PACHELBEL HAENDEL la harpe HAYDN le violoncelle

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CONCERT SCOLAIRE SAINT-LOUIS vendredi 6 novembre 2009PACHELBELHAENDELla harpeHAYDNle violoncelleDossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans le cadre de la préparation des concerts scolaires.de la Coupole de Saint-Louis1

CONCERT SCOLAIRE SAINT-LOUIS vendredi 6 novembre 2009<strong>PACHELBEL</strong><strong>HAENDEL</strong><strong>la</strong> <strong>harpe</strong><strong>HAYDN</strong><strong>le</strong> violoncel<strong>le</strong>Dossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis1


Comment utiliser ce dossier ?Dans l’esprit des Nouveaux Programmes de 2008, l’Histoire des Arts fait son entrée dansl’enseignement humaniste et artistique. Une demande institutionnel<strong>le</strong> forte existe afin de permettreaux élèves d’entrer en contact avec <strong>le</strong>s œuvres d’art, avec <strong>le</strong>s artistes et de s’« accaparer » <strong>le</strong>sstructures culturel<strong>le</strong>s de proximité.Depuis de nombreuses années maintenant, je vous invite à des concerts que j’organise pour vous danscet esprit, vous mettant à disposition un document pédagogique qui vous aide à préparer vos élèvesafin de <strong>le</strong>ur faire profiter au mieux de ces moments. Je vous remercie de vous être inscrit dans cettedimension, vous souhaite une bonne <strong>le</strong>cture de ce document et une bonne préparation de vos élèves.Je suis particulièrement demandeur de recevoir après <strong>le</strong> concert quelques traces de vos travaux avecvotre c<strong>la</strong>sse.Le contexte historique, l’intérêt musical de l’œuvre permettront à chacun d’entre vous d’entrer dans <strong>la</strong>préparation du concert par <strong>la</strong> voie de son choix.- Qui est intéressé par <strong>la</strong> musique, pourra proposer divers extraits de <strong>la</strong> période baroque, al<strong>la</strong>nt à <strong>la</strong>découverte de compositeurs, d’instruments de musique, …- Qui est intéressé par l’architecture, pourra aborder <strong>la</strong> période Baroque dans <strong>le</strong>s merveil<strong>le</strong>ux bâtimentsqui sont <strong>le</strong>s joyaux de notre patrimoine (faire <strong>le</strong> parallè<strong>le</strong> entre <strong>le</strong>s châteaux de Schönbrunn – Sans Souci –Esterhaza – voir photo dossier - et Versail<strong>le</strong>s).- Qui souhaite faire une étude sur des œuvres pictura<strong>le</strong>s, pourra choisir <strong>la</strong> thématique des instruments àcordes dans l’art ou proposera à sa c<strong>la</strong>sse des recherches sur des œuvres de peintres germaniques du XVIIIè.- Qui est davantage intéressé par <strong>la</strong> construction d’instruments, pourra aborder des notions de physique, demesures, de techniques de construction, maniement d’outils, ….Plusieurs portes vous sont donc ouvertes. L’essentiel est de mettre <strong>le</strong>s enfants dans un contexte deréf<strong>le</strong>xion, de découverte, de <strong>le</strong>s ouvrir à <strong>la</strong> curiosité, de <strong>le</strong>ur ouvrir <strong>le</strong>s oreil<strong>le</strong>s. Faites-<strong>le</strong>ur écouterdes extraits d’œuvres (cel<strong>le</strong>s du CD ou d’autres que vous trouverez) en <strong>le</strong>ur faisant prendre conscienceque <strong>la</strong> musique exprime des sentiments, des émotions.Comme à l’habitude, ce dossier se veut informatif pour <strong>le</strong>s enseignants, vous <strong>la</strong>issant <strong>le</strong> choix de votredémarche de préparation des enfants à <strong>la</strong> séance. En tout état de cause, il ne s’agit pas de vouloiraborder toutes <strong>le</strong>s pistes proposées. Choisissez un domaine dans <strong>le</strong>quel vous vous sentez à l’aise, osezpeut-être une écoute nouvel<strong>le</strong>,en vous aidant des pistes données dans ce document.Vous pourrez éga<strong>le</strong>ment relire <strong>le</strong> dossier envoyé l’an passé sur <strong>le</strong>s quatre saisons de Vivaldi quidéveloppe <strong>la</strong>rgement <strong>la</strong> découverte des instruments à cordes.Conseil : Il me parait important de ne pas faire écouter – avant <strong>le</strong> concert –<strong>le</strong>s œuvres complètes afin d’en <strong>la</strong>isser <strong>la</strong> surprise aux élèves. Leur faire découvrir d’autres pièces sera<strong>la</strong>rgement profitab<strong>le</strong>. C’est après <strong>le</strong> concert que je vous conseil<strong>le</strong> d’exploiter l’œuvre que voustrouverez sur <strong>le</strong> CD.Je me suis inspiré de documents des éditions Fuzeau, d’autres trouvés sur <strong>le</strong> Net pour écrire certaines pages de cedossier. Que <strong>le</strong>urs auteurs soient remerciés.Dossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis2


SOMMAIRE du documentPréambu<strong>le</strong> page 2Sommaire page 3Comment écouter une œuvre musica<strong>le</strong> ? page 4La musique baroque page 5Quelques poèmes sur des compositeurs baroques page 7<strong>PACHELBEL</strong> page 8La forme du Canon page 10<strong>HAENDEL</strong> page 11La Harpe dans l’histoire page 14<strong>HAYDN</strong> page 18Le violoncel<strong>le</strong> page 21Les cordes dans l’art page 23La peinture germanique au XVIIIème page 24Analyse des extraits du CD page 25Biographie page 27Sommaire du CD pédagogique page 28Au programme du concert :Canon de PachelbelConcerto pour <strong>harpe</strong> de Haendel 1er MouvementConcerto pour violoncel<strong>le</strong> de Haydn 2è et 3è mouvementDossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis3


Comment écouter une pièce musica<strong>le</strong>?Voici quelques pistes pour vous aider à écouter une pièce musica<strong>le</strong> :Il est intéressant d’attirer l’attention de l’auditeur sur <strong>le</strong>s paramètres ci-dessous décrits afind’entrer dans l’œuvre. Ce sont des c<strong>le</strong>fs d’écoute indispensab<strong>le</strong>s.La MÉLODIE – C’est <strong>la</strong> partie de <strong>la</strong> musique faite de différents thèmes que l’on peut fredonner, siff<strong>le</strong>r ouchanter.La PULSATION – C’est <strong>la</strong> partie de <strong>la</strong> musique qui permet de taper du pied. Les mesures <strong>le</strong>s pluscourantes regroupent deux, trois ou quatre battements, appelés temps.Essayez de suivre <strong>la</strong> mesure en écoutant <strong>le</strong> canon de Pachelbel. AU début de <strong>la</strong> pièce, chaque note formeun temps, une pulsation. Mais au fur et à mesure des variations, <strong>le</strong> nombre de notes va augmenter tandisque <strong>la</strong> pulsation restera <strong>la</strong> même.Le TEMPO – C’est <strong>la</strong> vitesse d’exécution de <strong>la</strong> musique, qui peut varier du très <strong>le</strong>nt au très rapide.On utilise généra<strong>le</strong>ment des termes italiens pour décrire <strong>le</strong> tempo : par exemp<strong>le</strong>, adagio veut dire très<strong>le</strong>ntement; andante, modérément; al<strong>le</strong>gro, vivement; presto, très vite.Un concerto est écrit en trois mouvements, généra<strong>le</strong>ment un rapide, un <strong>le</strong>nt et à nouveau un rapide.La DYNAMIQUE ou l’INTENSITE– La dynamique désigne <strong>le</strong>s variations du volume sonore (fort oubas) auquel <strong>la</strong> musique doit être jouée. Dans <strong>la</strong> musique baroque, il est fréquent que <strong>le</strong> volume variebrusquement plutôt que graduel<strong>le</strong>ment (<strong>le</strong> crescendo ou decrescendo n’existent pas encore). Souvent c’està l’occasion des reprises de phrases que l’on perçoit cette opposition, ce contraste, mais aussi lorsque <strong>la</strong>même phrase musica<strong>le</strong> est répétée deux fois de suite. El<strong>le</strong> l’est souvent fort <strong>la</strong> première fois et piano,comme en écho <strong>la</strong> deuxième fois.Le TIMBRE – C’est <strong>la</strong> sonorité propre à chaque instrument. Le son aigu du violon diffère sensib<strong>le</strong>mentde celui, plus grave, de l’alto et de <strong>la</strong> voix profonde du violoncel<strong>le</strong>, même si <strong>le</strong>s trois jouent exactement <strong>la</strong>même note.L’HARMONIE – Derrière <strong>la</strong> mélodie, on peut entendre des groupes de notes appelés accords, qui ontchacun <strong>le</strong>ur son propre. Ces accords peuvent se suffire à eux-mêmes ou appuyer une mélodie. Lecompositeur <strong>le</strong>s emploie pour créer <strong>le</strong> climat qu’il veut établir à chaque moment.Dossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis4


La MUSIQUE BAROQUELa période appelée « BAROQUE » correspond à <strong>la</strong> période historique comprise entre 1610 (mort de HenriIV) et <strong>le</strong> règne de Louis XV (fin XVIIIè).En architecture, <strong>le</strong> mot « baroque » désigne un sty<strong>le</strong> très chargé, riche en courbes et en ornements quidominait en Al<strong>le</strong>magne aux XVII et XVIIIè sièc<strong>le</strong>s.Le peup<strong>le</strong> est miséreux, <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse des nob<strong>le</strong>s et du c<strong>le</strong>rgé toute puissante. Les inégalités socia<strong>le</strong>s sonttrès fortes et seuls <strong>la</strong> nob<strong>le</strong>sse et <strong>le</strong> c<strong>le</strong>rgé se partagent <strong>le</strong>s richesses et tous <strong>le</strong>s privilèges.Entre autres, ceux de <strong>la</strong> culture et de l’art.Durant cette période se développent <strong>la</strong> recherche dans <strong>le</strong> domaine des sciences, de <strong>la</strong> philosophie, del'établissement de <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue française dans sa perfection c<strong>la</strong>ssique (Racine –Voltaire - Molière).L'architecture, <strong>la</strong> peinture, <strong>la</strong> musique deviennent des arts à <strong>la</strong> disposition des fastes de <strong>la</strong> Cour et desSalons. Ils sont raffinés, mettent en va<strong>le</strong>ur <strong>le</strong>s ornementations, s’intéressent au mariage des matériauxou des timbres.En MUSIQUEDe nouvel<strong>le</strong>s formes musica<strong>le</strong>s apparaissent.La musique est généra<strong>le</strong>ment écrite sur une baseconstituée du c<strong>la</strong>vecin et de <strong>la</strong> vio<strong>le</strong> de gambe (plus tardvioloncel<strong>le</strong>) qui sont <strong>le</strong>s piliers de l’orchestre sur <strong>le</strong>squelss’appuient <strong>le</strong>s autres instruments de l’orchestre pourcréer l’harmonie.On l’appel<strong>le</strong> <strong>la</strong> basse continue ou <strong>le</strong> continuo (car ilsjouent quasiment en continu pour accompagner <strong>le</strong>sphrases musica<strong>le</strong>s des autres instruments qui eux jouent,tantôt ensemb<strong>le</strong>, tantôt en alternance).La ligne mélodique, à l’identique des effets ondu<strong>la</strong>nts en architecture, se comp<strong>le</strong>xifie par des fiorituresextrêmes (écouter de airs d’opéras de Haendel).L’opéra, <strong>la</strong> sonate, <strong>la</strong> suite (à <strong>la</strong> française), <strong>le</strong> concerto se développent à travers toute l’Europe.Pensons aux opéras de Lully pour <strong>la</strong> Cour de Louis XIV,aux oratorios de Bach (Al<strong>le</strong>magne) et Haëndel (Ang<strong>le</strong>terre),aux sonates de Te<strong>le</strong>mann (Al<strong>le</strong>magne), Hotteterre (France),aux concertos de Vivaldi (Italie), ….Dossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis5


Les instruments ont bénéficié pendant cette période de <strong>la</strong> première série de perfectionnementstechniques importants. Les facteurs réussissent à <strong>le</strong>s rendre plus puissants tout en <strong>le</strong>ur donnant un sonplus agréab<strong>le</strong>, plus doux. Leur tessiture (<strong>le</strong> nombre de notes du grave à l’aigu) augmente.Les compositeurs écrivent des œuvres en fonction des lieux dans <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s el<strong>le</strong>s seront interprétées,donnant ainsi à l’acoustique du lieu une importance dans <strong>le</strong> <strong>la</strong>ngage musical.Dans chaque famil<strong>le</strong> d’instruments, un certain nombre d’entre eux disparaissent, au profit d’unehomogénéisation des timbres, de <strong>le</strong>ur cou<strong>le</strong>ur, de <strong>le</strong>ur technique de jeu. (eh oui, déjà !)Les instruments à cordes vont dominer et connaître une expansion phénoména<strong>le</strong>. Certains compositeurs,particulièrement <strong>le</strong>s italiens et Vivaldi en tête, vont composer une majorité d’œuvres pour orchestre àcordes.Les instruments à cordes de toutes sortes (à archet et sans archet) sont encore très nombreux audébut de <strong>la</strong> période baroque. Le violon qui existe à partir de 1530 se développe et écrase <strong>le</strong>s doucesvio<strong>le</strong>s de sa supériorité de puissance de son. A <strong>la</strong> fin du XVIIIè, il a tota<strong>le</strong>ment détrôné tous <strong>le</strong>s autresinstruments à archet et dominera, avec <strong>le</strong>s trois autres membres de sa famil<strong>le</strong>, l’orchestre jusqu’à nosjours. (violon – alto – violoncel<strong>le</strong> – contrebasse).Les instruments baroques ont un son très doux, sont peu sonores de par <strong>la</strong> technique de jeu et d’archet,mais éga<strong>le</strong>ment de par <strong>la</strong> facture des cordes différente de cel<strong>le</strong> des instruments modernes.La pratique musica<strong>le</strong> tendait progressivement, à <strong>la</strong> fin du baroque, à pratiquer l’art du concert dans dessal<strong>le</strong>s de plus en plus grandes. C’est une des raisons de l’abandon des instruments baroques, pas assezsonores.Parmi <strong>le</strong>s instruments à vent, <strong>le</strong> hautbois baroque va s’imposer et <strong>le</strong>s chalumeaux, musettes, cromornes etautres instruments à anches doub<strong>le</strong>s ne subsisteront que quelques temps encore dans <strong>la</strong> musique popu<strong>la</strong>ire,pour disparaître tota<strong>le</strong>ment dans <strong>la</strong> musique de cour.Dans <strong>la</strong> famil<strong>le</strong> des cuivres, <strong>la</strong> trompette remp<strong>la</strong>ce <strong>le</strong> cornet à bouquin et sera à l’honneur durant toutecette période, par l’éc<strong>la</strong>t de sa sonorité mise en va<strong>le</strong>ur dans <strong>le</strong>s acoustiques généreuses des églisesbaroques.Dossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis6


- Quelques poèmes sur des compositeurs baroquesBACH<strong>HAENDEL</strong>Sur <strong>le</strong> chemin de l’alphabet,Passant près d’une citadel<strong>le</strong>,Se dresse un B en capita<strong>le</strong> ! Je vis un H,Le B de Jean-Sébastien Bach,H comme Haëndel,Aux dimensions des cathédra<strong>le</strong>s !Ec<strong>la</strong>iré par quelques chandel<strong>le</strong>s…-Une musique en pierre de tail<strong>le</strong>,Et dans <strong>le</strong> fastueux décorToccata, Messe ou Passacail<strong>le</strong>s !D’un grand château baroque,On voit du rouge, on voit de l’or,C’est <strong>le</strong> chant d’un orgue inspiré,Et des meub<strong>le</strong>s d’époque…Généreux, poétique,Une musique qui f<strong>la</strong>mboie,Profondément mystique, Comme un immense feu de bois !Robuste et architecturé…H comme Haëndel,Comme un millier de voixUn air sacré qui vus subjugue,S’é<strong>le</strong>vant jusqu’au ciel !…Une icône en forme de fugue,Une chapel<strong>le</strong>, un prieuré,Et c’est <strong>la</strong> Toccata en Ré !…VIVALDILe second V que j’ai trouvé changeait de tonChangeait de ton,Selon <strong>le</strong> temps et <strong>le</strong>s saisons…Le V de Vivaldi, celui du Vent et de ses Violons !C’est <strong>le</strong> V de Venise,Aux maisons rouges et roses et grises !C’est <strong>le</strong> printemps des papillons,C’est l’été jaune et vert,L’automne orange et vermillon,Qui meurt quand vient l’hiver…Poèmes de Yann WalckerDossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis7


Le CANON dePachelbelLa VIE de <strong>PACHELBEL</strong>Johann Pachelbel est un compositeur et organiste al<strong>le</strong>mand de <strong>la</strong> périodebaroque né et mort à Nuremberg (1 er sept. 1653 - 3 mars 1706).Son père était négociant en vins. Il fit des études musica<strong>le</strong>s à Altdorf etRatisbonne, et fut élève de Johann Kaspar Kerll.Il occupa successivement des postes d'organiste et de professeur dans plusieurs vil<strong>le</strong>s d'Al<strong>le</strong>magnecentra<strong>le</strong> et méridiona<strong>le</strong> : à <strong>la</strong> cathédra<strong>le</strong> Saint-Étienne de Vienne, à Eisenach (1677), où il se lie d'amitiéavec <strong>la</strong> famil<strong>le</strong> Bach, …, à Nuremberg en 1695, où il reste jusqu'à <strong>la</strong> fin de sa vie.Durant sa jeunesse, Pachelbel reçut son éducation musica<strong>le</strong> d’un professeur de musique très réputé quiplus tard deviendra cantor (responsab<strong>le</strong> de <strong>la</strong> vie musica<strong>le</strong> de <strong>la</strong> cité) à Nuremberg. Bien qu’étudiant àl’université, il montra très vite des capacités musica<strong>le</strong>s exceptionnel<strong>le</strong>s. Des difficultés financièresl’obligèrent à quitter l'université après moins d'une année de sco<strong>la</strong>rité. Il put toutefois poursuivre sesétudes musica<strong>le</strong>s. Son professeur transmit à Pachelbel son intérêt pour ses contemporains italiens etpour <strong>la</strong> musique d'église catholique en général.En 1673, Pachelbel vit à Vienne, où il est organiste à <strong>la</strong> célèbre Cathédra<strong>le</strong> Saint-Étienne.À cette époque, Vienne est <strong>le</strong> centre du vaste empire des Habsbourg et possède une activité culturel<strong>le</strong>bouillonnante, où <strong>la</strong> musique italienne est à l'honneur. De nombreux compositeurs renommés de l'époque ytravail<strong>le</strong>nt, et <strong>la</strong> plupart contribuent aux échanges des sty<strong>le</strong>s musicaux en Europe.En 1677, Pachelbel se dép<strong>la</strong>ce à Eisenach, où il trouve un emploi en tant qu'organiste à <strong>la</strong> cour du duc deSaxe. Il y rencontre certains membres de <strong>la</strong> famil<strong>le</strong> BachEn juin 1678, Pachelbel est organiste à Erfurt. De par <strong>la</strong> réputation de Bach dans cette cité, l'amitié qui <strong>le</strong>liait à <strong>la</strong> famil<strong>le</strong> Bach. Pachelbel resta à Erfurt durant douze ans et établit sa réputation en tant quecompositeur essentiel de l'éco<strong>le</strong> d'orgue al<strong>le</strong>mande d'alors.Le prélude de choral devient une de ses productions caractéristiques de <strong>la</strong> période à Erfurt, depuis que <strong>le</strong>contrat qui <strong>le</strong> lie au service de l'Eglise demande spécifiquement qu'il en compose pour l'office. Ses devoirsincluent aussi <strong>la</strong> maintenance de l'orgue et, plus important, <strong>la</strong> composition d'une œuvre de grandeenvergure chaque année pour démontrer ses progrès en tant qu'organiste et compositeur, l'œuvreprésentée chaque année se devant d'être meil<strong>le</strong>ure que cel<strong>le</strong> de l'année précédente.1690–1706: Fin de vie (Stuttgart, Gotha, Nuremberg) Nous avons peu d’informations sur <strong>la</strong> fin de <strong>la</strong> vie dePachelbel.Dossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis8


Son oeuvrePachelbel est à son époque un des compositeurs importants de l'Al<strong>le</strong>magne centra<strong>le</strong> et méridiona<strong>le</strong> ;cette région est sous l'influence de l'Italie, beaucoup de ses musiciens ayant étudié avec Frescobaldi,Carissimi ou <strong>le</strong>s Gabrieli.Pachelbel est <strong>le</strong> principal maillon de <strong>la</strong> tradition qui relie Johann Sébastien Bach à ses modè<strong>le</strong>s.Son œuvre, à l'harmonie simp<strong>le</strong> et à <strong>la</strong> mélodie chantante, est d'uncontrepoint un peu sévère. El<strong>le</strong> est loin de l'exubérance des organistesnordiques et comprend notamment des sonates pour deux violons etcontinuo , des airs variés pour l'orgue ou <strong>le</strong> c<strong>la</strong>vecin, de nombreusesœuvres voca<strong>le</strong>s : environ 20 cantates, 30 motets et messes, 13Magnificats, de nombreuses pièces pour orgue : toccatas, préludes,fugues, chorals, 94 versets de Magnificat, chaconnes.Pachelbel est connu du grand public pour son fameux « Canon et gigue enré majeur pour trois violons et basse continue ». Ce canon est à l'originede nombreux « tubes » contemporains (cf. Canon de Pachelbel).Violon de 1687,(Stradivarius, 1644 - 1737)Dossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis9


Le Canon en ré majeur sur une basse obstinéeIl fait partie d'une pièce de musique de chambre baroque, écrite en 1677 pour trois violons et une basse continue.C’est une oeuvre au caractère so<strong>le</strong>nnel et majestueux, à quatre temps <strong>le</strong>nts et imposants, d'une durée d'un peu moinsde quatre minutes.Le terme de Canon est impropre à l’œuvre qui est plutôt un canon à variations. Contrairement à <strong>la</strong> forme canon que l’onconnaît dans <strong>la</strong> chanson où <strong>le</strong> thème tourne en bouc<strong>le</strong>, faisant entrer <strong>le</strong>s différentes voix à interval<strong>le</strong> régulier, ici c’est<strong>le</strong> thème de 4 mesures qui est joué en entrées successives et immédiatement modifié en variations répétées parchacune des trois voix.Deux éléments s'opposent dans cette œuvre :une basse continue immuab<strong>le</strong>, formée <strong>le</strong> plus souvent d'un violoncel<strong>le</strong> et d'un c<strong>la</strong>vecin, jouant 28 foisostinato <strong>le</strong>s deux mêmes mesures d'accompagnement,un thème de quatre mesures, en deux parties [(a) et (b)] superposab<strong>le</strong>s, et ses 12 coup<strong>le</strong>ts, jouéssuccessivement par <strong>le</strong>s trois violons en déca<strong>la</strong>ge de deux mesures, c'est-à-dire en canon à trois voix.Cette ligne mélodique très pure commence par huit noires conjointes: diffici<strong>le</strong> de faire plus sobre d'oùcette impression de plénitude.L'œuvre entière est concentrée dans ces deux mesures jouées 28 fois:Le thème et <strong>le</strong>s douze variations en canonDouze coup<strong>le</strong>ts (ou variations) de quatre mesures suivent <strong>le</strong> thème, s'enchaînent et s'enchevêtrent,suivant <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s comp<strong>le</strong>xes et raffinées de l'harmonie, de l'imitation, et de l'ornementation de l'époquebaroque. Les douze coup<strong>le</strong>ts changent essentiel<strong>le</strong>ment rythmiquement.Le Canon de Pachelbel dans <strong>la</strong> culture popu<strong>la</strong>ireDepuis <strong>le</strong>s années 1970, <strong>le</strong> Canon de Pachelbel est devenu un objet culturel universel, familier à tous, joué end'innombrab<strong>le</strong>s versions, usant de toutes sortes d’instruments ou transformées au gré des compositeurs actuels. LeCanon Rock de Jerry C. est une interprétation récente, popu<strong>la</strong>risée par YouTube.Mais de nombreuses autres versions existent: (Aphrodite’s child, Rain and tears – Michel Sardou, La Ma<strong>la</strong>die d’amour,The Pet Shop Boys, Go West – Menelik, ) Un musicien japonais en a fait une version rock qui déménage pour… guitareé<strong>le</strong>ctrique !Vous pourrez écouter sur You Tube deux extraits (voir références ci-dessus). La première parl’ «adaptateur» lui-même et <strong>la</strong> seconde par un jeune guitariste, moins technique mais plus impressionnant.sur <strong>le</strong> Net: http://alconis.com/wp/2006/07/25/<strong>le</strong>-canon-de-pachelbel-comme-vous-ne-l-avez-jamais-entendu/Dossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis10


Le concerto pour<strong>harpe</strong> de <strong>HAENDEL</strong>La VIE de <strong>HAENDEL</strong>Georg Friedrich Haendel est un compositeur d'origineal<strong>le</strong>mande, naturalisé britannique, né <strong>le</strong> 23 février 1685 àHal<strong>le</strong> et mort <strong>le</strong> 14 avril 1759 à Londres.Haendel personnifie l'apogée de <strong>la</strong> musique baroque aux côtésde Bach dont il a partagé beaucoup de points communs et dedifférences très marquées.Né en Saxe, installé quelques mois à Hambourg avant unséjour initiatique et itinérant de trois ans en Italie, ils'établit définitivement en Ang<strong>le</strong>terre, où il réalise dansson œuvre, une formidab<strong>le</strong> synthèse des traditionsmusica<strong>le</strong>s de l'Al<strong>le</strong>magne, de l'Italie, de <strong>la</strong> France et del'Ang<strong>le</strong>terre.Virtuose à l'orgue et au c<strong>la</strong>vecin, Haendel dut à quelquesœuvres très connues (l'oratorio Le Messie, ses concertospour orgue, ses musiques de p<strong>le</strong>in air : Water Music etMusique pour <strong>le</strong>s feux d'artifice royaux) de conserver unenotoriété active pendant tout <strong>le</strong> XIX e sièc<strong>le</strong>, alors que <strong>la</strong>plupart de ses contemporains, même Bach avaient ététota<strong>le</strong>ment oubliés.Partition du concerto pour <strong>harpe</strong> que vous entendrez.Dossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis11


S’il est connu et reconnu pour toutes ses œuvres instrumenta<strong>le</strong>s, c’est dans l’opéra qu’il a fait preuve duplus grand génie. Prédécesseur de Mozart – autre grand maître dans ce genre musical – il consacra plus detrente-cinq ans à l'opéra dont il écrivit plus de 40 partitions d'opéra seria en italien, avant d'inventer etde promouvoir l'oratorio en ang<strong>la</strong>is.Maison nata<strong>le</strong> de Haendel à Hal<strong>le</strong>Au XVII e sièc<strong>le</strong> on était <strong>le</strong> plus souvent musicien de père enfils. Rien de tel pour Haendel, seul musicien dans sa famil<strong>le</strong>.Son père était un chirurgien-barbier de confessionluthérienne. Devenu veuf en 1682, il se remaria avec <strong>la</strong> fil<strong>le</strong>d'un pasteur de trente ans sa cadette. Georg Friedrich fut<strong>le</strong>ur premier enfant. Son père rêvait pour lui d'une carrière de juriste quoique l'enfant montrât des donsprécoces pour <strong>la</strong> musique. Sa mère favorisa ses prédispositions ainsi que sa tante qui lui offrit uneépinette ce qui lui permit de prendre des cours auprès de l'organiste de sa vil<strong>le</strong> auprès de qui il reçut uneéducation musica<strong>le</strong> complète, apprenant à jouer <strong>le</strong> c<strong>la</strong>vecin, l'orgue, <strong>le</strong> violon et <strong>le</strong> hautbois.Il fut engagé en 1702 à <strong>la</strong> cathédra<strong>le</strong> de Hal<strong>le</strong> en qualité d'organiste titu<strong>la</strong>ire où il se lia d'une amitiédurab<strong>le</strong> avec Georg Philipp Te<strong>le</strong>mann. Il demeura peu de temps à ce poste qu'il quitta pour s'instal<strong>le</strong>r àHambourg, centre musical <strong>le</strong> plus important de l'Al<strong>le</strong>magne du Nord qui possédait un opéra renommé.Haendel y fut engagé en tant que c<strong>la</strong>veciniste et découvrit ainsi l'opéra italien.Ce fut à Hambourg que Haendel lia connaissance avec des diplomates britanniques grâce auxquels,quelques années plus tard, il devint un des principaux promoteurs de l'opéra italien en Ang<strong>le</strong>terre.Auparavant, sur invitation du prince Jean Gaston de Médicis, il partit en octobre 1706 pour l'Italie.Ce séjour de trois ans fut décisif dans l'évolution de son sty<strong>le</strong> et de sa carrière. Haendel resta marquépendant tout <strong>le</strong> reste de son existence par ces années de jeunesse qu'il avait passées dans <strong>la</strong> patriede <strong>la</strong> musique et par l'influence profonde qu'avaient exercée sur lui <strong>le</strong>s compositeurs majeurs que sontCorelli et A<strong>le</strong>ssandro Scar<strong>la</strong>tti, <strong>le</strong> maître de l'opéra napolitain.Au début de 1710, il quitte Venise pour Hanovre où il devient maître de chapel<strong>le</strong>. À peine arrivé, il demandaun congé pour se rendre à Londres; <strong>la</strong> Grande-Bretagne qui n'avait plus de grand compositeur depuis <strong>la</strong>mort en 1695 de Purcell attirait beaucoup de musiciens continentauxformés à <strong>la</strong> musique italienne. Haendel y fit jouer plusieurs de sesœuvres, en particulier Rinaldo qui obtint un <strong>la</strong>rge triomphe. C’est en 1712,qu’il retourna à Londres où il s’établit définitivement. Il y remporta dessuccès formidab<strong>le</strong>s auprès du public, de l'aristocratie et de <strong>la</strong> Cour.Le Queen's Theatre du Haymarket à Londres où furentreprésentés <strong>la</strong> plupart de ses opéras.Haendel, qui ne fonda jamais de famil<strong>le</strong>, fut naturalisé britannique en 1726. Les premières années de soninstal<strong>la</strong>tion en Ang<strong>le</strong>terre virent <strong>la</strong> composition de nombreuses œuvres, pour l'opéra ou <strong>le</strong>s instruments,en particulier <strong>le</strong>s trois suites de <strong>la</strong> fameuse Water Music (1717), des concertos, <strong>le</strong>s suites pour c<strong>la</strong>vecin.Dossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis12


A partir de 1719, il participa à <strong>la</strong> création de <strong>la</strong> Royal Academy of Music, qui avait pour but de monter desopéras à Londres. Il en fut <strong>le</strong> directeur musical et se rendit sur <strong>le</strong> continent pour embaucher deschanteurs de ta<strong>le</strong>nt, particulièrement <strong>le</strong>s castrats italiens. Après des débuts triomphants, Haende<strong>la</strong>ffronta <strong>la</strong> venue d'un rival qu'il avait connu en Italie : Giovanni Bononcini. La concurrence fut vive maispermit à Haendel de produire de nombreux chefs-d'œuvre. Les nuages finirent tout de même à s’abattresur <strong>la</strong> vie de cet artiste incomparab<strong>le</strong>. Les difficultés financières s'accumulèrent, entraînant <strong>la</strong> fermeturede l'Academy.Il remonta en 1729, presque seul, une seconde académie qui fonctionna que trois ans. Il ne désespéra paset continua ses efforts pour faire vivre l ‘opéra.Haendel par <strong>le</strong> sculpteur Jean-Ju<strong>le</strong>s Salmson (1823-1902).Le surmenage fut sans doute <strong>la</strong>cause d'un premier accident desanté <strong>le</strong> 13 avril 1737 qui <strong>le</strong> paralysapartiel<strong>le</strong>ment et l'atteignitmora<strong>le</strong>ment. Mais il se rétablit trèsrapidement.Haendel continua à composer, à faire représenter des opéras.Ses concertos « rencontrèrent un éc<strong>la</strong>tant succès ».Il consacra alors sa production lyrique à l'oratorio et écrivit coup sur coup Le Messie et Samson.Après une seconde attaque de paralysie, il continua à composer de nombreux chefs-d'œuvre, dont <strong>la</strong>Musique pour <strong>le</strong>s feux d'artifice royaux (une de ses œuvres <strong>le</strong>s plus connues et <strong>le</strong>s plus popu<strong>la</strong>ires).Composée en 1749 pour célébrer <strong>le</strong> traité de paix mettant fin à <strong>la</strong> Guerre de succession d'Autriche, cettemusique fastueuse est emblématique de l'art de Haendel. El<strong>le</strong> se situe dans <strong>la</strong> tradition de l'éco<strong>le</strong>versail<strong>la</strong>ise de Jean-Baptiste Lully, De<strong>la</strong><strong>la</strong>nde, Mouret, Philidor et en constitue comme <strong>le</strong> couronnementpar son caractère grandiose et so<strong>le</strong>nnel particulièrement adapté à l'exécution en p<strong>le</strong>in air.Mais <strong>la</strong> santé du musicien déclinait malgré <strong>le</strong>s cures therma<strong>le</strong>s. Il subit de nouvel<strong>le</strong>s attaques paralysanteset devint aveug<strong>le</strong> malgré l'intervention ratée de deux célèbres praticiens de l'époque.Il mourut <strong>le</strong> 14 avril 1759, jour du Samedi-Saint. Il fut enterré à l'abbayede Westminster.Manuscrit de l'opéra TolomeoDossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis13


La HARPEHarpes de <strong>la</strong> fin du XVIIIè musée de Bâ<strong>le</strong>.Dossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis14


Danseuses et musiciennes de l'antiquité égyptienneLa <strong>harpe</strong> est un instrument plusieurs fois millénaire.El<strong>le</strong> est l'un des plus anciens instruments de musique peut-être née del’arc dont <strong>la</strong> corde, tendue et relâchée qui, en vibrant, émet un son.Les plus anciennes <strong>harpe</strong>s trouvées par <strong>le</strong>s archéologues l’ont été enEgypte, à Sumer et Babylone. El<strong>le</strong>s dateraient de - 3500 ans .La <strong>harpe</strong> s'est répandue sur tous <strong>le</strong>s continents sous des formesdifférentes.Le roi David avec des écrivainset des musiciens,Chroniques de Rudolf von EmsLa <strong>harpe</strong> médiéva<strong>le</strong> était d’un usage très sommaire, ayant peude cordes et ne pouvant jouer dans différentes tonalités.Sous <strong>la</strong> Renaissance el<strong>le</strong> est peu jouée car <strong>le</strong> luth et <strong>le</strong>sinstruments à c<strong>la</strong>vier en train de naître offraient de meil<strong>le</strong>ures possibilités techniques.Des innovations ont donc apparu permettant à l’instrument, tout au long des sièc<strong>le</strong>s, de rivaliser avec « sesconcurrents » et de gagner ses <strong>le</strong>ttres de nob<strong>le</strong>sse. Aujourd’hui, malgré son prix, sa tail<strong>le</strong> et son poids, sadifficulté de jeu, <strong>la</strong> <strong>harpe</strong> et très prisée par els jeunes et contrairement à une idéereçue, <strong>le</strong>s jeunes fil<strong>le</strong>s et quelques garçons sont somme toute assez nombreux à en jouerdans <strong>le</strong>s conservatoires mais éga<strong>le</strong>ment dans de très nombreuses éco<strong>le</strong>s de musique.C'est en 1697 qu’un luthier bavarois imagina un mécanisme qui, à l'aide de péda<strong>le</strong>s permitd'effectuer certaines modu<strong>la</strong>tions. Cette <strong>harpe</strong> fut introduite en France en 1749 et futtrès en vogue à <strong>la</strong> Cour.C'était une <strong>harpe</strong> à simp<strong>le</strong> mouvement. Il faut attendre vers 1800 pour que <strong>le</strong> célèbrefacteur de pianos, Sébastien Érard, invente <strong>le</strong> fameux mouvement à péda<strong>le</strong>s qui vapermettre à <strong>la</strong> <strong>harpe</strong>, de rivaliser à nouveau avec <strong>le</strong>s autres instruments chromatiques.°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°La <strong>harpe</strong> est un instrument à cordes pincées (comme <strong>la</strong> guitare ou <strong>le</strong>c<strong>la</strong>vecin) du fait que <strong>le</strong>s cordes doivent être pincées par l’instrumentisteafin de résonner.La <strong>harpe</strong> c<strong>la</strong>ssiqueLa <strong>harpe</strong> à péda<strong>le</strong>s, ou, est cel<strong>le</strong> que l'on utilise dans <strong>le</strong>s orchestres symphoniquesEl<strong>le</strong> possède de 42 cordes à 47 cordes selon <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>s. Ces cordes sont en boyau, à l'exception descordes <strong>le</strong>s plus graves qui sont en métal. Les cordes de do sont rouges, cel<strong>le</strong>s de fa sont b<strong>le</strong>ues, <strong>le</strong>s autrescordes sont incolores. Ce<strong>la</strong> permet au musicien de <strong>le</strong>s différencier.Dossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis15


La <strong>harpe</strong> à péda<strong>le</strong>s peut être à simp<strong>le</strong> ou à doub<strong>le</strong> mouvement. Dans <strong>le</strong>s deux cas, on fait allusion aumécanisme reliant <strong>le</strong>s péda<strong>le</strong>s aux cordes pour en modifier <strong>la</strong> longueur et permettre de jouer <strong>le</strong>s dièses et<strong>le</strong>s bémols. Le musicien se sert de ses pieds pour modifier <strong>la</strong> position de <strong>la</strong> péda<strong>le</strong> tout en jouant sonmorceau .Chaque corde peut jouer 3 notes différentes, selon <strong>la</strong> position de <strong>la</strong> péda<strong>le</strong> qui détermine <strong>le</strong> niveau detension de <strong>la</strong> corde. Il y a 7 péda<strong>le</strong>s qui modifient <strong>le</strong>s 7 notes de <strong>la</strong> gamme sur toutes <strong>le</strong>s octaves.La <strong>harpe</strong> à simp<strong>le</strong> mouvement, tout comme <strong>la</strong> <strong>harpe</strong> celtique, nepermet que deux hauteurs par corde.Le musicien doit préparer sa <strong>harpe</strong> en mettant <strong>le</strong>s c<strong>la</strong>pets (enhaut de <strong>la</strong> corde) dans <strong>la</strong> position adéquate pour <strong>la</strong> pièce qu’il vainterpréter. Il ne pourra guère modifier <strong>la</strong> position des c<strong>la</strong>petsdurant <strong>le</strong> morceau.Ce mécanisme ne permet donc pas <strong>le</strong>s mêmes traits de virtuosité.La <strong>harpe</strong> celtiqueHarpe celtique "troubadour"La <strong>harpe</strong> celtique est un instrument primordial du monde celte. Plus que"traditionnel<strong>le</strong>", el<strong>le</strong> est une expression d'une culture c<strong>la</strong>ssique celtique, voiremême d'une musique celtique contemporaine, au jazz, à <strong>la</strong> « world music », aurock … . El<strong>le</strong> est reconnaissab<strong>le</strong> à son arc, toujours cintré et à ses 32 à 38cordes. Très répandue en Ir<strong>la</strong>nde au Moyen Âge, el<strong>le</strong> a peu évolué depuis.El<strong>le</strong> sert aujourd’hui comme instrument dedébutant pour apprendre <strong>la</strong> technique del’instrumentdétail du jeu des mainsLa <strong>harpe</strong> troubadour/bardiqueLa <strong>harpe</strong> troubadour servait àl’accompagnement du chant des ménestrels.Sa petite tail<strong>le</strong> était un grand avantage pour<strong>le</strong> transport.Crwth <strong>harpe</strong> du Moyen-âge.EgypteLe Dieu Bès jouant de <strong>la</strong> <strong>harpe</strong>Dossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis16


AfriqueUn enfant jouant de <strong>la</strong> lyre africaineDavid, roi musicien jouant de <strong>la</strong> <strong>harpe</strong>.portail collégia<strong>le</strong> de Thann)Vincent François André 1746-1816Un concertChâteau de Versail<strong>le</strong>s Madame Victoire,fil<strong>le</strong> de Louis XVI, jouant de <strong>la</strong> <strong>harpe</strong>Harpe africaine appelée fangKora africaineDossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis17


Le concerto pour violoncel<strong>le</strong>de <strong>HAYDN</strong>La VIE de <strong>HAYDN</strong>Joseph Haydn est né à Rohrau en Autriche <strong>le</strong> 31 mars 1732et mort à Vienne <strong>le</strong> 31 mai 1809. Il est considéré comme <strong>le</strong>plus grand compositeur autrichien après Mozart. Il incarne<strong>le</strong> c<strong>la</strong>ssicisme viennois au même titreque celui-ci et que Beethoven.La carrière musica<strong>le</strong> de Haydn couvre toute <strong>la</strong> périodeal<strong>la</strong>nt de <strong>la</strong> fin du baroque aux débuts du romantisme.Il a très <strong>la</strong>rgement contribué à l’émergence de nouvel<strong>le</strong>sformes musica<strong>le</strong>s tel<strong>le</strong> <strong>la</strong> symphonie et <strong>le</strong> quatuor à cordes.Né en 1732 dans une famil<strong>le</strong> modeste, (son père Mathiascharron et amateur de musique), c’est à l'âgede six ans qu’il reçoit <strong>le</strong>s rudiments de <strong>la</strong> musique auprès d’un onc<strong>le</strong>, maître d'éco<strong>le</strong> et maître de chœur.A huit ans, remarqué grâce à sa bel<strong>le</strong> voix de soprano, il entre comme choriste dans <strong>la</strong> maîtrise de <strong>la</strong>cathédra<strong>le</strong> Saint-Étienne de Vienne. Il y apprend <strong>le</strong>s rudiments de <strong>la</strong> musique, à jouer du c<strong>la</strong>vecin et duviolon, mais il en est chassé à l'âge de 18 ans, sa voix ayant mué.Joseph Haydn mène ensuite durant quelques années une vie diffici<strong>le</strong>, livré à lui-même sur <strong>le</strong> pavé deVienne, jouant occasionnel<strong>le</strong>ment de <strong>la</strong> musique lors de bals et d’enterrements. Il donne quelques <strong>le</strong>çonsde musique à de jeunes élèves. En 1753, il a <strong>la</strong> chance de faire <strong>la</strong> connaissance de Porpora dont il devient<strong>le</strong> secrétaire. Celui-ci, professeur de chant et compositeur renommé, lui enseigne <strong>la</strong> composition etl'introduit dans <strong>le</strong>s milieux aristocratiques. C'est au début des années 1750 que Haydn compose sespremières œuvres voca<strong>le</strong>s et instrumenta<strong>le</strong>s.En 1757, <strong>le</strong> baron von Fürnberg l'invite à participer aux séances de musique de chambre dans son châteaude Weinzierl, près de Melk, où Haydn compose ses premiers divertimentos pour quatuors à cordes quiétablirent sa renommée et sont à l'origine de <strong>la</strong> fortune de ce type de formation. L'année suivante, ilcompose ses premières symphonies pour un petit orchestre de seize musiciens.À cette époque, il tombe amoureux d'une de ses élèves, Theresa Kel<strong>le</strong>r, fil<strong>le</strong> d'un ami et <strong>la</strong> demande enmariage. Mais Theresa est destinée au couvent et Haydn accepte d'épouser sa sœur, de quatre annéesplus âgée. Mais ce mariage sera malheureux.Dossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis18


Nico<strong>la</strong>s I EsterházyEn difficulté financière, <strong>le</strong> comte de Morzin chez qui Haydn avait été engagé,doit se résoudre à dissoudre son orchestre. Joseph Haydn retrouve rapidementune p<strong>la</strong>ce auprès d'une des plus grandes famil<strong>le</strong>s nob<strong>le</strong>s de Hongrie, <strong>le</strong>s princesEsterházy. Le contrat signé <strong>le</strong> 1 er mai 1761 reflète <strong>la</strong> situation socia<strong>le</strong> desmusiciens sous l'Ancien régime, <strong>la</strong>quais devant porter <strong>la</strong> livrée et mangeant àl’office comme tous <strong>le</strong>s serviteurs de <strong>la</strong> maison. En réalité, Haydn bénéficia d’unrégime de faveur car <strong>le</strong> prince, grand amateur de musique fut rapidementconscient du génie de son employéet lui permit de répondre à <strong>la</strong>demande extérieure des éditeurs et du public au sens <strong>la</strong>rge.Haydn sert cette famil<strong>le</strong> pendant plus de trente ans. Il estrapidement nommé maître de chapel<strong>le</strong> ( 1766). Pour assurer sesfonctions, il dispose d'une troupe de chanteurs et d'instrumentistesde grand ta<strong>le</strong>nt. Il dirige ses propres œuvres ainsi quecel<strong>le</strong>s de ses contemporains, adapte de nombreux opéras italiens.Durant <strong>le</strong>s années passées au service des Esterhazy,il écrit plus de cent symphonies, des quatuors à cordes, concertos,Le château d'Esterhazaainsi que de très nombreuses autres pièces. La célébrité de Haydnne cesse de croître dans toute l'Europe jusqu'à faire de lui <strong>le</strong> musicien <strong>le</strong> plus fêté et admiré du continent.Dès 1770, <strong>le</strong> prince l'autorise à diriger ses propres œuvres à Vienne. Dans <strong>le</strong>s années 1780, Haydn reçoit descommandes directes et propose ses compositions en éditions à Vienne, Paris et Londres.C'est en 1785 que Haydn rencontre Mozart, son cadet de 24 ans. Haydn écrit à Léopold Mozart, <strong>le</strong> père deWolfgang : « Je vous <strong>le</strong> dis devant Dieu, en honnête homme, votre fils est <strong>le</strong> plus grand compositeur que jeconnaisse, en personne ou de nom, il a du goût, et en outre <strong>la</strong> plus grande science de <strong>la</strong> composition »Le 28 septembre 1790 <strong>le</strong> prince Nico<strong>la</strong>s I er Esterházy meurt à 77 ans. Son fils et successeur Anton congédieune grande partie des instrumentistes. Tout en maintenant <strong>le</strong> sa<strong>la</strong>ire de Joseph Haydn, il <strong>le</strong> libère de sesobligations de maître de chapel<strong>le</strong>. Haydn est invité à participer aux concerts londoniens. C’est pour lui <strong>le</strong>premier long voyage. Il participe à Londres à douze concerts au cours desquels il crée quatre nouvel<strong>le</strong>ssymphonies. Il est nommé par l'université d'Oxford Docteur in honoris causa.De retour à Vienne en juil<strong>le</strong>t 1792, Haydn prend comme élève Beethoven alors âgé de 22 ans.En janvier 1794, Haydn part pour une deuxième tournée à Londres. Lorsque Haydn quitte définitivementl'Ang<strong>le</strong>terre en août 1795, il est considéré comme "<strong>le</strong> plus grands compositeur vivant".À son retour, Haydn a affaire à un nouveau prince, Nico<strong>la</strong>s IIEsterhazy qui ne l’apprécie pas, ni l'homme, ni sa musique. Il <strong>la</strong>issedonc son maître de chapel<strong>le</strong> disposer de son temps et n'exige de luiqu'une messe par an de 1796 à 1802. Plus disponib<strong>le</strong>, Haydn participeà Vienne à des concerts par souscription, et couronne sa carrièreavec une série de neuf quatuors à corde très innovants. Il s'attachealors à <strong>la</strong> composition de ses deux oratorios : La Création (1798) etLes Saisons (1801).Tombeau de Joseph Haydn à EisenstadtDossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis19


Très affecté par <strong>le</strong>s morts de ses frères Johann en 1805 et Michael en 1806, Joseph Haydn ne composeplus. Fatigué et ma<strong>la</strong>de, il <strong>la</strong>isse inachevé son dernier quatuor opus 103, et décède <strong>le</strong> 31 mai 1809 pendantl'occupation de Vienne par <strong>le</strong>s troupes napoléoniennes. Napoléon envoie cependant un détachement pour luirendre hommage lors de son enterrement.Son caractèreDe caractère débonnaire, toujours de bonne humeur et aimab<strong>le</strong>, Haydn devient <strong>le</strong> médiateur entre <strong>le</strong>prince Esterházy et <strong>le</strong>s membres de l'orchestre. Il s'attache à protéger ses musiciens, à réduire <strong>le</strong>stensions avec <strong>le</strong>ur employeur et <strong>le</strong>s assister dans <strong>le</strong>ur vie privée. L'anecdote de <strong>la</strong> symphonie des Adieux(1772) est caractéristique du caractère protecteur de Haydn et de son sens des re<strong>la</strong>tions humaines.Au dernier mouvement, <strong>le</strong>s musiciens cessent de jouer un par un et quittent <strong>la</strong> scène ne <strong>la</strong>issant que <strong>le</strong>chef d'orchestre et <strong>le</strong> premier violon terminer l'œuvre. Haydn signifiait ainsi au prince que ses musiciensfatigués avaient besoin de repos. Selon une autre interprétation, Haydn s'é<strong>le</strong>vait ainsi contre l'intentiondu prince de dissoudre l'orchestre.Sur <strong>le</strong> p<strong>la</strong>n pécuniaire, il sut beaucoup mieux que Mozart et autres compositeurs, gérer ses intérêts,obtenant de <strong>la</strong> part des princes de substantiel<strong>le</strong>s augmentations de sa<strong>la</strong>ire et faisant preuve d'unecertaine roub<strong>la</strong>rdise dans <strong>le</strong>s re<strong>la</strong>tions avec ses éditeurs. Ses deux voyages à Londres lui rapportèrent unepetite fortune.Portrait par Ludwig Guttenbrunn (v. 1770)Haydn conduisant un quatuor (Anonyme, vers 1790Concerto pour violoncel<strong>le</strong> n° 1 en do majeurJoseph Haydn a écrit plusieurs concertos pour violoncel<strong>le</strong> dont l'attribution au compositeur reste quelquepeu fluctuante. Le catalogue Hoboken de son œuvre comprend 6 concertos pour violoncel<strong>le</strong>.Il a été écrit vers 1762 pour Joseph Weigl (1740-1820), violoncelliste qui a été engagé en même tempsque Haydn à <strong>la</strong> cour du prince Paul II Anton Esterházy. La partition, non signée, en a été égarée jusqu'àsa redécouverte en 1961 dans des archives du musée national de Prague. ElIe a été authentifiée grâce àun catalogue très incomp<strong>le</strong>t rédigé par Haydn lui-même mais qui comporte <strong>le</strong>s thèmes initiaux de certainesde ses œuvres.L'effectif orchestral demande des violons, altos, contrebasses, deux hautbois, deux cors.Il se compose de trois mouvements Moderato - Adagio - Fina<strong>le</strong> / Al<strong>le</strong>gro moltoUn concerto ne peut s’expliquer. Il est écrit selon une organisation académique, par <strong>la</strong> succession de thèmesannoncés par l’orchestre, développés par <strong>le</strong> soliste, …L’alternance des mouvements rapide – <strong>le</strong>nt – rapide offre au soliste <strong>la</strong> possibilité de faire preuve de technique,virtuosité et de sensibilité musica<strong>le</strong>.Dossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis20


<strong>le</strong> violoncel<strong>le</strong>Le violoncel<strong>le</strong> est un des plus grands instruments à cordes. Il mesure environ 130 cm de longueur.Il se joue essentiel<strong>le</strong>ment à <strong>la</strong>ide d’un archet qui mesure environ 70 ou 73 cm de long et pèse environ 75grammes. Lorsque <strong>le</strong> musicien joue sans archet, il pince directement <strong>le</strong>s cordes avec ses doigts. On appel<strong>le</strong>ce<strong>la</strong> <strong>le</strong> « pizzicati ».Le violoncel<strong>le</strong> est <strong>le</strong> descendant de <strong>la</strong> « basse de vio<strong>le</strong> » ou « vio<strong>la</strong> de gamba » qui était tenu serré entre<strong>le</strong>s jambes du musicien (d’où son nom). Aujourd’hui il repose sur une pique.Il se pourrait que ce soit à partir de 1650 qu’il ait été fabriqué, à Brescia, dans <strong>la</strong> forme que l’on connaîtaujourd’hui. Comme pour <strong>le</strong> violon, <strong>le</strong>s violoncel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s plus réputés sont sortis des ateliers de Amati,Guarneri à Crémone en Italie. C’est d’ail<strong>le</strong>urs <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> créé par ce dernier qui eut un tel succès qu’ildevint <strong>la</strong> référence pour tous <strong>le</strong>s luthiers jusqu’à aujourd’hui. Dès <strong>la</strong> fin du XVIè , <strong>le</strong> « cello » est utilisépour accompagner <strong>la</strong> voix humaine ou comme basse des orchestres, <strong>le</strong>s « bandes » de violons.Anselma Bucci (1887-1955) <strong>le</strong> violoncellisteChagallDossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis21


A l’origine, instrument d’accompagnement (durant toute <strong>la</strong> période baroque, il était faisait partie de <strong>la</strong>basse continue avec <strong>le</strong> c<strong>la</strong>vecin et éventuel<strong>le</strong>ment <strong>la</strong> contrebasse), il est devenu instrument soliste etinstrument d’orchestre dès <strong>le</strong> XVIII.On <strong>le</strong> trouve dans <strong>le</strong>s trios à cordes (violon – alto – violoncel<strong>le</strong>), <strong>le</strong>s quatuors (idem mais avec 2 violons) <strong>le</strong>sensemb<strong>le</strong>s avec piano.Les concertos <strong>le</strong>s plus connus sont <strong>le</strong>s concertos de Vivaldi, Haydn, de Brahms, de Dvorak, de Schumann.Beethoven a écrit quelques sonates pour violoncel<strong>le</strong> et piano mais il a réservé à notre instrument une p<strong>la</strong>ceimportante dans <strong>le</strong> concerto pour violon, violoncel<strong>le</strong>, piano et orchestre.Dans l’introduction de <strong>la</strong> Symphonie Héroïque, il a offert un très beau solo au violoncel<strong>le</strong>.N’oublions pas l’extrait du Carnaval des animaux « <strong>le</strong> cygne » dans <strong>le</strong>quel Saint-Saëns, compositeurfrançais né en 1834 et mort en 1921, a écrit une des plus bel<strong>le</strong> phrase musica<strong>le</strong>, d’un romantismeextraordinaire.Jean Sébastien Bach aimait beaucoup cet instrument et lui a confié des rô<strong>le</strong>s très importants dansl’accompagnement des récitatifs de ses cantates. Il a éga<strong>le</strong>ment écrit 6 suites pour violoncel<strong>le</strong> seul qui ontlongtemps été considérées comme un simp<strong>le</strong> exercice technique. C’est Pablo Casals, célèbre violoncellisteespagnol ayant longtemps vécu en France et créateur du festival de Prades qui en fit découvrir <strong>la</strong> beautéde sty<strong>le</strong> et qui consacra ces pièces comme œuvres de concert.Parmi <strong>le</strong>s grands interprètes, Mstis<strong>la</strong>v Rostropovitch est une figure universel<strong>le</strong> car, non seu<strong>le</strong>ment il étaitun extraordinaire violoncelliste, un excel<strong>le</strong>nt chef d’orchestre, mais c’était un homme qui luttait pour <strong>la</strong>justice, pour <strong>la</strong> paix. On dit du violoncel<strong>le</strong> que c’est <strong>la</strong> voix et l’âme humaines, que <strong>la</strong> cha<strong>le</strong>ur expressive et<strong>le</strong> timbre font de cet instrument un parfait messager de <strong>la</strong> paix, de l’amour. Rostropovitch en est untémoin extraordinaire, ayant donné de sa personne et ayant fait résonner son instrument à toute occasion.Il a du quitter sa Russie nata<strong>le</strong> car il disait haut et fort sa désapprobation du régime. Il a été un despremiers à assister au démantè<strong>le</strong>ment du Mur de Berlin."... J'ai appris par <strong>la</strong> télévision, <strong>le</strong> 15 mai 1978, que j'étais déchu de ma nationalité. Quand j'ai appris que <strong>le</strong> mur deBerlin était tombé , j'ai pris <strong>le</strong> premier avion. Un taxi nous a déposés devant l'ex-Mur et j'ai réalisé que j'avais besoind'une chaise. Je suis allé frapper à <strong>la</strong> porte d'une maison, et quelqu'un m'a reconnu. Dix minutes après, il y avait unpetit attroupement, puis une équipe télé qui passait par là. J'ai joué des Suites de Bach, <strong>le</strong>s plus joyeuses pourcélébrer l'événement. Mais je ne pouvais oublier tous ceux qui avaient <strong>la</strong>issé <strong>le</strong>ur vie en essayant de franchir ce mur.J'ai donc joué <strong>la</strong> sarabande de <strong>la</strong> deuxième Suite à <strong>le</strong>ur mémoire, et j'ai remarqué un jeune homme qui p<strong>le</strong>urait"...franchir ce mur. J'ai donc joué <strong>la</strong> sarabande de <strong>la</strong> deuxième Suite à <strong>le</strong>ur mémoire, et j'ai remarqué un jeune hommequi p<strong>le</strong>urait" RostropovitchDossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis22


Les CORDES dans l’ART.De très nombreux artistes peintres ont rendu hommage aux instruments à cordes, en particulier <strong>le</strong>violon. Citons Chagall avec <strong>le</strong> violoniste à <strong>la</strong> fenêtre, Le Caravage (artiste italien de <strong>la</strong> fin de <strong>la</strong>Renaissance), Matisse ou Dufy. Même au Moyen-Age, nombreuses sont <strong>le</strong>s miniatures représentantdes joueurs d’instruments à cordes.Sauriez-vous par<strong>le</strong>r des oeuvres présentées ci-dessous ? Faites des recherches sur <strong>le</strong>s artistes.Et pourquoi ne pas demander aux élèves d’imaginer, de créer un univers autour d’un des instruments,de <strong>le</strong>s déformer pour créer une nouvel<strong>le</strong> œuvre d’art ?CUBISMEGris Juan : Gris Juan Picasso violonsviolon etviolon etverreguitareChagall<strong>le</strong> viloncellisteNature morteChagall <strong>le</strong> violoniste à <strong>la</strong> fenêtreMan Ray <strong>le</strong> violon d’IngresDos de femme en forme de violonPièce en terre cuite - PréhistoireDossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis23


La peinture germanique au XVIIIèSi <strong>le</strong>s musiciens germaniques furent très nombreux, à l’époque baroque, rares ont été <strong>le</strong>s grands peintres.Au XVIII e sièc<strong>le</strong>, deux artistes, d'un goût très différent, voient <strong>le</strong> jour en Al<strong>le</strong>magne. Le premier,Chodowieki (1726-1801), médiocre peintre d'histoire, se montre fin observateur et quelque peu ironistedans <strong>le</strong>s sujets de genre, dont s'emparent <strong>le</strong>s graveurs; l'autre, Raphaël Mengs (1728-1779), imbu desidées de Winckelmann, son ami, est l'un des champions de <strong>la</strong> renaissance néo-c<strong>la</strong>ssique, dont <strong>le</strong> succèss'affirme dans <strong>le</strong>s divers pays durant <strong>la</strong> seconde moitié du XVIII e sièc<strong>le</strong>. Pris au sérieux pour un temps,et à Rome même où il décora <strong>la</strong> vil<strong>la</strong> Albani et dota de fresques <strong>la</strong> bibliothèque du Vatican, Mengs a vu saréputation décroître avec <strong>le</strong>s années, son art étant rejeté comme convaincu d'aridité académique. On citeencore J.-A. Tischbein (1722-1789), rallié aux mêmes principes, et dont <strong>le</strong> musée de Kassel conserve uncaractéristique Ecce homo. Bref, si l'Al<strong>le</strong>magne, en ce sièc<strong>le</strong> de grâce et de spirituel<strong>le</strong> observation, veutparticiper à un art de séduction, force lui est de demander <strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration d'artistes étrangers, françaiscomme A. Pesne (1683-1757) et Ch.A.Ph. Van Loo (1719-1795), ou italiens comme Cana<strong>le</strong>tto et J.-B.Tiepolo, décorateur prestigieux du château de Wurtzbourg.ChodowieckiLe Triomphe d'Apollon, par Cosmas Damian Asam(Détail du p<strong>la</strong>fond du château d'Alteglofsheim, 1730).Dossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis24


ANALYSE des ŒUVRES du CD pédagogique<strong>PACHELBEL</strong>01/ sonate pour 2 violons et B.C. aria (1’22) « <strong>le</strong>s Cyclopes » disques Pierre Verany (PV94111)Cette pièce est écrite dans l’esprit dune danse popu<strong>la</strong>ire avec un thème très court, repris de nombreuses foisà l’identique ou très légèrement modifié, avec quelques contrastes d’intensité.02/ canon Le canon de Pachelbel qui en fait est un thème à 3 voix en canon avec variations. (Voir document)<strong>HAENDEL</strong>Musique pour <strong>le</strong>s feux d’artifice royaux English Chamber Orchestra Philips 420 354-2C’est pour fêter <strong>la</strong> signature de <strong>la</strong> paix d’Aix <strong>la</strong> Chapel<strong>le</strong> que George II commanda à Haendel cette œuvrefestive. L’œuvre fut donnée en avril 1749. Un incident gâcha une partie de <strong>la</strong> fête puisqu’un feu accidentelse déc<strong>la</strong>ra sur un bâtiment. Mais <strong>le</strong> spectac<strong>le</strong> fut exceptionnel et que <strong>la</strong> musique jouée en introduction dufeu d’artifice fut très appréciée. Une soixantaine d’instruments à vent étaient prévus pour cetteexécution en p<strong>le</strong>in air mais Haendel a pu ajouter une quarantaine d’archets (instruments à cordes). Ilsdoub<strong>la</strong>ient <strong>le</strong>s vents (jouant exactement <strong>le</strong>s mêmes lignes mélodiques et rythmiques)03/ L’ouverture est très caractéristique de musique festive, militaire de par l’utilisation des vents ettimba<strong>le</strong>s, de rythmes de fanfare. Les hautbois qui ont un rô<strong>le</strong> très important étaient à l’époque desinstruments très sonores, instruments de cava<strong>le</strong>rie.04/ Dans <strong>la</strong> bourrée qui suit, <strong>le</strong>s hautbois jouent un thème beaucoup plus doux. Il était destiné àaccompagner des moments de rafraîchissements royaux.Le nom des différents mouvements est caractéristiques de l’œuvre et de son origine : ouverture – bourrée– « <strong>la</strong> paix » - « <strong>la</strong> réjouissance » menuets.05/ Fanfare pour cors de chasse – hautbois baroques – B.C. Ensemb<strong>le</strong> Philidor « <strong>le</strong>s authentiques » musiquesde p<strong>le</strong>in airOn entend <strong>le</strong>s instruments qui dialoguent, <strong>la</strong>nçant <strong>le</strong>s uns après <strong>le</strong>s autres <strong>le</strong>s phrasesEntrée des cors puis des hautbois. La BC fait <strong>le</strong> lien avant <strong>la</strong> reprise du thème.Après <strong>la</strong> deuxième fois, <strong>la</strong> phrase change et est développée. Reprise de cel<strong>le</strong>-ci avec des contrastes d’intensité.Les cors reprennent <strong>le</strong>ur phrase pour <strong>le</strong> final.Haendel concerto pour <strong>harpe</strong> Mariel<strong>le</strong> Nordman Virgin C<strong>la</strong>ssic 7243 S 62218 206/ 1er mouvement andante al<strong>le</strong>groL’orchestre commence par présenter un thème de 6 mesures à 4 temps (vous pouvez faire battre <strong>la</strong> pulsation)que <strong>la</strong> <strong>harpe</strong> reprend mais en <strong>le</strong> modifiant très rapidement pour en faire une démonstration en soliste.On remarque immédiatement <strong>le</strong> caractère bril<strong>la</strong>nt du thème.L’orchestre, à 1’05 reprend <strong>la</strong> paro<strong>le</strong> et répète son thème premier. La <strong>harpe</strong> y répond à nouveau à l’identique(on appel<strong>le</strong> ce<strong>la</strong> « <strong>la</strong> reprise »)A 2’33, changement d’ambiance. Le thème est repris de façon un peu plus sombre, moins bril<strong>la</strong>nt. La <strong>harpe</strong> <strong>le</strong>présente tout de suite seu<strong>le</strong>. L’orchestre ponctue <strong>le</strong>s fins de phrase et sert de pont entre <strong>le</strong>s différentesparties de <strong>la</strong> <strong>harpe</strong>.Essayez de repérer qu’à 3’55, <strong>le</strong> thème de l’orchestre réapparaît une fois de plus.A 4’14, <strong>la</strong> tonalité change à nouveau alors que <strong>le</strong> thème reste très proche et que <strong>la</strong> structure généra<strong>le</strong> (solo de<strong>la</strong> <strong>harpe</strong> – pont de l’orchestre) se poursuit.Cette structure généra<strong>le</strong> est <strong>la</strong> marque de l’époque baroque durant <strong>la</strong>quel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s formes sonate- concerto –symphonie – commencent à se forger. La musique n’expriment pas encore beaucoup d’émotions, el<strong>le</strong> est pusformel<strong>le</strong>.Dossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis25


07/ 2è mouvement LarghettoLe mouvement, beaucoup plus <strong>le</strong>nt, avec des phrases aux cordes très liées et appuyées, amène un thème trèsdoux à <strong>la</strong> <strong>harpe</strong>, nostalgique.Dans ce mouvement encore, c’est à un dialogue entre l’orchestre et <strong>le</strong> soliste que l’on assiste sans que jamais<strong>le</strong>s deux parties ne jouent ensemb<strong>le</strong>.La forme est proche du concerto grosso.08/ 3è mouvement Al<strong>le</strong>gro moderatoContraste avec <strong>le</strong> mouvement précédent puisque l’on revient à un mouvement rapide, assez haché.Observez <strong>la</strong> structure et faites-<strong>la</strong> analyser par <strong>le</strong>s enfants.En comptant <strong>le</strong> nombre de pulsations, on pourra écrire une forme de partition indiquant <strong>le</strong>s moments où jouel’orchestre, ceux du soliste, <strong>le</strong>s différents thèmes…On observera que pour <strong>la</strong> première fois l’orchestre et <strong>le</strong> soliste jouent de temps à autre ensemb<strong>le</strong>, l’orchestrese contentant généra<strong>le</strong>ment de notes tenues en accompagnement de <strong>la</strong> <strong>harpe</strong>.Ce mouvement est <strong>le</strong> final, assez court.09/ Kora – GambieImprovisationŒuvres pour <strong>harpe</strong>10/ Harpe celtique – Ir<strong>la</strong>ndePolka du Kerry : airs de danse traditionnels ir<strong>la</strong>ndais. Joués à l’unisson, ces airs prennent toute <strong>le</strong>ur amp<strong>le</strong>ur etrévè<strong>le</strong>nt <strong>la</strong> pureté de l’instrument.<strong>HAYDN</strong>Concerto pour <strong>harpe</strong> Mariel<strong>le</strong> Nordmann Virgin C<strong>la</strong>ssic 7243 S 62218 211/ 1er mouvement moderatoDès <strong>le</strong>s premiers accords, l’on ressent une majesté propre à <strong>la</strong> musique écrite pour une cour princière.Contrairement au concerto de Haendel, l’orchestre participe beaucoup plus à <strong>la</strong> pièce, accompagnant quasitout <strong>le</strong> temps <strong>le</strong> soliste en jouant <strong>le</strong> même thème ou en l’enrichissant.Il est très présent dans <strong>le</strong>s ponts (passages enchaînant <strong>le</strong>s reprises ou amenant <strong>le</strong>s nouveaux thèmes)Aux environs de 2’30, l’on remarque aisément que Haydn, contrairement à Haendel, joue avec <strong>le</strong>s nuances.L’orchestre disparaît progressivement dans un decrescendo avant de revenir en force.12/ 2 ème mouvement adagioLes concertos ont pour particu<strong>la</strong>rité d’être en trois mouvements contrastés par <strong>le</strong>s tempi. Le premiermouvement est généra<strong>le</strong>ment vif, <strong>le</strong> deuxième plus reposant (dans un mode mineur pus triste) et <strong>le</strong> troisième ànouveau jubi<strong>la</strong>toire, gai et rapide.13/ 3 ème mouvement fina<strong>le</strong> al<strong>le</strong>groAu vu des commentaires ci-dessus (Haendel et Haydn), trouver <strong>le</strong>s particu<strong>la</strong>rités ou <strong>le</strong>s éléments communs àtous troisième mouvement de concerto.14/ Symphonie « Militaire » 2è mouvement Al<strong>le</strong>gretto 6’10 Concertgebow d’Amsterdam (Philips 411 449-2)On reconnaîtra tout l’arsenal des instruments faisant référence à <strong>la</strong> guerre, même <strong>le</strong>s clochettes des harnaisde chevaux ! trompettes -Le début de <strong>la</strong> pièce surprend car l’on ne s’attend pas à ne musique de fanfare. Le dialogue entre <strong>le</strong>s violons et<strong>le</strong> hautbois solo est délicatDossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis26


Remarquer et repérer <strong>le</strong>s reprises de phrases, <strong>le</strong>s tenues et <strong>le</strong>s ponts qui permettent de reprendre unephrase ou d’en enchaîner 2. (0’56 / 1’35)A 1’49, l’entrée des trompettes, percussions amène progressivement <strong>la</strong> thématique militaire, marquée par <strong>le</strong>saccords à 2’16 suivie d’un crescendo qui donne une subite tension.On remarquera <strong>le</strong>s nombreuses reprises qui n’ont comme but que de permettre à l’auditeur de mémoriser <strong>la</strong>mélodie. (n’oublions pas qu’ils ne pouvaient écouter <strong>le</strong>s œuvres en bouc<strong>le</strong> comme nous <strong>le</strong> permet aujourd’huil’utilisation du MP3 et autres appareils)15 et 16/ Concerto pour violoncel<strong>le</strong> n°1 the academy of ancient music Oiseau lyre 414 615-2Si l’on change d’instrument soliste, <strong>le</strong>s éléments à observer, à reconnaître, restent <strong>le</strong>s mêmes que pour <strong>le</strong>sconcertos de <strong>harpe</strong> entendus auparavant.¤ Reconnaître <strong>le</strong> passage présentant <strong>le</strong> thème à l‘orchestre, <strong>la</strong> cou<strong>le</strong>ur et <strong>le</strong> caractère des différentsmouvements¤ Entendre que l’orchestre de Haydn est plus fourni que ceux des concertos pour <strong>harpe</strong>. Ce<strong>la</strong> vient que <strong>le</strong>violoncel<strong>le</strong> est un instrument au son plus puissant. La <strong>harpe</strong>, avec <strong>la</strong> facture de l’époque, aurait été écrasée parun orchestre comprenant des vents (hautbois – cors – bassons) comme dans ce concerto pour violoncel<strong>le</strong>¤ Repérer <strong>le</strong>s différents thèmes, <strong>le</strong>s moments de reprise, …¤ Etre attentif à <strong>la</strong> technique du violoncel<strong>le</strong> particulièrement à partir de 4’10.BIBLIOGRAPHIE.Musiques du Monde Editions Fuzeau coffret CD et dossierLes instruments de musique Hachette Education En savoir plusEncyclopédie des instruments de musique GründInstruments de musique Gallimard <strong>le</strong>s yeux de <strong>la</strong> découverte.Le Violoncel<strong>le</strong> Gautier-Languereau à <strong>la</strong> découverte d’un instrumentDossier pédagogique réalisé par Frédéric Fuchs, CPEM bassin sud, en septembre 2009,dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> préparation des concerts sco<strong>la</strong>ires.de <strong>la</strong> Coupo<strong>le</strong> de Saint-Louis27

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