BOOKS IN REVIEWto the money I was earning from freelancework; it kept us in food and evenpaid for a little wine.This is part <strong>of</strong> the story <strong>of</strong> Anthology'sorigins that seems to have been lost to<strong>of</strong>ficial memory; certainly it is not mentionedin Robert Weaver's introductionto The Anthology Anthology.The programme was an important innovation;it preceded Tamarack Reviewby two years and Canadian Literature byfive years, so that it can be regarded asthe beginning <strong>of</strong> the little magazine revivalwhich started in the later 1950's. Italso initiated a period, through the 1950'sto the mid-1960's, when CBG radioturned to literature, and some ambitiousdramatic, documentary, and other literaryprogrammes were being done; theGBG in those days occupied a great deal<strong>of</strong> writers' time and for many <strong>of</strong> themprovided a large proportion <strong>of</strong> their incomes.It is almost two decades since the GBCbegan to abdicate its responsibilities tothe arts, and now, almost every otherliterary programme having vanished,Anthology has the look <strong>of</strong> a survivorrather than a pioneer. Lately its age hasbeen beginning to show, with duller programmesand less attention to the quality<strong>of</strong> readers' voices. This is only natural;magazines <strong>of</strong> all kinds have their cycles,as Bob Weaver recognized when he choseto terminate Tamarack Review ratherthan handing it on, and perhaps Anthology'stime has come.If it has, The Anthology Anthologywill serve as a peculiarly appropriatemonument, for, whether deliberately ornot, the editor and his associates havenot chosen the best pieces that appearedon the programme so much as the mostrepresentative, so that what we have isreally a true portrait <strong>of</strong> a magazine <strong>of</strong>the air <strong>of</strong>fered — as was inevitable overso long a period — dull and dating piecesas well as its small masterpieces <strong>of</strong> fictionand verse. Thus we have excellent storiesby Matt Cohen, Audrey Thomas, MarianEngel, and fine poems by Al Purdy,Gwen MacEwen, Phyllis Webb. Butthese are the reliables, and the collectionis short on writers who are relatively unknownand interesting. Some pieces areirremediably dated, like a conversationbetween Robert Fulford and NorthropFrye that took place in 1980, and someare shallow, like Morley Gallaghan'sappreciation <strong>of</strong> Gabriel Garcia Marquez.And one reads <strong>of</strong>ten with a justifiedsense <strong>of</strong> déjà vu, for most <strong>of</strong> the pieceshave been published already in books orperiodicals, and some are very familiar,like Alice Munro's "The Shining Houses"and the poems from Margaret Atwood'sJournals <strong>of</strong> Susanna Moodie. The bookis a worthy and modest souvenir <strong>of</strong> aventure <strong>of</strong> some importance to Canada'sliterary history.GEORGE WOODCOCKFRANCO-ONTARIENNE/MANITOBA1NEMICHEL DACHY, Persévérance. Editions du Blé,$6.00.LAURENT GRENIER, La Page tournée. Editionsde Γ Univ. d'Ottawa, $7.95.ANDRE DUHAIME, Visions outaouaises / Ottawax.Editions de l'Univ. d'Ottawa, $8.95.JEAN MARC DALPE, Et a"ailleurs. Editions Prisede Parole, $8.00.ASSEZ DISPARATES ET PLUTÔT déroutantsles quelques derniers recueils de poésieparus en 1984 au Manitoba et en Ontariodiffèrent par la langue et par lecontenu. On y trouve, entre autres, de lapoésie traditionnelle écrite dans un styletravaillé. C'est le cas de Persévérence,premier essai poétique de Michel Dachy.Quant à La Page tournée de LaurentGrenier, les thèmes qui y sont développés153
BOOKS IN REVIEWrappellent la vision d'un certain romantisme,face à la douleur, la désespéranceet la mort. Par contre, il semble que laspontainéité, le réalisme, voire aussil'humour, soient les caractéristiques dominantesdes oeuvres d'André Duhaimeet de Jean Marc Dalpé.Le recueil Persévérance se compose detrent-quatre tableaux bien façonnés oùDachy décrit artistement des scènes de lanature: l'air, la terre et l'eau y sontpartout présents. Le passage du vent oude quelques oiseaux prête parfois un peude mouvement à ces natures mortes;l'unique présence humaine dans ce décorest le regard du poète qui scrute leschoses et s'émerveille.Par la réflexion philosophique, unerecherche minutieuse investiguant audelàdes apparences, l'auteur rejoint lessymbolistes. Un souci évident de la rime,du choix des mots appropriés, voire del'effet à produire, démontre que le poèteprend son art au sérieux. Porte-paroled'une caste sacrée, il recourt volontiers àun "nous" révélateur. Soucieux del'oeuvre à faire, le poète se sent solidairede ces "fous de silences," de ces "fousd'espérances," qui versent dans "leursécrits," leur "âme" et leur "destin." PourMichel Dachy, le poète est avant tout,cet "homme qui observe, qui raconte."C'est en observateur de la réalité que lepoète pose, barricadé derrière la "fenêtrede son coeur." Ainsi s'établit une certainedistanciation entre le poète et son oeuvre.Il y a évolution dans ce recueil, compterendu d'un penseur isolé, désireux decommuniquer avec le lecteur, puis avecses confrères poètes et enfin avec la"femme qui viendrait le réveiller." L'attraitde cette muse décrite en termessymboliques se fait plus explicite dans"Chapelle étrange," poème que nouscroyons être le meilleur du recueil. L'apprentipoète délaisse la philosophie et larecherche trop intellectuelle d'effets littérairespour se tourner vers une sorte de! 54femme-pays. Et cette femme, c'est unpeu la plaine, que le poète connaît etchante naturellement, spontainément.Surgissent alors des images mythiques,lourdes de significations, parmi lesquellesnous ne retenons que les épousailles cosmiquesde la terre et du vent dans cettechapelle étrange qu'est la plaine. Etantdonné la richesse images et des réalitésévoquées, la poésie de Michel Dachy seprêterait bien à une analyse symboliquequi mettrait en valeur la pr<strong>of</strong>ondeur dontune première lecture, nécessairementsuperficielle, ne peut que donner unavant-goût.Ecrit dans une langue impeccable, lerecueil La Page tournée de Laurent Grenierets d'une densité et d'une pr<strong>of</strong>ondeurde pensée étonnante. Les quelquesoixante-treize poèmes regroupés parthèmes en sept parties forment un toutbien ordonné. Une nette évolution paraîtdans ce recueil où l'on passe successivementde la réflexion sur la mort et ladouleur à la recherche de la femmeidéale. L'auteur aura ensuite recours àl'humour comme procédé littéraire assezpuissant pour neutraliser la déception etle désespoir. Par le biais de la créationpoétique, de la "furie d'écrire," les dilemmesde l'existence trouvent une solutiontransitoire, puisque l'écriture nedémasque le doute que pour conduire à"un doute plus grand encore." Il ne resteplus au poète qu'un "instinct de poésie."La sixième partie de recueil nous asemblé plus captivante, plus originale,peut-être parce qu'elle révèle la démarchepoétique de Grenier. L'influence d'AnneHébert y est flagrante, au moins dans"Faucon au poing" et "le Pouvoir de laparole," mais l'auteur indique ses sourceset exprime, de façon personnelle, des recherchesidentiques.Pour bien goûter la poésie de LaurentGrenier et en saisir la signification pr<strong>of</strong>onde,sans doute le lecteur aurait-ilavantage à examiner les grands symboles
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