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Mobilité et Mobilité et - Bruxelles Mobilité - Région de Bruxelles ...

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le OnitEUrM<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>laMobilité <strong>et</strong> lalaSécurité RoutièreFOCUSFOCUSEn rang, c’est le pied !Trimestriel n°35 I automne 2012 I gratuit>> ça bouge dans la région- « Laissez la place aux cyclistes »- Au secours <strong>de</strong>s vélos volés,abandonnés <strong>et</strong> r<strong>et</strong>rouvés !Trimestriel n° 34 I ÉTÉ 2012 I gratuit- >> Un ça pour bouge tous <strong>et</strong> tous dans pour la Villo! région- Six groupes <strong>de</strong> citoyens vont re<strong>de</strong>ssiner- leur quartier !- >> BONNES PRATIQUES- Printemps <strong>de</strong> la mobilité en Région Wallonne :<strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s dans les écoles, un impact dans la commune- Analyse statistique <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> jeunes- Politique >> BONNES <strong>de</strong> stationnement PRATIQUES <strong>et</strong> co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route doiventfaire bon ménage- - Un Cahier du Moniteur sur l’organisation <strong>de</strong>s- livraisons en voirie- La place du piéton en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-Capitale


Éditorial...............................................................................................03La Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-Capitale poursuit ses efforts<strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> la marche : En rang, c’est le pied ! .......05PRINTEMPS DE LA MOBILITE en Région Wallonne :DES PROJETS DANS LES ECOLES,UN IMPACT DANS LA COMMUNE.......................................................13Campagne sécurité routière en Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-Capitale « Laissez la place aux cyclistes ».........20Analyse statistique <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> jeunes........................22Au secours <strong>de</strong>s vélos volés,abandonnés <strong>et</strong> r<strong>et</strong>rouvés !..........................................................27Un pour tous <strong>et</strong> tous pour Villo!..............................................28Toolbox : Six groupes <strong>de</strong> citoyensvont re<strong>de</strong>ssiner leur quartier !”...............................................30Politique <strong>de</strong> stationnement <strong>et</strong> co<strong>de</strong> <strong>de</strong> laroute doivent faire bon ménage..............................................34Cahier du Moniteur sur l’organisation <strong>de</strong>slivraisons en voirie en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-Capitale :Un nouvel outil à la disposition <strong>de</strong>s aménageurs...........38La place du piéton en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-Capitale :Analyse juridique du statut du trottoir<strong>et</strong> principaux éléments <strong>de</strong> sécurité routière.......................39C<strong>et</strong>te publication est le fruit d’une collaboration entrela Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-Capitale <strong>et</strong> l’Association <strong>de</strong> la Ville <strong>et</strong><strong>de</strong>s Communes <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-Capitale, asblDirection : Philippe Bar<strong>et</strong>te - Marc ThoulenRédaction : Bérard Julie, Bertrand Pierre-Jean, Blanchevoye Jérôme, Bra<strong>de</strong>fer Françoise, Caelen Erik, Casteels Yvan, Decupere Barbara,Delvaux Philippe, De Schutter Tom, Focant Nathalie, Nuytens Nina, Randaxhe Virginie, Reniers Jean-MichelTraduction : Liesb<strong>et</strong>h Vankelecom, Annelies Verbiest, Hugues MoinyCoordination : Jean-Michel Reniers - Pierre-Jean BertrandAssociation <strong>de</strong> la ville <strong>et</strong> <strong>de</strong>s communes <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-capitaleRue d’Arlon 53/4 - 1040 <strong>Bruxelles</strong>- Tél : 02/238.51.40 - Fax : 02/280.60.90 - jean-michel.reniers@avcb-vsgb.be - www.avcb.be<strong>Bruxelles</strong> mobilitéRue du Progrès 80 - 1035 <strong>Bruxelles</strong> - TEL : 0800/94.001 - bruxellesmobilite@mrbc.irisn<strong>et</strong>.be - www.bruxellesmobilite.be


4 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité n°35 // automne 2012


La Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-Capitale poursuit ses efforts <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> la marche‘‘En rang, c’est le pied‘‘Le lundi 1 er octobre, les 9 écoles lauréates <strong>de</strong> l’appel à proj<strong>et</strong>s ‘En rang, c’est le pied’ lancé en mars<strong>de</strong>rnier par le Secrétaire d’état à la Mobilité, Bruno De Lille, ont donné le coup d’envoi <strong>de</strong> leurstout nouveaux rangs piétons accompagnés. Réparties dans 5 communes bruxelloises, ces écolespionnières ont pris le pari <strong>de</strong> lancer ou <strong>de</strong> relancer une pratique oubliée qui <strong>de</strong>vrait perm<strong>et</strong>tre àterme <strong>de</strong> réduire la pression automobile aux abords <strong>de</strong>s écoles par un transfert modal, tout enfaisant découvrir aux enfants les vertus <strong>de</strong> la marche dans un contexte encadré <strong>et</strong> sécurisé.Placé sous la supervision du Cabin<strong>et</strong>, leproj<strong>et</strong> « rangs piétons » est le fruit d’unecollaboration entre <strong>Bruxelles</strong> Mobilité, l’Association<strong>de</strong> la Ville <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Communes <strong>de</strong>la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-Capitale, <strong>et</strong> dans lesrôles principaux, les communes <strong>et</strong> écoles.Des collaborations <strong>et</strong> <strong>de</strong>srôles bien définis<strong>Bruxelles</strong> Mobilité offre son expertiseliée aux plans <strong>de</strong> déplacements scolaires<strong>et</strong> m<strong>et</strong> à disposition <strong>de</strong>s lauréatsla carte <strong>de</strong> localisation <strong>de</strong>s élèves afin<strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre une meilleure organisation<strong>de</strong>s rangs. Le service communication <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong> Mobilité fournit aux écoles lematériel <strong>de</strong> sensibilisation <strong>et</strong> <strong>de</strong> communication,notamment sous la formed’un dépliant reprenant le propos généralsur la marche, ses bienfaits ainsi quesur les objectifs <strong>et</strong> raisons du proj<strong>et</strong>.L’Association <strong>de</strong> la Ville <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Communesinitiatrice <strong>de</strong> l’appel à proj<strong>et</strong>s,coordonne celui-ci. Elle soutient <strong>et</strong> assisteles communes dans la conception<strong>et</strong> la mise en œuvre <strong>de</strong> leur proj<strong>et</strong>.La commune, porteuse du proj<strong>et</strong>, est responsable<strong>de</strong> sa construction avec la oules écoles inscrites. Elle assure égalementson rôle en matière d’assurance <strong>et</strong> <strong>de</strong> responsabilitévis-à-vis <strong>de</strong>s participants.Enfin, les zones <strong>de</strong> police Montgomery<strong>et</strong> Nord ont assuré, quant à elles, laformation <strong>de</strong>s accompagnateurs <strong>de</strong>srangs par le bais <strong>de</strong> 2 séances organiséesfin août <strong>et</strong> fin septembre. Elles ontpour but <strong>de</strong> rappeler les divers règles <strong>et</strong>conseils en matière <strong>de</strong> sécurité routière<strong>et</strong> <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en évi<strong>de</strong>nce les situations àrisque auxquelles tout accompagnateurpourrait être confronté lors <strong>de</strong> l’encadrementd’enfants en milieu urbain.En quoi consiste l’appel ?L’appel à proj<strong>et</strong>s offre un soutien financieraux communes afin <strong>de</strong> les soutenirdans la mise en œuvre au sein <strong>de</strong>sécoles primaires <strong>de</strong> rangs à pied. Ceux-ciont l’obligation d’être organisés entre ledomicile (ou à proximité) <strong>de</strong>s élèves <strong>et</strong>l’école, au moins le matin <strong>et</strong> se déroulerontdurant l’année scolaire 2012/2013.La distance parcourue pour atteindrel’école ne doit pas excé<strong>de</strong>r un kilomètre.L’objectif est qu’à terme, les communesgèrent seules le processus avec la ou lesécoles participantes <strong>et</strong> que l’organisation<strong>de</strong> ces rangs soit reconduite d’annéeen année.Le financement du proj<strong>et</strong> est organisé surbase d’un avenant aux conventions <strong>de</strong>mobilité, signé entre la commune <strong>et</strong> la Région.Ce financement doit perm<strong>et</strong>tre, dansc<strong>et</strong>te phase <strong>de</strong> lancement, <strong>de</strong> couvrir lesfrais <strong>de</strong> personnel (ALE), les assurances,les frais liés à l’organisation d’un évènementpromotionnel ainsi que l’achat <strong>de</strong>fournitures pour diffuser l’information.L’école Scher<strong>de</strong>mael d’An<strong>de</strong>rlechtengluée dans les bouchonsA An<strong>de</strong>rlecht, le proj<strong>et</strong> est pris en chargepar l’échevinat <strong>et</strong> le service <strong>de</strong> l’enseignementqui travaillent en étroite collaborationavec l’école Scher<strong>de</strong>mael. Lasituation dangereuse liée aux problèmes<strong>de</strong> parkings, aux bouchons aux heures<strong>de</strong> pointe <strong>et</strong> au nombre élevé d’enfants apoussé l’école ainsi que le service enseignement<strong>de</strong> la commune à réagir. Géographiquement,l’école se situe entre leRing, le sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> football <strong>et</strong> les étangsd’An<strong>de</strong>rlecht. Elle se trouve également àproximité d’un noyau commercial importantainsi que <strong>de</strong> gros employeurs (hôpitalErasme, Cora, <strong>et</strong>c.). Au cours <strong>de</strong>s annéespassées, l’école a connu <strong>de</strong> nombreusesextensions qui rencontrent aujourd’hui <strong>de</strong>gros embarras <strong>de</strong> circulation. Elle accueille600 élèves regroupés dans 17 classes primaires<strong>et</strong> 9 maternelles.Le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> rangs piétons vient donc àpoint nommé pour perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> désengorgerles abords <strong>de</strong>s sorties/entrées<strong>de</strong> l’école. Par ailleurs, un pourcentageimportant d’élèves habite dans un rayond’un km autour <strong>de</strong> l’école, aussi celle-ciespère-t-elle m<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>ux à trois rangspiétons en route d’une cinquantained’enfants chacun, matin <strong>et</strong> après-midi.Ils seront encadrés par 6 accompagnateursqui seront recrutés au service ALE<strong>et</strong> encadrés par le service prévention <strong>de</strong>la commune. A l’heure actuelle, <strong>de</strong>uxn°35 // automne 2012 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité 5


Les heureuxlauréats5 communes <strong>et</strong> 9 écoles ont étésélectionnées en juin <strong>de</strong>rnier :• An<strong>de</strong>rlecht <strong>et</strong> l’école Scher<strong>de</strong>mael,• Evere avec les écoles Clair Vivre<strong>et</strong> La Source associées à l’Académie<strong>de</strong> musique,• J<strong>et</strong>te avec les écoles Vanhelmont<strong>et</strong> Clarté,• Uccle pour les écoles Uccle centre<strong>et</strong> Saint Vincent <strong>de</strong> Paul,• Woluwe-Saint-Pierre avec lesécoles Joli Bois (section francophone)<strong>et</strong> Mooi-Bos (sectionnéerlandophone).options sont envisagées, soit les parentsse déplacent jusqu’à un point précispour conduire <strong>et</strong> récupérer les enfants,soit les rangs amènent ceux-ci jusqu’àleur domicile. Jusqu’à présent, l’écolene mène aucune action tant pour lesentrées <strong>et</strong> sorties scolaires que pour lesactivités extérieures ou pour la piscine,aussi va-t-elle mener une campagne <strong>de</strong>communication importante pour motiverles parents.Si l’opération est un succès, les écolesP18 ‘les Etangs’ <strong>et</strong> P16 ‘les Peupliers’ quise situent à plus ou moins 500 mètres<strong>de</strong> l’école auront peut-être l’envie <strong>de</strong> selancer également dans l’aventure !Evere consoli<strong>de</strong> son expérienceA Evere, le proj<strong>et</strong> sélectionné concerneune Académie <strong>de</strong> musique qui accueille800 élèves en extrascolaire issus <strong>de</strong> plusieursécoles notamment <strong>de</strong> Clair Vivre(3 implantations : Centre, Complexe <strong>et</strong>Germinal). Le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> Pédibus existedéjà <strong>de</strong>puis plusieurs années suite à une<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s parents d’avoir une priseen charge <strong>de</strong> leurs enfants au niveau dutransport entre les écoles ‘Clair Vivre’<strong>et</strong> ‘la Source’ vers les lieux d’activitésextrascolaires. Le service extrascolaire<strong>et</strong> l’Association <strong>de</strong>s parents, très investieen matière <strong>de</strong> mobilité, organisentconjointement c<strong>et</strong>te activité. Celle-ci apermis <strong>de</strong> désengorger sensiblementles abords <strong>de</strong>s écoles à 15h30. C<strong>et</strong>te initiative<strong>de</strong>mandait pourtant une consolidation,notamment au niveau du personnelencadrant les rangs. La majorité<strong>de</strong>s élèves habitent dans un rayon <strong>de</strong> 2km autour <strong>de</strong> celles-ci. Le proj<strong>et</strong> actuel adémarré mi-septembre <strong>et</strong> s’organise en4 rangs <strong>de</strong> 15 à 20 enfants, 4 jours semaineaprès l’école, les lundis, mardis,mercredis <strong>et</strong> jeudis. Une gar<strong>de</strong>rie estprévue sur place avec <strong>de</strong>ux ALE. Les besoinsétant multiples : moyens humains(7 ALE accompagnent les rangs plus unen réserve en cas <strong>de</strong> défection ainsi que<strong>de</strong>s parents d’élèves volontaires), formationcontinue <strong>de</strong>s accompagnateurs,mise à disposition d’un local, coordination,<strong>et</strong>c. C’est dans l’optique <strong>de</strong> disposerd’une structure organisée renforcée<strong>et</strong> <strong>de</strong> manière à pouvoir développer davantageles rangs que le service extrascolairea répondu à l’appel à proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong>coordonne celui-ci. Le fait d’avoir étésélectionné assure enfin à ce service unereconnaissance par les pouvoirs publicspour la mise en place <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te activité.Afin <strong>de</strong> répondre <strong>de</strong> manière plus complèteaux critères <strong>de</strong> sélection <strong>de</strong> l’appelà proj<strong>et</strong>s, <strong>et</strong> notamment d’assurer <strong>de</strong>srangs piétons le matin, un autre proj<strong>et</strong>s’est parallèlement mis en place en cedébut d’année. Il s’agit d’un rang piétonorganisé tous les matins <strong>et</strong> tous lessoirs entre les implantations Centre <strong>et</strong>Complexe <strong>de</strong> Clair Vivre. Actuellementl’encadrement est assuré par <strong>de</strong>s instituteurs<strong>et</strong>/ou <strong>de</strong>s parents <strong>et</strong> est coordonnépar l’Association <strong>de</strong>s parents. Un autreproj<strong>et</strong> <strong>de</strong> rangs piétons est égalementà l’étu<strong>de</strong> entre les implantations Centre<strong>et</strong> Germinal, c<strong>et</strong>te fois-ci. Il sera égalementcoordonné par l’Association <strong>de</strong>sparents.J<strong>et</strong>te cherche une réponse à sesproblèmes <strong>de</strong> stationnementA J<strong>et</strong>te, le proj<strong>et</strong> concerne <strong>de</strong>ux écolesà proximité l’une <strong>de</strong> l’autre, l’école‘Vanhelmont’ <strong>et</strong> l’école ‘Clarté’. Elles sesituent dans un îlot où il existe d’autresétablissements scolaires ou d’encadrementqui drainent eux aussi un traficautomobile important aux heures d’entrée<strong>et</strong> <strong>de</strong> sortie <strong>de</strong>s élèves. En eff<strong>et</strong>,outre une crèche communale, dontl’entrée jouxte l’entrée <strong>de</strong> l’école Clarté,l’Athénée royal <strong>de</strong> J<strong>et</strong>te se situe dans lesalentours. Les récents relevés réaliséspar le bureau d’étu<strong>de</strong>s du BRAT dansle cadre du plan communal <strong>de</strong> mobilité(PCM) confirment que, tant l’avenue <strong>de</strong>6 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité n°35 // automne 2012


Lévis Mirepoix où se situe l’école Vanhelmont,que l’avenue Firmin Lecharlieroù est localisée l’école Clarté, sonttotalement saturées au niveau du stationnement,en journée comme en soirée.C’est c<strong>et</strong>te situation qui a poussél’Echevinat <strong>de</strong> la Mobilité <strong>et</strong> son serviceà répondre à l’appel à proj<strong>et</strong>s.L’école Clarté déjà assez active en matière<strong>de</strong> mobilité, organise un rang scolaire àla sortie <strong>de</strong>s classes. Actuellement, lenombre d’enfants rentrant chez eux aumoyen <strong>de</strong> celui-ci, le mercredi midi, est<strong>de</strong> 120. La fréquentation du rang <strong>de</strong> 16hdurant les autres jours <strong>de</strong> la semaine estmoindre <strong>et</strong> assez variable car certainsélèves restent à l’étu<strong>de</strong> surveillée.Pour le présent proj<strong>et</strong>, l’école Clartés’est associée à l’école Vanhelmont <strong>et</strong>a choisi <strong>de</strong> cibler les rangs le matin. Lapopulation qui fréquente ces écoles habitedans un rayon relativement proche.La promotion <strong>et</strong> la présentation <strong>de</strong>sparcours avec un timing précis ont étéréalisées courant septembre au sein<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux écoles, lors <strong>de</strong> séances <strong>de</strong> rencontre,dans chaque classe, entre lesinstituteurs <strong>et</strong> les parents. Deux rangssont désormais prévus dans chacune<strong>de</strong>s écoles, tous les matins, du lundi auvendredi à partir du 1er octobre. Les directionsespèrent arriver à 40 élèves parrang. Le subsi<strong>de</strong> octroyé dans le cadredu proj<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tra le recrutement <strong>de</strong> 5ALE afin d’encadrer au mieux les élèves.Deux écoles à Uccle s’engagentpour le transfert modalEn ce qui concerne Uccle, le proj<strong>et</strong> estsitué dans le centre <strong>de</strong> la commune. Ilconcerne l’école communale d’UccleCentre <strong>et</strong> l’Institut Saint Vincent <strong>de</strong>Paul. Au niveau <strong>de</strong> la mobilité, le quartierse définit par les caractéristiquessuivantes : un quartier très congestionnéavec 7 écoles <strong>et</strong> 3 crèches quiaccueillent 2500 enfants par jour ; uneforte <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> population avec uneenclave commerçante importante quiimplique également un stationnementpayant <strong>et</strong> une occupation <strong>de</strong>s parkingsentre 80 <strong>et</strong> 100% en heures <strong>de</strong>pointe ; enfin, le quartier est une zone<strong>de</strong> convergence <strong>de</strong>s flux automobilesqui provoquent <strong>de</strong>s files structurelles <strong>et</strong>donc <strong>de</strong>s embouteillages.La majorité <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux écolesadhérant au proj<strong>et</strong> est domiciliée à unedistance maximale <strong>de</strong> 2 km. Ce chiffrea été évalué à 70% <strong>de</strong> la populationscolaire <strong>de</strong>s établissements concernés.Les <strong>de</strong>ux écoles organisent déjà<strong>de</strong>s embryons <strong>de</strong> rangs scolaires quiaccompagnent les enfants dans plusieursdirections. Ces <strong>de</strong>rniers sont prisen charge par les enseignants qui n’ontpas la possibilité <strong>de</strong> reconduire tous lesenfants à leur domicile. Le proj<strong>et</strong> 2012-2013 prévoit 2 rangs <strong>de</strong> 12 enfants maximumchacun. Les rangs ont démarré le1 er octobre <strong>et</strong> sont prévus matin <strong>et</strong> soirdu lundi au vendredi hormis le mercredimidi. L’encadrement <strong>de</strong> ces rangsest assuré par 5 ALE <strong>et</strong> 3 Gardiens <strong>de</strong>la Paix. Le Collège Saint-Pierre situé àproximité <strong>de</strong> l’école du Centre souhaiteprendre part au proj<strong>et</strong>. La directionorganise la campagne d’information <strong>et</strong>d’inscription <strong>de</strong>s parents. Le proj<strong>et</strong> estpris en charge par le Bourgmestre qui adans ses compétences, la sécurité <strong>et</strong> laprévention <strong>et</strong> est coordonné par le servicePrévention.Deux écoles <strong>de</strong> Woluwe-Saint-Pierre relèvent le défi <strong>de</strong> la mobilitémalgré un ancrage trèsmarqué <strong>de</strong> la voitureEnfin, à Woluwe-Saint-Pierre, le proj<strong>et</strong>concerne l’école primaire <strong>et</strong> maternelle<strong>de</strong> Joli-Bois qui a développé un plan <strong>de</strong>déplacement scolaire (PDS) ainsi quela Basison<strong>de</strong>rwijs Mooi-Bos située àproximité. De par sa position périphé-n°35 // automne 2012 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité 7


ique, la commune accueille au sein <strong>de</strong>ses écoles <strong>de</strong> nombreux enfants issus<strong>de</strong>s communes limitrophes ainsi que<strong>de</strong> la région flaman<strong>de</strong>. Les enfants<strong>de</strong>s nombreuses familles d’expatriésqui vivent dans la commune sont plussouvent scolarisés dans <strong>de</strong>s écoles internationalesprésentes dans d’autrescommunes.Le quartier autour <strong>de</strong> l’école <strong>de</strong> Joli-Boisest rési<strong>de</strong>ntiel <strong>et</strong> assez vert. L’école estimplantée le long d’une voirie localeen zone 30 <strong>et</strong> en sens-unique. C<strong>et</strong>tevoirie <strong>de</strong>ssert en plus une crèche <strong>et</strong>trois écoles. C<strong>et</strong>te situation engendreun charroi assez important aux heuresd’entrées <strong>et</strong> <strong>de</strong> sorties <strong>de</strong>s élèves. Lesaccès piétons se font via <strong>de</strong>s sentiersdonnant sur le quartier.L’accessibilité en voiture est bonnepuisque l’école se trouve à proximité <strong>de</strong>gros axes <strong>de</strong> circulation tels que l’avenue<strong>de</strong> Tervueren <strong>et</strong> l’avenue Alfred Madoux.Une majorité <strong>de</strong>s élèves est, d’ailleurs,conduite <strong>et</strong> ramenée en voiture. Parcontre, 27% <strong>de</strong>s élèves viennent à piedle matin contre 32% le soir (seuls ouaccompagnés <strong>de</strong> leurs parents). Auxheures <strong>de</strong> rentrées <strong>et</strong> <strong>de</strong> sorties <strong>de</strong>sélèves, la circulation engendrée par lesparents est importante <strong>et</strong> il y a fréquemment<strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> stationnementsauvage le long <strong>de</strong>s trottoirs, <strong>de</strong>vant lepassage pour piétons,…Pour tenter <strong>de</strong> parer à ces problèmes<strong>de</strong> congestion automobile à ses abords,l’école organisait déjà auparavant <strong>de</strong>srangs à pied pour les r<strong>et</strong>ours <strong>de</strong>s élèves.Ces rangs perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> rejoindre facilementles différents gros carrefours <strong>et</strong> lahalte <strong>de</strong> bus la plus proche. Un agent <strong>de</strong>prévention ai<strong>de</strong>, quant à lui, les enfants àtraverser la rue <strong>de</strong>vant l’école maternelle.D’après les résultats d’enquêtes liées auplan <strong>de</strong> déplacement scolaire, l’éducationau vélo <strong>et</strong> à la marche à pied sontune bonne piste à développer. En eff<strong>et</strong>,l’enquête parents révèle une volontéd’organiser du transport groupé à piedou en voiture (<strong>de</strong>s pédibus ou du co-voiturage),sachant que près <strong>de</strong> 30% <strong>de</strong>sfamilles habitent à 1 km ou moins <strong>de</strong>l’école. La marche à pied est donc unealternative à encourager.Le proj<strong>et</strong> est pris en charge par l’Echevinat<strong>de</strong> l’Enseignement néerlandophone<strong>et</strong> il est supervisé par le service ‘coordinationagenda 21’. Le 19 septembre<strong>de</strong>rnier, la commune a profité <strong>de</strong> la semaine<strong>de</strong> la mobilité pour organiser uneopération <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> son nouveauproj<strong>et</strong>. L’idée était <strong>de</strong> faire connaître ceproj<strong>et</strong> dans tout le quartier concernéavec le slogan ‘Marchons ensemble versl’école’. Durant le mois d’octobre (moisd’essai), quatre rangs sont prévus (unpour chaque quartier avoisinant) tous lesmatins composés <strong>de</strong> 5 à 10 enfants pourcommencer. En fonction <strong>de</strong>s résultatsd’une 1ère évaluation qui aura lieu à la findu mois d’octobre, le nombre d’enfantspourra être revu à la hausse <strong>et</strong> le serviceétendu. L’encadrement sera effectué par<strong>de</strong>s ALE <strong>et</strong> <strong>de</strong>s bénévoles (parents <strong>et</strong>/ouétudiants en formation professionnelled’agent d’éducation dans l’école supérieureproche <strong>de</strong> Joli-bois). Une 2èmeévaluation aura lieu en fin d’année scolairemais avant les vacances <strong>de</strong> Pâques.Si la formule fonctionne bien, un appelsera lancé pour 2013-2014 vers d’autresécoles <strong>de</strong> la commune qui présententles mêmes caractéristiques afin qu’ellesdéveloppent leur propre proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> rangs.Un démarrage encourageantmais <strong>de</strong>s obstacles à surmonterLes services qui coordonnent ces initiativessont enthousiastes, aussi m<strong>et</strong>tentilstout en œuvre pour assurer le succès<strong>de</strong> l’opération. Les premiers constats fontd’ailleurs état <strong>de</strong> bons résultats. Dansquatre <strong>de</strong>s cinq communes, les rangs onteffectivement démarré début octobre.La participation <strong>de</strong>s enfants aux rangsvarie fortement d’une école à l’autre (<strong>de</strong>quelques enfants dans certains cas àplusieurs dizaines dans d’autres). Unepremière réunion d’évaluation aura lieuen novembre mais les écoles <strong>et</strong> les communespeuvent d’ores <strong>et</strong> déjà soulignerquelques défis à relever en vue d’assurerla pérennité <strong>de</strong> ce genre <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s.8 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité n°35 // automne 2012


‘‘UNE COMMUNE TÉMOIGNE…‘‘En quoi consiste le « Pedibus », rang piétonmis en place par Evere ?Fanchon Martens : « il s’agit <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux rangsscolaires reliant <strong>de</strong>ux écoles communales,Clair Vivre <strong>et</strong> La Source, à l’académie <strong>de</strong> musique.Une p<strong>et</strong>ite cinquantaine d’enfants quise ren<strong>de</strong>nt à l’académie, principalement <strong>de</strong>s7-9 ans, y sont donc amenés groupés parun parent bénévole <strong>et</strong> un accompagnateurmis à disposition par l’Agence locale pourl’emploi (ALE). Le rang se forme quatre foispar semaine. Nous disposons pour l’instant<strong>de</strong> trois accompagnateurs ALE. »Comment <strong>et</strong> pourquoi s’est-il mis en place ?Fanchon Martens : « en 2002, le ministre<strong>de</strong> l’enseignement <strong>de</strong> la Fédération Wallonie-<strong>Bruxelles</strong><strong>de</strong> l’époque, Jean-MarcNoll<strong>et</strong>, avait lancé un appel à proj<strong>et</strong>srelatif à l’accueil extrascolaire.La commune d’Evere y a répondu, ce quia permis mon engagement. J’ai débutépar l’inventaire <strong>de</strong>s initiatives existantesen accueil extrascolaire, ce qui a aboutià un état <strong>de</strong>s lieux <strong>et</strong> une analyse <strong>de</strong>sbesoins, sur base <strong>de</strong> laquelle a été élaboréle programme CLE pour répondreaux besoins révélés (Coordination Localepour l’Enfance). On a alors lancévers 2003 une série <strong>de</strong> consultations<strong>de</strong>s parents. On avait en eff<strong>et</strong> relevéque leur temporalité était souvent peucompatible avec celle <strong>de</strong> l’école. Lorsquec<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière se terminait vers 15h30 <strong>et</strong>que commençaient nombre d’activitésextrascolaires, une proportion significative<strong>de</strong> parents ne pouvait, du fait <strong>de</strong> leurtravail, pas y conduire leurs enfants dèslors que ces activités se déroulaient hors<strong>de</strong>s bâtiments scolaires.Nous avons donc mis en place un rang…vélo. En eff<strong>et</strong>, il existait alors déjà unramassage scolaire à vélo coorganisépar les communes d’Evere <strong>et</strong> <strong>de</strong> Schaerbeek.Nous en avons étendu la portéeau mercredi après-midi, pour amener<strong>et</strong> ramener les enfants aux activités <strong>de</strong>l’académie, lesquelles sont les plusnombreuses ce jour-là.Mais nous nous sommes rapi<strong>de</strong>mentheurtés à une difficulté organisationnelle :les horaires <strong>de</strong>s cours varient fortementd’un instrument à l’autre ainsi qu’en fonctiondu passage <strong>de</strong> chaque enfant. Il fallaitdonc m<strong>et</strong>tre aussi sur pied une gar<strong>de</strong>rie,avant <strong>de</strong> ramener les enfants.Nous avons en outre fini par abandonnerles vélos au profit <strong>de</strong> la marche lorsquenous nous sommes rendu compte <strong>de</strong>la difficulté à transporter à vélo certainsinstruments <strong>de</strong> musique.Pour être complète, je signalerai que nousavons un temps repris un - plus classique- transport par bus, en nous « greffant »sur <strong>de</strong>s ramassages déjà existants pourd’autres écoles. Mais là encore, les difficultéspratiques nous ont obligés à revoirce système : les bus étaient déjà fort<strong>de</strong>mandés par les écoles, ce qui rendaitdifficile d’en réserver une partie pour lesélèves se rendant à l’académie. »Vous avez ensuite mis en place le Pedibus…10 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité n°35 // automne 2012


Fanchon Martens : « oui, nous avonsdonc instauré nos rangs piétons, les« Pedibus ». Ils perm<strong>et</strong>tent d’accompagnerles enfants d’une quarantaine <strong>de</strong>familles <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux écoles. En début d’annéescolaire, nous adressons les formulaires<strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s aux parents. Ceux qui sontintéressés doivent souscrire à <strong>de</strong>ux engagements,l’un pour les parents, l’autrepour les enfants. Ceux-ci formalisentquelques règles <strong>et</strong> légitiment surtout l’autorité<strong>de</strong>s accompagnateurs, tant auprèsCoordination Locale pourl’EnfanceLe programme CLE (programme <strong>de</strong>Coordination Locale pour l’Enfance)perm<strong>et</strong> à la commune <strong>de</strong> dresser unbilan <strong>de</strong> l’accueil <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> 2,5à 12 ans durant leur temps libre, tantsur le plan quantitatif que qualitatif.Il détermine aussi <strong>de</strong>s objectifs <strong>et</strong><strong>de</strong>s actions concrètes pour cinqans. Il perm<strong>et</strong> aussi aux opérateursagréés <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong>s subsi<strong>de</strong>s <strong>de</strong>l’ONE sous certaines conditions.Le programme CLE s’inscrit dans lecadre du décr<strong>et</strong> relatif à la coordination<strong>de</strong> l’accueil <strong>de</strong>s enfants durantleur temps libre <strong>et</strong> au soutien <strong>de</strong>l’accueil extrascolaire qui a été votéle 1er juill<strong>et</strong> 2003 <strong>et</strong> promulgué par leGouvernement le 3 juill<strong>et</strong> 2003. L’arrêtéd’application a été approuvé parle Gouvernement le 17 décembre2003.Ce décr<strong>et</strong> initial a été modifié par undécr<strong>et</strong> du 26 mars 2009 (MB du 27juill<strong>et</strong> 2009)On trouve la version coordonnée <strong>de</strong>ces textes sur le site <strong>de</strong> l’ONE :www.one.beA Evere, le premier programme CLEportait sur la pério<strong>de</strong> 2005-2010.<strong>de</strong>s parents que <strong>de</strong>s enfants. En eff<strong>et</strong>, àdéfaut <strong>de</strong> ces documents, leur autoriténe procè<strong>de</strong>rait ni <strong>de</strong> l’école, ni du cerclefamilial dont ils ne font pas partie.Contrairement au système vélo initial,nous n’organisons plus <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ours, leshoraires individualisés <strong>de</strong>s cours à l’académierendaient l’organisation trop compliquée.Par contre, nous m<strong>et</strong>tons surpied une gar<strong>de</strong>rie à l’académie même,avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s accompagnateurs ALE.Deux fois par an, j’organise <strong>de</strong>s réunionsd’évaluation avec les accompagnateurs.Comme je l’ai dit, le système passe parune certaine implication <strong>de</strong>s parents. Lerang est encadré par un accompagnateur,certes, mais ce n’est pas suffisant<strong>et</strong> il est donc renforcé par la présenced’un parent. Il s’agit moins <strong>de</strong> volontariatque d’une p<strong>et</strong>ite obligation : chaqueparent qui inscrit son ou ses enfants aurang doit s’engager à l’accompagnerquatre fois sur l’année, en personne oupar le biais d’un ami, ce qui au final restebien moins contraignant que s’il <strong>de</strong>vaitle déposer lui-même une ou plusieursfois par semaine. A c<strong>et</strong> égard, l’implication<strong>de</strong>s uns <strong>et</strong> <strong>de</strong>s autres varie <strong>et</strong> il fautdonc être vigilant à ce que chaque parentremplisse bien son <strong>de</strong>voir, pour <strong>de</strong>sraisons d’équité par rapport aux autres.Ce système révèle d’ailleurs la différence<strong>de</strong> culture scolaire entre les établissements: l’implication est naturellementplus forte dans ceux basés sur la pédagogieFrein<strong>et</strong>, où les parents sont déjàamenés à s’investir activement dans leparcours <strong>de</strong> leur enfant.Un élément essentiel à la réussite du proj<strong>et</strong>tient à son acceptation par l’école. Nousne pouvons travailler efficacement que sila direction nous apporte son soutien.En termes d’assurance, les enfants sontcouverts par celle <strong>de</strong> l’école, le rangétant repris dans les activités <strong>de</strong> l’école.Mais ceci ne vaut que parce que ce sont<strong>de</strong>s écoles du réseau communal qui participentau rang. S’il s’agissait d’écoled’un autre réseau, la question seraitplus floue entre l’assurance <strong>de</strong> l’école oucelle <strong>de</strong> l’académie. Enfin, nous <strong>de</strong>mandonsdans les engagements aux parentsaccompagnant <strong>de</strong> se couvrir par leurassurance RC familiale. »Quel est le budg<strong>et</strong> <strong>de</strong>s Pedibus ?Fanchon Martens : « le budg<strong>et</strong>, outre l<strong>et</strong>ravail que je fournis en coordination,se monte au défraiement <strong>de</strong>s trois accompagnateurs.Le rang nécessite uneheure <strong>de</strong> temps (facturée 7,5€ l’heurepar accompagnateur) <strong>et</strong> l’un d’entre euxdoit rester le temps <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong>rie, soittrois heures (un peu plus le mercrediaprès-midi). Le tout, quatre jours parsemaine. »n°35 // automne 2012 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité 11


Quelles sont les difficultés, problèmes oudéfis <strong>de</strong> ce proj<strong>et</strong> ?Fanchon Martens : « je pointerai en premiercelui <strong>de</strong> la croissance. Actuellement,nos moyens ne nous perm<strong>et</strong>tent pas vraimentd’augmenter la taille ou le nombre<strong>de</strong>s rangs. Ceci nécessiterait plus <strong>de</strong> personneld’accompagnement, que nous nesommes pas en mesure <strong>de</strong> fournir.L’autre limite tient aux contingences <strong>de</strong>localisation <strong>et</strong> <strong>de</strong> public cible : le rangvise une tranche d’âge définie, essentiellementles 7-12 ans. En <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> cinqans, les enfants ne sont pas capables<strong>de</strong> déplacements sur <strong>de</strong>s distancesmoyennes, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> douze ans, ilsdésirent s’individualiser <strong>et</strong> ne souhaitentplus faire partie d’un rang. Je constateaussi que nos mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie contemporains,basé sur l’omniprésence <strong>de</strong> lavoiture, <strong>et</strong> plus particulièrement encorequand il s’agit d’enfants, font que ces<strong>de</strong>rniers doivent presque réapprendreà se déplacer à pied. En outre, l’emplacement<strong>de</strong> l’école est un facteur important: trop éloignée <strong>de</strong> l’académie, elle neperm<strong>et</strong>trait tout simplement pas au rangd’effectuer le traj<strong>et</strong> entre la fin <strong>de</strong>s cours<strong>et</strong> le début <strong>de</strong>s activités, ou la distance serévélerait <strong>de</strong> toute manière trop longuepour les enfants. Enfin, la configurationurbaine peut aussi se révéler peu compatibleavec les rangs : prenez la traversée<strong>de</strong> l’imposant boulevard Léopold III.Un autre problème tient à nos accompagnateurs: nous les engageons via l’Agencelocale pour l’emploi, mais ils sont en réalitésouvent toujours en recherche d’unautre emploi. Ils ne disposent pas nonplus tous <strong>de</strong>s compétences pour encadrer<strong>de</strong> jeunes enfants. Plus prosaïquement,certains ne veulent tout simplementpas marcher, ou prendre la responsabilitéd’accompagner <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>its sur la voiepublique. La motivation dépend doncd’une personne à l’autre <strong>et</strong> nous <strong>de</strong>vonsy être attentifs. Les accompagnateurs ontbénéficié d’une mini formation d’uneheure <strong>et</strong> <strong>de</strong>mie prodiguée par la zone <strong>de</strong>police, mais nous sommes conscients <strong>de</strong>l’insuffisance <strong>de</strong> celle-ci. Pour bien faire,la formation <strong>de</strong>vrait abor<strong>de</strong>r autant <strong>de</strong>questions <strong>de</strong> sécurité routière que pédagogiques.Nous avions d’ailleurs troismois durant testé un accompagnementpar <strong>de</strong>s gardiens <strong>de</strong> la paix, formés auxtraversées, mais l’expérience s’est révéléepeu concluante. Ceux-ci manquaient<strong>de</strong> pratique pour communiquer avec <strong>de</strong>senfants, ce qui est pourtant d’autant plusnécessaire que, comme je l’ai dit, nousorganisons également une gar<strong>de</strong>rie.La conception du traj<strong>et</strong> est enfin un enjeuen soi : il doit être le plus court possible,mais en même temps éviter autantque faire se peut les grands boulevards,les passages <strong>de</strong> trams ou les obstaclesurbains. »Qu’atten<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> l’appel à proj<strong>et</strong> ?Fanchon Martens : « avec l’appel à proj<strong>et</strong>s,nous espérons pouvoir étendrenotre système à d’autres écoles <strong>et</strong> aucentre culturel, ce qui nécessitera unsurcroit d’accompagnement <strong>et</strong> <strong>de</strong> coordination.Mais au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> apportée,ce soutien régional nous apporteraitune reconnaissance. »Propos recueillis par Philippe Delvaux,Conseiller, Association <strong>de</strong> la Ville<strong>et</strong> <strong>de</strong>s Communes <strong>de</strong> la Région<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-Capitale12 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité n°35 // automne 2012


‘‘PRINTEMPS DE LA MOBILITE en Région WallonneDES PROJETS DANS LESECOLES, UN IMPACTDANS LA COMMUNE !‘‘C<strong>et</strong> article est paru précé<strong>de</strong>mment dans le Mouvement Communal N°869 – juin-juill<strong>et</strong> 2012, pp. 56-60Le concept du «Printemps <strong>de</strong> la Mobilité» porte sur la mise en place, pendant plusieurs mois,dans les écoles, <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s mobilité «clé sur porte», <strong>de</strong>stinés à intensifier l’usage <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong>déplacement alternatifs, à savoir le vélo, la marche <strong>et</strong> le covoiturage. Initié en 2011 par laWallonie <strong>et</strong> piloté par la Direction <strong>de</strong> la Planification <strong>de</strong> la Mobilité, sa première édition a vuaboutir <strong>de</strong>s initiatives très porteuses en matière <strong>de</strong> mobilité scolaire. Près <strong>de</strong> 950 élèves (<strong>de</strong> latroisième primaire à la sixième secondaire), provenant <strong>de</strong> 35 écoles réparties dans 27 communes,se sont impliqués dans ce type <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s.L’apothéose <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te initiative se dérouledurant une semaine au printemps, aumois <strong>de</strong> mai : l’occasion <strong>de</strong> présenter lesrésultats du travail accompli, <strong>de</strong> témoigner<strong>et</strong> d’inciter à <strong>de</strong> nouveaux comportements<strong>de</strong> déplacement.Ces différents proj<strong>et</strong>s, intitulés : l’Ecole aubout <strong>de</strong>s pieds, REVe (Réseau <strong>de</strong>s Ecoliersà Vélo), Génération Tan<strong>de</strong>m scolaire <strong>et</strong>Schoolpool, ont été conçus par <strong>de</strong>s associationsexpérimentées en mobilité <strong>et</strong> activesdans le milieu scolaire : Empreintes,Gamah, Pro Velo, Sentier.be <strong>et</strong> Taxistop.Avec le proj<strong>et</strong> l’Ecole au bout <strong>de</strong>s pieds,<strong>de</strong>s enfants apprennent à se déplaceren rue en tenant compte <strong>de</strong>s dangers<strong>de</strong> la circulation <strong>et</strong> définissent les itinérairesles plus adaptés pour rejoindrel’école à pied. Dans le même esprit, avecConstruire mon REVe, <strong>de</strong>s enfants sontformés à se déplacer à vélo dans la circulation<strong>et</strong> déterminent également les itinérairesles plus adaptés pour atteindrel’école. Quant au proj<strong>et</strong> Génération Tan<strong>de</strong>mscolaire, il s’agit d’un parrainagescolaire à vélo. Pour cela, un enfantd’une école primaire est encadré, à vélo<strong>et</strong> sur le traj<strong>et</strong> domicile-école, par unjeune d’une école secondaire supérieurevoisine. Schoolpool concerne la mise àdisposition d’un site Intern<strong>et</strong> spécifiqueà l’école, qui perm<strong>et</strong> aux élèves <strong>et</strong> à leursparents <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s covoitureurs afin<strong>de</strong> s’organiser plus facilement pour serendre à l’école ensemble.UNE DÉMARCHE QUI PROCÈDEPAS À PASAinsi, étape après étape, chaque écoleconstruit son proj<strong>et</strong>. Les acteurs concernéssont rassemblés à <strong>de</strong>s momentsclés<strong>et</strong> les élèves reçoivent une formationpour appréhen<strong>de</strong>r ces mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> déplacement.La démarche génère en outre<strong>de</strong>s réflexions approfondies sur le suj<strong>et</strong>.Des animations, <strong>de</strong>s rencontres ont lieuafin d’initier un processus <strong>de</strong> sensibilisation<strong>et</strong> d’éducation <strong>de</strong>s enfants.L’objectif est également <strong>de</strong> construire leproj<strong>et</strong> avec la collaboration <strong>de</strong> personnesextérieures à l’école (autorités communales,CeM, police, associations <strong>de</strong> parents,…). La démarche <strong>et</strong> les résultatssont on ne peut plus visibles <strong>et</strong> concr<strong>et</strong>s :définition d’itinéraires cyclables ou piétons,système organisé <strong>de</strong> covoiturage, ...La communication est également essentielle.Différents moyens sont utilisés pourvaloriser le travail <strong>de</strong>s enfants : conférence<strong>de</strong> presse <strong>et</strong> actions <strong>de</strong> visibilité sont donc<strong>de</strong> mise. Mais l’impact <strong>de</strong> l’action dépasselargement le principe d’une seule semained’événements au Printemps. L’enjeu <strong>de</strong> ceconcept est d’induire <strong>de</strong>s modificationsdurables <strong>de</strong> comportement, <strong>de</strong> poursuivreles initiatives entreprises <strong>et</strong> <strong>de</strong> pérenniserles actions construites.n°35 // automne 2012 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité 13


L’IMPLICATION DES COMMUNESConcrètement, cela se passe comment ?Les communes <strong>et</strong> les écoles <strong>de</strong> la Communautéfrançaise situées en Walloniesont chacune prévenues par courrier<strong>de</strong> l’appel à candidatures <strong>et</strong> reçoiventtoute l’information utile à la compréhensiondu proj<strong>et</strong>. C’est une candidatureconjointe <strong>de</strong> la commune <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’écolequi doit être adressée au Service public<strong>de</strong> Wallonie par la commune. La communequi souhaite apporter son soutienà ce type <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s est donc appelée àcontacter les écoles afin <strong>de</strong> monter, aveccelles qui sont motivées, un ou plusieursdossiers <strong>de</strong> participation. Ensuite, elleapporte son soutien à différents momentsdu proj<strong>et</strong>.Comme le montrent bien les témoignages<strong>de</strong> représentants <strong>de</strong>s communes<strong>de</strong> Chaudfontaine, <strong>de</strong> Mons <strong>et</strong> <strong>de</strong> Tournai,qui furent <strong>de</strong>s chevilles ouvrièresactives dans ce type <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s, lesr<strong>et</strong>ombées pour les communes sontparticulièrement intéressantes pour undéveloppement cohérent d’une mobilitéalternative sur leur territoire. Il s’agitd’une belle porte d’entrée dans le milieuscolaire pour une meilleure connaissance<strong>de</strong>s besoins <strong>et</strong> <strong>de</strong> la perception<strong>de</strong>s enfants, <strong>de</strong>s parents <strong>et</strong> <strong>de</strong>s enseignants,pour initier une dynamique <strong>et</strong>nouer un dialogue qui s’inscrit dans ladurée, <strong>et</strong> pour initier <strong>de</strong> belles collaborations,qui vont se traduire ensuite parla mise en œuvre, sur le terrain, <strong>de</strong> mesuresd’aménagements répondant vraimentaux besoins <strong>de</strong>s enfants. Les interviews<strong>de</strong> Sophie Schinckus, <strong>de</strong> ChristineBernard <strong>et</strong> <strong>de</strong> Stéphan Poncel<strong>et</strong> nousperm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> nous plonger dans trois<strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s qui se sont déroulés en 2011<strong>et</strong> d’en découvrir diverses fac<strong>et</strong>tes.En route pour la troisième éditiondu PrintempsSuite au second appel à candidatures, cesont c<strong>et</strong>te fois 26 écoles, réparties dans22 communes, qui ont développé l’un<strong>de</strong>s trois types <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s «clé sur porte»suivants : L’Ecole au bout <strong>de</strong>s pieds,Construire son REVe <strong>et</strong> Schoolpool. Cesont donc 650 élèves qui ont bénéficié<strong>de</strong> l’encadrement d’opérateurs spécialisés: les associations Empreintes, Gamah,Pro Velo, Sentier.be <strong>et</strong> Taxistop. Al’heure <strong>de</strong> la finalisation <strong>de</strong> c<strong>et</strong> article,le Printemps <strong>de</strong> la mobilité 2012 est enpleine apothéose.Mais il s’agit d’un travail <strong>de</strong> longuehaleine, <strong>et</strong> l’édition suivante s’annoncedéjà, qui perm<strong>et</strong>tra à d’autres communes,d’autres écoles, <strong>de</strong> s’engagerdans c<strong>et</strong>te démarche, <strong>et</strong> pour lescommunes qui ont déjà participé auxéditions 2011 <strong>et</strong> 2012, d’inscrire <strong>de</strong>nouveaux proj<strong>et</strong>s en cohérence <strong>et</strong> encomplémentarité avec les expériencesinitiales, mais également, pourquoi pas,avec d’autres outils existants <strong>et</strong> profiterainsi <strong>de</strong>s premiers résultats engrangés(itinéraires, dynamique scolaire, …)pour constituer p<strong>et</strong>it à p<strong>et</strong>it <strong>de</strong>s réseaux<strong>de</strong> mobilité douce.Françoise Bradfer,Consultant pour l’Union <strong>de</strong>s Villes <strong>et</strong>Communes <strong>de</strong> WallonieTom De Schutter,Directeur à l’Union <strong>de</strong>s Villes<strong>et</strong> Communes <strong>de</strong> Wallonie14 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité n°35 // automne 2012


Tournai : du proj<strong>et</strong> REVe auPlan communal cyclableComment avez-vous contacté les écoles ?Christine Bernard – Service Mobilité <strong>de</strong> laVille <strong>de</strong> Tournai <strong>et</strong> CeM. Dans un premiertemps, nous avons contacté toutes les écoles<strong>et</strong> rassemblé leurs directeurs un après-midiaprès 4 heures, afin <strong>de</strong> leur présenter leproj<strong>et</strong> <strong>et</strong> les quatre sous-proj<strong>et</strong>s «clés surporte». Deux écoles se sont d’abord montréesintéressées. Finalement, c’est avecune classe <strong>de</strong> première rénové du CollègeNotre-Dame, une école située en centre-ville<strong>de</strong> Tournai, que le proj<strong>et</strong> «construire monREVe» a été mené <strong>et</strong> s’est concrétisé.Quelle dynamique <strong>de</strong> communication aété mise en place ?Le proj<strong>et</strong> a été présenté dans le journal<strong>de</strong> l’école, <strong>de</strong>s affiches ont été misesaux valves, les élèves ont réalisé, euxmêmes,en classe, une vidéo qui a étédiffusée sur YouTube.Le vendredi <strong>de</strong> la semaine du Printemps,un p<strong>et</strong>it déjeuner a été offert aux élèvesqui étaient venus à l’école à vélo ce jourlà : une activité qui a très bien marché.Au sein <strong>de</strong> l’administration communale,une gran<strong>de</strong> rencontre avec la presse <strong>et</strong> lesélus a été organisée. Les enfants sont venus<strong>de</strong> l’école à l’administration communaleà vélo, accompagnés par la fanfare,pour présenter leurs proj<strong>et</strong>s, questionnerles services techniques <strong>et</strong> la police. La télévisionlocale <strong>et</strong> le Service public <strong>de</strong> Wallonieont filmé ce moment d’apothéose.Par ailleurs, il faut dire que l’école n’apas ménagé ses efforts <strong>et</strong> toute unedémarche a été initiée pour accueillirdavantage <strong>de</strong> vélos : <strong>de</strong>s casiers ont étéplacés pour les enfants qui voudraientse changer, 2-3 personnes ont été désignéespour jouer le rôle <strong>de</strong> Monsieur ouMadame vélo, <strong>de</strong>s kits <strong>de</strong> réparation <strong>de</strong>vélos ont été acquis <strong>de</strong> manière à perm<strong>et</strong>tred’effectuer <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites interventions,enfin <strong>de</strong> nouveaux espaces <strong>de</strong> stationnement<strong>de</strong> vélos ont été créés : toutec<strong>et</strong>te dynamique a été réalisée avec <strong>de</strong>sfonds <strong>de</strong> l’école.Une école en plein centre ville, c’était uncontexte favorable pour ce type <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s ?Certains élèves viennent <strong>de</strong> loin, mais50% <strong>de</strong>s élèves habitent à moins <strong>de</strong>quatre kilomètres du centre-ville. Ilssont très nombreux à se rendre à l’écoleen voiture même lorsqu’ils en sont trèsproches. Dans la classe concernée, unseul élève se déplaçait régulièrement àvélo, un autre plus occasionnellement.Depuis l’opération, il y a davantage d’enfantsà vélo, plutôt par beau temps.La dynamique interne à l’école, qui veutmontrer qu’il y a autre chose que la voiture,est essentielle, mais le gros obstacle restela peur <strong>de</strong>s parents. Dans c<strong>et</strong>te classe <strong>de</strong>première secondaire beaucoup d’élèvesn’avaient pas passé le brev<strong>et</strong> cycliste, <strong>et</strong>les parents ne savaient pas ce que c’était<strong>de</strong> laisser leur enfant rouler dans <strong>de</strong>sconditions normales <strong>de</strong> circulation. C<strong>et</strong>tepeur <strong>de</strong>s parents, c’est en partie une peurobjective, mais aussi une peur subjective.Quelles sont, selon vous, vous les conditions<strong>de</strong> succès d’un tel proj<strong>et</strong> ?Le service mobilité a été présent à <strong>de</strong>nombreuses reprises pour accompagnerle processus. Mais, avoir <strong>de</strong>s enseignantsmotivés au sein <strong>de</strong> l’école, qui vont assurerune continuité du travail effectué avecla direction ou la sous-direction : c’est lacondition sine qua non !En quoi ce «Printemps» est-il porteurpour la mobilité à Tournai ?De la même manière que le brev<strong>et</strong> cycliste,il ouvre une porte dans l’école, cequi perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en place une dynamique.En se plongeant dans le milieuscolaire, il est possible <strong>de</strong> comprendrecomment les enfants réagissent, <strong>et</strong> ensuitecomment on va travailler avec eux.Les enfants apportent une vision d<strong>et</strong>errain assez pragmatique car, contrairementà ce qu’on peut imaginer, ilssont pleins <strong>de</strong> bon sens. Cependant, enfonction du fait qu’ils ont ou non passéle brev<strong>et</strong> cycliste, les réactions sont différentes.Les premiers ont appris commentse comporter sur la route, alors que lesseconds veulent <strong>de</strong>s pistes cyclables partout,ils ont davantage peur <strong>de</strong> la circulation,même si la rue est assez calme.Les élèves nous ont transmis leurs remarquessur les itinéraires. Sur c<strong>et</strong>tebase, on a établi <strong>de</strong>s fiches <strong>de</strong> travauxqui vont ou qui sont en train <strong>de</strong> voir lejour. Une grosse part <strong>de</strong>s aménagements<strong>de</strong>mandés sont d’ailleurs inscrits dans lePlan communal cyclable (PCC), puisqueTournai a été r<strong>et</strong>enue comme communepiloteWallonie cyclable. Le Printemps<strong>de</strong> la mobilité s’inscrit donc en parfaitecohérence avec notre PCC.n°35 // automne 2012 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité 15


Mons : du brev<strong>et</strong> cyclisteau proj<strong>et</strong> REVeComment s’est déroulé l’appel à candidatures?Sophie Schinckus – Service Education <strong>de</strong>la Ville <strong>de</strong> Mons - A Mons, l’appel à proj<strong>et</strong>sa été redirigé vers notre service car nousparticipons à l’organisation <strong>et</strong> à la remise<strong>de</strong>s brev<strong>et</strong>s cyclistes <strong>de</strong>puis plusieurs années.Nous avons immédiatement morduà l’hameçon car le proj<strong>et</strong> est très intéressant,en particulier car il s’inscrit en parfaitecontinuité avec le brev<strong>et</strong> cycliste, quiapprend aux enfants à bien se comporterdans la circulation, car avec le proj<strong>et</strong> REVeon m<strong>et</strong> <strong>de</strong>s outils à leur disposition pouravoir <strong>de</strong>s itinéraires un peu plus sécurisés.Dans un premier temps, les écoles ont étécontactées par courrier ou par téléphonepour leur présenter le proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> leur proposerd’y participer. Les écoles qui se sontdéclarées partantes sont celles avec lesquelleson travaille <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreusesannées. Les contacts se font donc très naturellement.Dès que le directeur a contactéson équipe pédagogique pour voir si leproj<strong>et</strong> les intéresse <strong>et</strong> qu’il a le feu vert, lacandidature conjointe école-commune aété introduite. Les écoles fournissent tousles renseignements utiles <strong>et</strong> la commun<strong>et</strong>ransm<strong>et</strong> les dossiers au SPW.S’est-il agi <strong>de</strong>s mêmes écoles qui participentau brev<strong>et</strong> cycliste ?Très logiquement oui. Une école qui refuse<strong>de</strong> participer au brev<strong>et</strong> cycliste peut difficilementse sentir concernée par ce type<strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s. A Mons, environ 530 enfants<strong>de</strong> 5 ème primaire sont impliqués chaqueannée. Ce sont <strong>de</strong>s élèves (une cinquantaine)<strong>de</strong>s écoles du village <strong>de</strong> Hyon quiont participé au proj<strong>et</strong>.Quel a été votre rôle durant le déroulementdu proj<strong>et</strong> ?Il s’agit d’abord d’un rôle <strong>de</strong> coordination<strong>de</strong>s différents opérateurs qui fontque le proj<strong>et</strong> peut <strong>de</strong>venir une réalité :sorte <strong>de</strong> fil rouge entre les intervenants :les écoles, Pro Velo, les services techniques<strong>de</strong> la ville, la police …Dès le démarrage du proj<strong>et</strong>, le servicecartographie <strong>de</strong> la Ville prépare les supportssurlesquels les enfants vont travailler: <strong>de</strong>s cartes professionnelles, <strong>de</strong> trèsgran<strong>de</strong>s dimensions, avec le relevé <strong>de</strong>srues <strong>de</strong> la ville ou du village concerné.Avec mon chef <strong>de</strong> service nous avonsfait <strong>de</strong> l’encadrement à vélo. La police estégalement sollicitée.Le point d’orgue, c’est lorsque, en fin <strong>de</strong>parcours, les enfants ont déterminé leurs itinéraires<strong>et</strong> repéré les points qui sont à améliorer: que ce soit au niveau du revêtement<strong>de</strong> la route, du balisage <strong>et</strong> <strong>de</strong> la signalisation.Très concrètement, quels résultats ontété obtenus ?Les enfants sont venus à la Ville présenteraux autorités communales <strong>de</strong>s<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s très concrètes pour que laVille intervienne <strong>et</strong> améliore le confort <strong>et</strong>la sécurité <strong>de</strong> ces itinéraires.Après cela, une liste d’interventions a étéétablie. Celle-ci a été faite conjointementpar la police <strong>et</strong> le service voirie <strong>de</strong> la ville<strong>de</strong> Mons. Certaines <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s concernentle réseau régional <strong>et</strong> sont donc transmisesau SPW. La ville <strong>de</strong> Mons s’engage à faireles aménagements sur son territoire : SUL,marquages au sol <strong>de</strong> pistes cyclables, chevronsle long <strong>de</strong> trottoirs, panneaux avec<strong>de</strong>s vélos qui sont mis en place après lasemaine du Printemps. Les enfants n’obtiennentpas tout ce qu’ils veulent car ilfaut rester réaliste en termes budgétaire, <strong>de</strong>main d’œuvre … mais sur les quatre circuitsdéfinis en 2011, trois ont été aménagés trèsrapi<strong>de</strong>ment, le quatrième <strong>de</strong>vait l’être pourle Printemps <strong>de</strong> la Mobilité 2012, maisnous attendons une météo plus clémente.Comment se passe la rencontre entre lesenfants <strong>et</strong> la commune ?L’année <strong>de</strong>rnière cela ressemblait à uneconférence <strong>de</strong> presse, puisque toute lapresse était au ren<strong>de</strong>z-vous. Les enfantssont arrivés à l’hôtel <strong>de</strong> ville à vélo, car il ya toujours un circuit vélo qui relie l’école aucentre-ville. Ils étaient attendus par l’échevine<strong>de</strong> l’éducation. De gran<strong>de</strong>s tablesétaient installées, chaque groupe d’enfantsa étalé sa carte, expliquant la démarche duproj<strong>et</strong>. Les représentants du Collège <strong>et</strong> lapolice sont allés d’une table à l’autre, discuteravec les enfants <strong>de</strong>s aménagementsà m<strong>et</strong>tre en place. Il s’agit là d’un véritableéchange, tous les enfants participent. Il yavait <strong>de</strong> grosses classes <strong>de</strong> 25 enfants, celafait un joyeux brouhaha <strong>et</strong> cela travaille d’arrache-piedautour <strong>de</strong>s quatre tables.Le proj<strong>et</strong> est-il reconduit c<strong>et</strong>te année ?Oui, c<strong>et</strong>te année ce sont les écoles du village<strong>de</strong> Flénu qui ont été r<strong>et</strong>enues. L’année<strong>de</strong>rnière, l’un <strong>de</strong>s circuits allait <strong>de</strong> la placed’Hyon à la place <strong>de</strong> Cuesmes. C<strong>et</strong>te année,un itinéraire va relier Flénu à Cuesmes. C’estdonc le début d’un réseau, puisque <strong>de</strong>uxcircuits aboutissent au même point. Le butserait d’avoir <strong>de</strong> proche en proche un réseauen toile d’araignée que les enfants pourraientemprunter pour aller à l’école, au club<strong>de</strong> foot … <strong>et</strong> passer d’un village à l’autre.Peut-on dire aujourd’hui qu’un certainnombre d’enfants ont adopté <strong>de</strong> nouveauxcomportements ?16 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité n°35 // automne 2012


De manière générale, trop peu. Ce sont lesadultes qui doivent changer <strong>et</strong> ils ont du malà laisser leurs enfants partir à vélo. L’année<strong>de</strong>rnière, cela a bien fonctionné jusque finjuin, mais dès septembre, <strong>de</strong> nouveau ilfaut enfoncer le clou. C’est pourquoi, on arééimprimé 200 cartes-itinéraires par école,<strong>et</strong> c<strong>et</strong>te année, les enfants <strong>de</strong> Flenu, aprèsavoir rencontré les autorités communales,se rendront à Hyon pour redynamiser àniveau les circuits.Pensez-vous que les difficultés rencontréessont propres au vélo ?En ce qui me concerne je pense qu’il y a unsouci pour tout ce qui touche à la mobilitédouce. Il n’y a pas <strong>de</strong> place pour les piétons<strong>et</strong> les cyclistes. Il faut changer les mentalités.Nous ne vivons pas dans une région oùle vélo a sa place. On doit lui attribuer c<strong>et</strong>teplace <strong>et</strong> on a du r<strong>et</strong>ard par rapport à cela, ilfaut continuer, encore, persévérer.S’il fallait définir les conditions <strong>de</strong> succès ?Si l’enseignant ne croit pas au proj<strong>et</strong>,ce n’est pas la peine <strong>de</strong> commencer.Le soutien <strong>de</strong> la direction <strong>de</strong> l’école <strong>et</strong><strong>de</strong>s parents est essentiel. Si les parentsn’amènent pas le vélo <strong>de</strong> l’enfant à l’école,le proj<strong>et</strong> est déjà par terre. Ils doiventdonc soutenir le proj<strong>et</strong>. Le but c’est aussi<strong>de</strong> sensibiliser les parents via les enfants.On fait cela dans un tas <strong>de</strong> domaines :que ce soit pour une bonne alimentation,le commerce équitable … <strong>de</strong> bonnes habitu<strong>de</strong>sà faire entrer dans les foyers via lesenfants qui <strong>de</strong>viennent les pédagogues.n°35 // automne 2012 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité 17


Chaudfontaine : premiers pas pouraccompagner une extension d’écoleComment s’est déroulé l’appel à candidatures?Stéphan Poncel<strong>et</strong>, Eco-Conseiller au ServiceEnvironnement <strong>de</strong> la commune <strong>de</strong> Chaudfontaine<strong>et</strong> CeM – La commune a contactétous les établissements. L’école du village <strong>de</strong>Ninane était partante <strong>et</strong> une candidature pour<strong>de</strong>ux proj<strong>et</strong>s - L’Ecole au bout <strong>de</strong>s pieds - <strong>et</strong> -Construire son REVe – a été introduite auprèsdu SPW. C’est le premier qui a été r<strong>et</strong>enu.Qu’est-ce qui motivait c<strong>et</strong>te école ?Un bâtiment est en cours <strong>de</strong> constructionsur un nouveau site pour agrandirl’école déjà existante au centre du village<strong>et</strong> accueillir <strong>de</strong>s élèves dans <strong>de</strong> nouvellesclasses. Parmi les conditions <strong>de</strong> l’octroidu permis d’urbanisme lié à la nouvelleécole, la DGO4 du SPW (Fonctionnairedélégué)avait imposé la réalisationd’un Plan <strong>de</strong> déplacements scolaires. LePrintemps <strong>de</strong> la mobilité fournissait unebelle opportunité d’entreprendre <strong>de</strong>s actions<strong>de</strong> cheminement piéton <strong>et</strong> <strong>de</strong> voirquels sont les meilleurs itinéraires.Quelle a été l’implication communale ?La Cellule Mobilité <strong>de</strong> Chaudfontaine,qui se compose <strong>de</strong> trois CeM (environnement– travaux – police), a rencontréla direction scolaire <strong>et</strong> les <strong>de</strong>ux enseignants<strong>de</strong> quatrième primaire. Ces <strong>de</strong>uxclasses, soit une quarantaine d’enfants,vont continuer la démarche lorsqu’ilsvont poursuivre leur scolarité dans lesnouveaux batiments, <strong>et</strong> pourront ainsiparrainer les plus jeunes.La commune leur a fourni plusieurs cartes :vues aériennes, plans <strong>de</strong>s rues, carte IGN,atlas <strong>de</strong>s chemins vicinaux, … pour qu’ilsaient <strong>de</strong> bons outils <strong>de</strong> travail, car les écolesne sont pas vraiment outillées en la matière.C’est avec la direction, les enseignants<strong>et</strong> Gamah, que le travail a été réalisé.Les écoliers ont défini les cheminements,puis, en classe, ils ont <strong>de</strong>ssinéles itinéraires. Ensuite il a fallu discuter<strong>de</strong> la pertinence <strong>et</strong> <strong>de</strong> la sécurité <strong>de</strong>scheminements tracés. Chacun d’entrenous a posé son regard <strong>de</strong> policier, d<strong>et</strong>echnicien <strong>de</strong>s voiries, <strong>et</strong> d’aménageur.Les suggestions <strong>de</strong>s enfants ont été affinéespar la cellule mobilité <strong>et</strong> les pointsd’arrêt <strong>de</strong>s trois itinéraires r<strong>et</strong>enus pouraccé<strong>de</strong>r à l’école ont été déterminés.Le village <strong>de</strong> Ninane (1.500 habitants)se trouve sur un axe qui relie la valléeau plateau <strong>et</strong> comporte peu <strong>de</strong> parkings.Pour cesser d’engorger le village, les troispoints d’arrêt <strong>de</strong> dépose-minute ont étéplacés en périphérie, à 300-400 mètres<strong>de</strong> l’école, à partir <strong>de</strong>squels les enfantspeuvent atteindre l’école par un cheminementsécurisé <strong>et</strong> encadré (panneaux + balisage).La cellule mobilité a accompagnéles enfants pour emprunter chaque itinéraireensuite les enseignants <strong>et</strong> quelquesparents ont pris le relais.L’itinéraire principal situé dans la direction<strong>de</strong> Beaufays <strong>et</strong> l’autoroute E25 était fréquentépar 15 à 20 enfants, le second par7-8 enfants <strong>et</strong> le troisième par 4-5 enfants.Comment s’est déroulée la journée <strong>de</strong>fête du proj<strong>et</strong> ?Le 13 mai, les enfants ont montré leuritinéraire <strong>et</strong> tout le travail qu’ils ont réaliséau Ministre <strong>de</strong> la Mobilité, ils sontpartis avec lui, <strong>de</strong> l’école vers point relaisle plus fréquenté. Chaque enfant avaitcomposé une p<strong>et</strong>ite phrase qui synthétisebien les idées qui sous-ten<strong>de</strong>nt ladémarche. Pour l’occasion, les enfantsont reçu un diplôme <strong>de</strong> participation <strong>et</strong>un goûter festif a été organisé.Comment s’inscrit ce proj<strong>et</strong> en regard <strong>de</strong>la politique <strong>de</strong> la commune en matière<strong>de</strong> mobilité ?A Chaudfontaine, on insiste beaucoupsur les circuits <strong>de</strong> mobilité sécurisés :ce sont <strong>de</strong>s itinéraires alternatifs (réseauxbis), situés en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s grandsaxes routiers. Un réseau est prévu pourchaque village. Une boucle est quasifinalisée sur Beaufays. Une démarchei<strong>de</strong>ntique a été initiée à Chaudfontaine,à Vaux-sous-Chèvremont <strong>et</strong> àEmbourg, perm<strong>et</strong>tant, via <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>itesvoiries proches <strong>de</strong> la voirie principale,d’atteindre les arrêts <strong>de</strong> bus <strong>et</strong> <strong>de</strong> relierles pôles d’intérêt. Il faut ensuite leséclairer, les aménager, voire acquérir <strong>de</strong>sterrains perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> créer le chainonmanquant, par exemple, via les chargesd’urbanisme. Des budg<strong>et</strong>s communauxsont prévus pour entr<strong>et</strong>enir les chemins<strong>et</strong> sentiers. On privilégie entre autresceux qui sont à proximité <strong>de</strong> l’école.Comme la commune est labellisée Cittaslow(ville lente), qu’elle dispose d’unagenda 21 local <strong>et</strong> d’un plan Ville Santé,<strong>de</strong>s actions doivent être dédiées à la mobilitédouce, tout comme on r<strong>et</strong>rouve c<strong>et</strong>tepréoccupation dans tous les outils <strong>de</strong> planificationcommunaux en termes <strong>de</strong> développementdurable. Il faut profiter <strong>et</strong> fairele lien avec les différents outils existants.18 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité n°35 // automne 2012


Et aujourd’hui, quel bilan tirez-vous ?Actuellement, l’école est en construction.La difficulté, c’est malgré tout <strong>de</strong> trouver<strong>de</strong>s encadrants. A chaque rentrée scolaireon reprend son bâton <strong>de</strong> pèlerin. Commele Plan <strong>de</strong> déplacements scolaires va démarrer,ce sera l’occasion <strong>de</strong> reprendre cescheminements. On va afficher les fichesd’accessibilité multimodale dans l’école.Les gens sont enthousiastes <strong>de</strong>puis ledébut du proj<strong>et</strong>, compte tenu notammentdu point noir que constitue c<strong>et</strong>te voirie oùtout le mon<strong>de</strong> s’engouffre, y compris lesbus <strong>et</strong> l’absence <strong>de</strong> parkings.On remarque aussi que <strong>de</strong>s personnesqui habitent à proximité <strong>de</strong>s écoles neconnaissent pas nécessairement les cheminementsalternatifs aux grands axes.En outre, ils craignent <strong>de</strong> laisser leursenfants seuls sur <strong>de</strong>s cheminements nonsécurisés, sans éclairage … Lorsque lasemaine du Printemps <strong>de</strong> la Mobilité estterminée, il faut profiter d’autres opportunitéspour entr<strong>et</strong>enir la dynamique,par exemple la relancer au moment <strong>de</strong> larentrée scolaire. La signalisation est enplace, les itinéraires aussi.n°35 // automne 2012 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité 19


Campagne sécurité routière en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-Capitale - octobre 2012:‘‘Laissez la place aux cyclistesVous l’avez probablement constaté, les cyclistes sont chaque jour plus nombreux à <strong>Bruxelles</strong>. Desenfants, <strong>de</strong>s femmes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s hommes rejoignent tous les jours leur école ou leur lieu <strong>de</strong> travail à vélo.C’est tout bénéfice pour la mobilité <strong>et</strong> l’environnement, <strong>et</strong> cela profite à tous les Bruxellois ! C’estpourquoi les Communes <strong>et</strong> la Région s’investissent toujours un peu plus dans l’aménagement d’infrastructuressécurisantes, comme <strong>de</strong>s pistes cyclables par exemple. Les efforts <strong>de</strong>s pouvoirs publicsne seront toutefois d’aucune utilité si chacun n’y m<strong>et</strong> pas du sien. S’arrêter, ne fût-ce que quelquesminutes, sur une piste cyclable représente un réel danger pour le cycliste qui doit s’écarter <strong>de</strong> sa trajectoireafin <strong>de</strong> contourner le véhicule… Alors, soyez sympas <strong>et</strong> laissez la place aux cyclistes !‘‘Les mo<strong>de</strong>s actifs <strong>de</strong> déplacementcomme solution à lacongestion <strong>et</strong> à la pollutionAu travers <strong>de</strong> son plan Iris II, la Régionsouhaite qu’à l’horizon 2020, 20% <strong>de</strong>sdéplacements se fassent à vélo. Pour atteindrec<strong>et</strong> objectif, elle développe avecles communes une série d’initiativesvisant à m<strong>et</strong>tre le Bruxellois à vélo : nouvellesinfrastructures, nouveaux aménagements,campagne <strong>de</strong> communication<strong>et</strong> <strong>de</strong> sensibilisation (Bike expérience,apéro vélos, <strong>et</strong>c.), partenariats étroitsavec les associations vélos, ouverture<strong>de</strong> points vélos, développement du systèmeVillo!, <strong>et</strong>c.L’augmentation <strong>de</strong> l’usage du véloà <strong>Bruxelles</strong> est aujourd’hui une réalité.Les fréquents comptages réaliséspar l’Observatoire du Vélo à <strong>Bruxelles</strong>démontrent une croissance constante(mais pas forcément homogène surl’ensemble du territoire <strong>de</strong> la Région)du nombre <strong>de</strong> cyclistes. D’une moyenne<strong>de</strong> 50 cyclistes par heure <strong>et</strong> par lieu <strong>de</strong>comptage en 1998-1999, nous arrivonsà une moyenne <strong>de</strong> 185 cyclistes en 2010.Le risque <strong>de</strong> conflits entre automobilistes<strong>et</strong> cyclistes augmente en parallèle.Il ressort en eff<strong>et</strong> <strong>de</strong>s statistiquesqu’entre 7 <strong>et</strong> 9% 1 <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts avec tuésou blessés dans la Région concernent<strong>de</strong>s cyclistes (alors que la part modaledu vélo était estimée à 2% en 1999 <strong>et</strong>tourne autour <strong>de</strong> 4-5% aujourd’hui). Cechiffre est sans doute d’ailleurs sous-estimécar il ne prend pas en considérationles acci<strong>de</strong>nts n’ayant pas nécessitél’intervention <strong>de</strong> la police. Dans 74%<strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts cyclistes, la secon<strong>de</strong> partieimpliquée est une voiture.Fort heureusement, le nombre <strong>de</strong> victimesaugmente moins vite que lenombre <strong>de</strong> cyclistes, ce qui tend à confirmerune théorie généralement admiseselon laquelle plus le nombre <strong>de</strong> cyclistessur les routes est élevé moins le nombred’acci<strong>de</strong>nts est grand (en proportion).Cyclistes <strong>et</strong> automobilistespeuvent cohabiter en toute sécurité…si chacun y m<strong>et</strong> du sien !Les automobilistes ne doivent pas oublierque le cycliste ne bénéficie d’aucuneprotection <strong>et</strong> qu’une collision ouune chute peut avoir <strong>de</strong>s conséquencesgraves. Quelques règles assez simples,faisant appel parfois tout simplement aubon sens, peuvent être répétées :• Respecter les infrastructures réservéesaux cyclistes (pistes cyclables,avancées pour cyclistes) pour queces <strong>de</strong>rniers ne doivent pas faire <strong>de</strong>manœuvres dangereuses.• Laisser une distance <strong>de</strong> sécurité latéraled’au moins 1 mètre entre l’automobiliste<strong>et</strong> le cycliste lorsqu’on ledépasse.• Etre pru<strong>de</strong>nt lorsqu’on ouvre sa portièreen j<strong>et</strong>ant d’abord un coup d’œildans son rétroviseur.• Eviter « l’eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> surprise » en restantconcentré sur la conduite <strong>de</strong> son véhicule.Réglage <strong>de</strong> la radio ou du GPS,téléphone, stress <strong>et</strong> fatigue, discussionanimée avec votre passager, <strong>et</strong>c.réduisent la vigilance.• Respecter les feux <strong>et</strong> les priorités !1/ Chiffres pour la pério<strong>de</strong> 2005-200920 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité n°35 // automne 2012


‘‘Analyse statistique <strong>de</strong>sacci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> jeunes‘‘C<strong>et</strong> article est paru précé<strong>de</strong>mment dans le Via Secura N°84 <strong>de</strong> l’Institut Belge pour la Sécurité RoutièreEn Belgique comme dans pratiquement tous les pays occi<strong>de</strong>ntaux, les jeunes paient un très lourdtribut aux acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la route. Pour les jeunes hommes, il s’agit même <strong>de</strong> la première cause <strong>de</strong>mortalité ! Afin <strong>de</strong> pouvoir remédier à c<strong>et</strong> important problème <strong>de</strong> société, il est indispensable d’ensavoir davantage sur les types d’acci<strong>de</strong>nts dans lesquels les jeunes sont impliqués. Pour ce faire,l’IBSR a procédé à une analyse approfondie <strong>de</strong>s statistiques…Par kilomètre parcouru, les jeunescourent un risque d’acci<strong>de</strong>nt (grave)beaucoup plus important que lesconducteurs plus âgés <strong>et</strong> sont doncimpliqués dans un nombre proportionnellementtrop élevé d’acci<strong>de</strong>nts en tantque conducteurs. Mais ils sont égalementsurreprésentés parmi les victimesd’acci<strong>de</strong>nts, si bien qu’il s’agit <strong>de</strong> lapremière cause <strong>de</strong> mortalité <strong>de</strong>s jeuneshommes <strong>de</strong> 20 à 25 ans. En 2009, 31%<strong>de</strong>s personnes tuées sur la route en Belgiqueétaient âgées <strong>de</strong> 18 à 31 ans. Lesjeunes constituent donc une priorité absoluesi nous voulons atteindre l’objectiffédéral <strong>et</strong> européen <strong>de</strong> réduire <strong>de</strong> 50% lenombre <strong>de</strong> tués sur les routes d’ici 2020.Pour diminuer le nombre <strong>de</strong> victimes <strong>de</strong>la route chez les jeunes <strong>et</strong> braver les préjugésqui pèsent sur eux, il est primordiald’en savoir davantage sur leur participationau trafic <strong>et</strong> leur comportementau volant, c’est-à-dire sur leurs types <strong>de</strong>déplacements, leurs pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> déplacement,les prises <strong>de</strong> risques spécifiques(ou non), les acci<strong>de</strong>nts qui les caractérisent,<strong>et</strong>c. La justesse <strong>de</strong>s recommandations<strong>et</strong> finalement <strong>de</strong>s mesuresprises pour sauver ces vies sera directementliée à la (bonne) connaissance<strong>de</strong> la problématique. C’est pourquoil’Observatoire pour la Sécurité Routière<strong>de</strong> l’IBSR publie un rapport statistiquedont l’ambition est <strong>de</strong> faire un premierétat <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> la question en donnantune image <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>ntalité <strong>de</strong>s jeunesconducteurs <strong>de</strong> voiture. Les analyses <strong>de</strong>ce rapport perm<strong>et</strong>tent d’avancer <strong>de</strong>uxgran<strong>de</strong>s explications au nombre élevé<strong>de</strong> victimes <strong>de</strong> la route parmi les jeunes:1. le risque d’acci<strong>de</strong>nt est plus élevépour les jeunes que pour les automobilistesplus âgés;2. la gravité moyenne <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>ntsimpliquant <strong>de</strong>s jeunes est plus élevéeque celle <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts impliquant<strong>de</strong>s automobilistes plus âgés.Tableau 1 : Nombre <strong>de</strong> victimes selon l’âge <strong>et</strong> nombre d’acci<strong>de</strong>nts impliquant un conducteur <strong>de</strong> l’âge indiqué, 2009 (pondéré)18-24 25-31 18-31 32-64Décédés 30 jours 162 128 290 424Blessés graves 1 139 840 1 979 2 615Blessés légers 11 352 8 523 19 874 23 847Acci<strong>de</strong>nts corporels 10 185 9 748 18 573 24 204Source : SPF Economie DG SIE / Infographie : IBSR22 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité n°35 // automne 2012


Un risque d’acci<strong>de</strong>nt plus élevéLe risque d’acci<strong>de</strong>nt, c’est-à-dire lenombre d’acci<strong>de</strong>nts par kilomètre parcouru,est six fois plus élevé pour leshommes <strong>de</strong> 19 ans que pour ceux <strong>de</strong>32 à 64 ans. La différence intergénérationnelleest moins importante chezles femmes mais le risque d’acci<strong>de</strong>nt<strong>de</strong>s conductrices <strong>de</strong> 19 ans est tout <strong>de</strong>même trois fois plus élevé que celui <strong>de</strong>sconductrices <strong>de</strong> 32 à 64 ans. Enfin, unecomparaison entre les hommes <strong>et</strong> lesfemmes <strong>de</strong> 19 ans montre qu’à c<strong>et</strong> âge,le risque d’acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s hommes estsupérieur <strong>de</strong> moitié à celui <strong>de</strong>s femmes.Graphique 1 : Nombre <strong>de</strong> conducteurs <strong>de</strong> voiture impliqués dans un acci<strong>de</strong>nt corporelpar milliard <strong>de</strong> véhicules-kilomètres parcourus par âge <strong>et</strong> sexe, 2009Des acci<strong>de</strong>nts plus gravesLes jeunes automobilistes ne courentpas seulement plus <strong>de</strong> risques d’êtreimpliqués dans un acci<strong>de</strong>nt. Lorsqu’ilsle sont, le risque <strong>de</strong> mourir <strong>de</strong>s personnesimpliquées est également plusélevé. En d’autres termes, la gravité <strong>de</strong>sacci<strong>de</strong>nts (nombre <strong>de</strong> tués pour 1000acci<strong>de</strong>nts corporels), est beaucoupplus élevée chez les jeunes que chezles automobilistes plus âgés. C<strong>et</strong>teaffirmation ne vaut toutefois que pourles hommes <strong>de</strong> 18-24 ans car la gravité<strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s 25-31 ans est quasimenti<strong>de</strong>ntique à celle <strong>de</strong>s 32-64 ans, <strong>de</strong>même que celle <strong>de</strong>s conductrices, quelque soit leur âge.L’une <strong>de</strong>s principales conclusions <strong>de</strong>ce rapport thématique concerne l’origine<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te différence en termes<strong>de</strong> gravité <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts. Un même«type» d’acci<strong>de</strong>nt (un seul véhiculeimpliqué pendant la nuit par exemple)n’est, en eff<strong>et</strong>, pas plus grave chez lesjeunes que chez les automobilistes <strong>de</strong>32 ans ou plus. Toutefois, les jeunessont proportionnellement plus souventimpliqués dans <strong>de</strong>s types d’acci<strong>de</strong>ntsayant <strong>de</strong>s conséquences graves(pour tous). Ceci concerne quatr<strong>et</strong>ypes d’acci<strong>de</strong>nts:1. acci<strong>de</strong>nts avec passagers,2. acci<strong>de</strong>nts pendant la nuit,3. acci<strong>de</strong>nts n’impliquantqu’un seul usager,4. acci<strong>de</strong>nts liés à l’alcool.Source : GOCA, IBSR, SPF Mobilité, SPF Economie DG SIE / Infographie : IBSRGraphique 2 : Gravité totale <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts impliquant un conducteur (H) ou uneconductrice (F) <strong>de</strong> l’âge indiqué – moyenne 2005-2009 (pondéré)Source : SPF Economie DG SIE / Infographie : IBSRLes acci<strong>de</strong>nts avec passagersLes jeunes automobilistes <strong>de</strong> sexemasculin impliqués dans un acci<strong>de</strong>ntsont plus souvent accompagnés <strong>de</strong>passager(s) que les automobilistes <strong>de</strong>sexe masculin plus âgés. En revanche,le nombre <strong>de</strong> passagers ne varie pasen fonction <strong>de</strong> l’âge lorsqu’il s’agit <strong>de</strong>conductrices.Ces différences entre jeunes conducteurs<strong>et</strong> conducteurs plus âgés s’expliquent<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux manières. Primo, lesjeunes se déplacent plus souvent encompagnie d’autres personnes. Secundo,la réduction du risque d’acci<strong>de</strong>nt quel’on observe en présence <strong>de</strong> passager(s)est moins importante chez les jeunesconducteurs que chez les conducteurs<strong>de</strong> 32 ans ou plus. Les passagerssemblent donc avoir un eff<strong>et</strong> moins positifsur les jeunes conducteurs. L’eff<strong>et</strong><strong>de</strong>s passagers est un suj<strong>et</strong> complexe.Selon la littérature, il semblerait qu<strong>et</strong>ransporter <strong>de</strong>s passagers ait un eff<strong>et</strong>positif sur le risque d’acci<strong>de</strong>nt lorsque lepassager est un enfant ou une femme,ou lorsque le conducteur est <strong>de</strong> sexeféminin. Le risque serait négativementinfluencé lorsque le conducteur est unjeune homme transportant d’autresjeunes hommes. Le fait <strong>de</strong> transpor-n°35 // automne 2012 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité 23


ter <strong>de</strong>s passagers augmenterait alorsles prises <strong>de</strong> risques, l’inattention, laconduite sous l’influence <strong>de</strong> l’alcool ou<strong>de</strong> drogues, <strong>et</strong>c. Il est, par ailleurs, évi<strong>de</strong>ntque la probabilité qu’un acci<strong>de</strong>ntait <strong>de</strong>s conséquences graves croît au fur<strong>et</strong> à mesure que le nombre <strong>de</strong> passagersaugmente (car les passagers sont autant<strong>de</strong> victimes potentielles).16% <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> leurs kilomètres lanuit; chez les 32-64 ans, ce pourcentages’élève à 8%, soit seulement la moitié.En fait, les jeunes conducteurs necourent pas un risque d’acci<strong>de</strong>nt parkilomètre parcouru disproportionnellementplus important la nuit. Commele montre le graphe suivant, le risqued’acci<strong>de</strong>nt par kilomètre parcouru esten eff<strong>et</strong> plus important chez les jeunesconducteurs que chez les conducteursplus âgés, mais ce «surrisque » n’estpas disproportionné la nuit. Il est, <strong>de</strong>nuit comme <strong>de</strong> jour, trois fois plus importantchez les jeunes <strong>de</strong> 18-24 ans quechez les conducteurs <strong>de</strong> 32-64 ans.Les acci<strong>de</strong>nts pendant la nuit21% <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts impliquant <strong>de</strong>s automobilistes<strong>de</strong> 18-24 ans se produisentla nuit. Ce pourcentage est <strong>de</strong> 19% pourles conducteurs <strong>de</strong> 25-31 ans <strong>et</strong> <strong>de</strong> seulement13% pour les 32-64 ans. Ici aussi, cesont surtout les tout jeunes hommes (18-24 ans) qui se distinguent fortement <strong>de</strong>leurs aînés. Les jeunes femmes ont égalementproportionnellement plus d’acci<strong>de</strong>ntspendant la nuit que les femmes <strong>de</strong>32 à 64 ans mais la différence intergénérationnellereste relativement limitée.La principale explication au nombre relativementélevé d’acci<strong>de</strong>nts la nuit chezles jeunes automobilistes rési<strong>de</strong> dans lenombre proportionnellement plus élevé<strong>de</strong> kilomètres qu’ils parcourent pendantc<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong>: les 18-24 ans effectuentGraphique 3 : Risque d’être impliqué dans un acci<strong>de</strong>nt corporel, selon l’âge duconducteur <strong>de</strong> voiture <strong>et</strong> la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la semaine, 2009 (pondéré)Source : Mobilité (2005 <strong>et</strong> 2009) <strong>et</strong> IBSR (2009) / Infographie : IBSR24 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité n°35 // automne 2012


Les acci<strong>de</strong>nts n’impliquantqu’un seul usagerParmi les quatre types d’acci<strong>de</strong>ntsgraves pouvant expliquer la gravité généraleélevée <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts impliquant<strong>de</strong> jeunes automobilistes, il s’agit duseul dans lequel les jeunes conductricessont n<strong>et</strong>tement plus impliquées que lesconductrices plus âgées.19% <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts impliquant <strong>de</strong>s conductrices<strong>de</strong> 18-24 ans ne concernent qu’unseul usager alors que ce pourcentage <strong>de</strong>scendà 15% pour celles <strong>de</strong> 25-31 ans <strong>et</strong> à11% pour celles <strong>de</strong> 32 à 64 ans. Bien que cespourcentages soient à nouveau inférieurs àceux rencontrés chez les automobilistes <strong>de</strong>sexe masculin (respectivement 27%, 20%<strong>et</strong> 15% <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts impliquant <strong>de</strong>s automobilistes<strong>de</strong> 18-24 ans, <strong>de</strong> 25- 31 ans <strong>et</strong> <strong>de</strong>32-64 ans sont <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts «seul»), onconstate une n<strong>et</strong>te différence intergénérationnelle,tant chez les femmes que chezles hommes. Les acci<strong>de</strong>nts «seul» sontparticulièrement graves: leur gravité est enmoyenne <strong>de</strong>ux fois plus élevée que celle <strong>de</strong>sacci<strong>de</strong>nts avec un opposant.Le nombre élevé d’acci<strong>de</strong>nts «seul»chez les jeunes peut difficilement s’expliquersur la seule base <strong>de</strong>s statistiquesd’acci<strong>de</strong>nts. Mais il est probable quel’inexpérience, une maîtrise insuffisantedu véhicule, la consommation d’alcool<strong>et</strong> <strong>de</strong> drogues <strong>et</strong> surtout la fatigue <strong>et</strong> lavitesse y jouent un rôle.Les acci<strong>de</strong>nts liés à la conduitesous l’influence <strong>de</strong> l’alcoolLa conduite sous l’influence <strong>de</strong> l’alcooldiffère légèrement <strong>de</strong> la problématique<strong>de</strong>s trois types d’acci<strong>de</strong>nts caractéristiques<strong>de</strong>s jeunes décrits ci-<strong>de</strong>ssus. Lescontrôles «non-sélectifs» <strong>de</strong>s services<strong>de</strong> police montrent en eff<strong>et</strong> que, contrairementà certaines idées reçues, la prévalence<strong>de</strong> la conduite sous l’influence<strong>de</strong> l’alcool chez les jeunes <strong>de</strong> 18-24 ansest inférieure à celle rencontrée chez les32-64 ans (1,4% <strong>de</strong> jeunes conducteurssous l’influence <strong>de</strong> l’alcool, contre 2,9%pour les conducteurs plus âgés). Mêmeles 25-31 ans (2,9% aussi) ne sont pasplus nombreux que les 32-64 ans àconduire sous l’influence <strong>de</strong> l’alcool.Il apparaît néanmoins que les jeunesautomobilistes impliqués dans <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>ntssont plus souvent sous l’influence<strong>de</strong> l’alcool que leurs aînés. C’est du moinsle cas pour les hommes (respectivement20%, 19% <strong>et</strong> 16% <strong>de</strong>s automobilistes <strong>de</strong>sexe masculin <strong>de</strong> 18-24 ans, 25-31 ans <strong>et</strong>32-64 ans impliqués dans <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>ntsont consommé <strong>de</strong> l’alcool). Par contre,il n’existe aucune différence intergénérationnellechez les conductrices (5% sontsous l’influence <strong>de</strong> l’alcool dans les différentesclasses d’âge).Ceci s’explique <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux manières. Premièrement,pour un même taux d’alcool,les capacités <strong>de</strong> conduite <strong>de</strong>s jeunessont plus affectées que celles <strong>de</strong>s automobilistesplus âgés. Autrement dit, ladifférence entre les jeunes <strong>et</strong> les automobilistesplus âgés en termes <strong>de</strong> risqued’acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>vient encore plus importanteen cas <strong>de</strong> conduite sous l’influence<strong>de</strong> l’alcool. Deuxièmement, les jeunesayant bu ont consommé, en moyenne,une gran<strong>de</strong> quantité d’alcool: 50% <strong>de</strong>sjeunes automobilistes qui ont dépasséla limite légale <strong>de</strong> 0,5 ‰ ont en eff<strong>et</strong>plus <strong>de</strong> 1,2 ‰ dans le sang, <strong>et</strong> ce, quelque soit leur sexe.ConclusionNous n’avons, jusqu’à présent, pas <strong>de</strong>preuve que les jeunes ont un risque d’acci<strong>de</strong>ntsupérieur en raison d’un comportementparticulièrement dangereux. Nousne disposons <strong>de</strong> données chiffrées nisur les vitesses pratiquées par les jeunesconducteurs ni sur le port <strong>de</strong> la ceinture.Quant à la conduite sous l’influence <strong>de</strong>l’alcool, nous savons, grâce aux mesures<strong>de</strong> comportement <strong>et</strong> à l’étu<strong>de</strong> DRUID,que les jeunes conducteurs ne conduisentpas plus souvent après avoir bu que leursaînés mais que ceux qui sont sous imprégnationalcoolique affichent <strong>de</strong>s taux d’alcooltrès élevés.Par contre, nous avons pu montrer quele risque élevé d’acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s jeunes<strong>et</strong> leur forte implication dans certainstypes d’acci<strong>de</strong>nts étaient, en gran<strong>de</strong> partie,dus à leur type <strong>de</strong> mobilité <strong>et</strong> à leurmo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie. Les jeunes conducteurscirculent bien plus fréquemment <strong>de</strong> nuit<strong>et</strong> avec <strong>de</strong>s passagers, très certainementdans un contexte festif <strong>et</strong> après <strong>de</strong> longuespério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> veille.Enfin, n’oublions pas que l’expérience<strong>de</strong> conduite, même si elle n’a pas pu,faute <strong>de</strong> données, être analysée dansce rapport, joue un rôle essentiel dansl’explication du «sur-risque» d’acci<strong>de</strong>ntconstaté chez les jeunes conducteurs.Dans ce contexte, la formation à laconduite a pour rôle <strong>de</strong> limiter autantque possible l’impact <strong>de</strong> l’inexpériencedans la survenue <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts.Yvan CASTEELSNathalie FOCANTNina NUYTTENSInstitut Belge pour la Sécurité Routièren°35 // automne 2012 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité 25


Les gran<strong>de</strong>s lignes d’actiondu Plan vélo 2010-2015 pouratteindre Les objectifs <strong>de</strong> réduction<strong>de</strong> la pression automobiledu Plan IRIS II• Les améliorations durables <strong>de</strong>sconditions <strong>de</strong> circulation <strong>de</strong>s cyclistesseront garanties par la priseen compte du mo<strong>de</strong> vélo aux différentssta<strong>de</strong>s d’un proj<strong>et</strong> : décision,conception, autorisation, exécution,entr<strong>et</strong>ien ; tant au niveaurégional que communal.• Les processus administratifs <strong>et</strong>réglementaires seront révisés en faveur<strong>de</strong> l’intégration du mo<strong>de</strong> vélo.• Les rôles <strong>de</strong> la Cellule vélo <strong>et</strong> dumanager vélo seront renforcés.-• Des outils <strong>de</strong> suivi <strong>et</strong> d’évaluation <strong>de</strong>la politique vélo seront développés.26 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité n°35 // automne 2012


Au secours <strong>de</strong>s vélos volés,abandonnés <strong>et</strong> r<strong>et</strong>rouvés !La nouvelle politique vélo pour la pério<strong>de</strong> 2010-2015 a l’ambition <strong>de</strong> contribuer au développement<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> comme capitale durable. Dans c<strong>et</strong>te optique, elle participe à la diminution <strong>de</strong> la circulationautomobile <strong>de</strong> 6 à 10 % d’ici 2015 <strong>et</strong> <strong>de</strong> 20 % d’ici 2018, comme prévu par le Plan IRISII. Au travers <strong>de</strong> ce plan, le Gouvernement s’est engagé à ce que tout nouvel aménagement <strong>de</strong>voirie <strong>et</strong> d’espace public donne la priorité aux piétons, aux cyclistes <strong>et</strong> aux transports en commun,par rapport aux déplacements en voiture individuelle. Il est ainsi prévu que 100 % <strong>de</strong>s voiriesbruxelloises soient cyclables. Cela signifie que chaque nouvel aménagement doit garantir une amélioration<strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> circulation <strong>de</strong>s cyclistes. Mais le vol <strong>de</strong> vélos peut rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>venirun élément important <strong>de</strong> découragement <strong>de</strong>s cyclistes. Les quelques statistiques disponibles ten<strong>de</strong>ntà démontrer que ce phénomène n’est pas anodin à <strong>Bruxelles</strong>. C’est pourquoi le Plan vélo prévoitune série <strong>de</strong> mesures pour faire face aux vols <strong>de</strong> vélos. R<strong>et</strong>our sur quelques-unes d’entre elles.Tout d’abord, mieux vautprévenir que guérir !Une campagne <strong>de</strong> prévention du vol<strong>de</strong> vélos a été mise en place avec <strong>de</strong>sconsignes claires pour savoir commentbien attacher son vélo <strong>et</strong> avec <strong>de</strong>s informationsconsacrées à l’utilité <strong>de</strong> fairegraver son vélo. Toutes les informationsrelatives à c<strong>et</strong>te campagne « protège tonvélo » sont disponibles sur le portail régional<strong>de</strong> la mobilité : http://www.bruxellesmobilite.irisn<strong>et</strong>.be/velo/.A noter quedans le cadre <strong>de</strong> la prévention du vol <strong>de</strong>vélos, les Points Vélos sont désormaistous équipés <strong>de</strong> graveur pour vélos.Un dépôt central <strong>de</strong>s vélos(re)trouvésSi vous veniez tout <strong>de</strong> même à vous fairevoler votre vélo, la question est <strong>de</strong> savoircomment avoir une chance <strong>de</strong> le r<strong>et</strong>rouver ?La première chose à faire est <strong>de</strong> déclarerle vol à la police via www.police-on-web.be.C<strong>et</strong>te étape est essentielle puisque si unvélo qui correspond à votre <strong>de</strong>scription estr<strong>et</strong>rouvé, surtout si votre numéro nationalest gravé <strong>de</strong>ssus, vous serez avertis.Sans nouvelles <strong>de</strong> votre vélo, vous aviezauparavant la possibilité <strong>de</strong> faire le tour<strong>de</strong>s 19 dépôts communaux pour voirsi par hasard il n’y était pas entreposé.Désormais, la Région facilite la vie <strong>de</strong>scyclistes grâce à la création d’un dépôtcentral qui rassemble les vélos trouvés<strong>de</strong> toutes les communes. Ce dépôt, situéau 659 chaussée <strong>de</strong> Louvain à 1030<strong>Bruxelles</strong>, est géré par CYCLO vzw quiexploite déjà les « Points vélos » <strong>de</strong>sgran<strong>de</strong>s gares.Une convention a été signée entre la Région<strong>et</strong> les communes propriétaires <strong>de</strong>sobj<strong>et</strong>s trouvés qui perm<strong>et</strong> à Cyclo <strong>de</strong> fairerégulièrement le ramassage <strong>de</strong>s vélostrouvés dans les communes. A l’arrivéeau dépôt, un <strong>de</strong>scriptif du vélo est mis enligne sur le site www.velosr<strong>et</strong>rouves.be.Vous pourrez régulièrement y effectuerune p<strong>et</strong>ite visite pour voir si votre fidèlecompagnon ne s’y trouve pas.D’autres vélos prendront aussi la route<strong>de</strong> ce dépôt comme les vélos enlevésdans les parkings car ils semblent abandonnés(avec un préavis <strong>de</strong> 3 semainesavant l’enlèvement communiqué parune ban<strong>de</strong>l<strong>et</strong>te sur le vélo pendant c<strong>et</strong>tepério<strong>de</strong>). C<strong>et</strong>te procédure aura pour eff<strong>et</strong><strong>de</strong> libérer <strong>de</strong>s places bloquées dansles parkings vélos en voirie par <strong>de</strong>s vélosqui ne bougent jamais <strong>et</strong> <strong>de</strong> r<strong>et</strong>rouver<strong>de</strong>s vélos volés abandonnés.Si après 6 mois le vélo r<strong>et</strong>rouvé n’a pasété restitué à son propriétaire, soit quele propriétaire ne s’est pas manifesté,soit que le propriétaire ne souhaite pasrécupérer le vélo, il bénéficiera d’unenouvelle vie. En eff<strong>et</strong>, dans la mesure dupossible, les vélos non récupérés sontremis en état <strong>et</strong> rendus aux communesafin qu’elles puissent développer <strong>de</strong>s actionsdans les écoles ou les CPAS à hautpotentiel <strong>de</strong> mise en selle.Le travail ne s’arrête pas là …Fin 2012, un cahier du va<strong>de</strong>-mecum véloconcernant le stationnement vélo soustoutes ses formes doit paraitre pourcompléter <strong>et</strong> terminer les mesures listéesdans le chapitre consacré à la luttecontre le vol du Plan vélo.Enfin, il y aura un énorme travail <strong>de</strong> miseen place <strong>et</strong> <strong>de</strong> communication en 2013pour bien intégrer l’action <strong>de</strong> tous les acteursqui doivent participer à ce dispositifpour qu’il soit le plus performant possible,comme la Région, l’agence <strong>de</strong> stationnement,les communes, la police <strong>et</strong> Cyclo.Pierre-Jean BertrandDirection Stratégie<strong>Bruxelles</strong> Mobilitépjbertrand@mrbc.irisn<strong>et</strong>.ben°35 // automne 2012 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité 27


‘‘Un pour tous<strong>et</strong> tous pour Villo!‘‘Villo! est une concession <strong>de</strong> service public <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-Capitale visant à m<strong>et</strong>tre à disposition<strong>de</strong>s citoyens un système <strong>de</strong> vélos partagés en libre-service. Suite à une procédure d’attribution<strong>et</strong> <strong>de</strong> mise en concurrence, le marché a été attribué à JCDecaux en 2008 <strong>et</strong> les premiers Villo! ont étémis en service en mai 2009. Le proj<strong>et</strong> s’articule en <strong>de</strong>ux phases, une première comptant 180 stations<strong>et</strong> 2500 vélos auxquels près <strong>de</strong> 30 000 personnes se sont déjà abonnées <strong>et</strong> une <strong>de</strong>uxième, en cours <strong>de</strong>déploiement qui pourra perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> couvrir les 19 communes si elles le souhaitent. Le système estautofinancé <strong>et</strong> ne nécessite aucune participation <strong>de</strong> la Région ou <strong>de</strong>s Communes.Chaque implantation <strong>de</strong> stations estréalisée conjointement avec les servicesd’urbanisme <strong>et</strong> <strong>de</strong> mobilité <strong>de</strong>s communes<strong>et</strong> <strong>Bruxelles</strong> Mobilité. L’implantationdéfinitive fait l’obj<strong>et</strong> d’un permisd’urbanisme délivré après enquête publique<strong>et</strong> concertation. Une autorisation<strong>de</strong> voirie est aussi délivrée par les autoritéscompétentes (Commune ou Régionselon l’implantation).Les principales raisons évoquées pourutiliser un vélo sont le fait que se déplacerà vélo est extrêmement pratique <strong>et</strong>agréable, bon pour l’environnement <strong>et</strong>bon pour la santé. Selon les estimationsréalisées, plus <strong>de</strong> 2.400 tonnes <strong>de</strong> CO2ont déjà été économisées.kilomètres parcourus (estimés sur base<strong>de</strong>s durées <strong>de</strong>s traj<strong>et</strong>s).Certaines stations connaissent <strong>de</strong>s phénomènes<strong>de</strong> saturation inhérents à tout transportpublic. C’est pourquoi <strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong>régulation interviennent sur ces stationspour les rééquilibrer. C’est ainsi plus <strong>de</strong> lamoitié du parc <strong>de</strong> Villo! qui est mouvementéchaque jour. Le système est aussi remisà l’équilibre chaque nuit pour être au plusproche <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> tôt le matin.Le concessionnaire m<strong>et</strong> aussi gratuitementà disposition <strong>de</strong>s utilisateurs <strong>de</strong>nombreux outils afin <strong>de</strong> leur perm<strong>et</strong>tre<strong>de</strong> trouver la station qui convient lemieux à leur attente. Une information entemps réel est ainsi disponible sur le sitewww.villo.be, aux écrans <strong>de</strong>s bornes <strong>de</strong>sstations, sur Smartphones avec l’application« allbikesnow » <strong>et</strong> pendant le traj<strong>et</strong>au-<strong>de</strong>ssus ou en-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> certainspanneaux publicitaires.Graphique 1 : Utilisation <strong>de</strong>s Villo! en fonction <strong>de</strong> la tranche horaire.L’explication du succès <strong>de</strong> Villo! est liéeà son tarif attractif, grâce au financementpar la publicité, à sa simplicitéd’utilisation, à la qualité du maillage<strong>de</strong>s stations (entre 400 <strong>et</strong> 500 mètres<strong>de</strong> distance en moyenne), à la qualité<strong>de</strong>s vélos <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur maintenance. Outreles 30.000 abonnés longue durée, lesystème a également déjà enregistréjusqu’à présent plus <strong>de</strong> 160.000 tick<strong>et</strong>scourte durée. Au total, on a dénombréplus <strong>de</strong> 2,4 millions <strong>de</strong> locations cumuléesreprésentant plus <strong>de</strong> 12 millions <strong>de</strong>28 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité n°35 // automne 2012


Un utilisateur plutôt jeune<strong>et</strong> masculinComme l’indique le graphique 1, lespics d’utilisation dans la journée correspon<strong>de</strong>ntaux mêmes pics <strong>de</strong> déplacementsque l’ensemble <strong>de</strong>s autresmoyens <strong>de</strong> transport. A ce titre, il apparaîtdonc que Villo! se positionne commeun moyen <strong>de</strong> transport complémentaireà part entière.Tableau 1 : Profil <strong>de</strong>s abonnésProfil <strong>de</strong>s abonnésSexe abonné Tranche âge Total %Femme 14-17 ans 203 2%18-25 ans 2320 20%26-35 ans 5292 47%36-45 ans 2041 18%46-55 ans 1120 10%56-75 ans 398 3%Total Femme 11374 39%Homme 14-17 ans 359 2%18-25 ans 2834 16%26-35 ans 7887 44%36-45 ans 3888 22%46-55 ans 2090 12%56-75 ans 810 5%Total Homme 17868 61%Total 29242 100%Si on s’intéresse davantage au profil <strong>de</strong>l’utilisateur (tableau 1), on se rend compteque 65% <strong>de</strong>s abonnés Villo! ont entre 26<strong>et</strong> 45 ans, quel que soit le sexe (avec même45% pour la seule tranche <strong>de</strong>s 26-35 ans).Ces mêmes statistiques font apparaîtreque 60% <strong>de</strong>s abonnés sont <strong>de</strong>s hommes,ce qui confirme le constat généralementfait à propos <strong>de</strong> l’utilisation plutôt masculinedu vélo à <strong>Bruxelles</strong>.Le concessionnaire nous apprend aussique 85% <strong>de</strong>s abonnés sont bruxellois.Villo! ne peut se suffireà lui-mêmeL’expérience montre que la mise en placed’un système <strong>de</strong> vélos partagés est accélérateurpour les déplacements en vélosdans les villes. Mais il ne se suffit pas àlui-même <strong>et</strong> doit s’inscrire dans une politiqueplus globale visant à promouvoir <strong>et</strong>faciliter l’utilisation du vélo avec la miseen place d’infrastructures pérennes <strong>et</strong>sécurisantes pour l’usager. Les montantsd’investissement annoncés par la Région<strong>et</strong> le déploiement <strong>de</strong>s itinéraires cyclablesen collaboration avec les Communes sontà ce titre très encourageants. N’oublionspas que l’utilisation <strong>de</strong> la voiture pour <strong>de</strong>courts traj<strong>et</strong>s en ville est un non-sens,écologique <strong>et</strong> économique, que l’augmentationannoncée du coût <strong>de</strong> l’énergie nefera que s’accentuer dans un futur proche.Villo! est un début <strong>de</strong> réponse pour c<strong>et</strong>teproblématique future, beaucoup d’autrespierres peuvent encore être posées.C’est en 1964 que l’aventure dugroupe JCDecaux a commencé à Lyonavec une idée simple : financer <strong>de</strong>sservices publics par <strong>de</strong> la publicité.Si aujourd’hui ce modèle fait partie<strong>de</strong> notre quotidien, c’était à l’époqueune idée révolutionnaire <strong>et</strong> l’entrée<strong>de</strong> la communication extérieure dansle cœur <strong>de</strong>s villes. 40 abribus furentinstallés à Lyon en 1962, il y en aaujourd’hui plus <strong>de</strong> 130 000 dans lemon<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> à Chicago, enpassant par Yokohama, Paris ou NewDelhi. Depuis c<strong>et</strong>te date, le parcoursdu groupe est jalonné d’innovationsayant pour objectif d’améliorer la ville,comme le planimètre, le sanitaire automatique<strong>et</strong> aujourd’hui Villo!.La filiale <strong>de</strong> JCDecaux en Belgiquea été créée en 1967, c’était la premièrefiliale dans le mon<strong>de</strong> où legroupe est aujourd’hui présent avecplus <strong>de</strong> 10 000 collaborateurs dansplus <strong>de</strong> 50 pays <strong>et</strong> 3 800 villes. EnBelgique, JCDecaux est aujourd’huiprésent dans plus <strong>de</strong> 180 villes <strong>et</strong>communes.Jerôme BlanchevoyeDirecteur Général DéléguéVilles & FinanceJCDecaux Belgium S.An°35 // automne 2012 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité 29


‘‘Toolbox :Six groupes <strong>de</strong> citoyens vontre<strong>de</strong>ssiner leur quartier !‘‘Le 17 avril <strong>de</strong>rnier, le Secrétaire d’Etat, Bruno De Lille, <strong>et</strong> l’administration régionale <strong>Bruxelles</strong>Mobilité lançaient un appel à proj<strong>et</strong>s appelé « Re<strong>de</strong>ssinez votre quartier avec la Toolbox Mobilité!» aux asbl, communes, comités <strong>de</strong> quartiers <strong>et</strong> citoyens <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-Capitale.Le 10 juin, dix-sept proj<strong>et</strong>s ont été introduits. Tous avaient pour objectifs principaux <strong>de</strong> diminuerle trafic <strong>de</strong> transit au sein <strong>de</strong> leur quartier <strong>et</strong> d’améliorer la convivialité au sein <strong>de</strong> ceux-ci.Le 11 septembre, les six proj<strong>et</strong>s sélectionnés ont été présentés au public lors d’une conférence <strong>de</strong>presse. Ceux-ci se trouvent tous dans la lignée du plan Iris II <strong>et</strong> du plan Vélo 2010-2015 <strong>et</strong> visentune diminution du trafic <strong>de</strong> transit, une amélioration <strong>de</strong>s infrastructures cyclables <strong>et</strong> une amélioration<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’espace public pour les piétons.Ces six proj<strong>et</strong>s sont situés à An<strong>de</strong>rlecht(rue <strong>de</strong>s Vétérinaires), <strong>Bruxelles</strong>-Ville /Laeken (drève Ste-Anne), Forest (quartier<strong>de</strong>s Arbres), Ixelles (rue Keyenveld <strong>et</strong>rue du Berger), Molenbeek (rue <strong>de</strong> l’Avenir)<strong>et</strong> Uccle (Oxy 15).Des proj<strong>et</strong>s en étapes pour <strong>de</strong>sréalisations concrètesCes proj<strong>et</strong>s recevront un soutien humain<strong>et</strong> financier. Une enveloppe <strong>de</strong> 1,25million d’euro du budg<strong>et</strong> Beliris a étédébloquée pour les 6 proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> chaquegroupe sera accompagné par une Mobilitycoach. En eff<strong>et</strong>, le cabin<strong>et</strong> du Secrétaired’Etat <strong>et</strong> l’administration régionale<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> Mobilité ont mandaté lebureau d’étu<strong>de</strong> 21 Solutions <strong>et</strong> plusparticulièrement Julie Bérard, la MobilityCoach, pour l’accompagnement <strong>de</strong>sgroupes sélectionnés. Celle-ci sera, avecson équipe, l’interface, le facilitateur,le relais entre les différents acteurs quientreront en compte pour chaque proj<strong>et</strong>sélectionné.Les proj<strong>et</strong>s se construiront étape parétape, en commençant par affiner lesobjectifs <strong>de</strong> chaque groupe pilote. Quelssont leurs besoins, quelle vision ontils<strong>de</strong> leur quartier, ses atouts, ses faiblesses,<strong>et</strong>c.Viendra ensuite la phase <strong>de</strong> diagnostic.Chaque quartier a ses particularitéssociales, économiques <strong>et</strong> urbanistiques.Les groupes pilotes veilleront à associerà leur proj<strong>et</strong> tous les acteurs <strong>de</strong> leur quartier.Ecoles, associations, commerçantsseront invités à l’élaboration du proj<strong>et</strong>.Sans oublier les pouvoirs communaux !En travaillant en collaboration avec ceuxci,les porteurs <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s pourront tenircompte <strong>de</strong>s politiques communales déjàen cours comme un Contrat <strong>de</strong> QuartierDurable, un plan communal <strong>de</strong> mobilitéou tout autre plan d’actions à court <strong>et</strong>moyen termes prévus autour <strong>de</strong>s quartiersconcernés. Les plans d’actionsrégionaux seront aussi pris en compte,tels que les ICR, le plan Vélo <strong>et</strong> le planIris II. Afin d’éviter les eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> doublons<strong>et</strong> <strong>de</strong> trouver ensemble <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong>convergence, tous ces acteurs serontassociés à l’élaboration <strong>de</strong>s diagnostics<strong>de</strong> quartier.Ces diagnostics prendront la forme <strong>de</strong>comptages <strong>de</strong> trafic, d’activités participatives,d’analyses <strong>de</strong> capacité <strong>de</strong>s voiries<strong>et</strong> <strong>de</strong> simulations en vue <strong>de</strong> débouchersur plusieurs scénarios d’aménagement.Avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> Mobilité,<strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> 21 Solutions, d’expertsen mobilité, <strong>de</strong>s services communaux<strong>et</strong> d’associations comme Pro Vélo ou leBral, une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité sera faitepour chaque scénario. Les solutions lesmieux adaptées pour atteindre les objectifs<strong>de</strong>s groupes pilotes seront étudiées.La proposition <strong>de</strong> plan d’aménagementr<strong>et</strong>enue en concertation avec la Communefera l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’élaboration <strong>de</strong>cahiers <strong>de</strong>s charges pour l’exécution <strong>de</strong>stravaux.Julie BérardMobility Coachjberard@mrbc.irisn<strong>et</strong>.be30 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité n°35 // automne 2012


An<strong>de</strong>rlecht / Rue <strong>de</strong>s VétérinairesObjectifs• M<strong>et</strong>tre en Zone 30 <strong>de</strong> toute la rue <strong>de</strong>svétérinaires• Diminuer le trafic <strong>de</strong> transit• Installer l’ICR 9 (Itinéraire CyclableRégional)• Planter <strong>de</strong>s arbres, rendre la rue plusverte, plus conviviale• Et ... aménager une place, un lieu <strong>de</strong>rencontres pour jeunes <strong>et</strong> moins jeunes<strong>Bruxelles</strong> – Laeken / Drève Sainte-AnneObjectifs• Sécuriser le passage <strong>de</strong>s piétons enélargissant les trottoirs• M<strong>et</strong>tre en place <strong>de</strong>s pistes cyclables• Modifier les feux aux carrefours pourdiminuer le trafic <strong>de</strong> transit• Planter <strong>de</strong>s arbres, rendre à la rue soncharme d’antan• Valoriser la convivialité <strong>de</strong> la ruen°35 // automne 2012 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité 31


Ixelles / Rue Keyenveld-Rue du BergerObjectifs• Sécuriser le passage <strong>de</strong>s piétons <strong>et</strong> <strong>de</strong>scyclistes• Rendre les rues accessibles <strong>de</strong> manièresure <strong>et</strong> agréable pour tous, PMR, jeunesenfants, mamans avec <strong>de</strong>s pouss<strong>et</strong>tes …• Diminuer le bruit <strong>et</strong> la pollution causéespar les voitures <strong>et</strong> les camions.• Conforter une dynamique <strong>de</strong> bien-être,<strong>de</strong> convivialité, <strong>de</strong> civisme <strong>et</strong> <strong>de</strong> propr<strong>et</strong>é• Installer <strong>de</strong>s barres pour attacher lesvélos• Installer <strong>de</strong>s bacs à fleurs ou <strong>de</strong>s haiespour éviter le stationnement sauvage• Installer <strong>de</strong>s bancs ou <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong>rencontres• Embellir les rues par <strong>de</strong> la végétation,l’entr<strong>et</strong>ien <strong>de</strong>s voiries, …Forest / Le Quartier <strong>de</strong>s ArbresObjectifs• Diminuer le trafic <strong>de</strong> transit• M<strong>et</strong>tre tout le quartier en zone30km/h• Favoriser les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> déplacementsdoux, sécuriser les piétons<strong>et</strong> cyclistes• M<strong>et</strong>tre en place l’ICR B• Contribuer à maintenir la fonctionrési<strong>de</strong>ntielle <strong>et</strong> la convivialité duquartier• Améliorer le vivre ensemble32 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité n°35 // automne 2012


Molenbeek-Saint-Jean / Rue <strong>de</strong> l’aVEnirObjectifs• Diminuer l’eff<strong>et</strong> rectiligne <strong>de</strong> la rue qui induit <strong>de</strong>s vitessesexcessives <strong>et</strong> <strong>de</strong>s nuisances sonores• Sécuriser la sortie <strong>de</strong> l’école <strong>et</strong> le déplacement <strong>de</strong>s piétons,PMR, jeunes mamans, <strong>et</strong>c. par un élargissement<strong>de</strong>s trottoirs• M<strong>et</strong>tre en place l’ICR pour sécuriser le passage <strong>de</strong>scyclistes• Veiller au respect <strong>de</strong> la voirie lors <strong>de</strong> l’installation dumarché• Aménager <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> rencontres, susciter le respect <strong>de</strong>ceux-ci, installer <strong>de</strong>s poubelles, placer <strong>de</strong> l’éclairage, <strong>et</strong>c.• Valoriser la convivialité <strong>de</strong> la rue au travers <strong>de</strong> diversesactivitésUccle / Oxy15Objectifs• Diminuer le trafic <strong>de</strong> transit• M<strong>et</strong>tre en place l’ICR-7 avec unaménagement <strong>de</strong> chicanes <strong>et</strong> <strong>de</strong>srues verdurisées• Développer la mobilité douce• Aménager <strong>de</strong>s zones partagéespour que les piétons <strong>et</strong> les enfantsse réapproprient l’espace public• Développer <strong>de</strong>s partenariats entreriverains, crèches, écoles, <strong>et</strong>c.• Favoriser le développement d’unevie socialen°35 // automne 2012 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité 33


‘‘Politique <strong>de</strong> stationnement<strong>et</strong> co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route doiventfaire bon ménage‘‘Souvent, les concepteurs <strong>et</strong> les gestionnaires <strong>de</strong> voiries ne tiennent pas compte <strong>de</strong> la réglementation enmatière <strong>de</strong> stationnement lors du réaménagement <strong>de</strong> l’espace public. Le fait <strong>de</strong> contrevenir systématiquementaux principes du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route risque d’effriter ces règles <strong>et</strong> <strong>de</strong> compliquer la répression.En outre, cela provoque un recul <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’espace public en raison <strong>de</strong> la prolifération <strong>de</strong>s panneaux<strong>de</strong> signalisation.La prise <strong>de</strong> mesures en matière <strong>de</strong> stationnementest l’un <strong>de</strong>s principauxmoyens d’instaurer une politique <strong>de</strong>mobilité durable. Il y a effectivement unlien direct entre l’utilisation <strong>de</strong> la voiture<strong>et</strong> la mise à disposition d’une place <strong>de</strong>stationnement sur le lieu <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination.La plupart <strong>de</strong>s communes ont établi l’unou l’autre plan <strong>de</strong> stationnement. Maismalheureusement, lors <strong>de</strong> la conception<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’aménagement d’une voirie, onoublie souvent <strong>de</strong> tenir compte <strong>de</strong>s principesfigurant dans ces plans <strong>de</strong> stationnementcommunaux. Plus grave encore,la conception contrevient souvent auxrègles élémentaires du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route.Par conséquent, la répression <strong>de</strong>vienttrès difficile pour les services <strong>de</strong> police<strong>et</strong> au fil du temps, l’usager ne sait plusce que l’on attend <strong>de</strong> lui. L’application <strong>de</strong>quelques principes du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la routeperm<strong>et</strong> d’économiser <strong>de</strong> nombreux panneaux<strong>de</strong> signalisation, ce qui favorisela lisibilité <strong>de</strong> la voirie. La diminutiondu nombre <strong>de</strong> panneaux profite égalementaux piétons, car il y a moins d’obstaclessur les trottoirs. Dans c<strong>et</strong> article,nous vous donnons un bref aperçu <strong>de</strong>quelques problèmes les plus fréquents.Places <strong>de</strong> stationnement surles accotements en saillie enagglomérationSelon le co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route, les véhiculesdoivent être stationnés hors <strong>de</strong> la chausséesur l’accotement <strong>de</strong> plain-pied ou,en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s agglomérations, sur toutaccotement. Il est également interdit <strong>de</strong>stationner sur les trottoirs <strong>et</strong>, en agglomération,sur un accotement en saillie.Et c’est ici que le bât blesse, car <strong>de</strong> nombreuxconcepteurs prévoient les places<strong>de</strong> stationnement, également dans lesagglomérations, au même niveau quele trottoir. Pour la police, la répressionest difficile parce qu’il n’existe aucunedifférence sur le plan légal entre unvéhicule stationné sur les places <strong>de</strong> stationnementprévues <strong>et</strong> un véhicule quise trouve sur le trottoir. Une solutionsimple est <strong>de</strong> prévoir, lors <strong>de</strong> la conception,la délimitation <strong>de</strong>s places <strong>de</strong> stationnementpar un marquage. Il suffitdonc <strong>de</strong> marquer les coins <strong>de</strong> ces places,par exemple avec <strong>de</strong>s pavés blancs.Les places <strong>de</strong> stationnement se distinguent ici uniquementpar une différence <strong>de</strong> couleur par rapportau trottoir. Selon le co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route, le stationnementà c<strong>et</strong> endroit est toutefois interdit. Le placement<strong>de</strong> pavés blancs pour marquer les coinsrésoudrait le problème.34 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité n°35 // automne 2012


Extrait du Règlement communal d’urbanisme <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-Capitale.Les services <strong>de</strong> police peuvent difficilement verbaliserce véhicule, car en fait, les autres sont égalementen infraction…Places <strong>de</strong> stationnement àmoins <strong>de</strong> 5 mètres d’un passagepour piétonsL’arrêt <strong>et</strong> le stationnement sont égalementinterdits sur la chaussée à moins <strong>de</strong> 5mètres en <strong>de</strong>çà d’un passage pour piétons<strong>et</strong> à moins <strong>de</strong> 5 mètres en <strong>de</strong>çà d’unpassage pour cyclistes <strong>et</strong> conducteurs <strong>de</strong>cyclomoteurs à <strong>de</strong>ux roues. Ces interdictionss’appliquent uniquement en cas <strong>de</strong>stationnement sur la chaussée. L’applicationd’un marquage perm<strong>et</strong> toutefois auxgestionnaires d’autoriser le stationnementjuste <strong>de</strong>vant le passage. Le stationnementà moins <strong>de</strong> 5 mètres en <strong>de</strong>çà d’un passagepour piétons est cependant très dangereux,surtout aux alentours <strong>de</strong>s écoles. Selon uneétu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Institut Belge pour la SécuritéRoutière, la plupart <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts mortelsimpliquant <strong>de</strong>s piétons se produisent précisémentsur les passages pour piétons(voir Acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> piétons, Benoît Dupriez<strong>et</strong> Arnaud Houdmont, IBSR, 2009). Il estdonc capital <strong>de</strong> toujours garantir la visibilitéà l’approche d’un passage pour piétons.Même lorsque les places <strong>de</strong> stationnementsont aménagées en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la chaussée,il convient <strong>de</strong> veiller à une visibilité optimale.Dans ces cas, il est également recommandé<strong>de</strong> ne pas prévoir <strong>de</strong> places <strong>de</strong> stationnementà moins <strong>de</strong> 5 mètres en <strong>de</strong>çàdu passage. En Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-Capitale,ces règles sont même ancrées dans leRèglement communal d’urbanisme.Le marquage <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> stationnement se termine5 mètres avant le passage pour piétons.Stationnement aux carrefoursLe co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route prévoit égalementl’interdiction <strong>de</strong> l’arrêt <strong>et</strong> du stationnementaux abords <strong>de</strong>s carrefours, àmoins <strong>de</strong> 5 mètres du prolongement dubord le plus rapproché <strong>de</strong> la chaussé<strong>et</strong>ransversale. Ici aussi, le gestionnairepeut déroger à c<strong>et</strong>te règle <strong>et</strong> autoriserle stationnement aux abords d’un carrefour.Pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> sécurité, il estdéconseillé d’utiliser c<strong>et</strong>te dérogation.Tant la chaussée que les accotements <strong>et</strong>les trottoirs doivent être le plus possibleexempts d’obstacles, non seulementpour la visibilité <strong>de</strong>s automobilistes,mais aussi pour faciliter la traversée <strong>de</strong>spiétons <strong>et</strong> <strong>de</strong>s cyclistes.L’arrêt <strong>et</strong> le stationnement sont égalementinterdits à moins <strong>de</strong> 20 mètres en<strong>de</strong>çà <strong>de</strong>s signaux lumineux <strong>de</strong> circulationplacés aux carrefours. Bien que legestionnaire puisse également déroger àc<strong>et</strong>te règle, ce n’est pas conseillé pour <strong>de</strong>sraisons <strong>de</strong> sécurité. Voici un bon exemplerencontré dans une rue d’Anvers :Une avancée <strong>de</strong> trottoir est prévue jusque 20mètres en-<strong>de</strong>çà <strong>de</strong>s feux <strong>de</strong> signalisation (Bou<strong>de</strong>wijnsstraat,Anvers).Largeur <strong>de</strong> la chausséeLe stationnement est interdit lorsque lalargeur du passage libre sur la chausséeserait réduite à moins <strong>de</strong> 3 mètres.C<strong>et</strong> article du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route est peutêtrele moins connu. Mais une applicationsystématique <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te règle par lesgestionnaires réduirait le nombre <strong>de</strong>panneaux à placer. Une voie publiqueavec une largeur <strong>de</strong> chaussée <strong>de</strong> cinqmètres perm<strong>et</strong> le stationnement. Pourinterdire le stationnement, il faut parconséquent placer <strong>de</strong>s panneaux. Si lestationnement n’est pas souhaité à c<strong>et</strong>n°35 // automne 2012 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité 35


endroit, le concepteur peut toutefoisprévoir une largeur <strong>de</strong> chaussée <strong>de</strong> 4mètres, ce qui interdit automatiquementle stationnement.Zones rési<strong>de</strong>ntielles <strong>et</strong> zones<strong>de</strong> rencontreAfin <strong>de</strong> modérer la vitesse <strong>de</strong>s véhiculesdans une rue <strong>et</strong> <strong>de</strong> décourager la circulation<strong>de</strong> transit, <strong>de</strong>s places <strong>de</strong> stationnementsont parfois aménagées <strong>de</strong> manièreà créer une chicane. Le problèmeest qu’il n’est mentionné nulle part dansle co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route que l’on doit obligatoirementstationner son véhicule dansun emplacement <strong>de</strong> stationnement délimité.Si le conducteur veut y stationnerson véhicule, le co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route stipuleuniquement que le véhicule doit être bieninstallé dans l’emplacement. En d’autrestermes, rien n’empêche le conducteur <strong>de</strong>stationner son véhicule en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>semplacements, sauf si d’autres interdictions<strong>de</strong> stationnement sont applicables(par exemple, une chaussée divisée enban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> circulation, une ligne jaunediscontinue, un panneau d’interdiction<strong>de</strong> stationner ou si la largeur <strong>de</strong> la chausséeest réduite à moins <strong>de</strong> 3 mètres).Afin d’éviter la prolifération <strong>de</strong>s signauxroutiers, le gestionnaire peut appliquer leconcept <strong>de</strong> zone rési<strong>de</strong>ntielle ou <strong>de</strong> zone<strong>de</strong> rencontre. Dans ces zones, le stationnementest interdit partout, sauf auxendroits où le stationnement est autorisépar un signal du type E9, par un marquageau sol ou par un revêtement d’unecouleur différente marqué <strong>de</strong> la l<strong>et</strong>tre P.Confirmation <strong>de</strong>s interdictions<strong>de</strong> stationnement du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> larouteLes gestionnaires ne peuvent pas confirmerles dispositions en matière d’interdictionfigurant au co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route eninstallant une signalisation routière.Dans les endroits où la chaussée estdivisée en ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> circulation, le gestionnairene peut donc pas placer <strong>de</strong>panneau interdisant le stationnement.En eff<strong>et</strong>, le co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route stipule quele stationnement est interdit sur unechaussée divisée en ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> circulation.Mais attention, un marquage ouun panneau peut modifier la règle <strong>de</strong>stationnement. Si nous reprenons notreexemple, à savoir une chaussée diviséeen ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> circulation, le gestionnairepeut placer un signal interdisantégalement l’arrêt. Le stationnement estinterdit sur une chaussée divisée enban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> circulation, mais l’arrêt estautorisé. Parfois, ce principe est malinterprété. Un exemple : le co<strong>de</strong> <strong>de</strong> laroute interdit l’arrêt <strong>et</strong> le stationnementsur la chaussée à moins <strong>de</strong> 5 mètresen-<strong>de</strong>çà d’un passage pour piétons.Souvent, c<strong>et</strong>te règle est bafouée par lesautomobilistes <strong>et</strong> pour leur rappelerque le stationnement est interdit à c<strong>et</strong>endroit, une ligne jaune discontinue estappliquée sur une distance <strong>de</strong> 5 mètresen-<strong>de</strong>çà du passage pour piétons. Maisl’application <strong>de</strong> ce marquage autoriseles conducteurs à s’arrêter. Les marquagesont priorité sur les règles <strong>de</strong> circulation.Une ligne jaune discontinueinterdit le stationnement, mais autorisel’arrêt. C<strong>et</strong>te mesure bien intentionnéese révèle donc contre-productive.C<strong>et</strong>te ligne jaune discontinue autorise l’arrêt <strong>de</strong>voitures. Sans le marquage, l’interdiction générale<strong>de</strong> l’arrêt <strong>et</strong> du stationnement en-<strong>de</strong>çà du passagepour piétons est applicable.36 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité n°35 // automne 2012


Erik Caelen,AttachéCabin<strong>et</strong> du Ministre en charge <strong>de</strong>stravaux publics, <strong>de</strong>s transports <strong>et</strong> <strong>de</strong> lapolitique <strong>de</strong> stationnementecaelen@grouwels.irisn<strong>et</strong>.beC<strong>et</strong> article a été rédigé avec la collaboration<strong>de</strong> Monsieur Jean-Pierre Van<strong>de</strong> Winckel du Centre <strong>de</strong> recherchesroutièresjp.van<strong>de</strong>winckel@brrc.bePlus d’informations :• Va<strong>de</strong>-mecum politique <strong>de</strong> stationnementdurable, Pouvoirspublics flamands,www.mobielvlaan<strong>de</strong>ren.be >va<strong>de</strong>mecums• Les règles <strong>de</strong> stationnement,E. Caelen, éditions Centre <strong>de</strong>formation Mobilité <strong>et</strong> Circulationroutière,www.verkeersopleiding.ben°35 // automne 2012 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité 37


‘‘Cahier du Moniteur <strong>de</strong> la Mobilité <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Sécurité Routièresur l’organisation <strong>de</strong>s livraisons en voirieen Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-CapitaleUn nouvel outil à ladisposition <strong>de</strong>s aménageurs‘‘Ce nouveau Cahier vise à apporter une ai<strong>de</strong> concrète aux aménageurs communaux <strong>et</strong> régionauxpour résoudre les problèmes posés par les livraisons en ville. Il concerne donc essentiellementl’aménagement <strong>de</strong> l’espace public mais abor<strong>de</strong> aussi <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> police.Il n’existe pas <strong>de</strong> méthodologie universellepour définir exactement la répartition<strong>de</strong>s aires <strong>de</strong> livraison. Il est d’ailleurslogique qu’il n’y ait pas <strong>de</strong> règlesuniques, ni <strong>de</strong> nombre idéal d’emplacements<strong>de</strong> livraison par nombre <strong>de</strong>commerces, puisque cela dépend dutype <strong>de</strong> commerce, <strong>de</strong> sa taille, <strong>de</strong>smarchandises transportées mais aussi<strong>de</strong> son environnement. Ce Cahier sepropose d’abor<strong>de</strong>r une série <strong>de</strong> questionsessentielles que tout aménageur<strong>de</strong>vrait se poser, comme par exemple :quels sont les critères à considérerpour un diagnostic rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> efficace ?Où <strong>et</strong> comment aménager une aire <strong>de</strong>livraison ? Quelle gestion horaire ?Appuyé par une collaboration entre<strong>Bruxelles</strong> Mobilité <strong>et</strong> l’Association <strong>de</strong> laVille <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Communes <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-Capitale, le Cahier vous propose<strong>de</strong>s réponses concrètes <strong>et</strong> illustréesà ces questions. Ce gui<strong>de</strong> s’estinspiré <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> effectuée par le bureaud’étu<strong>de</strong>s Interface Transport pourle compte du CERTU <strong>et</strong> qui a été publiéedans le manuel « Aménagement<strong>de</strong>s aires <strong>de</strong> livraison, gui<strong>de</strong> pour leurquantification, leur localisation <strong>et</strong> leurdimensionnement », éditions du Certu,2009, Lyon (France).La question <strong>de</strong>s livraisons soulève inévitablementcelle du stationnement <strong>et</strong>du contrôle.Qui dit places réservées aux livraisonsdit places en moins pour le stationnement(tant pour <strong>de</strong>s riverains que pour<strong>de</strong>s clients dans un quartier commerçant).Il en ressort que la concertation<strong>de</strong>s différents acteurs est essentiellepour une organisation efficace <strong>de</strong>slivraisons. C’est pourquoi, bien quece gui<strong>de</strong> s’adresse en premier lieu auxaménageurs <strong>de</strong> l’espace public, il estimportant <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r les propositionsqui en seront issues avec <strong>de</strong>s représentants<strong>de</strong>s secteurs commerçants, <strong>de</strong>slivreurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s transporteurs.L’occupation illicite <strong>de</strong>s emplacements<strong>de</strong> livraison par <strong>de</strong>s voitures individuellesen stationnement <strong>de</strong> longue duréeest généralement constatée lors <strong>de</strong>la mise en œuvre <strong>de</strong> nouvelles zones. Laquestion du contrôle du bon usage <strong>de</strong>saires <strong>de</strong> livraison est donc essentielle.Pour c<strong>et</strong>te raison, étant donné la complexitédu suj<strong>et</strong>, une première version duCahier avait été présentée aux différentsacteurs <strong>et</strong> discutée lors <strong>de</strong> séminairesparticipatifs. Les recommandations ontensuite été amendées pour prendre encompte leurs commentaires.Vous l’aurez compris, ce Cahier abor<strong>de</strong> laquestion <strong>de</strong>s livraisons dans son intégralité,<strong>de</strong>puis le diagnostic jusqu’au contrôleen passant bien entendu par sa mise enœuvre (signalisation, marquage, <strong>et</strong>c.).ORGANISATIONDES LIVRAISONS EN VOIRIEen Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-CapitaleORGANISATIONDES LIVRAISONS EN VOIRIEen Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-Capitalen°8 i sePtemBre 2012 i Gratuitn°8 i sePtemBre 2012 i GratuitLES CAHIERSLES CAHIERSDU MONITEUR DE LA MOBILITÉ<strong>et</strong> <strong>de</strong> la séCurité routiÈreDU MONITEUR DE LA MOBILITÉ<strong>et</strong> <strong>de</strong> la séCurité routiÈreR<strong>et</strong>rouvez la Collection <strong>de</strong>s Cahiersdu Moniteur <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Sécurité routièresur www.avcb-vsgb.be/Mobilité/Moniteur<strong>de</strong> la Mobilité.Pas encore inscrit au Moniteur <strong>de</strong> laMobilité <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Sécurité routière ?N’hésitez pas à remplir le formulaired’inscription en ligne disponible àl’adresse suivante : http://www.avcbvsgb.be/fr/Publications/moniteur<strong>de</strong>-la-mobilite.html38 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité n°35 // automne 2012


‘‘La place du piéton enRégion <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-CapitaleAnalyse juridique du statut du trottoir <strong>et</strong> principaux éléments<strong>de</strong> sécurité routièreLe service d’étu<strong>de</strong> <strong>et</strong> la cellule mobilité <strong>de</strong> l’Association <strong>de</strong> la Ville <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Communes <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-Capitale ont réalisé, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-Mobilité, une étu<strong>de</strong> sur le statut <strong>de</strong>s trottoirs.C<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière s’inscrit dans les efforts actuels <strong>de</strong> la Région en matière <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>sactifs, <strong>et</strong> <strong>de</strong> la marche en particulier. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te première étu<strong>de</strong> du genre, la Région souhaiteenvisager toutes les voies possibles pour améliorer la gestion <strong>de</strong>s trottoirs sur son territoire, <strong>et</strong> par làmême,la sécurité (tant physique que juridique) <strong>de</strong>s piétons.‘‘<strong>et</strong> commentaires du service d’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’Association. La première partie abor<strong>de</strong>la question du statut <strong>de</strong>s trottoirs, <strong>de</strong>sautorisations <strong>de</strong> voiries, ou encore <strong>de</strong>sresponsabilités. La <strong>de</strong>uxième s’attar<strong>de</strong>sur les questions d’alignement, les autorisationsindividuelles, les terrasses ouencore les obligations <strong>de</strong>s propriétairesriverains. La troisième définit les taxes <strong>et</strong>re<strong>de</strong>vances diverses aux niveaux communal<strong>et</strong> régional <strong>et</strong> dresse un inventaire <strong>de</strong>srèglements-taxes <strong>de</strong> remboursement applicablesà <strong>Bruxelles</strong>. Enfin, la quatrièmepartie propose une lecture du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> laroute sous l’angle <strong>de</strong>s piétons. Ces partiespeuvent être lues séparément, mais ilest conseillé <strong>de</strong> consulter au préalable ladéfinition du terme « trottoir ».Le trottoir est traité en parent pauvredans la littérature juridique. Il n’existeaucun ouvrage <strong>de</strong> référence généralrelatif aux trottoirs. Et dans les livresexistants, on trouvera à peine un chapitresur le trottoir, qui plus est traitéle plus souvent en même temps que laquestion <strong>de</strong> la voirie. Le travail réalisé adonc consisté dans un premier tempsà rassembler tout le matériel possible àpropos <strong>de</strong>s trottoirs, <strong>et</strong> ce, dans toutesles branches du droit qui pourraient leconcerner.L’étu<strong>de</strong> est divisée en quatre parties, quiabor<strong>de</strong>nt chacune différents aspects dutrottoir :1. la définition du trottoir <strong>et</strong> sa placedans le domaine public ;2. la police spéciale <strong>de</strong> l’urbanisme ;3. les re<strong>de</strong>vances qui peuvent êtrefixées ;4. le co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route.Chacune <strong>de</strong> ces parties est subdivisée enchapitres accompagnés <strong>de</strong> conclusionsC<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong>, avec l’analyse approfondiedu matériel qui l’a précédée, <strong>de</strong>vraitservir <strong>de</strong> base à <strong>de</strong> nouveaux travaux,plus prospectifs ceux-là, visant à ouvrirla réflexion à <strong>de</strong> nouveaux modèles <strong>de</strong>gestion <strong>de</strong>s trottoirs.L’étu<strong>de</strong> peut être consultée sur lesite intern<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Association <strong>de</strong> laVille <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Communes <strong>de</strong> la Région<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-Capitale, à l’adressesuivante : www.avcb.ben°35 // automne 2012 le moniteur <strong>de</strong> la mobilité 39


Le carn<strong>et</strong> d’adresses :Les 19 conseillers en mobilité en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-CapitalenOM adrESSE communE tÉl Fax E-mailGoss<strong>et</strong> Alain Place du Conseil 1 1070 An<strong>de</strong>rlecht 02/558.09.78 02/520.20.91 agoss<strong>et</strong>@an<strong>de</strong>rlecht.irisn<strong>et</strong>.beCumps Christian Rue E. Idiers 12-14 1160 Au<strong>de</strong>rghem 02/676.48.76 02/660.98.38 mobilite@au<strong>de</strong>rghem.beOp<strong>de</strong>kamp Karin Av. du Roi Albert 33 1082 Berchem-Ste-Agathe 02/464.04.43 02/464.04.92 kop<strong>de</strong>kamp@1082berchem.irisn<strong>et</strong>.beVan<strong>de</strong>putte Henri Bld. Anspach 6 1000 <strong>Bruxelles</strong> 02/279.29.91 02/279.31.28 henri.van<strong>de</strong>putte@brucity.beDe Vad<strong>de</strong>r Vincent Av. d’Au<strong>de</strong>rghem 113-117 1040 Etterbeek 02/627.27.18 02/627.27.10 v<strong>de</strong>vad<strong>de</strong>r@<strong>et</strong>terbeek.irisn<strong>et</strong>.beService Mobilité Square Hoe<strong>de</strong>maekers 10 1140 Evere 02/247 64 38 02/245 50 80 ddo@evere.irisn<strong>et</strong>.beSolfa Alain Chée <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> 112 1190 Forest 02/348.17.62 02/348.17.63 alainsolfa@forest.irisn<strong>et</strong>.beLibert Philippe Avenue Ch. Quint 140 1083 Ganshoren 02/464.05.47 02/465.16.59 plibert@ganshoren.irisn<strong>et</strong>.beVerkin<strong>de</strong>re Maud Rue du Viaduc 133 1050 Ixelles 02/643.59.81 02/643.59.84 mverkin<strong>de</strong>re@ixelles.irisn<strong>et</strong>.beCaudron Philippe Chée <strong>de</strong> Wemmel 100 1090 J<strong>et</strong>te 02/422.31.08 02/422.31.09 phcaudron@j<strong>et</strong>te.irisn<strong>et</strong>.beMertens Laurent Place H. Vanhuffel 6 1081 Koekelberg 02/412.14.49 02/600.15.83 lmertens@koekelberg.irisn<strong>et</strong>.beFesler Baptiste Rue du Comte <strong>de</strong> Flandre 20 1080 Molenbeek 02/600.49.26 02/412.37.94 bfesler@molenbeek.irisn<strong>et</strong>.beToussaint Christine Av. <strong>de</strong> l’Astronomie 13 1210 St-Josse-ten-Noo<strong>de</strong> 02/220.26.38 02/220.28.42 ctoussaint@stjosse.irisn<strong>et</strong>.beDe Cannière Anne Place M. Van Meenen 39 1060 St-Gilles 02/536.02.17 02/536.02.02 a<strong>de</strong>canniere@stgilles.irisn<strong>et</strong>.beVelghe Benoît Place Colignon 1030 Schaerbeek 02/244.72.22 02/244.72.49 bvelghe@schaerbeek.irisn<strong>et</strong>.beLekeu Joëlle Rue Auguste Danse 25 1180 Uccle 02/348.65.50 02/348.65.44 joelle.lekeu@uccle.beBrackelaire Myriam Place A. Gilson 1 1170 Watermael-Boitsfort 02/674.74.34 02/674.74.25 mbrackelaire@wb.irisn<strong>et</strong>.beDenys Frédéric Av. P. Hymans 2 1200 Woluwe-Saint-Lambert 02/774.35.13 02/761.29.26 f.<strong>de</strong>nys@woluwe1200.beSimon Pierre Av. Ch. Thielemans 93 1150 Woluwe-Saint-Pierre 02 773 06 11 02 773 18 19 psimon@woluwe1150.irisn<strong>et</strong>.beFaites circuler !wAbonnez-vous ! C’est gratuit !Oui, un collègue souhaiterait obtenirle Moniteur <strong>de</strong> la Mobilité. Voici ses coordonnées:fonction.................................................Prénom...................................................téléphone...............................................organisation..........................................fax...........................................................e-mail.....................................................nom.......................................................Adresse...................................................wOui, je dispose d’une adressee-mail <strong>et</strong> vous pouvez m’envoyer leMoniteur <strong>de</strong> la Mobilité à c<strong>et</strong>teadresse :nom......................................................Prénom..................................................e-mail....................................................Bon à renvoyer à la cellulemobilité <strong>de</strong> l’Association <strong>de</strong> laVille <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Communes <strong>de</strong> laRégion <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-CapitaleC’est gratuitVous n’avez pas reçu personnellement leMoniteur <strong>de</strong> la Mobilité ? Un <strong>de</strong> vos collèguessouhaiterait le recevoir, directement,lui aussi ? Pas <strong>de</strong> problème ! Renvoyez-nousce bon complété, en n’oubliant pas <strong>de</strong> mentionnerl’adresse email à laquelle nous <strong>de</strong>vronsl’envoyer, ou envoyez-nous un e-mail àl’adresse suivante :jean-michel.reniers@avcb-vsgb.beC’est écologiquePour éviter les gaspillages, nous souhaiterionsdiffuser le Moniteur <strong>de</strong> la Mobilité enpriorité par e-mail. Par conséquent, si vousavez reçu ce numéro sous format papier,alors que vous disposez d’une adresse e-mail, nous vous saurions gré <strong>de</strong> bien vouloirnous la communiquer à l’ai<strong>de</strong> du bon ci-jointou via un e-mail à l’adresse suivante :jean-michel.reniers@avcb-vsgb.be

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