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\s mYevtew KALEIDOSCOPE - University of British Columbia

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BOOKS IN REVIEWwith a love <strong>of</strong> life, but they remain areality no wit or fabulation can circumvent.Even storytellers have inborn limitations.There is always the chance, too,that the fox will be outfoxed, that theweaver <strong>of</strong> tales will be ensnared in herown game. After all, the wind and thefabulist are not one and the same. Cracheà Pic, who believes she can remake theworld in six days, is so caught in a suddenshift <strong>of</strong> improvisation that she is powerlessto counter or sidestep: Dieudonné'sbullet, meant for another (a case <strong>of</strong> mistakenidentity), ends the life <strong>of</strong> her lover,Vif-Argent. The wind's high-spiritedtheatrics can sometimes reduce even thewiliest and most self-contained <strong>of</strong> playersto tears.It takes courage, then, to follow improvisationwherever it may lead. "Sefier à la mer, à son flair et à son intuition"— this is the resolve enacted in and byCrache à Pic. Everything is in the playing,in the living in accordance with thefaith which that resolve implies. "Trinque!"Maillet calls to her reader. We areexiles, but we are not without somefelicity. This wind-swept world is a stagefor comedy as well as tragedy, andlaughter is humanity's perennial tonic."Mi-nu-it, chré-tiens . . . C'est l'heu-reso-le . .. so-le . . . hie!" The spirit giveslife — and not only within the gates <strong>of</strong>paradise.CAMILLE R. LA BOSSIEREINTERCOMPREHEN-SIONSPHILIPPE BARBAUD, Le choc des patois enNouvelle-France: essai sur l'histoire de lafrancisation au Canada. P.U.Q., n.p.PATRICK IMBERT, Roman Québécois contemporainet clichés. l'Univ. d'Ottawa, n.p.Le choc des patois en Nouvelle-Franceprésente une étude de la francisation duCanada français susceptible d'intéressernon seulement les linguistes mais aussitout lecteur curieux du fait français dansl'Amérique du Nord.La méthodologie phénoménologiquedont se sert l'auteur ne confond pas lalecture, grâce à un style précis, claire etsouple, mais rend plus intelligibles lesliens entre la langue, ou les langues, et lasociété dont elles font partie intégrale.Car, pour expliquer la francisation auCanada, Barbaud emploie ce qu'il appelleun "modèle comptable," modèlebasé sur le relevé des "faits," c'est-à-diredes statistiques. Si l'approche est alors"Scientifique" (Barbaud) et s'appuie surdes traditions plutôt européennes quenord-américaines, cet ouvrage n'est paspourtant uniquement un livre de spécialiste.Les non-initiés sont aussi capablesque tout linguiste, tout spécialiste den'importe quel aspect de la civilisationde l'Amérique française ou de la colonisationfrançaise de l'Amérique, d'yprendre plaisir et même d'apprendrebeaucoup sur le développement du françaisau Canada. Mais cet essai représenteaussi une étude appr<strong>of</strong>ondie à travers lalangue, les patois, c'est-à-dire, à traversla francisation du Canada, de toute uneculture sous tous ses aspects sociaux, religieux,culturels, aussi bien que linguistiques.Partant de la statistique PhilippeBarbaud discute le besoin de l'intercompréhensionqu'avaient ressenti les habitantsdu Canada, besoin plus immédiatvu la grandeur et l'isolation du pays,distingue entre langue orale et langueécrite ou lue, et en plus souligne la distinctionentre les sexes sur le plan linguistique.Cette dernière distinction représenteun facteur important et presquetotalement négligée dans les études précédantessur la langue française au Canada.Barbaud arrive enfin à sa thèse surl'importance de la femme et surtout dela mère au Canada, importance primairedans la francisation du pays.171

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