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Les traitements des cancers de la thyroïde

Les traitements des cancers de la thyroïde - Institut National Du ...

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JUILLET 2013<strong>Les</strong> <strong>traitements</strong><strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong><strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>COLLECTIONGUIDES PATIENTSLA THYROÏDELE CHOIX DES TRAITEMENTSLA CHIRURGIELE TRAITEMENTÀ L’IODE RADIOACTIFLE TRAITEMENT HORMONALLA RADIOTHÉRAPIEET LES TRAITEMENTS MÉDICAUXLES CANCERS RARESLES PROFESSIONNELSLA VIE QUOTIDIENNEwww.e-cancer.fr


L’Institut national du cancer est l’agence nationale sanitaire et scientifique chargée <strong>de</strong>coordonner <strong>la</strong> lutte contre le cancer en France.Ce gui<strong>de</strong> a été publié en juillet 2013 avec le soutien financier <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ligue nationalecontre le cancer.CE DOCUMENT S’INSCRIT DANS LA MISEEN ŒUVRE DU PLAN CANCER 2009-2013.Mesure 19Action 19.5 : Rendre accessible aux patients une information <strong>de</strong> référence surles <strong>cancers</strong> afin d’en faire <strong><strong>de</strong>s</strong> acteurs du système <strong>de</strong> soins.Ce document doit être cité comme suit : © <strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>, collectionGui<strong><strong>de</strong>s</strong> patients Cancer info, INCa, juillet 2013.Il peut être reproduit ou diffusé librement pour un usage personnel et non <strong><strong>de</strong>s</strong>tiné à <strong><strong>de</strong>s</strong> finscommerciales ou pour <strong><strong>de</strong>s</strong> courtes citations. Pour tout autre usage, il convient <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rl’autorisation auprès <strong>de</strong> l’INCa en remplissant le formu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> reproductiondisponible sur le site www.e-cancer.fr ou auprès du département communication institutionnelle<strong>de</strong> l’INCa à l’adresse suivante : diffusion@institutcancer.fr2


IntroductionVous avez appris que vous avez un cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>. Cette annonceprovoque d’importants bouleversements. Elle s’accompagne aussi sans doute <strong>de</strong>questions sur <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die et sur <strong>la</strong> prise en charge qui vous est proposée. Ce gui<strong>de</strong>est là pour vous apporter <strong><strong>de</strong>s</strong> réponses, vous donner <strong><strong>de</strong>s</strong> repères et faciliter voséchanges avec les mé<strong>de</strong>cins et les membres <strong>de</strong> l’équipe soignante. Il n’a pasvaleur d’avis médical. Il décrit les situations les plus couramment rencontrées.<strong>Les</strong> informations proposées peuvent ne pas correspondre précisément à votresituation qui est unique et connue <strong>de</strong> vous seul et <strong><strong>de</strong>s</strong> mé<strong>de</strong>cins qui vous suivent.Que contient ce gui<strong>de</strong> ?Ce gui<strong>de</strong> présente <strong>la</strong> prise en charge <strong><strong>de</strong>s</strong> formes les plus fréquentes <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong><strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> : les <strong>cancers</strong> différenciés <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> <strong>de</strong> souche follicu<strong>la</strong>ire, <strong>de</strong>forme papil<strong>la</strong>ire et vésicu<strong>la</strong>ire. La prise en charge <strong><strong>de</strong>s</strong> formes plus rares comme les<strong>cancers</strong> médul<strong>la</strong>ires et les <strong>cancers</strong> anap<strong>la</strong>siques fait l’objet d’un chapitre dédié.Vous trouverez dans ce gui<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> explications sur les <strong>traitements</strong>, leurs buts,leur déroulement et leurs effets secondaires, sur le rôle <strong><strong>de</strong>s</strong> différentsprofessionnels que vous rencontrez, ainsi que <strong><strong>de</strong>s</strong> informations pratiques et <strong><strong>de</strong>s</strong>ressources utiles pour vous et vos proches. Il présente également, en annexe,une <strong><strong>de</strong>s</strong>cription <strong><strong>de</strong>s</strong> examens réalisés lors du diagnostic. Enfin, un glossairedéfinit les mots que vous entendrez peut-être au cours <strong>de</strong> vos <strong>traitements</strong> ; ilssont i<strong>de</strong>ntifiés par un astérisque (*) dans le texte.Toutes les informations médicales qu’il contient sont issues <strong><strong>de</strong>s</strong> recommandations<strong>de</strong> bonne pratique en vigueur et ont été validées par <strong><strong>de</strong>s</strong> spécialistes <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong><strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>.Comment utiliser ce gui<strong>de</strong> ?Ce gui<strong>de</strong> est là pour vous accompagner à différents moments <strong>de</strong> votre parcours<strong>de</strong> soins, en fonction <strong>de</strong> vos besoins d’information ou <strong><strong>de</strong>s</strong> nouvelles questions quisurviennent. Vous pouvez lire les chapitres <strong>de</strong> ce gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> manière indépendanteou en sélectionnant les informations qui vous concernent et vous intéressent.Vous recherchez d’autres informations ?Vous pouvez obtenir <strong><strong>de</strong>s</strong> informations sur les facteurs <strong>de</strong> risque, les symptômes,le diagnostic, le suivi et <strong>la</strong> vie après les <strong>traitements</strong> du cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> envous rendant sur www.e-cancer.fr/cancerinfo3


Le cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>, un cancer <strong>de</strong> bon pronosticLe cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> est un cancer <strong>de</strong> bon pronostic voire <strong>de</strong> très bonpronostic pour les formes papil<strong>la</strong>ires. C’est un cancer qui évolue lentementet les progrès récents permettent souvent <strong>de</strong> le détecter à un sta<strong>de</strong> précoce.Si vous souhaitez en savoir plus sur le pronostic du cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>, vouspouvez en discuter avec votre mé<strong>de</strong>cin, qui est le mieux à même <strong>de</strong> vousinformer, en fonction <strong>de</strong> votre situation personnelle.Vous pouvez également consulter les chiffres clés pour ce cancer dans ledocument Survie <strong><strong>de</strong>s</strong> personnes atteintes <strong>de</strong> cancer en France, à téléchargersur notre site Internet : www.e-cancer.fr, rubrique publications, thèmeépidémiologie.Pour l’année 2012, on estime à 8 211 le nombre <strong>de</strong> nouveaux cas <strong>de</strong> <strong>cancers</strong><strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> diagnostiqués en France, dont 72 % concernent <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes 1 .1. Source : Réseau Francim, Hôpitaux <strong>de</strong> Lyon, Inserm, InVS, INCa4


IntroductionQU’EST-CE QU’UN CANCER ?<strong>Les</strong> organismes, végétaux ou animaux, sont constitués <strong>de</strong> minuscules éléments : lescellules. Là, au cœur <strong><strong>de</strong>s</strong> cellules, les gènes contiennent l’information nécessaireà leur fonctionnement, en déterminent un certain nombre <strong>de</strong> caractéristiques.Chaque cellule naît, se multiplie en donnant naissance à <strong>de</strong> nouvelles cellules, puismeurt. <strong>Les</strong> gènes et l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> informations qu’ils contiennent sont transmis auxcellules <strong><strong>de</strong>s</strong>cendantes.Il arrive que certains gènes présentent <strong><strong>de</strong>s</strong> anomalies ; le programme <strong>de</strong>fonctionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule est alors déréglé et celle-ci se comporte <strong>de</strong> façonanormale. Généralement, ces cellules meurent spontanément ou l’organisme saitréparer ces anomalies. Mais parfois, il arrive que ces cellules survivent.Un cancer, c’est ce<strong>la</strong> : une ma<strong>la</strong>die provoquée par une cellule initialement normale dontle programme se dérègle et qui se transforme. Elle se multiplie et produit <strong><strong>de</strong>s</strong> cellulesanormales qui prolifèrent <strong>de</strong> façon anarchique et excessive. Ces cellules dérégléesfinissent par former une masse qu’on appelle tumeur maligne, autrement dit cancéreuse.<strong>Les</strong> cellules cancéreuses ont tendance à envahir les tissus voisins et peuvent se détacher<strong>de</strong> <strong>la</strong> tumeur. Elles migrent alors par les vaisseaux sanguins et les vaisseaux quitransportent <strong>la</strong> lymphe, et peuvent former d’autres tumeurs, les métastases.5


Sommaire1. Un cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>, qu’est-ce que c’est ? 91.1 La thyroï<strong>de</strong> 91.2 Le développement d’un cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> 121.3 Le diagnostic d’un cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> 132. Le choix <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>traitements</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong> différenciés<strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> <strong>de</strong> souche follicu<strong>la</strong>ire 152.1 Le choix <strong>de</strong> vos <strong>traitements</strong> 162.2 La prise en charge <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> vie 183. La chirurgie 213.1 Comment se préparer à l’intervention ? 223.2 Comment se déroule l’intervention ? 233.3 Que se passe-t-il après l’intervention ? 233.4 Quelles sont les complications possibles ? 254. Le traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif (io<strong>de</strong> 131) ou irathérapie 294.1 En quoi consiste le traitement ? 294.2 Comment se préparer au traitement ? 304.3 Comment se déroule un traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif en pratique ? 324.4 Après <strong>la</strong> prise d’io<strong>de</strong> radioactif 344.5 Que se passe-t-il à <strong>la</strong> fin du traitement ? 345. Le traitement hormonal ou hormonothérapie 395.1 Comment se déroule le traitement en pratique ? 395.2 Quels sont les effets secondaires du traitement ? 406. La radiothérapie et les <strong>traitements</strong> médicaux 436.1 La radiothérapie externe 436.2 <strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> médicaux 446


Un cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>, qu’est-ce que c’est ?La thyroï<strong>de</strong>ganglions lymphatiquesnerf <strong>la</strong>ryngé supérieurg<strong>la</strong>n<strong><strong>de</strong>s</strong> parathyroï<strong><strong>de</strong>s</strong>lobe gaucheisthmelobe droitthyroï<strong>de</strong>trachéenerf <strong>la</strong>ryngé récurrent8


1. Un cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>,qu’est-ce que c’est ?LA THYROÏDELE DÉVELOPPEMENT D’UN CANCER DE LA THYROÏDELE DIAGNOSTIC D’UN CANCER DE LA THYROÏDEUn cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> est une ma<strong>la</strong>die <strong><strong>de</strong>s</strong> cellules <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>. Il sedéveloppe à partir d’une cellule initialement normale qui se transformeet se multiplie <strong>de</strong> façon anarchique jusqu’à former une tumeur maligne.1.1 LA THYROÏDEUn cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>, qu’est-ce que c’est ?La thyroï<strong>de</strong> est un organe qui se situe au milieu et à l’avant du cou (voirillustration ci-contre). Elle est positionnée <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> trachée* et àproximité <strong><strong>de</strong>s</strong> nerfs récurrents qui comman<strong>de</strong>nt les cor<strong><strong>de</strong>s</strong> vocales et le<strong>la</strong>rynx*. C’est une g<strong>la</strong>n<strong>de</strong> <strong>de</strong> forme allongée, composée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux lobes,droit et gauche, réunis en leur centre par un isthme* ; <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> estainsi souvent schématisée sous <strong>la</strong> forme d’un papillon.La thyroï<strong>de</strong> est une g<strong>la</strong>n<strong>de</strong> endocrine, c’est-à-dire un organe qui produit<strong><strong>de</strong>s</strong> hormones, substances transportées dans le sang et qui se diffusentdans toutes les parties du corps. Elles agissent comme <strong><strong>de</strong>s</strong> messagers,capables d’ordonner <strong><strong>de</strong>s</strong> actions à distance <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>.<strong>Les</strong> hormones thyroïdiennes<strong>Les</strong> hormones thyroïdiennesinfluent sur <strong>de</strong> nombreusesfonctions du corps humain. Demanière générale, elles contribuentà <strong>la</strong> production d’énergie,<strong>de</strong> chaleur ou encore à l’utilisation<strong><strong>de</strong>s</strong> éléments issus <strong>de</strong>l’alimentation : sucres, graisses,protéines. Elles agissentsur les muscles, le cœur, letube digestif, les cheveux, etc.Chez l’enfant, elles participentTHYROÏDE ET PARATHYROÏDESQuatre g<strong>la</strong>n<strong><strong>de</strong>s</strong> ressemb<strong>la</strong>nt à <strong><strong>de</strong>s</strong>lentilles <strong>de</strong> quelques millimètressont situées à proximité <strong>de</strong> <strong>la</strong>thyroï<strong>de</strong> ; ce sont les parathyroï<strong><strong>de</strong>s</strong>.Ces g<strong>la</strong>n<strong><strong>de</strong>s</strong> n’ont pas <strong>la</strong> mêmefonction que <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>. Elles produisent<strong>la</strong> parathormone, une hormone quiparticipe à <strong>la</strong> régu<strong>la</strong>tion du taux <strong>de</strong>calcium dans le sang en agissant sur lesos, les reins et le tube digestif.9


Un cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>, qu’est-ce que c’est ?à <strong>la</strong> croissance et au développement du corps par leur action sur lesystème nerveux et le squelette. À l’âge adulte, elles contribuent aufonctionnement du système nerveux et à l’entretien <strong><strong>de</strong>s</strong> os.La thyroï<strong>de</strong> produit notamment <strong>de</strong>ux hormones :l <strong>la</strong> tri-iodothyronine ou T3 ;l <strong>la</strong> tétra-iodothyronine ou thyroxine, ou encore T4. C’est unehormone <strong>de</strong> réserve qui est produite en plus gran<strong>de</strong> quantité queT3. À tout moment, si <strong><strong>de</strong>s</strong> hormones thyroïdiennes sont nécessaires,<strong>la</strong> T4 peut être modifiée en T3 et <strong>de</strong>venir active.<strong>Les</strong> chiffres 3 et 4 indiquent le nombre d’atomes d’io<strong>de</strong> nécessaires à <strong>la</strong>fabrication <strong><strong>de</strong>s</strong> hormones.IODE ET THYROÏDEL’io<strong>de</strong> est un élément indispensable à <strong>la</strong> fabrication <strong><strong>de</strong>s</strong> hormones thyroïdiennes.Il s’agit d’un oligo-élément, comme le fer ou le magnésium. Présent en très faiblequantité dans le corps, il doit être fourni par l’alimentation quotidienne (sel iodé<strong>de</strong> cuisine, poissons, fruits <strong>de</strong> mer, etc.). Une alimentation équilibrée garantit un apportsuffisant d’io<strong>de</strong> pour que <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> fonctionne correctement.La régu<strong>la</strong>tion <strong><strong>de</strong>s</strong> hormones thyroïdiennesLa production d’hormones par <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> est coordonnée par uneg<strong>la</strong>n<strong>de</strong> du cerveau, l’hypophyse*.L’hypophyse produit sa propre hormone, <strong>la</strong> thyréostimuline ou TSH.Cette hormone circule dans le sang et agit sur les cellules <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>provoquant une augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> production <strong>de</strong> T3 et T4. Une partie<strong>de</strong> cette production, libérée dans le sang, retourne vers l’hypophyse.Cette <strong>de</strong>rnière est informée en temps réel <strong>de</strong> <strong>la</strong> quantité d’hormonesthyroïdiennes qui circulent dans le corps. L’hypophyse ajuste alors sonaction en augmentant ou diminuant <strong>la</strong> production <strong>de</strong> TSH. La régu<strong>la</strong>tion<strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> fonctionne ainsi selon une boucle entre <strong>la</strong>thyroï<strong>de</strong> et l’hypophyse qui interagissent en fonction <strong><strong>de</strong>s</strong> besoins ducorps. Pour cette raison, <strong>la</strong> TSH est souvent mesurée, par une prise <strong><strong>de</strong>s</strong>ang, comme un indicateur <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>.10


11Un cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>, qu’est-ce que c’est ?


Un cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>, qu’est-ce que c’est ?Il arrive cependant que ce mécanisme se déséquilibre ; les hormonesthyroïdiennes peuvent être en excès, on parle d’hyperthyroïdie ; enquantité insuffisante, c’est une hypothyroïdie. Voir page 41 pour ensavoir plus sur l’hyperthyroïdie et l’hypothyroïdie.<strong>Les</strong> cellules <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>La thyroï<strong>de</strong> est composée <strong>de</strong> trois types <strong>de</strong> cellules :l les cellules follicu<strong>la</strong>ires* encore appelées cellules vésicu<strong>la</strong>ires outhyréocytes ;l les cellules parafollicu<strong>la</strong>ires*, encore appelées paravésicu<strong>la</strong>ires oucellules C ; elles sont situées autour <strong><strong>de</strong>s</strong> cellules follicu<strong>la</strong>ires ;l les cellules non spécialisées, qui forment les tissus <strong>de</strong> soutien oules vaisseaux sanguins.La gran<strong>de</strong> majorité <strong><strong>de</strong>s</strong> cellules spécialisées sont <strong><strong>de</strong>s</strong> cellulesfollicu<strong>la</strong>ires. Ces cellules sont regroupées et organisées au sein <strong>de</strong>petites sphères appelées follicule ou vésicule.Chaque cellule fonctionne comme une petite chaîne <strong>de</strong> montage. Lacellule capte, transforme et associe différents éléments comme <strong>la</strong>thyroglobuline* ou l’io<strong>de</strong>* en provenance <strong>de</strong> l’intérieur du follicule et<strong><strong>de</strong>s</strong> vaisseaux sanguins à proximité, pour fabriquer les hormones.1.2 LE DÉVELOPPEMENT D’UN CANCER DE LA THYROÏDEDans plus <strong>de</strong> 90 % <strong><strong>de</strong>s</strong> cas, le cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> se développe à partir<strong><strong>de</strong>s</strong> cellules follicu<strong>la</strong>ires. On parle alors <strong>de</strong> cancer différencié <strong>de</strong> <strong>la</strong>thyroï<strong>de</strong> <strong>de</strong> souche follicu<strong>la</strong>ire qui comporte <strong>de</strong>ux formes : papil<strong>la</strong>ire ouvésicu<strong>la</strong>ire. <strong>Les</strong> <strong>cancers</strong> papil<strong>la</strong>ires sont les plus fréquents puisqu’ilsreprésentent 80 % <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong> différenciés <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> <strong>de</strong> souchefollicu<strong>la</strong>ire. <strong>Les</strong> <strong>cancers</strong> différenciés ont <strong>la</strong> particu<strong>la</strong>rité d’être sensiblesà un traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif.Plus rarement, dans 5 à 10 % <strong><strong>de</strong>s</strong> cas, le cancer se développe à partir <strong><strong>de</strong>s</strong>cellules autour <strong><strong>de</strong>s</strong> follicules, les cellules C ou cellules parafollicu<strong>la</strong>ires,c’est un cancer médul<strong>la</strong>ire. D’autres formes <strong>de</strong> <strong>cancers</strong>, très rares,existent : les <strong>cancers</strong> anap<strong>la</strong>siques ou indifférenciés.12


Ce gui<strong>de</strong> traite principalement <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise en charge <strong><strong>de</strong>s</strong> formesdifférenciées <strong>de</strong> cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>, papil<strong>la</strong>ires et vésicu<strong>la</strong>ires. Vouspouvez retrouver <strong><strong>de</strong>s</strong> informations sur les <strong>cancers</strong> médul<strong>la</strong>ires ouanap<strong>la</strong>siques <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> dans le chapitre « La prise en charge <strong><strong>de</strong>s</strong><strong>cancers</strong> rares », page 47.Lorsqu’un cancer apparaît, les cellules cancéreuses sont d’abord peunombreuses et limitées à <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>. Avec le temps, <strong>la</strong> tumeur peutgrossir et s’étendre au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>. Parfois plusieurs tumeurs sedéveloppent en même temps sur <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>.Des cellules cancéreuses peuvent aussi se détacher <strong>de</strong> <strong>la</strong> tumeur etemprunter les vaisseaux lymphatiques ou sanguins pour aller s’installerdans d’autres parties du corps :l les ganglions lymphatiques* situés dans le cou, le thorax ou lemédiastin* ; on parle <strong>de</strong> métastases ganglionnaires ou d’envahissementganglionnaire ;l vers d’autres organes, notamment vers les poumons, les os, etc. <strong>Les</strong>nouvelles tumeurs formées s’appellent <strong><strong>de</strong>s</strong> métastases. On parle<strong>de</strong> métastases à distance.Un cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>, qu’est-ce que c’est ?Au moment du diagnostic, les mé<strong>de</strong>cins étudient précisément l’étenduedu cancer afin <strong>de</strong> vous proposer le ou les <strong>traitements</strong> les mieux adaptés.1.3 LE DIAGNOSTIC D’UN CANCER DE LA THYROÏDEUn cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> peut être diagnostiqué avant, pendant ou aprèsune intervention chirurgicale.Le cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> se manifeste le plus souvent par <strong>la</strong> présenced’un nodule, découvert fortuitement lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> palpation du cou ou àl’occasion d’un examen d’imagerie réalisé pour un autre motif.Lorsqu’un nodule est découvert sur <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>, <strong><strong>de</strong>s</strong> examens sonteffectués. Il s’agit en général d’un examen clinique, d’un bi<strong>la</strong>n sanguinet d’une échographie* du cou.<strong>Les</strong> informations obtenues par ces examens permettent d’évaluer lerisque <strong>de</strong> présence d’un cancer d’après les caractéristiques du nodule. Enfonction <strong>de</strong> cette évaluation, une cytoponction peut alors être réalisée.13


Un cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>, qu’est-ce que c’est ?Il s’agit d’un prélèvement <strong>de</strong> cellules, au moyen d’une fine aiguille. Cescellules sont analysées pour déterminer leur nature, bénigne ou maligne.Dans certains cas, le diagnostic est effectué pendant ou après uneopération sur <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> réalisée pour une pathologie bénigne. C’estl’analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie <strong>de</strong> thyroï<strong>de</strong> prélevée qui permet <strong>de</strong> découvrir uncancer. Lorsqu’un cancer est diagnostiqué <strong>de</strong> cette façon, une <strong>de</strong>uxièmeopération est souvent programmée pour retirer, si nécessaire, <strong>la</strong> totalité<strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>.Pour en savoir plus sur le diagnostic, voir le tableau « <strong>Les</strong> examens dubi<strong>la</strong>n diagnostique », page 74.ET LES NODULES BÉNINS ?Des nodules* se développent très fréquemment sur <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> ; 95 % <strong>de</strong> cesnodules sont bénins. Ce ne sont pas <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong> ; leur prise en charge n’est pasabordée dans ce gui<strong>de</strong>.EXEMPLES DE QUESTIONS À POSERAUX PROFESSIONNELS DE SANTÉQuelles sont les caractéristiques du cancer ?Connaît-on son étendue ?Quelle est sa gravité ?14


2. Le choix <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>traitements</strong><strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong> différenciés <strong>de</strong> <strong>la</strong>thyroï<strong>de</strong> <strong>de</strong> souche follicu<strong>la</strong>ireLE CHOIX DE VOS TRAITEMENTSLA PRISE EN CHARGE DE LA QUALITÉ DE VIEIl existe trois <strong>traitements</strong> du cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> ; ils sont souventassociés.l La chirurgie est le traitement initial, sauf contre-indication. Elleconsiste à enlever <strong>la</strong> tumeur et ses éventuelles extensions dans lecou (on parle d’extensions locorégionales).l L’irathérapie est un traitement à l’io<strong>de</strong>* radioactif qui se fixe surles cellules thyroïdiennes normales et cancéreuses puis lesdétruit.l Le traitement hormonal ou hormonothérapie est mis en p<strong>la</strong>ce<strong>de</strong> manière systématique. C’est un traitement substitutif oufrénateur, il consiste en une prise quotidienne d’hormones*thyroïdiennes <strong>de</strong> synthèse. Pour en savoir plus, voir le chapitre« Le traitement hormonal », page 39.Dans <strong>de</strong> rares cas, d’autres types <strong>de</strong> <strong>traitements</strong> peuvent être discutés,comme une radiothérapie externe ou un traitement médical. Pour ensavoir plus, voir le chapitre « Radiothérapie et <strong>traitements</strong> médicaux »,page 43.Le choix <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>traitements</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong> différenciés <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> <strong>de</strong> souche follicu<strong>la</strong>ireLa chirurgie, l’irathérapie et <strong>la</strong> radiothérapie sont réalisées au seind’établissements autorisés à les pratiquer. Ces établissementsrespectent <strong><strong>de</strong>s</strong> critères qui garantissent <strong>la</strong> qualité et <strong>la</strong> sécurité <strong>de</strong>ces <strong>traitements</strong>. La liste <strong><strong>de</strong>s</strong> établissements par région estdisponible sur www.e-cancer.fr.15


Le choix <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>traitements</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong> différenciés <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> <strong>de</strong> souche follicu<strong>la</strong>ire2.1 LE CHOIX DE VOS TRAITEMENTSLe choix <strong>de</strong> vos <strong>traitements</strong> est adapté à votre cas personnelLe choix <strong>de</strong> vos <strong>traitements</strong> dépend <strong><strong>de</strong>s</strong> caractéristiques du cancer dontvous êtes atteint :l le nombre <strong>de</strong> tumeurs présentes dans <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> ;l <strong>la</strong> taille et les caractéristiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> ou <strong><strong>de</strong>s</strong> tumeurs ;l le développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> tumeur en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> ;l l’atteinte ou non <strong><strong>de</strong>s</strong> ganglions lymphatiques* par <strong><strong>de</strong>s</strong> cellulescancéreuses et le cas échéant, leurs caractéristiques ;l <strong>la</strong> présence ou non <strong>de</strong> métastases* dans d’autres parties du corps.Ces différents critères permettent <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sser les <strong>cancers</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>en sta<strong><strong>de</strong>s</strong> (<strong>de</strong> I à IV), grâce à <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification TNM*.Ils permettent aussi <strong>de</strong> préciser trois niveaux <strong>de</strong> risque évolutif <strong>de</strong> <strong>la</strong>ma<strong>la</strong>die : très faible, faible et élevé. Votre mé<strong>de</strong>cin évalue le niveau<strong>de</strong> risque qui correspond à votre situation. Ce niveau <strong>de</strong> risque peutévoluer ; il est réévalué si nécessaire au cours du temps.Votre âge, vos antécé<strong>de</strong>nts médicaux et chirurgicaux, votre état <strong>de</strong> santéglobal, les contre-indications éventuelles à certains <strong>traitements</strong> sontégalement pris en compte.Le choix <strong>de</strong> vos <strong>traitements</strong> fait l’objet d’une concertationpluridisciplinaireLa prise en charge <strong>de</strong> votre cancer relève <strong>de</strong> plusieurs spécialitésmédicales. Votre situation est donc discutée au cours d’une réunion <strong>de</strong>concertation pluridisciplinaire (RCP). Cette réunion rassemble au moinstrois mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> spécialités différentes : endocrinologue, mé<strong>de</strong>cinnucléaire, chirurgien, radiologue, pathologiste… (voir le chapitre « <strong>Les</strong>professionnels et leur rôle », page 51).En tenant compte <strong><strong>de</strong>s</strong> spécificités <strong>de</strong> votre situation et en s’appuyantsur <strong><strong>de</strong>s</strong> outils d’ai<strong>de</strong> à <strong>la</strong> décision appelés recommandations*, lesmé<strong>de</strong>cins établissent une proposition <strong>de</strong> <strong>traitements</strong>. Ils peuvent aussivous proposer <strong>de</strong> participer à un essai clinique* (voir page 18).16


Le choix <strong>de</strong> vos <strong>traitements</strong> est discuté avec vousLa proposition <strong>de</strong> traitement est ensuite discutée avec vous lors d’uneconsultation spécifique, <strong>la</strong> consultation d’annonce. Lors <strong>de</strong> cetteconsultation, le mé<strong>de</strong>cin qui vous prend en charge vous explique lescaractéristiques <strong>de</strong> votre ma<strong>la</strong>die, les <strong>traitements</strong> proposés, lesbénéfices attendus et les effets secondaires possibles.Cette consultation est importante. Il peut être utile d’être accompagnépar l’un <strong>de</strong> vos proches ou <strong>la</strong> personne <strong>de</strong> confiance que vous avezchoisie (voir l’encadré ci-après). Avant <strong>la</strong> consultation, notez toutes lesquestions qui vous viennent en tête et prenez le temps <strong>de</strong> les poser lors<strong>de</strong> <strong>la</strong> consultation. Cet échange vous permettra <strong>de</strong> mieux comprendreet intégrer les informations données par le mé<strong>de</strong>cin, en particulier cellessur le traitement envisagé et <strong>de</strong> prendre avec lui les décisions adaptéesà votre situation.<strong>Les</strong> modalités <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> traitement sont décrites dans undocument appelé programme personnalisé <strong>de</strong> soins (PPS). Il comporteles dates <strong>de</strong> vos différents <strong>traitements</strong>, leur durée, ainsi que lescoordonnées <strong><strong>de</strong>s</strong> membres <strong>de</strong> l’équipe soignante. Après avoir donnévotre accord sur <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> traitement, le document vous estremis et un exemp<strong>la</strong>ire est transmis à votre mé<strong>de</strong>cin traitant. Leprogramme personnalisé <strong>de</strong> soins peut évoluer au fur et à mesure <strong>de</strong>votre prise en charge en fonction <strong>de</strong> votre état <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong> vosréactions aux <strong>traitements</strong>.Après cette consultation avec le mé<strong>de</strong>cin, une consultation avec unautre membre <strong>de</strong> l’équipe soignante, le plus souvent une infirmière,vous est proposée, à vous et à vos proches. Vous pouvez ainsi revenir surles informations qui vous ont été données par le mé<strong>de</strong>cin, vous les faireexpliquer à nouveau ou poser d’autres questions. L’infirmière évalueaussi vos besoins en soins et soutiens complémentaires (sur le p<strong>la</strong>n socialou psychologique par exemple) et vous oriente si besoin vers lesprofessionnels concernés.Le choix <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>traitements</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong> différenciés <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> <strong>de</strong> souche follicu<strong>la</strong>ire17


Le choix <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>traitements</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong> différenciés <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> <strong>de</strong> souche follicu<strong>la</strong>ireLA PERSONNE DE CONFIANCE : FAIRE CONNAÎTRE VOS CHOIXÀchaque étape, vous pouvez être accompagné par un proche ou <strong>la</strong> personne <strong>de</strong>confiance que vous avez choisie. La personne <strong>de</strong> confiance est une personne quevous désignez, par écrit et qui sera consultée si vous vous trouvez dansl’incapacité <strong>de</strong> recevoir <strong><strong>de</strong>s</strong> informations sur votre état <strong>de</strong> santé et d’exprimer votrevolonté. Elle appartient ou non à votre famille. À tout moment, vous pouvez modifiervotre choix.Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les fiches informatives sur les droits <strong><strong>de</strong>s</strong>usagers (La personne <strong>de</strong> confiance) sur le site du ministère chargé <strong>de</strong> <strong>la</strong> Santé :www.sante.gouv.frParticiper à un essai cliniqueL’équipe médicale peut vous proposer <strong>de</strong> participer à un essai clinique.<strong>Les</strong> essais cliniques sont <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong> scientifiques menées avec <strong><strong>de</strong>s</strong>patients. Leur objectif est <strong>de</strong> rechercher <strong>de</strong> meilleures modalités <strong>de</strong>prise en charge du cancer, notamment en termes <strong>de</strong> traitement ou <strong>de</strong>qualité <strong>de</strong> vie.Pour en savoir plus, vous pouvez lire le gui<strong>de</strong> Cancer info <strong>Les</strong> essaiscliniques en cancérologie : les réponses à vos questions. Si voussouhaitez connaître les essais cliniques en cours sur le cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong>thyroï<strong>de</strong>, consultez le registre <strong><strong>de</strong>s</strong> essais cliniques sur www.e-cancer.fr2.2 LA PRISE EN CHARGE DE LA QUALITÉ DE VIEVotre prise en charge est globale et ne se limite pas aux <strong>traitements</strong>spécifiques du cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>. Des soins et soutienscomplémentaires peuvent être nécessaires pour traiter lesconséquences <strong>de</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die et <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>traitements</strong> : fatigue, troubles <strong>de</strong> <strong>la</strong>voix, effets du traitement hormonal, besoin <strong>de</strong> soutien psychologique,problèmes sociaux…Ces soins, appelés soins <strong>de</strong> support, sont assurés par l’ensemble <strong>de</strong>l’équipe soignante ou, parfois, par <strong><strong>de</strong>s</strong> professionnels spécialisés (assistantsocial, orthophoniste, diététicien, kinésithérapeute, psychologue, etc.).Voir le chapitre « <strong>Les</strong> professionnels et leur rôle », page 51.18


<strong>Les</strong> soins <strong>de</strong> support comprennent notamment :l <strong>la</strong> prise en charge <strong><strong>de</strong>s</strong> effets secondaires <strong><strong>de</strong>s</strong> différents <strong>traitements</strong>;l <strong>la</strong> possibilité d’être suivi par un spécialiste en cas <strong>de</strong> troubles <strong>de</strong><strong>la</strong> voix ;l l’évaluation et le traitement <strong>de</strong> <strong>la</strong> douleur, qu’elle soit due au cancerou aux <strong>traitements</strong> du cancer ;l <strong>la</strong> possibilité pour vous et vos proches <strong>de</strong> consulter un psychologue;l <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> rencontrer un assistant social pour vous ai<strong>de</strong>r dansvos démarches administratives.<strong>Les</strong> soins <strong>de</strong> support font partie intégrante <strong>de</strong> votre prise en charge. Ils nesont ni secondaires ni optionnels. Ils visent à vous assurer <strong>la</strong> meilleurequalité <strong>de</strong> vie possible. N’hésitez pas à parler à votre mé<strong>de</strong>cin et aux autresmembres <strong>de</strong> l’équipe soignante <strong>de</strong> <strong>la</strong> façon dont vous vivez <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die etles <strong>traitements</strong>. Ce<strong>la</strong> leur permet <strong>de</strong> vous apporter les soins et soutiensnécessaires, et <strong>de</strong> vous orienter au mieux vers les professionnels concernés.Pour plus d’information, vous pouvez consulter les gui<strong><strong>de</strong>s</strong> Douleur etcancer, Fatigue et cancer, Démarches sociales et cancer, Vivre pendantet après un cancer.QUE PENSER DES MÉDECINES COMPLÉMENTAIRES ?Homéopathie, p<strong>la</strong>ntes, vitamines, acupuncture, massages, ostéopathie, re<strong>la</strong>xation…De nombreux patients ont recours à <strong><strong>de</strong>s</strong> mé<strong>de</strong>cines complémentaires, appeléesaussi mé<strong>de</strong>cines douces, parallèles ou non conventionnelles. Elles leur apportentun soutien supplémentaire pour mieux supporter les <strong>traitements</strong> et leurs effetssecondaires tels que <strong>la</strong> fatigue, l’anxiété ou <strong>la</strong> douleur. Ces mé<strong>de</strong>cines complémentairespeuvent avoir <strong><strong>de</strong>s</strong> effets secondaires ou interagir avec les <strong>traitements</strong> prescrits par lemé<strong>de</strong>cin qui vous prend en charge pour votre cancer, par exemple lorsqu’elles contiennent<strong>de</strong> l’io<strong>de</strong>. Il est donc important d’en parler avec lui.Le choix <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>traitements</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong> différenciés <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> <strong>de</strong> souche follicu<strong>la</strong>irePar ailleurs, si les mé<strong>de</strong>cines complémentaires peuvent vous sou<strong>la</strong>ger, elles ne remp<strong>la</strong>centen aucun cas les <strong>traitements</strong> habituels du cancer. Soyez vigi<strong>la</strong>nt si l’on vous propose <strong><strong>de</strong>s</strong>métho<strong><strong>de</strong>s</strong> présentées comme plus efficaces que les <strong>traitements</strong> c<strong>la</strong>ssiques. Il arrive eneffet que <strong><strong>de</strong>s</strong> personnes ou <strong><strong>de</strong>s</strong> organisations cherchent à profiter <strong>de</strong> <strong>la</strong> vulnérabilité <strong><strong>de</strong>s</strong>personnes ma<strong>la</strong><strong><strong>de</strong>s</strong> en leur proposant <strong><strong>de</strong>s</strong> métho<strong><strong>de</strong>s</strong> qui peuvent s’avérer dangereuses.En cas <strong>de</strong> doute sur <strong><strong>de</strong>s</strong> propositions qui vous sont faites, n’hésitez pas à interrogerl’équipe médicale spécialisée qui vous prend en charge ou votre mé<strong>de</strong>cin traitant.19


Le choix <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>traitements</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong> différenciés <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> <strong>de</strong> souche follicu<strong>la</strong>ireEXEMPLES DE QUESTIONS À POSERAUX PROFESSIONNELS DE SANTÉQuels sont les <strong>traitements</strong> préconisés dans ma situation ?Pourquoi ?Quels sont les objectifs <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> ces <strong>traitements</strong> ?Quels en sont les effets secondaires ? Comment les prévenir/lessou<strong>la</strong>ger ?Où et quand se déroulent les <strong>traitements</strong> ? Avec quelsmé<strong>de</strong>cins/équipes médicales ?Quelle est leur durée ?Comment suis-je suivi pendant les <strong>traitements</strong> ?20


3. La chirurgieCOMMENT SE PRÉPARER À L’INTERVENTION ?COMMENT SE DÉROULE L’INTERVENTION ?QUE SE PASSE-T-IL APRÈS L’INTERVENTION ?QUELLES SONT LES COMPLICATIONS POSSIBLES ?La chirurgieLa chirurgie est le traitement <strong>de</strong> référence du cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>.Le plus souvent, elle consiste à enlever <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> ; on parle <strong>de</strong>thyroï<strong>de</strong>ctomie totale. Dans certains cas, un seul lobe <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>est retiré. Il s’agit d’une lobectomie ou lobisthmectomie.La chirurgie a aussi pour objectif :l <strong>de</strong> permettre ou <strong>de</strong> confirmer le diagnostic ;l d’évaluer le sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die ;l <strong>de</strong> faciliter un traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif ;l <strong>de</strong> diminuer le risque <strong>de</strong> récidive du cancer.Le diagnostic <strong>de</strong> cancer pouvant être posé à <strong><strong>de</strong>s</strong> moments différents(voir aussi « Le diagnostic d’un cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> » page 13), lesobjectifs <strong>de</strong> l’intervention sont susceptibles <strong>de</strong> varier selon lesinformations dont le chirurgien dispose avant et pendant l’opération.Il est impossible <strong>de</strong> retirer complètement tout le tissu thyroïdien,certaines parties <strong>de</strong> l’organe étant trop proches <strong>de</strong> vaisseaux sanguinsou <strong>de</strong> nerfs. <strong>Les</strong> tissus <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> restant après l’opération sontappelés reliquats thyroïdiens. Un traitement complémentaire décidé enRCP*, l’irathérapie, peut être programmé après l’opération pour détruireces reliquats.Dans le cas d’un cancer qui a formé <strong><strong>de</strong>s</strong> métastases, une thyroï<strong>de</strong>ctomietotale est un préa<strong>la</strong>ble à l’irathérapie.Comme pour toute opération, et <strong>de</strong> façon exceptionnelle, l’interventionpeut être contre-indiquée selon votre état <strong>de</strong> santé.21


La chirurgie3.1 COMMENT SE PRÉPARER À L’INTERVENTION ?Deux types <strong>de</strong> consultations sont programmés les jours ou semainesprécédant l’intervention.La consultation avec le chirurgienLe chirurgien vous explique les objectifs <strong>de</strong> l’opération, <strong>la</strong> techniquequ’il va utiliser, les suites et les complications possibles. Cetteconsultation est l’occasion <strong>de</strong> poser toutes les questions que vous avezau sujet <strong>de</strong> l’intervention.Lors <strong>de</strong> cette consultation, le chirurgien peut vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> signerun consentement afin qu’un échantillon <strong>de</strong> <strong>la</strong> tumeur soit conservé aprèsl’opération dans une tumorothèque, une bibliothèque <strong>de</strong> tumeurs, envue <strong>de</strong> recherches ultérieures.S’il l’estime nécessaire, il peut également programmer <strong><strong>de</strong>s</strong> examenscomplémentaires avant l’opération comme un examen <strong><strong>de</strong>s</strong> cor<strong><strong>de</strong>s</strong> vocales.La consultation avec l’anesthésisteL’intervention est réalisée le plus souvent sous anesthésie générale. Laconsultation avec l’anesthésiste permet d’évaluer les risques liés àl’anesthésie, en prenant en compte vos antécé<strong>de</strong>nts médicaux etchirurgicaux.Il est important <strong>de</strong> signaler tout problème <strong>de</strong> santé, notamment lesallergies (rhume <strong><strong>de</strong>s</strong> foins, médicaments, etc.), les problèmes respiratoires(asthme, bronchite chronique), les problèmes cardiaques (hypertensionpar exemple), les problèmes <strong>de</strong> coagu<strong>la</strong>tion liés à une ma<strong>la</strong>die ou à uneprise régulière <strong>de</strong> médicaments (aspirine, anticoagu<strong>la</strong>nts), ainsi que votreconsommation d’alcool et <strong>de</strong> tabac.L’arrêt du tabac et <strong>de</strong> l’alcool est primordial notamment pourlimiter le risque <strong>de</strong> complications pendant et après les <strong>traitements</strong>.Il existe <strong>de</strong> nombreux recours pour vous y ai<strong>de</strong>r. Parlez-en à votreéquipe médicale.Cette consultation est l’occasion <strong>de</strong> poser toutes les questions que vousavez au sujet <strong>de</strong> l’anesthésie.22


3.2 COMMENT SE DÉROULE L’INTERVENTION ?Le plus souvent, l’intervention est programmée quelques semainesauparavant. Vous entrez à l’hôpital <strong>la</strong> veille ou parfois le matin même.La chirurgieLa veille et le jour <strong>de</strong> l’opération, il vous est <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> prendre unedouche, avec un savon antiseptique pour prévenir le risque d’infection.Une dépi<strong>la</strong>tion, c’est-à-dire un rasage <strong><strong>de</strong>s</strong> poils au niveau du mentonou <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone opérée, peut aussi vous être <strong>de</strong>mandée ; elle peut êtreeffectuée par un ai<strong>de</strong>-soignant.Une fois préparé, vous êtes amené au bloc opératoire. Allongé sur ledos, vous êtes endormi au moyen d’une injection ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> diffusion duproduit anesthésiant par un masque à oxygène. Une fois endormi, lechirurgien p<strong>la</strong>ce votre tête en arrière pour bien dégager <strong>la</strong> partie du cousur <strong>la</strong>quelle il va intervenir.Il effectue ensuite une incision horizontale en suivant, lorsque c’estpossible, un pli du cou, pour atténuer <strong>la</strong> visibilité <strong>de</strong> <strong>la</strong> cicatrice aprèsl’opération.Pendant l’opération, les ganglions lymphatiques* à proximité <strong>de</strong> <strong>la</strong>thyroï<strong>de</strong> peuvent également être retirés ; il s’agit d’un curageganglionnaire. La localisation <strong><strong>de</strong>s</strong> ganglions enlevés est déterminéepar le chirurgien.L’opération peut durer quelques heures. Une fois l’interventionterminée, vous êtes amené en salle <strong>de</strong> réveil où l’équipe médicaleassure votre surveil<strong>la</strong>nce.3.3 QUE SE PASSE-T-IL APRÈS L’INTERVENTION ?À votre réveil, vous pouvez ressentir <strong><strong>de</strong>s</strong> nausées ou encore unesomnolence, provoquées par l’anesthésie.Des douleurs au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> gorge se manifestent parfois, proches <strong>de</strong>celles que l’on ressent lors d’une angine. Toutes les douleurs sontsystématiquement traitées, généralement par du paracétamol.23


La chirurgieVous pouvez également ressentir <strong><strong>de</strong>s</strong> douleurs dans <strong>la</strong> nuque, du fait<strong>de</strong> <strong>la</strong> position <strong>de</strong> <strong>la</strong> tête pendant l’opération. Si vous n’êtes passuffisamment sou<strong>la</strong>gé, signalez-le sans tar<strong>de</strong>r à l’équipe médicale afinque le traitement soit adapté.Des drains peuvent avoir été mis en p<strong>la</strong>ce pendant l’intervention, auniveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> région opérée. Ces tuyaux très fins permettent d’évacuerles liqui<strong><strong>de</strong>s</strong> comme le sang ou <strong>la</strong> lymphe*, qui peuvent s’accumuler aucours <strong>de</strong> <strong>la</strong> cicatrisation. Ces drains provoquent une gêne mais ne sontpas douloureux. Ils sont généralement retirés 1 ou 2 jours aprèsl’opération, sur décision du chirurgien.La durée d’hospitalisationSans complication, <strong>la</strong> durée d’hospitalisation pour une ab<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong>thyroï<strong>de</strong> est comprise entre 1 et 3 jours.<strong>Les</strong> analyses <strong>de</strong> <strong>la</strong> tumeurL’ensemble <strong>de</strong> ce qui est a été retiré lors <strong>de</strong> l’intervention chirurgicale esttransmis au <strong>la</strong>boratoire ou au service d’anatomopathologie* pour êtreanalysé. Cet examen est réalisé par un mé<strong>de</strong>cin spécialiste appelépathologiste.Il consiste à observer minutieusement, à l’œil nu puis au microscope, lestissus prélevés afin <strong>de</strong> déterminer les caractéristiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> tumeur etjusqu’où les cellules cancéreuses se sont propagées. Le résultat <strong>de</strong> cesanalyses est généralement connu 1 à 3 semaines après l’opération.Le chirurgien peut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r qu’une analyse soit effectuée pendantl’opération ; on parle d’analyse extemporanée. Cette technique rapi<strong>de</strong>permet au mé<strong>de</strong>cin d’adapter son geste selon les résultats, parexemple en retirant un ganglion lymphatique atteint. Dans certainscas, l’analyse extemporanée ne permet pas <strong>de</strong> conclure pendantl’opération et le résultat définitif est alors connu dans un secondtemps, après l’intervention.24


3.4 QUELLES SONT LES COMPLICATIONS POSSIBLES ?Comme après toute intervention chirurgicale, <strong><strong>de</strong>s</strong> complications peuventsurvenir ; elles ne sont pas systématiques.La chirurgie<strong>Les</strong> complications spécifiques d’une ab<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>Une hypocalcémie, c’est-à-dire une baisse du taux <strong>de</strong> calcium dans lesang. L’opération provoque parfois, <strong>de</strong> manière imprévisible, uneatteinte du fonctionnement <strong><strong>de</strong>s</strong> g<strong>la</strong>n<strong><strong>de</strong>s</strong> parathyroï<strong><strong>de</strong>s</strong>*, qui ai<strong>de</strong>nt à<strong>la</strong> régu<strong>la</strong>tion du calcium. Cette complication fréquente se manifestepar <strong><strong>de</strong>s</strong> fourmillements au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> mains, <strong><strong>de</strong>s</strong> pieds ou <strong>de</strong> <strong>la</strong>bouche et parfois <strong><strong>de</strong>s</strong> crampes. Le plus souvent, l’hypocalcémie nedure que quelques semaines ou mois, le temps que les parathyroï<strong><strong>de</strong>s</strong>retrouvent un fonctionnement normal. Rarement, l’hypocalcémie estdéfinitive ; on parle alors d’hypoparathyroïdie définitive.Si nécessaire, <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitamine D3 et du calcium vous sont prescrits pourremp<strong>la</strong>cer en partie l’action <strong><strong>de</strong>s</strong> parathyroï<strong><strong>de</strong>s</strong>. Après l’opération, undosage du calcium est éventuellement effectué pour dépister et gui<strong>de</strong>r<strong>la</strong> prise en charge <strong>de</strong> cette complication.Des troubles <strong>de</strong> <strong>la</strong> voix, provoqués par une atteinte du fonctionnement<strong><strong>de</strong>s</strong> cor<strong><strong>de</strong>s</strong> vocales ; on parle aussi <strong>de</strong> dysphonie. La voix <strong>de</strong>vientrauque, essoufflée et fatigable. Cet effet est le plus souvent temporaireet s’améliore en quelques semaines. Un examen <strong><strong>de</strong>s</strong> cor<strong><strong>de</strong>s</strong> vocalesest effectué après <strong>la</strong> chirurgie pour évaluer cette complication. Sinécessaire, une prise en charge spécialisée peut être programmée etinclure, par exemple, <strong><strong>de</strong>s</strong> séances d’orthophonie.Des troubles <strong>de</strong> <strong>la</strong> déglutition. Des difficultés à s’alimenter peuventsurvenir après l’opération, principalement pour boire. Elles ne durentpas dans le temps. Si <strong><strong>de</strong>s</strong> fausses-routes surviennent, une prise encharge spécialisée sera organisée.Exceptionnellement, <strong><strong>de</strong>s</strong> troubles <strong>de</strong> <strong>la</strong> respiration peuvent survenir. Ilssont provoqués par une atteinte <strong><strong>de</strong>s</strong> nerfs qui paralyse les <strong>de</strong>ux cor<strong><strong>de</strong>s</strong>vocales. C’est une complication très rare qui nécessite un traitement enurgence comme une trachéotomie*.25


La chirurgieLe chirurgien peut utiliser un monitorage <strong><strong>de</strong>s</strong> nerfs récurrents pendantl’opération. Cette technique permet <strong>de</strong> tester <strong>la</strong> réponse <strong>de</strong> ces nerfs àune stimu<strong>la</strong>tion électrique et <strong>de</strong> vérifier ainsi leur fonctionnement.<strong>Les</strong> complications spécifiques au curage ganglionnaireUne lymphorée : c’est un écoulement <strong>de</strong> lymphe* qui peut former unepoche <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> que l’on appelle lymphocèle. Seules les lymphocèlesqui provoquent <strong><strong>de</strong>s</strong> symptômes comme une gêne ou <strong><strong>de</strong>s</strong> douleurs sonttraitées. Une échographie ou un scanner peuvent être réalisés pourconfirmer le diagnostic. Le plus souvent, une ponction ou un drainagepermettent d’évacuer le liqui<strong>de</strong>.Une atteinte <strong><strong>de</strong>s</strong> nerfs du cou : <strong>Les</strong> nerfs présents dans <strong>la</strong> région du coupeuvent être atteints lors du curage ganglionnaire. C’est unecomplication extrêmement rare qui peut provoquer <strong><strong>de</strong>s</strong> fourmillements,<strong><strong>de</strong>s</strong> sensations douloureuses et <strong><strong>de</strong>s</strong> déficits moteurs.<strong>Les</strong> complications communes à toutes les opérations chirurgicalesUne infection <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ie. C’est une complication rare qui survientgénéralement dans les dix jours suivant l’intervention. Elle est traitéepar <strong><strong>de</strong>s</strong> soins <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ie et disparaît le plus souvent en quelques jours.Un hématome compressif. C’est une complication exceptionnelle. Ils’agit d’une accumu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> sang qui se forme au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> zoneopérée dans les premières heures suivant l’intervention. Il est nécessaired’intervenir en urgence par une opération pour évacuer l’hématome etrechercher le vaisseau responsable du saignement.Toutes ces complications sont connues <strong>de</strong> votre équipe soignante etleur prise en charge fait partie intégrante <strong>de</strong> votre parcours <strong>de</strong> soins.<strong>Les</strong> conséquences au quotidien<strong>Les</strong> hormones thyroïdiennes ont un rôle fondamental dans lefonctionnement du corps et l’ab<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> nécessite donc <strong>la</strong>prise d’un traitement hormonal à vie.Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le chapitre « Le traitementhormonal », page 39.26


ET LA CICATRICE ?L’aspect <strong>de</strong> <strong>la</strong> cicatrice est variable d’une personne à l’autre. Elle dépend du typed’intervention effectuée et <strong><strong>de</strong>s</strong> caractéristiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau, propres à chacun. Saforme et son aspect peuvent varier pendant au moins un an. C’est pourquoi, il estindispensable <strong>de</strong> <strong>la</strong> protéger du soleil pendant toute cette durée, avec une crème so<strong>la</strong>ireécran total (indice 50+) et le port éventuel d’un fou<strong>la</strong>rd.La chirurgieEXEMPLES DE QUESTIONS À POSERAUX PROFESSIONNELS DE SANTÉComment l’opération se déroule-t-elle ?Quels en sont les risques ?Comment puis-je me préparer au mieux ?Que va-t-il se passer après l’intervention ?Quelles vont être les conséquences <strong>de</strong> l’opération sur ma vie <strong>de</strong>tous les jours ?27


4.Le traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif(io<strong>de</strong> 131) ou irathérapieEN QUOI CONSISTE LE TRAITEMENT ?COMMENT SE PRÉPARER AU TRAITEMENT ?COMMENT SE DÉROULE UN TRAITEMENT À L’IODE RADIOACTIF EN PRATIQUE ?APRÈS LA PRISE D’IODE RADIOACTIFQUE SE PASSE-T-IL À LA FIN DU TRAITEMENT ?Le traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif, effectué dans les mois suivant <strong>la</strong>chirurgie, a trois objectifs :l détruire les cellules thyroïdiennes normales restantes aprèsl’opération ;l détruire les éventuelles cellules cancéreuses encore présentesdans le corps, y compris les métastases ;l compléter le bi<strong>la</strong>n d’extension du cancer.Le traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif (io<strong>de</strong> 131) ou irathérapie<strong>Les</strong> indications et les modalités pratiques du traitement sont discutéesau cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> RCP*. Ce traitement est en général programmé dans lesmois qui suivent <strong>la</strong> chirurgie. Il est administré une seule fois mais peutêtre répété si nécessaire.Le traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif est contre-indiqué en cas d’al<strong>la</strong>itementou <strong>de</strong> grossesse. Si un doute existe, un test <strong>de</strong> grossesse est effectuéavant le début du traitement. Une contraception est par ailleursnécessaire ; elle doit débuter avant le traitement et être prolongéedurant 6 mois après l’irathérapie. Voir aussi « Grossesse, al<strong>la</strong>itement etcancer », page 59.4.1 EN QUOI CONSISTE LE TRAITEMENT ?Une fois avalé sous <strong>la</strong> forme d’une gélule, l’io<strong>de</strong> radioactif passe dansle sang. <strong>Les</strong> cellules thyroïdiennes captent cet io<strong>de</strong> en circu<strong>la</strong>tion. <strong>Les</strong>rayons émis par l’io<strong>de</strong> radioactif endommagent les cellulesthyroïdiennes qui finissent, au bout <strong>de</strong> plusieurs semaines ou mois, parêtre détruites.29


Le traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif (io<strong>de</strong> 131) ou irathérapie<strong>Les</strong> rayons agissent sur quelques millimètres. <strong>Les</strong> cellules voisines, quin’utilisent pas l’io<strong>de</strong>, ne sont ainsi pas affectées et les effets secondairesdu traitement sont très limités.L’io<strong>de</strong> radioactif émet aussi un rayonnement qui peut être détecté àl’extérieur du corps. Il est utile pour l’examen d’imagerie qui suitsystématiquement le traitement, <strong>la</strong> scintigraphie*. Cet examen permet<strong>de</strong> détecter <strong>la</strong> présence éventuelle <strong>de</strong> cellules cancéreuses dans le corpsentier. L’émission <strong>de</strong> ce rayonnement, à l’extérieur du corps, impose <strong><strong>de</strong>s</strong>mesures <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> votre entourage.4.2 COMMENT SE PRÉPARER AU TRAITEMENT ?Un livret vous est remis lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> consultation avec le mé<strong>de</strong>cin nucléaireresponsable du traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif. Il permet d’organiser et<strong>de</strong> p<strong>la</strong>nifier au mieux le traitement et explique ses objectifs et modalitéspratiques.Stimuler les cellules thyroïdiennesLe traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif nécessite au préa<strong>la</strong>ble une stimu<strong>la</strong>tion<strong><strong>de</strong>s</strong> cellules thyroïdiennes pour favoriser leur capture <strong>de</strong> l’io<strong>de</strong> radioactif.Cette stimu<strong>la</strong>tion est réalisée en augmentant <strong>la</strong> concentration <strong>de</strong> TSH*.Cette augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> TSH est obtenue <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux manières. Votreéquipe médicale déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> celle à employer pour vous :l dans certains cas, <strong>la</strong> stimu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> production <strong>de</strong> TSH passe parun arrêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise d’hormones thyroïdiennes ; on parle aussi <strong>de</strong>défrénation ou <strong>de</strong> sevrage. Si vous avez démarré un traitementhormonal après <strong>la</strong> chirurgie, il est suspendu. Le corps est alors enmanque d’hormones thyroïdiennes et <strong>la</strong> production <strong>de</strong> TSH estnaturellement augmentée pour répondre à ce déficit (voir aussi « Larégu<strong>la</strong>tion <strong><strong>de</strong>s</strong> hormones thyroïdiennes », page 10).l L’arrêt du traitement hormonal est effectué quelques semainesavant l’irathérapie. Sans hormones, les effets d’une hypothyroïdie*se font souvent ressentir avant et pendant le traitement : fatigue,gonflements, frilosité, constipation, prise <strong>de</strong> poids, faiblessemuscu<strong>la</strong>ire, difficultés <strong>de</strong> concentration, déprime, troubles <strong>de</strong> <strong>la</strong>mémoire. Ces effets disparaissent à <strong>la</strong> reprise du traitement ;30


l dans d’autres cas, une injection intramuscu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> TSH, appeléeTSH recombinante, est effectuée, l’avant-veille et <strong>la</strong> veille dutraitement à l’io<strong>de</strong> radioactif. Votre traitement hormonal n’étant pasinterrompu, vous ne ressentez pas les effets d’une hypothyroïdie.Limiter les contacts avec <strong>de</strong> l’io<strong>de</strong>Avant le traitement, évitez d’entrer en contact avec <strong><strong>de</strong>s</strong> produits richesen io<strong>de</strong> comme certains désinfectants pour <strong>la</strong> peau. De <strong>la</strong> même façon,les examens d’imagerie qui nécessitent l’injection d’un produit <strong>de</strong>contraste iodé sont contre-indiqués trois semaines avant le début dutraitement à l’io<strong>de</strong> radioactif.UN RÉGIME ALIMENTAIRE AVANT LE TRAITEMENT ?Il n’est pas nécessaire <strong>de</strong> suivre un régime alimentaire avant un traitement à l’io<strong>de</strong>radioactif. S’il vous arrive, par exemple, <strong>de</strong> manger occasionnellement un alimentriche en io<strong>de</strong> (poissons, fruits <strong>de</strong> mer, etc.) ce<strong>la</strong> ne rendra pas pour autant letraitement inefficace. N’hésitez pas à en parler à votre mé<strong>de</strong>cin qui sera le mieux àmême <strong>de</strong> vous informer, en tenant compte <strong>de</strong> vos habitu<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> vie.Le traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif (io<strong>de</strong> 131) ou irathérapieUn bi<strong>la</strong>n sanguin est systématiquement effectué avant le traitement.L’analyse mesure <strong>la</strong> TSH* et <strong>la</strong> thyroglobuline, protéine fabriquée parles cellules thyroïdiennes et qui permet d’évaluer <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> cescellules dans le corps.Programmer l’après traitementAu moment où le traitement est programmé, une fiche <strong>de</strong> consignes <strong>de</strong>radioprotection vous est remise.Cette fiche comprend toutes les informations pratiques dont vouspouvez avoir besoin sur les mesures <strong>de</strong> sécurité à adopter, pour vous etvotre entourage, concernant <strong>la</strong> radioactivité liée au traitement (voir « Leretour au domicile », page 36).Cette information vous permet ainsi <strong>de</strong> programmer, en amont,d’éventuelles précautions vis-à-vis <strong>de</strong> vos proches. En cas <strong>de</strong> doute ou<strong>de</strong> questions, n’hésitez pas à en discuter avec l’équipe médicale.31


Le traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif (io<strong>de</strong> 131) ou irathérapie4.3 COMMENT SE DÉROULE UN TRAITEMENTÀ L’IODE RADIOACTIF EN PRATIQUE ?Le traitement dure <strong>de</strong> 2 à 5 jours et se déroule à l’hôpital. Vous nepourrez pas recevoir <strong>de</strong> visite ou sortir du service pendant cette pério<strong>de</strong>.À votre arrivée, vous êtes installé dans un secteur protégé, géré par leservice <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine nucléaire. Ce service respecte <strong><strong>de</strong>s</strong> règles <strong><strong>de</strong>s</strong>écurité strictes pour éviter que les personnels <strong>de</strong> l’établissement et lesautres patients ne soient exposés à <strong>la</strong> radioactivité. Votre chambre estradioprotégée : les murs sont plus épais et/ou doublés <strong>de</strong> plomb. <strong>Les</strong>circuits d’évacuation d’eau sont indépendants du reste <strong>de</strong>l’établissement et les toilettes sont à double compartiment. Vous pouvezbénéficier <strong>de</strong> l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> services proposés dans une unité <strong>de</strong> soinstraditionnels comme <strong>la</strong> télévision ou le téléphone, pour romprel’isolement pendant le traitement.Ordinateur portable, magazines, livres, jeux, vous êtes libre d’amenertout ce dont vous avez besoin pour passer le temps. Tous les objets quevous utilisez pendant le traitement peuvent être conservés à votre sortie<strong>de</strong> l’hôpital : ils ne <strong>de</strong>viennent pas radioactifs. <strong>Les</strong> vêtements que vousaurez portés pendant le traitement <strong>de</strong>vront cependant être <strong>la</strong>vés à partà votre retour chez vous. Pour le jour <strong>de</strong> votre sortie, il faut aussi prévoir<strong><strong>de</strong>s</strong> vêtements propres dont vous ne vous serez pas servis pendant votreséjour. Ils seront rangés à part dans votre chambre. <strong>Les</strong> protectionshygiéniques sont éliminées par un circuit indépendant. Pensez ainsi àsignaler à l’équipe médicale <strong>la</strong> survenue <strong>de</strong> vos règles ou <strong><strong>de</strong>s</strong> troubleséventuels <strong>de</strong> <strong>la</strong> continence. Mentionnez enfin tout traitement que vous<strong>de</strong>vez prendre pendant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> d’isolement.Toutes ces consignes vous sont rappelées par ailleurs dans <strong>la</strong> fiched’information remise avant le traitement. En cas <strong>de</strong> doute sur cesconsignes, n’hésitez pas à en parler à l’équipe médicale.La prise <strong>de</strong> l’io<strong>de</strong>Généralement transportée dans une boîte en plomb pour éviter que <strong>la</strong>radioactivité ne se propage, <strong>la</strong> gélule d’io<strong>de</strong> 131 est apportée dans votrechambre par un mé<strong>de</strong>cin ou un manipu<strong>la</strong>teur radio du service. Vousavalez <strong>la</strong> gélule avec un grand verre d’eau.32


gellule d’io<strong>de</strong>radioactifestomacTraitement par l’io<strong>de</strong> radioactifcellules cancéreuseséventuellement présentesdans le corpsrayonnementio<strong>de</strong> radioactifLe traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif (io<strong>de</strong> 131) ou irathérapieintestinreliquatsthyroïdiensvaisseau sanguincellule thyroïdiennecancéreusescintigraphiecellules voisinescellules thyroïdiennesnormales33


Le traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif (io<strong>de</strong> 131) ou irathérapie4.4 APRÈS LA PRISE D’IODE RADIOACTIFUne fois l’io<strong>de</strong> radioactif avalé, vous restez en isolement dans votrechambre pendant toute <strong>la</strong> durée du traitement. Quelques gestes sontà adopter pendant <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> votre séjour pour limiter l’exposition <strong><strong>de</strong>s</strong>tissus sains aux rayonnements émis par le traitement.Boire beaucoup d’eauL’io<strong>de</strong> radioactif est rejeté dans les urines et dans les selles. Pendant <strong>la</strong>durée d’hospitalisation, vous <strong>de</strong>vez boire abondamment pour éliminerun maximum d’io<strong>de</strong> radioactif et éviter qu’il ne stagne dans l’intestin oules voies urinaires.Des <strong>la</strong>xatifs vous sont parfois donnés pour évacuer les selles riches enio<strong>de</strong> radioactif avant <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> votre pério<strong>de</strong> d’isolement.Boire <strong>de</strong> l’eau citronnée, prendre <strong><strong>de</strong>s</strong> bonbons à sucerUne inf<strong>la</strong>mmation <strong><strong>de</strong>s</strong> g<strong>la</strong>n<strong><strong>de</strong>s</strong> salivaires provoquée par le traitementpeut entraîner <strong><strong>de</strong>s</strong> douleurs dans <strong>la</strong> bouche, en haut du cou ou à l’avant<strong><strong>de</strong>s</strong> oreilles. Des bonbons à sucer, <strong>de</strong> l’eau citronnée ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitamineCfavorisent <strong>la</strong> production <strong>de</strong> salive par les g<strong>la</strong>n<strong><strong>de</strong>s</strong> et limitent leurinf<strong>la</strong>mmation.<strong>Les</strong> effets indésirables du traitementDes effets secondaires peuvent survenir pendant votre hospitalisation.Ils sont systématiquement pris en charge par l’équipe médicale. Desnausées se font parfois sentir après <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> l’io<strong>de</strong>. Des douleurs auniveau du cou surviennent également ; ce sont les signes d’uneinf<strong>la</strong>mmation provoquée par <strong>la</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>truction <strong><strong>de</strong>s</strong> cellules thyroïdiennesrestantes. Une perte du goût, exceptionnelle, peut apparaître après letraitement. Elle est toujours temporaire et disparaît d’elle-même.4.5 QUE SE PASSE-T-IL À LA FIN DU TRAITEMENT ?À <strong>la</strong> fin du traitement, un examen d’imagerie, <strong>la</strong> scintigraphie corpsentier*, est programmé. Cet examen, totalement indolore, permet <strong>de</strong>visualiser les parties du corps sur lesquelles l’io<strong>de</strong> 131 s’est fixé. Cettetechnique ai<strong>de</strong> à détecter et à évaluer une éventuelle propagation <strong>de</strong> <strong>la</strong>ma<strong>la</strong>die. Elle participe donc au bi<strong>la</strong>n d’extension du cancer.34


Pendant l’examen, vous êtes allongé et l’appareil qui mesure <strong>la</strong>radioactivité, une gamma caméra, est amené à quelques centimètres<strong>de</strong> vous (voir photo ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous). L’examen dure entre 20 et 60 minutes.L’appareil ba<strong>la</strong>ie <strong><strong>de</strong>s</strong> pieds à <strong>la</strong> tête. Il est parfois associé à un scanner*,réalisé dans le même temps.Crédits photos : Sophie Tail<strong>la</strong>rd, Centre François Baclesse, Caen.Le traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif (io<strong>de</strong> 131) ou irathérapieUn examen scintigraphique (ici une gamma caméra couplée à un scanner <strong>de</strong>repérage)L’appareil forme une image du corps entier sur <strong>la</strong>quelle <strong><strong>de</strong>s</strong> petits pointsmatérialisent <strong>la</strong> radioactivité présente. L’équipe médicale peut ainsi voir sil’io<strong>de</strong> s’est fixé uniquement dans le cou, sur les cellules thyroïdiennesrestantes après l’opération, ou s’il a été capté par <strong><strong>de</strong>s</strong> cellules thyroïdiennescancéreuses, qui ont formé <strong><strong>de</strong>s</strong> métastases dans d’autres parties du corps.L’io<strong>de</strong> radioactif apparaît parfois au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> g<strong>la</strong>n<strong><strong>de</strong>s</strong> salivaires, <strong>de</strong>l’intestin ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> vessie. Ce ne sont pas <strong><strong>de</strong>s</strong> métastases, mais l’image dutrajet par lequel l’io<strong>de</strong> radioactif est naturellement éliminé <strong>de</strong> l’organisme.Cet examen est indispensable pour évaluer <strong>la</strong> quantité et <strong>la</strong> localisation<strong><strong>de</strong>s</strong> cellules thyroïdiennes restantes. Le résultat <strong>de</strong> <strong>la</strong> scintigraphiepermet aussi d’adapter votre traitement hormonal.35


Le traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif (io<strong>de</strong> 131) ou irathérapieLe retour au domicileAvant votre sortie <strong>de</strong> l’hôpital, vous <strong>de</strong>vrez prendre une douche et vous<strong>la</strong>ver les cheveux. Une mesure <strong>de</strong> radioactivité, appelée mesure <strong>de</strong> débit<strong>de</strong> dose à 1 mètre, est généralement effectuée. Elle permet d’ajuster sinécessaire les consignes <strong>de</strong> radioprotection qui vous ont été données,notamment l’éloignement vis-à-vis <strong>de</strong> l’entourage.À votre retour à domicile, veillez à bien respecter ces consignes. Enpratique, il faut éviter tout contact rapproché et prolongé avec <strong>de</strong> jeunesenfants ou les femmes enceintes pendant quelques jours. <strong>Les</strong>informations qui vous ont été remises peuvent varier d’un établissementà l’autre. <strong>Les</strong> conseils sont ainsi parfois différents <strong>de</strong> l’information quevous pouvez trouver, par exemple, sur Internet. Dans tous les cas, votreéquipe médicale est <strong>la</strong> mieux à même <strong>de</strong> vous conseiller ; c’est elle quiconnaît votre situation personnelle.Après votre sortie, les effets du traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif sont trèsrares et limités dans le temps. Une sécheresse <strong>de</strong> <strong>la</strong> bouche ou <strong><strong>de</strong>s</strong> yeuxpeut se faire ressentir, une absence <strong>de</strong> règles sur une courte pério<strong>de</strong> ouune baisse <strong>de</strong> <strong>la</strong> fertilité, là encore temporaire.Lorsque le traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif est répété plusieurs fois, d’autresrisques, faibles existent comme une infertilité masculine qui peutnécessiter <strong>de</strong> préserver du sperme <strong>de</strong> manière préventive.La plupart du temps, vous ne ressentez aucun effet du traitement unefois <strong>de</strong> retour à votre domicile.36


BILANS DE FIN DES TRAITEMENTSUn bi<strong>la</strong>n est effectué 3 mois après <strong>la</strong> fin du traitement. Ce bi<strong>la</strong>n comprend une prise<strong>de</strong> sang qui mesure <strong>la</strong> TSH, <strong>la</strong> thyroglobuline, les anticorps antithyroglobuline et<strong>la</strong> T3 libre.Un second bi<strong>la</strong>n, qui peut être effectué entre 6 et 12 mois après <strong>la</strong> fin <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>traitements</strong>,permet <strong>de</strong> déterminer si vous êtes en rémission* complète.Il comprend une consultation et un examen clinique associés à une prise <strong>de</strong> sang et uneéchographie du cou. La prise <strong>de</strong> sang mesure <strong>la</strong> thyroglobuline et les anticorpsantithyroglobuline. Le bi<strong>la</strong>n nécessite une stimu<strong>la</strong>tion par injection <strong>de</strong> TSH recombinanteou par un arrêt du traitement hormonal.Une cytoponction d’un ganglion suspect, c’est-à-dire un prélèvement <strong>de</strong> celluleseffectué par une aiguille au travers <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau, peut également être réalisée en fonction<strong><strong>de</strong>s</strong> résultats <strong>de</strong> l’échographie. Dans certains cas, une scintigraphie peut compléter cebi<strong>la</strong>n d’imagerie.Le traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif (io<strong>de</strong> 131) ou irathérapieLorsque le bi<strong>la</strong>n montre une absence d’anticorps antithyroglobuline*, un taux <strong>de</strong>thyroglobuline inférieur à 1 nanogramme par millilitre <strong>de</strong> sang et une échographienormale, c’est une rémission.Un suivi à vie, adapté à votre situation personnelle, est maintenu ; il est effectué parvotre mé<strong>de</strong>cin traitant ou par l’endocrinologue.En l’absence <strong>de</strong> rémission, un traitement adapté est discuté en RCP.EXEMPLES DE QUESTIONS À POSERAUX PROFESSIONNELS DE SANTÉComment le traitement se déroule-t-il ?Quels en sont les risques ?Comment puis-je me préparer au mieux ?Quelles précautions dois-je prendre après le traitement ?37


5. Le traitement hormonalou hormonothérapieCOMMENT SE DÉROULE LE TRAITEMENT EN PRATIQUE ?QUELS SONT LES EFFETS SECONDAIRES DU TRAITEMENT ?Le traitement hormonal consiste à prendre <strong><strong>de</strong>s</strong> hormones thyroïdiennes<strong>de</strong> synthèse sous forme d’un médicament, <strong>la</strong> lévothyroxine.La lévothyroxine remp<strong>la</strong>ce les hormones naturelles qui étaientproduites par <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> avant qu’elle ne soit retirée lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> chirurgie.Une hormonothérapie est mise en p<strong>la</strong>ce après <strong>la</strong> chirurgie ou après letraitement à l’io<strong>de</strong> radioactif ; elle doit être prise à vie. Le traitementpeut être adapté au cours du temps, comme en cas <strong>de</strong> grossesse (voiraussi « Grossesse, al<strong>la</strong>itement et cancer », page 59).Le traitement hormonal ou hormonothérapieLe traitement hormonal peut agir <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux façons selon <strong>la</strong> doseemployée :l à dose normale, il remp<strong>la</strong>ce l’action <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> et vise àmaintenir une TSH* à un taux normal ; on parle d’hormonothérapiesubstitutive ;l à dose élevée, il remp<strong>la</strong>ce l’action <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> et vise à limiter ledéveloppement <strong><strong>de</strong>s</strong> éventuelles cellules cancéreuses restantes engardant <strong>la</strong> TSH à un taux bas ; on parle alors d’hormonothérapiefrénatrice.Le niveau <strong>de</strong> TSH souhaité est déterminé en RCP* et <strong>la</strong> dosed’hormones est ajustée en fonction <strong>de</strong> ce taux. Ce dosage peut êtreréévalué pendant votre traitement.5.1 COMMENT SE DÉROULE LE TRAITEMENTEN PRATIQUE ?La lévothyroxine se présente <strong>la</strong> plupart du temps sous forme d’uncomprimé à avaler une fois par jour avec un grand verre d’eau. Si vousne pouvez pas avaler <strong>de</strong> comprimé, parlez-en à votre mé<strong>de</strong>cin.39


Le traitement hormonal ou hormonothérapieQuelques précautions sont à respecter autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise dumédicament. Certains aliments comme le soja diminuent l’absorptiondu médicament. Évitez d’en consommer dans les heures précédant etsuivant <strong>la</strong> prise du comprimé. Si vous <strong>de</strong>vez prendre <strong><strong>de</strong>s</strong> complémentsen fer ou en calcium, atten<strong>de</strong>z au moins <strong>de</strong>ux heures après avoir pris <strong>la</strong>lévothyroxine.Associer <strong>la</strong> lévothyroxine avec d’autres médicaments, comme lespansements gastriques, peut également entraîner <strong><strong>de</strong>s</strong> effetsindésirables ou diminuer l’efficacité du traitement. Ne prenez pas <strong>de</strong>médicaments sans ordonnance avant d’avoir signalé à votre pharmacienque vous suivez une hormonothérapie thyroïdienne. Si vous consultez unmé<strong>de</strong>cin spécialiste, signalez-le-lui également.Comme tous les <strong>traitements</strong> hormonaux, l’hormonothérapie nécessiteun suivi régulier. Des bi<strong>la</strong>ns sanguins sont effectués pour mesurer le tauxd’hormones thyroïdiennes et <strong>de</strong> TSH dans le sang. Votre mé<strong>de</strong>cin ajusteainsi <strong>la</strong> posologie du traitement en fonction <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats du bi<strong>la</strong>nsanguin.5.2 QUELS SONT LES EFFETS SECONDAIRESDU TRAITEMENT ?Le traitement hormonal entraîne généralement peu d’effets secondaireset n’a pas <strong>de</strong> conséquence sur votre vie quotidienne ou sur votre activitéprofessionnelle. La dose initiale est calculée à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> quantitéoptimale d’hormones en fonction <strong>de</strong> votre poids, <strong>de</strong> votre âge et <strong>de</strong>votre sexe.S’il n’est pas correctement ajusté, vous pouvez néanmoins ressentir lessymptômes d’une hyperthyroïdie* ou d’une hypothyroïdie* (voir encadréci-contre). Au cours <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>traitements</strong>, vous pouvez passer par l’une <strong>de</strong>ces phases ou parfois même les <strong>de</strong>ux, à <strong><strong>de</strong>s</strong> moments différents.Si <strong><strong>de</strong>s</strong> effets d’hypo ou d’hyperthyroïdie surviennent, il est importantd’en discuter avec votre mé<strong>de</strong>cin pour qu’il adapte, au besoin, votretraitement et vous conseille sur <strong>la</strong> façon <strong>de</strong> réduire ces effets.40


HYPOTHYROÏDIE ET HYPERTHYROÏDIEn Quels sont les principaux signes d’une hypothyroïdie ? Fatigue, gonflements, frilosité,constipation, prise <strong>de</strong> poids, faiblesse muscu<strong>la</strong>ire, difficultés <strong>de</strong> concentration,déprime, troubles <strong>de</strong> <strong>la</strong> mémoire.n Quels sont les principaux signes d’une hyperthyroïdie ? Agitation, irritabilité,palpitations, essoufflement à l’effort, tremblements, transpiration excessive, diarrhée,perte <strong>de</strong> poids, insomnie, faiblesse muscu<strong>la</strong>ire.<strong>Les</strong> signes cités ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus sont donnés à titre indicatif et peuvent avoir une autre causequ’une hyper ou une hypothyroïdie. Ce<strong>la</strong> signifie que si vous présentez l’un <strong>de</strong> cessymptômes, il n’est pas nécessairement provoqué par le traitement hormonal.Ces signes varient souvent au cours du temps et d’une personne à l’autre ; ils n’ont pas<strong>de</strong> rapport avec l’évolution du cancer.Le traitement hormonal ou hormonothérapieEXEMPLES DE QUESTIONS À POSERAUX PROFESSIONNELS DE SANTÉComment le traitement se déroule-t-il ?Quelles vont être les conséquences sur ma vie <strong>de</strong> tous les jours ?Y a-t-il <strong><strong>de</strong>s</strong> effets secondaires ?Comment lutter contre les effets secondaires ? Quand dois-je lessignaler ?À quel rythme s’effectue le suivi du traitement ?Quelles précautions dois-je prendre pendant le traitement ?41


6. La radiothérapieet les <strong>traitements</strong> médicauxLA RADIOTHÉRAPIE EXTERNELES TRAITEMENTS MÉDICAUXLe recours à <strong>la</strong> radiothérapie externe et aux <strong>traitements</strong> médicaux estdiscuté en RCP*.6.1 LA RADIOTHÉRAPIE EXTERNELa radiothérapie externe peut être utilisée lorsque le traitement à l’io<strong>de</strong>radioactif n’a pas permis <strong>de</strong> détruire <strong>la</strong> totalité <strong><strong>de</strong>s</strong> cellules thyroïdiennescancéreuses et qu’il est impossible <strong>de</strong> les retirer par <strong>la</strong> chirurgie.La radiothérapie et les <strong>traitements</strong> médicauxLa radiothérapie externe consiste à utiliser <strong><strong>de</strong>s</strong> rayons pour détruire lescellules cancéreuses restantes. Contrairement au traitement à l’io<strong>de</strong>radioactif, <strong>la</strong> radiothérapie repose sur l’utilisation <strong>de</strong> rayons fabriqués parune machine qui cible, <strong>de</strong>puis l’extérieur, les régions du cou et dumédiastin* concernées. Dans <strong>de</strong> nombreux centres, <strong>la</strong> radiothérapieconformationnelle est utilisée. Cette technique modélise en troisdimensions sur ordinateur <strong>la</strong> zone traitée et permet ainsi <strong>de</strong> cibler <strong>de</strong>manière plus précise les tissus cancéreux.<strong>Les</strong> modalités <strong>de</strong> <strong>la</strong> radiothérapie sont discutées en RCP. En général, <strong>la</strong>radiothérapie s’effectue cinq fois par semaine pendant 5 à 7 semaines,soit 25 à 35 séances.<strong>Les</strong> effets secondaires généraux <strong>de</strong> <strong>la</strong> radiothérapie externe sont peunombreux. Une fatigue, modérée, s’installe souvent pendant letraitement. La radiothérapie entraîne également <strong><strong>de</strong>s</strong> effets au niveau <strong>de</strong><strong>la</strong> peau du cou, sous forme <strong>de</strong> rougeurs qui apparaissent progressivementau cours <strong><strong>de</strong>s</strong> séances. Ces effets disparaissent 2 à 3 semaines après <strong>la</strong> findu traitement. La peau prend une coloration brunâtre pendant quelquessemaines, puis retrouve un aspect normal.43


La radiothérapie et les <strong>traitements</strong> médicauxIl est déconseillé d’appliquer un corps gras sur <strong>la</strong> peau, comme unecrème ou un gel avant les séances <strong>de</strong> radiothérapie, ce qui peutfavoriser <strong><strong>de</strong>s</strong> irritations semb<strong>la</strong>bles à un coup <strong>de</strong> soleil ; atten<strong>de</strong>z que <strong>la</strong>séance soit passée pour appliquer ce type <strong>de</strong> produits, après avis <strong>de</strong>votre radiothérapeute.La radiothérapie provoque également <strong><strong>de</strong>s</strong> réactions inf<strong>la</strong>mmatoires auniveau <strong><strong>de</strong>s</strong> muqueuses du cou, qui peuvent se manifester par <strong><strong>de</strong>s</strong>douleurs lors du passage <strong><strong>de</strong>s</strong> aliments ou <strong><strong>de</strong>s</strong> boissons et par unemodification <strong>de</strong> <strong>la</strong> voix. Ces effets s’installent progressivement à partir<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième semaine <strong>de</strong> traitement et se dissipent au cours <strong><strong>de</strong>s</strong> joursou <strong><strong>de</strong>s</strong> semaines qui suivent <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> radiothérapie.Des effets secondaires tardifs peuvent apparaître plusieurs mois ouannées après <strong>la</strong> fin du traitement comme une perte <strong>de</strong> souplesse <strong>de</strong> <strong>la</strong>peau du cou et parfois une modification <strong>de</strong> <strong>la</strong> salive.Dans certains cas, <strong>la</strong> radiothérapie est utilisée comme <strong>traitements</strong>ymptomatique, par exemple contre les douleurs osseuses provoquéespar <strong><strong>de</strong>s</strong> métastases.Si vous voulez en savoir plus sur <strong>la</strong> radiothérapie, vous pouvez consulterle gui<strong>de</strong> Cancer Info Comprendre <strong>la</strong> radiothérapie.6.2 LES TRAITEMENTS MÉDICAUXRarement et pour certains <strong>cancers</strong> qui n’ont pas répondu aux<strong>traitements</strong>, les mé<strong>de</strong>cins peuvent envisager une chimiothérapie ou unethérapie ciblée. Ces <strong>traitements</strong> médicaux du cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> sontgénéralement proposés dans le cadre d’essais cliniques.Si une chimiothérapie ou une thérapie ciblée vous sont proposées,n’hésitez pas à interroger votre mé<strong>de</strong>cin sur le traitement : Quellemolécule est utilisée ? Quels sont les effets secondaires ? Quelle est <strong>la</strong>durée du traitement ? Est-ce que ce traitement implique que je participeà un essai clinique ?Si vous souhaitez en savoir plus sur <strong>la</strong> chimiothérapie, vous pouvezégalement consulter le gui<strong>de</strong> Cancer Info Comprendre <strong>la</strong> chimiothérapie.44


EXEMPLES DE QUESTIONS À POSERAUX PROFESSIONNELS DE SANTÉQuel est l’objectif du traitement ?Comment le traitement se déroule-t-il ?Quels en sont les risques ou les effets secondaires ?Quelles sont les conséquences sur ma vie <strong>de</strong> tous les jours ?Quelles précautions dois-je prendre pendant le traitement ?La radiothérapie et les <strong>traitements</strong> médicaux45


7. La prise en charge <strong><strong>de</strong>s</strong> formesrares <strong>de</strong> cancerLES CANCERS MÉDULLAIRES DE LA THYROÏDELES CANCERS ANAPLASIQUES DE LA THYROÏDE<strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong> rares <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> peuvent différer <strong>de</strong>ceux décrits précé<strong>de</strong>mment dans ce gui<strong>de</strong> en raison <strong>de</strong> leursspécificités.7.1 LES CANCERS MÉDULLAIRES DE LA THYROÏDE<strong>Les</strong> <strong>cancers</strong> médul<strong>la</strong>ires représentent 5 et 10 % <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong>thyroï<strong>de</strong>. Ils se développent à partir <strong><strong>de</strong>s</strong> cellules C ou cellulesparafollicu<strong>la</strong>ires* <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>. Ces cellules produisent <strong>la</strong> calcitoninequi constitue un marqueur tumoral* spécifique <strong>de</strong> ce cancer.La prise en charge <strong><strong>de</strong>s</strong> formes rares <strong>de</strong> cancerVotre prise en charge est discutée lors d’une réunion <strong>de</strong> concertationpluridisciplinaire (ou RCP*, voir page 16 pour en savoir plus).TraitementsLe traitement principal est l’ab<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>, lorsqu’elle estréalisable. <strong>Les</strong> ganglions lymphatiques* autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> et dans lecou sont également retirés. La chirurgie est systématiquement suivied’un traitement hormonal substitutif qui a pour but <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cer leshormones thyroïdiennes.Comme les cellules parafollicu<strong>la</strong>ires impliquées dans ce type <strong>de</strong> cancerne fixent pas l’io<strong>de</strong>, un traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif n’est pas utile.Dans certains cas, une radiothérapie externe peut être indiquée.D’autres types <strong>de</strong> traitement sont parfois proposés, dans le cadred’essais cliniques, comme une chimiothérapie ou une thérapie ciblée*.À ce jour, une thérapie ciblée, le vandétanib, possè<strong>de</strong> une AMM(autorisation <strong>de</strong> mise sur le marché) pour le traitement <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong>médul<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>, notamment ceux ayant formé <strong><strong>de</strong>s</strong> métastasesou qui ne peuvent pas être opérés.47


La prise en charge <strong><strong>de</strong>s</strong> formes rares <strong>de</strong> cancerFormes familiales<strong>Les</strong> <strong>cancers</strong> médul<strong>la</strong>ires sont liés à une histoire familiale dans 25 % <strong><strong>de</strong>s</strong>cas. Ce<strong>la</strong> signifie qu’il existe, dans <strong>la</strong> famille <strong>de</strong> <strong>la</strong> personne chez quion a porté le diagnostic, un risque plus élevé <strong>de</strong> développer ce type<strong>de</strong> cancer.Lorsqu’un cancer médul<strong>la</strong>ire est diagnostiqué, une analyse génétiqueest ainsi systématiquement proposée. L’objectif est <strong>de</strong> déterminer si <strong>la</strong>ma<strong>la</strong>die est effectivement liée à une histoire familiale en recherchantune mutation sur le gène* RET, ce qui est le cas dans 95 % <strong><strong>de</strong>s</strong> formesfamiliales. Si une mutation est détectée, une enquête familiale estréalisée. Chez un parent dépisté comme porteur <strong>de</strong> cette mutation,<strong><strong>de</strong>s</strong> mesures préventives sont parfois envisagées. Chez les<strong><strong>de</strong>s</strong>cendants <strong>de</strong> cette personne, <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> peut être enlevée dèsl’enfance. L’objectif est <strong>de</strong> supprimer tout risque <strong>de</strong> voir apparaître uncancer médul<strong>la</strong>ire à l’âge adulte.7.2 LES CANCERS ANAPLASIQUES DE LA THYROÏDELe cancer anap<strong>la</strong>sique <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> est un cancer très rare quisurvient le plus souvent chez les personnes âgées. Ce type <strong>de</strong> cancerest grave et évolue très rapi<strong>de</strong>ment. La prise en charge est discutée enRCP* <strong>de</strong> recours (voir l’encadré « <strong>Les</strong> centres experts pour les <strong>cancers</strong>rares », ci-contre).Si l’opération est réalisable, l’ab<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> est effectuée.Une radiothérapie associée à une chimiothérapie peut être indiquée.Ces <strong>traitements</strong> permettent <strong>de</strong> réduire, dans certains cas, <strong>la</strong> taille <strong>de</strong> <strong>la</strong>tumeur ; une opération est alors parfois possible dans un second temps.La participation à un essai clinique peut vous être également proposée(voir page 18 pour en savoir plus sur les essais cliniques).Comme les cellules qui forment ce type <strong>de</strong> cancer ne captent pas l’io<strong>de</strong>,un traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif n’est pas utile.Des soins <strong>de</strong> support* adaptés sont souvent associés à <strong>la</strong> prise encharge du cancer. Ils permettent <strong>de</strong> traiter <strong>la</strong> douleur, les difficultésd’alimentation ou les troubles respiratoires provoqués par le cancer.48


Pour en savoir plus sur les <strong>cancers</strong> rares <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> :l le site orphanet est le portail <strong><strong>de</strong>s</strong> ma<strong>la</strong>dies rares. Il répertoriel’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> informations disponibles sur ces formes <strong>de</strong> <strong>cancers</strong><strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>. http://www.orpha.netl vous pouvez également contacter Ma<strong>la</strong>dies rares Info Service au0810 63 19 20 (numéro azur, coût d’un appel local).LES CENTRES EXPERTS POUR LES CANCERS RARESUne nouvelle organisation, les centres experts, s’est mise en p<strong>la</strong>ce en 2009 pourles patients atteints <strong>de</strong> <strong>cancers</strong> rares, avec le soutien <strong>de</strong> l’Institut national ducancer et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Direction générale <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> soins (DGOS).Plusieurs centres experts existent pour les <strong>cancers</strong> rares <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> ; vous pouvezles solliciter lors du diagnostic d’un cancer rare.La prise en charge <strong><strong>de</strong>s</strong> formes rares <strong>de</strong> cancerLa liste actualisée <strong>de</strong> ces centres est disponible sur le site <strong>de</strong> l’Institut national ducancer : http://www.e-cancer.fr, à <strong>la</strong> rubrique « soins ».Le réseau TUTHYREF (TUmeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> THYroï<strong>de</strong> REFractaires) est un réseau national <strong>de</strong>mé<strong>de</strong>cins spécialistes <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise en charge <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong> réfractaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>,c’est-à-dire les <strong>cancers</strong> localement avancés ou métastatiques résistants à un <strong>traitements</strong>tandard. Son objectif principal est d’harmoniser les modalités <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong>ces patients et <strong>de</strong> favoriser l’accès aux innovations thérapeutiques. Ce réseau organisetous les 15 jours, une RCP par téléconférence pour discuter, à l’échelle nationale, <strong>de</strong> <strong>la</strong>prise en charge <strong>de</strong> cas réfractaires.Le site internet du réseau TUTHYREF, qui informe <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise en charge <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong> rares<strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> : http://www.tuthyref.comRENATEN est un réseau <strong>de</strong> prise en charge <strong><strong>de</strong>s</strong> tumeurs endocrines* rares dont les<strong>cancers</strong> médul<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>. RENATEN est composé d’un centre coordonnateurnational situé à Marseille et <strong>de</strong> 16 centres répartis sur l’ensemble du territoire. L’objectif<strong>de</strong> ce réseau est <strong>de</strong> permettre aux patients une égalité d’accès à <strong><strong>de</strong>s</strong> soins <strong>de</strong> qualité,quelle que soit leur région.Une RCP <strong>de</strong> recours, au niveau national ou interrégional, permet <strong>de</strong> discuter lessituations complexes en regroupant, par téléconférence, les spécialistes <strong><strong>de</strong>s</strong> 17 centresRENATEN. Site internet du réseau RENATEN : http://www.renaten.org49


8. <strong>Les</strong> professionnels et leur rôleAu cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die, vous rencontrez ou pouvez solliciter <strong>de</strong>nombreux professionnels, que ce soit dans l’établissement danslequel vous êtes suivi ou en ville. Voici, en quelques mots, en quoiconsiste leur activité.<strong>Les</strong> professionnels et leur rôleL’ai<strong>de</strong>-soignant participe à vos soins et à votre bien-être en col<strong>la</strong>borationavec les infirmiers.L’anatomopathologiste ou le pathologiste est un mé<strong>de</strong>cin qui examineau microscope les cellules et les tissus prélevés au cours d’une biopsieou d’une chirurgie. Son rôle est déterminant pour le diagnostic etl’orientation du choix <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>traitements</strong> lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> réunion <strong>de</strong> concertationpluridisciplinaire.L’anesthésiste-réanimateur est un mé<strong>de</strong>cin chargé <strong>de</strong> vous endormir ou<strong>de</strong> vous insensibiliser lors d’une opération chirurgicale. Avant l’opération,il vous examine au cours d’une consultation préanesthésique afin <strong>de</strong>déterminer <strong>la</strong> technique d’anesthésie <strong>la</strong> plus appropriée. Pendantl’intervention, il effectue et surveille l’anesthésie. Il assure ensuite votresuivi en salle <strong>de</strong> réveil et prend en charge <strong>la</strong> douleur éventuelle.L’assistant social est un professionnel du domaine social qui vousaccompagne et vous ai<strong>de</strong> à résoudre vos difficultés économiques etsociales. Vous pouvez contacter un assistant social au sein <strong>de</strong>l’établissement <strong>de</strong> santé où vous êtes suivi ou en ville.Le chirurgien est un mé<strong>de</strong>cin qui pratique <strong><strong>de</strong>s</strong> opérations chirurgicalespour, par exemple, diagnostiquer un cancer, enlever une tumeur*, <strong><strong>de</strong>s</strong>tissus ou <strong><strong>de</strong>s</strong> organes atteints, remédier à certaines complications oueffectuer <strong><strong>de</strong>s</strong> réparations (chirurgie p<strong>la</strong>stique).Le diététicien gui<strong>de</strong> les choix alimentaires et, sur prescription médicale,prend en charge les problèmes nutritionnels en rapport avec le canceret ses <strong>traitements</strong>.51


<strong>Les</strong> professionnels et leur rôleLe dosimétriste participe, avec l’oncologue radiothérapeute et lephysicien, au calcul <strong>de</strong> <strong>la</strong> dose <strong>de</strong> rayons nécessaire à <strong>la</strong> radiothérapieet à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification du traitement.L’endocrinologue est un mé<strong>de</strong>cin spécialiste <strong><strong>de</strong>s</strong> ma<strong>la</strong>dies <strong><strong>de</strong>s</strong> g<strong>la</strong>n<strong><strong>de</strong>s</strong>endocrines, comme <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>. Il vérifie l’efficacité du traitementhormonal et l’adapte si besoin.L’infirmier est chargé <strong>de</strong> réaliser <strong><strong>de</strong>s</strong> soins et d’administrer les<strong>traitements</strong> prescrits par le mé<strong>de</strong>cin. Il assure le confort et l’hygiène <strong>de</strong><strong>la</strong> personne soignée et a un rôle d’information, <strong>de</strong> prévention,d’éducation à <strong>la</strong> santé et <strong>de</strong> surveil<strong>la</strong>nce auprès <strong><strong>de</strong>s</strong> patients. Il exerceson activité au sein d’un établissement <strong>de</strong> soins ou en libéral.Le manipu<strong>la</strong>teur <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine nucléaire est le technicien qui réalise <strong><strong>de</strong>s</strong>scintigraphies ou qui administre l’io<strong>de</strong> radioactif sous <strong>la</strong> responsabilitédu mé<strong>de</strong>cin nucléaire.Le manipu<strong>la</strong>teur <strong>de</strong> radiothérapie est un technicien responsable dumaniement <strong><strong>de</strong>s</strong> appareils <strong>de</strong> radiothérapie. Il est chargé <strong>de</strong> veiller aubon déroulement <strong><strong>de</strong>s</strong> séances. Il s’occupe <strong>de</strong> vous en salle <strong>de</strong>traitement, vous ai<strong>de</strong> à vous installer, vous explique le déroulement <strong>de</strong><strong>la</strong> séance et vérifie que les régions à traiter sont bien délimitées. Ils’assure également que vous ne présentez pas <strong>de</strong> réactions anormales.Le mé<strong>de</strong>cin généraliste suit vos différents problèmes <strong>de</strong> santé. Il a unrôle très important pour le dépistage et le diagnostic d’un cancer,pendant les <strong>traitements</strong> et lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce après les <strong>traitements</strong>.Il est en lien avec l’hôpital ou <strong>la</strong> clinique par <strong><strong>de</strong>s</strong> contacts téléphoniques,<strong><strong>de</strong>s</strong> comptes rendus et <strong><strong>de</strong>s</strong> courriers médicaux. C’est souvent lui qui estchoisi comme mé<strong>de</strong>cin traitant.Le mé<strong>de</strong>cin nucléaire est un mé<strong>de</strong>cin spécialiste <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine nucléairequi utilise <strong><strong>de</strong>s</strong> éléments radioactifs pour réaliser un diagnostic ou untraitement. C’est dans son service et sous son contrôle que sontréalisées l’irathérapie et <strong>la</strong> scintigraphie du corps entier.Le mé<strong>de</strong>cin traitant est le mé<strong>de</strong>cin que vous avez choisi et déc<strong>la</strong>réauprès <strong>de</strong> votre caisse d’Assurance ma<strong>la</strong>die. Il coordonne vos soins, vous52


gui<strong>de</strong> vers d’autres professionnels <strong>de</strong> santé, gère votre dossier médicalet assure une prévention personnalisée. Le mé<strong>de</strong>cin traitant est souventun mé<strong>de</strong>cin généraliste, mais ce peut être un autre spécialiste. Il peutêtre conventionné ou non, exercer dans un cabinet, à l’hôpital ou danstoute autre structure <strong>de</strong> soins. C’est lui qui établit <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> priseen charge à 100 % <strong>de</strong> votre ma<strong>la</strong>die auprès <strong>de</strong> l’Assurance ma<strong>la</strong>die.L’oncologue ou cancérologue est un mé<strong>de</strong>cin spécialiste du cancer et<strong>de</strong> ses <strong>traitements</strong>. Ce peut être un chirurgien spécialisé encancérologie, un spécialiste <strong>de</strong> <strong>la</strong> chimiothérapie (oncologue médical),un spécialiste <strong>de</strong> <strong>la</strong> radiothérapie (oncologue radiothérapeute) ou unspécialiste d’organe (endocrinologue ou ORL).<strong>Les</strong> professionnels et leur rôleL’orthophoniste : spécialiste <strong>de</strong> <strong>la</strong> rééducation <strong><strong>de</strong>s</strong> troubles <strong>de</strong> <strong>la</strong> voix,du <strong>la</strong>ngage et <strong>de</strong> <strong>la</strong> déglutition.L’otorhino<strong>la</strong>ryngologiste : chirurgien spécialiste <strong>de</strong> l’oreille (oto-), du nez(rhino-) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> gorge (<strong>la</strong>ryngo-) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> chirurgie <strong>de</strong> <strong>la</strong> face et du cou.On parle parfois d’otorhino ou d’ORL.Le physicien est une personne compétente en physique médicale,spécialiste <strong><strong>de</strong>s</strong> appareils <strong>de</strong> radiothérapie, <strong>de</strong> radiologie et <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cinenucléaire. Pour une radiothérapie, il choisit en concertation avec leradiothérapeute les modalités précises du traitement : le type <strong>de</strong> rayons,leur dosage, leur répartition pour chaque séance et s’assure du bonfonctionnement <strong><strong>de</strong>s</strong> différents appareils. On parle aussi <strong>de</strong> radiophysicienou <strong>de</strong> physicien médical.Le psychiatre est un mé<strong>de</strong>cin spécialiste <strong><strong>de</strong>s</strong> ma<strong>la</strong>dies mentales et <strong><strong>de</strong>s</strong>troubles psychologiques (dépression ou anxiété face à <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die,difficultés re<strong>la</strong>tionnelles ou comportementales…). Comme toutmé<strong>de</strong>cin, il peut prescrire <strong><strong>de</strong>s</strong> médicaments. Lorsqu’il travaille encancérologie, on parle d’oncopsychiatre.Le psychologue est un professionnel spécialiste <strong>de</strong> l’écoute et formé àai<strong>de</strong>r <strong><strong>de</strong>s</strong> personnes en situation <strong>de</strong> souffrance psychique. Il peut assurerun soutien et un suivi psychologique par <strong><strong>de</strong>s</strong> entretiens individuels ou engroupe. Lorsqu’il travaille en cancérologie, on parle aussi <strong>de</strong> psychooncologueou d’oncopsychologue.53


<strong>Les</strong> professionnels et leur rôleLe radiologue est un mé<strong>de</strong>cin qui interprète <strong><strong>de</strong>s</strong> images <strong>de</strong> parties ducorps ou d’organes effectuées lors <strong><strong>de</strong>s</strong> examens <strong>de</strong> radiologie telsqu’une radiographie ou une échographie. Il est assisté par unmanipu<strong>la</strong>teur <strong>de</strong> radiologie.Le radiothérapeute est un mé<strong>de</strong>cin spécialiste <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>traitements</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong><strong>cancers</strong> par <strong><strong>de</strong>s</strong> rayons qui détruisent localement les cellules cancéreuses(radiothérapie). On parle aussi d’oncologue radiothérapeute. Encol<strong>la</strong>boration avec une équipe spécialisée qui comprend un physicien etun dosimétriste, le radiothérapeute prescrit <strong>la</strong> dose <strong>de</strong> rayons nécessaireau traitement <strong>de</strong> <strong>la</strong> tumeur, i<strong>de</strong>ntifie les zones à traiter et celles à protéger,et p<strong>la</strong>nifie les séances <strong>de</strong> radiothérapie. Celles-ci sont effectuées par unmanipu<strong>la</strong>teur <strong>de</strong> radiothérapie. Des consultations régulières permettentau radiothérapeute <strong>de</strong> vérifier le bon déroulement du traitement et <strong>de</strong>prescrire <strong><strong>de</strong>s</strong> médicaments pour traiter d’éventuels effets secondaires.Le sexologue est un professionnel formé à <strong>la</strong> sexologie. Il répond à vosquestions et vous ai<strong>de</strong>, vous ou votre partenaire, à gérer les difficultéssexuelles, y compris celles liées à <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die et au traitement hormonal.Ce peut être un mé<strong>de</strong>cin, un gynécologue, un urologue, unpsychologue, un psychiatre, etc. Lorsque vous prenez contact avec unsexologue, n’hésitez pas à en parler avec votre mé<strong>de</strong>cin traitant et àvous renseigner sur sa formation.54


9. Questions <strong>de</strong> vie quotidienneQU’EST-CE QUE L’ALD ?LA VIE PROFESSIONNELLE PENDANT LES TRAITEMENTSLES AIDES À DOMICILEBÉNÉFICIER D’UN SOUTIEN PSYCHOLOGIQUEGROSSESSE, ALLAITEMENT ET CANCERLES PROCHESQuestions <strong>de</strong> vie quotidienneLa ma<strong>la</strong>die et <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> vos <strong>traitements</strong> entraînentd’importants changements dans votre vie quotidienne. Des solutionsexistent afin d’assurer <strong>la</strong> meilleure conciliation entre votre prise encharge médicale et votre vie au quotidien.9.1 QU’EST-CE QUE L’ALD ?Selon <strong>la</strong> définition <strong>de</strong> l’Assurance ma<strong>la</strong>die, une affection <strong>de</strong> longue durée(ALD) est une ma<strong>la</strong>die qui nécessite un suivi et <strong><strong>de</strong>s</strong> soins prolongés (plus<strong>de</strong> 6 mois), ainsi que <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>traitements</strong> coûteux, ouvrant droit à une priseen charge à 100 %. Le cancer fait partie <strong><strong>de</strong>s</strong> affections <strong>de</strong> longue durée.Le taux <strong>de</strong> prise en charge à 100 % concerne les soins et les <strong>traitements</strong> enrapport avec votre ma<strong>la</strong>die. Cependant, certains frais ne sont pas couverts.Il s’agit notamment du forfait hospitalier (coût <strong>de</strong> l’hébergement, <strong>de</strong> <strong>la</strong>restauration et <strong>de</strong> l’entretien <strong><strong>de</strong>s</strong> chambres pendant une hospitalisation) et<strong><strong>de</strong>s</strong> soins dont le coût dépasse le tarif <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sécurité sociale. La part nonremboursée par l’Assurance ma<strong>la</strong>die est à votre charge ou peut êtreremboursée par votre mutuelle complémentaire si vous en avez une.C’est votre mé<strong>de</strong>cin traitant qui établit le formu<strong>la</strong>ire pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rvotre prise en charge à 100 %. Il adresse ce document, appeléprotocole <strong>de</strong> soins, au mé<strong>de</strong>cin-conseil <strong>de</strong> l’Assurance ma<strong>la</strong>die. Aprèsaccord <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, le protocole <strong>de</strong> soins vous est remis et expliquépar votre mé<strong>de</strong>cin traitant. Il vous informe sur <strong>la</strong> prise en chargemédicale <strong>de</strong> votre ma<strong>la</strong>die, sur sa durée et sur vos remboursements.La mise en ALD est d’une durée maximale <strong>de</strong> 5 ans, renouvelée sinécessaire. Le remboursement du traitement hormonal à vie estmaintenu même après l’arrêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en ALD.55


Questions <strong>de</strong> vie quotidienne9.2 LA VIE PROFESSIONNELLE PENDANTLES TRAITEMENTSLa vie professionnelle est souvent perturbée par <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die, soit parceque vous êtes trop fatigué, soit parce que les effets secondaires causéspar le cancer ou les <strong>traitements</strong> vous empêchent <strong>de</strong> travailler. Lors d’uncancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>, <strong>la</strong> vie professionnelle est en général suspenduependant une courte pério<strong>de</strong>.Pendant les <strong>traitements</strong>, un arrêt <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> quelques semaines estfréquent. Vous pouvez alors bénéficier d’in<strong>de</strong>mnités journalières quicompensent en partie <strong>la</strong> perte <strong>de</strong> vos revenus professionnels. <strong>Les</strong>conditions pour obtenir ces in<strong>de</strong>mnités sont variables selon les statutsprofessionnels (sa<strong>la</strong>rié, fonctionnaire, travailleur indépendant,<strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur d’emploi, profession libérale, etc.).Pour en savoir plus sur les in<strong>de</strong>mnités journalières, vous pouvez consulterle gui<strong>de</strong> Cancer Info Démarches sociales et cancer.Pensez à prévenir votre ou vos employeurs dès le premier jour <strong>de</strong> votrearrêt <strong>de</strong> travail. Ce<strong>la</strong> permettra <strong>de</strong> conserver un bon contact et facilitera,à terme, une reprise du travail dans les meilleures conditions. En raisondu secret médical, vous n’êtes pas tenu <strong>de</strong> préciser les raisons <strong>de</strong> votrearrêt <strong>de</strong> travail.Quelque temps avant <strong>la</strong> reprise du travail, une visite <strong>de</strong> préreprise estprévue par le Co<strong>de</strong> du travail. Cette visite peut être <strong>de</strong>mandée par vousmême,votre mé<strong>de</strong>cin traitant ou le mé<strong>de</strong>cin-conseil <strong>de</strong> votre caissed’Assurance ma<strong>la</strong>die. La visite s’effectue auprès <strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine dutravail (appelée aussi service <strong>de</strong> santé au travail). Son but est <strong>de</strong> facilitervotre réintégration sociale et professionnelle. À <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> visitemédicale <strong>de</strong> préreprise du travail, il est possible <strong>de</strong> prévoir unaménagement <strong>de</strong> votre poste comme <strong>la</strong> modification <strong>de</strong> l’outil<strong>la</strong>ge ou<strong><strong>de</strong>s</strong> rythmes <strong>de</strong> travail (temps partiel thérapeutique par exemple).La visite <strong>de</strong> préreprise ne remp<strong>la</strong>ce pas <strong>la</strong> visite <strong>de</strong> reprise du travail qui,elle, est <strong>de</strong>mandée par votre employeur ou, éventuellement, par vousmêmeet qui doit être faite dans les 8 jours suivant votre reprise.56


9.3 LES AIDES À DOMICILELorsque l’on suit un traitement ou que l’on rentre chez soi après unehospitalisation, il est parfois difficile <strong>de</strong> s’occuper <strong><strong>de</strong>s</strong> tâches quotidiennes.Une ai<strong>de</strong> à domicile peut alors s’avérer utile. Derrière ce terme, en plus <strong>de</strong>l’ai<strong>de</strong> à domicile, on trouve différents professionnels tels que l’auxiliaire <strong>de</strong>vie sociale ou <strong>la</strong> technicienne <strong>de</strong> l’intervention sociale et familiale.Ces professionnels ont diverses compétences et peuvent vous ai<strong>de</strong>r pour:l les gestes du quotidien comme le lever, <strong>la</strong> toilette ou l’alimentation ;l les activités domestiques comme l’entretien du logement et dulinge, les courses ou <strong>la</strong> préparation <strong><strong>de</strong>s</strong> repas ;l les démarches administratives ;l l’organisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie familiale comme aller chercher les enfants àl’école.Questions <strong>de</strong> vie quotidienneIl est parfois possible <strong>de</strong> bénéficier d’un soutien financier qui prend encharge une partie <strong><strong>de</strong>s</strong> frais engendrés par l’ai<strong>de</strong> à domicile. Plusieursdispositifs existent. Ils sont conditionnés par votre âge, votre situation ouvos ressources.Pour en savoir plus sur vos droits, sur les ai<strong><strong>de</strong>s</strong> et sur les démarches, vouspouvez prendre contact avec votre caisse d’Assurance ma<strong>la</strong>die, consulterle gui<strong>de</strong> Cancer Info Démarches sociales et cancer ou encore, faire appelà l’assistante sociale <strong>de</strong> l’établissement dans lequel vous êtes suivi.9.4 BÉNÉFICIER D’UN SOUTIEN PSYCHOLOGIQUELa ma<strong>la</strong>die peut être source <strong>de</strong> souffrance psychologique. L’angoissedu len<strong>de</strong>main, <strong>la</strong> perte <strong>de</strong> repères, l’altération <strong>de</strong> l’image du corps, <strong>la</strong>difficulté à communiquer avec ses proches sont autant <strong>de</strong> facteurs quipeuvent être déstabilisants et rendre vulnérable.Chacun vit <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die et les <strong>traitements</strong> <strong>de</strong> manière différente, selon sonhistoire, sa personnalité et ses re<strong>la</strong>tions familiales, sociales,professionnelles. Dans tous les cas, il est important d’exprimer sesdoutes et ses craintes, notamment à l’équipe soignante. Vous pourrezainsi être écouté et bénéficier, si nécessaire, d’un soutien psychologique.57


Questions <strong>de</strong> vie quotidienneSelon vos besoins et vos souhaits, vous pouvez être orienté vers unprofessionnel, vers <strong><strong>de</strong>s</strong> groupes <strong>de</strong> parole ou vers <strong><strong>de</strong>s</strong> associations <strong>de</strong>patients.Consulter un professionnelLa consultation d’un psychiatre est remboursée par l’Assurance ma<strong>la</strong>die.En revanche, <strong>la</strong> consultation d’un psychologue n’est prise en charge quelorsqu’elle a lieu à l’hôpital ou dans un centre médico-psychologique(CMP). Des consultations gratuites avec un psychologue peuvent êtreproposées par <strong><strong>de</strong>s</strong> associations <strong>de</strong> patients ou <strong><strong>de</strong>s</strong> réseaux <strong>de</strong> santé.Participer à un groupe <strong>de</strong> paroleDes groupes <strong>de</strong> parole peuvent être organisés à l’initiative <strong>de</strong>l’établissement hospitalier ou d’associations. Animés par <strong><strong>de</strong>s</strong>professionnels, ils permettent d’échanger, <strong>de</strong> rencontrer <strong><strong>de</strong>s</strong> personnesconfrontées aux mêmes problèmes ou aux mêmes inquiétu<strong><strong>de</strong>s</strong>. Cesgroupes peuvent vous ai<strong>de</strong>r à vous exprimer, notamment sur <strong><strong>de</strong>s</strong> sujetsque vous n’évoquez pas forcément avec votre entourage.Rencontrer une association <strong>de</strong> patientsIl existe <strong>de</strong> nombreuses associations <strong>de</strong> patients ou <strong>de</strong> proches <strong>de</strong>personnes ma<strong>la</strong><strong><strong>de</strong>s</strong>. Leurs mo<strong><strong>de</strong>s</strong> d’intervention sont variés. Ellespeuvent vous apporter, ainsi qu’à vos proches, <strong><strong>de</strong>s</strong> informations et unsoutien sur le p<strong>la</strong>n humain ou social. Elles constituent aussi un moyen <strong>de</strong>rencontre et d’échange.Bénéficier d’une écoute téléphoniqueLa Ligue nationale contre le cancer vous propose un service d’écouteanonyme et confi<strong>de</strong>ntiel, accessible en contactant <strong>la</strong> ligne Cancer infoau 0810 810 821 (prix d’un appel local) du lundi au vendredi <strong>de</strong> 9 heuresà 19 heures. Des psychologues vous offrent une écoute immédiate,personnalisée et adaptée.Pour en savoir plus sur les aspects psychologiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die,consultez le gui<strong>de</strong> Vivre pendant et après un cancer. Pour connaître lescoordonnées <strong><strong>de</strong>s</strong> associations près <strong>de</strong> chez vous, ren<strong>de</strong>z-vous surwww.e-cancer.fr/cancerinfo58


9.5 GROSSESSE, ALLAITEMENT ET CANCERLe cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> et ses <strong>traitements</strong> n’empêchent pas <strong>de</strong> menerune grossesse et <strong>de</strong> pouvoir al<strong>la</strong>iter normalement, par <strong>la</strong> suite.Quelques précautions sont cependant nécessaires. Une grossesse està éviter dans les 6 à 12 mois suivant un traitement à l’io<strong>de</strong> radioactif et,le plus souvent, une contraception est programmée durant ce dé<strong>la</strong>i.Le traitement hormonal est surveillé et spécifiquement adapté lors <strong>de</strong><strong>la</strong> grossesse pour faire face à l’augmentation <strong><strong>de</strong>s</strong> besoins en hormonesthyroïdiennes.Questions <strong>de</strong> vie quotidienneLorsque le diagnostic <strong>de</strong> cancer est effectué au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> grossesse,votre prise en charge est discutée avec votre équipe obstétricale. Siune intervention chirurgicale est indiquée, elle se fait le plus souventau second trimestre ou après l’accouchement, en fonction du momentauquel a été diagnostiqué le cancer.Si vous avez <strong><strong>de</strong>s</strong> questions liées à ce sujet, n’hésitez pas à interrogerl’équipe médicale qui vous suit.9.6 LES PROCHESAccompagner une personne atteinte d’un cancer peut être ressenticomme une épreuve difficile. L’investissement personnel auprès d’unepersonne ma<strong>la</strong><strong>de</strong> est éprouvant, tant sur le p<strong>la</strong>n physique quepsychologique.Proposer à vos proches <strong>de</strong> lire ce gui<strong>de</strong> peut les ai<strong>de</strong>r à mieuxcomprendre <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> que vous traversez.Des psychologues et psychiatres sont généralement présents dans lesétablissements <strong>de</strong> santé et peuvent accueillir en consultation autantles personnes ma<strong>la</strong><strong><strong>de</strong>s</strong> que leurs proches. Par ailleurs, <strong><strong>de</strong>s</strong> associationsd’anciens patients et <strong>de</strong> bénévoles proposent un soutien particulieraux proches, notamment à travers <strong><strong>de</strong>s</strong> groupes <strong>de</strong> parole. N’hésitezpas à vous renseigner auprès <strong>de</strong> l’établissement où vous êtes suivi ou<strong>de</strong> <strong>la</strong> Ligue nationale contre le cancer.59


Questions <strong>de</strong> vie quotidienneDes informations détaillées <strong><strong>de</strong>s</strong>tinées aux proches figurent dans legui<strong>de</strong> Vivre auprès d’une personne atteinte d’un cancer.60


10. Ressources utilesLA PLATEFORME CANCER INFOLES ASSOCIATIONS ET AUTRES RESSOURCESLES LIEUX D’INFORMATION ET D’ORIENTATIONRessources utiles10.1 LA PLATEFORME CANCER INFOCancer info, le service téléphonique : 0810 810 821 (prix d’un appel local)Une équipe constituée <strong>de</strong> spécialistes <strong>de</strong> l’information sur les <strong>cancers</strong>répond à vos questions d’ordre pratique, médical ou social, du lundi auvendredi, <strong>de</strong> 9 heures à 19 heures et le samedi <strong>de</strong> 9 heures à 14 heures.Vous pouvez aussi accé<strong>de</strong>r à un service d’écoute animé par <strong><strong>de</strong>s</strong>psychologues et à une permanence juridique animée par <strong><strong>de</strong>s</strong> avocats.Info patient, <strong>la</strong> rubrique internet <strong>de</strong> Cancer info :www.e-cancer.fr/cancerinfoLa rubrique Cancer info du site <strong>de</strong> l’Institut national du cancer donne accèsà <strong><strong>de</strong>s</strong> informations détaillées sur les <strong>cancers</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>, ses facteurs <strong>de</strong>risque, son diagnostic, ses <strong>traitements</strong>, le suivi après les <strong>traitements</strong>, <strong>la</strong> viependant et après <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die, les associations près <strong>de</strong> chez vous, etc.Cancer info, les gui<strong><strong>de</strong>s</strong> (disponibles gratuitement sur www.e-cancer.fr)l Démarches sociales et cancer (2012)Support d’information sur les droits sociaux, ce gui<strong>de</strong> a pour but d’ai<strong>de</strong>rles personnes ma<strong>la</strong><strong><strong>de</strong>s</strong> et leurs proches à s’orienter dans leursdémarches auprès <strong><strong>de</strong>s</strong> différents services sociaux et administratifs.l Comprendre <strong>la</strong> radiothérapie (2009)Ce gui<strong>de</strong> a pour but d’ai<strong>de</strong>r les personnes traitées par radiothérapie àmieux comprendre le principe <strong>de</strong> ce traitement, à faciliter <strong>la</strong> prise encharge <strong>de</strong> ses effets secondaires et à mieux le vivre au quotidien.l Comprendre <strong>la</strong> chimiothérapie (2008)Ce gui<strong>de</strong> a pour but d’ai<strong>de</strong>r les personnes traitées par chimiothérapieà mieux comprendre le principe <strong>de</strong> ce traitement, à faciliter <strong>la</strong> prise encharge <strong>de</strong> ses effets secondaires et à mieux le vivre au quotidien.61


Ressources utilesl <strong>Les</strong> essais cliniques en cancérologie : les réponses à vos questions(2008)Ce gui<strong>de</strong> répond aux questions que les patients peuvent se poserlorsqu’un essai clinique leur est proposé : quel est l’objectif ? existe-t-il<strong><strong>de</strong>s</strong> risques ? comment prendre <strong>la</strong> décision ? etc.l Douleur et cancer (2007)Ce gui<strong>de</strong> a pour objectif <strong>de</strong> répondre aux questions <strong><strong>de</strong>s</strong> patients sur lesdouleurs liées au cancer et <strong>de</strong> faciliter leur prise en charge.l Vivre pendant et après un cancer (2007)Ce gui<strong>de</strong> a pour but d’accompagner le patient dans les changementsque peuvent entraîner <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die et ses <strong>traitements</strong>, sur le p<strong>la</strong>npsychologique, émotionnel, re<strong>la</strong>tionnel ou familial.l Vivre auprès d’une personne atteinte d’un cancer (2006)Ce gui<strong>de</strong> a pour objectif <strong>de</strong> permettre aux proches <strong>de</strong> mieux cerner lerôle qu’ils peuvent jouer auprès <strong>de</strong> <strong>la</strong> personne ma<strong>la</strong><strong>de</strong>.l Fatigue et cancer (2005)Ce gui<strong>de</strong> a pour objectif d’ai<strong>de</strong>r les patients et leurs proches àcomprendre les causes <strong>de</strong> <strong>la</strong> fatigue associée au cancer et à faciliter saprise en charge.10.2 LES ASSOCIATIONS ET AUTRES RESSOURCESLigue nationale contre le cancerLa Ligue nationale contre le cancer apporte aux ma<strong>la</strong><strong><strong>de</strong>s</strong> et à leursproches un soutien moral, psychologique, matériel et financier. Elle éditeégalement <strong><strong>de</strong>s</strong> brochures d’information sur <strong><strong>de</strong>s</strong> thèmes variés comme <strong>la</strong>sexualité et le cancer ou l’alimentation pendant les <strong>traitements</strong>. Elle estprésente partout en France à travers ses 103 comités départementaux.Pour connaître et accé<strong>de</strong>r à ses services : appelez le 0810 111 101 (prixd’un appel local) ou connectez-vous sur www.ligue-cancer.net62


VIVRE SANS THYROÏDEL’association Vivre sans thyroï<strong>de</strong>, créée et gérée par <strong><strong>de</strong>s</strong> patients, propose un forumd’échange sur Internet, gratuit et ouvert à tous sur les ma<strong>la</strong>dies <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> ycompris les <strong>cancers</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>. Ce site est animé uniquement par <strong><strong>de</strong>s</strong>bénévoles, eux-mêmes atteints d’une ma<strong>la</strong>die <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> à un moment <strong>de</strong> leur vie.Il ne remp<strong>la</strong>ce en aucun cas l’avis d’un mé<strong>de</strong>cin, mais permet <strong>de</strong> trouver <strong><strong>de</strong>s</strong>informations faciles à comprendre sur les différentes pathologies, du soutien moralpersonnalisé et <strong><strong>de</strong>s</strong> échanges d’expérience avec d’autres ma<strong>la</strong><strong><strong>de</strong>s</strong> concernés par lesmêmes problèmes. L’association organise également <strong><strong>de</strong>s</strong> rencontres entre ma<strong>la</strong><strong><strong>de</strong>s</strong> etanciens ma<strong>la</strong><strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>, anime <strong><strong>de</strong>s</strong> cafés d’information et organise <strong><strong>de</strong>s</strong>conférences grand public.Ressources utilesPour plus <strong>de</strong> renseignements : Vivre sans thyroï<strong>de</strong>. www.forum-thyroi<strong>de</strong>.net/10.3 LES LIEUX D’INFORMATION ET D’ORIENTATIONIl existe <strong><strong>de</strong>s</strong> lieux d’information pour les ma<strong>la</strong><strong><strong>de</strong>s</strong> et leurs proches animéspar <strong><strong>de</strong>s</strong> professionnels qui accompagnent les personnes tout au long<strong>de</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die ou les accueillent ponctuellement, selon leur choix.Leur rôle est d’informer, écouter et orienter. Ils ne font ni diagnostic nipronostic et leurs services sont gratuits.Vous pouvez vous renseigner au sein <strong>de</strong> votre établissement <strong>de</strong> santé surl’existence d’ERI (Espaces <strong>de</strong> rencontres et d’information), d’AIRES Cancer(dans <strong>la</strong> région Nord-Pas-<strong>de</strong>-Ca<strong>la</strong>is) ou d’autres structures <strong>de</strong> ce type.<strong>Les</strong> Accueils Cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ville <strong>de</strong> Paris proposent également un soutienpsychologique, social, personnel et familial.Pour connaître les coordonnées <strong>de</strong> ces lieux d’information, connectezvoussur www.e-cancer.fr/cancerinfo, rubrique ressources utiles, ouappelez Cancer info au 0810 810 821 (prix d’un appel local).63


ạ. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .c. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11. GlossaireGlossaireCe glossaire définit les termes scientifiques que vous pouvez entendretout au long <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>traitements</strong>.adénocarcinome : type <strong>de</strong> cancer qui se développe à partir <strong><strong>de</strong>s</strong> cellulesd’une g<strong>la</strong>n<strong>de</strong>* comme <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>.adénopathie : augmentation, douloureuse ou non, <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille d’unganglion lymphatique* qui <strong>de</strong>vient dur et parfois, enf<strong>la</strong>mmé. Uneadénopathie peut être provoquée par une infection ou par <strong>la</strong> migration<strong>de</strong> cellules cancéreuses qui proviennent d’un organe ou d’un tissu voisin.anatomopathologie : spécialité médicale qui consiste à observer <strong><strong>de</strong>s</strong>organes, <strong><strong>de</strong>s</strong> tissus ou <strong><strong>de</strong>s</strong> cellules prélevés sur le patient pour repéreret analyser <strong><strong>de</strong>s</strong> anomalies liées à une ma<strong>la</strong>die. L’examen se fait d’abordà l’œil nu, puis au microscope. On parle aussi d’anatomocytopathologieou encore d’« anapath ».anticorps antithyroglobuline : substance produite par le corps quicapture <strong>la</strong> thyroglobuline. Lorsque les anticorps sont présents en gran<strong>de</strong>quantité dans l’organisme, <strong>la</strong> thyroglobuline apparaît alors en faiblequantité dans le sang, ce qui fausse l’analyse <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats. Pour cetteraison, on mesure systématiquement ces anticorps en même temps que<strong>la</strong> thyroglobuline.cancer : ma<strong>la</strong>die provoquée par <strong>la</strong> transformation <strong>de</strong> cellules qui<strong>de</strong>viennent anormales et prolifèrent <strong>de</strong> façon excessive. Ces cellulesdéréglées finissent par former une masse qu’on appelle tumeur maligne.calcitonine : hormone* produite par les cellules C ou cellulesparafollicu<strong>la</strong>ires* <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>. Elle est utilisée pour suivre l’évolutiond’un cancer médul<strong>la</strong>ire.65


ḍ. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .ẹ. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Glossairecellule follicu<strong>la</strong>ire : cellule spécialisée <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> qui produit leshormones thyroïdiennes T3* et T4*. On parle aussi <strong>de</strong> cellule vésicu<strong>la</strong>ire.cellule parafollicu<strong>la</strong>ire : cellule spécialisée <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> qui produitune hormone, <strong>la</strong> calcitonine*. On parle aussi <strong>de</strong> cellule C ou celluleparavésicu<strong>la</strong>ire.chimiothérapie : traitement du cancer par <strong><strong>de</strong>s</strong> substances chimiquesqui tuent ou affaiblissent les cellules cancéreuses. Une chimiothérapieest un traitement général qui vise à détruire les cellules cancéreuses ouà les empêcher <strong>de</strong> se multiplier dans l’ensemble du corps.cytoponction : prélèvement <strong>de</strong> cellules à travers <strong>la</strong> peau à l’ai<strong>de</strong> d’uneaiguille fine afin <strong>de</strong> les examiner ensuite au microscope. On parleégalement <strong>de</strong> ponction cytologique.défrénation : arrêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise d’hormones* thyroïdiennes <strong>de</strong> substitution.On parle aussi <strong>de</strong> sevrage hormonal thyroïdien.échographie : examen qui permet <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r l’intérieur du corps àtravers <strong>la</strong> peau. Le mé<strong>de</strong>cin fait glisser sur <strong>la</strong> zone du corps à examinerune son<strong>de</strong> qui produit <strong><strong>de</strong>s</strong> ultrasons (vibrations non audibles par l’oreillehumaine). Quand ils rencontrent les organes, les ultrasons émettent unécho. Capté par un ordinateur, l’écho est transformé en images sur unécran <strong>de</strong> télévision.endocrine : qui produit <strong><strong>de</strong>s</strong> substances libérées dans le sang.essai clinique : étu<strong>de</strong> scientifique menée avec <strong><strong>de</strong>s</strong> patients, dontl’objectif est <strong>de</strong> rechercher <strong>de</strong> meilleures modalités <strong>de</strong> prise en chargedu cancer. Un essai clinique peut porter sur <strong>la</strong> prévention, le dépistage,le diagnostic, un traitement ou <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> vie.66


ḥ. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .g. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .ganglion lymphatique : petit renflement le long <strong><strong>de</strong>s</strong> vaisseauxlymphatiques*. Souvent disposés en chaîne ou en amas, les ganglionssont soit superficiels (dans le cou, l’aisselle, l’aine), soit profonds (dansle pelvis, l’abdomen, le thorax). Ils assurent un rôle essentiel dans <strong>la</strong>protection du corps contre les infections ou les cellules cancéreuses.Glossairegène : élément d’un chromosome constitué d’ADN. L’homme possè<strong>de</strong>environ 30 000 gènes qui contiennent l’information nécessaire aufonctionnement <strong>de</strong> ses cellules, déterminent un certain nombre <strong>de</strong> sescaractéristiques et lui permettent <strong>de</strong> transmettre ses particu<strong>la</strong>rités à sa<strong><strong>de</strong>s</strong>cendance.g<strong>la</strong>n<strong>de</strong> : organe dont <strong>la</strong> fonction est <strong>de</strong> fabriquer certaines substancesqu’il libère ensuite, soit dans le sang (g<strong>la</strong>n<strong>de</strong> endocrine), soit à l’extérieur<strong>de</strong> l’organisme (g<strong>la</strong>n<strong>de</strong> exocrine).goitre : augmentation <strong>de</strong> taille <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>.hématome : accumu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> sang localisée sous <strong>la</strong> peau ou dans unecavité à <strong>la</strong> suite d’une rupture <strong>de</strong> vaisseaux sanguins.hormone : substance produite par certaines g<strong>la</strong>n<strong><strong>de</strong>s</strong>* <strong>de</strong> l’organismecomme <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>. <strong>Les</strong> hormones agissent sur le développement ou lefonctionnement d’un organe.hormonothérapie frénatrice : traitement qui consiste à prendre <strong><strong>de</strong>s</strong>hormones* thyroïdiennes <strong>de</strong> synthèse sous forme <strong>de</strong> médicament etdont l’objectif principal est <strong>de</strong> maintenir <strong>la</strong> TSH* à un niveau bas.hormonothérapie substitutive : traitement qui consiste à prendre <strong><strong>de</strong>s</strong>hormones thyroïdiennes <strong>de</strong> synthèse sous forme <strong>de</strong> médicament etdont l’objectif principal est <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cer les hormones thyroïdiennesnaturelles après l’ab<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>.67


Glossairehyperthyroïdie : excès d’hormones thyroïdiennes dans le corps,provoqué par une activité excessive <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> ou par un traitementhormonal.hypophyse : g<strong>la</strong>n<strong>de</strong>* située à <strong>la</strong> base du cerveau et sécrétant <strong>de</strong>nombreuses hormones*, dont <strong>la</strong> TSH*, nécessaires au fonctionnementnormal <strong>de</strong> l’organisme.hypothyroïdie : insuffisance en hormones thyroïdiennes dans le corps,provoquée par une activité insuffisante <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>.ị. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .io<strong>de</strong> : élément qui sert à fabriquer les hormones thyroïdiennes et qui estapporté uniquement par l’alimentation.io<strong>de</strong> 131 : io<strong>de</strong>* radioactif qui endommage les cellules thyroïdiennes etqui, au bout <strong>de</strong> plusieurs semaines ou plusieurs mois, les détruit.irathérapie : traitement qui consiste à prendre <strong>de</strong> l’io<strong>de</strong> 131* afin <strong>de</strong>détruire les cellules thyroïdiennes restantes après l’ab<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong>thyroï<strong>de</strong>.IRM (imagerie par résonance magnétique) : technique d’examen quiconsiste à créer <strong><strong>de</strong>s</strong> images précises d’une partie du corps, grâce à <strong><strong>de</strong>s</strong>on<strong><strong>de</strong>s</strong> (comme les on<strong><strong>de</strong>s</strong> radio) et un champ magnétique. <strong>Les</strong> imagessont reconstituées par un ordinateur et interprétées par un radiologue.isthme : partie qui relie les <strong>de</strong>ux lobes <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>. On parle d’isthmethyroïdien.ḷ. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<strong>la</strong>rynx : organe qui permet <strong>de</strong> produire <strong><strong>de</strong>s</strong> sons. Situé en haut <strong>de</strong> <strong>la</strong>trachée*, le <strong>la</strong>rynx est formé d’un ensemble <strong>de</strong> carti<strong>la</strong>ges que l’on sentau niveau du cou (pomme d’Adam) et contient les cor<strong><strong>de</strong>s</strong> vocales.lévothyroxine : hormone <strong>de</strong> synthèse généralement sous forme <strong>de</strong>comprimés qui remp<strong>la</strong>ce l’action <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> lorsqu’elle est enlevée.68


ṃ. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .ṇ. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .ọ. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .lymphe : liqui<strong>de</strong> légèrement coloré produit par le corps. La lymphetransporte les globules b<strong>la</strong>ncs et évacue les déchets <strong><strong>de</strong>s</strong> cellules. Ellecircule dans <strong><strong>de</strong>s</strong> vaisseaux, appelés vaisseaux lymphatiques*.Glossairemarqueur tumoral : substance sécrétée le plus souvent par les cellulesd’une tumeur cancéreuse. On peut <strong>la</strong> repérer lors d’une analyse <strong>de</strong> sangou d’urine. Le dosage <strong><strong>de</strong>s</strong> marqueurs tumoraux peut donner <strong><strong>de</strong>s</strong>indications sur l’évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die.médiastin : région située entre les <strong>de</strong>ux poumons qui comprend lecœur, l’œsophage* et <strong>la</strong> trachée*, ainsi que <strong>de</strong> nombreux vaisseauxsanguins et vaisseaux lymphatiques*. Le médiastin s’étend du sternumà <strong>la</strong> colonne vertébrale.métabolisme : ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> réactions biochimiques qui se produisentà l’intérieur du corps (production et consommation d’énergie, digestionet utilisation <strong><strong>de</strong>s</strong> aliments, division <strong><strong>de</strong>s</strong> cellules, etc.).métastase : tumeur formée à partir <strong>de</strong> cellules cancéreuses qui se sontdétachées d’une première tumeur et ont migré par les vaisseauxlymphatiques ou les vaisseaux sanguins dans une autre partie du corpsoù elles se sont installées.nerf récurrent : nerf qui comman<strong>de</strong> le <strong>la</strong>rynx et les cor<strong><strong>de</strong>s</strong> vocales. Ilexiste <strong>de</strong>ux nerfs récurrents au contact <strong>de</strong> <strong>la</strong> face postérieure <strong>de</strong> <strong>la</strong>thyroï<strong>de</strong>. Ils se prolongent vers le <strong>la</strong>rynx*. On parle aussi <strong>de</strong> nerf <strong>la</strong>ryngéinférieur.nodule : formation anormale, généralement arrondie et <strong>de</strong> petite taille,cancéreuse ou non, dans un organe ou à sa surface.œsophage : conduit <strong>de</strong> l’appareil digestif qui va <strong>de</strong> <strong>la</strong> gorge à l’estomac.69


Glossairep. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .parathormone : hormone produite par les parathyroï<strong><strong>de</strong>s</strong>* et qui ai<strong>de</strong> àréguler le calcium dans l’organisme. Elle est parfois abrégée en PTH.parathyroï<strong>de</strong> : petite g<strong>la</strong>n<strong>de</strong> accolée à <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>, qui produit <strong>la</strong>parathormone*. Elles sont au nombre <strong>de</strong> quatre.PPS : abréviation <strong>de</strong> programme personnalisé <strong>de</strong> soins. Le PPS décrit letraitement particulier proposé à chaque patient. Ce programme esté<strong>la</strong>boré au cours d’une réunion <strong>de</strong> concertation pluridisciplinaire (RCP*),puis proposé au patient lors d’une consultation spécifique en vue <strong>de</strong>recueillir son acceptation.ṛ. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .radiothérapie : traitement local du cancer qui a pour but <strong>de</strong> détruireles cellules cancéreuses au moyen <strong>de</strong> rayons tout en préservant aumieux les tissus sains voisins.RCP : réunion <strong>de</strong> concertation pluridisciplinaire. Réunion régulière entreprofessionnels <strong>de</strong> santé, au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle sont discutés <strong>la</strong> situationd’un patient, les <strong>traitements</strong> possibles en fonction <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>rnières étu<strong><strong>de</strong>s</strong>scientifiques, l’analyse <strong><strong>de</strong>s</strong> bénéfices et les risques encourus, ainsi quel’évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> vie qui va en résulter. <strong>Les</strong> réunions <strong>de</strong>concertation pluridisciplinaires rassemblent au minimum trois spécialistesdifférents. Le mé<strong>de</strong>cin informe ensuite le patient et lui remet sonprogramme personnalisé <strong>de</strong> soins (PPS*).recommandation : document <strong><strong>de</strong>s</strong>tiné à ai<strong>de</strong>r les professionnels <strong>de</strong> santéà proposer au patient les solutions <strong>de</strong> prises en charge (diagnostic,traitement, suivi) les mieux adaptées selon le type <strong>de</strong> cancer et son sta<strong>de</strong>.L’é<strong>la</strong>boration <strong><strong>de</strong>s</strong> recommandations s’appuie sur l’analyse <strong><strong>de</strong>s</strong> essaiscliniques* et sur l’avis d’experts. On parle parfois <strong>de</strong> RPC (recommandationpour <strong>la</strong> pratique clinique) ou <strong>de</strong> référentiel <strong>de</strong> bonnes pratiques.rémission : diminution ou disparition <strong><strong>de</strong>s</strong> signes d’une ma<strong>la</strong>die. Dans lecas du cancer, on parle <strong>de</strong> rémission dès lors que toute trace du cancera disparu.70


ṣ. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .scanner : examen qui permet d’obtenir <strong><strong>de</strong>s</strong> images du corps en coupesfines au moyen <strong>de</strong> rayons X. <strong>Les</strong> images sont reconstituées parordinateur, ce qui permet une analyse précise <strong>de</strong> différentes régions ducorps. <strong>Les</strong> radiologues parlent aussi <strong>de</strong> tomo<strong>de</strong>nsitométrie, abrégée enTDM. Le terme scanner désigne aussi l’appareil utilisé pour réaliser cetexamen.Glossairescintigraphie corps entier : examen qui montre <strong><strong>de</strong>s</strong> images <strong><strong>de</strong>s</strong> cellulesthyroïdiennes dans le corps. Cette technique d’imagerie utilise <strong>de</strong>l’io<strong>de</strong>* faiblement radioactif, non toxique, qui, une fois injecté, se fixe surles cellules thyroïdiennes qui sont repérées sur un écran. Unescintigraphie permet <strong>de</strong> contrôler l’absence ou <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> cellulesthyroïdiennes cancéreuses dans le corps.soins <strong>de</strong> support : ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> soins et <strong><strong>de</strong>s</strong> soutiens proposés auxpersonnes ma<strong>la</strong><strong><strong>de</strong>s</strong>, parallèlement aux <strong>traitements</strong> spécifiques ducancer. <strong>Les</strong> soins <strong>de</strong> support visent le bien-être du patient et l’ai<strong>de</strong> auxproches à tous les moments <strong>de</strong> sa ma<strong>la</strong>die. On parle aussi <strong>de</strong> soinsd’accompagnement.ṭ. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .T3 : hormone* produite par <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> ou par <strong>la</strong> transformation <strong>de</strong> T4*.La T3 est une hormone transportée dans le sang qui agit sur les muscles,le cœur, le foie, <strong>la</strong> graisse stockée, etc. et augmente le métabolisme.Elle est également appelée tri-iodothyronine.T4 : hormone* produite par <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>. La T4 est une hormone <strong>de</strong>réserve qui circule, inactive, dans le sang. Elle peut être transformée enT3* si nécessaire. Elle est également appelée tétra-iodothyronine outhyroxine.thérapie ciblée : traitement à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> médicaments qui, selon leurcible, visent à freiner ou à bloquer <strong>la</strong> croissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule cancéreuse,en l’affamant, en provoquant sa <strong><strong>de</strong>s</strong>truction, en dirigeant le systèmeimmunitaire contre elle ou en l’incitant à re<strong>de</strong>venir normale.71


ṿ. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Glossairethyroï<strong>de</strong>ctomie : opération chirurgicale qui consiste à enlever <strong>la</strong>thyroï<strong>de</strong>.thyroglobuline : protéine fabriquée par les cellules <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> et quiparticipe à <strong>la</strong> fabrication <strong><strong>de</strong>s</strong> hormones* thyroïdiennes. La mesurerpermet d’évaluer <strong>la</strong> présence <strong><strong>de</strong>s</strong> cellules thyroïdiennes dans le corps.TNM : c<strong>la</strong>ssification internationale qui permet <strong>de</strong> se rendre compte dusta<strong>de</strong> d’un cancer. La lettre T est l’initiale <strong>de</strong> tumeur*. Elle correspond à<strong>la</strong> taille <strong>de</strong> <strong>la</strong> tumeur ; <strong>la</strong> lettre N est l’initiale <strong>de</strong> no<strong>de</strong> qui signifieganglion en ang<strong>la</strong>is. Elle indique si <strong><strong>de</strong>s</strong> ganglions lymphatiques* ont étéou non envahis ; <strong>la</strong> lettre M est l’initiale <strong>de</strong> métastase*. Elle signale <strong>la</strong>présence ou l’absence <strong>de</strong> métastases.trachée : conduit <strong>de</strong> l’appareil respiratoire par lequel l’air passe <strong>de</strong> <strong>la</strong>gorge aux bronches et aux poumons.trachéotomie : ouverture chirurgicale <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau et <strong>de</strong> <strong>la</strong> trachée à <strong>la</strong>base du cou, qui permet le passage direct <strong>de</strong> l’air par <strong>la</strong> trachée vers lespoumons afin <strong>de</strong> maintenir <strong>la</strong> respiration.TSH : hormone produite par l’hypophyse* qui agit sur <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> enstimu<strong>la</strong>nt <strong>la</strong> production d’hormones* thyroïdiennes. On parle aussi <strong>de</strong>thyréostimuline.tumeur : grosseur plus ou moins volumineuse due à une multiplicationexcessive <strong>de</strong> cellules normales (tumeur bénigne) ou anormales (tumeurmaligne).vaisseau lymphatique : canal par lequel circule <strong>la</strong> lymphe*. <strong>Les</strong>vaisseaux lymphatiques relient les ganglions* entre eux pour former lesystème lymphatique, impliqué dans <strong>la</strong> défense <strong>de</strong> l’organisme.72


Annexe : les examens du bi<strong>la</strong>n diagnostiqueAnnexe : les examens du bi<strong>la</strong>n diagLe tableau ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous présente les examens le plus souvent réalisés etleurs objectifs. L’ordre dans lequel ils sont effectués peut varier d’unepersonne à l’autre. Ils ne sont pas tous systématiques et, si besoin,DIAGNOSTIQUER LE CANCER DE LA THYROÏDELES EXAMENS SYSTÉMATIQUESEXAMENExamen cliniqueDESCRIPTIONExamen réalisé (auscultation, palpation, etc.) par un mé<strong>de</strong>cin généralisteou un spécialiste <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> dans le cadre d’uneconsultation qui comprend également un entretien avec le patient.Échographiecervicaleet thyroïdienneBi<strong>la</strong>n biologiqueExamen indolore qui permet d’obtenir en direct <strong><strong>de</strong>s</strong> images <strong>de</strong> l’intérieurdu corps à travers <strong>la</strong> peau. Le mé<strong>de</strong>cin fait glisser sur le cou uneson<strong>de</strong> qui produit <strong><strong>de</strong>s</strong> ultrasons (vibrations non audibles par l’oreillehumaine). Quand ils rencontrent les organes, les ultrasons émettentun écho. Capté par un ordinateur, l’écho est transformé en images surun écran <strong>de</strong> télévision. Ces images peuvent être imprimées. <strong>Les</strong> résultats<strong>de</strong> l’échographie sont reportés sur un schéma, représentant <strong>la</strong>thyroï<strong>de</strong> et les ganglions, qui servira <strong>de</strong> référence pour le suivi.Prise <strong>de</strong> sang permettant <strong>de</strong> mesurer <strong>la</strong> TSH, les hormones thyroïdiennes,<strong>la</strong> calcémie (taux <strong>de</strong> calcium) et <strong>la</strong> calcitonine sérique, <strong>la</strong>parathormone.En complément, pour une suspicion <strong>de</strong> cancer médul<strong>la</strong>ire : prise <strong><strong>de</strong>s</strong>ang pour mesurer l’ACE, les métanéphrines urinaires, le taux <strong>de</strong> calciumet <strong>la</strong> parathormone. Test génétique.74


nostiqueOBJECTIFd’autres peuvent vous être proposés. Cette étape peut semblerlongue, mais un bi<strong>la</strong>n est indispensable pour préciser le diagnostic etle <strong>de</strong>gré d’extension.Évaluer l’état <strong>de</strong> santé général, caractériser le nodule situé sur <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>, détecter <strong><strong>de</strong>s</strong>signes éventuels d’extension à proximité <strong>de</strong> l’organe, i<strong>de</strong>ntifier les antécé<strong>de</strong>nts médicauxou chirurgicaux et les antécé<strong>de</strong>nts familiaux <strong>de</strong> cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>. Rechercher d’éventuelssignes d’une compression liée au nodule : troubles <strong>de</strong> <strong>la</strong> voix, difficultés à avaler ouà respirer.Préciser les caractéristiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> et du ou <strong><strong>de</strong>s</strong> nodules (taille, nombre, localisationsur <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>). Rechercher <strong><strong>de</strong>s</strong> éléments qui peuvent faire suspecter un nodulecancéreux. Examiner les ganglions lymphatiques pour détecter d’éventuelles extensions,notamment cervicales (au niveau du cou).Annexe : les examens du bi<strong>la</strong>n diagnostiqueLe bi<strong>la</strong>n permet d’évaluer le fonctionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>. La mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong> calcémie permet<strong>de</strong> détecter un dysfonctionnement <strong><strong>de</strong>s</strong> g<strong>la</strong>n<strong><strong>de</strong>s</strong> parathyroï<strong><strong>de</strong>s</strong> avant d’enlever <strong>la</strong>thyroï<strong>de</strong> par chirurgie. La mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong> calcitonine a pour but <strong>de</strong> détecter un cancermédul<strong>la</strong>ire, elle sert <strong>de</strong> marqueur tumoral spécifique dans ces cas. En cas <strong>de</strong> suspicion <strong>de</strong>cancer médul<strong>la</strong>ire, une origine génétique et <strong>la</strong> présence d’une autre pathologie génétiquesont recherchées.75


Annexe : les examens du bi<strong>la</strong>n diagnostiqueAnnexe : les examens du bi<strong>la</strong>n diagDIAGNOSTIQUER LE CANCER DE LA THYROÏDELES EXAMENS COMPLÉMENTAIRESEXAMENLa scintigraphiethyroïdienneLa cytoponctionDESCRIPTIONLa scintigraphie consiste à injecter dans une veine un traceur faiblementradioactif, le plus souvent <strong>de</strong> l’io<strong>de</strong> 123 (ou du technétium 99)qui se fixe sur les cellules thyroïdiennes. Ce traceur émet, <strong>de</strong> manièretemporaire, un rayonnement que l’on peut suivre sur un écran.Examen qui consiste à prélever <strong><strong>de</strong>s</strong> cellules du nodule ou <strong><strong>de</strong>s</strong> ganglionslymphatiques au moyen d’une aiguille fine guidée jusqu’aunodule par palpation ou par échographie. <strong>Les</strong> cellules prélevées sontanalysées au microscope et <strong><strong>de</strong>s</strong> dosages biologiques sont réalisésdans les tissus prélevés.L’IRM (imageriepar résonancemagnétique)La TDM (tomo<strong>de</strong>nsitométrie)cervicothoraciqueou scanner du couTEP au FDGExamen indolore qui utilise un puissant aimant et <strong><strong>de</strong>s</strong> on<strong><strong>de</strong>s</strong> radioélectriquespour produire <strong><strong>de</strong>s</strong> images en coupes <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>. Unordinateur assemble ces images en trois dimensions.Examen qui permet, à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> rayons X <strong>de</strong> réaliser une imagerie encoupe du cou.L’examen nécessite d’injecter un produit <strong>de</strong> contraste qui permet <strong>de</strong>visualiser les vaisseaux et <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>.Examen qui permet d’obtenir <strong><strong>de</strong>s</strong> images précises du corps en troisdimensions sur un écran d’ordinateur. Une TEP est une scintigraphieeffectuée après avoir injecté dans une veine un traceur faiblementradioactif : le fluorodéoxyglucose (en abrégé [ 18 F]-FDG). Ce traceur,semb<strong>la</strong>ble au sucre, va se fixer au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> cellules cancéreuses etémettre, <strong>de</strong> façon temporaire, <strong><strong>de</strong>s</strong> rayonnements que l’on peut suivredans l’organisme du patient grâce à une caméra spéciale, unecaméra TEP. Le mé<strong>de</strong>cin peut proposer une TEP à différentes étapes<strong>de</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die, que ce soit pour le diagnostic, le suivi du traitementou <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce. On parle aussi <strong>de</strong> PET scan.76


nostique (suite)OBJECTIFCet examen n’est indiqué qu’en cas <strong>de</strong> taux <strong>de</strong> TSH bas. La scintigraphie sert à évaluerl’activité du nodule. Il permet ainsi <strong>de</strong> détecter un nodule thyroïdien hyperfonctionnel,c’est-à-dire qui produit <strong><strong>de</strong>s</strong> hormones thyroïdiennes <strong>de</strong> manière excessive.Cet examen est réalisé uniquement en présence <strong>de</strong> contexte à risque (familial, antécé<strong>de</strong>ntsmédicaux, etc.) ou <strong>de</strong> nodule à risque (présence <strong>de</strong> signes en échographie pouvantfaire suspecter un cancer comme l’augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille d’un nodule). La cytoponctionpermet <strong>de</strong> préciser le risque <strong>de</strong> malignité du nodule (bénin, suspect, malin, etc.).Annexe : les examens du bi<strong>la</strong>n diagnostiqueL’IRM n’est indiquée qu’en examen <strong>de</strong> complément, lorsque l’image fournie par l’échographiene permet pas d’apporter l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> informations nécessaires pour décrirele cancer.La TDM n’est indiquée qu’en examen <strong>de</strong> complément, lorsque l’image fournie par l’échographiene permet pas d’apporter l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> informations nécessaires pour décrirele cancer.La TEP au FDG permet <strong>de</strong> préciser les caractéristiques <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong> anap<strong>la</strong>siques et <strong>de</strong>détecter <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> métastases éventuelles dans le corps.77


Métho<strong>de</strong> et référencesMétho<strong>de</strong> et référencesCe gui<strong>de</strong> fait partie <strong>de</strong> Cancer info, <strong>la</strong> p<strong>la</strong>teforme d’information <strong>de</strong>référence à <strong><strong>de</strong>s</strong>tination <strong><strong>de</strong>s</strong> ma<strong>la</strong><strong><strong>de</strong>s</strong> et <strong><strong>de</strong>s</strong> proches. Cette p<strong>la</strong>teforme estdéveloppée par l’Institut national du cancer en partenariat avec <strong>la</strong> Liguenationale contre le cancer. Elle vise à rendre accessible une informationvalidée pour permettre au patient d’être acteur <strong>de</strong> sa prise en charge. <strong>Les</strong>contenus <strong>de</strong> Cancer info sont é<strong>la</strong>borés à partir <strong><strong>de</strong>s</strong> recommandations<strong><strong>de</strong>s</strong>tinées aux professionnels <strong>de</strong> santé et selon une méthodologiepluridisciplinaire associant professionnels et usagers. Ils sont régulièrementmis à jour en fonction <strong><strong>de</strong>s</strong> avancées médicales et réglementaires.RéférencesGui<strong>de</strong> ALD n° 30 « Tumeur maligne, affection maligne du tissulymphatique ou hématopoïétique, Cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong> ». HAS-INCa,mai 2010Ont participé au groupe <strong>de</strong> travailSylvie Aubert, accompagnatrice en santé, Espace <strong>de</strong> rencontres etd’information, Pôle régional <strong>de</strong> cancérologie, CHU <strong>de</strong> PoitiersDr Stéphane Bar<strong>de</strong>t, mé<strong>de</strong>cin nucléaire, centre François Baclesse, CaenBéate Bartès, prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> l’association Vivre sans thyroï<strong>de</strong>Pr Bruno Carnaille, chirurgien, CHRU, LilleDr Clément Charra, mé<strong>de</strong>cin généraliste, Ladoix-SerrignyDr Cécile Chougnet, oncologue, Institut Gustave Roussy, VillejuifDamien Dubois, fondateur <strong>de</strong> l’association Jeunes Solidarité Cancer,représentant du Comité <strong><strong>de</strong>s</strong> ma<strong>la</strong><strong><strong>de</strong>s</strong>, <strong><strong>de</strong>s</strong> proches et <strong><strong>de</strong>s</strong> usagers (CMPU)<strong>de</strong> l’INCaDr Laurence Du Pasquier, endocrinologue, Hôpital universitaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> PitiéSalpêtrière, ParisPr Renaud Garrel, ORL et chirurgie cervicofaciale, CHU, MontpellierDr Dana Hartl, ORL et chirurgie cervicofaciale, unité <strong>de</strong> chirurgiethyroïdienne, Institut Gustave Roussy, VillejuifPr Elif Hindié, mé<strong>de</strong>cin nucléaire, CHU, Bor<strong>de</strong>auxMarie Lanta, Ligue nationale contre le cancer, représentante du Comité<strong><strong>de</strong>s</strong> ma<strong>la</strong><strong><strong>de</strong>s</strong>, <strong><strong>de</strong>s</strong> proches et <strong><strong>de</strong>s</strong> usagers (CMPU) <strong>de</strong> l’INCa78


Fabienne Laurent Galiléa, membre du groupe d’usagers <strong>de</strong> <strong>la</strong> liguenationale contre le cancerPr Muriel Mathonnet, chirurgien, CHU, LimogesB<strong>la</strong>ndine Meyrieux, infirmière, Institut Curie, Hôpital René Huguenin,Saint-CloudDr Jean-Marc Pauly, mé<strong>de</strong>cin généraliste, Ro<strong>de</strong>mackPr Sophie Perié, ORL et chirurgie cervicofaciale, Hôpital Tenon, ParisDr C<strong>la</strong>ire Schvartz, mé<strong>de</strong>cin nucléaire, endocrinologue, Institut JeanGodinot, ReimsDr Jean-Marc Simon, oncologue-radiothérapeute, Hôpital universitaire<strong>de</strong> <strong>la</strong> Pitié Salpêtrière, ParisDr Juliette Thariat, radiothérapeute, Centre Antoine Lacassagne, NiceMétho<strong>de</strong> et référencesLe groupe <strong>de</strong> travail a été constitué avec <strong>la</strong> contribution du Collège <strong>de</strong>mé<strong>de</strong>cine générale (CMG), <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société française <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine nucléaire(SFMN), <strong>de</strong> l’Association francophone <strong>de</strong> chirurgie endocrinienne (AFCE),<strong>de</strong> <strong>la</strong> Société française d’oto-rhino-<strong>la</strong>ryngologie (SFORL), <strong>de</strong> <strong>la</strong> Fédérationfrançaise <strong><strong>de</strong>s</strong> oncologues médicaux (FFOM), <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société française <strong>de</strong>radiothérapie oncologique (SFRO), <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société française d’endocrinologie(SFE), <strong>de</strong> l’Association française <strong><strong>de</strong>s</strong> infirmières en cancérologie (AFIC), <strong>de</strong><strong>la</strong> Ligue nationale contre le cancer et <strong>de</strong> l’association Vivre sans thyroï<strong>de</strong>.INSTITUT NATIONAL DU CANCERRédaction et coordinationNico<strong>la</strong>s Viu<strong>de</strong>z, chef <strong>de</strong> projet, Département diffusion <strong><strong>de</strong>s</strong> bonnespratiques et information <strong><strong>de</strong>s</strong> ma<strong>la</strong><strong><strong>de</strong>s</strong>, Direction <strong><strong>de</strong>s</strong> recommandations et<strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> l’expertiseValérie De<strong>la</strong>vigne, linguiste, Département diffusion <strong><strong>de</strong>s</strong> bonnes pratiqueset information <strong><strong>de</strong>s</strong> ma<strong>la</strong><strong><strong>de</strong>s</strong>, Direction <strong><strong>de</strong>s</strong> recommandations et <strong>de</strong> <strong>la</strong>qualité <strong>de</strong> l’expertiseMarianne Duperray, responsable du Département diffusion <strong><strong>de</strong>s</strong> bonnespratiques et information <strong><strong>de</strong>s</strong> ma<strong>la</strong><strong><strong>de</strong>s</strong>, Direction <strong><strong>de</strong>s</strong> recommandations et<strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> l’expertise79


Métho<strong>de</strong> et référencesDr Valérie Mazeau-Woynar, Direction <strong><strong>de</strong>s</strong> recommandations et <strong>de</strong> <strong>la</strong>qualité <strong>de</strong> l’expertiseConformité aux recommandationsDiana Kassab-Chahmi, Département recommandations et bon usage dumédicament, Direction <strong><strong>de</strong>s</strong> recommandations et <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>l’expertiseDr Gisèle Do Outeiro, Département recommandations et bon usage dumédicament, Direction <strong><strong>de</strong>s</strong> recommandations et <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>l’expertise80


Notes<strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>81


<strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cancers</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>Notes82


Pour en savoir plus et télécharger ou comman<strong>de</strong>rgratuitement ce gui<strong>de</strong> :Édité par l’Institut national du cancerTous droits réservés – Siren 185 512 777Conception : INCaRéalisation : INCaCouverture : Olivier CauquilIllustrations médicales : Pierre BourcierImpression : LA GALIOTE PRENANTISSN 2104-953XDEPÔT LÉGAL JUILLET 2013


Vous avez appris que vous avez un cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> thyroï<strong>de</strong>. La survenue <strong>de</strong>cette ma<strong>la</strong>die provoque d’importants bouleversements. Ce gui<strong>de</strong> a pourobjectif <strong>de</strong> vous accompagner dans <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>traitements</strong> quicommence.Quels sont les <strong>traitements</strong> ? Quels sont leurs objectifs et leurs effetssecondaires ? Quelles sont leurs conséquences sur votre vie quotidienne ?Qui sont les professionnels que vous rencontrez ? Voilà les questionsauxquelles ce gui<strong>de</strong> tente <strong>de</strong> répondre en fournissant <strong><strong>de</strong>s</strong> informationsmédicales <strong>de</strong> référence, validées par <strong><strong>de</strong>s</strong> spécialistes du cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong>thyroï<strong>de</strong>.Cependant, votre situation face au cancer est unique. <strong>Les</strong> informations <strong>de</strong>ce gui<strong>de</strong> ne peuvent donc pas remp<strong>la</strong>cer un avis médical. Ce gui<strong>de</strong>constitue, avant tout, un support pour vos échanges avec vos mé<strong>de</strong>cins etl’équipe soignante.Réf. GUITHYROIDE13www.e-cancer.fr

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