois pas,le nombre de Marcheursaugmentedans la plupartdesCompagnies, lecomportement,en général s’amélioreaussi. Je nesuis pasd’accord avecles créations


ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET21MEUSEde nouvelles Marches, qui s’organisentun peu partout. Attention, uneMarche est une fête, il faut êtresérieux à certains instants et on sedétend à d’autres moments.Q: Dans notre société moderne, lesMarches ont-elles encore un avenir?Oui, il suffit de voir le nombre dejeunes et d’enfants dans nosMarches. Ces manifestations folkloriquescimentent la communautéd’un village, tout le monde se côtoiedans le même uniforme, toutesclasses sociales confondues. Il n’enest pas de même dans les Marchesartificielles, sans tradition, sans âme,souvent éphémères.Q: Une anecdote en tant que Marcheur?Cela s’est passé un mardi de Sainte-Rolende. Un copain civil m’enleva,en voiture, avec trois autres Grenadiers.C’est ainsi que nous avons faitune salve sur le pont de Lustin!Q: Enfin, pour terminer cet entretien,peux-tu commenter tes quatre dessinsaccrochés dans le hall d’entréede l’hôpital civil de Châtelet?Il s’agit des aquarelles: Les quatresaisons ou les quatre âges de la vie.J’ai dessiné le village de Samart, lorsdes quatre périodes bien caractéristiquesde l’année. Dans une bandeverticale, on voit une même personneaux quatre moments importantsde sa vie: la jeune fille, l’épouse etson mari, la maman avec son enfantet enfin la vieille dame.Ndlr: Malheureusement, je déplorel’absence d’une plaquette présentantl’artiste et son oeuvre, le préposé àl’accueil trouve ces aquarelles simplementjolies mais ne sait mêmepas qui les a dessinées!Je remercie Madame et Roger Lorantpour m’avoir reçu dans le mondemerveilleux des artistes.Interview du 17 juillet 2001.(1) Pour en savoir plus, site internet:http://www.rlorant.be.tf(2) Volume disponible à Châtelet au prix de200 BEF chez l’auteur (r. des Campagnes85), à la bibliothèque communale (r. duRempart), au Messager (r. Pachis Wiaux)et chez Mme Thirionnet (pl. Franco-Belge18).(3) Le propriétaire de cette oeuvre pourrait-ilme contacter afin que je puisse, s’il estd’accord, la photographier en couleurspour mes archives personnelles? L’anonymatde ce propriétaire sera respecté.D’avance, un grand merci ! (René Gheys071 39 30 35).(4) Télé Moustique n° 3885 du 12.07.2000 etn°3887 du 26.07.2000.BULLETIN SOCIALRue Renkin 35-37 - 4800 VERVIERS - Tél. 087 293 610 - Fax 087 293 637<strong>De</strong>puis 50 ans, pour des milliers d’abonnés répartis dans tout le pays, le BULLETIN SOCIAL «épluche», défricheet commente, chaque quinzaine, à peu près tout ce qui s’écrit en Belgique. Du moniteur à la revue de quartier,en passant par les documents parlementaires, revues professionnelles, organes d’associations, circulaires administratives,etc..., c’est plus de 200 publications que le BULLETIN SOCIAL dépouille, analyse et restitue à seslecteurs en un langage toujours clair et accessible dans un temps record. Voulez-vous en savoir plus ? renvoyez-nousvotre adresse et vous recevrez, sans engagement, quelques spécimens du BULLETIN SOCIAL.Abonnement annuel (22 numéros) : 2.710 FRANCS BELGES TVA COMPRISE


22ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREETMEUSEPlus d'un siècleau service des MarcheursCostumes militairesMAISONLECLERCQRue des Ecoles 14 • 5651 TARCIENNETél. 071 213 824 • Fax 071 218 197ARMURERIEHenriFUSILS DE MARCHE - TROMBLONS - AMORCES ET POUDRERue de Philippeville 104 • 6120 NALINNESTél. 071 215 033 • Fax 071 220 665(1km après le rond-point du Bultia - direction Philippeville)Location defusils de Marcheet tromblons• Baïonnettes• Sabres• BriquetsFabrications de :• Tromblons• Fusils• Hachespour sapeurs


ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET23MEUSEChâtelet, terre d’artisteset de MarcheursMARCEL NIHOULPRESIDENT DU «VIEUX CHÂTELET»Artistes et Marches contribuentau renom de l’Entité de Châtelet.Il est naturel que celles-ciinspirent certains d’entre-eux.Hector Chavepeyer(Châtelet 1891-1967)Il fut le père spirituel de nombreuxpeintres dont, pour ne citer qu’eux,René Magritte et Gustave Camus.L’art d’Hector Chavepeyer est originalet reflète sa personnalité, si attachantede bohême visionnaire. Il traversela vie comme dans un rêve touten étant un être, humain et généreuxà l’extrême. Son insouciance le priverade la place à laquelle son talent luidonne droit. Il n’avait d’autre ambitionque celle d’être peintre et Châtelettaincar il était attaché par toutesses fibres à sa ville natale. Il est lepeintre qui a le plus représenté lachapelle Saint-Roch et en 1961, quandla Marche reprend vie, elle découvreen lui un sergent-sapeur majestueux.L’artiste trouve dans la Marche unesource d’inspiration. <strong>De</strong> 1961 à 1968,les bulletins-programmes de laMarche sont illustrés de dessinsd’Hector Chavepeyer auquel laMarche inspira des poèmes à son âmesensible.«Toudis à l’tièsse des pourcessions,A l’tièsse du majôr, du drapia,L’vrai indicateûr, l’poteau d’direction,C’est l’grand sapeûr du vî Sartiat».Albert Chavepeyer(Châtelet 1899-1986)Frère d’Hector, il possédait une maîtriseremarquable du dessin qui fut, pourlui, la base sans laquelle rien de solide(suite page 25)


24ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREETMEUSERestaurantle Sambre&MeuseTOUS NOS PLATSA EMPORTER :- 10 %GrilladesPizzas aufeu de boisFace à l’église de GerpinnesTél. 071 502 659Ets Simons-TenretLOCATION DE COSTUMES MILITAIRESRue E. Jacques 1 - B-6280 GERPINNESTél. et fax 071 501 372Magasin ouvert de 9 à 12h et de 13 à 19hLe samedi jusqu’à 17h - Fermé le dimanche


ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET25MEUSECHÂTELET, TERRE D’ARTISTES ET DE MARCHEURS (suite de la page 23)ne peut être édifié en art. Cette maîtriseassociée à un talent naturel lui apermis d’être un dessinateur et unpeintre qui bénéficia d’une granderéputation. Peintre du mouvement etde la vie, Albert Chavepeyer trouvadans le folklore une source inépuisabled’inspiration. Son don del’observation, sa maîtrise du dessin,ses qualités de coloriste font de lui «lepeintre du Gille et du Carnaval deBinche». Bien sûr les Marcheurs l’inspirèrentet lui firent réaliser des oeuvrestrès vivantes : saperies, batteries…Scoriel... Son pinceau de coloriste futinspiré par les Marcheurs châtelettainsparmi lesquels figurait songendre Jean-Pierre Hoogstoel, officierdes Artilleurs.La Marche Saint-Roch lui doit uneremarquable composition qui, depuis1980, illustre son bulletin-programmeet ses affiches, et en fait l’originalité etla valeur artistique.Edmond Pétiniot(Paris 1917 - Pont-de-Loup 1998)Ce peintre au talent réel fut desservipar sa modestie et pourtant, il faitpartie du mouvement artistique quianima Châtelet. Il était membre dugroupe «Les Rapins», fondé en 1945,avec Raymond Jacob, Raymond Poulin,Pierre Fiévet . . . Il fréquenta lesateliers d’Hector Chavepeyer, de J.B.Gilbert Camberlin(Châtelet 1915 - 1984)Autodidacte et modeste, fuyant lescercles artistiques, il peignait pour sonplaisir. Héliograveur aux EditionsDupuis à Marcinelle, il côtoya les plusgrands de la BD : Jigé, Franquin etbien d’autres. Ses sources d’inspirationfurent diverses : natures-mortes,fleurs, paysages, vieux coins de Châteletet surtout la chapelle Saint-Roch.Il représenta (huile sur unalit) son filsJean-Claude en 1971, sergent-sapeurchez les Grenadiers du 1 er Empire de(suite page 26)


ASSOCIATION26DESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREETMEUSECHÂTELET, TERRE D’ARTISTES ET DE MARCHEURS (suite de la page 25)la Marche Saint-Ferdinand à Chamborgneau.Faubourg - repos sur la place JeanGuyot - rentrée devant la chapelleSaint-Roch.Raymond Poulin(Châtelet 1926-Mont-Godinne 1997)Disciple d’Hector Chavepeyer, il étaitun coloriste à l’art vif et rafraîchissant,inspiré par la nature. En Wallonavide de sa région, il ne pouvait resterindifférent à son folklore et à sesMarches, spécialement d’Yves-Gomezéeoù il habita.Gilbert Remy (Mettet 1932)Il est doté d’une habilité surprenante,qui fut encouragée par Hector Chavepeyer,Henri Poppe et Marcel Gibon.Il s’exprime dans des paysages etportraits en contemplateur tranquilleet passionné, avec un dessin rigoureux.Nos Marcheurs dont il appréciele panache doivent à Gilbert RemyMichel Polen (Châtelet 1938)Il appartient à part entière, à l’histoireet à la vie de la Marche Saint-Rochdont il est un des fondateurs et leColonel inamovible. Michel Polen estpeintre aussi. Il possède un don innéqu’il pratique dès son adolescence. Ilfréquente Hector Chavepeyer et lecercle «Entre Nous».Ce sont surtout les paysages qui l’inspirent.La Marche lui doit une quinzainede toiles : sortie de l’église du


ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET27MEUSEplusieurs portraits : Pierre Tamine,Major à cheval et Claire <strong>De</strong>lescaille,cantinière des Artilleurs. Nos Marcheslui doivent aussi plusieurs scènes,mises en page avec un solide métier :défilés dans les rues et bataillon carrédans les champs de Villers-Poterie.Irène Vandenameele(Charleroi 1940)Tout inspire l’émotion de cette artistequi a la sensibilité à fleur de peau etqui pour s’exprimer, pratique toutesles techniques, dans lesquelles elles’est affinée à l’Académie des Beaux-Arts de Châtelet. Jamais elle ne sesépare de son cahier de croquis et elledessine sans relâche. Bien sûr, lespectacle de nos Marcheurs ne pouvaitla laisser insensible ; elle en a faitdes portraits dont ceux du sapeurJean Van Velthem et de Marcel Minsartavec le Prince Philippe, tantôtelle les a mis en scène, notamment«après la salve».peintre, ancien élève de Marcel Gibonet Jacques Ransy, Léon Moisse possèdeun talent imaginatif qu’il exprimedans ses portraits du «Mime Marceau»et dans ses «Trognons».Enfant du Faubourg, même s’il n’yest pas né, il ne pouvait rester indifférentà la chapelle Saint-Roch et auxMarcheurs ; il était de la dizaine desapeurs conduits par Hector Chavepeyer,en 1961.Nous lui devons plusieurs croquis dusanctuaire, quelques linogravures etsurtout un tableau représentant lejeune Jean-Marc Mauïen.Léon Moisse (Aiseau 1946)Il met toute sa sensibilité d’artistedans la collaboration qu’il apporte àson employeur, la Ville de Châtelet.On ne dira jamais assez ce qu’elle luidoit pour la mise en valeur du séjourchâtelettain de René Magritte. ArtisteCharles Vandevenne(Marcinelle 1932)Il est un artiste «universel». A l’origineébéniste, il est devenu sculpteur surbois, modeleur, peintre avec un talentpersonnel conforté par la fréquentationde l’Académie des Beaux-Arts de(suite page 29)


28ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREETMEUSEBUREAU DE COURTAGECOLLIN-PAREZASSURANCES - PRETS - PLACEMENTSTARIF AUTO TRES AVANTAGEUXPOUR LES MARCHEURSDE L’ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSEDE PLUS DE 30 ANSRue Marin 3 - 6200 CHATELETTél. et fax 071 387 654FlamandNewAvec le sourirepour accueil et la qualitépour servirTextilesNous vous proposons !nos articles de textiles de tous âgespour le JOUR commePulls - Pantalons - JupesChemisiers - Sous-vêtements…pour la NUITPyjamas - Robes de nuitArticles de literie - Etc…Sans oublier ! Nos pantalons blancs de Marches (diolen - coton)Gants de coton blancs - Capes plastiques transparentesRue Histace 1a - GERPINNES-CENTRE - Tél. 071 504 291


ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET29MEUSECHÂTELET, TERRE D’ARTISTES ET DE MARCHEURS (suite de la page 27)Châtelet. Charles Vandevenne, luinon plus, n’est pas resté indifférentau spectacle des Marches.Il a peint aussi Jean-Marc Mauïen,actuellement tambour-major au 33 eRégiment d’Elite.Lucienne Arnalsteen (Glabais 1923)C’est lors d’un passage à Châtelet,que cette artiste venue du Brabant adécouvert la Marche.Elle fut conquise et impressionnéepar la spectaculaire retraite aux flambeaux.Son émotion, elle l’a traduitepar une grande peinture dont elle afait don, gentiment, à la Ville de Châtelet.Je désire aussi rappeler que Châteletet Bouffioulx sont depuis le 13 e siècle,un centre important de la poterie.Que ce soit hier, avec les Guérin, ouaujourd’hui avec les Biron, Dubois etLardinois, c’est toujours la mêmealchimie qui permet à ces maîtrespotiers,de transformer la terre en devéritables objets d’art ; certains sontdécorés de motifs folkloriques évoquantles Marches Saint-Roch etSaint-Eloi, Notre-Dame de Lourdes,Saint-Ferdinand et Saint-Géry, laMarche de la Grande Terre et celle deNotre-Dame de Patience.❏Herman Chermanne(Bouffioulx 1911- Châtelet 2001)Photographe, il possède les dons quifont l’artiste, à la fois chasseur etcompositeur d’images de grande classe.Quelque trois cents de ses photosse trouvent au Musée de la Photographiede Mont-sur-Marchienne. Sonobjectif a fixé de nombreux Marcheursdont le «Bibi», un vieux de lavieille de Gerpinnes, souvent reproduiten omettant de signaler que c’estl’oeuvre d’Herman Chermanne.(A voir au Musée des Marches à Gerpinnes).


30ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREETMEUSEElectricitéM.j.scriINSTALLATIONS • TRANSFORMATIONSPARLOPHONEJacques MAUDOUXQuartier de la Fontaine 11 • 5620 Hemptinne (Florennes)Tél. 071 666 052 • Fax 071 668 520LOCATION CHEVAUXpour Marches folkloriquesNOMBREUSES REFERENCESGENARD Jean-FrançoisManège de FalisolleRue Merlot 87b5060 FALISOLLETél. & fax 071 77 33 03


ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET31MEUSEComplicité !MICHEL RANWEZCasalini Alfredo de Somzée fréquentel’atelier de peinture deJacques Ransy, à l’Académiedes Beaux-Arts de Châtelet.Dans le cadre des festivités du quatrièmecentenaire de la Châsse desainte Rolende, en 1999, notre artistes’est distingué lors du concoursorganisé par le C.L.E.F. de Gerpinnes.Son tableau représente un groupe deMarcheurs défilant dans une atmosphèrede décharge.Monsieur Casalini explique : «Je mesuis promené parmi eux. Ce qui m’afrappé c’est la franche odeur de poudreet la fumée bleue qui nous entouraient.Le titre «Complicité» m’est venu envoyant ces militaires serrés les unscontre les autres de façon compacte».Il s’agit de la dernière guérite desGrenadiers 1804 de Biesme. Il estvrai que l’amitié qui unit Hubert Jacquet,Didier Collin, Jean-Luc Goffart,Philippe Bureau, Jean-Paul Mirgaux,Jean-Pierre Fauchet, Luc<strong>De</strong>meure et tous les autres membresest une véritable complicité.C’est la finalité de toutes nosMarches.❏


ASSOCIATION32DESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREETMEUSEL'AVANT-DERNIERRENDEZ-VOUS DE L'ANNEE37 e TOURSAINTE-ROLENDEDES MARCHEURSDimanche 21 octobre 2001sous la conduitede la Marche Ste-Rolende de Villers-PoterieLe règlement adopté par le comité sera bien entendu d’application.ITINERAIRE-HORAIREVILLERS-POTERIEMesse08h00Départ08h30GOUGNIES 09h00FROMIEE10h00GERPINNES-CENTRE11h00HYMIEE11h30HANZINNE 12h00Dîner à la salleDépart13h00TARCIENNE 14h00BERTRANSART 14h45Repos de 15 minutesDépart15h00LES FLACHES 15h30JONCRET16h00ACOZ16h45VILLERS-POTERIERentrée17h30LE DERNIER RENDEZ-VOUS DE L'ANNEESOIREEDE L'ASSOCIATIONAVECREMISE DU TROPHEE 2001Samedi 27 octobre 2001Salle du Collège St-Augustin à GerpinnesParticipation aux frais : 700 frs (350 frs enfants -12 ans)Assiette du pêcheur - Buffet chaud - Fromage - <strong>De</strong>ssert - CaféAnimation musicale - Ambiance amicaleRéservation au plus tard le dimanche 21 octobre :André Sainthuile, rue de la Paix 4a, 6200 Châtelet, 071.39.23.91 • Michel Piérard, rue du Calvaire 27, 6120 Ham-sur-Heure, 071.21.64.21Alain Guillaume, rue de Moncheret 24, 6280 Acoz, 071.50.27.13 • Jean-Pierre Lamort, Sur les Marchés 168, 5621 Hanzinne, 071.50.26.52Versement au compte 260-0059302-07 de l'AMFESM

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