RAPPORT DE DIAGNOSTIC - douanes de côte d'ivoire
RAPPORT DE DIAGNOSTIC - douanes de côte d'ivoire RAPPORT DE DIAGNOSTIC - douanes de côte d'ivoire
Une réflexion semble devoir également s'engager au sujet de l'efficacité des dispositionsspécifiques de protection de l’UEMOA pour répondre aux demandes répétées desopérateurs nationaux ivoiriens et des autres pays de la région et faire face aux nouveauxflux du commerce international en provenance du Sud-Est asiatique et du continentindien et de certains autres pays émergeants, afin de juguler les formes de concurrence lesplus déloyales et les plus destructrices pour les économies, et ce dans le respect desdispositions et des possibilités offertes par l'OMC ; L’établissement d’un cadre juridique pour la lutte contre la contrefaçon et la piraterie parl’établissement d’une réglementation régissant les compétences et les pouvoirs des agentsdes douanes ainsi que les procédures à suivre dans ce domaine ; Enfin pour améliorer l'information de l'ensemble des usagers il conviendrait :- de généraliser la publication de la documentation exhaustive sur l'ensemble des sitesde l'administration des douanes (Sydam, site web de l’administration) ou en relationavec cette dernière (site du Port Autonome d'Abidjan, site de l'Office Ivoirien desChargeurs, site du Ministère du Commerce, site de la société BIVAC) ;- de diffuser les recueils de documentation sous forme papier et/ou CD dansl'ensemble des bureaux de douane ;- de les adresser à toutes les fédérations professionnelles et d'envisager un partenariatavec l'une de ces structures ou avec la Chambre de Commerce ou encore avec unéditeur indépendant pour mettre la documentation à disposition du grand publicpar la vente à prix abordable dans toutes les librairies, comme cela se fait déjà dansde nombreux pays.6. PROCEDURES ET SECURISATION DES RECETTES6.1.1 Situation actuelle6.1 Vue d'ensemble du dispositif de dédouanementIl a semblé utile de modifier la dénomination de la partie six et d'ajouter au titre « procédures »l'expression sécurisation des recettes. En effet peu d’administrations douanières des pays endéveloppement ont travaillé des mesures utilisant tant les procédures elles-mêmes que lesinstruments de l'informatisation douanière pour sécuriser les recettes de l'État comme l'ont fait desdouanes de Côte d'Ivoire.Deux raisons majeures ont motivé ce choix :D'une part la situation douanière elle-même et notamment la continuation denombreuses imperfections dans les procédures douanières ;d'autre part la situation de sécession du pays qui exigeait une rigueur absolue dansle recouvrement des recettes pour la continuation et la survie du fonctionnementde l'État.38
Ces deux raisons ont milité en faveur de la prise de nombreuses mesures techniques liées auxprocédures et de l'utilisation optimale du système informatique de dédouanement existant. Dansce contexte particulier de retour à la rigueur et d'absolue nécessité de la recette les conceptsde simplification et de facilitation ont pu paraître quelque peu remis au second plan bienque la célérité des opérations douanières ait toujours constitué une priorité affichée pour lesresponsables de l'administration douanière ivoirienne.La réorganisation de la prise en charge au port d’AbidjanAu titre des mesures de rigueur il convient de s’attarder sur la réorganisation de la prise encharge des marchandises au port d'Abidjan. Le port d'Abidjan est le premier port d'Afrique del'Ouest et d'Afrique Centrale. Au sein de l'enceinte portuaire de nombreuses activités coexistent :des quais traditionnels consacrés pour certains à l’embarquement des fruits et pour d'autres aucafé et au cacao, des activités de pêche et de transformation, notamment pour la filière thon, etune zone très moderne de traitement des conteneurs à l'importation, à l'exportation, en transit eten transbordement.Au début des années 90 l'organisation douanière du port avait déjà été revue pour mieux maîtriserles opérations de dédouanement qui se réalisaient dans des sections spécialisées pour l'ensembledu port, alors qu'auparavant deux bureaux de pleine compétence coexistaient au port d'Abidjan,chaque opérateur étant libre de dédouaner dans le bureau de son choix. Cette dernière situationavait engendré des apurements très imparfaits.En dépit de ces mesures de réorganisation des abus étaient constatés en permanence pourl'apurement des opérations de dédouanement au port d'Abidjan notamment au travers desprocédures de transit, des régimes économiques et de la gestion des délais de séjour desmarchandises.A la suite de la création d'une division de la surveillance au port d'Abidjan une division AbidjanNord a été créée. Cet division comporte elle-même quatre subdivisions dont l'une estintégralement consacrée à l’écor des marchandises.La subdivision de l’écor a été créée en 2001 (décision N° 87/MEF/Douanes du 26 novembre2001), elle comporte huit brigades réparties sur l’ensemble des quais et compte un effectif de 182agents dont 143 agents d'encadrement. Ce service a reçu pour tâche principale la prise encharge des marchandises au débarquement et à l'embarquement.Pour diverses raisons ce service n'a véritablement fonctionné qu'à partir de 2003 car il a falluinformer les usagers, organiser et installer le service et informatiser le suivi de l’écor. Il a falluégalement disposer des effectifs suffisants pour couvrir en permanence l'ensemble des quais duport d'Abidjan et tous les bateaux débarquant et embarquant des marchandises. Compte tenuégalement de la difficulté d'exercice de cette fonction, par tous temps et sept jours sur sept, il a étéégalement nécessaire de mettre en place un système de motivation des agents.Concrètement les opérations se passent de manière suivante : chaque matin après laconférence portuaire les agents sont côtés selon les emplacements des navires qui sont àquai et les équipes d'agents, encadrées par un superviseur par équipe, se rendent sur lesquais et décomptent les marchandises débarquant ou embarquant sur une fiche d’écor et àl'aide des listes de conteneurs.39
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Une réflexion semble <strong>de</strong>voir également s'engager au sujet <strong>de</strong> l'efficacité <strong>de</strong>s dispositionsspécifiques <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> l’UEMOA pour répondre aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s répétées <strong>de</strong>sopérateurs nationaux ivoiriens et <strong>de</strong>s autres pays <strong>de</strong> la région et faire face aux nouveauxflux du commerce international en provenance du Sud-Est asiatique et du continentindien et <strong>de</strong> certains autres pays émergeants, afin <strong>de</strong> juguler les formes <strong>de</strong> concurrence lesplus déloyales et les plus <strong>de</strong>structrices pour les économies, et ce dans le respect <strong>de</strong>sdispositions et <strong>de</strong>s possibilités offertes par l'OMC ; L’établissement d’un cadre juridique pour la lutte contre la contrefaçon et la piraterie parl’établissement d’une réglementation régissant les compétences et les pouvoirs <strong>de</strong>s agents<strong>de</strong>s <strong>douanes</strong> ainsi que les procédures à suivre dans ce domaine ; Enfin pour améliorer l'information <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s usagers il conviendrait :- <strong>de</strong> généraliser la publication <strong>de</strong> la documentation exhaustive sur l'ensemble <strong>de</strong>s sites<strong>de</strong> l'administration <strong>de</strong>s <strong>douanes</strong> (Sydam, site web <strong>de</strong> l’administration) ou en relationavec cette <strong>de</strong>rnière (site du Port Autonome d'Abidjan, site <strong>de</strong> l'Office Ivoirien <strong>de</strong>sChargeurs, site du Ministère du Commerce, site <strong>de</strong> la société BIVAC) ;- <strong>de</strong> diffuser les recueils <strong>de</strong> documentation sous forme papier et/ou CD dansl'ensemble <strong>de</strong>s bureaux <strong>de</strong> douane ;- <strong>de</strong> les adresser à toutes les fédérations professionnelles et d'envisager un partenariatavec l'une <strong>de</strong> ces structures ou avec la Chambre <strong>de</strong> Commerce ou encore avec unéditeur indépendant pour mettre la documentation à disposition du grand publicpar la vente à prix abordable dans toutes les librairies, comme cela se fait déjà dans<strong>de</strong> nombreux pays.6. PROCEDURES ET SECURISATION <strong>DE</strong>S RECETTES6.1.1 Situation actuelle6.1 Vue d'ensemble du dispositif <strong>de</strong> dédouanementIl a semblé utile <strong>de</strong> modifier la dénomination <strong>de</strong> la partie six et d'ajouter au titre « procédures »l'expression sécurisation <strong>de</strong>s recettes. En effet peu d’administrations douanières <strong>de</strong>s pays endéveloppement ont travaillé <strong>de</strong>s mesures utilisant tant les procédures elles-mêmes que lesinstruments <strong>de</strong> l'informatisation douanière pour sécuriser les recettes <strong>de</strong> l'État comme l'ont fait <strong>de</strong>s<strong>douanes</strong> <strong>de</strong> Côte d'Ivoire.Deux raisons majeures ont motivé ce choix :D'une part la situation douanière elle-même et notamment la continuation <strong>de</strong>nombreuses imperfections dans les procédures douanières ;d'autre part la situation <strong>de</strong> sécession du pays qui exigeait une rigueur absolue dansle recouvrement <strong>de</strong>s recettes pour la continuation et la survie du fonctionnement<strong>de</strong> l'État.38