Le Tribunal des droits de la personne

Bilan d'activités 2006-2007 - Tribunaux judiciaires du Québec Bilan d'activités 2006-2007 - Tribunaux judiciaires du Québec

tribunaux.qc.ca
from tribunaux.qc.ca More from this publisher
07.08.2015 Views

LA VIE JUDICIAIRE DU TRIBUNALLes décisions rendues par le Tribunaltentée contre elle. Le Tribunal conclut que bien que la Commission n’ait pas communiquéavec la Ville de Montréal pendant une période de 20 mois, les explications concernant lecheminement du dossier démontrent à tout le moins qu’il n’est pas demeuré inactif sansraison. La Commission a le devoir de s’assurer que le processus d’enquête se déroule defaçon diligente et rapide, mais il ne revient pas au Tribunal de juger de la pertinence ou dela qualité du travail de la Commission.En aucun cas, la Ville de Montréal n’a prouvé ni même allégué avoir subi quelque préjudiceque ce soit lié aux longs délais d’enquête de la Commission. Elle s’est contentée dedénoncer, à la toute fin de l’audition, que les délais écoulés constituaient un préjudice eneux-mêmes. Par ailleurs, l’ensemble factuel du présent dossier ne correspond en rien à lasituation exceptionnelle dont il était question dans l’affaire C.D.P.D.J. (Rossy) c. Centre de lapetite enfance les Pandamis 55 , où le Tribunal a considéré l’effet combiné d’une multitude defacteurs.En l’espèce, le Tribunal ne peut que constater les longs délais encourus dans le traitementde la plainte. Cependant, la longueur deslais écoulés, à elle seule, ne peut justifier lerejet de la présente demande. Pour tous ces motifs, le Tribunal rejette la requête en rejetd’action.55 Supra note 27.40

LA VIE JUDICIAIRE DU TRIBUNALLes décisions rendues par le TribunalC.D.P.D.J. (Lucie Tourangeau) c.Commission de la santé et de la sécurité du travailRÉFÉRENCE :—TYPE DE RECOURS :Demande introductive d’instanceMOTIF DU RECOURS :Propos discriminatoires fondés sur l’âgeDATE DE LA DÉCISION :2007-03-01DIVISION :Mme la juge Michèle PauzéMme Renée LescopMe Jacques LarivièreARTICLES DE LA CHARTE INVOQUÉS :4, 10DISPOSITIONS LÉGISLATIVES INVOQUÉES :Articles 2, 145, 146, 166, 170, 171 et 181 de la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnellesRÉSUMÉ :Madame Tourangeau avait 47 ans au moment de son accident de travail survenu en 1998.Cet accident lui ayant causé des séquelles permanentes l’empêchant de retrouver son emploiantérieur, elle reçoit des prestations de la Commission de la santé et de la sécurité dutravail (ci-après « C.S.S.T. »). Madame Thibeault, conseillère en réadaptation de la C.S.S.T.,doit tenter de lui trouver un emploi convenable. Selon les politiques de la C.S.S.T., la mesurede réadaptation choisie doit correspondre à la solution la plus appropriée mais aussi la pluséconomique en vue d’occuper un emploi convenable.Madame Tourangeau a été, jusqu’à son accident de travail, agente de sécurité et elle a assumépendant quatre ans le poste de chef d’équipe et de réceptionniste. Elle a complétéune sixième année à l’école primaire. Madame Thibeault a rencontré madame Tourangeauà plusieurs reprises dans le cadre de son processus de réadaptation professionnelle. Leursversions sont contradictoires quant à certains propos qui auraient été tenus au cours deleurs rencontres.Selon madame Tourangeau, corroborée par un témoin crédible, madame Thibeault auraitfait plusieurs fois référence à son âge et lui aurait notamment dit d’un ton autoritaire qu’elleétait trop vieille, trop âgée, pour poursuivre sa formation de secondaire V. Selon madameThibeault, c’est plutôt madame Tourangeau elle-même qui abordait souvent la question de41

LA VIE JUDICIAIRE DU TRIBUNAL<strong>Le</strong>s décisions rendues par le <strong>Tribunal</strong>C.D.P.D.J. (Lucie Tourangeau) c.Commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité du travailRÉFÉRENCE :—TYPE DE RECOURS :Deman<strong>de</strong> introductive d’instanceMOTIF DU RECOURS :Propos discriminatoires fondés sur l’âgeDATE DE LA DÉCISION :2007-03-01DIVISION :Mme <strong>la</strong> juge Michèle PauzéMme Renée <strong>Le</strong>scopMe Jacques LarivièreARTICLES DE LA CHARTE INVOQUÉS :4, 10DISPOSITIONS LÉGISLATIVES INVOQUÉES :Articles 2, 145, 146, 166, 170, 171 et 181 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loi sur les acci<strong>de</strong>nts du travail et les ma<strong>la</strong>dies professionnellesRÉSUMÉ :Madame Tourangeau avait 47 ans au moment <strong>de</strong> son acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> travail survenu en 1998.Cet acci<strong>de</strong>nt lui ayant causé <strong><strong>de</strong>s</strong> séquelles permanentes l’empêchant <strong>de</strong> retrouver son emploiantérieur, elle reçoit <strong><strong>de</strong>s</strong> prestations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité dutravail (ci-après « C.S.S.T. »). Madame Thibeault, conseillère en réadaptation <strong>de</strong> <strong>la</strong> C.S.S.T.,doit tenter <strong>de</strong> lui trouver un emploi convenable. Selon les politiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> C.S.S.T., <strong>la</strong> mesure<strong>de</strong> réadaptation choisie doit correspondre à <strong>la</strong> solution <strong>la</strong> plus appropriée mais aussi <strong>la</strong> pluséconomique en vue d’occuper un emploi convenable.Madame Tourangeau a été, jusqu’à son acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> travail, agente <strong>de</strong> sécurité et elle a assumépendant quatre ans le poste <strong>de</strong> chef d’équipe et <strong>de</strong> réceptionniste. Elle a complétéune sixième année à l’école primaire. Madame Thibeault a rencontré madame Tourangeauà plusieurs reprises dans le cadre <strong>de</strong> son processus <strong>de</strong> réadaptation professionnelle. <strong>Le</strong>ursversions sont contradictoires quant à certains propos qui auraient été tenus au cours <strong>de</strong>leurs rencontres.Selon madame Tourangeau, corroborée par un témoin crédible, madame Thibeault auraitfait plusieurs fois référence à son âge et lui aurait notamment dit d’un ton autoritaire qu’elleétait trop vieille, trop âgée, pour poursuivre sa formation <strong>de</strong> secondaire V. Selon madameThibeault, c’est plutôt madame Tourangeau elle-même qui abordait souvent <strong>la</strong> question <strong>de</strong>41

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!