CHRONIQUE

leDOSSIERPoint d'étapeLe conseil municipal de Saint-Erblon est en place depuis trois ans. Le mode de scrutin particulier à nos communes de moins de3 500 habitants implique que chaque élu a la responsabilité d’honorer la confiance que les électeurs lui ont accordée quelle quesoit la liste sur laquelle il se présentait. Les 23 élus issus des urnes ne sont plus que 20 à siéger autour de la table du conseil,à travailler dans les commissions ou les groupes de travail, à vous représenter dans les instances intercommunales. Les aléasprofessionnels, les charges familiales, la mobilité qui font partie des nouvelles donnes de la société ont réduit l’assemblée communalesans possibilité de remplacer les membres démissionnaires comme dans les conseils élus par des scrutins de listes.Mais l’engagement, l’énergie et le travail de tous au service de l’intérêt général, celui de la commune, celui de tous les citoyenssont intacts. C’est collectivement, que le conseil municipal rend compte, à mi-mandat, du travail effectué et des objectifs fixéspour les trois années à venir. Et ce, dans le respect des engagements pris avec le maire Hervé Letort d’un développement réfléchiet durable de Saint-Erblon dans le respect de son identité.Trois grands axes étaient tracés en 2008 : redonner vie au centre bourg, développer durablement la commune, encourager lacitoyenneté et la solidarité. Ces trois axes sont toujours d’actualité et le chemin parcouru est déjà significatif.Redonner vie au centre bourgIl n’est pas concevable d’imaginer la croissance d’une commune sur le simple fait de proposer des logements. Dans la proximitédes grandes villes, les communes périphériques sont souvent affublées du qualificatif : ville dortoir. Saint-Erblon s’était un peulaissée envahir par la torpeur mais avait conservé son âme. Il fallait s’appuyer sur ses qualités, même si elles s’avéraient parfoisfragiles, pour conserver et réanimer cet esprit « village », en faisant le pari du développement et en relevant le défi environnementalqui s’impose à la société.Refuser la ville dortoir, c’est donner vie en offrant des services, en aménageant les espaces et en concevant les temps pour quela convivialité puisse s’épanouir.La première urgence à laquelle il fallait s’atteler était de réanimer le commerce de proximité, de repenser l’espace pour que lecentre bourg ne soit pas un simple carrefour de deux départementales mais un espace qui devienne un but, un lieu de vie oùon a plaisir à flâner et à discuter. Une étude économique et d’urbanisme a été lancée pour préciser la feuille de route et prévoirles actions à lancer. Avec trois maîtres mots : donner envie, offrir des services et sécuriser. Un schéma d’orientation permetaujourd’hui d’imaginer le centre de demain, l’utilisation des espaces et leurs liens, les choix qui respectent les particularités dela commune et son patrimoine.La place de la Fontaine avec ses cellules commerciales était la priorité absolue. En renforçant le droit de préemption et en l’étendantaux fonds commerciaux, la municipalité a fait l’acquisition de cellules commerciales et recherché les acteurs économiquesmais aussi associatifs capables de répondre à l’attente de services et d’animation du centre bourg. Toute une synergie s’estprogressivement mise en place avec des stratégies multiples qui ont permis de relever quatre rideaux baissés sur cette place: l’installation d’Autour de Nous, locomotive avec la boulangerie du commerce quotidien ; l’ouverture du restaurant La BonneHumeur pour compléter l’offre de la crêperie puis de Ninimoy’s ont renforcé la fréquentation de la place par les Saint-Erblonnaismais aussi des personnes extérieures à la commune. Ceci a conforté la vocation commerciale du centre bourg au bénéfice deLa Chronique n°8 [4] juillet 2011